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M24 Chaffee

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Char M24 Chaffee
Image illustrative de l’article M24 Chaffee
Un M24 exposé à Colleville-sur-Mer en 2018
Production
Concepteur Cadillac
Année de conception 1943-1944
Constructeur Cadillac
Massey-Harris
Production 1944-1945
Unités produites 4 731
Caractéristiques générales
Équipage 5 (Chef de char, tireur, chargeur, pilote et copilote)
Longueur 5,56 m
Largeur 3 m
Hauteur 2,77 m
Masse au combat 18 400 kg
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 9,5 à 38 mm
Armement
Armement principal 1 canon de 75 mm M6 (48 obus)
Armement secondaire 2 mitrailleuses Browning 1919 (3 750 balles) et 1 mitrailleuse M2 de 12,7 mm (440 balles)
Mobilité
Moteur 2 Cadillac 44T24 soit 16 cylindres
Puissance 220 à 300 ch (164 à 220 kW)
Suspension Barre de torsion
Vitesse sur route 56 km/h (40 en tout terrain)
Puissance massique 11,96 à 16,3 ch/tonne
Autonomie 161 km
Chronologie des modèles

Le char M24 Chaffee (ou Light Tank M24) est un char léger produit par les États-Unis. Il a été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale et dans plusieurs conflits ultérieurs comme la guerre de Corée et la guerre d'Indochine. Il est désigné Chaffee par les Britanniques en l’honneur du général Adna Romanza Chaffee qui a contribué au développement des unités blindées dans l'armée américaine.

Dénomination

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La désignation officielle dans la nomenclature américaine est M24 Light Tank, généralement abrégée en M24. Il est ultérieurement aussi baptisé Chaffee, du nom d’Adna Chaffee, premier commandant de l’Armored Force. Néanmoins cette dernière appellation n’est pratiquement pas utilisée dans l’armée américaine[1]. L’état-major américain ayant insisté auprès de ses troupes sur le risque de confusion avec le char allemand Panther, celles-ci le surnomment en outre Panther Pup (« bébé panthère ») par les soldats américains[2].

Les Français du 1er régiment de chasseurs à cheval le surnomment « Bison » pendant la guerre d’Indochine[3]. Dans l’armée de la République du Viêt nam, ils sont surnommés « les machines à voter » en raison de leur usage récurrent dans les coups d’état[4].

Développement

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Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’arsenal blindé des États-Unis compte essentiellement des chars légers M3 Stuart[5]. Néanmoins, avec l’évolution rapide des technologies, ceux-ci sont déjà au moment de leur entrée en production limités par la faiblesse de leur armement et de leur blindage. Les recherches pour les remplacer débutent ainsi dès avec le T7. Le développement de ce dernier est toutefois compliqué par les nombreuses évolutions dans les spécifications et la doctrine d’utilisation des chars légers entre 1941 et 1942[6].

Avant 1941, la doctrine d’emploi des chars légers dans l’armée américaine prévoit leur utilisation comme des chars d’infanterie. Au cours de l’année 1941, celle-ci évolue et désormais les chars légers, assimilant le rôle de la cavalerie, doivent se trouver à l’avant-garde pour déborder l’adversaire grâce à leur vitesse et leur maniabilité avant le choc du corps d’armée principal. Prévu donc à l’origine comme un char d’infanterie léger de 14 t assez lent, le T7 doit par conséquent être transformé en char de cavalerie rapide. Dans le même temps, le canon de 37 mm devient un canon de 57 mm puis de 75 mm[6]. La cinquième révision, le T7E5, est finalisée en et devient le M7. Pesant presque trente tonnes, celui-ci n’a cependant plus grand-chose à voir avec un char léger et est par ailleurs inférieur au M4 de tonnage équivalent. Par conséquent, seuls sept exemplaires sont produits avant l’abandon du projet en . Dans l’intervalle, la campagne de Tunisie a en outre montré que la doctrine d’emploi des chars légers est irréaliste, ceux-ci faisant des cibles faciles pour les canons antichars modernes[7].

