Somme-Tourbe
Somme-Tourbe | |
Silo agricole. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Suippes |
Maire Mandat |
Marie-Claire Laurent 2020-2026 |
Code postal | 51600 |
Code commune | 51547 |
Démographie | |
Gentilé | Astucier |
Population municipale |
139 hab. (2021 ) |
Densité | 7,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 07″ nord, 4° 40′ 10″ est |
Superficie | 19,39 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Châlons-en-Champagne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Somme-Tourbe est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Les habitants de Somme-Tourbe sont des Astuciers.[réf. nécessaire]
Géographie
[modifier | modifier le code]Somme-Tourbe est une commune située à l’est de la plaine champenoise sur l’axe Reims-Sainte-Menehould, en bordure du massif Argonnais.
La Tourbe, affluent de l'Aisne y prend sa source (« Somme » signifie « Source » en gaulois).
Les téléphones portables captent mal, car le village est situé dans une « cuvette », ce qui donne un « micro-climat » au village.[réf. nécessaire]
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Tourbe[1],[Carte 1].
La Tourbe, d'une longueur de 21 km, prend sa source dans la commune et se jette dans divers bras de la Tourbe à Servon-Melzicourt, après avoir traversé dix communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 817 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argers », sur la commune d'Argers à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Somme-Tourbe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (97,6 %), zones urbanisées (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Ad Summa Turba, Summa Turba (commencement du XIe siècle) ; Summe-Turbe (vers 1222) ; Sometorbe (1248) ; Some-Turbe (1274) ; Sonmetourbe (vers 1300) ; Somme-Tourbe (1461) ; Suin-Tourbe [pour Sumtourbe] (fin du xve siècle) ; Sombtourbe (1508) ; Sometourbe (1516) ; Somtourbe (1647) ; Somme-sur-Tourbe (1710)[15].
Dans la toponymie locale, les lieux appelés somme désignent une « source », pour Somme-Tourbe, « source de la Tourbe ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Sur la commune ont été mis au jour des vestiges d’un char[16] en sépulture double à la Gorge-Meillet en 1875-76. Char laténien à deux roues, déposé dans le tombeau d'un guerrier avec un riche panoplie : longue épée, pointes de lance et de javelot en fer, casque en bronze. Le mort, qui portait comme signe de son rang supérieur un bracelet en or, était accompagné d'un service alimentaire en céramique, d'un bec à verser en bronze d'importation étrusque et d'un riche harnachement de cheval. Au-dessus de ce noble guerrier gisait un deuxième guerrier accompagné seulement de son épée en fer. L'inventaire archéologique permet de dater cette double sépulture qui est exposée maintenant au Musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye au Ve siècle av. J.-C. Le 17 février 1813 une tornade traversait le village en arrachant plusieurs toits.
Le village fut totalement détruit en 1914, durant la Première Guerre mondiale, exceptées l’église et l’école.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[17].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le 1er janvier 2014 de la communauté de communes de Suippe et Vesle.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[18],[19], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le 1er janvier 2014 afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[20].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2021, la commune comptait 139 habitants[Note 4], en évolution de −4,14 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L’église romane, qui date du XIIe siècle, abrite des statues en bois du XVIIe siècle de saint Martin et saint Éloi ainsi qu'une Vierge à l’enfant du XIVe siècle[28] et une arche de Gloire du XIIe siècle.
-
Monument aux fusillés,
-
Tombe double à char,
-
fouilles d'Edouard Fourdrignier,
-
dessin émile Gastebois.
-
Déposé au Musée d'archéologie nationale.
-
Anses de situle, Musée Saint-Remi.
-
L'église.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- L'abbé, et historien, Aristide-Désiré Millard y est né le 15 juillet 1850, fils de Nicolas-Victor Millard et de Marie-Geneviève Ildebrand.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Claude Hubert, Chirurg. Essai sur la statistique et l'histoire du canton de Sainte-Ménéhould, p14.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Somme-Tourbe » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Somme-Tourbe », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Tourbe »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Somme-Tourbe et Argers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Somme-Tourbe ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 261.
- Édouard Fourdrignier, Double sépulture gauloise de la Gorge-Meillet, territoire de Somme-Tourbe (Marne): Étude sur les chars gaulois et les casques dans la Marne, Menu, 1878.
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Jamais plus sans ma communauté de communes : La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5% du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne ! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne », L'hebdo du vendredi, (lire en ligne).
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 2 quater, , p. 3-7 (lire en ligne [PDF]).
- Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 9782352581512), p. 184.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Vierge à l'Enfant assise », notice no PM51001065, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.