Master Sciences et Techniques en Génie Industriel
Gestion de l’environnement
DEFORESTATION
DEGRADATION DES FORETS
Réalisé par :
o Kharbach Abir
o Mesgguid Imane
Professeur en charge :
o Hammoumi Mohammed
Année universitaire : 2021/2022
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Faculté des Sciences et Techniques - Fès
B.P. 2202 – Route d’Imouzzer – FES
212 (0) 35 60 29 53 Fax : 212 (0) 35 60 82 14
TABLE DES MATIERES :
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX : ................................................................................... 3
I. Généralités : ....................................................................................................................... 2
II. Déforestation –Dégradation des forêts : ...................................................................... 3
1. Généralités : ................................................................................................................... 3
a. Déforestation : ............................................................................................................ 3
b. La dégradation des forêts : ....................................................................................... 4
2. Les causes : ..................................................................................................................... 4
a. Les facteurs humains : .............................................................................................. 4
b. Les facteurs naturels : ............................................................................................... 5
3. Les conséquences : ......................................................................................................... 6
4. Lutte contre la déforestation : ...................................................................................... 7
III. La situation au Maroc : ................................................................................................ 8
IV. Quelques réalisations innovantes :............................................................................. 10
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE .................................................................................. 1
LISTE DES ACCRONYMES :
FAO : Food and Agriculture Organisation, l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture.
ONU : L’Organisation des Nations Unies.
OMPE : L’Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement.
UE : l’Union Européenne.
WWF : World Wildlife Fund, Fonds Mondial pour la vie sauvage.
LISTE DES FIGURES ET DES
TABLEAUX :
Figure 1 : Les cinq premiers pays par superficie de forêts, 2020 (Millions d'Hectares)…….. 2
Figure 2 : Changement annuel nette de la superficie forestière par décennie et par région du
monde, 1990-2020 ...................................................................................................................... 3
Figure 3 : Les principaux facteurs humains de la perte des surfaces forestière : ...................... 4
Figure 4 : La répartition des principales essences forestières marocaines ................................ 8
Figure 5 : La perte forestière au Maroc (kha) entre 2001 et 2020, Global Forest Watch ......... 9
Figure 6 : Axes de la stratégie des Forêts du Maroc 2020-2030 ............................................. 10
Figure 7 : Lauren Fletcher et les drones planteurs d'arbres : ................................................... 10
Figure 8 : L'installation des "Gardiens" sur un arbre : ............................................................ 11
Tableau 1: Contribution de la forêt marocaine au développement socio-économique du pays
INTRODUCTION GENERALE
Depuis l’aube des temps, l’Homme s’avère avoir une relation assez intime avec le milieu
forestier ; non seulement il a été la principale zone des cueillettes ; de fruits, de fleurs… qui ont
joué un rôle primordial dans de nombreuses civilisations, mais il avait aussi des utilités
majeures : la luttes contre le froid et contre l'obscurité ont été menées grâce au feu que le bois
a eu longtemps le privilège unique de fournir.
Il est vrai que de nos jours, l’Homme n’a plus vraiment besoin des forêts de la même manière
qu’auparavant, cependant, de nouvelles utilités sont venues relayer les anciennes ; l'industrie
papetière, une partie des industries des textiles et chimique…
De ce fait, et depuis plusieurs décennies, la qualité de l’environnement se dégrade et sa
capacité à nous fournir ses précieux services se réduit. Les activités de l’espèce humaine sont à
l’origine de cette dégradation ; elles se sont tellement intensifiées et diversifiées au fil de
l’évolution des civilisations que leurs conséquences ont dépassé la capacité de la planète. Leur
impact sur les forets se manifestent par deux phénomènes essentiels ; la déforestation et la
dégradation de forêts.
C’est dans ce sens que s’inscrit notre rapport, qui va traiter ces deux phénomènes en s’étalant
sur les quatre parties suivantes :
Des généralités, a travers lesquelles on va mettre en évidence l’importance des forêts
dans notre vie.
