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NGC 3631

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NGC 3631
Image illustrative de l’article NGC 3631
La galaxie spirale NGC 3631.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 11h 21m 02,9s[1]
Déclinaison (δ) 53° 10′ 10″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,4 [2]
11,0 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,57 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 5,0 × 3,7[2]
Décalage vers le rouge 0,003856 ± 0,000003[1]
Angle de position 114°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 156 ± 1 km/s [1]
Distance 9,423 ± 5,021 Mpc (∼30,7 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)c[1] ; Sc[2],[4] ; SA(s)c [5]
Dimensions environ 16,45 kpc (∼53 700 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[5]
Date [5]
Désignation(s) PGC 34767
Arp 27
UGC 6360
MCG 9-19-47
CGCG 268-21
VV 363
IRAS 11181+5326[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 3631 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 340 ± 13 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 19,77 ± 1,40 Mpc (∼64,5 millions d'al)[1]. NGC 3631 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789.

NGC 3631 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s)bc dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 3631 est III et elle présente une large raie HI. La base de données NASA/IPAC mentionne que NGC 3631 est une galaxie isolée[1], ce qui n'est pas l'avis d'au moins deux autres sources[8],[9].

La luminosité de la galaxie NGC 3631 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,55 × 1010  (1010,19) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 2,00 × 1010  (1010,30)[10].

À ce jour, huit mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 9,423 ± 5,021 Mpc (∼30,7 millions d'al)[3], ce qui est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3631. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Caractéristiques

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NGC 3631 par le télescope spatial Hubble.

NGC 3631 est une galaxie spirale de grand style. Elle dispose de deux bras principaux qui commencent près du centre. Les deux bras principaux se ramifient en bras secondaires avec une luminosité de surface inférieure. La galaxie montre un taux de formation d'étoiles modéré à élevé et des régions HII lumineuses présentes dans tous les bras. Le taux de formation d'étoiles de la galaxie est évalué à 4,6 par an[11]. Halton Arp a observé des bras droits et un tube d'absorption traversant de l'intérieur vers l'extérieur du bras sud et il a ajouté la galaxie à son atlas des galaxies particulières[12]. À une inclinaison de 17 degrés[12], la galaxie est vue presque de face.

On distingue également très bien les bras spiraux sur les images radio en fausses couleurs des émissions de l'hydrogène neutre (région HI), mais on constate qu'il y a aussi des régions HI entre les bras spiraux. On a surtout détecté l'hydrogène neutre dans le disque de la galaxie, mais il est aussi présent dans un rayon égal à 1,5 fois le rayon de la galaxie en lumière visible. Près des bras spiraux, l'hydrogène se déplace dans des canaux bien définis[13]. L'hydrogène forme deux tourbillons anticycloniques et quatre cycloniques comportant des motifs spiraux. Les anticyclones à l'origine de la rotation différentielle et les cyclones sont le résultat d'une forte amplitude de l'onde de densité. Le centre des anticyclones sont situés entre les bras spiraux, alors que ceux des cyclones se trouvent près des bras[12].

Les émissions rayons X de NGC 3631 sont de faible intensité[14]. Il existe six sources X ultralumineuses dans le disque de la galaxie et deux qui ont une contrepartie optique[15]. Le noyau de la galaxie héberge un trou noir supermassif dont la masse est de 107,4 [16] (25 millions de masses solaires).

Entre 1964 et 2016, quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 3631.

Découverte le à l'observatoire Paul Wild en Australie, elle a atteint une magnitude visuelle maximale de 17[17].

Également découverte à l'observatoire Paul Wild en Australie, le , elle a atteint la magnitude visuelle maximale de 15,95[18].

Découverte par l'astronome japonaise Reiki Kushida le , elle a atteint une magnitude visuelle maximale de 17,3[19]. SN 1996bu était de type IIn[20].

SN 2016bau, découverte par Ron Arbour[21] le [21],[22] était une supernova Type Ib[21],[22]. Cette supernova a aussi été observée dans le domaine des ondes radio[23].

Trou noir supermassif

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Si on se base sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3631, on obtient une valeur de 107,4 (25 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[24].

Le groupe de NGC 3631

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Selon un article de A.M. Garcia paru en 1993, NGC 3631 est la galaxie la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 3631 comprend au moins 10 galaxies. Les autres galaxies du groupe sont NGC 3657, NGC 3718, NGC 3729, NGC 3913, NGC 3972, NGC 3998, UGC 6251, UGC 6446 et UGC 6816[8].

Abraham Mahtessian mentionne aussi l'existence de ce groupe, mais il n'y figure que 5 galaxies, soit NGC 3631, NGC 3657, NGC 3718, NGC 3729 et UGC 6446 qui est notée 1123+5401 pour CGCG 1123.8+5401 dans son article[9]. Les trois autres galaxies (NGC 3913, NGC 3972 et NGC 3998) figurent dans un autre groupe cité par Mahtessian, soit le groupe de M101.

Les groupes de NGC 3631 et de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Notes et références

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  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références

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  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3631 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3600 à 3699 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3631 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. (en) « NGC 3631 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3631 » (consulté le ).
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3631
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3631 » (consulté le )
  8. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  9. a et b Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  10. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  11. S. Mineo, M. Gilfanov, B.D. Lehmer, G.E. Morrison et R. Sunyaev, « X-ray emission from star-forming galaxies – III. Calibration of the LX-SFR relation up to redshift z ≈ 1.3 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 437#2,‎ , p. 1698-1707 (DOI 10.1093/mnras/stt1999, lire en ligne)
  12. a b et c A.M. Fridman, O.V. Khoruzhii, A.V. Polyachenko et al., « Gas motions in the plane of the spiral galaxy NGC 3631 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 323#3,‎ , p. 651-662 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2001.04218.x, lire en ligne)
  13. J.H. Knapen, « Atomic hydrogen in the spiral galaxy NGC 3631 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 286#2,‎ , p. 403-414 (DOI 10.1093/mnras/286.2.403, lire en ligne)
  14. S. Mineo, M. Gilfanov et R. Sunyaev, « X-ray emission from star-forming galaxies - II. Hot interstellarmedium », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 426#3,‎ , p. 1870-1883 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21831.x, Bibcode 2012MNRAS.426.1870M, lire en ligne)
  15. Beverly J. Smith, Douglas A. Swartz, Olivia Miller, Jacob A. Burleson, Michael A. Nowak et Curtis Struck, « ChAInGeS: THE CHANDRA ARP INTERACTING GALAXIES SURVEY », The Astronomical Journal, vol. 143#6,‎ , p. 18 pages (DOI 10.1088/0004-6256/143/6/144, lire en ligne)
  16. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131#3,‎ , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, lire en ligne)
  17. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1964A » (consulté le )
  18. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1965L » (consulté le )
  19. (en) « The Open Supernova Catalog, SN 1996bu » (consulté le )
  20. (en) « Transient Name Server, SN 1996bu » (consulté le )
  21. a b et c (en) « Rochester Astronomy, Supernova 2016bau in NGC 3631 » (consulté le )
  22. a et b (en) « Transient Name Server, SN 2016bau »
  23. (en) « The Astronomer's Telegram, VLA observations of SN 2016bau of Type Ib in NGC 363 » (consulté le )
  24. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3,‎ the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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