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Azéri

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Azéri
Azərbaycan dili, Azərbaycan türkcəsi, Azerice
Pays Azerbaïdjan, Iran, Géorgie, Russie, Turquie, Arménie, Irak, Syrie
Typologie SOV, agglutinante
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Drapeau du Daghestan Daghestan (Russie)
Codes de langue
IETF az
ISO 639-1 az
ISO 639-2 aze
ISO 639-3 aze
Étendue macro-langue
Type vivante
Glottolog mode1262
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)
  • Bütün insanlar öz ləyaqətləri və hüquqları etibarilə azad və bərabər doğulurlar. Onlara ağıl və vicdan bəxş edilib və onlar bir-birinə münasibətdə qardaşlıq ruhunda davranmalıdırlar.
  • Бүтүн инсанлар ләјагәт вә һүгугларына ҝөрә азад вә бәрабәр доғулурлар. Онларын шүурлары вә виҹданлары вар вә бир-бирләринә мүнасибәтдә гардашлыг руһунда давранмалыдырлар.
  • بوتون اينسانلار حيثييت و حاقلار باخيميندان دنك (برابر) و اركين (آزاد) دوغولارلار. اوس (عقل) و اويات (ويجدان) ييهﺳﻴﺪيرلر و بير بيرلرينه قارشى قارداشليق روحو ايله داوراماليدرلار
Carte
Image illustrative de l’article Azéri
Répartition géographique de l'Azéri.

L'azéri, parfois appelé azerbaïdjanais (Azərbaycan dili ou Azərbaycan Türkcəsi), ou turc azéri, est une langue appartenant au groupe des langues turques, parfois incluse dans la super-famille (aujourd'hui grandement reniée par la communauté scientifique) des langues altaïques. Il est parlé dans le Caucase et le Moyen-Orient, principalement en Azerbaïdjan et en Iran. Le nombre total de locuteurs est évalué entre 25 et 35 millions dont un peu plus de 9 millions en Azerbaïdjan et entre 10 et 13 millions en Iran (d'après le CIA World Factbook principalement)[1],[2],[3],[4],[5].

Étymologie

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Le terme Azerbaïdjanais (azéri : Azərbaycanlı) dérive du nom de la région et du pays, l'Azerbaïdjan (azéri : Azərbaycan). Ce nom provient du mot persan **Āzarbāydjān** (آذربایجان), lui-même dérivé du moyen-perse **Āturpātākān** (𐭠𐭲𐭫𐭯𐭲𐭪𐭭), qui signifie « le pays d'Atropatès »[6]. Le nom Atropatès provient des racines vieil-iraniennes ātar (qui signifie « feu ») et pāta (qui signifie « gardien » ou « protecteur »), ce qui se traduit littéralement par « gardien du feu »[7]. Ce lien étymologique met en évidence l’importance culturelle et religieuse du feu dans le zoroastrisme, religion dominante de l’Iran préislamique.

Le terme « Azerbaïdjanais » fut plus tard utilisé pour désigner non seulement les habitants de la région mais aussi leur langue turcique[8]. Historiquement, les Azerbaïdjanais furent également appelés Tatars caucasiens, musulmans transcaucasiens ou simplement Turcs, reflétant les complexités sociopolitiques et les différentes identités ethniques de la région au fil des siècles[9].

La langue azérie, ou azerbaïdjanaise, appartient à la branche oghouze des langues turciques et partage des liens étroits avec le turc, le turkmène et le gagaouze[10]. L'introduction des langues turciques dans la région remonte à la période médiévale, lorsque des migrations d'Oghouzes turcs s'étendirent à travers le Caucase[11]. Cependant, l'influence des langues plus anciennes, notamment le persan et l'arabe, demeure visible dans le lexique et la structure grammaticale de l'azéri moderne[12].

Historiquement, la langue était désignée par ses locuteurs natifs comme Türki signifiant « turc » ou Azərbaycan türkcəsi signifiant « turc azerbaïdjanais »[13].

