Mémoire de Fin D'Étude
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Mémoire de Fin D'Étude
THÈME
A mes adorables cousines : Sabah, Manel, Sonia, Mina, Bouthayna, Hassna, Nihed,
Mariem, Marwa, Fatima, Nawel, Afef et Djamila.
A mes meilleurs amies : Hassiba, Khalissa, Romaissa, Sarah, Hana, Radia, maria,
Yasmina et Zineb.
Insqf
Remerciement
Avant tout nous remercions ALLAH tout puissant, de nous avoir donné la force, le
courage, la volonté et la patience pour terminer ce travail.
Nous tenons tout d'abord à exprimer notre remerciements à l'égard de : Mr.ZAATAR
Abdelmalek Pour la proposition de ce thème et pour son encadrement, son aide, et ses
orientations
Nous tenons également à remercier profondément Mr.KASMI Yacine d’avoir co-encadré
notre mémoire. Nous l’exprimons notre gratitude pour son soutien, son encouragement et
ses conseils, Nos vifs remerciements à ceux qui ont accepté de juger ce travail avec tout le
poids de leurs compétences
Mr. HAMED Brahim, pour l’honneur qu’il nous a fait de présider le jury et d’évaluer
notre travail, qu’il trouve ici l’expression de notre grande reconnaissance pour son aide
Mme BEKHOUCHE Amel, d’avoir accepté d’examiner ce travail.
Aussi nous remercions Mr.Amine Ouled Bamoun pour son aide.
1. Définition………………………………………………………………………….01
2.Historique………………………………………………………………………...…………..….01
4. Objectif de l’aquaculture…………………………………………………………………….….02
5. Impact environnemental………………………………………………………………………...02
7. L’aquaculture méditerranée…………………………………………………………………….10
31 Objectif……………………………………………………………………………….……14
3.3.3 Formation…………………...…………………………………………….…………..17
3.3.4 Coopération…………………………………..…………………………………….....18
5. Progression de la production…………………………………………………………………..24
6. Impact socio-économique………………………………………………………...……………25
2. La production…………………………………………………………………………………...28
4.1 Définition…………………………………………………………………………..………..29
4.4 Caractéristiques des principaux poissons introduits dans la région d’Oued righ…………..30
4-5 Un exemple sur terrain d’irriguer des cultures maraichères (melon) par des eaux d’élevage
des poissons (Tilapia) ………………….…………………………………………………………33
Matériels et méthodes
1. Objectif de l’étude………………………………………………………………………………36
2.2.1 Température…………………………………………………………………….……….39
2.2.3 Précipitation……………………………………………………………………………..39
2.2.4 Insolation……………..…………………………………………………………………39
2.2.5 Evaporation…………………………………………………….……………….………39
2.2.6 Evapotranspiration………………………………………………………………………40
2.2.7 Vent……………………………………………………………………………….……..40
2.2.9 Texture…………………………………………………………………………………..41
3. Méthodologie……………………………………………………………….…………………..42
Résultats et discussion
1. Caractéristiques des exploitants………………………………………………………………..44
4. L'état de l'élevage……………………………………………………………………………….49
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Introduction
La pêche est une activité importante dans le monde entier. Elle contribue aux
moyens de subsistance de centaines de millions de personnes en leur assurant un revenu.
Elle satisfait des exigences nutritionnelles essentielles de plus d’un milliard de personnes,
notamment dans les pays en développement. Elle répond à des exigences culturelles et
récréatives. Ces dernières décennies, les pêches mondiales sont devenues un secteur très
dynamique de l’industrie alimentaire et les états côtiers se sont efforcés de tirer parti des
nouvelles possibilités en investissant dans des flottilles de pêche et des usines de
transformation modernes pour répondre à la demande internationale croissante de poisson
et de produits de la pêche. Suivant les statistiques de captures déclarées, la production
halieutique mondiale a régulièrement progressé, passant de 19,3 millions de tonnes en
1950 à près de 80 millions de tonnes au milieu des années 1980 (FAO, 2002).
L’aquaculture en zones désertiques et arides a été définie par la FAO comme étant
"l’ensemble des activités aquacoles pratiquées dans des zones désertiques et arides
caractérisées par de faibles précipitations (< 250 mm/an), un taux d’ensoleillement et un
taux d'évaporation élevés en utilisant les eaux souterraines ou les eaux de surface ".Ce type
d’aquaculture n'a cessé de se développer au cours de la dernière décennie grâce aux
technologies modernes et aux sources d'énergie de remplacement qui ont permis
d’exploiter l'eau plus efficacement dans ces milieux extrêmes, en l’utilisant à la fois pour
l'irrigation des cultures et la production de poissons.(FAO, 2010)
Afin de suppléer aux apports de la pêche, l’État algérien a mis sur pieds pour la
période 2001/2005 diverses actions visant le développement de l’aquaculture dans le cadre
de son programme de réforme économique et sociale nommé le PRES. Ce programme
avait comme objectif de soutenir la transition du pays d’une économie centralisée et
planifiée vers une économie de marché, en mettant en œuvre une stratégie axée sur la
promotion de l’investissement privé, national et étranger, la promotion de l’emploi et le
développement durable (Chiheb, 2006).
La zone d’Oued Righ est l’une des régions du Sud algérien qui ont bénéficié
d’investissements dans le cadre du programme de la relance économique (PRES).
L’installation dans la wilaya d'El Oued et Ouargla des directions de la pêche et des
ressources halieutiques a pour objectif la favorisation de l’expansion de l’aquaculture et de
la pêche continentale et constitue un maillon important dans la réalisation de la sécurité
alimentaire dans la région.
Une opération de sensibilisation, a ainsi été menée par les directions de la pêche et
le centre national de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNDPA), pendant
laquelle des alevins de poissons ont été distribués sur quelques agriculteurs à titre d’essai.
Par ailleurs, les agriculteurs ont été appelés à exploiter les eaux des bassins d'élevage
aquacole dans l'irrigation agricole dans le cadre de la pisciculture intégrée à l'agriculture.
Cette étude a pour objectif de répondre aux questions suivantes :
Quelles sont les réactions des agriculteurs vis à vis de l’intégration de l’aquaculture
à l’agriculture dans la région d’Oued Righ?
Quels sont les résultats de ces essais ?
Est-ce que l’aquaculture peut trouver sa place à côté de l’agriculture dans la région
d’Oued Righ ?
Quelle est le devenir de ces expériences et quelles sont les perspectives qui peuvent
présenter l’aquaculture saharienne pour l’éleveur, le consommateur et l’économie
régionale et nationale ?
