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NGC 3310

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NGC 3310
Image illustrative de l’article NGC 3310
La galaxie spirale intermédiaire NGC 3310.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 10h 38m 45,8s[1]
Déclinaison (δ) 53° 30′ 12″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,8 [2]
11,2 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 12,98 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,1 × 2,4[2]
Décalage vers le rouge 0,003312 ± 0,000009[1]
Angle de position 156°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 993 ± 3 km/s [1]
Distance 13,100 ± 3,229 Mpc (∼42,7 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(r)bc pec[1] SBbc/P[2] SBbc pec[4]
Dimensions environ 14,48 kpc (∼47 200 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) ARP 217
PGC 31650
UGC 5786
MCG 9-18-8
CGCG 267-4
VV 356
VV 406
PRC D-15
IRAS 10356+5345[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 3310 est une galaxie spirale intermédiaire de grand style située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 173 ± 13 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 17,31 ± 1,23 Mpc (∼56,5 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789.

Certains classent cette galaxie comme une spirale barrée[2],[4], mais on ne voit pas de barre sur les images de NGC 3310.

NGC 3310 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(rs)bc pec dans son atlas des galaxies[5],[6].

La classe de luminosité de NGC 3310 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1]. Selon la base de données Simbad, NGC 3310 est une galaxie à noyau actif[7].

La luminosité de la galaxie NGC 3310 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 2,28 × 1010  (1010,45) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 4,07 × 1010  (1010,61)[8].

À ce jour, huit mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 13,100 ± 3,229 Mpc (∼42,7 millions d'al)[3], ce qui est légèrement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3310. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

NGC 3310 par Adam Block (Observatoire du mont Lemmon/Université de l'Arizona).

NGC 3310 une galaxie à sursauts de formation d'étoiles

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NGC 3310 est un exemple de « galaxie pouponnière » ou « galaxie à sursauts d'étoiles ». Credit : NASA

Il existe des centaines d'amas ouverts d'étoiles dans les bras de la galaxie NGC 3310, comme on peut le voir sur l'image réalisée par le groupe Hubble Heritage Project. Chacun de ces amas d'étoiles représente la formation d'environ un million d'étoiles, processus qui prend moins de 100 000 ans. De plus, des centaines d'étoiles jeunes et lumineuses sont visibles dans toute la galaxie[9].

Les étoiles bleues d'un amas deviennent plus rouges en vieillissant, car les étoiles massives épuisent rapidement leur combustible et finissent par se transformer en géante rouge. Les astronomes utilisent le télescope spatial Hubble pour perfectionner une technique permettant de déterminer l'historique de l'activité des étoiles dans les galaxies en observant les couleurs des amas d'étoiles. Les mesures des couleurs des amas fournissent des informations sur les températures des étoiles. Étant donné que les jeunes étoiles sont bleues et que les anciennes étoiles sont plus rouges, on peut associer la couleur d'une étoile à son âge, ce qui revient un peu à compter les anneaux d'un tronc d'arbre tombé afin de déterminer l'âge de celui-ci[9].

Les mesures dans l'image de NGC 3310 prise par le télescope spatial Hubble ont déterminé que les amas présentent une large gamme de couleurs et donc qu'ils ont des âges allant d'environ un million à plus de cent millions d'années. Cela suggère que la phase intense de formation d'étoiles a débuté il y a plus de 100 millions d'années, mais qu'elle se poursuit. On pense que ce processus a été initié par la fusion de NGC 3310 avec une petite galaxie satellite[9]. D'autres études partagent également cette hypothèse d'une fusion avec une galaxie satellite naine[10],[11],[12].

Les observations des amas de NGC 3310 pourraient faire évoluer les théories des astronomes sur les phénomènes de sursauts de formation d'étoiles. On pensait que ces sursauts se produisaient pendant de brèves périodes résultant d'événements catastrophiques comme une collision galactique. Cependant, le large éventail d'âges des amas de NGC 3310 suggère qu'une fois déclenchée, les sursauts peuvent continuer pendant un intervalle prolongé[9].

Un disque entourant le noyau

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Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 3310. La taille de son demi-grand axe est estimée à 690 pc (~2250 années-lumière)[13].

Trou noir supermassif

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Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 3310 serait comprise entre 5,0 et 15 millions de [14].

La supernova SN 1991N a été découverte dans NGC 3310 le par Saul Perlmutter, Carlton R. Pennypacker et leurs collègues de l'université de Californie à Berkeley. Cette supernova était de Cette supernova était de type Ic/b[15].

Notes et références

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  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références

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  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3310 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3300 à 3399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3310 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3310 » (consulté le ).
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3310
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3310 » (consulté le )
  7. (en) « Simbad, NGC 3310 -- Active Galaxy Nucleus » (consulté le )
  8. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  9. a b c et d (en) « Starburst Galaxy NGC 3310 Blazes With Star Formation » (consulté le )
  10. M. Kregel et R. Sancisi, « NGC 3310, a galaxy merger? », Astronomy & Astrophysics, vol. 376#1,‎ , p. 59-68 (DOI 10.1051/0004-6361:20010885, lire en ligne)
  11. D. Miralles-Caballero, A.I. Díaz, F.F Rosales-Ortega, E. Pérez-Montero et S.F. Sánchez, « Ionizing stellar population in the disk of NGC 3310 − I. The impact of a minor merger on galaxy evolution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 440#3,‎ , p. 2265-2289 (DOI 10.1093/mnras/stu435, lire en ligne)
  12. Denise A. Smith, Susan G. Neff, Gregory D. Bothun et al., « Ultraviolet Imaging of NGC 3310: A Merger-driven Global Starburst », THE ASTROPHYSICAL JOURNAL LETTERS, vol. 473,‎ , L21-L24 (lire en ligne)
  13. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  14. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  15. (en) « Bright Supernovae - 2007 » (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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