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Classe Colossus (porte-avions)

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Classe Colossus
Image illustrative de l'article Classe Colossus (porte-avions)
Le HMS Triumph, porte-avions de la classe Colossus. Sur le pont, on aperçoit à l'avant des Seafire, à l'arrière des Firefly.
Caractéristiques techniques
Longueur 211,8 m hors tout
Maître-bau 24,4 m flottaison
Tirant d'eau 7,2 m moyen
Déplacement 13 600 t standard
Propulsion Turbines à engrenage Parsons) à simple réduction
4 chaudières Admiralty à 3 corps, timbrées à 400 psi (2,76 MPa), surchauffe 360 °C (680 °F) ; 2 lignes d'arbres
Puissance 40 000 ch
Vitesse 25 nœuds (46 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 32 canons de 40 mm Bofors antiaériens (4 x IV "pom-poms" ; 16 x I)
Aéronefs 48 avions
Rayon d’action 12 000 milles marins (22 000 km) à 14 nœuds (26 km/h)
Autres caractéristiques
Équipage 1 300
Histoire
Constructeurs Vickers-Armstrongs
Swan Hunter
Cammell Laird
Harland & Wolff
Alexander Stephen and Sons
Hawthorn Leslie
Fairfield Shipbuilding
A servi dans  Marine argentine
 Royal Australian Navy
 Marine brésilienne
 Marine royale canadienne
 Marine nationale
 Marine royale néerlandaise
 Royal Navy
Période de service 16 décembre 1944 – 16 octobre 2001
Navires construits 10

La classe Colossus est une classe de porte-avions légers de la Royal Navy construits durant la Seconde Guerre mondiale.

Un total de seize bâtiments était programmé mais seuls six d'entre eux furent achevés avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, sans qu'aucun n'y ait connu le baptême du feu. Les autres unités furent terminées, soit au début de 1946 (pour quatre d'entre elles) soit plus tard. Parmi les six premiers, deux (HMS Perseus, ex-Edgar et HMS Pioneer ex-Mars) furent achevés en tant que bâtiments ateliers pour la maintenance des avions.

Après une suspension (temporaire) les travaux furent ultérieurement repris sur les six dernières unités, constituant alors la classe Majestic. L'une d'elles (HMS Leviathan) ne fut cependant jamais achevée ; tandis que les cinq autres furent cédées, à plus ou moins brève échéance, à des marines du Commonwealth.

Lorsque furent coulés, en décembre 1941, les cuirassés HMS Prince of Wales et HMS Repulse par des avions venus de bases terrestres, la vulnérabilité et l'absence de protection des bâtiments majeurs de la Flotte et des convois face aux attaques aériennes apparurent clairement à l'Amirauté britannique et mirent en évidence l'urgence de disposer d'une force aéronavale plus importante.

Au début de la guerre, la Royal Navy ne mettait en œuvre que des porte-avions d'escorte et des porte-avions lourds, dit d'escadre. Cependant, les porte-avions d'escorte étaient conçus seulement pour la protection des convois et ne pouvaient jouer un rôle offensif que secondaire. Leur faible vitesse de route les empêchait d'être des porte-avions performants. D'un autre côté, les coûteux porte-avions d'escadre étaient trop peu nombreux et il serait trop long d'en construire de nouveaux. On envisagea un temps la transformation de navires marchands mais cette option fut rejetée en raison du besoin important en navires de transport.

La classe Colossus apparut donc comme un expédient d'urgence adéquat face au manque critique de porte-avions de combat. Ces bâtiments seraient basés sur la conception des porte-avions de la classe Illustrious mais de taille plus réduite afin d'être construits et disponibles dans les deux ans. Le mode rapide de construction de la classe Colossus le rapproche davantage des schémas de construction de navires de commerce que de ceux de navires militaires.

Leur propulsion devait être assurée par des appareils propulsifs identiques à ceux des croiseurs de la classe Fiji, mais réduits de moitié (n'ayant notamment que deux lignes d'arbres au lieu de quatre). Le Colossus (15) et l'Edgar (51) reçurent chacun la moitié de l'appareil propulsif du croiseur Bellerophon (de cette classe Fiji) dont la mise sur cale n'était pas encore entreprise et dont la construction fut annulée.