Avant la création de la République démocratique d'Azerbaïdjan, qui a adopté le nom d'"Azerbaïdjan" au lieu d'Arran pour des raisons politiques en 1918, le nom d'"Azerbaïdjan" était exclusivement utilisé pour identifier la région adjacente du nord-ouest de l'Iran contemporain[14],[15],[16]. Après la création de la RSS d'Azerbaïdjan[17], sur ordre du dirigeant soviétique Staline, le "nom de la langue officielle" de la RSS d'Azerbaïdjan a été "changé du turc en azéri"[17].

L’histoire de la langue azérie est étroitement liée à l’histoire plus large de la région, qui a été façonnée par divers peuples et empires au fil des millénaires. Dans les temps anciens, la région connue aujourd'hui sous le nom d'Azerbaïdjan était habitée par des peuples iraniens, notamment les Mèdes, qui ont établi l'Empire mède vers le 7e siècle avant J.-C[18] La région fut ensuite absorbée dans l'Empire achéménide perse, où le vieux perse devint une langue importante pour l'administration et la culture[19]. La population locale parlait également diverses langues caucasiennes indigènes, comme l’albanais du Caucase[20].

Le proto-oghouze a commencé son développement à l'est de la mer Caspienne. Du XIe au XIIIe siècle, les Seldjoukides s'étendent vers l'ouest, ce qui entraîne l'expansion des langues oghouzes à partir de la Sirdénie, de la Transoxiane, du Khwarezm et du Khorassan en Asie centrale, jusqu'en Anatolie et en Transcaucasie[21],[22].

Avec l'arrivée des Turcs Oghouzes au 11e siècle[23], l'influence turque commence à redéfinir le paysage linguistique. Au cours des siècles suivants, la population locale adopte progressivement la langue turque, menant à la formation de l'Azéri ancien[24] qui émerge du vieux turc anatolien au cours du XIIIe siècle[25]. Ce processus de turquification s'est consolidé sous le règne de dynasties turques comme les Seldjoukides et plus tard les Séfévides[26].

Le moyen azéri se développe au XVe siècle, et devient une langue importante en Iran et dans le Caucase. En effet, il était parlé dans le Qara Qoyunlu, l'Aq Qoyunlu et dans l'empire safavide[27],[28].

Sous l'Empire séfévide (1501–1736), l'azéri acquit une importance particulière en tant que langue de la cour et de l'armée, notamment sous des figures comme Ismail Ier, qui écrivait de la poésie en azéri[29]. Les influences du persan et de l'arabe ont continué à enrichir le vocabulaire et les traditions littéraires de la langue. Aujourd'hui, l'azéri moderne reflète cette évolution historique riche, mêlant racines turques et éléments de son passé pré-turc, iranien et islamique[30].

Généralités

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L’azéri est aujourd'hui parlé par plus de 91,6 % de la population d’Azerbaïdjan. Il est également parlé en Iran (en Azerbaïdjan iranien ou l'Azerbaïdjan du Sud, qui est divisé aujourd'hui en plusieurs provinces comme l'Azerbaïdjan oriental, l'Azerbaïdjan occidental, la province d'Ardabil, la province de Zanjan et une grande partie des provinces d'Hamadān et Qazvin), en Géorgie, en Turquie et en Russie.

L’azéri appartient à la famille des langues turciques et au sous-groupe oghouze, comme le turc et turkmène, le tatar de Crimée, le gagaouze[31].

En France, notamment à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris, l'azéri est enseigné depuis . Aygün Eyyubova en a été le premier enseignant.

Extrait de lecture de la page Wikipédia azérie Taun

L'azéri est une langue qui observe la règle de l’harmonie vocalique[32].

La langue azérie compte 9 voyelles et 24 consonnes, bien que ces nombres varient d'un dialecte à l'autre. Les voyelles peuvent être décrites comme : dure et mouillée, labiale et non labiale, fermée et ouverte, sublinguale, linguale et médio-linguale. Les voyelles se divisent en trois groupes - ordinaire, longue et courte[32] selon leur durée.

