BE531035A - - Google Patents

Description

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   Dans les machines à papier classiques la nappe de pâte ayant quitté la toile métallique passe, supportée par un feutre., sur des rouleaux presseurs munis de bottes d'aspiration internes de façon à exposer la nappe à une pression et à une aspiration afin de la raffermir et d'en éliminer l'eau. Sortant de la section de pressage de la machine, la nappe de papier est entraînée autour d'un certain nombre de tambours de séchage où elle sèche progressivement. En pratique, particulièrement dans les machines à grande vitesse, la traction exercée sur la nappe de papier en divers points de son trajet, plus spécialement dans les parties de la machine où le papier est loin d'être sec, a pour effet d'étirer et d' affaiblir le papier. Le but de la présente invention est de résoudre cette difficulté. 



   L'invention comprend un procédé de fabrication de papier dans lequel la nappe, depuis le moment où elle quitte la toile métallique et jusqu'au moment où elle a subi au moins une partie importante du traitement de séchage n'est pas exposée à la traction de rouleaux entraînés ou tambours qui la transportent et autour desquels elle s'enroule, en faisant comprendre au système en déplacement un élément de renforcement et de transport accompagnant la nappe de papier et absorbant les forces de tractio n. 



   Cet élément de renforcement est de préférence de nature à placer la nappe de papier dans un support en sandwich au cours de-son trajet vers un rouleau ou tambour entraîné et pendant son enroulement autour de ce rouleau ou de ce tambour. Il peut comprendre des organes sans fin munis de systèmes d'entrafnement distincts l'un de l'autre à l'exception d'une partie commune où ils sont soumis au système d'entrafnement de la nappe de papier et prennent cette dernière en sandwich. 



   La matière de l'élément de renforcement peut se présenter sous des formes différentes. Chacune de ses parties est, de préférence, une nappe de feutre ou d'un autre tissu poreux, mais peut avoir une composition plus particulière, surtout dans le cas où elle se trouve au-dessus de la nappe de papier lorsque cette dernière est entraînée autour d'un rouleau ou d'un tambour, ou avoir la forme d'un treillis ou d'une autre matière à interstices, ou de rubans, filaments, courroies, etc... écartés et reliés ou non entre eux. 



   Il est connu d'utiliser des feutres ou éléments analogues entre la nappe de papier et la surface des rouleaux dans une machine à papier, mais ceux-ci n'ont pas pour effet de protéger la nappe de papier de la traction exercée par les rouleaux. L'utilisation, suivant l'invention, d'une matière de renforcement ayant une résistance à la traction suffisante pour dégager entièrement la nappe de papier de cette traction, en l'accompagnant de l'autre côté présente d'importants avantages. La suppression de toute traction sur le papier au moins jusqu'à ce qu'il puisse se passer de support, et si nécessaire, jusqu'au moment où il sort de la section de séchage de la machine pour entrer dans la calandre évite son étirage et son affaiblissement.

   Jusqu'à présent, pour compenser l'étirage de la nappe de papier pendant son trajet dans la machine, il était nécessaire de prévoir des vitesses d'entraînement différentes, c'est-à-dire des vitesses plus élevées vers l'extrémité "sèche" de la machine. En empêchant l'étirage du papier et en fixant sa dimension longitudinale, on peut utiliser des vitesses   d'entrafnement   uniformes dans toute la machine. Un autre avantage de l'invention est que la proportion de pâte chimique dans la masse de papier peut être réduite parce qu'il est moins important, lorsque le papier n'est pas exposé à une traction, de lui donner une résistance spéciale à la traction. On peut ainsi utiliser une plus forte proportion de pâte mécanique ou même supprimer entièrement la pâte chimique. 



   Pour la mise en oeuvre de l'invention, comme la matière de renforcement et de transport doit être écartée du papier en divers endroits, 

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 par exemple lorsqu'elle doit suivre son chemin de retour suivant son propre système   d'entra@nement,   ou lorsqu'on désire l'écarter temporairement pour lui permettre et permettre au papier de perdre son humidité par évaporation, il est nécessaire que la tendance du papier à continuer à adhérer à la matière de renforcement puisse être supprimée.

