Procédé de fabrication de matrices pour la reproduction de disques phonographiques. Pour la reproduction -de disques phono graphiques, on se sert actuellement de ma trices en cuivre obtenues par électrolyse des phonogrammes originaux obtenus sur la cire.
La suite -des opérations galvanoplastiques et la. valeur intrinsèque du cuivre des matrices obtenues par ce moyen, la durée du procédé galvanoplastique et @sa surveillance par des personnes spécialisées, élèvent le coût de ces matrices à des prix, -qui, s'ils se trouvent compensés lorsqu'il s'agit de tirages de -dis ques phonographiques en grandes séries, deviennent prohibitifs lorsqu'il s'agit de re produire des aeuvres pour lesquelles,
en rai son de la limitation du marché, le nombre de disques à reproduire est, très restreint.
La présente invention se rapporte à un procédé de fabrication de ces matrices qui permet, tout d'abord, leur obtention en très peu de temps, leur exécution par des per sonnes non spécialisées et une si grande ré duction -de prix,:quemême en faisant une seule reproduction, c'est-à-dire un seul disque pho- nographique, le prix de ce dernier ne serait pas du tout prohibitif par rapport aux prix actuels des disques phonographiques.
D'après l'invention, on verse sur le pho- noCramme original, formé au moins en par tie -die cire, une dissolution possédant des propriétés telles -que, par durcissement, les empreintes du phonogramme original sont reproduites sans pores et suffisamment du res, élastiques et résistantes à la chaleur pour pouvoir reproduire par estampage à chaud. des disques phonographiques.
Pour mieux faire -comprendre le procédé selon l'invention, on en décrira par la .suite, à titre d'exemples seulement, quelques formes d'exé.cution.
Sur le phonogramme original en cire, on adapte un cercle ou anneau en bois de trois à cinq millimètres de hauteur, dont le but éest de constituer une barrière à la dissolution, que l'on doit verser .sur ledit phonogramme.
On dissout dans cinq parties d'eau, au bain-marie, une partie de gélatine avec vingt pour cent de son poids de glycérine et deux pour cent de (bichromate alcalin pulvérisé très finement. Lorsqu'une dissolution par faite est obtenue, on la passe par une toile ou par un tamis à mailles très fines en la lais sant reposer et la soumettant @à une tempéra ture de quarante-cinq degrés centigrades jus qu'à complète disparition de bulles d'air qui pourraient -se former.
Dans cet état, on la verse sur .le phonogramme original, en ayant soin -que pendant cette opération, le local où se fait l'opération se trouve exempt -de pous sière et maintenu à environ 35 C, afin que la gélatine puisse s'étendre lentement sur la surface du phonogramme sans se solidifier et d'une manière uniforme, en s'adaptant par faitement aux sillons-de l'impression phono graphique.
On élève ensuite la température à environ 40 C et au bout -de quatre ou cinq heures, quand la gélatine est sèche, on sé pare le phonogramme du cercle en bois au quel la pellicule de gélatine adhère à. la ma nière d'un châssis.
On prend une plaque métallique, en tôle ou fer-blanc, par exemple, lisse -et plate, de forme -carrée de préférence, dont les côtés sont un peu plus grands que le diamètre du moule en gélatine; on verse sur une,des sur faces une dissolution de colle forte dans de l'acide acétique et on laisse couler le surplus par un -des angles, puis -on laissesécher.
On sépare le moule en gélatine du cercle en bois en l'humectant avec de l'eau sur les bords et on le colle par son revers à la plaque de fer-blanc préparée avec -de la colle forte à l'acide acétique; il est indiqué de lais ser cette colle en état légèrement mou et adhésif en pulvérisant sur sa surface une dissolution d'alcool et d'eau en parties égales.
On recouvre la plaque de gélatine avec -du papier buvard et l'on passe parr-dessus an rouleau en bois ou en caoutchouc plusieurs fois dans toutes les directions, afin d'expul ser l'air qui aurait pu rester entre la plaque métallique et .la gélatine.
De cette façon; .on obtient un très bon renfort pour la matrice constituée par la gé latine, laquelle est soumise finalement @à la lumière du jour pendant quelques minutes, afin que .le bichromate agissant ;sur la géla tine la rende -dure, insoluble -et résistante ù la chaleur et ià la pression qu'elle devra sup porter lorsqu'on l'emploiera comme poinçon pour .l'impression des disques par pression.