Et enfin quelles sont les contraintes qui affectent le développement de l'aquaculture
dans la région d'Oued Righ ?
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
1. Définition de l’aquaculture
L’aquaculture est définie comme l’art de multiplier et d’élever les animaux et les
plantes aquatique (Barnabe, 1991). Selon Barnabe, (1989). Le terme aquaculturerecouvre
toutes les activités qui ont pour objet la production, la transformation, leconditionnement et
la commercialisation d'espèces aquatiques, qu'il s'agisse de plantes oud'animaux d'eau
douce, saumâtre ou salée.
2. Historique
La situation actuelle de l’aquaculture a connu un développement qui s’est étalé
surplusieurs étapes :
La première phase place la méditerranée comme un des berceaux de l’aquaculture
puisqu’elle se situe entre 1500 années av JC et 400 années av JC. Elleconcerne tout
d’abord des espèces d’eau douce, capturées et maintenues en stabulationpar les égyptiens
sur les rives du Nil en bassin et en terre, pisciculture rudimentaire contemporain observée
en Chine et en Inde. Enfin c’est au 5ème siècle av JC qu’uneforme rudimentaire de
conchyliculture est apparue en Grèce et en Italie.
La seconde phase est celle liée au développement de la valliculture Italienne
concomitante à celle de la pisciculture d’eau douce en Europe centrale. Ce développement
contrairement à celle observée dans le temps archéologique, est lié non seulement à une
demande de produit aquatique mais aussi à la disponibilité de région défavorisée
difficilement utilisable par l’agriculture.
La troisième phase est celle du développement de la conchyliculture, cette activité
est née ou pilotée et ressuscitée au début du 19ème siècle, non pas en méditerranée, mais sur
les côtes de l’atlantique. C’est que vers le milieu du 19ème siècle que cette activité est
déplacée vers les côtes méditerranéennes, on utilise les techniques adaptées à des côtes
sans marées : Tables fixes aux radeaux. Les premières fermes conchylicoles s’établirent
tout d’abord en Corse et à Than en France à Naple et à Tarente en Italie, puis dans divers
autres sites de méditerranées occidentales et centrales au cours du 20ème siècle (côte
d’adriatique italienne, Croatie et Albanie ; lagunes de Tunisie, d’Algérie et du Maroc).
La quatrième phase de développement est liée cette fois-ci à un investissement
scientifique sans précédent, autant qu’à des mécanismes de financement externes
(Benamara, 2000, in Maatar et Bouhaine, 2004).
3. Les différents types d’aquaculture
L’aquaculture s’intéresse à plusieurs catégories de productions dont les principales :
1
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
La conchyliculture concerne l'élevage des mollusques.
La pisciculture qui est l'élevage des poissons.
L’astaciaculture définissant l'élevage de l'écrevisse genre astacia.
L’algoculture définissant la culture des algues.
L’echinoculture concerne l'élevage des oursins.
4. Objectifs de l’aquaculture
Le but fondamental, au sens commun, des activités aquacoles est de produire de la
matière vivante à partir de l'élément aquatique, c'est à dire la production pour la
consommation humaine d'aliments riches en protéines. Elle consiste en fait à manipuler les
milieux aquatiques, naturels ou artificiels, pour réaliser la production d'espèces utiles à
l'homme.
Les objectifs de l'aquaculture sont cependant relativement variés selon le contexte
économique dans lequel ils s'inscrivent.
Dans les pays industrialisés, c'est l'obtention de produits aquatiques très appréciés
et de haute valeur commerciale que la pêche ne peut pas fournir en quantité suffisante. En
Europe occidentale et au Japon c'est le Saumon, la Truite, le Loup, la Daurade, les Algues,
Crevettes, Perles, ... En outre, dans ces pays il y a une forte demande sur les produits ayant
des caractéristiques diététiques (faible teneur en graisse, richesse en vitamines et
oligoéléments,).
Dans les pays en voie de développement, l'objectif est de produire des protéines
animales que les élevages traditionnels ne peuvent fournir en quantité suffisante du fait de
la surpopulation ou de la désertification des sols. L'Inde, par exemple, connaît une
production d'espèces tropicales très appréciées (Benidiri, 2017).
5. Impact environnemental
Les élevages des espèces aquacoles ont connu une croissance rapide durant ces
dernières décennies, les trois quarts de la production sont réalisées en Asie, le quart restant
en Amérique latine. D'immenses surfaces ont été défrichées pour installer des élevages ce
qui entrainant une forte érosion des sols et un affaiblissement de la protection contre les
crues.
Les activités aquacoles affectent l'environnement notamment la qualité de l'eau, de
différentes façons ;
2
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
L'augmentation des composés liés au métabolisme des espèces aquacoles tel que
les déchets organiques, les composés azotés et le phosphore.
Le changement de la température et le pH de l'eau.
L'augmentation des solides en suspension, des solides sédimentables liés aux
aliments non ingérés.
La composition, la digestibilité et le taux de conversion des aliments conditionnent
en grande partie le niveau des rejets dus à l'activité piscicole, et donc la libération dans le
milieu naturel de matière organique et de nutriments. Ceux-ci peuvent amener des
changements dans les écosystèmes, particulièrement les milieux aquatiques (hausse de la
charge en éléments).
Les opérations de production en aquaculture nécessitent l'utilisation de produits
chimiques (désinfectants, fongicides, antibiotiques…) dont l'impact sur la qualité de l'eau
et les organismes aquatiques des milieux récepteurs (référence électronique n°01).
6. Aperçu sur l'aquaculture mondiale
6.1. Situation mondiale de l’aquaculture
Les activités aquacoles observées depuis le milieu des années 1980, qui coïncide
avec une relative stabilité de la production de la pêche de capture depuis la fin des années
1980. Parallèlement à la hausse de la production aquacole, la part du poisson d'élevage
dans l'alimentation a augmenté rapidement.
L'année 2013 a été marquante à cet égard : pour la première fois, la part de
l'aquaculture dans les disponibilités en poisson aux fins de la consommation humaine a
dépassé celle de la capture à l'état sauvage. La part des produits de l'aquaculture dans la
consommation totale de poisson était de 56 % en 2016 contre 6 % en 1966, 14 % en 1986
et 41 % en 2006 (figure01).
Le développement de la production aquacole, en particulier pour ce qui est des
crevettes, du saumon, des bivalves, des tilapias et des carpes, transparaît de façon évidente
dans le taux d'augmentation relatif de la consommation par personne de différents groupes
d'espèces qui a été enregistré ces dernières années. Depuis 2000, le taux d'augmentation
moyen annuel est particulièrement élevé pour les poissons d'eau douce et les mollusques
(FAO, 2018).
