CPGE Moulay Youssef Rabat Devoir libre 2

Physique MPSi 2 Electronique

Devoir libre 2 :
L'électronique est une branche de la physique appliquée, qui s'intéresse aux phénomènes de conduction
électrique et aux équipements associés. Les métiers de l'électronique se répartissent en domaines assez
spécialisés.

Problème 1 : Stockage de l’énergie électrique :

A. Batterie – Accumulateur :
Une batterie au plomb est un ensemble de six accumulateurs (cellules
électrochimiques plomb – acide sulfurique) raccordés en série et réunis dans
un même boîtier (Figure ci-dessous). Une batterie possède un caractère
générateur durant sa décharge et un caractère récepteur durant sa charge
(conversion réversible entre énergie électrique et énergie chimique). Ce type
de batterie est largement utilisé dans l’industrie, dans l’équipement des
véhicules automobiles ou pour stocker de l’énergie produite par
intermittence (énergie solaire ou éolienne).

Étude d’un accumulateur : on s’intéresse pour le moment à un seul des six accumulateurs de la batterie. Par
définition, sa tension à vide 𝐸𝑎𝑐𝑢 est la tension à ses bornes lorsqu’il ne débite aucun courant. On donne ci-
dessous (FIGURE 1) la courbe représentant la tension “à vide” d’un accumulateur en fonction de son
pourcentage de charge.

FIGURE 1 – Tension à vide d’un accumulateur en fonction de son pourcentage de charge

Lorsque l’accumulateur débite un courant I non nul, la tension U à ses bornes diminue. On donne ci-dessous
(FIGURE 2) la courbe représentant la tension U aux bornes d’un accumulateur chargé à 50 % en fonction du
courant I qui le traverse en convention générateur.

FIGURE 2 – Caractéristique statique d’un accumulateur chargé à 50 %

Benkerroum Houssam 1 sur 6 Année scolaire 2023-2024

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Dans cette partie, la charge de l’accumulateur étudié sera constamment comprise en 20 % et 90 %.
1. Un accumulateur est-il un dipôle linéaire ou pas / actif ou passif / symétrique ou polarisé ?
2. Justifier que l’on puisse modéliser l’accumulateur par l’association en série d’une source idéale de f.é.m.
constante 𝐸𝑎𝑐𝑢 et d’un résistor de résistance 𝑟𝑎𝑐𝑢 .
3. Donner la représentation Thévenin équivalente à un accumulateur. Exprimer alors la tension à ses
bornes U en fonction de 𝐸𝑎𝑐𝑢 , 𝑟𝑎𝑐𝑢 et I l’intensité du courant qui le traverse en convention générateur.
4. Déterminer graphiquement les valeurs numériques de 𝐸𝑎𝑐𝑢 et 𝑟𝑎𝑐𝑢 .
Caractéristiques de la batterie : la batterie étudiée comporte un ensemble de six accumulateurs identiques à
celui étudié précédemment.
5. Comment doit-on associer ces six accumulateurs de façon à obtenir une batterie de tension à vide 𝐸𝑏𝑎𝑡
maximale ?
6. Donnez la représentation Thévenin équivalente à la batterie alors constituée. On précisera la valeur de
𝐸𝑏𝑎𝑡 et celle de 𝑟𝑏𝑎𝑡 la résistance interne de la batterie.
Charge de la batterie : on étudie maintenant la "charge" d’une batterie initialement complètement déchargée
(pourcentage de charge nul), on considère alors 𝑒𝑏𝑎𝑡 = 0.
Au fur et à mesure de la charge 𝑒𝑏𝑎𝑡 augmentera.
De façon à effectuer la charge, on utilise une alimentation électrique modélisée par un générateur de force
électromotrice 𝐸 = 16𝑉 constante et de résistance interne négligeable.
On réalise le montage représenté FIGURE 3 ci-dessous : on a placé deux résistors de résistances respectives
𝑅1 = 2Ω et 𝑅2 = 5Ω pour contrôler la charge de la batterie.

