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La présente invention a pour objet un procédé d'obtention de substances de protection contre les champignons et les bactéries, à partir de tubercules d'or, chidées de préférence à partir de l'Orchis militaris L. sous forme pure,.
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On sait qù'*'il se forme des substances de protection, lorsqu'on infecte des tubercules d'orchidées avec des champignons du groupe(desê:rrAize,par exemple avec du Rhizoctania repens Bern. (cf. Gaumann et autres, 'TPhytopatholo- gische Zeitschrift 17 (1950) page., 36 et suivantes).
La présente invention est relative à un procédé permettant d'obtenir c; ces substances-.actives sous forme pure, ledit procédé étant.caractérisé par le
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fait qu'on extrait avec des solvants organiques des tubercules d'orchidées infec- tés avec du Rhizoctonia repens Bern. et incubés qu'on élimine le solvant organi- que de l'extrait, qu'on extrait le résidu avec un solvant non miscible à l'eau .
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et qu'on isole de l'extrait les substances caractérisâèS1H plus en détail ci-après et dénommées ' orhinol"a substance A et substance B.
Les tubercules d'¯oichidées utlisés comme matière de départ ,sont, de préférence, deux du genre de l'Orchis militaris L, en outre, les tubercules de l' Orchis Morio L. ou du Loroglossum hiricinum L. Rich sont particulièrement appro- ' priés. Ces tubercules sont avantageusement purifiés et désinfectés avant l'ense- menoement; par exemple avec une solution diluée dé sublimé, avec une solution alcoolique de chloramine ou avec une solution aqueuse de chlorure de chaux, puis coupés,, par exemple, en rondelles. On place les morceaux des tubercules dans un récipient stérile et ajoute au tout, également dans des conditions stériles,' le champignon Rhizoctonia rebens Bern. le mieux sous la forme d'une suspension des spores.
Les tubercules infectés sont alors incubés à une température de 20 à
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35 C de préférence à 27 C, jusqu'à ce que le champignon se développe bien et qu'il se forme un mycélium abondant, A cet effet, 10 à 14 jours environ sont nécessai- rasa Le substraeum des spores se coilbre pendant ce temps en brun-foncé. Après 1' incubation il est extrait avec des solvants organiques, le cas échéant avec-addition d'eau. Comme solvants orgpniques, on peut utiliser aussi bien ceux qui
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so-iit miscibles à l'eau, comme les alcools, par exemple B méthanol ou l'éthanol, des cétones inférieures, par exemple l'acétone, des glycols et leurs éthers, par exemple le propylène-glycol, le méthyl-cellosolve ou le dle,xann.e9que ceux qui ne sont pas miscibles à l'eau, comme le benzène, l'éther, l'acétate d'éthyle ou 'le chloroforme.
De préférence, l'extraction est effectuée en deux stades. Pour-
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le premier stade, on utilise l'un des solvants organiques miscibles â l'eau qui ont été indiqués, ce qui fait qu'il se produit en plus une déshydratation..Si c'est nécessaire, on effectue l'extraction à plusieurs reprises avec le même solvant, la matière à extraire étant encore entre-temps avantageusement réduite en petits morceaux. Pour le second,stade d'extraction, on utilise l'un des solvants non miscibles à l'eau qui ont été indiqués. Le cas échéant, on peut encore, entre
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les deux stades d'extraction intercaler un autre stade où l'ontpav!aille avec un mélange des solvants du premier et du second stade.
Après avoir réuni des extraits on les évapore à sec, avantageusement sous vide'; après y avoir éventuellement ajouté de l'eau, on extrait le résidu à l'aide d'un solvant non miscible à l'eau, comme l'acétate d'éthyle, l'éther, etc. L'isolement des substances agissant contre les champignons indiquées ci-dessus peut être effectuée par exemple 'comme suit : Un extrait obtenu par exemple à l'acétate d'éthyle est lavé avec des alcalis, par exemple avec une solution diluée d'hydroxyde de sodium. Les substances solubles dans les alcalis ne présentent qu'une activité minime.
L'activité principale se trou.