3
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
4
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
5
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
Depuis 2000, l'aquaculture mondiale ne connaît plus les mêmes taux de croissance
que dans les années 1980 et 1990 (10,8 et 9,5 %, respectivement). Néanmoins, elle
continue de se développer plus rapidement que d'autres grands secteurs de production
alimentaire. La croissance annuelle a baissé pour s'établir modestement à 5,8 % sur la
période 2001-2016, bien qu'une croissance à deux chiffres ait été enregistrée dans une
poignée de pays, en particulier d'Afrique, entre 2006 et 2010 (figure 04).
La contribution de l'aquaculture à la production mondiale cumulée de la pêche de
capture n'a cessé d’augmenter : elle est passée de 25,7 % en 2000 à 46,8 % en 2016. Si l'on
exclut la Chine, la part de l'aquaculture a atteint 29,6 % en 2016, contre 12,7 % en 2000.
Au niveau régional, l’aquaculture représentait 17 à 18 % de la production totale de poisson
en Afrique, aux Amériques et en Europe, et 12,8 % en Océanie. En Asie (hors Chine)
(FAO, 2018).
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Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
Année Pourcentage
du total
Espèce 2010 2012 2014 2016
2016
8
Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
Poisson marins nca 477 585 684 844 2
Sur les 202 pays et territoires dont la FAO enregistre actuellement la production
aquacole, 194 ont été des producteurs actifs ces dernières années. La répartition hétérogène
de la production entre les régions et les pays d'une même région demeure marquée et n'a
globalement pas changé depuis une dizaine d'années, malgré une évolution importante de
la production en nombre absolu. L'Asie a contribué à hauteur de 89 % environ à la
production aquacole mondiale au cours des 20 dernières années. Sur la même période,
l'Afrique et les Amériques ont vu leurs parts respectives de la production mondiale
augmenter, tandis que celles de l'Europe et de l'Océanie ont légèrement diminué.
Parmi les principaux pays producteurs, l’Egypte, le Nigéria, le Chili, l'Inde,
l'Indonésie, le Viet Nam, le Bangladesh et la Norvège. L’élevage de poissons dans les eaux
continentales est essentiellement le fait de paysen développement, tandis qu'un certain
nombre de pays développés sont les principaux producteurs mondiaux de poissons
marinsd'élevage. Les crevettes marines dominent la productionde crustacés de
l'aquaculture côtière et sont unesource importante de recettes en devises étrangères pour un
certain nombre de pays en développement d'Asie et d'Amérique latine.
Chaque année depuis 1991, la Chine produit plus de poisson d'élevage destiné à la
consommation humaine que tous les autres pays réunis. Bien que sa part baisse
progressivement depuis la fin des années 1990.
Depuis que la production de poisson d'élevage destiné àla consommation humaine a
dépassé pour la première fois laproductionde poisson sauvage, en 1993, la part de
l'aquaculture a augmenté constamment, jusqu'à atteindre 73,7 % en 2016, et devrait
continuer de croître. La capacité de la Chine de nourrir sa nombreuse population avec du
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Chapitre I Généralités sur l'aquaculture
poisson produit par l'aquaculture locale contribue à la sécurité alimentaire et à la nutrition
mondiale.
7. L’aquaculture méditerranéenne
Le potentiel aquacole de la méditerranée est depuis longtemps reconnu et
pratiquement tous les pays de son littoral, et enparticulier ceux du sud de l’Europe ont
apporté un soutien considérable à ce secteur, tant auniveau de la recherche que du
développement (Ferlin, 2008).
L’aquaculture est devenue une activité majeure en méditerranée, la production
aquacole est passée de 239 556Ten 1995 à 452 719T en 2015.La production en Turquie, en
Italie et en Grèce représente environ 78% de la production en région méditerranée
(Référence électronique 02).
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
1. Historique
Différentes opérations ont marqué l’histoire de l’aquaculture algérienne ;
Selon le biologiste français « Novella » les premiers essais furent en 1880 au niveau de
l’embouchure d’Arzew. (Echikh et Karali, 2004)
_ 1921: Création de la station d’aquaculture et de pêche de Bousmail avec pour objectif :
Détermination des meilleurs sites pour la conchyliculture et lapisciculture.
_ 1937 : Création de la station d’alevinage du Grib.
_ 1962-1980 : L’après indépendance, la quasi totalités des actions ont été menéessur les
lacs de l’est et sur la station de Mazafran.
_ 1973: Mise en valeur du lac El mellah, pour l’installation des tablesconchylicoles.
_ 1989: Implantation d’une écloserie type mobile à Harreza pour la reproduction de carpes
(10 millions de larves), une autre écloserie de carpes à doublecapacité que la première a été
implantée à Mazafran.
_ 1991 : dans le cadre de repeuplement, 6 millions d’alevins de carpes ont étélâchés dans
les plans d’eau des barrages Baraka, Gargar, Meurdjet-El amel,Benaouda, Oubeira.
_ 1999 : Inventaires des sites aquacoles à travers le pays.
_ 2000 : Création d’un comité national autour du sujet : Aquaculture enAlgérie ; ce qui a
abouti à des résultats importants du point de vueperspectives, ainsi un établissement du
plan national d’aquaculture enAlgérie.
_ 2001 : Début de la première compagne d’élevage d’alevins, ainsi qu’uneexploitation plus
ample de sites aquatiques à travers le territoire national (côtière, intérieure, Saharienne).
2. Les potentialités existantes
L'Algérie possède de grandes potentialités pour développer l'aquaculture, un
créneau qui nécessite une grande maitrise pour pouvoir augmenter la production de poisson
du pays (FAO, 2016).
Les possibilités de développement de la filière d'activité aquacole sontconsidérables
sur des plans des ressources naturelles et humaines.
2.1 Les sites potentiels
Tableau 02 : Les sites potentiels existants en Algérie (Echikh et Karali, 2004).
A Sites littoraux, lacs et oued, barrages, Algues, loup, daurade, Guelma, Souk-Ahras,
zones humides, retenues collinaires,
moule, huître, anguille, Oum ElBouagui,
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
Khenchla, Constantine
B Lacs naturels, oued, barrages, retenues Carpe argentée, mulet Msila, Bordj Bou
collinaires, chott, étangs. Arreridj, Sétif, Batna,
Mila, Bouira
C Sites littoraux, eaux des rejets Loup, dorade, moule Ain Defla, Médéa,
thermoélectriques, retenues collinaires. Djelfa,
D Sites littoraux, lac snaturels, oued, Carpe argentée, carpe Relizane, Mascara,
barrages, retenues collinaires. Tiaret
royale, mulet, sandre,
E Sites littoraux, lac snaturels, oued, Moule, carpe argentée, Sidi Bel Abbas, Saida,
barrages, retenues collinaires.