Point d'articulation Bilabiale Labio-dentale Dentale Alvéolaire Post-alvéolaire Palatal Vélaire Glottal
Mode d'articulation
Nasal m n
Occlusif p b t d c ɟ k g
Fricatif f v s z ʃ ʒ x ɣ h
Affriqué
Spirant l j
Battu ɾ
Modèle des phonèmes vocaliques en azéri[31]
Point d'articulation Antérieur Postérieur
Aperture Non arrondi Arrondi Non arrondi Arrondi
Fermée i y ɯ u
Moyenne e o
Mi-ouverte œ
Ouverte æ ɑ
Monument pour la langue azérie en Nakhitchevan. Le mot Ana dili signifie « langue maternelle » en azéri.

L'azéri est une langue agglutinante et utilise fréquemment les affixes, en particulier les suffixes. Un mot peut avoir de nombreux affixes et ils peuvent être également utilisés pour créer de nouveaux mots. Les relations entre des mots se créent à l’aide des suffixes ajoutés à la fin des mots[33]. Il est ainsi possible de créer un verbe depuis un nom, ou un nom depuis une base verbale (voir la section Formation des mots). La plupart des affixes indiquent la fonction grammaticale du mot. Il n'y a ni articles ni genres[33].

Cas grammaticaux

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L'azéri possède six cas[33] :

  1. Le cas nominatif
  2. Le cas génitif
  3. Le cas datif
  4. Le cas accusatif
  5. Le cas locatif
  6. Le cas ablatif

Typologie syntaxique

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La typologie syntaxique (l'ordre des mots) est en général de type SOV (sujet - objet - verbe). L'attribut se place entre le sujet et le verbe.

Phrase Yusif almanı yedi.
Mots Yusif almanı yedi
Glose Yusif la pomme a mangé
Parties Sujet Objet Verbe
Traduction Yusif a mangé la pomme.
  • Par les moyens de l'expression de la partie soumise les groupes de mots étaient définis comme suit : les groupes de mots nominatifs et les groupes de mots verbaux[34].
  • La proposition dans l'azéri selon l'objectif et l'intonation se divisent en quatre types : narratif, interrogatif, impératif et l'exclamatif[34].
  • Dans l'azéri il y a deux termes de la proposition principale (le sujet et le prédicat), trois termes secondaires de la proposition (le complément, l'attribut et le complément circonstanciel)[34].
  • Dans les propositions de l'azéri l'ordre des mots se soumet à l'ordre défini. Ainsi, chaque terme de la proposition se place dans l'ordre établi par rapport à un autre terme de la proposition. On peut grouper cela comme suit[34] :
    • Sujet - Prédicat
    • Attribut - Déterminé
    • Circonstance - Prédicat
    • Circonstance - Attribut
    • Complément - Prédicat

L'azéri possède cinq types des pronoms : le pronom personnel, le pronom démonstratif, le pronom indéfini, le pronom défini et le pronom interrogatif[33].

  1. Les pronoms personnels : mən « moi », sən « toi », o « lui », biz « nous », siz « vous », onlar « eux » etc[33].
  2. Les pronoms démonstratifs : o « ceux-là », bu « ceux-ci », elə « ainsi », belə « de la sorte », həmin « celui-ci », həmən « celui-là » etc[33].
  3. Les pronoms indéfinis kimsə « personne », kimisə « quelqu'un », nəsə « rien », nə isə « quelque chose », biri « quelqu'un », kimi « qui », hamı « tout », hər kəs « chacun » etc[33].
  4. Les pronoms définis : öz « essence », hər « chacun », bütün « tout », filan « un tel », eyni « identique » etc[33].
  5. Les pronoms interrogatifs : kim « qui », « que », hara « où », necə « comme », nə cür « comment », hansı « lequel » etc[33].

Noms et les adjectifs

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Dans la langue azérie les catégories supplémentaires (les noms, la réduction et l'augmentation) sont inhérentes aux adjectifs[33].