Puis, on va traiter les phénomènes de déforestation et de dégradation des forets en
relevant leurs causes, leurs impacts, et les actions à mettre en place pour y faire face.
Ensuite, on va aborder la situation au Maroc.
Pour clôturer finalement avec quelques réalisations innovantes en relation avec le sujet.
1
I. Généralités :
La FAO présenta en juillet 2020 un rapport sur l’évolution des ressources forestières mondiales
le plus complet à ce jour, selon lequel les forets représentent environ 31% de la superficie totale
des terres ; une portion considérable et dont l’homme a toujours connu l’importance. Il est
intéressant de mentionner que 54% des forets du monde se trouve dans cinq pays uniquement,
comme le montre la figure suivante :
Figure 1 : Les cinq premiers pays par superficie de forêts, 2020 (Millions d'Hectares)
La FAO désigne les forets comme étant des terres occupant une superficie de plus
de 0,5 hectare, avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert
forestier de plus de 10 %, excluant ainsi les terres dont la vocation prédominante est agricole
ou urbaine.
En effet, qu’on on parle de forets on désigne principalement un milieu naturel ou vivent une
multitude d’espèces animales et végétales. Il représente le siège d’interactions diverses et
d’échange d’intérêts variés, de ce fait, les forêts sont considérées comme des écosystèmes, qui
abritent jusqu’à 80% de la biodiversité terrestre.
Les forêts sont aussi à la base d’une chaine de valeurs, économique et sociale dont bénéficie
l’Homme. Elles procurent une matière première très appréciée ; le bois, qui est à la base de
plusieurs industries, notamment l’industrie papetière. Il est aussi utilisé dans le domaine de la
construction, et présente une source d’énergie essentielle. De plus, les forets offrent un espace
de détente incontournable pour les humains, leur apportant ressourcement et équilibre, et leur
permettant de se reconnecter avec la nature.
Non seulement avantageuse pour l’homme, la forêt est aussi protectrice de l’environnement et
lui rend de précieux services. En effet, les arbres agissent comme de véritables éponges ; en
absorbant de grands volumes d’eau, les forets limitent l’érosion des sols et captent une partie
des pluies pouvant provoquer des glissements de terrain, ainsi l’eau restée s’égoutte jusqu’au
sol et finie par être filtrée et purifiée. La forêt participe aussi à la purification de l'air en filtrant
les poussières et les pollutions microbiennes issues de l'activité industrielle, et en fixant le CO2
2
que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat ; 40 % du carbone
terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. De plus, elles luttent contre le
changement climatique, en contribuant à l’absorption des gaz à effet de serre.
Pourtant, malgré toutes les utilités citées auparavant, notre mode de consommation et notre
style de vie qui se penchent de plus en plus vers l’industrie, font peser des pressions
considérables sur le monde végétal, dans ce sens, le rapport de la FRA 2020 annonce qu’environ
420 millions d’hectares de foret ont été perdus dans le monde à cause de la déforestation depuis
1990.
II. Déforestation –Dégradation des forêts :
1. Généralités :
A première vue, on peut croire que la déforestation et la dégradation des forêts désignent le
même phénomène, cependant ce n’est pas le cas.
a. Déforestation :
En effet, quand on parle de déforestation, on désigne le phénomène de régression des surfaces
forestières, résultant principalement des actions de déboisement et de défrichement. Elle est
marquée par la perte définitive, ou à long terme, des surfaces de foret, au profit d’autres usages
comme l’agriculture ou l’urbanisation.