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
Artémia
Oued righ
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
reste de la production. A signaler aussi, que les méthodes à utiliser, pour atteindre cet
objectif et permettre une exploitation rationnelle des plans d’eau, en se basant sur la
miseen œuvre d’un ensemble d’actions permettant l’accroissement des ressources
halieutiquespar le développement de l’aquaculture et de la pêche continentale en valorisant
les potentialités existantes.
Le Schéma National de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture se base sur les
objectifs et actions suivants :
L’augmentation de la production.
La création d’emplois.
L’accessibilité du produit.
Le développement rural et l’équilibre régional.
La préservation de la ressource biologique.
La promotion des investissements.
L’encouragement des exportations.
3.2 Actions et Mesures
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
Le secteur de la pêche après sa création a mis en place la loi n°01-11 relative à lapêche
et à l’aquaculture pour règlementer toutes les activités liées au secteur.
Mise en place d’un dispositif règlementaire d’exploitation des lacs à statut
particulier
Décret exécutif n°03–280 du 23 août 2003 définissant le mode de délivrance
etd’établissement de la concession domaniale pour l’exploitation des lacs Oubeira et
Mellah (Wilaya d’ El Tarf). L’application de cette réglementation dans une zone aussi
sensible sur leplan environnemental va mener à une exploitation rationnelle des lacs dans
une optique dedéveloppement local durable.
Définition des conditions et modalités d’octroi de la concession pour la
créationd’un établissement d’aquaculture
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
- Coopération Algéro-Egyptienne
Formation de courte durée au profit de cadres algériens dans le cadre de
sessionsorganisées par la partie égyptienne.
Fourniture d’alevins à titre de dons dans le domaine de la pisciculture d’eau
doucesaharienne (Tilapia).
- Coopération Algéro-Coréenne :
Formation de 8 cadres Algériens pour une durée allant de 4 à 6 mois dont
3vétérinaires et 5 aquaculteurs, qui sont orientés directement pour travailler au
niveaude la ferme d’élevage de crevettes dans la commune d’El Marsa, wilaya de
Skikda.
Formation prévue pour 15 cadres algériens pour 2012, dans le cadre du montage
d’unnouveau projet pour l’élevage de crevettes à Ouargla.
- Coopération Technique (Programme de Coopération Technique) avec la FAO
Ce programme a duré deux ans et avait pour objectifs de contribuer au
développementde la pisciculture dans les zones sahariennes par l’ensemencement des
bassins agricolesrelevant des wilayas d’Ouargla et El Oued. 25 exploitations de palmerais
ont étésélectionnées dans le cadre de ce projet expérimental. Le PCT de la FAO a
comporté 3 volets :
1. Intégration de l’aquaculture à l’agriculture.
2. Production d’alevins de Tilapia.
3. Fabrication d’aliment avec des ingrédients locaux en rajoutant les noyauxde dattes
broyés.
3.4. Mesures de soutien et accompagnement
Un Plan de Soutien à la Relance Economique (PSRE 2001-2004) a été instauré par
legouvernement en vue de porter aide aux investisseurs pour les encourager à faire un pas
enavant dans le domaine de l’aquaculture. Ces mesures incitatives se résument dans
l’obtentiondes subventions qui ont été fixées comme suit :
•50% de départ pour les projets d’aquaculture marine.
•60% pour les projets en zones intérieures.
•80% pour les projets en zones sahariennes.
L'Algérie et l'Union européenne ont signé une convention de financement de 15
millions€ pour la mise en œuvre d'un programme d'appui à la diversification de l'économie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
5. Progression de la production
La stratégie que le secteur se propose d’adopter s’inscrit dans le cadre du
programmecomplémentaire de soutien à la croissance économique PCSC (2005-2009),
mais aussi dansla mise à niveau de l’administration du secteur et de ses activités
productives.
La production aquacole algérienne entre 2000 et 2007 était très faible avec une
moyenne de production 300 tonnes, le pic de production était en 2008 avec une production
de 3000 tonnes ce quireprésente 2,1%de la production halieutique (140 000 tonnes).Elle est
dominée par la pêche continentale.
Il est clair qu’à partir de l’année 2007 on a assisté à une croissance des productions
issues desfermes d’élevage aquacole. Cette augmentation reflète la stratégie de
développement déployéepar le secteur, notamment le SDDAPA.
Le Ministère de la Pêche a déployé des efforts considérables pour la reconstitution
des stocks au niveau des barrages et permettre ainsi la création de beaucoup de
postesd’emplois, des revenus stables pour les populations rurales dont l’objectif principale
c’est demettre à la disposition du consommateur des protéines autre que les viandes rouges
etblanches mais surtout de moindre coût.
Selon le SDDAPA Horizon 2025, il préconise que tous ces efforts doivent être
accompagnéspar :
Un suivi de la dynamique des populations de poissons au niveau des
barragespermettant une exploitation judicieuse de la ressource et du milieu.
Des évaluations régulières des biomasses et des stocks exploitables.
La détermination des engins de pêche les mieux adaptés dans les barrages.
La pérennisation de l’activité de pêche continentale à travers des
investissementsadéquats.
Le secteur de la pêche et aquaculture prévoit de doubler la production de poisson en
s'appuyant notamment sur l'aquaculture. L'Algérie compte de produire 80.000 tonnes à
partir de l'élevage de poisson en mer ou dans des fermes continentales : barrages, plans
d'eau, l'intégration de la pisciculture à l'agriculture (DGPA, 2018).
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre II État de l'aquaculture en Algérie
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Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
C’est une vaste dépression située à 1.000 m d'altitude sur les hauts plateaux du
sudOranais avec une superficie de 2.000 Km². Ce chott se localise dans une steppe à
climataride, avec 6 à 7 mois de saisons sèches, une température minimum des mois les
pluschauds (30 à 40°C), une pluviométrie moyenne annuelle de l’ordre de 276 mm et
uneévaporation de 2.150 mm/an.
Des nombreuses sources artésiennes (à faible teneur en sel) sont disséminées sur
lechott (exemple de la source de Ain Skhouna 420 l/s à 26°C). Un projet de récupération
del'eau et d'aménagement hydro agricole est en cours de réalisation à Ain Skhouna.
