BE445940A

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Publication number: BE445940A
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Description

"Procédé de traitement de mélasse, en particulier de mé- lasse de suere de betterave 11,
L'invention concerne un procédé de traitement de mélasse, en particulier de mélasse de sucre de betterave, et a pour but de préparer à partir de la mélasse un aliment propre à la consommation humaine.

Dans la fabrication du sucre, après que le jus épais ou sirop obtenu par concentration par évaporation, est transformé, après saturation, filtration et nouvelle concen- tration par évaporation, en une masse dite masse cuite, les cristaux de sucre en sont séparés. La masse sirupeuse qui reste est la mélasse, dont on ne peut pratiquement plus séparer de sucre par cristallisation.

Cette masse a, surtoutans le cas de la mélasse de su- cre de betterave, une odeur et un goût très désagréable et ne peut pour cette raison être utilisée pour l'alimenta- tion humaine.

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On a bien imaginé des méthodes spéciales pour extraire encore du sucre de cette mélasse ou pour transformer la mé- lasse en alcool par fermentation. La mélasse est par ail- leurs transformée en fourrage. Ainsi, on connaît un procédé de prénaration de fourrage selon lequel on mélange de la pulpe de betterave et des matières analogues avec de la mé- lasse, et l'on soumet ensuite le mélange à un traitement à la vapeur suivi de séchage.

Le but de l'invention est de préparer à partir de mé- lasse telle quelle, qui contient, outre 50% de sucre, envi- ron 30% de non-sucres, tels que des composés azotés, des dérivés et produits de décomposition des albumines, des aci- des organiquese etc., un aliment propre à la consommation humaine.

On obtient ce résultat, selon l'invention, en soufflant de la vapeur d'eau dans la mélasse , après que la valeur du pH de cette dernière a été amenée à 5,2-6.

Grâce à cela, les matières volatiles nuisibles sont expulsées et l'on peut obtenir un produit sirupeux qui n'est pas fortement coloré eta un bon goût.

Le procédé selon l'invention, ainsi que d'autres parti- cularités et possibilités de celle-ci vont être mises en lumière d'une façon plus détaillée, à ]*aide du dessin sché- matique ci-annexé.

Dans un réservoir 1, on chauffe la mélasse à l'ébulli- tion à l'aide de vapeur surchauffée, par exemple sous une pression de 10 atmosphères, qui peut être insufflée par la conduite 2, munie d'un organe d'obturation 3, dans le réser- voir 1.

La mélasse peut être amenée dans le réservoir de bouil- lage ou chaudière 1 en provenance d'une bâche d'alimentation 4 munie d'un organe d'obturation 5.

Selon l'invention, on amène la valeur du pH de la mélas- se à 5,2-6 par addition d'acide ou d'alcali. Il existe en

effet différentes sortes de mélasses, à savoir les mélasses acides et les mélasses alcalines, ayant donc respectivement un pH d'une valeur inférieure et supérieure à 5,2 ou 6, auxquelles il faut ajouter respectivement de l'alcali ou de l'acide pour obtenir la valeur désirée du pH, soit 5,2-6.

Quant la mélasse dont on part a un pH d'une valeur inférieu- re à 5,2, on y ajoute de l'alcali, par exemple une solution de carbonate de sodium à 20 %.

Du fait que la valeur du pH de la mélasse est porté à 5,2-6, les albumines sont coagulées partiellement et en gros flocons, de sorte que la filtration s'effectue facile- ment. Quand on part de mélasse ayant un pH d'une valeur in- férieure à 5,2, le sucre présent dans la mélasse est en partie interverti pendant le chauffage, ce qui fait que le produit final acquiert un goût doux.

Si l'on part de mélasse alcaline, donc de mélasse dont le pH a une valeur supérieure à 6, la mélasse se colorerait trop fortement pendant le chauffage, si la valeur du pH n'était pas amenée d'avance à la valeur de 5,2-6.

La mélasse bouillante dégage une forte odeur de bette- rave et mousse fortement. Pour cette raison, on donne de préférence au réservoir de bouillage 1 des dimensions telles ( que la contenance soit notablement plus grande, par exemple deux fois aussi grande que le volume de la mélasse à traiter par charge.