   Suivant la présente invention, lorsqu'une des parties du sandwich de matière de   ren-   forcement s'écarte de la nappe de papier, cette dernière se trouve sur un rouleau perforé à l'intérieur duquel on crée une aspiration de façon à attirer la nappe de papier à l'écart de la partie de la matière de renforcement qui s'en éloigne. Ce dispositif peut être appelé rouleau aspirateur ou d'aspiration et est analogue au dispositif déjà utilisé pour détacher la nappe de papier humide de la toile métallique au mo- ment   où   elle quitte le rouleau de couchage   à   aspiration. 



   Comme on l'a dit plus haut, la matière de renforcement et de transport du papier peut l'accompagner sur tout son trajet depuis 1' extrémité   "humide"   de la machine jusqu'à la calandre ou peut être ré- duite à une partie de ce trajet. Dans ce dernier cas, on peut faire comprendre à la machine à papier un pré-séchoir entre la section de pres- sage et la section de séchage proprement dite. 



   Le pré-séchoir peut comprendre plusieurs sections comportant chacune plusieurs tambours sécheurs et chaque section peut être munie d'un système distinct d'entraînement par feutre (ou autre matière), la nappe de papier étant détachée d'un feutre d'une section et portée sur un feutre de la section suivante à l'aide d'un rouleau d'aspiration. 



  Chaque section du pré-séchoir peut comprendre, par conséquent, deux systèmes d'entraînement par feutre disposés pour que la nappe de papier passe autour de chaque tambour sécheur en sandwich entre deux bandes de feutre. 



   Une bande de feutre passant entre la nappe de papier et un tambour sécheur peut, aussitôt après le tambour, être écartée du trajet de la nappe de papier maintenue en ce point sur le support offert par 1' autre feutre par un rouleau d'aspiration. 



   De cette manière, on évite toute traction au papier pendant qu'il est encore relativement peu résistant et on lui procure un support efficace sur feutre jusqu'à ce qu'il soit complètement pré-séché et capable de résister aux forces de traction. 



   L'invention est illustrée à titre d'exemple dans les dessins schématiques annexés où, pour bien distinguer la nappe de papier de ses feutres de support, les différents rouleaux et cylindres et la nappe et les feutres sont exagérément écartés. 



   La machine représentée dans les dessins comprend quatre sec-   tions   distinctes, A étant la section humide, Bl et B2 un préséchoir en deux sections et C un séchoir proprement dit. Pour éviter d'inutiles réductions à l'échelle, les sections sont représentées en Figs. 1à 4 sur des feuilles séparées (avec un certain recouvrement des parties marginales) qui doivent être considérées comme si elles étaient assemblées de gauche à droite. 



   La partie A comprend deux systèmes d'entraînement par feutre où 1 et 2 désignent les deux feutres. Les différents rouleaux autour desquels passent les feutres ne sont pas individuellement désignés à l'exception des rouleaux 3 ou 4 qui sont réglables dans le sens des flèches pour régler la tension des feutres. La partie Bl comprend deux systèmes d'en-   tra@nement   par feutre où les feutres sont désignés par 5 et 6, les rouleaux d'entraînement 7 et 8 étant réglables dans le sens des flèches pour tendre les feutres. On remarquera que le feutre 5 passe autour d'un tambour chauffé 9 pour le sécher dans une certaine mesure. 



   Les systèmes d'entraînement par feutre de la section B2 sont pra- 

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 tiquement les mêmes que ceux de la section Bl, les différents feutres étant désignés par   10   et 11, les rouleaux tendeurs par 12 et 13 et le tambour chauffé servant à sécher le feutre par 14. La partie C ne comprend qu' un feutre 15 soutenant le papier par sa face intérieure. 