Ceprojet comprend la création de 2 barrages (10,7 et 8km²) pour l'irrigation de 7.150ha,
lafaune piscicole existante dans le chott est le tilapia et le gambusia.
Le chott se considère comme un potentiel aquacole très important, à coupler
avecles activités agricoles ; type semi intensif en utilisant les retenues hydro agricoles
commesystème intensif (500 à 600T/an), le type intensif rejetant dans l'extensif en utilisant
desforages ou des sources (minimum 100T) (Kadri, 1980).
1.3. Oued Righ
Il se situe dans la région Sud-est de l'Algérie, sur le territoire de deux
wilayasOuargla et El-Oued avec une longueur de136km et une largeur de 4-15,6m, sa
Profondeurse vairé entre 0,3 et 1,06m avec une vitesse d'écoulement de l’ordre de 0,041 et
0,921m/set un débit de 0,105 à 5,340m³/s.
27
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
L’eau d’Oued Righ est considérer comme salée (11-19g/l) avec une Température
moyenne de 23,5 - 26°C.Ce collecteur a des possibilités d'exploitation assez importantes, il
est apte au développement et à l'épanouissement de l'aquaculture.
2. La Production
Les efforts déployés dans le développement de l'aquaculture dans le sud, à l'instar
de la wilaya d'Ouargla qui a enregistré plus de 3000 tonnes de poisson chat, le nombre
d'investissement dans l'aquaculture a atteint 100 projets.
Le secteur de la pêche et aquaculture vise à atteindre 20 tonnes de produits
d'élevage dans les eaux douces dans le moyen terme. Ceci en exploitant toutes les
potentialités hydriques et aquacoles à travers le territoire National, notamment le sud du
pays qui s'étend sur 2,4 millions de km2, soit 87% de la superficie totale du pays. (DGPA,
2018).
3. Les types des infrastructures dans les zones sahariennes
3.1. Les serre :
Serre à effet de l'atmosphère est apte à maintenir une vue de la température à
l'intérieur de la serre surtout pendant la nuit, les taux de basse température ne peuvent pas
être adaptés à certains poissons avec eux. Et il reste donc dans les limites de température
optimale pour les poissons d'élevage, l'un des facteurs importants affectant la croissance
des poissons. (Arignon, 1998).
3.2. Les étangs en terre
Ces bassins sont localisés dans des zones caractérisées par un sol argileux pour
aider à retenir l'eau. Les étangs sont préférés, car le sol contribuera à la formation
d'aliments naturels et que la nourriture principale pour les poissons est considérée comme
une diminution du cout de la construction de l'étang (Arignon, 1998).
3.3. Les bassins en béton
Ces bassins sont organisés dans les zones désertiques caractérisées par des sols
sablonneux ou il est difficile de maintenir une eau pour longtemps. On utilise ces bassins
pour une pisciculture intensive. (Arignon, 1998).
28
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
profondeur. Le hapa est placé à 10-20cm du fond de l'étang et la profondeur du hapa est
environ 0.6m. Il peut être également disposé dans un bassin.
4.1. Définition
Il s’agit de l’introduction de l’élevage de poissons dans unmilieu à vocation
agricole. Le procédé consiste à développerles deux activités, parallèlement ou
séquentiellement, enbénéficiant des avantages de l’une pour l’autre. En général, la
pisciculture intégrée est plus préconisée dansles zones rurales, notamment au niveau des
exploitationsagricoles moyennes et petites, pour son apport notable enprotéines. (MPRH,
2009).
29
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
4.4. Caractéristiques des principaux poissons introduits dans la région d’Oued Righ
4.4.1 Le Tilapia
4.4.1.1 Systématique
Nom scientifique : Oreochromisniloticus
Nom commun : Tilapia du Nil
Embranchement : Vertébrés
Superclasse : Poisson
Sous classe : Ostéichtyens
Super ordre : Téléostéens
Ordre : Perciformes
Famille : Cichlidae
Sous famille : Pseudocrenilabrinae
Genre : Oreochromis
Espèce : Oreochromis niloticus
4.4.1.2. Origine et description
Tilapia niloticaprésente une répartition originale strictement Africaine couvrant les bassins
du Nil, du Tchad, du Niger, du Volta, du Sénégal et du Jourdain ainsi que le lac du graben
Est Africain jusqu'au lac tangamita (Philippart et Ruwet, 1982). Il a été par la suite
introduit dans une multitude de pays. On le rencontre dans les estuaires mais aussi dans les
eaux chaudes des étangs, mers et rivières. (Arnaud, 2003) T.niloticaest une espèce
30
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
31
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
4.4.2. La carpe
Sept principales espèces de carpes sont élevées dans le monde et elles sont
traditionnellement regroupées sur la base de leur répartition géographique.
Les carpes dites chinoises incluent la carpe herbivore ou amour blanc, la carpe
argentéeet la carpe marbrée ou à grosse tête.
Les carpes majeures indiennes comprennent le catla, le rohu, et le mrigal.
La septième espèce est la carpe commune.
Dans la région de Ouargla l’espèce qu’élevée sont la carpe argentée. L’introduction
d’alevins de carpe dans la région d’Ouargla été en 2006.
4.4.2.1. Systématique
Embranchement : Vertébrés
Superclasse : Poisson
Sous classe : Ostéichtyens
Super ordre : Téléostéens
Ordre : Cypriniformes
Famille : Cyprinidés
Genre : Hypophthalmichthys
L'espèce : Hypophthalmichthys molitrix
4.4.2.2. Description
La carpe argentée possède un corps haut et comprimé latéralement ; un dos sombre,
un flanc et un ventre gris chez les adultes et argenté chez les jeunes. La tête est large, la
bouche supère est dépourvue de barbillon. L’œil est situé au-dessous de la ligne médiane
du corps. La face ventrale forme une carène arquée de l’orifice branchial à la base de la
nageoire anale. Les écailles sont petites : 110 à 124 le long de la ligne latérale. La carpe
peut atteindre une taille maximale de 1 mètre (Référence électronique N°2).
4.4.2.3. Habitat
Cette espèce vit dans les eaux calmes, étangs, rivières ou lacs, elle apprécie les eaux
ensoleillées à fond sablo-vaseux, riches en herbes aquatiques et obstacles naturels (troncs
immergés, roches…).