Selon le dernier rapport de la FAO, l’Afrique a eu le taux annuel de perte forestière le plus élevé
en 2010-2020 avec 3.9 millions d’hectares. Ce taux est en augmentation depuis 1990,
contrairement à l’Amérique de Sud, où il s’est réduit à presque la moitié sur la période 2010-
2020. D’une autre part, l’Asie a enregistré la plus grande croissance nette de superficie
forestière sur la même période. Ces résultats sont représentés sur le graphe suivant :
Figure 2 : Changement annuel nette de la superficie forestière par décennie et par région du monde, 1990-2020
3
b. La dégradation des forêts :
Contrairement à la déforestation, la dégradation des forêts est un phénomène qui ne se traduit
pas par une réduction de la surface de la forêt, mais plutôt par une régression de la qualité de
son état. Les forêts dégradées sont généralement un mélange complexe de différents types
d'occupation du sol ; des végétations, des arbres morts, du sol…
A l’opposé de la déforestation, l’estimation de la dégradation des forêts ne s’avère pas vraiment
évidente du fait qu’elle n’est en général précise qu’au niveau local, sur des sites de superficie
limitée, au-delà de ça, elle reste très approximative. De plus, on note que la variable de
déforestation est binaire, alors que les indicateurs de dégradation sont très variés et dépendent
des critères qu’on privilégie ; santé, diversité spécifique, capacite de production de biens ou
services…
2. Les causes :
Dans le monde, la perte de surfaces forestières est causée par de multiples facteurs, se partageant
essentiellement entre des facteurs humains et des facteurs naturels. Cependant, il faut noter que
ce sont les activités humaines qui l’emporte et qui sont à l’origine de la grande partie de ce
phénomène.
a. Les facteurs humains :
L’Homme interfère depuis très longtemps avec la forêt, mais ses impacts deviennent de plus en
plus importants. D’après le rapport sur l’Etat Mondial des Forets publié par la FAO en 2016,
les principales causes humaines se représentent sur la figure suivante :
7%
Expansion agricole 10%
Expantion urbaine
10%
Developpement d'infrastructures
Exploitation minière
73%
Figure 3 : Les principaux facteurs humains de la perte des surfaces forestière :
4
L’expansion agricole :
L’expansion agricole représente la principale cause de déboisement dans le monde. On en
distingue deux types :
o L’agriculture commerciale : C’est une forme d’agriculture intégrée a l’économie,
elle désigne l’ensemble des productions agricoles destinées à être vendues. Elle peut
reposer aussi bien sur la culture des végétaux (Plantation des palmiers a huile, culture
de soja…) que sur l’élevage des animaux, et présente un pourcentage de 40%.
o L’agriculture de subsistance : Il s’agit d’une forme d’agriculture traditionnelle
destinée a l’autoconsommation ; elle est nécessaire à l’alimentation des populations
rurales ou à la nourriture des animaux de la ferme dans les pays en développement,
et contribue à la déforestation par un pourcentage de 33%.
L’expansion urbaine :
L’expansion des noyaux urbains est justifiée par le nombre en croissance des personnes vivant
dans les villes, celles-ci croissent alors aux dépens des espaces forestiers ; de plus en plus de
forêts sont déboisées afin d’établir des logements ou des établissements.
Développement d’infrastructures :
La surpopulation et la croissance des activités humaines exigent la construction d’un vaste
réseau d’infrastructure ; des routes nécessaires au transport et des barrages de production
énergétique, ce qui facilite de plus en plus la pénétration des industries dans les forêts.
L’exploitation minière :
C’est l’activité consistant à extraire de la terre des minerais (Métaux, charbon…) ou bien des
énergies fossiles (pétrole, gaz et sable bitumeux). Cette activité nécessite la disposition des
forages et la pose de pipelines, ce qui endommagent les écosystèmes forestiers suite à des fuites
potentielles de pétrole ou de produits chimiques.
b. Les facteurs naturels :
Les facteurs naturels ayant une influence sur le couvert forestier incluent de nombreux facteurs,
on cite principalement :
5
Ravageurs et maladies des forêts :
Il s’agit d’un phénomène qui impacte principalement les espaces contenant des arbres de la
même espèce. En effet, lorsqu’un arbre est atteint, par un parasite ou un certain type de
champignons, tout le peuplement suit du fait que tous les arbres disposent de la même
vulnérabilité. Le graphiose de l’Orme, a titre d’exemple, est une maladie causée par un
champignon microscopique qui se caractérise par le dessèchement des branches et des feuilles
des arbres. Il a été responsable de la mort de la quasi-totalité des ormes d’Europe durant les
années 1980.