FIGURE 3 – Circuit utilisé pour charger la batterie

7. Au début de la charge, la batterie est totalement déchargée, on considère alors
𝑒𝑏𝑎𝑡 = 0. À quel dipôle passif la batterie est-elle alors équivalente ? En déduire, par la méthode de votre
choix, la valeur 𝑖0 de l’intensité i du courant la traverse. Faire l’application numérique.
8. Lorsque 𝑒𝑏𝑎𝑡 n’est pas nul, c’est à dire en cours de charge, écrire un système d’équations permettant de
déterminer l’expression de i en fonction de E, 𝑒𝑏𝑎𝑡 , 𝑅1 , 𝑅2 et 𝑟𝑏𝑎𝑡 . On ne demande PAS de résoudre ce
système d’équations.
9. Par la méthode de votre choix, montrer que :
𝐸𝑅2 − (𝑅1 + 𝑅2 )𝑒𝑏𝑎𝑡
𝑖=
𝑟𝑏𝑎𝑡 𝑅1 + 𝑟𝑏𝑎𝑡 𝑅2 + 𝑅1 𝑅2
10. Pour quelle valeur de 𝑒𝑏𝑎𝑡 l’intensité i s’annule-t-elle ? D’après le graphe de la FIGURE 1, quel sera alors
le pourcentage de charge des accumulateurs de la batterie ?
11. On souhaite que i s’annule lorsque la batterie est chargée à 100 %. Quel sera alors la valeur de 𝑒𝑏𝑎𝑡 ? On
conserve 𝑅1 = 2Ω. Quelle valeur numérique faut-il maintenant donner à 𝑅2 ?
B. Utilisation d’un condensateur
De façon à utiliser un système de stockage plus "portable" que la batterie étudiée précédemment, on décide
d’utiliser un condensateur de capacité C élevée. On le considèrera initialement complètement déchargé.
Charge d’un condensateur idéal à travers un résistor : on place un interrupteur K, une résistance 𝑅 = 10Ω et
un condensateur de capacité C en série aux bornes d’un générateur de tension idéal de force électromotrice
constance E = 12 V (Cf. FIGURE 4).
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FIGURE 4 – Charge d’un condensateur idéal à travers un résistor

À l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur K.
12. Déterminez la valeur 𝑢𝑐 (0+ ) et 𝑢𝑐 (∞) de la tension 𝑢𝑐 (𝑡) respectivement juste après la fermeture de K
et au bout d’un temps très long (infini). Justifiez vos réponses.
13. Même question pour i, l’intensité du courant dans le circuit : on donnera 𝑖(0+ ) et 𝑖(∞).
14. On pose 𝜏 = 𝑅𝐶 et on se place à 𝑡 ≥ 0 :
(a) Quelle est l’unité de τ dans le système international ? Démontrez ce résultat à partir de relations
constitutives.
(b) Établir l’équation différentielle à laquelle obéit 𝑢𝑐 (𝑡).
(c) Établir l’expression de la tension 𝑢𝑐 (𝑡) pour 𝑡 ≥ 0.
(d) Tracez l’allure de la courbe représentative de la fonction 𝑢𝑐 (𝑡). On fera apparaître la tangente à
l’origine et l’asymptote.
(e) Déterminez, en fonction de 𝜏, l’expression du temps 𝑡1 à partir duquel la charge du condensateur
diffère de moins de 1 % de sa charge finale.
15. Exprimez l’énergie 𝐸𝐶 (∞) emmagasinée par le condensateur lorsque sa charge est terminée en fonction
de C et E.
16. Quelle est la puissance dissipée par effet Joule à la fin de la charge de C ?
Prise en compte de la résistance de fuite 𝑹𝒇 : le condensateur précédent comporte en réalité des éléments
résistifs qu’on modélisera par une résistance 𝑅𝑓 dit "résistance de fuite" placée en parallèle avec C (Cf. FIGURE
5).