4.4.2.4. Origine
La carpe est originaire d'Asie mineure, elle a été introduite en France,
vraisemblablement par les romains lors de l'occupation de la Gaule. Sa pisciculture
intensive par les moines en moyen âge a contribué à son extension et à la sélection des
32
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
33
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
Figure 09: Plante de melon irriguée Figure 10: Plante de melon irriguée
Tableau 05 : Longueurs des tiges et feuilles des parcelles de melon (Bounounia et al,
2016)
plants Parcelle irriguée à l'eau d'élevage Parcelle irriguée à l'eau de forage
Longueur des Longueur des Longueur des Longueur des
tiges (cm) feuilles (cm) tiges (cm) feuilles (cm)
04 93 12 37 8.5
05 83.5 12 54 9
06 91 11 59 10
07 139 13 71 11
D'après les résultats obtenus la parcelle irriguée en eau piscicole, la taille des plus
grandes tiges oscille entre 83,5 et 139 cm et la taille des feuilles varie entre 11 et 15 cm ;
tandis que dans la parcelle irriguée avec l’eau de forage, la taille des plus grandes tiges
varie de 9 à 133 cm et celle des feuilles oscille entre 5 et 11,5 cm. Ces résultats
encourageants obtenus seraient dus à la présence de matières azotées notamment les
nitrates (NO3-) qui sont la principale forme d'azote assimilable par les plantes, ils sont
issus des processus d'oxydoréduction (nitritation et nitratation). Les matières azotées
34
Chapitre III L'aquaculture dans les régions sahariennes
influent sur la croissance des végétaux en favorisant leur poussée, en stimulant l’utilisation
des phosphores, en influant sur la grosseur du fruit et en donnant la couleur verte aux
végétaux. Cependant, ces résultats auraient gagné à être meilleurs si toutes les conditions
étaient réunies et si nous avions eu suffisamment de temps pour améliorer notre
expérimentation et aboutir à des rendements permettant d'envisager une étude technico-
économique (Bounounia et al., 2016).
35
Matériels et méthodes
1. Objectif de l’étude
L’objectif de notre travail est d’étudier l’état actuel de l’aquaculture intégrée à l’agriculture
et quelles l’impact socioéconomique de cette nouvelle filière, et montrer l'expérience de
chaque agriculteur pour afin dégager les résultats
2. Présentation de la région d’étude
2.1. Situation géographique
La région d’Oued Righ est une vaste dépression allongée entre El Goug (32° 54’ N) au
Sud et Oum El Thiour (34° 9’ N) au Nord, elle est bordée à l’Ouest par le massif des
Aurès, à l’Est par le grand alignement dunaire de l’Erg Orientale, au Nord par le Ziban et
au Sud par les Oasis d’Ouargla. La largeur de la vallée varie entre 15 et 30 Km suivant les
endroits (Figure 10). Elle est scindée administrativement en 05 grandes Daïras, à savoir :
Daïras d’El Mghier et Djamaa qu’elles font parties de la Wilaya d’El Oued et les daïras de
Mégarine et Touggourt et Témacin, qui appartiennent à la wilaya d’Ouargla. Oued Righ est
une entité constituée de 50 oasis ; avec une superficie de 600.000 km²
36
Matériels et méthodes
Ziben
Plateau Mio-pliocène
Oued Righ
Erg Orientale
37
Matériels et méthodes
2.2. Caractéristiques pédoclimatiques
Le climat de la vallée d’Oued Righ est un climat désertique, chaud, de type saharien,
caractérisé par des précipitations très irrégulières, par des températures élevées, accusant
des amplitudes journalières et annuelles importantes, et par une faible humidité de l’air
(tableau 06).
Tableau 06 : Données climatiques de la région d’Oued Righ (2007-2016) (O.N.M, 2016).
Cumul*
Légende
T Max : Moyenne mensuelle des températures maximales, exprimée en dégrées Celsius.
T min : Moyenne mensuelle des températures minimales, exprimée en dégrées Celsius.
38
Matériels et méthodes
T Moy: Températures moyenne annuelle, exprimée en dégrées Celsius
P : Précipitation mensuelle en millimètre.
H : Moyenne mensuelle d’humidité relative exprimée en pourcentage.
V : Moyenne mensuelle de la vitesse du vent en mètre par seconde.
E : Evaporation mensuelle en millimètre.
I : Insolation mensuelle en millimètre.
2.2.1 Température
La région de Oued Righ est caractérisée par des températures très élevées .La température
moyenne annuelle est de 22,49°C, avec 34,62°C en juillet (le mois le plus chaud)
et11,15°C en janvier (le mois le plus froid), avec des extrêmes de T Max = 41,98°C en
juillet et en T min = 4,9°C en janvier (Tableau 06).
2.2.2 Humidité de l’air
Les valeurs de l’humidité relative de la région d’étude sont relativement homogènes, avec
une moyenne annuelle de 42,75 %. D’après le (Tableau 06), nous remarquons que la valeur
minimale est enregistrée au mois de juillet (29,5%) où les températures sont élevées et la
valeur la plus élevée au mois de janvier (63,2%), avec des températures basses.
2.2.3 Précipitations
Dans notre région d’étude, les précipitations sont très rares et irrégulières à travers les
saisons et les années. Cette région reçoit une moyenne annuelle de l’ordre de 58,22mm. Le
minimum est enregistré au mois de juillet, avec0, 07 mm et le maximum en janvier, avec
15,13 mm (Tableau 06).
2.2.4 Insolation
En raison du peu de nébulosité de l’atmosphère, les déserts reçoivent une quantité de
lumière solaire relativement très forte (Ozenda, 1977). D’après le tableau (1), nous
constatons que l’insolation moyenne annuelle est très importante. Elle est de 285,83
heures, avec un maximum de 362,94 h enregistré au mois de juillet et un minimum de
237,73 h en mois de février.
2.2.5 Évaporation
L’évaporation est un phénomène physique qui augmente avec la température, la sécheresse
et l’agitation de l’air. Ces conditions sont pratiquement toujours remplies au Sahara. De ce
fait, l’évaporation atteint une ampleur considérable (Ozenda, 1977). L’évaporation
annuelle est très importante dans la région d’Oued Righ, le cumul annuel est de 2315,83
mm. La valeur maximale est enregistrée en mois de juillet avec 326 mm ; ceci concorde
39
Matériels et méthodes
avec les hautes températures de ce mois. La valeur minimale est enregistrée en mois de
décembre (90.75mm) (Tableau 06)
2.2.6 Evapotranspiration
L’évaporation est un phénomène physique qui augmente avec la température, la sécheresse
de l’air et sa circulation. Dans le Sahara algérien l’eau évaporée annuellement serait de 3 à
5 mètres environ suivant les localités, c'est-à-dire une valeur infiniment plus forte que la
quantité d’eau qui tombe sur le sol lors des pluies (Ozenda, 1983). Dans la région d’Oued
Righ l’évaporation est très importante, le maximum est de l’ordre de2315, 83 mm
enregistré au mois de juillet et le minimum est marqué au mois de Décembre avec326 mm.
