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Nathalie Chardenon
  • 87 route d'Alès 30 000 Nîmes
La question des pratiques funéraires à la fin de l'âge du Fer et au début de la période romaine (IIe et Ier s. av. J.-C.) est abordée à partir de l'analyse détaillée de vingt-cinq sépultures issues d'une dizaine de sites fouillés à Nîmes... more
La question des pratiques funéraires à la fin de l'âge du Fer et au début de la période romaine (IIe et Ier s. av. J.-C.) est abordée à partir de l'analyse détaillée de vingt-cinq sépultures issues d'une dizaine de sites fouillés à Nîmes entre 1989 et 2002 dans le cadre d'opérations d'archéologie préventive. Constituée au moyen de méthodes homogènes, adaptées à la caractérisation des gestes funéraires, cette documentation inédite permet de restituer les grandes lignes d'un système qui se met en place au cours du IIe s. av. J.-C. à partir des usages du second âge du Fer et se maintient sans modifications majeures jusqu'à la fin du Ier s. av. J.-C. La confrontation de ces nouvelles données avec l'ensemble du corpus disponible pour le Midi de la Gaule fait apparaître des disparités régionales et souligne l'originalité des ensembles nîmois. Divers indices (recrutement sélectif des espaces sépulcraux, fréquence des armes, caractère ostentatoire des pratiques et des tombes) permettent d'associer ce phénomène au développement d'une élite à la fois guerrière et foncière, bénéficiaire de l'essor économique et politique de l'agglomération nîmoise qui acquiert au cours de cette période le statut de capitale régionale. Dispersées dans la campagne, disposées bien en vue le long des voies au sein des terroirs cultivés, ces tombes s'apparentent à des petites chambres funéraires. Le défunt, presque toujours incinéré, est le plus souvent représenté dans la tombe par de rares petits fragments d'os épars. Le mobilier est disposé sur le fond de la fosse ou sur des dispositifs d'étagement en bois. Il comporte des éléments de l'équipement personnel du défunt, et surtout des vases pour le service de la nourriture et celui de la boisson. Les restes de faune, d'espèces variées (avec une prédominance du porc) sont présents de manière systématique. Une partie des dépôts a fait l'objet de diverses manipulations (bris, mutilations, déformations...), parfois suivie d'une dispersion, témoins des gestes complexes associés à l'étape de l'enfouissement dans la tombe. À partir du milieu du Ier s. av. J.-C., l'évolution est marquée par une simplification de cette étape et une présence plus importante des restes du défunt dans la sépulture.
L’operation de fouille a ete realisee dans le cadre des travaux archeologiques lies a la construction de la ligne a grande vitesse entre Nimes et Montpellier (LGV). Elle fait suite a un diagnostic effectue en 2012, sous la direction de... more
L’operation de fouille a ete realisee dans le cadre des travaux archeologiques lies a la construction de la ligne a grande vitesse entre Nimes et Montpellier (LGV). Elle fait suite a un diagnostic effectue en 2012, sous la direction de Michel Compan, ayant mis en evidence des structures fossoyees et des fosses de plantation de vignes datees du IVe s av. J.-C. L’emprise de la fouille se developpe sur 2600 m2 et se situe a l’ouest du chemin rural presque en vis a vis de l’operation Saint-Pierre Nord (sous la direction de Valerie Bel). La fouille s’est deroulee sur dix semaines de mi-septembre a fin novembre 2013. Les vestiges retrouves se concentrent essentiellement dans la partie est des decapages ou se trouvent les bords d’un paleotalweg dont le colmatage post antique sur plus d’un metre a scelle et preserve les structures archeologiques. Le chemin actuel de Saint-Pierre reprend l’axe de ce paleocreux. Les decouvertes faites a Saint-Pierre confirment la presence d’une occupation pro...
Decouvert de facon fortuite a l’extremite occidentale de l’oppidum, ce depot secondaire de cremation, date du tournant des IIIe s. et IIe s. av. J.-C., constitue le temoignage funeraire le plus recent mis au jour sur le site d’Enserune.... more
Decouvert de facon fortuite a l’extremite occidentale de l’oppidum, ce depot secondaire de cremation, date du tournant des IIIe s. et IIe s. av. J.-C., constitue le temoignage funeraire le plus recent mis au jour sur le site d’Enserune. Il offre ainsi un nouveau jalon pour la connaissance de l’evolution des pratiques funeraires au cours du second âge du Fer. Il s’agit d’une tombe en fosse avec couverture surmontee d'un tertre de pierres, comportant une situle en bronze utilisee comme vase ossuaire, une epee, un umbo et deux couteaux, en fer, associes a un ensemble de recipients en ceramique dont un service de vases a vernis noir de Rosas et a un important depot de faune. L'analyse de la documentation montre que la tombe 1001 s'inscrit dans la continuite des pratiques funeraires en usage depuis le Ve s. av. J.-C. dans la necropole d'Enserune. Elle fait apparaitre toutefois de nombreuses differences, notamment la localisation particuliere de la sepulture (a l'exterieur et a distance des limites connues de l'oppidum), le choix du vase ossuaire, la dispersion d'une partie des restes brules, la disposition d'une partie du mobilier sur un plateau en bois, le mode de depot original des restes de faune, la composition du mobilier et le bris de vases. Certaines de ces caracteristiques trouvent des comparaisons dans les sepultures nimoises des IIe et Ier s.