Il est à conseiller d'insuffler la vapeur d'eau par intermittence dans la mélasse. On peut utilement insuffler la vapeur pendant 15 minutes avec des pauses intermédiaires de 10 minutes, de façon telle qu'au totale de la valeur/soit insufflée pendant 3 x 15 minutes.

L'insufflation de vapeur d'eau a pour effet de diluer la mélasse, et pourùoette raison il est également important de donner au réservoir de bouillage 1 des dimensions plus grandes que ce ne serait nécessaire pour une charge'de mélas-

se.

De la mélasse traitée de cette manière, les substances aromatiques et celles qui donnent du goût sont déjà enlevées en partie. Pour épurer davantage , on peut évacuer le mé- lange dilué du réservoir de bouillage 1 par la conduite mu- nie d'un organe d'obturation 7 vers un deuxième réservoir 8, lequel est utilement muni d'un agitateur mécanique 6. Dans ce réservoir 8, on peut ajouter du charbon actif, de la ter- re décolorante, du gel de silice ou un absorbant connu si- milaire, lequel est mélangé intimement avec la masse au moyen de l'agitateur. Il est apparu que 1 à 2 pour cent en poids de charbon actif, calculés sur la teneur en matières sè- ches de la mélasse sont suffisants.

Pendant 1/2 heure, on agite le charbon actif ou l'autre aosorbant similaire employ é avec la mélasse diluée, après quoi le mélange est conduit vers un filtre 9. Ceci peut se faire par une conduite 10 au moyen d'une pompe 11, indiquée schématiquement.

On acidifie le liquide débarrassé du charbon actif ou de
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6Kl'a&.sorbant similaire, par exemple avec de l'acide chlorhy- drique dilué, jusqu'à ce que la valeur du pH du liquide soit égale par exemple à 4,5 . Ceci est désirable parce qu'il est apparu que pour cette valeur du pH la mélasse purifiée peut être le mieux conservée et acquiert le goût le plus agréable . Cette acidification peut avoir lieu dans un ré- servoir 12, qui peut également être pourvu d'un agitateur mécanique 13. Le liquide ainsi obtenu est envoyé dans un évaporateur 14 et y est épaissi (concentré) jusqu'à ce que son poids spécifique soit égal à environ 42-43 Bé. Enfin, le sirop ainsi obtenu peut être déchargé dans un réservoir collecteur 15 et il est propre à être livré.

Le charbon actif, la terre décolorante ou masse analo- gue séparée dans le filtre 9, par exemple @ un filtre- presse, peut, ainsi que cela se trouve indiqué également schématiquement, être transporté du filtre 9 dans un réser-

voir 16, dans lequel est monté un agitateur mécanique 17.

La masse peut être lavée dans ce réservoir avec de l'eau @ amenée par une conduite 18. Le mélange de charbon actif ou absorbant analogue et d'eau de lavage est conduit, au moyen de la pompe 19, dans le filtre 20 et y est filtrée; et le filtrat² dans lequel se trouve encore de la substance donnant du goût, est reconduit dans le réservoir de bouillage 1 ce- pendant que la masse décolorante peut être utilisée à nou- veau, éventuellement après régénération.

REVENDICATIONS.

1. Procédé de traitement de mélasse,en particulier de mélasse de sucre de betterave , caractérisé en ce que l'on insuffle de la vapeur d'eau dans la mélasse après que le pH de cette dernière a été amené à une valeur de 5,2-6.

Claims

3. Procédé selon la revendication 1,caractérisé en ce qu'avant la vaporisage d'une mélasse fortement acide on l'ad- ditionne de carbonate de sodium jusqu'à ce que la valeur du pH soit égale à 5,2-6.

3. Procédé selon l'une ou l'autre des revendications 1 et a,caractérisé en ce qu'on insuffle la vapeur d'eau dans la mélasse-par intermittence.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'avant la concentration ou épaissis- sement de la mélasse vaporisée (traitée par la vapeur d'eau) et débarrassée de oharbon actif ou d'un absorbant analogue, on l'additionne d'acide,de préférence d'acide chlorhydrique/ jusqu'à ce que la valeur du pH soit égale à environ 4,5.

5. Aliments obtenus par la mise en oeuvre du procédé se- lon une ou plusieurs des revendications 1 à 4.