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ve dans la fraction restant dans la solution ofgqnàµgu 2
Pour séparer le produit actif, cette fraction est débarrassée du sol- vant et dirigée à la température ambiante avec un solvant aromatique comme le ben-
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zène ou le toluène, de préférence avec du benzène. Il reste a1o¯rs une fraction'faible ment active, insoluble dans le benzène, tandis que la fraction soluble dans le benzène possède presque la totalité de l'activité.
De]la fraction benzénique on peut séparer les composants actifs de di-
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verses manières, par exemple par répartition entre deux phases non miscibles entre elles, ou par adsorption. Il s'avère avantageux de procéder à une réparti- tion chromatographique, de préférence sur de l'oxyde d'aluminium. Si l'on utilise
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par exemple dans ce cas, pour l'él1!ttion, du benzène, de l'éther ou un mélange .. de méthanol et d'acide acétique glacial, on obtient alors les fractions principa- les suivantes qui présentent à peu près la même activité;
A) Un premier éluat benzénique est une huile dont on peut séparer' les composants par distillation sous un vide poussé, dans un tube à boules.
Com- me substance la plus volatile, on obtient, à une température de bain allant jusqu'
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à 85 C, de la counanine, tandis que la majeure partie (75%) passe à 135 Ce Cette fraction moyenne est unitaire comme le montre la chromatographie;elle est dési- gnée dans ce qui suit sous le nom de substance.Ao.
C'est une huile jaunâtre; !aBàlyse, on distille à nouveau cette préparation à 1350C, sous un vide poussé, avec un tube à boules-: elle présente alors un pouvoir rotatoire spéci- fique taB = + 1,75,Q (c = 2 dans l'alcool). trouvé : C 76,81 ; 76,63; H 11,13; 11,2o,â Le spectre infra-rouge présente entre autres des bandes à 2940¯?m 2870 em7 ; 1 1735 c1 ' 1622 cm , 1587 am, 1 1573 c1 ' 1473 cm1 , 1377 c1 13553m 1285cm" ntl5 !!1-Í 1122 Eï -1 1102 cm , 1077 cm , 1058 cm , 1038 cm , 845 cm , 830 cm , 783 cm , 729 cm . La bande observée à 1735 cm indique la - présence d'une cétone aliphatique, d'une lactone aliphatique ou d'un ester alipha-' tique. Un minime résidu ne peut pas être distillé sans se décomposer et est moins actif contre les champignons.
B) Un second éluat benzénique qui cristallise en majeure partie. Après l'avoir recristallisé à plusieurs reprises, par exemple dans un mélange de ben- zène et de cyclohexane, ou dans un mélange de méthanol et d'eau, et après l'avoir chromatographié, on obtient un cristallisât' pur, unitaire, auquel on donne
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le nom d'orohinol. L'orchinol forme des prismes incolores fondant à 1270 et peut être sublimé sous un vide poussé (à 16000)sans se décomposer.
Les analy-
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ses conduisent à la formule brute CE0o C16H16O3 calculé :C 74,97 H 6,29 0 18,74% trouvé : C 74,69;74,83 H 6,34 0 18,65 18,74% poids moléculaire : calculé :256 trouvé s 233
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calculé : 2(0)cl 24,22%; 1 cEtr 0,39%; 1 ( C CH3 5,87% trouvé : " 23,29%; " 0,41%, " 0,00% Il y a deux groupes méthoxyles, pas de groupe C-CH3, un atome d'hydrogène actif et
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un groupe hydroxyle. Cette substance est optiquement inactive dans le benzène et dans le méthanol.
Le spectre infra-rouge pris dans le bromure de potassium présen- te entre autres des bandes à 3.20 cm , 2950 cm , 2y45 am* . 1910 cm , z82 cm , 1500 cm 1, 1485 cm-1' 1450 cffi-1' 1365 cm 1, 1342 cffi-1' 1316 cm 13 1295 cm-1' 1270 cm-1, 1245 cm 1, 1222 cm 1, 1203 cm¯1 , 1171 , 11580m , 1116 cm , 1082 cm1 , 1056 1f , iG32cm , 995m , 927 cm , 866 cm , 842 cm 832 em , 813 am- 746 cm , 731 cm , 720 cm On en déduit la présence d'un hydroxyle fortement associé (3420 cm-1) ainsi que d'un système aromatique (1610 et 1500 cm ). Le spectre ultra-violet
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de la substance dissoute dans 1méthanol présente des maxima à z2 mp (± =26700) el 280 up ( = 2TOO).