Dans une deuxième forme d'exécution du procédé, on effectue d'abord l'opération pré liminaire suivante Une fois le phonogramme original dis posé avec son cercle en bois et parfaitement nivelé, on verse sur lui une dissolution dans l'eau -de gélatine à trois pour cent avec quin7.e pour cent de glycérine, afin qu'après le séchage, il reste une couche très mince de gélatine, laquelle sans altérer le relief des stries de l'impression, sert de vernis protec teur évitant ainsi que la pâte .à base de cire, dont le phonogramme origânal est .constitué,
soit attaquée ,lorsqu'on passe à l'opération suivante: On prépare une dissolution de pyroxiline dans de l'acétone et on la verse sur la phono gramme protégé par le vernis décrit en la laissant sécher jusqu'à ce qu'elle ait acquis la. solidité et consistance nécessaires pour pou voir être séparée du phonogramme avec le cer cle en bois. On termine le dessèchement dans une étuve à quarante degrés centigrades. et, en le -détachant du châssis, on obtient un négatif formé par une plaque résistante et propre .à l'impression des disques.
Afin de réduire le temps nécessaire pour obtenir une matrice, la, dissolution de py- roxiline dans l'acétone peut être remplacée en partie par la :même matière à l'état solide. Au lieu, d'une dissolution de pyroxiline, on peut du reste employer aussi d'autres matiè res telles que, par exemple, du celluloïd.
Le procédé pourra aloLrs être exécuté de la ma nière suivante, étant bien entendu que ce qui va être ,dit pour le celluloïd s'applique sans autre également pour la pyroxiline.
On prend une plaque de celluloïd, par exemple une plaque se trouvant dans le com merce (les plaques du commerce donnant d'excellents résultats) -et on l'applique sur le phonogoTammie original préparé comme in- di@qué ci-dessus en ayant en outre étendu préalablement sur ce phonogramme une lé gère couche de la même matière qui -constitue la plaque, donc de celluloïd à .l'état liquide ou ,sirupeux, lequel, .d'une part, prend les em preintes -du phonogramme original et, d'au tre part,
adhère fortement à la. plaque solide de celluloïd que l'on applique :sur lui. On éli mine l'excès de dissolution en passant un rou leau sur la plaque de celluloïd et après une heure on sépare cette dernière -du phono gramme. On, fixe le négatif ainsi obtenu par ses bordis à un châssis, afin de le conserver plat et bien tendu pendant qu'il .se sèche et on obtient ainsi une matrice terminée sans qu'il soit nécessaire ,de la renforcer.
On peut employer de la même façon des plaques 4e gélatine rendues préalablement in solubles et recouvertes d'une dissolution de colle forte dans l'acide acétique sur ,la sur face qui doit adhérer à la gélatine dissoute qui recouvre le phonogramme original.
On a vu dans l'introduction de ce mé moire quelles sont les propriétés que doivent posséder les matières susceptibles d'être uti lisées dans l'exécution du procédé faisant l'objet de cette invention. Parmi les prici- pales matières susceptibles d'être employées avec succès, on peut citer, par exemple:
Une dissolution de gélatine, de pyroxi- line, de celluloïd,<U>comme</U> déjà mentionné; en outre, une dissolution -de colle, de caséines, de cellulose et ses dérivés ou une combinai son de ces différentes matières.
Les matrices constituées par les dérivés: de la cellulose,sont préférables @à celles en eolle ou gélatine en ce qu'elles ne sont pas hygroscopiques, -elles. sont plus .résistantes à la chaleur et à la pression et. en outre elles sont suffisamment .rigides pour ne pas avoir besoin d'être collées sur un support. La cellulose peut être employée avec ses différents dissolvants, tels que le -chlo rure de zinc, l'acide sulfurique, l'acide nitri que.
Ces acides dissolvent la cellulose en pro duisant des éthers sulfo- et nitro-cellulosi- ques, dont les derniers sont bien connus eomme explosifs. L'action de ceux-ci à une concentration -de 67-78 % produit sur la cel- lulose une solution colloïdale d'hydro- cellulose qui, par dilution, reprécipite en forme gélatineuse convenant parfaitement à. la fabrication des matrices en question.