   Dans la partie A1, la nappe de pâte est représentée en 16 et la toile métallique en 17. 18 est le rouleau de couchage aspirateur sur lequel la nappe et la toile métallique passent ensemble. 19 est un rouleau d'aspiration qui détache la nappe 16 de la toile 17 tandis que cette dernière retourne en arrière sur un rouleau 20. 



   La nappe 16 recouverte du feutre lest alors dirigée vers le premier rouleau presseur 21 autour duquel elle s'enroule en sandwich entre les feutres 1 et 2. A la sortie du rouleau presseur 21, le feutre supérieur 1 est entraîné à l'écart et la nappe, supportée par en-dessous par le feutre 2, se dirige vefs le second rouleau presseur 22. La nappe 16 passe ensuite dans la première section Bl du pré-séchoir puis est détachée du feutre 2 par un rouleau d'aspiration   23.,   comme la nappe de pâte était détachée de la toile 17 par le rouleau 19. La nappe 16 qui tend le rouleau 23 est transportée, en sandwich entre les feutres 5 et 6, autour du premier tambour de séchage chauffé 24.

   Après avoir passé autour de ce tambourelle se dirige vers un rouleau d'aspiration 25' qui permet d'écarter temporairement le feutre 5 de la nappe afin d'en évaporer une partie de l'eau avant de lui faire rejoindre la nappe de papier au   mo-   ment où celle-ci passe autour du second tambour de séchage chauffé 25, à nouveau en sandwich entre les feutres 5 et 6. Les mêmes opérations se   déroulent   lorsque la nappe passe vers un troisième tambour de séchage chauffé 26, un rouleau d'aspiration 27 étant prévu pour permettre d'écarter le feutre 5 de la nappe pour en évaporer   l'eau.   



   Lorsqu'elle quitte le dernier tambour sécheur 26 de la section de pré-séchage B1, la nappe reposant sur le feutre 6 passe autour d'un rouleau d'aspiration 28. Ce rouleau comporte deux boites d'aspiration comme on l'a représenté, schématiquement, la première servant à maintenir la nappe contre le rouleau 28 pendant que le feutre 5 s'écarte et la seconde servant à soumettre la nappe à l'action du vide pendant qu'elle est comprimée par un rouleau 29. 



   La nappe de papier qui se dirige vers la section B2 du pré-séchoir est détachée du feutre 6 par un rouleau d'aspiration 30 autour duquel s'enroule le feutre 10. La même opération s'effectue dans toute la section B2 comme dans la section Bl, la nappe passant autour des tambours de séchage chauffés 31, 32 et 33 en sandwich entre les feutres 10 et   Il.   



  Des rouleaux d'aspiration 34, 35 et 36 sont également prévus pour détacher la nappe de papier du feutre 10, chaque fois que celui-ci s'en écarte temporairement ou définitivement. Le rouleau d'aspiration 36 n'est cependant pas associé à un rouleau de pressage comme l'était le rouleau d'aspiration 28 de la section Bl. 



   La nappe de papier 16 sortant de la partie B2 est suffisamment sèche pour résister à la traction qui lui est imposée tandis qu'elle est entraînée dans le séchoir C qui comprend les tambours de séchage chauffés 37, 38, 39, 40 et 41. Le feutre 15 est   entrafné   de façon à offrir un suppart à la nappe de papier passant autour des tambours de séchage 37, 39 et 41. 



   L'invention décrite ci-dessus convient particulièrement pour des machines à papier qui peuvent tourner à des vitesses considérablement plus élevées que les vitesses normales même dans le cas de machines modernes   à   grande vitesse. Elle offre le moyen de maintenir et de supporter la nappe de papier pendant les opérations de pressage et au moins une partie des opérations de séchage d'une façon si efficace que la nappe ne peut être étiréeaffaiblie ou endommagée par les forces qui s'exercent sur elle.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS 1.- Procédé de fabrication de papier, caractérisé en ce que la nappe de papier, depuis le moment où la nappe de pâte quitte la toile et jusqu'à ce qu'elle ait subi au moins une partie importante des opérations de séchage est protégée de la traction exercée par les rouleaux ou tambours entraînés qui la transportent et autour desquels elle s'enroule en faisant comprendre au système en déplacement un élément de renforcement et de transport qui accompagne la nappe de papier et absorbe les forces de traction.

