Les énergies renouvelables
III.1.5. Lutte contre les changements climatiques et développement durable
La modification continue des conditions climatiques associée à l'augmentation
de la température, à l'évolution du régime des précipitations, à l'élévation du
niveau de la mer et à l'occurrence accrue d'évènements météorologiques
extrêmes, a des répercussions négatives importantes sur l'environnement et sur
l'économie nationale, notamment dans l'agriculture, la biodiversité, l'accès à
l'eau potable, la santé de la population et la migration. Conscient de l'importance
de ces enjeux et de la sévérité de leurs conséquences notamment sur les
sécheresses consécutives et la pénurie d'eau, le Maroc a mis en œuvre des
chantiers structurants, au cours des 15 dernières années, visant à s'adapter et à
atténuer les contraintes environnementales et à faire face aux évolutions
climatiques futures. S'inscrivant dans ce cadre, la Stratégie Nationale de
Développement Durable (SNDD), permettra d'assurer la transition vers une
économie verte et inclusive. Cette stratégie a également pour objectif d'apporter
une réponse concrète aux engagements internationaux du Maroc suite à la
ratification et la signature de plusieurs protocoles et conventions internationaux.
A noter qu'un projet portant sur la nouvelle stratégie à l'horizon 2035 est en
cours de finalisation.
Dans le cadre du partenariat avec la Banque Mondiale, le Maroc se lance
actuellement dans un nouveau programme stratégique d’« Appui à la
Contribution Déterminée Nationale (CDN) au Maroc» financé par la Banque
Mondiale pour un montant de 318,7 millions d'euros. Ce programme à déployer
sur la période 2023-2027 s'articule autour de deux domaines de résultats à
savoir :
‣ Une «Approche holistique de l'économie»: abordant les problèmes de
coordination dans l'action climatique en établissant un nouveau cadre
institutionnel sur le changement climatique et en renforçant le système de
données climatiques;
Les interventions prioritaires comprennent le renforcement de la Un
« Renforcement de la résilience climatique des groupes et écosystèmes
vulnérables face au climat » : visant à réduire la vulnérabilité des agriculteurs
pratiquant l'agriculture pluviale, aux chocs climatiques et à protéger les
écosystèmes vulnérables tels que les oasis traditionnelles. Les interventions
prioritaires comprennent le renforcement de la résilience des agriculteurs aux
chocs grâce à un accès accru à la protection sociale et la protection des
écosystèmes vulnérables.
Aussi, dans le cadre de l'accord conclu avec le Fonds Monétaire International
(FMI), le 28 septembre 2023, au titre de sa nouvelle facilité pour la résilience et
la durabilité (RSF), le Gouvernement s'engage à prendre des mesures
importantes en vue d'intégrer les considérations climatiques dans ses politiques
économiques et budgétaires et d'introduire, par le biais d'instruments
économiques, fiscaux, financiers et législatifs, des réformes visant à promouvoir
des investissements durables, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à
renforcer la résilience aux changements climatiques.
Au niveau institutionnel, une unité centrale pour le climat a été créée au sein du
Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) conformément à la circulaire
n°10322 du 28 novembre 2022 du Ministre Délégué chargé du Budget afin de
consolider l'action du MEF dans ce domaine.
 Cette unité est chargée d'orienter et d'éclairer la prise de décision dans les
programmes et stratégies de l'Etat liés aux changements climatiques.
Ladite unité regroupe l'ensemble des Directions du MEF concernées par les
thématiques et les stratégies liées au climat, telles que les obligations vertes, la
fiscalité environnementale, le verdissement des marchés publics et le budget
sensible au climat (BSC).
III.3.1.2.2.7. Développement durable et promotion de l'Économie Verte
III.3.1.2.2.7.1. Développement durable et préservation de l'environnement
    Refonte de la Stratégie Nationale de Développement Durable
Dans le cadre du processus de la refonte de la Stratégie Nationale de Développement
Durable (SNDD) dont l'objectif principal est d'assurer son alignement avec les nouvelles
données nationales et internationales qui découlent de l'agenda 2030 de développement
durable et le Nouveau Modèle de Développement, quatre réunions des comités de suivi et
d'accompagnement de la SNDD ont été tenues. Ces réunions ont été consacrées à la
validation de la méthodologie et les orientations stratégiques pour la refonte de la SNDD,
la vision et les priorités nationales à prendre en considération pour l'atteinte du
développement durable et la finalisation des enjeux, des indicateurs et des cibles proposés
de la future SNDD.