Incendies de forêts :
Certes, les activités humaines peuvent causer des incendies, pourtant ce n’est pas toujours le
cas, certains phénomènes naturels interviennent ; les orages avec leur éclairs induits des feux
de forêts spectaculaires. Aussi, les volcans sont a citer, a titre d’exemple l'éruption volcanique
du mont Saint Helens aux États-Unis en 1980 et qui a provoqué la destruction massive de
plusieurs dizaines de kilomètres carrés de bois.
3. Les conséquences :
Les conséquences de la déforestation sont multiples, et s’étendent sur plusieurs domaines. On
en cite :
La menace de la biodiversité :
Il s’agit de la conséquence la plus connue. En effet, en détruisant leurs milieux naturels, les
activités humaines menacent donc l’existence de plusieurs espèces et cela peut avoir des
conséquences néfastes sur les équilibres naturels. Ainsi, dans certaines régions d’Afrique, les
grands singes comme les gorilles argentés sont en voie de disparition à cause de la réduction
progressive de leur habitat naturel, notamment à cause de la déforestation
Changement climatique :
La déforestation entraine des émissions en CO2 contribuant au changement climatique. En
effet, les arbres stockent du CO2 tout au long de leur vie, en les détruisant, on réduit la capacité
de l’écosystème mondial à stocker du CO2, et par suite participer encore plus à l’aggravation
de l’effet de serre.
6
L’aggravation des catastrophes naturelles :
La déforestation fragilise les sols en les privant de la matière organique qu’ils reçoivent des
arbres. De ce fait, ils ne peuvent plus apporter la protection nécessaire contre les pluies
violentes, ce qui rend l’écosystème plus vulnérable aux catastrophes naturelles comme les
glissements de terrain ou les inondations.
Limitation des ressources en eau :
L'eau issue des zones boisées est plus propre du fait que les arbres contribuent à la pénétration
lente des pluies ainsi que leur purification. La déforestation est donc souvent accompagnée
d'une dégradation de la qualité d’eau, qui devient riches en polluants, ce qui menace les nappes
phréatiques et la disponibilité d’eau potable.
4. Lutte contre la déforestation :
Le traitement des causes et des conséquences de la déforestation nous a permis de prendre
conscience de la gravite de ce phénomène et de mieux évaluer ses impacts sur notre écosystème.
Face à ce constat alarmant, la lutte contre la déforestation s’avère être une nécessité. Quelques
actions, dans ce sens, se représentent comme suit :
Elaborer des lois et des règlementations :
L’arrêt de la déforestation exige des lois et des réglementations de la part des organisations et
des gouvernements afin de superviser l’application des politiques de préservation des
forêts. Dans ce cadre, en 2021, l'UE a proposé une loi pour interdire la vente de produits liés à
la déforestation.
Privilégier le reboisement :
Il s’agit d’une opération qui consiste à créer des zones boisées a la place des forêts qui ont été
détruites auparavant. Des arbres sont plantés dans le cadre de plusieurs initiatives chaque année,
mais ils ne correspondent toujours pas au nombre de ceux que nous avons déjà perdus.
Encourager les entreprises à adopter une politique verte :
Les méthodes vertes de production peuvent réduire considérablement la déforestation. En effet,
en se concentrant sur le recyclage du papier et des produits originaires du bois diminuera
largement notre dépendance aux ressources naturelles et aux arbres.