Le M3 et sa version améliorée, le M5, étant à ce stade complétement dépassés, la volonté de développer un char léger subsiste dans l’armée américaine. Néanmoins, avant de débuter un nouveau projet, de longues discussions ont lieu au cours de l’été 1943 pour déterminer à la lumière de l’expérience acquise en Tunisie comme les unités blindés doivent être structurées. À l’issue de celles-ci, le rôle du char léger est revu pour ne lui laisser que les missions de reconnaissance[8].

Le nouveau projet de char léger est approuvé le et confié à Chrysler Motor Car, une division de General Motors, et dirigé par Ed Cole[9]. Le besoin étant pressant et l’importance des chars légers désormais bien moindre, le nouveau projet, baptisé T24, repart du châssis du M5 et d’une coque conçue par Cadillac pour un obusier automoteur dérivé de celui-ci[10]. L’objectif est de produire un char de moins de vingt tonnes, avec une tourelle assez grande pour loger un canon de 75 mm et trois hommes d’équipage[11]. Ces exigences imposent de faire des concessions sur le blindage, qui est par endroit moins épais que sur le M5, mais compense par son inclinaison plus importante. En outre, bien que le châssis provienne du M5, le résultat final s’en éloigne grandement, le train de roulement étant entièrement nouveau[9].

Une maquette en bois est produite en et le canon est conçu et testé pendant l’été. Les résultats étant jugés prometteurs, mille exemplaires sont commandés en septembre, avant même la livraison du premier prototype. Celui-ci est achevé le et les essais commencent immédiatement. Le second prototype, corrigeant certains défauts est achevé en décembre[12]. Dans le même temps, la commande initiale passe à 1 800 exemplaires[1].

Production et modifications ultérieures

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Après quelques modifications mineures supplémentaires, la production débute en dans les usines de Cadillac. Celle-ci est assez lente au début, les chaînes de montage étant encore occupées par la production du M5 jusqu’en mai. En juillet, le T24 est accepté pour le service sous la dénomination M24 Light Tank et Massey-Harris commence également à la produire à la place du M5. En 1944, 1 939 exemplaires sont produits, dont 1740 par Cadillac. La production de l’année 1945 se chiffre à 2 801 exemplaires dont 1852 par Cadillac et 949 par Massey-Harris. Ainsi, 4 731 M24 sont produits au total[1].

Les retours d’expérience servent de base à un programme d’amélioration à la fin des années 1940. Celui-ci voit notamment le déplacement de la mitrailleuse M2 à l’avant du tourelleau du chef de char, le remplacement d’un lance-fumigène par une deuxième antenne pour permettre l’utilisation de deux radios et l’agrandissement des paniers de stockage[13].

Plusieurs des acquéreurs ultérieurs du M24 mettent en place leurs propres programmes d’amélioration. Les Français font plusieurs essais d’hybridation avec l’AMX-13 : le premier en 1956 avec la tourelle de l’AMX-13 montée sur la caisse du M24 est un échec, mais la combinaison inverse est produite à cent cinquante exemplaires en . Un autre programme d’amélioration de l’armement vise à remplacer en 1967 le canon d’origine par le canon de 90 mm CN-90 développé pour l’AML-90. Ce programme n’aboutit pas en France, mais la Norvège achète les canons pour améliorer ses propres M24. Ceux, rebaptisés NM-116, sont également dotés d’une nouvelle motorisation et d’électronique moderne. Enfin l’Uruguay a également remplacé le canon d’origine, cette fois par un canon de 90 mm Cockerill[14].

