Nadine Mahe-hourlier

L’ultime campagne de fouille réalisée en 1997 sur le site des Ruelles à Serris (Seine-et-Mame) a permis l’étude d’un important ensemble clos ayant livré de la céramique attribuable aux premières décennies du XIe siècle. La qualité et l’homogénéité du lot découvert offrent la possibilité d’affiner la typologie de ces productions dont la chronologie est parfois difficile à cerner au-delà d’un ou deux siècles. Le mode particulier de constitution de cet ensemble amène à envisager la céramique non seulement comme un marqueur chronologique, mais surtout en tant que récipient domestique révélateur de certains aspects de l’économie rurale à la fin du haut Moyen Âge.

International audienceLes 37e Journées internationales d’archéologie mérovingienne se sont déroulées à Saint-Dizier en 2016 et ont été coorganisées par l’Inrap (Stéphanie Desbrosse-Degobertière et Marie-Cécile Truc), le musée de Saint-Dizier (Virginie Dupuy) et l’AFAM. Le thème du colloque L’animal au haut Moyen Âge a permis de faire le point sur les dernières avancées de la recherche archéologique, avec une répartition homogène entre synthèses régionales et études de cas spécifiques. Par ailleurs, une session a été consacrée à la présentation de l’actualité de la recherche archéologique sur le haut Moyen Âge dans l’Est de la France. Cet article présente les premiers résultats de la fouille intégrale d'une importante nécropole utilisée de la fin du Ve au XIIe siècl

Les différentes occupations anthropiques se traduisent ici par une appropriation du territoire dès le Néolithique, au travers d'indices de type amas de silex et de traces d'habitat sur une superficie de 1,2 hectares. Il a été mis en évidence des témoins d'une installation protohistorique (enclos, habitat) sur une superficie de 8000 m2. Ces aménagements se situent le long du ru des Gassets. Des ateliers de taille de haches en silex du Néolithique moyen II et des habitats a priori contemporains ont été mis au jour sur le site du futur hôpital de Jossigny, à Montévrain ZAC Université, ZAC du Val d'Europe et ZAC du Clos Rose.Les recherches menées à Montévrain constituent une étude hors norme dans le sens où il ne s'agit plus d'appréhender des occupations au travers de creusements, mais elle nécessite d'interpréter des nappes de rejets siliceuses associées à des éléments d'un habitat. la répartition spatiale des vestiges permet d'extraire un signal arc...

Le diagnostic porte sur une surface totale de 13,6 ha, divisé en deux phases d'intervention. Pour cette première phase, la surface prévue initialement était de 11,8 ha puis pour des questions de non accessibilité à certaines parcelles, l'opération a été réduite à 9,5 ha environ, les terrains exclus seront réalisés dans la seconde phase. Le diagnostic a été effectué dans le cadre du projet d'aménagement "ZAC des Coteaux de la Marne" pour y réaliser des logements. Il a révélé des vestiges archéologiques en différents points de l'emprise.L'intervention a permis de mettre en évidence des indices d'occupations préhistoriques (présence de silex taillés et céramiques), ainsi que des vestiges d'occupations de l'âge du Bronze, du Fer, de l'époque Gallo-romaine, des premiers et second Moyen Âge, de l'époque moderne et contemporaine.Le Néolithique est représenté par des pièces lithiques et des céramiques découvertes entre la terre végétale et l...

Mise au jour de trois installations d'importance et de tailles différentes.La première d'époque protohistorique semble correspondre à une petite installation.Le second indice de site est la présence de quelques vestiges en bordure de voirie, dont l'un d'entre eux est daté du haut Moyen Âge.La dernière installation située au nord-est de l'emprise est la plus conséquente de part sa surface et les vestiges découverts. Les différents éléments mis au jour sont comparables pour l'époque gallo-romaine à un établissement rural secondaire. La présence du caniveau et des bâtiments laisse présager l'existence d'un édifice de type "villa"