L'orchinol forme facilement et quantitativement des esters au groupe hydroxyle, par exemple un dérivié 0-aaé#ylé et un dérivé 0-p-bromobenzoyl L'acétylation de l'orchiftol effectuée dans de la pyridine avec de l'anhydride acétique à 20 fournit, avec un rendement quantitatif, le 0-acétyl-orchinol; ce composé cristallise dans un mélange de méthanol et d'eau en aiguilles fondant à 84
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C 8H 804 calculé C 72,46 H: 6,08 2 OCH3 20,80% poids 298 1 3 18 4 mol. trouvé :
C 72,01 H 6,10 2 OCH3 20,42% il 300 ,
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Le spectre infra-roris dans 1? bromure de potassium, présente-ces:'a3d.ës¯x . par exemple à 29q.5mm , 2840 cm" , 1767 -9m' , 1602 yé , 1572¯rm y 1502 cm 1467 cm-1' 1437'cm- 1416 cm 1, 1370 cm-1, 1347 om-1, 1325 cm 1' 1294 cm¯1 ,.. 1280 cm-1' 1260 cm-1" 1205 cm 1, 1159 c!::1 1121 tj1 1080 cm, 5 lo¯y 6 cm e 1031 cm1 , 1013 cm1 , 1001 tj1 , 957 GIÀ, 940 tj1 927 cm ,888 cm1 , -1 871 em j 838 cm , 817 om , 760 cm , 760 cm- , 747 cm , 739 cm , 660 cm .
A partir d'orchinol et de chlorure de p-bromobenzoyle dans de la pyridine 20 , on obtient le 0-pbromobenzo-ylorchinol.
Après recristallisation dans le méthanol, ce composé fond à 139 .
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C23H1904Br calculé : C 62,88 H 4,36% ,. trouvé : C 62,65 H 4,74%
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Par méthylàtion, par exemple avec du sulfate de diméthyle, on obtient l'éther méthy- lique de l'orchinol présentant un point de fusion (corrigé) à 83 - 86 .
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c17H 18 03 calculé : C 75,53 H 6,71% trouvé : C 75,37 H 6,87%
Les lessives-mères de la cristallisation de l'orchinol présentent: encore une certaine activité.
Pour déceler 1 t orchinot par chromatographie sur papier, on utilise un papier Whatman N 1 On apporte sur les bandes de papier une prise d'essai de la solution benzénique et utilise comme éluant un mélange de méthanol et d' eau (1:1). Pour le développement, on arrose le papier séché, d'abord avec une solution éthanolique à 0,1% de chlorimide de dichloroquinone, puis avec une solutioi aqueuse sàturée de borax. Après- séchage, ltordhinol apparaît sous la forme d'une tache gris-vert à une valeur de Rf de 0,56. Pour que la tache apparaisse d'une
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façon nette, la prise d'essai chromatographique doit renfermer au moins-10 'Y d'orchinol.
C) Un éluat éthéré qui, après une nouvelle chromatographie (sur de
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l'oxyde d'aluminium dl-aobivité II), fournit en faible rendement unefractiqn ciis' talline de la même activité, désignée ci-après par substance B. Elle ne peut @ pas être sublimée sous un vide poussé sans se décomposer et peut être purifiée par recristallisation, par exemple au moyen de méthanol et d'eau. Elle présenté'-' un point de fusion à 113 et est optiquement inactive. Son spectre infra-rouge, pris dans le bromure de potassium, présente entre autres des bandes à 3400 cm ,.
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3140 cm7l, 1910 cm 1617 cm-1' 1600 cm 1, 1520 cm-,, 1460 cm 1, 1389 cm¯'1' ,:,';"., 1357 cm 1 1322 cm- , 1293¯fa , 12401cm , 122f cm 9 174 cm , 1110 cm , . -" 995 om , 942 om , 836 em , 800 cm , 750 cm , 715 cm . On en déduit l'existence d'une bande OH et vraisemblablement d'un système aromati.que (1600 et 1520 cm ). Le spectre ultra-violet de cette substance dissoute
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dans de l'éthanol présente des maxima à 278 m (= 1700) et à 226 mjti (=9240)7 Le poids moléculaire, déterminé dans le camphre, est de 141.