FIGURE 5 – Charge d’un condensateur réel à travers un résistor

À l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur K.
17. Déterminez la valeur 𝑢𝑐 (0+ ) et 𝑢𝑐 (∞) de la tension 𝑢𝑐 (𝑡) respectivement juste après la fermeture de K
et au bout d’un temps très long (infini). Justifiez vos réponses.
18. Même question pour i, l’intensité du courant qui traverse R : on donnera 𝑖(0+ ) et 𝑖(∞).
19. On se place à 𝑡 ≥ 0.
(a) Quelle est la relation liant 𝑖(𝑡) et 𝑢𝐶 (𝑡) ?
(b) Quelle est l’équation différentielle à laquelle obéit 𝑢𝐶 (𝑡) ?
(c) Établir l’expression de la tension 𝑢𝑐 (𝑡) pour 𝑡 ≥ 0.
(d) Tracez l’allure de la courbe représentative de la fonction 𝑢𝐶 (𝑡). On fera apparaître la tangente à
l’origine et l’asymptote.
20. Exprimez l’énergie 𝐸𝐶 (∞) emmagasinée par le condensateur lorsque sa charge est terminée en fonction
de 𝐶, 𝑅, 𝑅𝑓 et E.
21. Quelle est la puissance dissipée par effet Joule dans le condensateur réel lorsque sa charge est
terminée ? Faites l’application numérique pour 𝑅𝑓 = 10𝑀Ω. Commentez.
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Problème 2 : Circuit en régime sinusoïdal forcé

A. Etude d’un circuit électrique :
On considère le circuit ci-dessous :

1. En appliquant la loi des nœuds et la loi des mailles, déterminer l’équation différentielle vérifiée par la
tension 𝑢(𝑡). Montrer qu’elle se met sous la forme :
𝑑²𝑢(𝑡) 𝜔0 𝑑𝑢(𝑡)
+ + 𝜔02 𝑢(𝑡) = 𝜔02 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡² 𝑄 𝑑𝑡
2. On se place en régime sinusoïdal forcé, avec 𝑒(𝑡) = 𝐸𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡). On pose alors 𝑢(𝑡) = 𝑈0 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑). En
utilisant la méthode de la notation complexe, déduire à partir de l’équation de la question 1, l’expression
de 𝑢 en fonction de 𝜔, 𝜔0 , 𝑄 et 𝑒.
3. En déduire l’expression de 𝑈0 et 𝜑 en fonction de 𝜔, 𝜔0 , 𝑄 et 𝐸.
4. On propose d’utiliser une autre méthode pour obtenir l’équation différentielle de la question 1).
Déterminer l’expression de 𝑢 en fonction de 𝑅, 𝐿, 𝐶,𝜔 et 𝑒.
5. En déduire l’expression de u(t) en fonction de 𝜔, 𝜔0 , 𝑄 et 𝑒(𝑡).
B. Réponse d’un Circuit RLC série à une excitation sinusoïdale :
On alimente le circuit RLC par une tension sinusoïdale 𝐸(𝑡) = 𝐸0 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 de pulsation 𝜔.
Résonance série :
Le dipôle de la figure 1 (une bobine d’inductance L et de résistance R est montée en série avec un condensateur
de capacité C), alimenté par une tension sinusoïdale 𝐸 = 𝐸0 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 de pulsation 𝜔 variable, est parcouru par un
courant 𝐼 = 𝐼0 cos⁡(𝜔𝑡 − 𝜑).

1. Exprimer l’impédance complexe 𝑍𝑠 .⁡

2. En déduire l’expression de 𝑍𝑠 et de 𝜑 en fonction de 𝜔0 la pulsation propre et en fonction de Q le facteur
de qualité.
𝑍 𝜔
3. Tracer le graphe du rapport 𝑅𝑠 en fonction de 𝑥 = 𝜔 .
0
4. Quelle est la valeur maximale 𝐼0𝑚𝑎𝑥 de l’amplitude du courant ? Pour quelle valeur de la pulsation est-
elle atteinte ?
𝐼
5. Tracer les graphes du rapport 𝐼 0 et de 𝜑 en fonction de 𝑥.
0𝑚𝑎𝑥
∆𝜔
6. L’acuité de la résonance est définie par le rapport 𝜔0
. Que représente ∆𝜔 ? Déterminer ∆𝜔 en fonction
de 𝑄. Dans quel domaine varie la phase pour 𝜔𝜖[𝜔1, 𝜔2 ] ?
Résonance parallèle :
Le dipôle de la figure 2 (une bobine d’inductance 𝐿 et de résistance 𝑅 est montée en dérivation avec un
condensateur de capacité 𝐶).
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1. Exprimer l’impédance complexe 𝑍𝑝 .