Histoire opérationnelle

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Seconde Guerre mondiale

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L’objectif initial est de débuter le déploiement du M24 en Europe en . Néanmoins, les difficultés dans l’acheminement retardent l’arrivée des premiers chars jusqu’au mois de décembre. Ce retard est problématique, dans le sens sens où le M5 est alors tellement dépassé que la plupart des unités ne veulent plus l’utiliser pour des missions de combat[15]. Arrivé à Cherbourg le , le premier lot de M24 est attribué au 759th Tank Bataillon (Light), mais la bataille des Ardennes débute avant leur arrivée[16]. Deux exemplaires sont alors récupérés par le 740th Tank Bataillon et sont les premiers à être utilisés au combat le près de La Gleize contre le Kampfgruppe Peiper[2].

Le nouveau char est généralement apprécié par ses équipages, bien que la faiblesse du blindage, le manque d’efficacité du canon contre les blindés et le peu de munitions embarquées reviennent régulièrement dans les critiques[17]. Les cavaliers des escadrons de reconnaissance, pour qui la mobilité est le point essentiel, sont les plus satisfait de la bascule depuis le M5[18]. Dans l’ensemble, l’arrivée tardive du M24 fait qu’il ne joue qu’un faible rôle avant la fin de la guerre, la plupart des unités n’ayant pas été rééquipées. Ainsi, en , le M24 ne représente que 34 % des chars légers de l’US Army. Il n’est en outre pas utilisé sur le front du Pacifique, les Marines ayant rejeté son adoption[19].

Pour les mêmes raisons, il est peu utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale chez les autres belligérants. Les États-Unis privilégiant leurs propres forces, ils réservent peu d’exemplaires pour le prêt-bail. Le Royaume-Uni en reçoit néanmoins 302, qui sont utilisées par les escadrons de reconnaissance du 5th Royal Inniskilling Dragoon Guards et du 8th Hussars[20].

Guerre de Corée

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Le M24 est le principal char utilisé par l’armée américaine pour l’occupation du Japon, les infrastructures locales étant inadaptées aux chars plus lourds. Il s’agit ainsi de l’unique modèle disponible à proximité au début de la guerre de Corée. Le premier engagement des M24 a lieu le et se solde par une défaite américaine et à la perte de deux chars. Ceux-ci sont en effet largement surclassés par le T-34/85 qui constitue le gros des forces blindées nord-coréennes et dont ils ne peuvent percer le blindage frontal, alors que leur propre blindage est vulnérable à la plupart des armes lourdes, y compris les fusils antichars PTRS-41 présents en grande quantité dans l’armée nord-coréenne[21]. Par conséquent, au début du mois d’août, la majeure partie des M24 transférés du Japon ont été détruits. Par la suite, l’arrivée des unités lourdes permet de rendre au M24 son rôle de reconnaissance dans lequel il est plus performant et les pertes se réduisent[22]. Les mauvaises performances du M24 en Corée et l’arrivée du M41 Walker Bulldog entraîne le retrait du service du M24 en 1951[23].

Programme MDAP

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Carte des utilisateurs du M24.

L’armée américain ayant encore plus de 3 500 exemplaires en réserve à cette date, ils sont intégrés au Military Defense Aid Program (MDAP) permettant aux alliés des États-Unis d’acquérir leur matériel obsolète à faible prix[23]. À l’origine, les États-Unis refusent de vendre le M24 à la France afin d’éviter qu’il soit utilisé dans la guerre d'Indochine, mais la guerre de Corée change leur attitude, cette guerre étant désormais perçue comme une résistance contre le communisme[3]. La France devient ainsi le premier destinataire du M24 et en reçoit plus d’un millier avant 1955[23].

Remplaçant le M5, il est très apprécié des Français pour sa capacité à traverser les terrains marécageux où les chars plus lourds s’embourbent[3]. Afin de manœuvrer plus efficacement les M24 sont organisés en unité plus petites qu’il n’est d’usage jusqu’alors dans l’armée française : les sous-groupements blindés (GB) servant d’appui à l’infanterie et les groupes d’escadrons de reconnaissance (GER)[4]. Lors de la bataille de Diên Biên Phu, dix M24 sont aérotransportés sur place, ce qui nécessite de les démonter en 180 morceaux puis de les remonter une fois sur place. Au cours de la bataille, ces dix chars tirent près de 15 000 obus avant d’être détruits par leurs équipage à la fin du siège. Le Việt Minh étant assez pauvrement équipé en armes antichar, la principale menace vient toutefois des mines, cause d’environ 85 % des pertes[24].