Le Colossus, premier des quatre porte-avions de sa classe achevés pendant la Seconde Guerre mondiale fut envoyé en Extrême-Orient dès sa mise en service, en décembre 1944. Cependant aucun de ces bâtiments ne connu le baptême du feu pendant la Guerre du Pacifique. Au contraire de celles de la classe Illustrious ces unités ne possédaient pas de pont blindé capable de les protéger efficacement contre les attaques kamikazes durant l'opération Iceberg.

Les six derniers bâtiments de la classe Colossus ont été rapidement modifiés avant leur construction pour pouvoir recevoir des avions plus rapides et plus grands. Ils constituent la classe Majestic. Encore en construction à la fin du conflit, leur construction fut alors suspendue, ne répondant plus à un besoin opérationnel urgent. Cinq d’entre eux, après la reprise de leur construction et l’apport de modifications, entrèrent bien plus tard en service au sein de la Royal Australian Navy, de la Marine royale canadienne et de la Marine indienne.

Après la Seconde Guerre mondiale, ces bâtiments permirent d'une façon économique d'assurer les missions de la Royal Navy à travers le monde. Certains furent opérationnels durant la guerre de Corée. Moins coûteux à mettre en œuvre que les porte-avions d'escadre, ils pouvaient emporter autant d'avions. Plusieurs furent cédés à des marines étrangères où ils continuèrent de servir jusque dans les années 1990.

Liste des porte-avions

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Voir la classe Majestic pour les six derniers.

Caractéristiques communes

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Bien que les bâtiments de cette classe n'aient pas tous été construits et achevés d'une façon identique, leur modèle initial présentait les caractéristiques générales communes suivantes :

  • Déplacements : 13 190 / 13 350 tonnes standard ; 18 040 / 18 200 tonnes à pleine charge (pc)
  • Dimensions
    • Longueur : 192,02 m pp, 197,80 m à la flottaison, 211,25 / 211,83 m hors tout (au pont d'envol)
    • Largeur : 24,46 m (au fort, flottaison) 24,38 m (max. pont d'envol)
    • Tirant d'eau : 6,40 m (lège) 7,09 m (déplt moyen) 7,62 m à pleine charge (pc)
  • Protection (blindage) : aucune, sauf écrans blindés ("mantelets") autour de la soute des têtes de combat des torpilles aéroportées.
  • Appareil propulsif (machines) : deux groupes de turbines à vapeur à engrenage Parsons à simple réduction, quatre chaudières type Admiralty (Yarrow) à trois corps, timbrées à 400 psi (2,76 MPa), à surchauffe 360 °C 680 °F) ; deux lignes d'arbres
  • Combustible : 3 196 tonnes de mazout FFO
  • Distances franchissables : 12 000 milles à 14 nœuds ; 8 000 milles à 20 nœuds ; 6 200 milles à 23 nœuds
  • Vitesse maximale = 25 nœuds ; 23 nœuds à pleine charge
  • Hangar : (dim.) 83,82 × 15,85 × 5,34 m ; longueur de la cuve entière (incluant les ascenseurs de 13,72 m de long et l'extension, à l'arrière de l'ascenseur arrière) : 136,25 m
  • Une catapulte hydraulique BH3 pouvant lancer des avions de 6 350 / 7 250 kg à 66 nœuds
  • Freins d'appontage : dix "brins" et deux barrières (tout en position transversale), arrêtant des avions de 6,8 tonnes se posant à 60 nœuds (brins d'arrêt) ou à 40 nœuds résiduels (barrières).
  • Carburant avia : 448 m3 (98 600 gallons) d'essence (avgas)
  • Effectif : 1 100 h. (paix) 1 300 h. (guerre), y compris un groupe aérien de 220 h
  • Armement :
  • Divers : à l'arrière, au niveau du pont galerie, une salle de bain collective officiers, comprenant une dizaine de douches et trois baignoires (côte-à-côte).

Notes et références

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  1. qui semblent être des anciennes pièces de combat - de 47 mm - mais tirant désormais à blanc.

Liens externes

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