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DS_aromatiques_correction
DS_aromatiques_correction
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Devoir DM n°11
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Ce devoir a pour thème les propriétés et la réactivité des dérivés aromatiques. Il finit sur la
première synthèse totale stéréosélective de la quinine. Les 3 parties sont largement
indépendantes.
A bon entendeur…
Bien sûr, en cherchant un peu, vous trouverez mes sources. Mais l’exercice y perdrait tout
son intérêt. Après, vous êtes grands, à vous de voir…
2
Commentaires DM réactivité des aromatiques 2012-2013
Moyenne 13,87
Ecart type 4,45
Note max 20
Note min 7
Commentaires :
Ce sujet tourne autour de la réactivité des aromatiques. Après une première partie de présentation
générale (critère d’aromaticité, chiralité, préparation), la réactivité des aromatiques est étudiée
(stabilité due à l’énergie de résonance, SEAr, SNAr, étude orbitalaire de la réactivité du pyrrole et de la
pyridine). Enfin, la dernière partie s’articule autour de la synthèse de la quinine.
Il s’agi d’un DM très très long mais plusieurs ont eu le courage d’aller jusqu’au bout. De très bonnes
choses en particulier sur les études orbitalaires. Il y avait un certain nombre de choses simples, qui
ont souvent été bien traitées (attention toutefois à la différence entre profil réactionnel et
diagramme d’enthalpie libre molaire). Il y a parfois eu un manque de temps pour la partie C.
Ce sujet faisait appel à beaucoup de connaissances de CPGE. En effet (rapport de jury 2012) :
De manière étonnante, ces notions « simples » posent problème (même dans des bonnes copies !).
Bien penser à revoir les notions de base : ainsi donner les caractéristiques de la réaction
d’estérification et les moyens couramment employés pour déplacer l’équilibre ne semble pas couler
de source . De même pour l’hydrolyse d’un éther d’énol.
- Les mécanismes sont très rarement écrits proprement : détailler toutes les étapes sans
raccourcis, faire attention au type de flèches (équilibre ou totale), lacune électronique
absente. Voici un extrait du rapport de jury 2012 sur ce sujet :
3
Il serait dommage de perdre des points là-dessus…
- Eviter le style télégraphique et répondre par une phrase, même courte. Faire attention
également à l’orthographe.
- Garder la numérotation de l’énoncé et ne pas répondre à deux questions en une (surtout
sans le dire).
- Dans de longues tirades, souligner les mots clefs.
- Attention aux termes et vocabulaire utilisés, par exemple en spectro IR.
4
Partie A : Présentation générale des dérivés aromatiques
Remarque : il n’y a aucun doublet non liant dans la correction : Chem Draw refuse…
En 1825, le chimiste anglais Michaël Faraday isola le benzène d’un produit utilisé pour
l’éclairage. Le benzène a pour formule brute C 6H6. Il appartient à la grande famille des
dérivés aromatiques.
Le benzène est utilisé en majeure partie comme intermédiaire dans la synthèse d'autres
composés chimiques. Les dérivés du benzène produits dans les plus grandes quantités sont
le styrène, utilisé pour fabriquer des polymères et des plastiques, le phénol, utilisé pour
fabriquer des résines et des adhésifs, et le cyclohexane, utilisé pour fabriquer le nylon. Des
quantités moins importantes de benzène sont utilisées dans la fabrication de pneus, de
lubrifiants, de colorants, de détergents, de médicaments, d'explosifs ou de pesticides. Dans
les années 1980, les principaux composés produits à partir de benzène étaient
l'éthylbenzène (intermédiaire pour la fabrication du styrène) avec 48 % de sa
consommation, le cumène 18 %, le cyclohexane 15 % et le nitrobenzène 7 %.
L’odeur agréable du benzène et des dérivés aromatiques ne doit pas faire oublier leur
toxicité. Les conditions d’utilisation de ces dérivés sont sévèrement contrôlées par la
législation. La principale voie d’adsorption de ces produits est respiratoire. Le benzène et
ses dérivés sont responsables du benzolisme, maladie professionnelle provoquée par
l’inhalation répétée de petites doses et décelée par examen du sang. La toxicité du benzène
résulte de l’action sur la moelle osseuse, dont il perturbe gravement le rôle formateur des
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cellules sanguines, pouvant aller jusqu’à des leucémies. Le benzène est reconnu
cancérogène chez l’Homme.
La production industrielle de benzène est issue de manière à peu près égale de trois
procédés chimiques :
- le reformage catalytique
- l'hydrodésalkylation du toluène
- le vapocraquage.
-
A.I.2.b. Décrire la structure géométrique du benzène. Quelle est la longueur d’une liaison
carbone-carbone dans le benzène ? La comparer avec la longueur d’une double liaison d’un
alcène et de la simple liaison d’un alcane.
Les centres des douze atomes sont coplanaires ; les centres des atomes de carbone sont aux
6
sommets d’un hexagone régulier, les distances carbone carbone sont égales à 139 pm,
intermédiaire entre celles d’une simple liaison (154 pm) et d’une double liaison (134pm)
(cohérent avec la délocalisation).
Pendant quelques années, la formule chimique du benzène, C6H6, causa un grand nombre
d'interrogations concernant la structure du composé.
Il s’agit de Kékulé. En 1865, il travaille depuis des semaines sur la formule développée du
benzène dont il possède la formule brute C 6H6. Aucune des formules qu'il a produites,
linéaire ou ramifiée, ne correspond parfaitement avec la monovalence de l'hydrogène (H) et
surtout la tétravalence du carbone (C) qu’il vient de découvrir. Il propose enfin une
structure cyclique - la première dans l'histoire de la chimie - avec un anneau de six carbones
liés par des liaisons simple et double en alternance.
L’image d’une molécule de benzène peut être obtenue au microscope à effet tunnel.
A.I.3.b. La commenter.
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Cette image montre clairement la forme en anneau rêvée par Kekulé. Il s’agit d’une forme
régulière. On voit nettement la circulation d’électrons π.