Un autre bénéficiaire du programme MDAP est le Pakistan, qui l’utilise pendant la deuxième et la troisième guerres indo-pakistanaises. Son rôle semble avoir été assez mineur en 1965, bien que cela soit difficile à évaluer en raison des grandes différences entre le récit pakistanais, qui admet avoir perdu seulement un M24, et celui des Indiens, qui prétendent en avoir détruit soixante. En 1971, le M24 est le seul char déployé du côté pakistanais, mais ceux-ci, mal entretenus, sont en mauvais état et sont largement surclassés par les T-55 et le PT-76 qui se trouvent face à eux. Par conséquent l’intégralité des M24 déployés, soit soixante-six véhicules, sont détruits ou capturés[25].

Liste des utilisateurs

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Pays Nombre d’exemplaires Années de service Remarques
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite[26] 52
Drapeau de l'Autriche Autriche[26] 69
Drapeau du Bangladesh Bangladesh[27] ? Années 1970 - ? Anciens exemplaires pakistanais donnés par l’Inde qui les a capturé pendant la troisième guerre indo-pakistanaise. En très mauvais état au moment de leur réception, ils ne semblent pas avoir été beaucoup utilisés.
Drapeau de la Belgique Belgique[26] 223
Drapeau du Cambodge Cambodge[26] 36
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud[28] 30 Principalement utilisés pour l’entraînement.
Drapeau du Danemark Danemark[26] 63
Drapeau de l'Espagne Espagne[26] 31
Drapeau des États-Unis États-Unis[26]
Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie[26] 34
Drapeau de la France France[26] 1254 1950-
Drapeau de la Grèce Grèce[26] 170
Drapeau de l'Iran Iran[26] 180
Drapeau de l'Irak Irak[26] 78
Drapeau de l'Italie Italie[26] 518
Drapeau du Japon Japon[29] 289 1951-années 1970
Drapeau du Laos Laos[26] 4
Drapeau de la Norvège Norvège[30] 123 Années 1950-1993 Améliorés avec un nouveau moteur et un canon de 90 mm au milieu des années 1970.
Drapeau du Pakistan Pakistan[26] 132
Drapeau du Portugal Portugal[26] 16
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[26] 302
Drapeau de Taïwan Taïwan[29] 292 1951-? En grande partie remplacé par le M41 dès la fin des années 1950.
Drapeau de la Thaïlande Thaïlande[26] 118
Drapeau de la Turquie Turquie[26] 238
Drapeau de l'URSS Union soviétique[26] 2
Drapeau de l'Uruguay Uruguay[31] 17 1958-?
Drapeau de la République du Sud-Viêt Nam République du Viêt Nam[32] 137 1955-? Utilisés comme fortification statique à partir de 1963. Quelques exemplaires capturés ont également été utilisés par l’armée nord-vietnamienne.

Chiffres de production

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Tableau récapitulatif de la production par usine et date[33]
Date Cadillac Massey-Harris Total par mois
Avril 1944 1 0 1
Mai 1944 24 0 24
Juin 1944 50 0 50
Juillet 1944 100 10 110
Août 1944 200 16 216
Septembre 1944 212 34 246
Octobre 1944 277 40 317
Novembre 1944 377 40 417
Décembre 1944 499 50 549
Total 1944 1740 190 1930
Janvier 1945 200 125 325
Février 1945 300 155 455
Mars 1945 350 192 542
Avril 1945 205 138 343
Mai 1945 350 190 540
Juin 1945 280 149 429
Juillet 1945 167 0 167
Total 1945 1852 949 2801
Total 3592 1139 4731