Les catégories des adjectifs se distinguent par les compléments spéciaux morphologiques[33] : Les adjectifs numéraux dans la langue azérie se divisent en adjectif numéral cardinal, adjectif numéral ordinal, adjectif numéral indéterminé et fractionnaire[33].

  1. Les adjectifs numéraux cardinaux : bir « un », üç « trois », yeddi « sept », beş min altı yüz « cinq mille six cents » etc[33].
  2. Les adjectifs numéraux ordinaux : beş - inci « cinquième », otuz - uncu « trentième » etc[33].
  3. Les adjectifs numéraux indéterminés : az « peu », çox « beaucoup », xeyli « plus », beş - altı « cinq - six » etc[33].
  4. Les adjectifs numéraux fractionnaires : yüzd ə biri « de un pour cent », üç tam beşdə bir « trois entiers un cinquième » etc[33].

La construction grammaticale de la langue azérie se distingue par la richesse des verbes, par la variété des catégories grammaticales. C'est pourquoi, du point de vue de l'aspect lexical et de l'aspect sémantique ils sont caractérisés par les catégories suivantes[33] :

  1. L'efficacité et la catégorie de l'efficacité[33]
  2. Les verbes sont affirmés et les verbes niés[33]
  3. Les aspects des significations[33] :
    1. L'aspect connu
    2. L'aspect inconnu
    3. Le retour
    4. L'aspect impersonnel
    5. L'aspect pressant
    6. L'aspect contre
    7. L'aspect commun
  4. Les formes[33] :
    1. L'ordre
    2. Les nouvelles
    3. Les rêves
    4. La nécessité inconditionnelle
    5. La nécessité conditionnels
  5. Les temps[33] :
    1. Le passé
    2. Le narratif
    3. Le passé non narratif
    4. Le présent
    5. L'imparfait
    6. Le futur
  6. La transitivité[33] :
    1. Le participe
    2. Le gérondif
    3. L'infinitif

Dans la langue azérie les adverbes se rapportent aussi aux noms. Il y a quatre types des adverbes[33] :

  1. Le mode d'action
  2. Le temps
  3. La place
  4. La quantité

Les après syllabes, les conjonctions, les particules, les mots modèles et les interjections dans la langue azérie sont considérées comme les parties du discours auxiliaires[33].

  • Entre les noms et les syllabes (üçün « pour », kimi « comme », üzrə « sur », sarı « vers », ötrü « pour », -can « jusqu'à », başqa « les autres », özgə « sauf », sonra « après, ensuite », əvvəl « d'abord » etc.), ainsi qu'entre les noms et les verbes on accomplit les obligations syntaxiques. Les syllabes, qui se lient avec les cas indéfinie génitif, datif et initial forment la liaison des syllabes[33].
  • Les conjonctions ( « et », ilə « avec », amma « mais », ancaq « seulement », lakin « cependant », halbuki « bien que », ya « ou », ya da « ou », gah « parfois », gah da « parfois que », istər « au moins », istərsə « quand même » etc.) sont les termes d’une proposition, ainsi que les parties du discours auxiliaires qui forment le lien entre les propositions. Les conjonctions se divisent en deux parties : phrase complexe et proposition subordonnée complexe[33].
  • Les particules (axı « en effet », ən « beaucoup », lap « tout à fait », daha « encore », olduqca « au plus haut degré », elə « ainsi », belə « de la sorte », məhz « notamment », əsl « présent », yalnız « seul », ancaq « seulement » etc.), sont les parties du discours auxiliaires, qui intensifient l'influence des mots et des propositions[33].
  • Les mots modèles (doğrudan « en réalité », həqiqətən « en effet », sözsüz « il est absolu », şübhəsiz « absolument », doğrusu « à vrai dire », düzü « honnêtement », görünür « il est évident », ehtimal « il est probable », görəsən « on voit », bəlkə « peut être » etc.), sont les parties du discours auxiliaires, qui expriment l'idée prononcée pour le monde réel[33].
L'azéri du sud (en Iran) utilise l'alphabet arabe.