La moyenne annuelle est de l’ordre de 90,75mm (Tableau 06)
2.2.7 Vent
D’après le tableau (04), les vents, dans la région d’Oued Righ, sont fréquents sur toute
l’année, avec une moyenne annuelle de 2,94m/s. Le maximum est enregistré au mois de
Mars avec 3,72 m/s et le minimum en mois Décembre, avec 1,99 m/s. ces vents soufflent
suivant des directions différentes.
2.2.8 Diagramme Ombrothermique
Le diagramme de Bagnouls et Gaussen, consiste à suivre les variations mensuelles des
températures et des précipitations. Il est représenté à une échelle où P= 2T. D’après la
figure12, nous constatons que la région d’Oued Righ est caractérisée par une période sèche
qui s’étale sur toute l’année (12 mois).
40
Matériels et méthodes
2.2.9 Texture
Les sols contiennent une très forte proportion de cristaux de gypse, de toutes tailles (40%
en moyenne). Le matériau des horizons, superficiels et peu profonds (moins de 70 cm), est
assez homogène. Son taux d’argile varie de 5 à 10 %, et sa texture est limono-sableuse (le
plus souvent) ou sablo-limoneuse (Sogita-Soghrea, 1970 in Hafouda, 2005).
2.3 Caractéristiques hydrogéologiques
Dans la région d’Oued Righ, l’alternance des couches imperméables et des couches
aquifères, d’une part, et l’existence d’un fossé de substitution, d’autre part, ont permis la
formation de trois nappes souterraines superposées (Hafouda, 2005) :
La nappe phréatique.
Le Complexe Terminal qui comprend : la nappe du Miopliocène et la nappe du
Sénonien.
Le complexe intercalaire ou nappe albienne.
2.3.1 Nappe phréatique
Elle est constituée d'un ensemble de lentilles entrecoupées et argiles gypseuses dont les
minéraux perméables renferment les eaux captives les plus proches de la surface. Son emploi
dans la palmeraie est trop délicat à cause de sa forte salinité (plus de 15g/l) d'où la nécessité du
drainage.
2.3.2 Complexe Terminal
Les nappes du Complexe Terminal sont empilées en systèmes compliqués et diversifiées, elles
s’écoulent du Sud vers le Nord.
a- Nappe du Miopliocène
Elle est rencontrée à une profondeur de (60 à 80 m), ces eaux sont très salées (5 à 7g/l), son
toit est constitué de calcaire plus ou moins gréseux.
b- Nappe du Sénonien
Elle est située à une profondeur de (100-200 m) et elle est contenue dans les calcaires du
sénonien supérieur et de l'éocène inférieur
c- Continental Intercalaire
Celui-ci comporte la nappe albienne, ayant une profondeur de 1300 m. Elle couvre une
superficie de 60000 km² et renferme un réseau d'eau de 50000 m3.
41
Matériels et méthodes
3. Méthodologie
3.1 Choix des zones d'étude
Nos sites d’étude se situent principalement dans les communes où l’élevage des poissons
est appliqué. On note principalement les daïras de Mghier, Djamaa, Megarine, Touggourt
et Temacine.
3.2 Etapes d’approche
Pour la réalisation de notre travail on est passé par deux principales étapes :
Première étape : Recherche bibliographique et approche des structures technico
administratives.
Deuxième étape : On a effectué des enquêtes de terrain au niveau de 17
exploitations agricolesqui pratiquent l'élevage de poissons, dans les différentes
communes de la régiondont la répartition est la suivante :
_ 2 exploitations dans la daïra de Mghier
_ 4 exploitations dans la daïrade Djamaa
_ 1 exploitations dans la daïra de Megarine
_ 7 exploitations dans la daïrade Touggourt
_ 3exploitationsdans la daïradeTémacine
Troisième étape : elle concerne le traitement et l’interprétation des données
collectées
42
Matériels et méthodes
Conclusion et recommandation
43
Résultats et discussions
Le choix des exploitations pour réaliser cette enquête, est conditionné par
l'accord de l'exploitant et aussi la pratique de l'activité piscicole intégréeà
l’agriculture.
Les exploitants visités présentent des groupes d’âges différents dont 41,18%des
exploitants ont un âgecompris entre 40 et 50 ans, 29 % des exploitants ont un âge
entre 30 à 40 ans, 17.65 % des exploitants ont un âgecompris entre 50 et 60 ans et 60
% et 11.76% des exploitants ont un âge supérieur à 60 ans.
44
Résultats et discussions
45
Résultats et discussions
Concernant le type des bassins utilisés pour l'élevage, 42% des exploitants
utilisentdes bassins en béton, 29%utilisent des bassins en géomembrane et 29%
utilisent des bassins en terre.
46
Résultats et discussions
La capacité de ces bassins est très variable et elle ne dépend pas du type du
bassin. Les bassins les plus grands sont de type de terre et leurs volumes sont
compris entre 100 et 500 m3, alors que pour les bassins en béton et géomembrane
leurs volumes varient entre 10 à 100 m3.
47
Résultats et discussions
48
Résultats et discussions
4. L'état de l’élevage
4.1. Alimentation
Plus de 76% des exploitantsutilisent un aliment fabriqué à la maison (plante,
son des céréales et poisson séché) avecune fréquence variable de 1 à 3 fois/j.
L’aliment industriel (fourrage de poisson) est utilisé dans 11.76 % des exploitations
et une seule exploitation présente l'artimia comme un aliment riche en protéine.
49
Résultats et discussions
50
Résultats et discussions
1 fois/jour 4 23.52
Fréquence d'aliment 2 fois/jour 8 47.05
3 fois/jour 5 29.41
51
Résultats et discussions
52
Résultats et discussions
En effet, plus de 76.47% des exploitants ne trouvent pas des difficultés lors
de la conduite d'élevage, alors que 23.53 ont cité la présence des difficultés de
conduite de l’élevage.Parmi ces difficultés on cite :
Les moyens de l'exploitation sont insuffisants.
L'alimentation coûte très chère.
Variation du climat
Certains agriculteurs ont besoin d'autres bassins pour le refroidissement des
eaux.
Manque du soutien de l'Etat pour ces projets.