L'analyse élémentai- re fournit ;
C 70,32%
H 6,90%
D) Un éluat obtenu avec un mélange de méthanol et d'acide acétique
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glacial (,]0 ô 1
L'isolement de l'orchinol peut aussi être effectué de la façon suivante.- L'extrait mentionné ci-dessus, obtenu à l'acétate d'éthyle et traité par des alcalis; est évaporé, et le résidu est extrait à l'éther. On extrait ensuite la solution
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éthérée avec une solution aqueuse d'un hydroxyde de métal alcalin, comme l'hydro- xyde de sodium. La solution alcaline est ensuite acidifiée et extraite avec un solvant non miscible à l'eau, comme l'éther.
En évaporant la solution éthérée, ch obtient l'orchinol caractérisé ci-dessus.La solution éthérée lavée avec un hydroxyde de métal alcalin renferme les substances A et B décrites ci-dessus,
Les substances décrites sont actives aussi bien contre les champignons que contre les bactéries.
L'orchinol présente, par exemple, les acitivités suivantes Si l'on utilise comme méthode d'examen in vitro des séries de dilution (par puissance de dix) dans une solution nutritive d Sabouraud, on détermine alors une concentration de 10 à 50 [gamma]d'orchinol par cm , au bout de 14 jours,,un effet fongistatique vis-à-vis de l'Epidermophyton floccosum, du Trichophyton inter- digitale Pristley, de l'Endomyces albicans et du Microsporum Audouini. Dans le test des zones d'inhibition avec une solution à 50/00 d'orchinol, on peut, en utilisant des petits disques de papier filtre d'un dimaètre de 8 mm, relever vis-à-vis de certaines organismes-témoins, les zones inhibitantes suivantes :
Candida vulgasis 18 mm, Saccharomyces cerevisiae 12 mm, Bao. subtilis 15 mm, Micrococcus pyogenes, var. aureus 14 mm. L'orchinol empêche en outre la garmi- nation des spores de divers champignons. Si l'on utilise comme méthode d'examen une série de dilution, on détermine alors que la germination des spores de Rhizoctonia repens est abaissée à 50 % pour une concentration de 70 [gamma]cm -et pour Alternaria tenuis est abaissée à 50% pour une concentration de 100 [gamma]/ cm2.
Les substances de protection obtenues conformément,¯au procédé, notammeni toutefois l'orchinol, ou des mélanges correspondants, peuvent être utilisés comme médicaments, par exemple sous la forme de préparations pharmaceutiques ren- fermant les composés indiqués en mélange avec une matière de support pharmace.- tique, organique ou inorganique, appropriée pourune application entérale, parenté- rale ou topique. Pour la formation de cette matière de support, on envisage les substances ne réagissant pas sur les nouveaux composés, par exemple la gélatine, le lactose, l'amidon, la stéarate de magénsium, le talc , des huiles végétales, des alcools benzyliques, des gommes, des polyalcoylène-glycols, la vaseline, la chôlestérine ou d'autres excipients connus.
Ces préparations pharmaceutiques peuvent, par exemple,se présenter à l'état de comprimés, de dragées, de poudres, d'onguents, de crèmes, de suppositoires, ou sous forme liquide à l'état de solu- tions, de suspensions ou d'émulsions. Le cas échant, elles sont stérilisées et/ou renferment des substancesauxiliaires telles que des agents de conservation, de stabilisation, des agents mouillants ou émulsifiants.
Elles peuvent aussi ren- fermer encore d'autres substances thérapeutiquement précieuses
L'invention concerne également à titre de produits industriels nouveaux les composés obtenus par la mise en oeuvre du procédé défini ci-dessus
L'invention est décrite plus en détail dans les exemples non limitatifs qui suivent, dans lesquels les températures sont indiquées en degrés centigra- des.
Exemple 1.