A ce titre, plusieurs actions ont été entreprises dont l'organisation des assises régionales
du développement durable, l'organisation de 10 ateliers thématiques ainsi que la tenue des
entretiens bilatéraux avec les parties prenantes.
À la suite de ces actions, 6 domaines de transformation intersectoriels vers la durabilité
ont été identifiés en l'occurrence :
      Sécurité hydrique, souveraineté alimentaire et énergétique;
      Gouvernance Durable et Territoires inclusifs;
      Économie compétitive, sobre en carbone et génératrice de richesses et d'emplois ;
      Accès pour tous à la santé, à l'éducation, au transport et aux autres services
       publics de qualité;
      Ressources et écosystèmes naturels valorisés et résilients notamment, au
       Changement Climatique ;
      Patrimoine culturel préservé et mis en valeur.
Pour chaque domaine de transformation vers la durabilité, des enjeux, des objectifs
stratégiques et des cibles ont été définis. Dans ce sens, une batterie d'indicateurs a été
proposée pour assurer le suivi de la mise en œuvre de cette stratégie.
La dernière réunion du comité de suivi, tenue en date du 26 juillet 2023, a été consacrée à
la présentation du projet de la SNDD 2035 actualisée et de la feuille de route pour sa
mise en œuvre, en vue de collecter les observations susceptibles de l'améliorer de la part
de l'ensemble des parties prenantes, et ce, en vue de la présenter dans les assises
nationales prévues dans les mois prochains avant son adoption finale.
Programme National d'Assainissement Liquide Mutualisé et de Réutilisation des Eaux
Usées Traitées
Le Programme National d'Assainissement Liquide Mutualisé et de Réutilisation des Eaux
Usées Traitées (PNAM) a été lancé en 2019 pour un investissement de 42,76 milliards de
dirhams, dédié à la poursuite de la réalisation des projets d'assainissement liquide dans
365 villes et centres urbains, l'équipement de 1.207 centres chefs-lieux des communes en
milieu rural et la réalisation des projets de réutilisation des eaux usées traitées.
Aussi, le PNAM vise la mobilisation d'un potentiel des eaux usées traitées réutilisables de
100 millions m3 par an à partir de 2027 et de 573 millions m3 à l'horizon 2040.
A fin 2022, le taux de raccordement est de 83% et le taux d'épuration des eaux usées a
atteint 58% pour un parc de stations d'épuration de 177 stations, y compris les émissaires
en mer. Au total, le nombre des communes ayant bénéficié du programme est de 315 dont
268 communes où les travaux sont en cours de réalisation ou programmés. S'agissant du
volet réutilisation, le volume total des eaux usées épurées réutilisées en 2022 est évalué à
environ 32 millions de m3 dont 28 Golfs sont déjà alimentés à partir des eaux usées
épurées avec un volume d'eau réutilisée d'environ 18,87 millions de m3.
‣ Secteur des Déchets Ménagers
Un nouveau programme de valorisation des déchets ménagers sur la période 2023-2026 a
été élaboré suite à l'achèvement en fin 2022 du Programme National de Gestion des
Déchets Ménagers et Assimilés (PNDM).
En termes de réalisations du PNDM à fin 2022, ce programme a permis l'augmentation
du taux de collecte pour atteindre 96% contre 44% en 2008, la réalisation de 27
Décharges Contrôlées (DC) et Centre d'Enfouissement et de Valorisation (CEV) et la
réhabilitation de 66 décharges sauvages dont 44 ont été fermées et 22 aménagées. Les DC
et CEV en exploitation ont permis le traitement de près de 63% de la quantité produite
des déchets ménagers, contre 10% avant 2008.
Le nouveau programme envisage:
   •   D'assurer la continuité des projets convenus dans le cadre du PNDM;
      De mettre en œuvre le protocole d'accord relatif à la valorisation des Déchets
       Ménagers et assimilés signé avec les cimentiers;
      Traiter la problématique du lixiviat.