Aujourd'hui en Azerbaïdjan, l'alphabet azéri est fondé sur l'alphabet latin, avec l'ajout de lettres supplémentaires, dont le schwa (ə)[35]. L'azéri étant passé à l'alphabet latin au début des années 1990, on a d'abord attribué la lettre « ä » à ce son, avant de s'apercevoir que c'était de loin la lettre la plus utilisée dans cette langue et que l'on perdait trop de temps à l'écrire[35]. Ceci mena bien vite à un rétablissement du « ə ». L’alphabet cyrillique est encore utilisé lors de la période de transition jusqu’en 2001[36]. L’alphabet latin est enseigné à la première année de l’école primaire à partir de septembre 1992. Plusieurs écoles ou collectifs d’enseignants prennent l’initiative de passer au nouvel alphabet dès la rentrée 1993 devançant le plan de l’administration visant à achever la transition scolaire en 1997. Les manuels scolaire de l’éditeur officiel Maarif et d’autres éditeurs passent aussi à l’alphabet latin suivant les ordres du ministère et des nouvelles maisons d’édition comme Öyrätmän et Tehsil n’ont jamais plublié de manuels qu’en alphabet latin[37]. L'azéri iranien utilise l'alphabet arabe[35].

Quant à l'histoire de l'alphabet azeri, selon l'Institut des manuscrits d'Azerbaïdjan, avec la conquête du califat arabe au VIIe siècle, l'alphabet arabe s'implante en Azerbaïdjan et demeure le principal moyen d’écriture jusqu’en 1929[35]. À partir de 1923 l'alphabet latin s'utilise parallèlement avec l'alphabet arabe. De 1929 jusqu'à 1939, l'alphabet latin remplace l'alphabet arabe[35]. À partir de 1939, l'alphabet cyrillique remplace l'alphabet latin en devenant l'alphabet officiel de l'Azerbaïdjan soviétique[35]. Et enfin en 1991, avec l'indépendance de l'Azerbaïdjan, l'alphabet latin devient l'alphabet officiel du pays. Depuis 1991, l'alphabet azéri contient 32 lettres pour 33 sons, dont 23 consonnes et 9 voyelles[35].

Par rapport à l'alphabet latin utilisé pour le turc, qui comporte six lettres supplémentaires (Ç, Ğ, İ, Ö, Ş et Ü) elles-mêmes absentes de l'alphabet latin « de base » à 26 lettres, l'azéri utilise une lettre supplémentaire : Ə. Comme le turc, l'azéri n'utilise pas la lettre W. En revanche, l'azéri utilise le Q et le X, inutilisés par le turc.

Changements d'alphabets dans la langue azérie et équivalence[35]
Alphabet arabe
(Jusqu'en 1929, en Azerbaïdjan)
Azerbaïdjan iranien
Alphabet latin
(19291939)
République socialiste
soviétique d'Azerbaïdjan
Alphabet cyrillique
(19391991)
République socialiste
soviétique d'Azerbaïdjan
Alphabet latin
(1992–Actuellement)
République d'Azerbaïdjan
ا,آ A a А а A a
B b Б б B b
C c Ҹ ҹ C c
چ Ç ç Ч ч Ç ç
D d Д д D d
ئ E e Е е E e
‎ (کسره) Ə ə Ә ә Ə ə
F f Ф ф F f
گ G g Ҝ ҝ G g
Ƣ ƣ Ғ ғ Ğ ğ
, H h Һ һ H h
X x Х х X x
ؽ Ь ь Ы ы I ı
ی I i И и İ i
ژ Ƶ ƶ Ж ж J j
K k К к K k
Q q Г г Q q
L l Л л L l
M m М м M m
N n Н н N n
O o О о O o
ؤ Ɵ ɵ Ө ө Ö ö
پ P p П п P p
R r Р р R r
,, S s С с S s
Ş ş Ш ш Ş ş
, T t Т т T t
U u У у U u
Y y Ү ү Ü ü
V v В в V v
ی J j Ј ј Y y
,,, Z z З з Z z