On place pendant minutest dans une solution de sublimé à 0,1% 10 kg deitubercu- les d'orchis militaris L. lavés à l'eau, puis les lave avec de l'eau distillée stérile. On coupe les tubercules en rondelles dans des conditions stériles, les place"dans des conditions stériles dans des ballons "Glaxo" jusqu'à ce que ces derniers soient remplis au tiers, puis les énsemence avec une suspension de spores de Rhizoctonia repens Bern. Ces ballons sont incubés pendant 10 à 14 jours à 27 ; le champignon se développe bien et forme un mycélium blanc, tandis que le substrat des tubercules est coloré en brun-foncé. Après l'incubation, on place les rondel- les de tubercules dans de l'éthanol à 96 % et; laisse reposer pendant 24 heures à la température ambiante, puis décante l'éthanol.
Les rondelles sont alors mé- caniquement broyées et extraites à la température ambiante pendant 3 jours chaque
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fois, d'abord avec de l'éthanol puis à deux reprises ther (2:1), puis finalement à l'éther, les solvants étant chaque fois séparés par décantattion.
Les extraits obtenus à l'alcool et à 1(éther sont réunis, puis concen- trés à 40 sous vide jusqu'à ce qu'il commence à se séparer une huile brune. On dilue le concentrat ainsicbbtenu avec le même volume d'eau et l'extrait à trois reprises avec de l'acétate d'éthyle, la totalité de l'activité contre les, cham- pignons passant dans la phase organique..On réunit les extraits obtenus au moyen d'acétate d'éthyle et, tout en refroidissant à la glace, les- extraits à trois reprises avec chaque fois une solution binormale de bicarbonate de potas- sium, avec une solution binormale de carbonate de sodiumetune solution binormale d'hydroxyde de sodium, les lave à l'eau, les sèche sur du sulfate de sodium et les évapore à sec sous vide à 35 .
On digère le résidu à trois reprises avec du benzène froid, ce qui permet de séparer les constituants inactifs insolubles.
La fraction soluble dans le benzène pèse 9,4 g et renferme et la majeure partie de l'activité.
En acidifiantlles extraits mentionnés ci-dessus, obtenus respective-. ment au bicarbonate de potassium, au carbonate de sodium et à l'hydroxyde de so- dium, et en procédant à une extraction, on obtient les constituants acides correspondants qui pèsent respectivement 6,0 g 4,2 g et 5,2 g et renferment aus- si une partie de l'activité contre les champignons.
On dissout dans du benzène 2 g de la fraction obtenue qui est soluble dans le benzène et chromatographie sur 75 g d'oxyde d'aluminium (activi- té IV suivant Brockmann), en éluant avec du benzène, de léther et finalement avec un mélange de méthanol et d'acide acétique glacial (30:1). On obtient qua- tre.fractions principales qui possèdent toutes une activité contre.les champi- gnons,
Fraction A, éluat benzénique huileux, 0,54 g Fraction B, éluat benzénique partiellement cristallisé, 0,55 g Fraction C, éluat éthéré partiellement cristallisé, 0,40 g Fraction D, éluat obtenu avec le mélange de méthanol et d'acide acétique gla- cial (30:1) 0,40 g Avec un tube à boules,, on distille sous un vide poussé 0,36 g de la fraction A.
On obtient alors trois fractions : a) A une température de bain allant jusqu'à 85 , une huile incolore qui cris- tallise par refroidissement. Après pecristallisation dans de l'éther de pétrole, ce composé fond à 67 et est identique à la coumarine. b) A une température de bain de 135 , la substance A sous la forme d'une huile jaunâtre présentant un pouvoir rotatoire spécifique (a) = + 1,75 (c = 2 dans l'éthanol). Anal;se : C 76,81 %, H 11,13%./Elle possède une activité contre les champignons. c) Un résidu de distillation présentant encore une certaine activité contre les champignons.
On recristallise 0,40 g de la fraction B d'abord dans un mélange de benzène et de cyclohexane et ensuite dans un mélange de méthanol et d'eau'., Ltorchinol actif contre les champignons est alors obtenu sous la forme de prismes incolores qui fondent à 127 et qui, sous un vide poussé, subliment à 160 sans se décomposer (a)D = ¯ 0 (c = 3 dans le benzène ou le méthanol). Les données fournies par mi- oro-analyse conduisent à la formule C16H16O3, avec deux groupes méthoxy et un atome d'hydrogène actif. Dans le spectre infra-rouge, on peut avoir des bandes à 3420 cm (groupe OH associé) et à 161a et 1500 cm-1 (système aromatique).