En 2007, un autel anepigraphe representant une triade de divinites a ete mis au jour à Nimes lors de la fouille du Parking Jean- Jaures qui a revelétout un quartier de la ville du haut Empire. L’autel sculpte aux alentours du changement... more
En 2007, un autel anepigraphe representant une triade de divinites a ete mis au jour à Nimes lors de la fouille du Parking Jean- Jaures qui a revelétout un quartier de la ville du haut Empire. L’autel sculpte aux alentours du changement d’ere figure une triade de divinites d’origine romaine et indigene, dont l’association sur un meme relief est inedite en Gaule. L’autel est issu du comblement d’un puits situédans la cour d’un batiment a nymphee, a proximite d’une zone d’artisanat du metal. In 2007, before the construction of a car park, a large preventive exca- vation took place in Nîmes and uncovered a part of ancient roman city. Among the discoveries, an altar carved 2000 years ago has been found in a well, located in the courtyard of a splendid roman house, in the neigh- bourhood of a blacksmiths’ area. This altar shows a first ever group of three roman and local deities.
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La fouille préventive du Mas de Vignoles IX à Nîmes (Gard) a été l'occasion de dégager les vestiges d'une occupation protohistorique datée entre la fin du VI e et le IV e s. av. n. è. Situé dans la plaine du Vistre, le site se présente... more
La fouille préventive du Mas de Vignoles IX à Nîmes (Gard) a été l'occasion de dégager les vestiges d'une occupation protohistorique datée entre la fin du VI e et le IV e s. av. n. è. Situé dans la plaine du Vistre, le site se présente sous la forme de vastes enclos fossoyés répartis sur 2,5 hectares. À l'intérieur de ces espaces, des trous de poteau, des fosses d'extraction et des puits complètent la panoplie des structures en creux conservées. La fouille de leurs comblements a permis de récolter un grand nombre de vestiges et de pratiquer des prélèvements. Malgré les témoignages parfois ténus, il a été possible d'aborder les questions relatives au fonctionnement d'une exploitation agricole dans la durée, à la nature des activités pratiquées, au faciès de consommation et au statut social des occupants. Abstract: The preventive excavation of the Mas de Vignoles IX in Nîmes (Gard) allowed to uncover remainders of a protohistoric residential unit dated between the end of the 6th and the 4th century BC. Located in the plain of the Vistre, the site consists in vast enclosures spreading over 2.5 hectares. Within each, postholes, extraction pits and wells complete the range of preserved hollow structures. The excavation of their landfills has allowed to uncover a large number of remains and to extract samples. Despite some tiny testimonies, it was possible to address questions about the functioning of a farm over time, the type of activities, consumption facies and the social status of the occupiers.
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Une fouille préventive menée à Vauvert en 2012 au quartier de La Condamine a révélé la présence de plusieurs fosses de la fin du premier âge du Fer, dont la plus vaste, correspondant apparemment à une extraction de matériau, a été... more
Une fouille préventive menée à Vauvert en 2012 au quartier de La Condamine a révélé la présence de plusieurs fosses de la fin du premier âge du Fer, dont la plus vaste, correspondant apparemment à une extraction de matériau, a été réutilisée comme dépotoir et a livré un riche mobilier. L'étude du comblement et du contexte suggère que le remplissage est issu de l'incendie d'une ou plusieurs maisons proches, construites en terre et probablement couvertes de bruyère. Le mobilier comprend notamment plusieurs coupes attiques et de nombreux vases gris monochromes témoignant d'un large accès des habitants au commerce méditerranéen et régional, visiblement favorisé par la proximité du comptoir lagunaire du Cailar. Remarquable est aussi la qualité des objets en bronze, fibules et épingles, dont certains sont originaux. On ignore cependant si les habitations en cause étaient isolées au sein d'un domaine rural, ou si un véritable village existait à proximité. Abstract: A preventive excavation conducted in 2012 in the district of La Condamine in Vauvert revealed the presence of several pits from the late Early Iron Age. The largest apparently corresponds to a pit serving for extraction of material and was reused as a dumping ground revealing now a lot of artifacts. The study of the filling and the context suggests that the filling stems from one or more nearby burned houses, which were built of earth and probably covered with heather. The furniture includes several Attic cups and many grey monochrome vases, indicating the population's participation to the Mediterranean and regional trade. The latter fact is apparently favored by the proximity to the settlement of the Cailar. Also remarkable is the quality of bronze objects, fibulae and pins, some of which are original. It is not known if the settlements in question were isolated in a rural area, or if there was a real village nearby.
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Habitat de plaine intensément occupé à la fin du Premier âge du Fer, le site de la Cougourlude, à Lattes (Hérault) demeure sans équivalent au niveau régional par son étendue et la densité de ses vestiges. Les interventions archéologiques... more
Habitat de plaine intensément occupé à la fin du Premier âge du Fer, le site de la Cougourlude, à Lattes
(Hérault) demeure sans équivalent au niveau régional par son étendue et la densité de ses vestiges.
Les interventions archéologiques récentes permettent d’aborder sa genèse et son évolution. Après deux
phases d’occupation mal définie, à la transition âge du Bronze/âge du Fer puis au VIIe s. a.C., l’habitat se fixe durablement
sur les bords de la Lironde au début du VIe s. Il connaît rapidement un essor spectaculaire avant d’être déserté durant la
première moitié du siècle suivant. C’est cet épisode, sur une durée d’environ un siècle qui est ici abordé. La fouille menée
en 2010 vient documenter la morphologie de cet habitat et son économie. Les données acquises sur les environs précisent
l’occupation des sols de la plaine deltaïque et les modifications accompagnant l’émergence de La Cougourlude.
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