III.3.1.2.2.7.2. Stratégie Énergétique et promotion des Énergies Renouvelables
  Compte tenu des nouveaux enjeux liés, notamment aux besoins de décarbonation de
l'économie et de disponibilité d'énergie à bas coût pour accompagner la dynamique
d'investissement, et suite aux Instructions Royales lors de la réunion de travail consacrée
au développement des énergies renouvelables, tenue le 22 novembre 2022, un coup
d'accélérateur a été donné afin d'atteindre les objectifs escomptés de la Stratégie
Énergétique Nationale à l'horizon 2030, liés principalement à l'augmentation de la part
des énergies vertes à plus de 52% de la puissance électrique installée et d'assurer 20%
d'économies d'énergie en termes d'efficacité énergétique.
En outre, afin d'accélérer la transition énergétique du pays, Sa Majesté le Roi a donné ses
Hautes Directives pour développer la chaîne de valeur de l'hydrogène vert en vue de
diversifier le bouquet énergétique du Royaume, tout en contribuant à réduire les
émissions de gaz à effet de serre.
A cet effet, des avancées notables ont été réalisées dans le cadre de cette vision de
transition énergétique ayant concerné notamment ce qui suit :
    Adaptation du cadre juridique:
La publication en date du 27 février 2023 au Bulletin Officiel, de la loi n°40-19 modifiant
et complétant la loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables. Cette loi vise à
améliorer le climat des affaires, à renforcer la transparence, à faciliter l'accès à
l'information relative aux opportunités d'investissement et à simplifier les procédures
d'autorisation, afin de renforcer l'attractivité du secteur des énergies renouvelables à
l'investissement privé national et international;
• La publication en date du 27 février 2023 au Bulletin Officiel de la loi n°82-21 relative
à l'autoproduction de l'énergie électrique, et l'élaboration des décrets d'application y
afférents;
• La publication en date du 06 janvier 2022 au Bulletin Officiel, de l'arrêté conjoint
n°3851-21 de la Ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable et
du Ministre de l'Intérieur fixant la trajectoire sur la période de 2022-2031, composée des
enveloppes en Gwh pour l'injection d'énergie électrique produite à partir de sources
d'énergies renouvelables au réseau électrique de moyenne tension.
    Développement des Énergies renouvelables:
A fin septembre 2023, la capacité installée des énergies renouvelables a atteint 4,5 GW,
portant ainsi le taux de pénétration des énergies renouvelables à plus de 40%. A ce titre,
l'année 2023 a connu les réalisations suivantes :
      Energie solaire :
- L'octroi d'une autorisation en régime d'autoproduction, pour la réalisation du projet de 5
centrales solaires Photovoltaïques (PV) du Groupe OCP, d'une capacité globale de 301
MW, dont la mise en service de la 1ère phase d'une capacité de 200 MW est prévue pour
cette année;
- L'octroi des autorisations pour le développement de 7 projets solaires PV d'une capacité
totale de 333 MW répartie sur 7 sites au niveau du territoire national dans le cadre de la
1ère phase du projet NOOR PV II, ainsi que l'octroi des autorisations au profit des
entreprises et sociétés industrielles en régime d'autoproduction pour 26 projets solaires
photovoltaïques d'une capacité globale de 44 MW;
- L'accélération du démarrage de la réalisation du projet Noor-Midelt 1, d'une capacité
d'environ 795 MW, la sélection préliminaire des groupes d'entreprises qui entreprendront
la réalisation du projet Noor-Midelt 2 d'une capacité d'environ 400 MW, et la
programmation de la réalisation de Noor-Midelt 3 d'une capacité d'environ 400 MW.
      Energie éolienne:
- L'octroi des autorisations de réalisation de 2 projets de parcs éoliens dans le cadre de la
loi n°13-09. Il s'agit du projet éolien «Boujmil» d'une capacité de 95 MW, du projet
éolien Aftissat III d'une capacité de 100 MW, ainsi que la mise en service du projet du
parc éolien Boujdour de 300 MW dans le cadre du programme éolien intégré de 850
MW;
- La mise en service du projet « Aftissat 2» de 200 MW dans le cadre de la loi n°13-09 et
la poursuite de la reconstruction (repowring) du parc éolien «Koudia El Baida» de 100
MW;
- L'octroi des autorisations définitives d'exploitation du parc éolien «Akhfennir II» de
100,24 MW et « Aftissat I» de 201,6 MW dans le cadre de la loi n°13-09.