   2.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que 1-'élément de renforcement et de transport supporte la nappe de papier en sandwich tandis qu'elle est dirigée vers un :rouleau ou un tambour entraîné ou passe autour de ce rouleau ou tambour.

   3.- Procédé suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'élément de renforcement et de transport comprend des organes sans fin ayant des systèmes d'entraînement distincts l'un de l'autre sauf lorsque les organes passent dans le système d'entraînement delà nappe de papier pour la prendre en sandwich.

   4.- Procédé suivant l'une ou l'autre des revendications précé- dentes caractérisé en ce que l'élément de renforcement et de transport comprend une nappe de feutre et de tissu poreux, de filet ou d'une autre matière à interstices, ou de rubans ou filaments écartés et reliés ou non entre eux.

   5.- Procédé suivant les revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que lorsqu'un des organes sans fin se déplaçant dans son système d'entraînement s'écarte de la nappe de papier, cette dernière se trouve sur un rouleau perforé à l'intérieur duquel on crée une aspiration pour détacher le papier de l'organe qui s'écarte.

   6.- Procédé suivant l'une ou l'autre des revendications précéden- tes,caractérisé en ce que la nappe de papier sortant de la section de pressage est dirigée vers un ou plusieurs rouleaux et s'enroule autour de ces rouleaux qui font partie d'une section de pré-séchage montée dans la machine à papier avant de passer dans la section de séchage propremen t dite.

   7.- Machine à papier, caractérisée en ce qu'elle comprend une toile métallique sur laquelle la masse est transformée en une nappe, des rouleaux entraînés transportant la nappe qui s'enroule autour d'eux, et un élément de renforcement et de transport accompagnant la nappe depuis le moment où elle quitte la toile jusqu'à ce qu'elle ait passé par au noms une partie importante des opérations de séchage, qui la protège des forces de traction exercées par les rouleaux entraînés en absorbant ces forces.

   8.- Machine à papier, caractérisée en ce qu'elle comprend un préséchoir à plusieurs sections, chaque section comportant plusieurs tambours sécheurs, un élément de renforcement et de transport accompagnant la nappe de papier et la protégeant de la traction exercée par les rouleaux et tambours entraînés qui la transportent et autour desquels elle s'enroule, en absorbant les forces de traction., et un système d'entraînement distinct pour l'élément de renforcement et de transport.

   9.- Machine à papier suivant la revendication 8, caractérisée en ce que chaque section comprend un rouleau d'aspiration faisant passer la nappe de papier de l'élément de renforcement et de transport de la section précédente sur l'élément de renforcement et de transport de la nouvelle section.

   10. - Machine à papier suivant la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que chaque section comprend deux systèmes d'entraînement par bandes sans fin disposées pour que la nappe de papier passe autour de chaque tambour de séchage en sandwich entre les deux bandes. <Desc/Clms Page number 5>

   11.- Machine à papier suivant la revendication 10, caractérisée en ce qu'une bande qui passe entre la nappe de papier et un tambour de séchage est entrafnée à l'écart du trajet de la nappe de papier au moment où elle quitte le tambour,, la nappe étant retenue sur l'autre bande par un rouleau d'aspiration.

   12.- Machine à papier suivant la revendication 11, caractérisée en ce que la bande qui tend le tambour de séchage passe autour d'un tambour de séchage chauffé.

   13.- Procédé de fabrication de papier en substance comme décrit ci-dessus avec référence aux dessins annexés.

   14.- Machine à papier pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication en substance comme décrit ci-dessus avec référence aux dessins annexés. en annexe 4 dessins.