Un projet d'aménagement de lotissement déposé par la société Nexity sur la commune de Chamigny a conduit à la prescription d'un diagnostic archéologique par le Service régional d'Archéologie (DRAC, Île-de-France).Portant sur une surface totale prescrite de 22 044 m2, ce diagnostic a été réalisé par l'Inrap de mi-septembre à début octobre 2015.10,79 % de l'emprise prescrite ont été sondés sous forme de tranchées, de sondages profonds et d'ouvertures complémentaires. Ce diagnostic a permis la mise au jour de quatre sites chronologiques distincts. En premier, lieu, un niveau paléolithique moyen a été découvert lors de l'ouverture des sondages profonds 2 et 3, à une profondeur de 2,75 m et sur une épaisseur de 0,25 m. Ensuite, la présence d'une fosse datée du Néolithique ancien et plus particulièrement de la culture Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain indique la présence d'une occupation de type habitat. Une sépulture collective de 5 m de long sur 3 m de large, dont l'état de conservation parait médiocre, dont est au moins attestée à deux étapes différentes du Néolithique final (IIIe millénaire avant J.-C.) avec une réutilisation à l'Epi-Campaniforme, a été mise au jour.Enfin, une très forte présence du haut Moyen Âge, dont la période mérovingienne est la plus représentée, a été attestée sur toute l'emprise. Considérant les découvertes faites pour cette période (notamment un four de potier et des indices concernant la métallurgie des non-ferreux), il se peut qu'il s'agisse d'un secteur artisanal au sein d'un habitat

Mise en évidence d'une occupation néolithique grâce à la présence d'un amas de silex en proximité du ru des Gasset. Ces vestiges sont à mettre en relation avec les fouilles déjà réalisées sur le plateau et surtout à proximité sur la commune de Montévrain.Présence également d'indices d'habitat et d'incinérations de l'époque protohistorique.La découverte d'éléments antiques note une permanence dans le paysage dont il s'agit de déterminer l'influence sur l'habitat. Derniers témoins d'installation appartenant à l'époque mérovingienne

Des ateliers de taille de haches en silex du Neolithique moyen II et des habitats a priori contemporains ont ete mis au jour sur le site du futur hopital de Jossigny, a Montevrain ZAC Universite, ZAC du Val d'Europe et ZAC du Clos Rose. Les recherches menees a Montevrain constituent une etude hors norme dans le sens ou il ne s'agit plus d'apprehender des occupations au travers de creusements, mais elle necessite d'interpreter des nappes de rejets siliceuses associees a des elements d'un habitat. la repartition spatiale des vestiges permet d'extraire un signal archeologique exploitable. Les amas s'organisent en concentration de pieces siliceuses et l'habitat avec des artefacts plus diversifies et plus disperses. Les amas constituent des niveaux conserves en place et sont les temoins de sols discontinus. Les structures en creux quant a elles sont peu datables. La priorite a ete donne au traitement des structures neolithiques, mais une autre periode au m...

La fouille prescrite au lieu-dit "La Grande Maison" a livré d'importants enseignements pour l'occupation de ce secteur à la période néolithique, ainsi que pour le premier Moyen Âge.Outre la présence d'une large fosse isolée attribuable au Néolithique ancien (VSG), la parcelle a révélé la présence d'une sépulture collective et d'un ensemble mégalithique.La sépulture collective, aménagée durant le Néolithique récent, présente une seconde occupation funéraire au Néolithique final, après l'installation d'un "sole de dallettes calcaires séparant les deux niveaux. Si son architecture originelle demeure incertaine en raison des nombreuses perturbations postérieures, la présence de larges fosses "grignotant" le pourtour de l'ensemble funéraire suggère une mise en œuvre de plusieurs orthostates : ces creusements semblent en effet liés à un épierrement lors de la mise en culture moderne de la parcelle.A 80 m à l'ouest, en limite du talweg formé par le passage du rû de la Marne, un ensemble de 3 pierres, volontairement débitées et gravées, a été retrouvé dans les niveaux de limons. Ces trois "stèles", couchées bien avant l'occupation médiévale du site, comprennent notamment un mégalithe dont la gravure pourrait s'apparenter à celle des "statues-menhirs" néolithiques.La parcelle connaît ensuite un long "abandon", puisque les traces d'une activité humaine ne ré-apparaissent qu'à l'aube du VIIe siècle. A cette période, 2 chemins parallèles semblent desservir le site : le premier constitue les prémices de la rue de La Marne, le long du rû à l'ouest, tandis que le second traverse le décapage à 150 m vers l'est. Si la "rue de la Marne" présente une forte densité d'occupation à ses abords, comparée au chemin est qui n'agrège que quelques structures limitées par un petit enclos, il est nécessaire de prendre en compte la grande disparité topographique liée à la présence du talweg, induisant un arasement très important du secteur est. Dès cette période, le site est animé par la production de céramique, notamment illustrée par la présence de deux fours distants d'une cinquantaine de mètres. Le diagnostic avait révélé la présence de rebuts de production mérovingiens également au nord-est (hors zone de fouille), le long du second chemin. L'activité potière se poursuit sur le site jusqu'à la fin du Xe siècle au moins ; elle est illustrée par la présence de trois nouveaux fours dans la zone 1, formant un véritable pôle artisanal pérenne en dessous et autour du chemin de la Grande Maison, qui s'avère très récent (tout comme le tracé du rû qui le borde). Les nombreux rebuts de céramique permettent de dresser un profil assez riche de cette production. Outre l'activité potière, une petite activité de métallurgie des alliages cuivreux semble se développer dans le secteur nord-ouest de la fouille. Au tournant des XIe-XIIe siècles, l'habitat se contracte le long de la rue de la Marne, ne formant plus qu'un îlot unique sans doute matérialisé de manière ultime par la présence d'un bâtiment à fondation de pierres et de quelques fonds de cabane en arrière-cours.Si l'artisanat n'est plus réellement attesté dans ces contextes, quelques éléments mobiliers ainsi que le profil de l'alimentation carnée semblent trahir un habitat privilégié, à mi-chemin entre l'église Saint-Étienne et la ferme Godefroy, tous deux attestés par les textes au moment de l'abandon définitif de l'habitat sur l'emprise de fouille