2. En déduire une expression de 𝑍𝑝 en fonction de 𝑍𝑠 , 𝑅, 𝐶, 𝑄,𝜔0 et 𝜔.
𝑄𝜔 𝑄²𝑅²
3. Montrer que, lorsque 𝜔0
≫ 1 𝑍𝑝 peut se mettre sous la forme 𝑍𝑝 = 𝑍𝑠
. On utilisera ce résultat dans
toute la suite.
4. Quelle est la valeur de 𝑍𝑝 pour 𝜔 = 𝜔0 ? Quel est alors le comportement de ce circuit ?
5. On suppose 𝜔 = 𝜔0 . Déterminer les valeurs approximatives des intensités réelles 𝐼𝐿 et 𝐼𝐶 qui traversent
respectivement la bobine et le condensateur en fonction de 𝑅, 𝑄,𝜔0 ,du temps t et de l’amplitude 𝐸0 de
la tension d’alimentation du dipôle. Commenter les résultats obtenus.

Problème 3 : Capteur piézoélectrique

Les matériaux piézoélectriques ont la capacité de voir apparaitre une différence de potentiel entre leurs faces
lorsqu’on exerce sur elles une contrainte (effet direct) mais également de pouvoir se déformer sous l’action
d’une différence de potentiel imposée (effet inverse), ce qui en fait des matériaux très intéressants sur le plan
des applications.
A. Mesure de l’intensité d’une force s’exerçant sur une lame piézoélectrique
Les montages ci-après utilisent des amplificateurs linéaires intégrés (ALI) supposés idéaux et fonctionnant en
régime linéaire. On suppose qu’une force 𝐹⃗ régulièrement répartie est exercée sur la face de la lame, celle-ci
entrainant l’apparition d’une tension 𝑉𝑒 à ses bornes et de deux charges opposées +𝑞 et −𝑞 sur les faces de la
lame. La charge 𝑞 est liée à 𝑉𝑒 ainsi qu’à la force 𝐹⃗ exercée de sorte que 𝑞 = 𝐶𝑉𝑒 = 𝐾𝐹.
Où 𝐶, 𝐾 et 𝐹 représentent respectivement une capacité, une constante de proportionnalité et l’intensité de la
force 𝐹⃗ .

1. Exprimer la tension 𝑉𝑒 en fonction de 𝑒1 , 𝑉𝑠 et des différentes résistances.

2. On mesure 𝑉𝑠 = 6,5𝑉, en déduire 𝑉𝑒 sachant que : 𝑅1 = 10𝑘Ω, 𝑅2 = 6,5𝑘Ω, 𝑅3 = 1𝑘Ω et 𝑒1 = 100𝑚𝑉.
3. Sachant que 𝐶 = 0,8𝑝𝐹et 𝐾 = 10−12 𝐶. 𝑁 −1 déterminer l’intensité de la force 𝐹⃗ s’exerçant sur la lame.
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B. Mesure de la fréquence d’une force excitatrice sinusoïdale s’exerçant sur une lame :
On considère que la lame est soumise à une action mécanique variant sinusoïdalement dans le temps à la
fréquence 𝑓, fréquence que l’on se propose de déterminer à l’aide du montage de la figure 2.

1. Déterminer l’expression de la fonction de transfert du filtre de la figure 2. La mettre sous la forme :

𝐴
𝐻(𝑗𝜔) = 𝜔 𝜔
1 + 𝑗𝑄 (𝜔 − 𝜔2 )
1
En précisant les expressions de 𝐴, 𝜔1 et 𝜔2 en fonction des données du problème.
2. Indiquer quelle est la nature de ce filtre. Justifier.
3. Montrer que le gain passe par un maximum pour une pulsation 𝜔 que l’on exprimera en fonction de
𝜔1 et 𝜔2 .
On ajuste à présent la résistance 𝑅1 de manière que les signaux d’entrée et de sortie soient en opposition de
phase.
4. Comment peut-on vérifier expérimentalement que les deux signaux sont en opposition de phase ?
Indiquer quel matériel peut être utilisé pour cette opération et la méthode utilisée.
5. Déterminer la fréquence de la contrainte s’exerçant sur la lame. Calculer sa valeur numérique sachant
que 𝑅2 = 100𝑘Ω, 𝐶 = 25𝑛𝐹 et qu’il a fallu régler 𝑅1 à 10𝑘Ω de manière que les deux signaux soient en
opposition de phase.

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