    Energie hydroélectrique :
L'année 2023 a connu la poursuite des travaux de construction de la Station de Transfert
d'Energie par Pompage (STEP) d'Abdelmoumen de 350 MW, l'objectif étant d'assurer sa
mise en service à fin 2023.
    Élargissement des missions de l'Autorité Nationale de Régulation de
       l'Électricité (ANRE)
En vertu de la loi n°82-21 et de la loi n°40-19, de nouvelles missions ont été confiées à
I'ANRE en plus de ses missions prévues par la loi n°48-15 portant sa création. Il s'agit
notamment, des missions relatives à la fixation des tarifs liés aux services systèmes et des
tarifs de l'excédent injecté par les producteurs privés dans le réseau ainsi que,
l'approbation des capacités d'accueil en application de la loi n°40-19 et de la loi n°82-21.
De même, la période 2023-2025, connaîtra la mise en œuvre effective des nouvelles
dispositions prévues par les lois précitées, ainsi que la poursuite de l'élaboration des
textes d'application de la loi n°48-15 concernant notamment :
• La séparation des comptes financiers de production, de transport et de distribution;
• La publication des tarifs d'accès des producteurs d'énergie renouvelable au réseau de
distribution d'électricité moyenne tension;
• La publication des tarifs d'utilisation du réseau national de transport d'électricité et les
redevances de service du système ainsi que la capacité du réseau à recevoir de l'électricité
à partir de sources renouvelables.
    Offre Maroc de l'Hydrogène Vert
Suite à l'élaboration de l'Offre Maroc relative à l'Hydrogène vert, Sa Majesté le Roi a
ordonné au Gouvernement d'entreprendre la mise en œuvre rapide et qualitative de ce
projet de manière à valoriser les atouts dont dispose le Maroc en matière d'Hydrogène
Vert. A cet effet, une réunion a été tenue le 5 septembre 2023, sous la présidence du Chef
du Gouvernement, afin de déployer les démarches nécessaires pour le lancement d'une
Offre Maroc opérationnelle et incitative couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur de la
filière de I'Hydrogène vert. Ladite Offre porte sur trois axes principaux à savoir:
Les options de Zoning Hydrogène,
L’Analyse des Business Models en choisissant les investisseurs et les dispositifs
d'incitation pour accompagner ce projet.
Le 11 mars dernier, le gouvernement a dévoilé la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre
Maroc » pour le développement de la filière de l’hydrogène vert. Le document précise les
étapes opérationnelles pour la mise en œuvre de cette offre, les moyens mis en œuvre par
l’État pour assurer le succès de cette opération, ainsi que le rôle qui sera dévolu aux
différents intervenants.
    Efficacité énergétique
La stratégie énergétique ambitionne de réduire de 20% la consommation d'énergie à
l'horizon 2030. Dans ce sens, l'année 2023 a été marquée par :
• L'intensification des mesures de sensibilisation à l'efficacité énergétique suite à la
réalisation de l'expérience d'économie d'énergie avec comme objectif principal la
réduction de la consommation électrique ;
• La mise en œuvre du programme d'assistance technique pour le renforcement de
l'efficacité énergétique dans les bâtiments et établissements publics;
• La poursuite de la réalisation du programme de mise à niveau énergétique des mosquées
qui a permis la mise à niveau de 4.000 mosquées et la programmation de 7.000
mosquées;
• La mise en œuvre du programme d'assistance technique au profit de 45 entreprises et
120 prestataires de services pour notamment, la mise en place du système de management
de l'énergie ISO 50001;
• La réalisation des sessions de formation sur les mesures d'efficacité énergétique et
l'intégration du système photovoltaïque (PV) dans le bâtiment;
La conception d'un outil de mesure et de suivi de la performance énergétique nationale, à
travers un système MRV « Mesurage, Rapportage et Vérification » dédié à l'efficacité
énergétique.