La fouille, prescrite sur une emprise de 2 000 m2 a une centaine de metres de l'eglise Saint-Didier, a mis en evidence les limites d'un habitat du haut Moyen Âge (ixe-xiie s.) compose de bâtiments sur poteaux et de diverses fosses, dont notamment quelques grands silos cylindriques. Les autres vestiges, groupes sur une petite aire le long d'un chemin, se rapportent a un atelier de potier datable des xiiie-xiv e s. Outre plusieurs depotoirs et un lambeau de four, cette installation comportait p...

Le Nogentais, micro-region situee dans le nord-ouest du departement de l’Aube, se caracterise par l’impact sur sa geographie physique de la vallee de la Seine et de son lit en tresses. Le territoire fait l’objet depuis les annees 1990 de nombreuses operations d’archeologie preventive. En son cœur, c’est plus d’un millier d’hectares qui ont pu etre explores, temoignant de l’absence d’habitat du haut Moyen Âge au sein de la plaine alluviale. Toutefois, sur ses marges, la densite d’etablissements ruraux semble plutot importante. La richesse quantitative et qualitative du mobilier recueilli lors des fouilles contraste avec la morphologie somme toute classique de ces etablissements au regard des donnees du nord-est de la Gaule. Elle temoigne probablement du dynamisme economique de cette region, lie a la mise en valeur de la plaine alluviale, terroir propice a de multiples activites : chasse, peche, pacage, mais aussi echanges.

Le site d’Herme « Les Malletons » est localise en Ile-de-France, en extremite sud-est du departement de Seine-et-Marne, en limite avec l’Aube. Situe en rive droite de la Seine, il est implante au pied d’un versant de la plaine sur des alluvions anciennes de sables et de graviers. La fouille de 3 h, motivee par l’implantation d’une carriere de granulats alluvionnaires, recele une occupation discontinue de la Prehistoire jusque dans les premieres decennies du XIe siecle. Quelques pieces lithiques constituent le premier indice d’une frequentation ancienne du site. Dans un secteur tres restreint de l’emprise, un ensemble funeraire de six monuments fossoyes et d’une seule incineration conservee est date de l’etape moyenne du Bronze final. L’occupation de l’âge du Fer est a la fois funeraire et domestique. Le funeraire est evoque par la presence d’une sepulture isolee Hallstatt D1 contenant l’inhumation d’un sujet feminin (installe en position assise dans une fosse etroite) et d’un enclos...

Entre 2005 et 2006, une operation de fouilles preventives menees dans le centre de la ville de Bondy (Seine-Saint-Denis) a mis au jour un vaste ensemble funeraire associe a un habitat qui couvre la fin de l'Antiquite et tout le premier Moyen Âge. L'etude des vestiges a permis de dresser quelques traits dans le processus de formation du village ainsi que dans l'evolution des pratiques funeraire.

... (6) - La céramique mérovingienne de ce site de Seine-et-Marne, fouillé par Paul Brunet et Patrice Bertin (INRAP CIF) a ... retrouvés lors des fouilles urbaines de Saint-Denis (Hanusse et al., 1998), un fragment de rebord de cruche (ou pichet), orné d'une molette losangique, était ...