Utilisation de l'urée en granules enrobés
de soufre comme source d'azote non protéique
pour les Ruminants La présente invention concerne l'utilisation
de l'urée en granules enrobés de soufre comme source d'azote non protéique dans l'alimentation des Ruminants.
Devant la pénurie toujours croissante des fourrages à base de protéines, la zootechnie étudie depuis plusieurs décennies leur remplacement par des substances alimentaires azotées non protéiques - souvent appelées "substances NPN (non-protein-nitrogen)" - dont l'une des plus importantes est l'urée:
Il est connu que dans l'alimentation des Ruminants, l'urée peut partiellement remplacer les protéines d'origine végétale. C'est ainsi que l'on a constaté que des proportions importantes de ces protéines peuvent être remplacées en incorporant au fourrage entre 20 et 35 g d'urée par jour et par 100 kg de poids de l'animal, cette proportion pouvant être portée, après un certain délai d'accoutumance et avec une alimentation rationnelle, jusqu'à 50 g pour 100 kg (dans la présente description, les poids indiqués s'entendent pour les animaux sur pied). La limitation de l'incorporation de l'urée dans l'alimentation à une proportion de l'ordre de grandeur indiqué s'explique par des raisons physiologiques.
Celle-ci ne peut en fait pas dépasser la capacité d'assimilation des amides des bactéries du rumen, si l'on veut éviter une accumulation d'amides non transformés en protéines et
le risque d'un empoisonnement par l'ammoniac.
D'après le brevet allemand (DAS) 1.717.108,
il est possible d'empêcher la libération brusque d'ammoniac en incorporant à l'urée entre 0,1 et 10 % de son poids de soufre, susceptible d'abaisser fortement l'activité uréasique pendant plus de 24 heures.
La demanderesse a trouvé à présent que constitue une source avantageuse d'azote non protéique pour les Ruminants l'urée, à laquelle sont incorporés le cas échéant des substances minérales et(ou) des oligo-éléments, sous forme de granules enrobés, par rapport à l'urée, de 5 à
50 % en poids de soufre.
L'utilisation d'urée fourragère sous forme de granules enrobés de soufre en tant que source d'azote
non protéique pour les Ruminants constitue un progrès zootechnique important. La couche de soufre, qui enrobe les granules d'urée, permet une libération progressive
de cette substance dans la panse et en favorise l'assimilation par la flore microbienne. Même en cas d'absorption massive, le danger d'une intoxication ammoniacale est donc fortement réduit. La quantité d'urée ingérée journellement peut par conséquent être considérablement accrue et son assimilation être notablement améliorée. Dans les cas d'une alimentation à l'urée pure, l'enrobage de celle-ci par du soufre assure en outre l'apport indispensable de cet élément essentiel pour la synthèse des acides aminés soufrés. A côté de tous ces avantages, l'enrobage des granules d'urée par le soufre a également une influence favorable sur la stabilité de celle-ci.
L'urée fourragère à enrober de soufre peut être de l'urée granulée en forme de granulés, de perles, etc., obtenus par pulvérisation de solutions ou de masses fondues, par granulation ou par une autre des techniques connues de ce genre.
La granulométrie de l'urée à enrober de soufre se situe avantageusement entre 0,5 et 6 mm et plus particulièrement entre 1 et 5 mm.
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urée à enrober de soufre peuvent contenir certaines substances minérales ou des oligo-éléments indispensables à l'équilibre physiologique des animaux.
L'enrobage des granules d'urée avec le soufre est réalisé de manière connue en soi. En règle générale, le soufre, qui se trouve à l'état fondu, soit à une température comprise entre 120 et 155[deg.]C et de préférence à une température voisine de 150[deg.]C, est pulvérisé à l'aide d'une buse simple ou d'une double buse concentrique sur les granules d'urée, contenues dans un appareillage d'enrobage qui leur assure une agitation intensive, tel qu'entre autres une installation à plateaux à granuler ou un tambour rotatif, ou maintenus en lit turbulent, les granules se trouvant à la température ordinaire ou étant chauffés à une température accrue, de préférence comprise entre
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est pourvu d'une couche de soufre qui l'encapsule.