Les lessives-mères présentent encore'une certaine activité contre les champignons.
Lorsqu'on le traite avec de la pyridine et de l'anhydride acétique à
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20 , l'orchinol forme un mono-acétate C A 0 qui fond à 8q. et forme des ai- guilles incolores par cristallisation i;8 1,8 au moyen de méthanol et d'eau.
Lorsqu'on fait àgir du chlorure de p-bromobenzoyle sur de l'crchinol dans de la pyridine à 20 , on obtient le 0-p-bromobenzoyl-orohinol C23H1904Br qui fond à 139 (dans le méthanol).
L'éther méthylique de l'orchinol est obtenu comme suit
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Sur un bain-marie, on délaye avec peu d'eau 340mg d'orchino3. de ma- nière à obtenir une bouillie. En ajoutant quelques ),,gouttes d'une solution tétra- normale d'hydroxyde de potassium et du sulfàte de diméthyle-,la bouillie se liqué- fie,après quoi on ajoute à nouveau à chaud, en agitant vigoureusement, alterna- tivement un peu dune solution tétranormale d'hydroxyde de potassium et du sul-
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fate de dimêthyle.La solution qui est toujours alcaline est maintenue encore pendant 45 minutes à 80 , puis on la laisse refroidir. On extrait le mélange avec du benzène, lave le benzène à l'eau et évapore. Le résidu brunâtre cris- tallise. On chromatàgraphie ce produit sur de l'oxyde d'aluminium II, avec du benzène comme agent d'élution.
Fins cristaux blancs. Point de fusion 83-86 (corrig Rendement 298 mg (83%). C17H18O3.
Calculé : C 75,53 H 6,71%.
Trouvé : C 75,37 H 8,87%.
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Dans le spectre infra-rouge;9.1Ienco:;fre de ce que l'on constate pour l'orchinol, on n'observe pas de bande à 3400 cm .
On chromatographie sur 17 gr d'oxyde d'aluminium (activité II) 0,30 g de la fraction C. On élue avec un mélange de méthanol et de chloroforme (1:1) une fraction active vis-à-vis des champignons, à savoir la substance B, qui, dans un mélange de méthànol et d'eau cristallise en aiguilles fondant à 1130Analyse : C 70,32% H 6,90%.
Pour examiner la sensibilité des substances actives vis-à-vis des acides, des bases et de températures plus élevées, on dissout chaque fois 100 mg de la fraction soluble dans le benzène, dans de l'acide chlorhydrique hinormal et
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une solution binormale d.! hßdrbds+de^.odiumb lOei= dèJxnbt.,lc. Abrii:âvaisassé reposer rdàt'.°,h.arèsë,--l,'empéat.rè:a.mbiantè¯i.l'at.râ.vêiicèà-v'i ,1iè)"cham- pigncans éte.it more :ple4meme.tcnservêe On fait bouillir pendant une heure à reflux, dans 5 cm3 de dioxanne, 100 autres mg de la fraction soluble dans le benzène, sans que l'activité soit détruite.
Si l'on extrait directement, suivant les indications ci-dessus, 10 kg de tubercules d'Orchis militaris L. sans infection préalable et sans incubation, on obtient alors des extraits qui ne sont pas actifs.
Les substances de protection obtenues suivant le procédé ci-dessus, de préférence l'orchinol, peuvent aussi être utilisées comme agents de protection des plantes contre les champignons.
Exemple 2.
L'extrait obtenu à l'acétate d'éthyle mentionné dans l'exemple ci-dessus, est lavé avec des alcalis, séché et évaporé. Le résidu est extrait à l'éther et bien malaxé. La-solution éthérée obtenue est extraie à trois reprises avec une solution binormale d'hydroxyde de sodium. On acidifie la solution al- caline et extrait à l'éther. En évaporant la solution éthérée après l'avoir séchée, on obtient l'orchinol avec un bon rendement.
La solution éthérée, lavée avec une solution d'un hydroxyde de métal alcalin, renferme les substances A et B décrites ci-dessus.