Outre l’odeur caractéristique (parfois agréable) à laquelle ils doivent leur qualificatif, les
composés aromatiques ont en commun un ensemble de propriétés caractéristiques plus ou
moins prononcées. Nous allons maintenant nous intéresser au caractère aromatique.
A.I.4.b. D’après ce critère, indiquer lesquels des composés suivants sont aromatiques :
8
nombre n’est pas de la forme 4n+2 donc le composé n’est pas aromatique.
c) Le pyrène possède un système conjugué de 16 électrons sur un cycle ; ce nombre
n’est pas de la forme 4n+2 donc le composé n’est pas totalement aromatique
d’après le critère de Hückel. On peut considérer que le pyrène est aromatique avec
14 électrons π délocalisés (14 = 4 X 3 + 2). Le spectre de RMN du proton du pyrène
montre un massif de protons à environ 7 ppm ; ceci en fait un aromatique au regard
de ce critère.
d) Comme le pyrène, le benz[a]pyrène est aromatique sur 4 cycles seulement. (Les 20
électrons π ne vérifient pas le critère de Hückel ; mais sur 4 cycles, il y a 18 = 4 X 2 +
2 électrons π délocalisés).
e) La molécule n’est pas cyclique donc le composé n’est pas aromatique.
f) Il n’y a pas d’alternance notable simple double liaison (groupement méthylène CH2)
donc le composé n’est pas aromatique.
g) L’anion cyclopentadiènyle possède un système de 6 électrons π délocalisés sur le
cycle, ce composé est aromatique. Le doublet libre sur l’un des atomes de carbone
participe à cette conjugaison.
Remarque : pour c) et d), il manquait un doublet dans l’énoncé…
- le cation cyclopentadiényle :
- l'anion cyclopropényle:
9
En raison de sa géométrie non plane, le cyclooctatétraène n’est pas anti aromatique si l’on
se réfère à la définition IUPAC.
Remarque : un certain nombre d’ouvrage ne considèrent pas les mêmes critères et prennent
alors le cyclooctatétraène comme non aromatique. Encore une fois, pente glissante donc
mieux vaut ne pas s’aventurer dessus…
Les protons aromatiques sont fortement déblindés ; leur déplacement chimique est
d’environ 7 ppm.
Diamagnétisme benzènique
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déblindés. Cet effet, marqué à proximité du cycle, diminue en fonction de l’éloignement par
rapport au cycle.
Remarque : le déblindage très important des protons aromatiques est considéré par
beaucoup comme la « vraie » définition de l’aromaticité.
A.I.6.c. Donner l’ordre de grandeur des constantes de couplages entre deux protons
aromatiques selon qu’ils soient en position ortho, méta ou para sur le cycle aromatique.
Le benzène et de ses dérivés présentent des bandes caractéristiques dans trois régions :
- Des bandes fines près de 3030 cm-1 qui correspondent aux vibrations de valence des
liaisons C-H aromatiques.
- Entre 1500 et 1600 cm-1, on observe des absorptions dus aux vibrations de valence
de liaison carbone-carbone aromatiques (un peu abaissé par conjugaison par
rapport à C=C).
- Dans la région de 650 à 1000 cm-1, on observe une série utile de bandes dues à des
mouvements de déformations angulaires hors du plan des liaisons C ar-H. Leur
position permet de distinguer la présence d’un ou plusieurs substituants et leurs
dispositions relatives sur le cycle benzénique.
Remarque : attention au vocabulaire utilisé en spectro IR…
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Un hydrocarbure (HC) est un composé organique contenant exclusivement des atomes de
carbone (C) et d'hydrogène (H). Ils possèdent en conséquence une formule brute de type :
CnHm, où n et m sont deux entiers naturels.
Ces dérivés se comportent comme des diènes plus ou moins conjugués et ont une réactivité
légèrement différente. Ils ne seront plus considérés par la suite.
La chiralité est la propriété qu’a un objet de différer de son symétrique par rapport à un
plan. Ainsi, un objet est dit chiral s’il n’est pas superposable à son image dans un miroir
plan.
A.II.2.b. Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’une molécule soit chirale.
Un objet est dit chiral si et seulement si il ne possède aucun axe impropre de symétrie S n
(une molécule possède un axe impropre de symétrie d’ordre n noté S n si sa structure est
inchangée après avoir réalisé une rotation d’un angle 2π/n autour d’un axe suivie d’une
symétrie par rapport à un plan orthogonal à cet axe.
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L’atropoisomèrie est une stéréoisomèrie induite par rotation bloquée autour d’une liaison
simple : on obtient des atropoisomères.
Remarque : pour un biphényle Ar-Ar, la conformation la plus stable est celle pour laquelle
les deux cycles sont perpendiculaires.
a)
La molécule possède un plan de symétrie (le plan de la feuille) donc est achirale.
b)
La molécule n’est pas superposable à son image dans un miroir plan, elle est chirale.
c)
La molécule n’est pas superposable à son image dans un miroir plan, elle est chirale.
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A.II.4.a. Définir la chiralité plane.
On parle de chiralité plane lorsque la molécule possède un plan de chiralité c'est-à-dire que
le passage d’un substituant d’une face à l’autre conduit à l’autre énantiomère. La chiralité
plane est une forme de chiralité qui ne met pas en jeu un centre stéréogène. Le plan chiral
est le plan qui contient le plus grand nombre d'atomes, la chiralité est due au fait que un ou
plusieurs atomes sont hors de ce plan.
a) Son image dans un miroir plan lui est superposable donc la molécule est achirale.
b)
A.II.5. Parmi les molécules suivantes, indiquer les composés chiraux. Quel type de chiralité
s’agit-il ?
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Il s’agit d’une chiralité hélicoïdale. Ces deux molécules semblent s’enrouler autour d’un axe.
En effet, jusqu’à 4 cycles, les cycles sont tous dans le même plan mais au-delà, en raison de
la gêne stérique, il y a un décalage progressif en hauteur. a) est ainsi une molécule chirale.