Il peut être avantageux d'enduire, dans une opération subséquente, les granules d'urée enrobés de soufre d'une matière filmogène telle qu'un polymère filmogène, dont on peut citer à titre d'exemples certains chlorures de polyvinylidène, polybutadiènes, copolymères de butadiène et de styrène, certaines cires de polyéthylène et paraffines dures, ces dernières é+�nt préférées.
L'application d'une pellicule d'une telle matière sur le soufre enrobant l'urée peut être effectuée dans un des appareils cités ci-dessus et par une technique usuelle, la matière filmogène pouvant le cas échéant être dissoute dans un solvant volatil pour faciliter sa pulvérisation.
La matière filmogène éventuelle constitue géné-
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des granules enrobés.
L'urée fourragère en granules enrobés de soufre peut être incorporée telle quelle à l'alimentation des Ruminants ou servir à la confection de fourrages composés.
Les avantages de l'invention ressortent des quelques exemples non limitatifs ci-après.
EXEMPLE 1
Sur de l'urée granulée, d'une granulométrie comprise entre 1 et 5 mm, chauffée sur un plateau à granuler entre 70 et 90[deg.]C, on pulvérise en l'espace de
10 à 15 minutes, à l'aide d'une double buse d'un diamètre intérieur de 0,8 mm, du soufre fondu, chauffé à 150[deg.]C.
Les proportions respectives sont de 70 parties en poids d'urée pour 30 parties en poids de soufre.
De manière analogue, on prépare une série d'échantillons d'urée en granules enrobés de proportions différentes de soufre.
La libération progressive avantageuse de l'urée par diffusion à travers l'enrobage de soufre ressort des
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libéré étant déterminés en versant 50 g de granules d'urée enrobés de soufre dans 250 ml d'eau, maintenue à 37[deg.]C,
et en mesurant après 1, 2, 3 et 4 heures la teneur en urée de la solution.
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EXEMPLE 2
De la manière décrite à l'exemple 1, on pulvérise 25 parties en poids de soufre sur 73 parties en poids d'urée en granules aux dimensions comprises entre
1 et 5 mm, chauffés entre 70 et 90[deg.]C. Aux granules enrobés de soufre, on ajoute ensuite, dans la même gamme de températures, 2 parties de paraffine dure d'un point de fusion de 52[deg.]C, que l'on répartit uniformément sur les granules enrobés de soufre par rotation.de l'appareil d'enrobage.
La libération progressive de l'urée, c'est-àdire de l'azote, à travers la capsule de soufre et la pellicule de paraffine est déterminée de la manière décrite à l'exemple 1, la teneur en azote de l'eau étant déterminée après 1, 2 et 5 jours d'immersion des granules.
TABLEAU II
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REVENDICATIONS
1. Utilisation,comme source d'azote non protéique dans l'alimentation des Ruminants, de l'urée, contenant le cas échéant des substances minérales et(ou) des oligo-éléments, sous forme de granules enrobés, par rap-
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2. Utilisation comme source d'azote non protéique d'urée en granules enrobés de soufre suivant la
Use of urea in coated granules
sulfur as a source of non-protein nitrogen
for Ruminants The present invention relates to the use
urea in granules coated with sulfur as a source of non-protein nitrogen in the diet of ruminants.
Faced with the ever increasing shortage of protein-based fodder, zootechnics have been studying for several decades their replacement by non-protein nitrogenous food substances - often called "NPN substances (non-protein nitrogen)" - of which one of the most important is urea:
It is known that in the diet of ruminants, urea can partially replace proteins of vegetable origin. It has thus been found that large proportions of these proteins can be replaced by incorporating into the feed between 20 and 35 g of urea per day and per 100 kg of the weight of the animal, this proportion being able to be increased. , after a certain period of habituation and with a rational diet, up to 50 g per 100 kg (in the present description, the weights indicated are for live animals). The limitation of the incorporation of urea in the diet to a proportion of the order of magnitude indicated is due to physiological reasons.
This cannot in fact exceed the amide assimilation capacity of rumen bacteria, if we want to avoid an accumulation of amides not transformed into proteins and
the risk of ammonia poisoning.
According to German patent (DAS) 1.717.108,
it is possible to prevent the sudden release of ammonia by incorporating in the urea between 0.1 and 10% of its weight of sulfur, capable of greatly lowering the urease activity for more than 24 hours.
