Prunus salicina
Prunier japonais, Prunier du Japon
Prunus salicina, le prunier japonais (ou prunier du Japon), est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae. C'est un petit arbre à feuilles caduques originaire de Chine et poussant aussi en Corée et au Japon. Il est cultivé pour ses fruits consommés frais.
Il existe plusieurs variétés naturelles :
- P. salicina var. salicina ;
- P. salicina var. pubipes ;
- P. salicina var. mandshurica ;
- P. salicina var. cordata.
Le nom vernaculaire chinois du prunier est simplement lǐ 李 (lǐshù 李树), caractère désignant les pruniers en général. Pour désigner Prunus salicina sans ambiguïté, on dit en chinois zhōngguó lǐ 中国李, « prunier chinois » ou rìběn lǐ 日本李, « prunier japonais ».
Description
[modifier | modifier le code]Le prunier du Japon peut mesurer jusqu'à 12 m de haut. Ses rameaux sont brun-marron.
Ses feuilles oblongues, à bords doublement crénelés mesurent 6 à 12 cm de long et 2,5 à 5 cm de large. Le pétiole de 1-2 cm de long porte deux nectaires.
Les fleurs de 2 cm de diamètre font apparaître 5 pétales blancs au début du printemps.
Le fruit, appelé « prune japonaise », est une drupe de 4 à 7 cm de diamètre ; on le récolte en été et il peut se consommer cru. Elle est de couleur jaune, cramoisie, pourpre ou verdâtre ; sa taille est variable, à chair pâle (jaune doré ou verdâtre), juteuse et sucrée. Elle a un sommet plus prononcé lui donnant une forme de cœur, ou simplement de forme ronde. Elle est consommée fraîche ou en conserve.
Caractères distinctifs
[modifier | modifier le code]Le P. salicina est un arbre qui en général, est plus petit et vit moins longtemps que le prunier européen. Il donne une floraison très précoce et très abondante. Les fleurs sensibles aux gelées printanières, en font un arbre adapté aux climats à hiver doux. Les fruits du Prunus salicina sont plus gros, plus ronds et plus fermes que ceux du prunier européen (P. domestica)[1]. Le noyau adhère à la chair alors que celui du prunier domestique est libre.
Le Prunus salicina s'hybride bien avec le prunier myrobolan (P. cerasifera) ou avec les pruniers américains (section Prunocerasus).
De nombreux cultivars ont été obtenus par croisement qui ont pour noms : Abondance, Santa Rosa (cultivar japonais très répandu, donnant des fruits moyens à gros, pourpres, avec des fleurs autofertiles), Satsuma (cultivar à fruits petits à moyens, demandant Santa Rosa pour la pollinisation), Burbank, Shiro, Beauty, Gold, Metley, Red Beaut, Ozark Premier.
Le Prunus salicina et ses hybrides ne sont pas pollinisés par le prunier européen et inversement. De plus, il est le plus souvent autostérile. La pollinisation croisée se fait par les abeilles.
Prunus salicina ne doit pas être confondu avec le célèbre Ume, nom japonais du Prunus mume, un abricotier poussant aussi au Japon, en Corée et en Chine.
Prunus japonica constitue également une espèce distincte, bien que la traduction littérale de son nom scientifique, Prunier japonais, soit similaire au nom vernaculaire français de Prunus salicina.
Distribution
[modifier | modifier le code]Le Prunus salicina pousse dans les forêts peu denses, en lisières des bois et le long des chemins.
C'est une espèce indigène de Chine[2], répandue principalement dans les régions subtropicales du sud (Guangdong, Guangxi, Fujian, Sichuan) mais aussi vers le nord jusqu'au Hebei et Heilongjiang. Il croit aussi au Laos, Myanmar et Viêt Nam[3].
Ce prunier originaire de Chine fut importé au Japon il y a entre 200 et 400 ans[1]. Son nom français de « prunier du Japon » (via l'anglais Japanese plum) vient du fait qu'il fut ensuite importé aux États-Unis à partir du Japon vers 1870.
Il est actuellement cultivé dans de multiples régions du monde, mais principalement en Chine, en Californie, au Chili, en Afrique du Sud, en Italie et Espagne. En France, il représente de 25 à 30 % des surfaces de prunes de table[pas clair]. Il est surtout présent dans le Sud-Ouest, avec une surface cultivée[4] se situant autour de 1 500 ha et une production de 16 000 tonnes.
Utilisation
[modifier | modifier le code]La prune du Japon est consommée fraîche.
En Chine, on fabrique des bonbons à la prune, réputés bons pour la digestion. On en fait également des fruits confits qui sont vendus aromatisés avec du sucre, du sel, ou de la réglisse.
Au Japon, les fruits sont cueillis à mi-maturité pour aromatiser les liqueurs.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom d'espèce provient du mot Latin du saule.[1]
Synonymes
[modifier | modifier le code]- Prunus triflora Roxb.
- Prunus thibetica Franch.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Prune japonaise » (voir la liste des auteurs).
- (en) Mark Rieger, Introduction to fruit crops, Routledge, , 462 p.
- (en) Référence Flora of China : Prunus salicina
- (en) Référence GRIN : espèce Prunus salicina Lindl.
- INRA
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Flora of China : Prunus salicina
- (en) Référence Catalogue of Life : Prunus salicina Lindl. (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Prunus salicina Lindley
- (en) Référence NCBI : Prunus salicina (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Prunus salicina Lindl.
- (en) Prunus salicina
- (en) Sorting Prunus names
- Prunus salicina dans Google Images
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Prune japonaise » (voir la liste des auteurs).