Pour b), en raison des groupements méthyle, la molécule ne peut pas être plane et est
également chirale.
La notion d’aromaticité peut être étendue aux hétéroatomes, en particulier aux hétérocycles
aromatiques à 5 ou 6 chainons contenant un seul atome. Le pyrole et la pyridine
appartiennent à cette famille.
A.II.5. Donner les noms et la structure des dérivés oxygénés et soufrés du pyrole.
Le dérivé oxygéné du pyrrole s’appelle le furane tandis que le dérivé soufré est le
thiophène :
Les hétérocycles comportant plusieurs hétéroatomes sur le même cycle ne seront pas
considérés ici.
Les exemples d’hétérocycles ayant une activité biologiques sont nombreux. On pourra citer
comme exemple :
La synthèse de Paal Knorr est une méthode d’obtention des pyrroles et de leurs dérivés
oxygénés et soufrés. Nous allons en étudier un exemple :
15
A.II.6. a. Donner en le mécanisme.
A.II.6.b. Comment modifier cette synthèse pour obtenir le pyrole à la place de son analogue
oxygéné ? On gardera une dicétone 1,4 comme produit de départ.
On peut modifier cette synthèse en partant de la dicétone en présence d’une amine RNH2
ou de l’ammoniac NH3 en milieu acide.
Remarque : La méthode la plus utilisée pour la préparation des pyrroles est la synthèse du
pyrrole de Knorr. C’est la condensation d’une cétone avec une α-aminocétone pour donner
le pyrrole correspondant via une énamine :
A.II.6.c. Comment modifier cette synthèse pour obtenir l’analogue soufré à la place de
l’analogue oxygéné. On gardera une dicétone 1,4 comme produit de départ.
Il faut une source hétéroatomique qui peut être H 2S+ HCl, P2S5. On passe alors par la
thiocétone correspondante.
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Nous allons maintenant voir sur un exemple l’importance de la synthèse des hétérocycles. Le
Sumatriptan (appelé aussi Imitrex) est un médicament, appartenant à la famille des triptans,
utilisés dans le traitement des migraines. Sa structure est indiquée ci-dessous :
Voici la synthèse proposée par Glaxo, exploitant la synthèse de Fisher des indoles:
L’acide nitreux HONO permet de transformer ArNH2 en ion diazonium ArN2+ puis SnCl2 est
un réducteur (SnII à SnIV) qui donne l’hydrazine correspondante.
Remarque : il peut aussi s’agir d’une réduction du nitrosamine (ArNHNO, intermédiaire dans
le mécanisme de formation du sel de diazonium)) par Sn II.
Structure de 3 :
17
A .II.8.b. Donner le mécanisme de sa formation.
ATTENTION : dans les premières étapes, il y a d’abord élimination puis addition nucléophile
de l’hydrazine : ce n’est pas une SN2 !
18
Mécanisme de la synthèse de Fisher des indoles :
Structure de 5 :
19
Il s’agit d’une amination réductrice : on écrit le mécanisme sur RNH2 :
L’intérêt d’effectuer une amination réductrice au lieu d’une alkylation d’amine est d’éviter
des problèmes de polyalkylation.
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Partie B : Réactivité des aromatiques
Nous allons dans un premier temps nous intéresser à la réactivité du plus simple des dérivés
aromatiques : le benzène. Afin de mettre en évidence la stabilité du noyau benzénique, on
peut étudier l’enthalpie standard d’hydrogénation. La figure ci-dessous résume les résultats
obtenus :
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La différence entre les enthalpies molaires standard d’hydrogénation du benzène et de
l’hypothétique cyclohexatriène à électrons localisés est assimilée à l’énergie molaire de
résonance du benzène. Elle vaut ici environ 150 kJ/mol en valeur absolue:
Remarque : les auteurs ne sont pas toujours d’accord sur le signe à donner à l’énergie de
résonnance. Une solution : soyez cohérent avec vous-même dans la définition et la valeur
numérique donnée !
Afin de décrire la structure du benzène, il est nécessaire d’utiliser une méthode plus
puissante : c’est la méthode des orbitales moléculaires.
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le système étudié possède plus d’un électron, une solution approchée est obtenue
en écrivant la fonction d’onde polyélectronique sous la forme d’un produit de
fonctions monoélectroniques ne dépendant chacune que des coordonnées d’un seul
électron.
Φel (r) = φ1 (e1 )φ2 (e2 )φ3 (e3 ) … . φi (ei ) … φn (en )
Les fonctions monoélectronqiues sont appelées orbitales moléculaires.
- Théorie LCAO (combinaison linéaire d’orbitales atomiques) : elle consiste à
développer chaque orbitale moléculaire 𝜑𝑖 comme une combinaison linéaire
d’orbitales atomiques (de différents atomes constituant la molécule supposée
connue) :
φi = ∑ ci,jΧj
j
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Remarque supplémentaire sur Hückel étendu : Cette méthode date de 1963. Elle s’applique aussi
bien aux orbitales π qu’aux orbitales σ. C’est une méthode qui a connu son heure de gloire, et qui
est encore parfois utilisée en recherche pour calculer des énergies relatives ou comme calcul
préliminaire d’un problème compliqué. La première approximation (et la plus grosse) est celle des
électrons indépendants. La deuxième est l’utilisation de la relation de Wolfsberg- Helmholtz :
hii + hij
hij = 1,75 Sij
2
On retrouve dans cette approximation le fait que hij = βij et Sij sont proportionnels.
On calcule Sij numériquement on écrivant les orbitales atomiques comme des orbitales de Slater, et
hii est égale à l’énergie de l’électron dans l’atome isolé. Mais cette méthode n’est pas commode à
utiliser à la main et sans ordinateurs.
Dans des orbitales, les nœuds représentent des régions où la densité électronique est nulle.
De haut en bas, l’OM présente 0 nœud puis 2, 4 et 6 nœuds.