The Applicant has now found that urea, in which mineral substances and (or) trace elements, in the form of coated granules, are incorporated, where appropriate, in the form of coated granules, is an advantageous source of non-protein nitrogen for ruminants. with urea, from 5 to
50% by weight sulfur.
The use of fodder urea in the form of granules coated with sulfur as a source of nitrogen
non-protein for ruminants constitutes an important zootechnical progress. The sulfur layer, which coats the urea granules, allows a gradual release
of this substance in the rumen and promotes its assimilation by the microbial flora. Even with massive absorption, the danger of ammonia poisoning is therefore greatly reduced. The quantity of urea ingested daily can therefore be considerably increased and its assimilation notably improved. In the case of a pure urea feed, the coating thereof with sulfur also ensures the essential contribution of this essential element for the synthesis of sulfur-containing amino acids. Besides all these advantages, the coating of the urea granules with sulfur also has a favorable influence on the stability thereof.
The fodder urea to be coated with sulfur can be granulated urea in the form of granules, beads, etc., obtained by spraying solutions or melts, by granulation or by another of the known techniques of this kind.
The particle size of the urea to be coated with sulfur is advantageously between 0.5 and 6 mm and more particularly between 1 and 5 mm.
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Urea to be coated with sulfur may contain certain mineral substances or trace elements essential for the physiological balance of animals.
The coating of the urea granules with sulfur is carried out in a manner known per se. As a general rule, the sulfur, which is in the molten state, ie at a temperature between 120 and 155 [deg.] C and preferably at a temperature in the region of 150 [deg.] C, is sprayed at the using a single nozzle or a double nozzle concentric on the urea granules, contained in a coating equipment which provides them with intensive agitation, such as, among others, an installation with granulating trays or a rotating drum, or maintained in a turbulent bed, the granules being at room temperature or being heated to an increased temperature, preferably between
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is provided with a layer of sulfur which encapsulates it.
It may be advantageous to coat, in a subsequent operation, the urea granules coated with sulfur with a film-forming material such as a film-forming polymer, of which there may be mentioned by way of example certain polyvinylidene chlorides, polybutadienes, copolymers. of butadiene and styrene, certain polyethylene waxes and hard paraffins, the latter preferred.
The application of a film of such a material on the sulfur coating the urea can be carried out in one of the devices mentioned above and by a usual technique, the film-forming material possibly being dissolved in a volatile solvent for facilitate its spraying.
The possible film-forming material generally constitutes
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coated granules.
The fodder urea in granules coated with sulfur can be incorporated as such in the feed of ruminants or be used in the preparation of compound fodder.
The advantages of the invention emerge from the few non-limiting examples below.
EXAMPLE 1
On granulated urea, with a particle size of between 1 and 5 mm, heated on a granulating plate between 70 and 90 [deg.] C, it is sprayed in the space of
10 to 15 minutes, using a double nozzle with an inner diameter of 0.8 mm, molten sulfur, heated to 150 [deg.] C.
The respective proportions are 70 parts by weight of urea per 30 parts by weight of sulfur.
Similarly, a series of samples of urea granules coated with different proportions of sulfur are prepared.
The advantageous gradual release of urea by diffusion through the sulfur coating is apparent from
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released being determined by pouring 50 g of urea granules coated with sulfur in 250 ml of water, maintained at 37 [deg.] C,
and measuring after 1, 2, 3 and 4 hours the urea content of the solution.
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EXAMPLE 2
As described in Example 1, 25 parts by weight of sulfur are sprayed onto 73 parts by weight of urea in granules with dimensions between
1 and 5 mm, heated between 70 and 90 [deg.] C. To the granules coated with sulfur, then added, in the same temperature range, 2 parts of hard paraffin with a melting point of 52 [deg.] C, which is distributed uniformly over the granules coated with sulfur by rotation. . of the coating apparatus.
The gradual release of urea, i.e. nitrogen, through the sulfur capsule and the paraffin film is determined as described in Example 1, the nitrogen content of the water being determined after 1, 2 and 5 days of immersion of the granules.
TABLE II
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CLAIMS
1. Use, as a source of non-protein nitrogen in feed for ruminants, of urea, possibly containing mineral substances and (or) trace elements, in the form of coated granules, compared to
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2. Use as a source of non-protein nitrogen of urea in granules coated with sulfur according to the