La liste suivante ne reflète qu'une perspective parmi d'autres sur la dialectologie de l'azéri. Certains dialectes ne sont parfois que des variantes d'autres dialectes :

  • Dialecte d'Ardabil (Ardabil et Gilan, Iran)
  • Dialecte d'Ayrum (nord-ouest de l'Azerbaïdjan, nord de l'Arménie)
  • Dialecte de Bakou (Azerbaïdjan oriental)
  • Dialecte de Borchali (sud de la Géorgie, nord de l'Arménie)
  • Dialecte de Derbent (Daguestan, Russie)
  • Dialecte de Gabala (Gutgashen) (nord de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Ganja (Azerbaïdjan occidental)
  • Dialecte de Gazakh (nord-ouest de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Guba (nord-est de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Hamadan (Hamadan, Iran)
  • Dialecte du Karabakh (centre de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Karadagh (Azerbaïdjan occidental et oriental, l'Iran)
  • Dialecte de Kars (Est de la Turquie et nord-est de l'Arménie)
  • Dialecte de Kirkouk (nord de l'Irak)
  • Dialecte de Lankaran (sud-est de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Maragheh (Azerbaïdjan oriental, Iran)
  • Dialecte de Mughan (Salyan) (centre de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte du Nakhitchevan (sud-est de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte d'Ordubad (sud-ouest de l'Azerbaïdjan, sud de l'Arménie)
  • Dialecte de Shaki (Nukha) (nord de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte du Shirvan (Shamakhy) (Azerbaïdjan oriental)
  • Dialecte de Tabriz (Azerbaïdjan oriental, Iran)
  • Dialecte d'Urmia (Azerbaïdjan de l'ouest, Iran)
  • Dialecte de Yamji (Azerbaïdjan de l'ouest, Iran)
  • Dialecte d'Erevan (Arménie centrale)
  • Dialecte de Zagatala-Gakh (nord de l'Azerbaïdjan)
  • Dialecte de Zanjan (Zanjan, Iran)

Ressemblance avec le turc de Turquie

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Aujourd'hui la langue la plus voisine de l'azéri (si afshar et kachkaï sont exclus et considérés comme des dialectes de l'azéri)[21] tant par sa grammaire que par son vocabulaire est le turc de Turquie. Les deux langues sont mutuellement intelligibles malgré les quelques différences de conjugaison ou l'évolution séparée des deux langues turques survenue à partir du début du XIIIe siècle, après la chute du dernier État seldjoukide.

Il faut également noter que l'accent azéri est similaire à celui des Turcs de Kars qui parlent pourtant le turc. Cependant, ils sont considérés comme des dialectes transitionnels entre l'azéri et le turc. (Voir également le tableau ci-dessous pour la comparaison de quelques mots entre les deux langues).

français azéri azéri en API turc
terre torpaq [toɾˈpaɣ] toprak
ciel göy, səma [ɟœj], [sæˈmɑ] gök, sema
eau su [su] su
incendie od/yanğın [ot]/[jɑnˈɣɯn] yangın
feu atəş [ɑːˈtæʃ] ateş
homme adam [ɑˈdɑm] adam
femme qadın [gɑːˈdɯn] kadın
manger yemək [jeˈmæc] yemek
boire içmək [it͡ʃˈmæc] içmek
grand böyük [bœˈjyc] büyük
petit kiçik [ciˈt͡ʃic] küçük
nuit gecə [ɟeˈd͡ʒæ] gece
jour gün [ɟyn] gün
garçon oğlan [oɣˈlan] oğlan
fille qız [gɯz] kız