Remarque : noter que l’on passe d’une orbitale totalement liante (zéro nœud) à une orbitale
totalement antiliante (6 nœuds).
Remarque : si on compte en PLANS NODAUX, il y en a alors 0, 1, 2 puis 3.
B.I.3.b. Quelles sont les orbitales liantes, non liantes et anti liantes ?
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Les trois orbitales d’énergie les plus basses sont liantes ; les trois orbitales d’énergie les plus
hautes sont antiliantes.
- A l’état fondamental, les six électrons π occupent les seules orbitales liantes π1, π2 et π3. Il
en résulte une stabilisation optimale. L’énergie totale des électrons π est :
Eπ = 2(α+β) + 4(α+β) = 6α + 8β
- En admettant pour l’éthène la même valeur de β, l’énergie d’un électron dans une orbitale
liante de l’éthène est E’ = α+β ; il en résulte l’expression de l’énergie de résonance :
Eres = |Eπ-6E’|= 2|β| avec β négatif
La théorie de Hückel permet de mettre en évidence une énergie de stabilisation par rapport
à des doubles liaisons localisées, appelée aussi énergie de résonance.
Remarque : il fait se référer au même système non conjugué : ici l’éthène.
B.I.5. Pour chacune de ces réactions, donner les conditions, l’électrophile formé et le produit
obtenu à partir du benzène. Les résultats pourront être regroupés dans un tableau.
25
Remarque : nitration aussi possible en milieu acide nitrique fumant.
B.I.6. Sur l’exemple de l’halogénation, détailler avec une extrême précision, les différentes
étapes du mécanisme. Préciser laquelle de ces étapes est l’étape cinétiquement
déterminante et pourquoi.
26
27
28
Remarque : l’halogénation ne fonctionne raisonnablement qu’avec le dichlore ou le
dibrome. La fluoration directe est très souvent très violente et l’iodation est trop lente et
thermodynamiquement défavorable.
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Remarque : il y a eu quasiment systématiquement confusion entre profil réactionnel (aspect
microscopique) et diagramme d’enthalpie libre molaire (aspect macroscopique).
Pour un profil réactionnel, on note en ordonnée l’énergie potentielle et en abscisse la
coordonnée réactionnelle :
Pour un diagramme d’enthalpie libre molaire de référence, sur un axe vertical, nous portons
l’enthalpie libre molaire de référence Gm* des réactifs et des produits. L’état
thermodynamique de transition se trouve à la cote Gm,réactifs*+ΔrG*=. Il est clair que ce
diagramme ne comporte qu’une seule dimension.
Néanmoins, par souci de lisibilité, nous dilatons le diagramme dans la direction horizontale,
mais sans introduire d’abscisse. Nous obtenons alors le diagramme d’enthalpie libre molaire
de référence présenté.
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Les traits fins orientés n’indiquent pas de chemin réactionnel, comme dans le diagramme
microscopique, mais la succession ordonnée des différents états.
L’intérêt de ce diagramme est de faire apparaître sur un schéma unique à la fois les
paramètres cinétiques – enthalpies libres d’activation de référence de l’acte direct et
de l’acte opposé, notée ΔrG*= et le paramètre thermodynamique – enthalpie libre de
référence ΔrG* de l’équation de réaction.
Les sulfonates de sodium sont utilisés comme détergents (ils forment des micelles qui
décollent et emprisonnent la saleté) mais leur inconvénient majeur est leur mauvaise
biodégradabilité.
31
se trouver sous contrôle thermodynamique, ce qui risque de compliquer les prévisions.
B.I.8.c. Expliquer comment cette propriété est exploitée dans la protection de positions.
32
B.I.9.b. Des produits polyalkylés sont également obtenus. Pourquoi ? Les mêmes difficultés
sont-elles rencontrées dans le cas de l’acylation de Friedel et Craft ?
On peut observer des polyalkylations. L’alkylbenzène est plus réactif que le benzène et la
polyalkylation est inévitable, même en présence d’un excès de dérivé aromatique initial. En
effet, les substituants alkyles (+I) ont un effet activant.
Les mêmes difficultés ne sont pas rencontrées dans le cas de l’acylation de Friedel et Crafts
car un substituant acyl est désactivant.
33
- La réaction est sous contrôle cinétique
- La distribution des produits se fait dans l’étape de formation de l’ion arénium
- Le postulat de Hammond est applicable : l’ion arénium est un modèle de l’état de
transition qui y conduit.
B.I.10.b. En comparant les trois intermédiaires réactionnels ortho, méta para issus par
exemple, de la réaction entre l’ion triméthylphénylammonium et un électrophile E+,
expliquer la régiosélectivité obtenue.
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B.I.11. Mêmes questions dans le cas de groupes électro donneurs par effet mésomère.
On peut citer comme exemples -OCOR, -NHCOR, -OR, -OH, -NH2, -N(Me)2 etc.
Pour expliquer la régiosélectivité observée :
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B.I.12.a. Les halogènes sont-ils des substituants activants ou desactivants ?
D’après les résultats expérimentaux, les halogènes sont légèrement désactivants. En effet,
l’effet inductif attracteur de l’atome d’halogène est si puissant qu’il confère un caractère
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positif au cycle. Les intermédiaires ortho et para sont alors légèrement déstabilisés par
rapport à ceux issus du benzène et nous pouvons justifier le caractère désactivant des
substituants.
Remarque : cet effet de désactivation est néanmoins faible.
B.I.12.b. Les halogènes sont-ils ortho, méta ou para orienteurs ? Le justifier. On pourra se
servir des résultats précédents.
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De plus, un autre facteur intervient. Ainsi, dans la nitration de dérivés alkylés du benzène, les
résultats obtenus sont les suivants :
% ortho % para
-CH3 58 37
-CH2CH3 45 49
-CH(CH3)2 30 62
-C(CH3)3 16 73
Tableau 1 : Nitration d’alkylbenzènes
B.I.13. Expliquer
38
L’ibuprofène est anti inflammatoire non stéroïdien très consommé de part le monde. Il a été
développé par les chercheurs de chez Boots, dans les années 1960, à la suite d'un test
systématique des propriétés antipyrétiques et analgésiques de 600 molécules potentielles.