Manque d'informations spécialisées dans ce domaine
Problèmes de commercialisation.
53
Conclusion
L’aquaculture intégrée à l’agriculture est une activité récente dans le Sud algérien, et elle se limite
à la pisciculture connue entre les agriculteurs par l’élevage des poissons, surtout dans la région d'Oued
Righ. Les résultats de notre étude ont montré que la première expérience d'élevage était réalisée en 2009
par l'introduction de l'espèce qui répond aux conditions du milieu ; le Tilapia du Nil, bien que le
Gambusia existe avant l'an 2000 dans les drains.
L’introduction de l’espèce Tilapia dans la région d’Ouargla est liée à la simplicité, la facilité
d'élevage de ce poisson et les conditions du milieu qui sont favorables au bon développement de cette
espèce. En fait, cette espèce a une large valence écologique, un excellent taux de croissance et une
reproduction facile.
Au début, l’expérience de l’aquaculture était limitée au niveau des drains et des lacs de la région
et puis elle a été introduite dans les bassins d'accumulation des eaux d'irrigation des exploitations
agricoles.
En effet, les résultats obtenus à travers les différentes expériences à l’échelle nationale ont
encouragé l’État à créer des grandes exploitations spécialisées dans l’élevage aquacole.
Dans cette étude, les exploitations agricoles concernées par l'élevage des poissons intégré à
l'agriculture se localisent au niveau de cinq daîra, El Meghier, Djamaa, El Meggarine, Touggourt et
Timacine, d’où la majorité se localise au niveau de la daîra de Touggourt.
Le choix des exploitations, pour mener cette étude, est conditionné par l'accord de l'exploitant et la
présence d'un bassin d'accumulation d'eau d'irrigation légèrement réaménagé pour l'élevage piscicole. Les
résultats de la présente étude ont montré que les eaux des bassins d’élevage sont utilisées dans l'irrigation
de différentes cultures. Cette pratique est liée au fait que les agriculteurs ont remarqué un effet positif des
eaux de ces bassins sur le rendement de leurs cultures. Ce résultat pourrait être lié à la présence des
excrétions des poissons dans les eaux d’irrigation, ce qui représente une source de fertilisation organique.
La commercialisation de production dans ce cadre d’élevage semi intensif est absente, car il s’agit
d’un simple élevage familial destiné à l’autoconsommation. Toutefois, l'agrandissement de cette activité
est l'objectif de tous les exploitants pour diversifier leurs revenus.
Cette première étape d’introduction de ce type d’élevage dans notre région a relativement atteint
son objectif. En effet, les agriculteurs deviennent de plus en plus intéressés par cet élevage car ils sont
convaincus que l’aquaculture a des bénéfiques sur leurs agricultures et peut facilement trouver sa place
dans le Sahara à côté de l’agriculture. Bien que les résultats de ces premiers essais, ne sont p>as très forts,
surtout en production, mais ils restent très encourageants pour la poursuite et l’intensification de cet
élevage.
54
La pisciculture intégrée à l'agriculture est une pratique qui nécessite une vulgarisation auprès des
agriculteurs. De ce fait, un travail de sensibilisation et une assistance technique au profit des exploitations
agricoles doivent être menés pour une meilleure prise de conscience des avantages.
A la lumière des résultats obtenus, on peut déduire qu’il serait intéressant d’exploiter le maximum des
bassins d’irrigation, ainsi qu’il est préférable de créer d’autres fermes aquacoles à grandes capacités de
production afin de couvrir la totalité des besoins locaux et pourquoi pas subvenir aux besoins régionaux
en premier lieu.
Ces objectifs peuvent être certainement atteint avec une simple volonté, surtout car il s’agit d’un
élevage facilement adaptable aux conditions de notre milieu, sans contraintes vérifiables pouvant affecter
son développement, écologiquement possède des avantages très souhaitables, techniquement réalisable,
socialement acceptable et en fin économiquement rentable. Cette activité permet de :
L'étude de l'effet des eaux issues des bassins d’élevage piscicole sur la production agricole.
La sensibilisation des agriculteurs sur le rôle important qu'ils peuvent jouer dans le processus de
production piscicole ainsi que dans la protection de l'environnement.
L'organisation des journées de sensibilisation au profit des agriculteurs sur l'importance de
l’intégration de la pisciculture à l'agriculture et l'organisation des formations périodique aux
agricultures.
55
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p.
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3- www.fao.org/3/y1187f/y1187f06.htm
4- Google Earth 2017
Questionnaire d’enquête sur terrain :la Nom et prénom de l’enquêteur :
pisciculture intégrée à l’agriculture dans
la région d’Oued Righ ;état de lieu Date de l’enquête :
L’exploitant
Nom et prénom :
Sex :
Age :
Adresse personnelle :
N°téléphone :
Moins de 6ans :
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Combien d’années êtes-vous dans le domaine d’agriculture ? 1-5ans 5-10 ans >10 ans
Depuis quand avez-vous pratiqués l’aquaculture ? 1-5 ans 5-10 ans >10 ans
Est-ce que les saisonniers sont qualifiés dans le domaine de l’aquaculture ? oui non
L’exploitation
Daïra :
Commune :
Périmètre :
Lieu dit :
Quel est le type d’engrais que vous avez utilisés ? engrais minéral engrais organique
Quel est le mode d’irrigation des cultures ? submersion aspersion goutte à goutte
Est-ce que vous avez faire l’analyse de l’eau et sol ? oui non
Quel est le type de l’aquaculture que vous avez faite ? pisciculture lentille d’eau et azola
Quel est le nombre des bassins consacrés à l’élevage des poissons ? 1-3 3-5
L’élevage
Quelle est l’espèce de poissons élèves ? Tulapia poisson chat
Intensif :…………..alevins/m2
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
Quelle est la nature d’aliment que vous avez présenté aux poissons ?
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….
Est-ce que vous avez connu les besoins nutritionnels des poissons ? oui non
Quel est l’indice de conversion d’aliment présenté (combien de temps pour obtenir un 1kg de poisson) ?
Est-ce que vous avez contrôlé les conditions de réussite de l’élevage ? oui non
PH de l’eau
Renouvellement de l’eau
Production et commercialisation
Quel est votre objectif d’élevage ? engraissement production des alevins
Ya t-il une demande des poissons des eaux douces par les consommateurs ? oui non
Est-ce que vous essayez d’irriguer les cultures par les eaux d’élevage ? oui non
Avez-vous rencontré des problèmes et difficultés durant la conduite de l’élevage ? oui non
Si oui, quels sont ces problèmes et difficultés ?
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