Notes et références

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  1. "Peoples of Iran" in Looklex Encyclopedia of the Orient. Retrieved on 22 January 2009.
  2. (en) « "Iran Survey Report 2009" », sur Terror Free Tomorrow (consulté le ).
  3. "Iran: People", CIA: The World Factbook: 24% of Iran's total population. Retrieved on 22 January 2009.
  4. (en) G. Riaux, « "The Formative Years of Azerbaijan Nationalism in Post-Revolutionary Iran", 27(1): 45-58, March 2008: 12-20% of Iran's total population (p. 46). », sur Central Asian Survey (consulté le ).
  5. "Iran", Amnesty International report on Iran and Azerbaijan people. Retrieved 30 July 2006.
  6. V. Minorsky, Studies in Caucasian History, Cambridge University Press, 1953, p. 113. Atropatès était un satrape perse de la région, gouverneur après la conquête d'Alexandre le Grand au 4e siècle avant J.-C.
  7. Richard Nelson Frye, The Heritage of Persia, Mazda Publishers, 1993, p. 187. Le terme reflète les traditions zoroastriennes de l'ancien Iran, où le feu était un élément sacré, central dans les pratiques religieuses.
  8. Peter B. Golden, An Introduction to the History of the Turkic Peoples, Otto Harrassowitz, 1992, p. 392. L'auteur explore l'introduction des langues turciques dans le Caucase au Moyen Âge.
  9. Hrair Dekmejian & Hovann H. Simonian, Troubled Waters: The Geopolitics of the Caspian Region, I.B. Tauris, 2001, p. 95. Le terme « Tatars » était utilisé par les Russes pour désigner les musulmans turcophones de la région transcaucasienne, en particulier sous l'Empire russe.
  10. Roger Savory, Iran under the Safavids, Cambridge University Press, 1980, p. 214. L'auteur discute de l'évolution de l'azéri en tant que langue militaire et administrative sous la dynastie des Séfévides.
  11. Peter B. Golden, An Introduction to the History of the Turkic Peoples, Otto Harrassowitz, 1992, p. 400.
  12. Shah Ismail I's poetry in Azerbaijani can be seen as part of this synthesis of Persian and Turkic traditions. See: J. S. Meisami & P. Starkey (eds.), Encyclopedia of Arabic Literature, Routledge, 1998, p. 399.
  13. (az) « Türk dili, yoxsa azərbaycan dili? (Turkish language or Azerbaijani language?) », sur BBC, (consulté le )
  14. (en) Touraj Atabaki, Azerbaijan : Ethnicity and the Struggle for Power in Iran, I.B.Tauris, , 246 p. (ISBN 978-1-86064-554-9), p. 25
  15. (en) R. Hrair Dekmejian et Hovann H. Simonian, Troubled Waters : The Geopolitics of the Caspian Region, I.B. Tauris, , 281 p. (ISBN 978-1-86064-922-6, lire en ligne), p. 60

    « Until 1918, when the Musavat regime decided to name the newly independent state Azerbaijan, this designation had been used exclusively to identify the Iranian province of Azerbaijan. »

  16. (en) Babak Rezvani, Ethno-territorial conflict and coexistence in the caucasus, Central Asia and Fereydan : academisch proefschrift, Amsterdam, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-485-1928-6), p. 356

    « The region to the north of the river Araxes was not called Azerbaijan prior to 1918, unlike the region in northwestern Iran that has been called since so long ago. »