L’ibuprofène dont la structure est représentée ci-dessous peut être obtenu à partir du
benzène en un nombre restreint d’étapes qui vont être étudiées ici.
La première étape est une alkylation de Friedel et Crafts. Attention cependant lors de cette
étape car il peut y avoir des sous produits dus à une réorganisation du carbocation primaire.
Le substituant alkyle est activant et oriente en ortho para avec une préférence pour la
position para en raison de l’encombrement stérique. La deuxième étape est une acylation
de Friedel et Crafts.
Remarque : pour ne pas avoir de problème de réarrangement du carbocation, on peut faire
l’acylation de Friedel et Crafts avec le chlorure d’acyle correspondant puis une réduction de
Clemmensen.
L’étape clef de cette synthèse est une réaction de Willgerodt- Kindler dans laquelle
l’isobutylacétophénone 6 est chauffée en présence de soufre et de morpholine pour obtenir
le thioacétamide 7 suivant :
39
Le thioacétamide 6 subit ensuite une réaction d’hydrolyse en milieu acide aqueux pour
donner 8. Ce dernier est lors mis à réagir dans de l’éthanol avec une catalyse acide pour
donner 9.
Structure de 8 :
Structure de 8 :
B.II.2.c. Comment s’appelle la réaction 8 -> 9 ? Quelles en sont les caractéristiques ? Quelles
sont les méthodes couramment utilisées pour augmenter le rendement ?
40
Il est possible d’améliorer le rendement de la réaction en empêchant la réaction
d’hydrolyse, il suffit pour cela d’éliminer un des produits de la réaction. On peut par
exemple :
- Distiller l’ester au fur et à mesure de sa formation lorsque c’est l’ester le plus volatil
- Eliminer l’eau au fur et à mesure via une distillation hétéroazéotropique.
Le produit 9 obtenu est mis à réagir dans l’éthanol avec du carbonate de diéthyle en
présence d’éthanolate de sodium pour donner 10. De l’iodométhane est ensuite ajouté pour
donner le diester 11.
Structure de 10 :
41
B.II.4.a. Quelles sont les précautions à prendre lors de la manipulation d’iodométhane ?
Structure de 11 :
B.II.5. Quelles sont les conditions des dernières étapes pour obtenir l’ibuprofène ? Donner le
mécanisme mis en jeu.
42
Puis pour la décarboxylation :
B.III.1.a. Expliquer pourquoi une SN2 est exclue. On en profitera pour rappeler les conditions
stéréochimiques nécessaires à une substitution nucléophile bimoléculaire.
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Une SN1 serait très couteuse en énergie parce qu’un cation situé directement sur le cycle
benzénique est très instable. Les données obtenues expérimentalement révèlent clairement
qu’un cation phényle est moins stable qu’un carbocation primaire. C’est encore une
conséquence de la géométrie et de l’hybridation des atomes de carbone aromatiques. Un
carbocation doit être localisé dans une orbitale sp² ; cette orbitale étant perpendiculaire au
système π, il n’y a pas de stabilisation possible venant des électrons π.
- Addition-élimination
- Elimination-addition
a)
b)
c)
d)
44
e)
Il s’agit de l’effet alpha : lorsque deux hétéroatomes sont voisins, la nucléophilie augmente
(pour des raisons orbitalaires).
45
Mécanisme :
Halogènes I B Cl F
Vitesse relative 1 2 2,8 867
Tableau 2 : Etudes cinétiques de SNAr sur un halonitrobenzènes
On constate que la vitesse de réaction est bien plus importante avec des dérivés fluorés
alors que la liaison C-F est forte. Ainsi l’étape cinétiquement déterminante n’est pas la
rupture de la liaison C-Y. Une petite nuance tout de même dans le cas de I où l’iodure étant
un très bon nucléofuge donc l’étape cinétiquement déterminante est probablement
l’addition.
Le profil réactionnel est le suivant :
46
Mécanisme d’élimination addition :
Remarque : on peut écrire la première étape en deux fois : déprotonation puis élimination.
B.III.3.b. Dans l’exemple d), pourquoi les proportions obtenues ne sont pas 50 :50 ?
La proportion 47 :53 entre les produits résulte d’un effet isotopique : l’addition nucléophile
de l’amidure est de 10 à 15 % plus rapide sur le carbone 12 que sur le carbone 14. La
différence de réactivité entre les isotopes est un phénomène général : elle s’accroit
rapidement avec la différence entre les masses atomiques (typiquement, elle peut atteindre
800 % entre l’hydrogène et le deutérium).
B.III.4. Pour conclure cette étude, préciser les conditions favorisant un mécanisme
d’addition-élimination ou d’élimination-addition.
47
Pour le mécanisme par addition/élimination, il est nécessaire que le rapport
nucléophilie/basicité du nucléophile soit grand pour que la nucléophilie donc l’addition
l’emporte sur la basicité donc l’élimination. Ce mécanisme sera également favorisé s’il y a
un ou plusieurs substituants électroattracteurs en position ortho ou para (effet moins
important en meta) qui stabilisent l’intermédiaire réactionnel.
Pour le mécanisme du type élimination/addition, il est nécessaire que le caractère basique
du nucléophile soit plus fort que le caractère nucléophile.
Les substitutions nucléophiles aromatiques peuvent aussi procéder via un cation arylium
provenant un ion diazonium. Ce dernier intervient aussi dans la réaction de couplage
diazoïque suivante :
B.III.5.a. Comment s’appelle l’espèce NaNO2 ? Quel est le degré d’oxydation de l’azote ?
NaNO2 est le nitrite de sodium. Le degré d’oxydation de l’azote est x-4 =-1 soit une degré
d’oxydation de III.