    Électrification rurale
Au titre de l'année 2022, le Programme d'Electrification Rurale Global (PERG), a permis
l'électrification de 178 villages (4.612 foyers) par raccordement au réseau électrique
national avec un investissement de l'ordre de 207 millions de dirhams, permettant ainsi de
porter le dirham, permettant la réalisation d'un taux d'électrification rurale de 99,86%.
Les perspectives pour l'année 2023 portent sur l'électrification de 220 villages avec un
investissement de l'ordre de 237 millions de dirhams permettant de porter le taux
d'électrification rurale à 99,89%. A noter que jusqu'à mai 2023, 78 villages (2.084 foyers)
ont été raccordés au réseau électrique national avec un investissement de 64 millions de
dirhams, permettant la réalisation d'un taux d'électrification rurale de 99,87%.
    Développement des applications nucléaires
L'année 2023, a connu la clôture de la mise en œuvre du Programme Cadre National entre
le Maroc et l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) 2018-2023 en 3
cycles, et ce, à travers la réalisation de 20 projets d'assistance technique de l'AIEA au
profit des acteurs nationaux relevant de divers secteurs notamment: la sûreté nucléaire et
radiologique, l'agriculture, la santé, l'eau, l'énergie et l'industrie. L'année 2023 a été
également marquée par le lancement de la préparation du projet de programme cadre de
partenariat technique avec l'AIEA pour la période 2024-2029 selon les priorités
nationales et les stratégies sectorielles.
III.3.1.2.2.7.3. Préservation    des   ressources    forestières   et   lutte   contre   la
désertification
La nouvelle stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée par Sa Majesté le Roi,
s'articule autour de 4 principaux axes liés à la création d'un nouveau modèle avec une
nouvelle approche participative, à la modernisation des métiers forestiers ainsi qu'au
développement de la gestion des espaces forestiers et à la refonte de l'institution pour
disposer d'un cadre juridique approprié.
S'agissant de ce dernier axe, l'Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a été créée en
vertu de la loi n°52-20 et du décret n°2-21-705 pris pour l'application de certaines
dispositions de ladite loi.
Dans ce cadre, l'année 2023 a été marquée par la poursuite de la mise en place effective
de I'ANEF qui a pris en charge le déploiement de la stratégie précitée à travers ses
différents programmes.
Pour l'année 2024, les principales composantes du programme d'action se présentent
comme suit:
    La protection et la sécurisation du Domaine Forestier, à travers la poursuite des
     opérations d'immatriculation des espaces forestiers et des études techniques
     cadastrales sur 200.000 ha et l'ouverture, la réhabilitation et l'entretien des pistes
     sur environ 900 Km, intégrés dans des projets de reforestation, de régénération et
     d'aménagement des bassins versants;
    L'aménagement et le développement Forestier, à travers :
   Le renforcement du programme de reboisement pour atteindre une superficie de
    54.000 ha;
   La production de près de 40 millions de plants, ainsi que les travaux de regarnis et
    d'entretien desdites plantations sur environ 39.000 ha;
   Les travaux de sylviculture et de conduite des peuplements sur une superficie de
    25.000 ha;
   La consolidation des mesures incitatives par le mécanisme de compensation des
    mises en défens pour l'engagement des populations dans la surveillance des forêts
    sur 130.000 ha et la protection des reboisements sur 90.000 ha par les associations
    pastorales;
   L'aménagement et la consolidation d'aménagement de 30 forêts urbaines et
    périurbaines.
     La lutte contre la désertification et la protection de la nature, à travers :
   Le traitement biologique des ravins sur 50.000 ha avec une correction mécanique
    (seuils en gabions) d'environ 600.000 m3, ainsi que la fixation et l'entretien
    d'environ 1.500 ha de dunes littorales et continentales;
   Le renforcement des procédés de surveillance et d'alerte de première intervention,
    l'aménagement et l'entretien de 60 points d'eau, l'ouverture et l'aménagement de
    520 Km de tranchées pare feu, et le recrutement de plus de 1.500 guetteurs
    d'incendie ;
    La gestion et la valorisation de la chasse et de la pêche continentale, à travers des
    opérations d'aménagements cynégétiques, l'organisation des chasseurs et des
    pêcheurs, le repeuplement des cours d'eau, des lacs naturels et des retenues de
    barrages par la production et le déversement de 20 millions d'alevins de poissons;