Parmi les .dérivés de la cellulose entrent en considération: les éthers de la cellulose .et ses dérivés, la pyroxiline, 'l'hydrocellulose, la viscose, 1''acétylcellulose, etc., et leurs mé- langes: @cellûloîd, xy'lonite, célite, etc., dans leurs divers dissolvants.
Parmi les dérivés de la caséine, on peut employer la galalite, 1a lactite, le lactophorme, etc., dans leurs divers dissolvants. Avec toutes ces substances, on peut opé rer d'une façon analogue à celle qui a été dé crite précédemment, car elles peuvent être classées dans les deux grandes classes d'al- bumines,et celluloses.
Dans le premier exemple d'exécution .du procédé, on ajoute à la dissolution de géla tine du bichromate alcalin, afin d'obtenir, par exposition à la lumière, la dureté de la ma trice et son insolubilité. Pour obtenir cette dureté et cette insolubilité, on peut aussi em ployer une dissolution de gélatine sans .cette adjonction et soumettre la matrice une .fois sèche à un bain d'une solution -de matières telles que, par .exemple, de l'alun de chrome ordinaire ou basique, de la formaline,. du chlorure de chrome, des sels organiques de chrome, matières prises seules ou combinées entre elles.
Enfin, il peut être indiqué, pour donner à la matrice une certaine élasticité, -d'ajouter à la dissolution .correspondante un élément approprié, tel que glycérine,. miel, sucre, mé lasse ou un autre mucilage semblable.
Method of manufacturing matrices for reproducing phonographic records. For the reproduction of phonograph records, copper matrixes obtained by electrolysis of the original phonograms obtained on wax are currently used.
The continuation of the electroplating operations and the. intrinsic value of the copper of the matrices obtained by this means, the duration of the electroplating process and its supervision by specialized persons, raise the cost of these matrices at prices, - which, if they are compensated when it comes to large series of phonographic recordings become prohibitive when it comes to reproducing works for which,
due to the limitation of the market, the number of discs to be played is very limited.
The present invention relates to a method of manufacturing these dies which allows, first of all, their obtaining in a very short time, their execution by non-specialized persons and such a great reduction in price,: as even in making a single reproduction, that is to say a single phonographic record, the price of the latter would not be at all prohibitive in relation to the current prices of phonographic records.
According to the invention, there is poured onto the original phonogram, formed at least partly in wax, a solution having properties such that, by hardening, the imprints of the original phonogram are reproduced pore-free and sufficiently rich. res, elastic and heat resistant to be able to reproduce by hot stamping. phonographic records.
In order to better understand the process according to the invention, some forms of execution will be described below, by way of example only.
On the original wax phonogram, a wooden circle or ring three to five millimeters high is fitted, the purpose of which is to constitute a barrier to dissolution, which must be poured over said phonogram.
Is dissolved in five parts of water, in a water bath, one part of gelatin with twenty percent of its weight of glycerin and two percent of (alkali dichromate powdered very finely. When a dissolution by made is obtained, it is passes through a cloth or a very fine mesh sieve, allowing it to rest and subjecting it to a temperature of forty-five degrees centigrade until the complete disappearance of air bubbles which could form.
In this state, it is poured onto the original phonogram, taking care that during this operation the room where the operation is carried out is free of dust and kept at about 35 C, so that the gelatin can s 'spread slowly over the surface of the phonogram without solidifying and in a uniform manner, perfectly adapting to the grooves of the phonograph impression.
The temperature is then raised to about 40 C and after four or five hours, when the gelatin is dry, the phonogram is separated from the wooden circle to which the gelatin film adheres to. like a chassis.
We take a metal plate, sheet metal or tin, for example, smooth and flat, preferably square-shaped, whose sides are a little larger than the diameter of the gelatin mold; we pour on one of the surfaces a strong glue solution in acetic acid and allow the surplus to flow through an angle, then let dry.
The gelatin mold is separated from the wooden circle by moistening it with water on the edges and it is glued by its reverse side to the tin plate prepared with strong acetic acid glue; it is advisable to leave this glue in a slightly soft and adhesive state by spraying on its surface a solution of alcohol and water in equal parts.
Cover the gelatin plate with blotting paper and pass a wooden or rubber roller several times in all directions in order to expel any air that may have remained between the metal plate and gelatin.
