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NGC 3293

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NGC 3293
Image illustrative de l’article NGC 3293
NGC 3293 par le relevé DSS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Carène[1]
Ascension droite (α) 10h 35m 48,7665s[2]
Déclinaison (δ) −58° 13′ 28,124″ [2]
Magnitude apparente (V) 4,7 [3],[4],[5]
4,84 dans la Bande B[4]
Dimensions apparentes (V) 5,0[3],[5] 5,1'[4] 13'[6],[7]

Localisation dans la constellation : Carène

(Voir situation dans la constellation : Carène)
Astrométrie
Vitesse radiale −11,4 ± 1,3 km/s [a]
Distance 2627+198
−172
[b]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe I3r[3] I3r :a[5]
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 23,2 ± 11,6 al[c]
Âge 10,3 M a [8],[5]
Découverte
Découvreur(s) Nicolas-Louis de Lacaille[9],[1]
Date [1],[9] ou [10]
Désignation(s) OCL 816
ESO 128-SC5[3]
BRAN 316C
C 1033-579
Cl Collinder 224
Cl Melotte 100
Cl VDBH 98
GUM 30
Raab 85
RCW 51
[KPR2004b] 253
[KPS2012] MWSC 1826[6]
Liste des amas ouverts

NGC 3293 est un très jeune amas ouvert situé dans la constellation de la Carène.

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme plus de 100 étoiles (lettre r) dont la concentration est forte (I) et dont les magnitudes se répartissent sur un grand intervalle moyen (le chiffre 3). La répartition des magnitudes sur un grand intervalle s'explique par le très jeune âge de l'amas. À cette classification, le catalogue Lynga ajoute :a[5] (signification?). NGC 3293 et NGC 3324 forment un double amas[7].

Découverte

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Plusieurs sources indiquent que l'amas a été découvert en 1751[1],[9] par Nicolas-Louis de Lacaille durant son séjour en Afrique du Sud. Cependant, le site Students for the Exploration and Development of Space indique une date plus précise, soit le . Une bibliographie succincte de Lacaille[11] nous apprend qu'il a débarqué au cap de Bonne-Espérance le où il a établi l'observatoire astronomique du lieu et qu'il a commencé à balayer le ciel de l'hémisphère sud le . Notons cependant qu'avec une magnitude de 4,7, cet amas pourrait avoir été obsevé par d'anciennes civilisations.

Observation

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NGC 3293 photographié par la caméra à grand champ (WFI) du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla au Chili

La magnitude visuelle de 4,7 de NGC 3293 le rend tout juste visible à l'œil nu, mais on peut l'observer aisément avec de petites jumelles[4].

Localisation de NGC 3293 dans la constellation de Scorpion. (Stellarium)
Position de NGC 3293 par rapport à une étoile.

NGC 3293 est situé à environ 1,1 degrés au nord-est de HD 90853, une étoile de la constellation de la Carène, dont la magnitude apparente est de 3,82.

Caractéristiques

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La parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Sept valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de données Simbad[6] : 0,379 ± 0,025 mas[12], 0,393 ± 0,023 0 mas[13], 0,375 ± 0,375 mas[14], 0,39 ± 0,004 mas[7], 0,376 ± 0,043 mas[15], 0,376 ± 0,002 mas[16] et 0,376 ± 0,043 mas[17]. La moyenne de ces valeurs et de leur incertitude est égale à 0,380 7 ± 0,026 7, ce qui correspond à une distance de 2 627 +198
-172
pc.

Selon les sources, la dimension apparente de l'amas est comprise entre 5,0[3],[5] et 13'[6],[7]. Les deux cercles de l'image de l'encadré à droite montrent ces deux possibilités. La taille de 13' semble mieux correspondre à la dimension apparente de NGC 3293. Quoi qu’il en soit, grâce à un calcul simple, on peut trouver la taille réelle de l'amas. En utilisant la plus grande taille apparente et la plus grande distance, on obtient la taille réelle maximale soit 34,84 al. De même, en utilisant la plus petite taille apparente et la plus petite distance, on obtient la plus petite taille réelle, soit 11,64 al. De ces deux valeurs, on déduit que la taille de l'amas est égale à 23,2 ± 11,6 al.

Six valeurs de la vitesse radiale sont indiquées sur Simbad, soit −7,04 ± 3,37 km/s[18], −13,160 ± 0,55 km/s[12], −11,20 ± 2,09 km/s[19], −13,16 ± 0,55 km/s[20], −12,00 ± 4,0 km/s[21] et −12,0 ± 0,6 km/s[22]. La moyenne de ces valeurs et l'écart type de cet échantillon est égale à −11,4 ± 2,3 km/s.