48
La suite est une substitution électrophile aromatique. D’après les règles de Holleman, -NMe2 est
ortho para orienteur et la suite est :
Le produit formé est l'hélianthine, autrement appelée méthylorange (MO), orangé III ou
encore orangé de méthyle. C’est un indicateur coloré utilisé en chimie pour marquer la
présence d'un milieu acide (il vire en rose-rouge) ou d'un milieu basique (il vire en jaune-
orangé).
Un autre électrophile possible peut être un ion chloroiminium, formé par action de
l’oxychlorure de phosphore sur un formamide N,N-disubstitué : c’est le réactif de Vilsmeier
qui peut réagir sur des arènes fortement activés.
49
B.III.6.b. Le chloroaminal obtenu est instable en milieu aqueux. Donner le mécanisme de son
hydrolyse.
Mécanisme :
Comparer la basicité du pyrrole et de la pyridine et attribuer à chacun son pKa : 0,4 et 5,25.
La pyridine et le pyrrole sont des bases et des composés aromatiques. Le pyrrole protoné
n’est plus aromatique car le doublet porté par l’atome d’azote participe à l’aromaticité. En
revanche, le doublet porté par l’azote dans la pyridine ne participe pas à l’aromaticité de la
pyridine et l’aromaticité de la pyridine est conservée dans la forme protonée de la pyridine :
en conséquence, celle-ci est beaucoup plus basique que le pyrrole. Ainsi :
pKa(pyrrole) = 0,4 et pKa(pyridine) = 5,25.
On donne les paramètres de l’atome d’azote, ainsi que, selon la théorie de Hückel les
énergies, classées en ordre croissant, des orbitales moléculaires des molécules suivantes :
51
La liaison carbone azote a un caractère de double liaison très fort. Or plus |β| est élevé,
plus la liaison est forte. Cela justifie le choix de 𝛽𝐶𝑁 = 𝛽.
La liaison carbone azote a un caractère de double liaison partielle. Or plus |β| est élevé,
plus la liaison est forte. Cela justifie le choix de 𝛽𝐶𝑁 = 0,8𝛽.
Par ailleurs, plus l’atome est électronégatif et plus ses orbitales sont basses en énergie c'est-
à-dire plus α diminue. L’électronégativité de l’azote étant supérieure à celle du carbone, on
a αN<αC.
Or, dans le cas de l’azote à deux électrons, une charge positive apparait sur une des formes
mésomères ; tout se passe comme si l’électronégativité de l’azote augmente et αN diminue
encore (rappel : β est négatif).
B.IV.2.b. Evaluer à l’aide des données ci-dessus l’énergie de résonnance des deux composés.
On rappelle que l’énergie de résonance en théorie de Hückel peut se calculer comme la
différence d’énergie π entre la structure délocalisée et la structure localisée correspondante.
Notons Eπ l’énergie des électrons π dans la structure localisée et E’ π cette énergie dans la
structure localisée.
Etude du pyrrole :
Un électron occupant une liaison C=C double est d’énergie α+β. Un électron occupant un
doublet non liant porté par un atome d’azote est d’énergie α + 1,5β.
52
Eπ(pyrrole) = 4(α+β)+2(α + 1,5β) = 6α+7β.
Dans la structure délocalisée, les trois premières orbitales sont occupées par deux électrons
chacune. L’énergie de ces orbitales est donnée par les tableaux :
E’π(pyrrole) = 2(α+2,32β) + 2(α+1,18β) + 2(α+0,65β) = 6α+8,24β
Soit ΔE = 1,24|β|
Etude de la pyridine:
Un électron occupant une liaison C=C double est d’énergie α+β. Un électron occupant une
liaison C=N est d’énergie α + 1,29β.
Eπ(pyridine) = 4(α+β)+2(α + 1,29β) =6α+6,58β.
Dans la structure délocalisée, les trois premières orbitales sont occupées par deux électrons
chacune. L’énergie de ces orbitales est donnée par les tableaux :
E’π(pyridine) = 2(α+2,11β) + 2(α+1,17β) + 2(α+β) = 6α+8,56β
Soit ΔE = 1,98|β|
L’énergie de stabilisation due à la délocalisation est plus importante pour la pyridine que
pour le pyrrole.
B.IV.3. Réactivités
Déduire des données précédentes laquelle des deux molécules A ou B est la plus réactive vis-
à-vis d’un réactif nucléophile et vis-à-vis d’un réactif électrophile.
53
Celle du pyrrole est d’énergie (α+0,62β). Celle de la pyridine est d’énergie (α+β). Donc, pour
la réactivité du système π, c’est le pyrole qui est le meilleur nucléophile.
On remarquera que l’analyse précédente ne prend pas en compte d’autres éléments
structuraux dans la molécule, par exemple le doublet non liant de la pyridine qui
n’appartient pas au système π qui est notablement nucléophile.
54
B.IV.4.b. En analysant les orbitales frontières des deux molécules A et B, peut-on justifier de
la régiosélectivité de ces deux réactions.
55
la partie suivante.
L’addition d’un nucléophile Nu - sur la pyridine conduit à la formation a priori des trois
intermédiaires réactionnels d2, d3 et d4 qui, par élimination de LiH, conduisent
respectivement aux trois produits D2, D3 et D4.
Structure :
E1 E2 E3 E4 E5
d2 α + 2,01β α + 1,44β α + 0,43β α − 0,73β α − 1,65β
d3 α + 2,19β α + 1,26β α α − 0,47β α − 1,48β
d4 α + 2,22β α+β α + 0,53β α−β α − 1,26β
Tableau 7 : Energies des orbitales moléculaires π des intermédiaires réactionnels
56
obtenu est celui qui passe par le chemin de plus basse énergie, celui qui passe par
l’intermédiaire réactionnel le plus stable.
Expliquer pourquoi les dihydropyridines de type NADH peuvent servir d’agent chiral pour la
réduction asymétrique d’une cétone telle que l’acétophénone.