In this way; .on obtains a very good reinforcement for the matrix constituted by the Latin ge, which is finally subjected @ to the light of the day for a few minutes, so that .the bichromate acting; on the gelatin makes it -hard, insoluble -and resistant to the heat and the pressure which it will have to bear when it is used as a punch for the printing of the discs by pressure.
In a second embodiment of the process, the following preliminary operation is first carried out Once the original phonogram has been arranged with its wooden circle and perfectly leveled, a solution of gelatin water is poured over it. at three percent with quin7.e percent of glycerin, so that after drying, a very thin layer of gelatin remains, which without altering the relief of the streaks of the print, serves as a protective varnish thus avoiding the wax-based paste, of which the original phonogram is .constituted,
is attacked, when moving on to the following operation: A dissolution of pyroxiline in acetone is prepared and it is poured onto the phonogram protected by the varnish described, leaving it to dry until it has acquired the. strength and consistency necessary to be able to be separated from the phonogram with the wooden ring. The drying is completed in an oven at forty degrees centigrade. and, by detaching it from the frame, one obtains a negative formed by a resistant plate and clean. to the printing of the discs.
In order to reduce the time required to obtain a matrix, the dissolution of pyroxiline in acetone can be replaced in part by the same material in the solid state. Instead of dissolving pyroxiline, it is also possible to use other materials such as, for example, celluloid.
The process can also be carried out in the following manner, it being understood that what will be said for celluloid also applies without further for pyroxiline.
Take a celluloid plate, for example a plate found in the trade (commercial plates giving excellent results) and apply it to the original phonography prepared as indicated above by having moreover extended beforehand on this phonogram a layer manages the same material which constitutes the plate, therefore of celluloid in the liquid or syrupy state, which, on the one hand, takes the imprints of the original phonogram And on the other hand,
strongly adheres to the. solid plate of celluloid that we apply: on him. The excess dissolution is removed by passing a roller over the celluloid plate and after an hour the latter is separated from the phonogram. The negative thus obtained is fixed by its borders to a frame, in order to keep it flat and well stretched while it dries and a finished matrix is thus obtained without it being necessary to reinforce it.
In the same way, gelatin plates made previously insoluble and covered with a strong adhesive solution in acetic acid can be used on the surface which must adhere to the dissolved gelatin which covers the original phonogram.
We saw in the introduction to this memory what properties must have the materials capable of being used in carrying out the process forming the subject of this invention. Some of the main materials likely to be used successfully include, for example:
A dissolution of gelatin, pyroxiline, celluloid, <U> as </U> already mentioned; in addition, a dissolution -de glue, caseins, cellulose and its derivatives or a combination of these different materials.
The matrices formed by the derivatives: of cellulose, are preferable to those made of gelatin or gelatin in that they are not hygroscopic, -they. are more resistant to heat and pressure and. moreover, they are sufficiently rigid so as not to need to be glued to a support. Cellulose can be used with its various solvents, such as zinc chloride, sulfuric acid, nitric acid.
These acids dissolve cellulose, producing sulfo- and nitro-cellulose ethers, the latter of which are well known as explosives. The action of these at a concentration of 67-78% produces on the cellulose a colloidal solution of hydro-cellulose which, on dilution, reprecipitates in gelatinous form which is perfectly suitable for. the manufacture of the dies in question.
Among the cellulose derivatives, the following are considered: ethers of cellulose and its derivatives, pyroxiline, hydrocellulose, viscose, acetylcellulose, etc., and their mixtures: cellulose, xy 'lonite, celite, etc., in their various solvents.
Among the casein derivatives, galalite, lactite, lactophorme, etc. may be employed in their various solvents. With all these substances, it is possible to operate in a manner analogous to that which has been described previously, since they can be classified in the two main classes of albumines, and celluloses.
In the first example of execution of the process, alkali metal dichromate is added to the gelatin solution in order to obtain, by exposure to light, the hardness of the matrix and its insolubility. To achieve this hardness and insolubility, it is also possible to employ a gelatin solution without this addition and to subject the once-dry matrix to a bath of a solution of materials such as, for example, alum. ordinary or basic chromium, formalin ,. chromium chloride, organic chromium salts, substances taken alone or in combination with one another.
Finally, it may be indicated, in order to give the matrix a certain elasticity, to add to the corresponding solution an appropriate element, such as glycerin. honey, sugar, molasses, or other similar mucilage.