Mouvement propre

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Simbad indique neuf couples de valeurs pour le mouvement propre de l'amas provenant d'articles publiés entre et . Ces couples sont en ascension droite et en déclinaison

  • −7,671 ± 0,032 mas/an et 3,350 ± 0,019 mas/an[12]
  • −7,679 ± 0,089 mas/an et 3,361 ± 0,096 mas/an[14]
  • −7,530 ± 0,400 mas/an et 3,100 ± 0,320 mas/an[19]
  • −7,672 ± 0,140 mas/an et 3,339 ± 0,125 mas/an[13]
  • −7,65 ± 0,01 mas/an et 3,36 ± 0,008 mas/an[7]
  • −7,671 ± 0,132 mas/an et 3,344 ± 0,137 mas/an[15]
  • −7,671 ± 0,008 mas/an et 3,344 ± 0,007 mas/an[16]
  • −7,671 ± 0,132 mas/an et 3,344 ± 0,137 mas/an[17]
  • −6,910 ± 2,010 mas/an et 0,026 ± 3,95 mas/an[23]

Le dernier couple de cet ensembre est très différant et très imprécis, ce qui est souvent le cas pour cet article. La moyenne du mouvement propre et de leur incertitude obtenue des huit premiers couples en ascension droite et en déclinaison est égale à −7,651 ± 0,118 mas/an et 3,318 ± 0,106 mas/an.

Métallicité

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Simbad indique deux valeurs pour la métallicité, soit 0,02[24] et 0,028[13]. Selon ces valeurs, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de NGC 3293 est compris entre 105% (100,02) et 107% (100,028) de celui du Soleil.

La base de données des amas ouverts WEBDA et le catalogue Lynga indique un âge logarithmique de 7,014 pour NGC 3293[8],[5], ce qui correspond à 107,014 = 10,3 millions d'années. Il s'agit en fait de l'âge moyen de l'amas. Plusieurs étoiles sont plus âgées que cela, car l'amas se serait formé il y a environ 20 millions d'années[25]. Une autre source indique que l'amas est âgé de moins de 10 millions d'années[9].

Simbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 1 754 entrées, dont 592 Children, pour NGC 3293[26]. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.

L'étoile la plus brillante de l'amas est une géante rouge de magnitude visuelle égale à 6,5 située parmi plusieurs étoiles bleues très chaudes, la plus chaude étant de type spectral B0[10]. La diversité des étoiles de l'amas de même que leur naissance à diverses époques expliquent le grand intervalle de leur magnitude, car elles sont à diverses étapes de leur évolution. Lynga et Llorente indiquent que NGC 3293 contient une étoile traînarde bleue[27],[5]. Lynga indique aussi que l'amas renferme étoiles Be, deux binaires spectroscopiques et une géante rouge[5].

Notes et références

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  1. La moyenne et l'écart-type des six vitesses indiquées sur la base de données Simbad.
  2. Valeur provenant de la parallaxe moyenne des étoiles.
  3. dimension: val maximum = (2627 + 198 pc) x (3,2616 al/pc) x (13/60)° x (3,1416/180)rad/° = 34,84 al
    val minimum = (2627 - 172 pc) x (3,2616 al/pc) x (5/60)° x (3,1416/180)rad/° = 11,64 al
    d'où taille = 23,2 ± 11,6 al

Références

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  1. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2350 - 2399 » (consulté le ).
  2. a et b (en) « Results for object NGC 3293 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d et e « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3200 à 3299 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a b c et d (en) « NGC 3293 - Open Cluster in Carina », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d e f g h et i (en) « WEBDA page for open cluster NGC 3293, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  6. a b c et d (en) « NGC 3293 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  7. a b c d et e D Bisht, Zhu Qingfeng, R K S Yadav, Ganesh Shashikiran, Rangwal Geeta, Durgapal Alok, P Sariya Devesh et Jiang Ing-Guey, « Multicolour photometry and Gaia EDR3 astrometry of two couples of binary clusters (NGC 5617 and Trumpler 22) and (NGC 3293 and NGC 3324) », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 503, no 4,‎ , p. 5929-55947 (DOI 10.1093/mnras/stab691, lire en ligne [PDF])
  8. a et b (en) « WEBDA page for open cluster NGC 3293, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  9. a b c et d « Vie et mort de jumelles stellaires », communiqué de presse photo n° eso1422fr, sur eso.org, (consulté le ).
  10. a et b (en) « NGC 3293 », sur messier.seds.org, (consulté le )
  11. (en) « Nicholas Louis de Lacaille (March 15, 1713 - March 21, 1762) » (consulté le )
  12. a b et c W. S. Dias, H. Monteiro, J R D Lépine et D A Barros, « The spiral pattern rotation speed of the Galaxy and the corotation radius with Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 486, no 4,‎ , p. 5726-5736 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [html])
  13. a b et c Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
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  23. W.S. Dias, H. Monteiro, T. C. Caetano, J. R. D. Lépine et M. Assafin, « Proper motions of the optically visible open clusters based on the UCAC4 catalog », Astronomy & Astrophysics, vol. 564, no A79,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201323226, Bibcode 2014A&A...564A..79D, lire en ligne [PDF])
  24. S. Randich, G. Gilmore, L. Magrini et et al., « The Gaia-ESO Public Spectroscopic Survey: Implementation, data products, open cluster survey, science, and legacy », Astronomy & Astrophysics, vol. 666, no A121,‎ , p. 29 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202243141, Bibcode 2022A&A...666A.121R, lire en ligne [PDF])
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  26. (en) « 592 children from 1754 bibliographic links »
  27. Félix Llorente de Andrés et Carmen Morales-Durán, « Open clusters: time-scales, core collapse and blue stragglers », American Journal of Astronomy and Astrophysiscs, vol. 9, no 4,‎ , p. 52-66 (DOI 10.48550/arXiv.2211.10915, Bibcode 2022AmJAA...9...52L, lire en ligne [PDF])

Articles connexes

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Liens externes

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