57
Partie C : Synthèse totale de la quinine
La quinine est un alcaloïde naturel qui est antipyrétique, analgésique et, surtout,
antipaludique. Extraite d'un arbuste originaire d'Amérique du Sud connu au dix-huitième
siècle sous le nom de quinquina, elle était utilisée pour la prévention du paludisme (ou
« malaria ») avant d'être supplantée par ses dérivés, quinacrine, chloroquine, et primaquine.
Les alcaloïdes sont des molécules organiques hétérocycliques azotées basiques pouvant
avoir une activité pharmacologique.
Il y a de nombreux exemples :
- la strychnine :
- l’aconitine :
- la morphine :
58
- la codéine :
59
C.I.2.b. Comment appelle-t-on l’hétérocycle aromatique présent dans la molécule de
quinine ?
Pour classer les substituants, on utilise les règles de Cahn, Ingold et Prelog.
- Carbone C4 :
C9>C5>C3>H
D’où la configuration (S)
- CarboneC6 :
N>C7>C5>H
D’où la configuration (S)
- Carbone C7 :
OH>C6>Car>H
D’où la configuration (R)
- Carbone C9 :
C8>C4>C10>H
D’où la configuration (R)
60
Cette synthèse prend comme produit de départ la lactone 12 suivante :
Il s’agit d’un orthoester (groupe fonctionnel qui contient trois groupes alkoxy accrochés au
même atome de carbone). Son nom est l’orthoacétate d’éthyle ou 1,1,1-triéthoxyéthane.
61
La lactone obtenue doit subir un dédoublement racémique.
C.II.2. Expliquer le principe d’un dédoublement racémique. Quel type de composé pourrait-
on utiliser ici ?
Une méthode générale de dédoublement d'un mélange racémique consiste à effectuer une
réaction entre les deux énantiomères du mélange et un agent résolvant chiral. Il s'agit
souvent de molécules d'origine naturelle appartenant à ce qu'il est convenu d'appeler le
fond chiral (en anglais : chiral pool.) On obtient ainsi deux composés diastéréoisomères
dont les propriétés physico-chimiques sont différentes. La réaction ne doit évidemment pas
modifier la stéréochimie des centres, des axes ou des plans de chiralité.
Lorsque les énantiomères possèdent une fonction basique on utilise des agents résolvants
acides comme les acides (+)-tartrique et (-)-tartrique. Lorsque les énantiomères possèdent
une fonction acide, on utilise des amines chirales comme la brucine ou la strychnine qui
existent à l'état naturel.
C'est en faisant réagir la cinchonine naturelle (un seul énantiomère), et les acides (R, R) et
(S, S) tartrique, que Pasteur parvint en 1853 à séparer les sels diastéréoisomères par
cristallisation fractionnée. Les acides tartriques énantiomères sont ensuite obtenus
facilement par acidification du mélange. Le principe d'une telle séparation est donné ci-
dessous. Dans le cas d'un mélange racémique d'acides AH opposés à une base B.
62
Là encore, un traitement acide de chacun des sels diastéréoisomères permet de récupérer
les acides lactiques.
Lorsque les énantiomères à séparer possèdent des propriétés basiques, on utilise un acide
chiral facile à obtenir énantiopur tel que l'acide (+)-tartrique.
A une solution de 17,3 mmol de 13 dans 60 mL de dichlorométhane est ajouté dans l’ordre
2,8 g d’imidazole (42 mmol), 3,77 g (25 mmol) de chlorure de tert-butyldimethylsilyl et 25
mg de DMAP. Le milieu est agité 18h à température ambiante. Après purification et
traitement, le produit 14 est obtenu avec un rendement de 97%. Les données RMN de 14
sont les suivantes :
63
1H RMN (200 MHz, CDCl3) 5,79 (1H, dd, J=7,8 ; 10,5 Hz) ; 5,11-5,01 (2H, m) ; 3,66 (1H, dd,
J=4,8 ; 9,9 Hz) ; 3,56 (1H, dd, J=6,0 ; 9,9 Hz) ; 3,45-3,27 (4H, m) ; 2,80 (1H, m) ; 2,62 (1H, dd,
J=6,3 ; 15,0 Hz) ; 2,26 (1H, dd, J=7,8 ; 15,0 Hz) ; 1,17 (3H, t, J=7,1 Hz) ; 1,10 (3H, t, J=7,1 Hz) ;
0,89 (9H, s) ; 0,05 (3H, s) ; 0,04 (3H, s).
13C RMN (75 MHz, CDCl3) δ 171,4. 139,6 ; 115,8 ; 66,0. 43,1. 42,4 ; 40,5 ; 34,5 ;26,3 ; 18,7 ;
14,8 ; 13,5 ; 5,0.
Spectre 1H RMN :
64
- 5,79 (1H, dd, J=7,8 ; 10,5 Hz) : H éthylique, celui le plus porche de la chaine étant
donné les valeurs de couplage (1à,5 Hz pour deux protons géminés et 7,8 Hz pour
deux protons non géminés en cis).
- 5,11-5,01 (2H, m) : 2 H éthyléniques, couplés entre eux et avec les troisième H
éthylénique.
- 3,66 (1H, dd, J=4,8 ; 9,9 Hz), 3,56 (1H, dd, J=6,0 ; 9,9 Hz) : 2 portons du CH2OTBS,
couplés entre eux et avec le H voisins donc sortent en doublet de doublet.
- 3,45-3,27 (4H, m): 2X2 protons CH2 de l’amide, sortent en quadruplet (non résolu
ici) car couplés à trois protons CH3.
- 2,80 (1H, m): proton sur le carbone portant le substituant éthyléniques. Massif
délicat à interpréter.
- 2,62 (1H, dd, J=6,3 ; 15,0 Hz) ; 2,26 (1H, dd, J=7,8 ; 15,0 Hz) : 2 protons en alpha de
l’amide, couplés entre eux (15 Hz) et avec le H sortant à 2,8 ppm (6,3 Hz).