Données techniques

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Caractéristiques générales par version
Modèle T24E1[34] M24[35]
Équipage 4-5
Longueur hors-tout 218 po (5,54 m) 219 po (5,56 m)
Longueur caisse 196 po (4,98 m)
Largeur hors tout 118 po (3 m)
Hauteur 112 po (2,84 m)
Garde au sol 18 po (0,46 m)
Masse à vide 36 000 lb (16 329 kg)
Masse en ordre de combat 40 000 lb (18 144 kg)
Pression au sol
Caractéristiques motrices par version
Modèle T24E1[34] M24[35]
Motorisation Continental R-975-C4 9 cylindres radiaux (973 po3 (15 945 cm3))
Refroidissement air
Puissance brute[a] 460 hp à 2 400 tours/minute
Puissance nette 400 hp à 2 400 tours/minute
Puissance massique brute 23 hp/t
Puissance massique nette 20 hp/t
Transmission Spicer automatique (3 vitesses avant, 1 arrière)
Suspension barres de torsion
Longueur de contact au sol 112,25 po (2,85 m)
Type de carburant essence 80 octane
Contenance des réservoirs de carburant[b]
Vitesse maximale sur route
Vitesse de croisière sur route
Vitesse maximale hors-route
Autonomie sur route
Franchissement hauteur 36 po (0,91 m)
Franchissement largeur 6 pi (1,83 m)
Franchissement profondeur 50 po (1,27 m)
Franchissement pente 60 %
Rayon de braquage

Bibliographie

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  • (en) Richard Pierce Hunnicutt, Stuart : A History of the American Light Tank, vol. I, Oxford, Presidio, , 508 p. (ISBN 0-89141-462-2).
  • (en) Steven Zaloga, M24 Chaffee Light Tank 1943-85, vol. 77, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », , 49 p. (ISBN 1841765406).

Liens externes

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Notes et références

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  1. La puissance brute est celle mesurée sur le moteur seul sans accessoires (filtres à air, générateurs, etc.). La puissance nette est à l’inverse celle du moteur en opération normale, installé dans le véhicule avec tous les accessoires prévus.
  2. Les sources utilisent comme unité le gallon, sans plus de précision. La conversion est faite sur l’hypothèse qu’il s’agit du gallon américain pour les liquides.

Références

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  1. a b et c Zaloga 2003, p. 9.
  2. a et b Zaloga 2003, p. 11.
  3. a b et c Zaloga 2003, p. 22.
  4. a et b Zaloga 2003, p. 23.
  5. Zaloga 2003, p. 3.
  6. a et b Zaloga 2003, p. 4.
  7. Zaloga 2003, p. 4-5.
  8. Zaloga 2003, p. 6.
  9. a et b Zaloga 2003, p. 7.
  10. Zaloga 2003, p. 6-7.
  11. Zaloga 2003, p. 7-8.
  12. Zaloga 2003, p. 8.
  13. Zaloga 2003, p. 21.
  14. Zaloga 2003, p. 36-37.
  15. Zaloga 2003, p. 10.
  16. Zaloga 2003, p. 10-11.
  17. Zaloga 2003, p. 12.
  18. Zaloga 2003, p. 14.
  19. Zaloga 2003, p. 15.
  20. Zaloga 2003, p. 16.
  21. Zaloga 2003, p. 17.
  22. Zaloga 2003, p. 18.
  23. a b et c Zaloga 2003, p. 19.
  24. Zaloga 2003, p. 33.
  25. Zaloga 2003, p. 35.
  26. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Zaloga 2013, p. 22.
  27. Zaloga 2013, p. 35.
  28. Zaloga 2013, p. 21, 22.
  29. a et b Zaloga 2013, p. 20, 22.
  30. Zaloga 2013, p. 22, 36-37.
  31. Zaloga 2013, p. 21.
  32. Zaloga 2013, p. 22, 34.
  33. Zaloga 2013, p. 9.
  34. a et b Hunnicutt 1992, p. 486.
  35. a et b Hunnicutt 1976, p. 485.