  17. a et b (en) « AZERBAIJAN – Encyclopaedia Iranica », sur iranicaonline.org (consulté le )
  18. V. Minorsky, Studies in Caucasian History, Cambridge University Press, 1953.
  19. Richard Nelson Frye, The Heritage of Persia, Mazda Publishers, 1993, p. 176.
  20. Robert H. Hewsen, Armenia: A Historical Atlas, University of Chicago Press, 2001, p. 27.
  21. a et b (en) Tore Kjeilen, « Afshars », LookLex (consulté le )
  22. (en) A.C.S. Peacock, Early Seljuq History : A New Interpretation, Taylor & Francis, , 208 p. (ISBN 978-1-135-15369-4 et 1135153698, lire en ligne Accès libre), p. 19-22
  23. Peter B. Golden, An Introduction to the History of the Turkic Peoples, Otto Harrassowitz, 1992, p. 385.
  24. Hrair Dekmejian & Hovann H. Simonian, Troubled Waters: The Geopolitics of the Caspian Region, I.B. Tauris, 2001, p. 92.
  25. The Modern Encyclopedia of East Slavic, Baltic, and Eurasian Literatures (англ.) / Edited by Harry Weber. — Gulf Breeze: Academic International Press, 1978. — Vol. II. — P. 13. — 246 p. « In the development of the Azerbaijani literary language there are four basic periods: (1) the period from the 13th to the 16th centuries marks the beginning of the development of Old Azerbaijani, a time when literature was also written in Persian, and when the Azerbaijani literary language had an abundance of Arabic and Persian words; »
  26. Roger Savory, Iran under the Safavids, Cambridge University Press, 1980, p. 212.
  27. Bernt Brendemoen. The Turkish Dialects of Trabzon: Their Phonology and Historical Development (англ.). — Wiesbaden: Otto Harrassowitz, 2002. — Vol. I. — P. 254. « One feature characteristic especially of the Sürmene — Yomra districts is random vowel realization in the suffix class having rounded vowel, a feature we have linked to similar phenomena in Middle Ottoman transcription texts and Middle Azeri. »
  28. (en) Michel B Mazzaoui et Robert Canfield, Turko-Persia in Historical Perspective, Cambridge University Press, , 86–7 p. (ISBN 978-0-521-52291-5, lire en ligne), « Islamic Culture and Literature in Iran and Central Asia in the early modern period » :

    « Safavid power with its distinctive Persian-Shiʻi culture, however, remained a middle ground between its two mighty Turkish neighbors. The Safavid state, which lasted at least until 1722, was essentially a "Turkish" dynasty, with Azeri Turkish (Azerbaijan being the family's home base) as the language of the rulers and the court as well as the Qizilbash military establishment. Shah Ismail wrote poetry in Turkish. The administration nevertheless was Persian, and the Persian language was the vehicle of diplomatic correspondence (insha'), of belles-lettres (adab), and of history (tarikh). »

  29. Shah Ismail I's poetry under the pen name Khatai is found in Divan of Khatai, a collection of his poems. See: J. S. Meisami & P. Starkey (eds.), Encyclopedia of Arabic Literature, Routledge, 1998, p. 399.
  30. Brent Hierman & William C. Smith, Exploring the Dynamics of Globalized Education Politics: A Comparative Analysis of Major Regions, Emerald Group Publishing, 2016, p. 178.
  31. a et b Mokari, P. G.; Werner, S. (2016). "An acoustic description of spectral and temporal characteristics of Azerbaijani vowels". Poznań Studies in Contemporary Linguistics 52 (3).
  32. a et b « Azerbaijans.com — Grammaire de la langue azerbaïdjanais – La phonétique de la langue azerbaïdjanaise » (consulté le ).
  33. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab et ac « Azerbaijans.com — Grammaire de la langue azerbaïdjanais – La morphologie de la langue azerbaïdjanaise (Connaissance de Forme) » (consulté le ).
  34. a b c et d « Azerbaijans.com — Grammaire de la langue azerbaïdjanais – La syntaxe de la langue azerbaïdjanaise (Arrangement des mots) » (consulté le ).
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  36. (en-GB) Staff, « A-Z back in Azerbaijan », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  37. Uhres 2000, p. 309-311.

Bibliographie

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  • (az) Azərbaycan Milli Elmlər Akademiyasının, Nəsimi adına Dilçilik İnstitutu, Azərbaycan dilinin orfoqrafiya lüğəti, Bakı, Lider nəşriyyat, (ISBN 9952-417-00-2 (édité erroné), lire en ligne)
  • (az) Azərbaycan Milli Elmlər Akademiyasının, Nəsimi adına Dilçilik İnstitutu, Azərbaycan dilinin orfoqrafiya lüğəti, Bakı, Elm, , 7e éd. (ISBN 978-9952-523-37-9, lire en ligne)
  • Johann Uhres, « Le point sur les alphabets utilisés pour les langues turciques », CEMOTI, Cahiers d’Études sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien, no 29,‎ , p. 287-319 (lire en ligne)

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Articles connexes

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Liens externes

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