- 1,17 (3H, t, J=7,1 Hz) ; 1,10 (3H, t, J=7,1 Hz) :2X3 protons CH3 de l’amide, sortent en
triplet car couplés à deux protons CH2N de l’amide (7,1 Hz).
- 0,89 (9H, s) : 9 protons tBuSi très blindés, protons non couples.
- 0,05 (3H, s) ; 0,04 (3H, s): 2X3 protons CH3Si très blindés, protons non couplés.
65
C.II.3.e. Comparer les fréquences RMN 1H et 13C. Commenter quant au spectromètre utilisé.
Si le même spectromètre est utilisé, le rapport entre la fréquence en RMN 1H et en RMN 13C
est de 4 (cf. les rapports gyromagnétiques). Ce n’est pas le cas ici : c’est donc un
spectromètre différent qui a été utilisé pour les spectres RMN 1H et RMN 13C.
A une solution de 2,45 mL (17,5 mmol) de diisopropylamine dans 40 mL de THF, sous argon,
à -78°C est ajouté en goutte à goutte le n-butyllithium (17,5 mmol ; 70 mL d’une solution à
2,5 M dans l’hexanes). Le mélange réactionnel est agité à 78°C pendant 10 min puis 2
minutes à 0°C. Après retour à -78°C, une solution de 4,7g de l’amide 14 dans 30mL de THF
est ajouté en goutte à goutte et la solution est agité pendant une heure. Puis, une solution
de ICH2CH2OTBDPS (17,3mmol) dans 20 mL de THF est ajoutée en goutte à goutte. Le
mélange réactionnel est agité à 78°C pendant 2 heures puis 3h à température ambiante.
Après traitement et purification, le produit 15 est obtenu avec un rendement de 95%
Il est important de stocker et de manipuler tout alkyl lithium sous atmosphère inerte pour
prévenir toute perte d'activité et surtout pour des raisons de sécurité. BuLi réagit très
violemment avec l'eau :
BuLi réagit avec l'oxygène et aussi avec le CO2 pour former du pentanoate de lithium :
essentiellement dû à BuLi :
Pour « quencher » une réaction, on peut utiliser une solution de chlorure d’ammonium.
66
C.II.4.b. Comment mener une réaction à -78°C ?
Une solution de 1,91 g de 15 (3,3mmol) et 0,25 g de PPTS (1,0 mmol) dans 35 mL d’éthanol
absolu est agité une nuit à température ambiante. L’évaporation du solvant est une
purification par chromatographie sur colonne donne l’hydroxyamide 16 avec un rendement
de 93%.
C.II.5.a. Qu’en est-il de la stabilité des alcools protégés par des groupements sylilés en milieu
acide ?
67
Une solution de l’hydroxyamide 16 (1,4g ; 3,0 mmol) dans 40 mL de xylène est mis au reflux
pendant 12h. L’évaporation du solvant est une purification par chromatographie sur colonne
donne la lactone 17 avec un rendement de 97%.
RMN 1H :
- 7,70-7-60 (4H, m) ; 7,45-7,30 (6H, m) : H aromatiques, sortent en massifs non
interprétables.
- 5,80-5,60 (1H, m) : H éthylénique
- 5,22-5,10 (2H, m) : 2 H éthyléniques à l’extrémité
- 4,34 (1H, dd, J=8,6 ; 8,6 Hz) : proton en alpha de l’oxygène de l’ester, couple à
l’autre proton géminé et un proton sortant à 3,01-2,86 ppm.
- 3,95-3,73 (3H, m) : deuxième proton en alpha de l’oxygène de l’ester + 2 protons en
alpha de l’oxygène de l’alcool protégé.
- 3,01-2,86 (1H, m) : proton du carbone portant le substituent éthylénique.
- 2,64 (1H, dt, J=11,2 ; 6,4 Hz) : H du carbone du cycle portant le substituant
CH2CH2OTBDPS, couplé au H sortant à 3,01-2,86 ppm (11,2 Hz en trans du cycle) et
aux deux H sortant à 2,15-1,99 ppm et 1,86-1,79 ppm (6,4 Hz)
- 2,15-1,99 (1H, m); 1,86-1,79 (1H, m) : 2H du CH2 directement lié au cycle
- 1,04 (9H, s): 9 protons tBuSi très blindés, protons non couplés.
68
RMN 13C :
Pour 18 :
69
Pour 19 :
Remarque : Après attaque de du DEAD par la phosphine, certain ouvrage (Clayden, Rabasso)
effectue alors la déprotonation de l’alcool. Personnellement, d’un point de vue logique
(surtout quand on effectue la réaction entre un alcool et un acide carboxylique), je préfère
d’abord faire la réaction sur le précurseur du nucléophile (cf. Brückner, Drouin). A vous de
choisir…
70
Remarque : ce mécanisme ne doit pas poser de problèmes….
C.II.8.a. Donner la structure de la LDA. Quel est son pKa ? Comment peut-on la préparer ?
71
C.II.8.b. Donner la structure de 21 et de 22 (ne pas s’intéresser à la stéréochimie).
Pour 21 :
Pour 22 :
C.II.8.c. Quel est le nom de la réaction d’oxydation ? Donner en le mécanisme. Quel est le
nombre d’équivalents de triéthylamine nécessaire ?
Il s’agit d’une oxydation de Swern dont voici le mécanisme (on l’écrit sur un substrat
simplifié) :
On choisit d’écrire en une seule étape la suite addition puis élimination.
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C.II.9.b. Donner en le mécanisme
C.II.9.d. Un réactif est bien spécifique à cette réduction mais n’est pas utilisé ici : lequel ?
Le réactif spécifique non utilisé ici est le cyanoborohydrure de sodium NaBH3CN (hydrure
moins réactif en raison de l’effet attracteur du groupement –CN).
73
Les dernières étapes de cette synthèse totale sont :
74
C.II.11.a. Quel est le rôle de la pyridine ?
75
Sources :
76