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Etablir des collaborations entre les organisations environnementales
mondiales :
Les agences de conservation et de protection de la nature peuvent s'unir dans un objectif
commun de préserver et de restaurer les forêts afin d’assurer la permanence des ressources
naturelles mondiales. Lorsque ces grandes organisations travaillent ensemble, il est plus facile
d'installer de bons mécanismes de gestion forestière, ainsi un impact considérable peut être
réalisé. Parmi ces organisations, on cite : la FAO, l’ONU, l’OMPE, WWF…
III. La situation au Maroc :
Grace à sa position géographique privilégiée, le Maroc présente une grande diversité
bioécologique et une gamme très importante de milieux naturels, la forêt en fait partie. En effet,
la superficie du domaine forestier au Maroc est estimée à 9 631 896 ha, soit 13,5% du territoire
national. La figure suivante présente la répartition des principales essences forestières :
Figure 4 : La répartition des principales essences forestières marocaines
Le domaine forestier constitue un élément fondamental du paysage marocain, que se croit pour
les processus écologiques de l’écosystème ou pour les rôles socioéconomiques qu’il joue. Dans
ce sens, le tableau suivant résume les principaux de ces rôles :
8
Fonctions Contribution de la foret
• Lutte contre l’érosion éolienne et hydrique
Ecologiques
• Lutte contre les inondations et la protection des infrastructures de
base.
• Préservation de la fertilité des sols.
• Le produit total de la forêt est de 4,8 milliards de DH/an.
• La production ligneuse est évaluée a 600 000 𝑚3 /𝑎𝑛 de bois
d’œuvre er d’industrie, soit 30% des besoins et de 10 000 000
Economique
𝑚3 /𝑎𝑛 de bois de feu soit 30% des besoins energetiques.
s
• La production non ligneuse est évaluée à 850 t de champignons,
1000t de caroube et 4000t de miel.
• Espace vital des populations.
Sociales
• Cadre de vie, de bien-être et de sante pour la population urbaine.
• Cadre d’écotourisme d’activités de loisirs (chasse, pèche …)
Tableau 2: Contribution de la forêt marocaine au développement socio-économique du pays
Comme toute ressource naturelle, les forets font l’objet de pressions naturels et anthropiques
causant leur dégradation, et même la diminution des surfaces forestières. A titre d’exemple, le
prélèvement illégal de bois des forêts augmente la pression exercée par les prélèvements légaux,
qui sont estimées à eux seuls entre 600 000 et 800 000 𝑚3 /𝑎𝑛. Les incendies constituent aussi
un danger majeur, ils ont ravage en moyenne 3400 ha/an entre 2005 et 2015.
Figure 5 : La perte forestière au Maroc (kha) entre 2001 et 2020, Global Forest Watch
9
En effet, la détérioration du couvert forestier au Maroc est estimée à 17 000 hectares par an.
Entre 2000 et 2020, le Maroc a perdu 41kha de ses surfaces forestières, soit un pourcentage de
6,3% alors que le taux de reboisement ne dépasse
pas les 48% en deux ans.
Pour remédier à cela, le Département des Eaux et
des Forêts a élaboré une nouvelle stratégie
construite autour de 4 axes ayant pour objectif
une gestion durable des espaces forestiers
répondant tout de même aux besoins des usagers.
Ce projet vise à rattraper 30 ans de dégradation
en prévoyant 600 000 ha de plantations
forestières du domaine forestier et créer 27 500
emplois supplémentaires pour atteindre 5 Figure 6 : Axes de la stratégie des Forêts du
Maroc 2020-2030
milliards de DH de revenus annuels.
IV. Quelques réalisations innovantes :
L’implication de la technologie dans notre vie est devenue une nécessité inévitable, la
déforestation ne fait pas l’exception. En effet, de plus en plus de projets technologiques
innovants, faisant face à ce phénomène, connaissent le jour. On en cite :
Des drones planteurs d’arbres :
Dans le sens de la reforestation, Lauren Fletcher, ancien ingénieur à la Nasa et co-fondateur de
la start up britannique BioCarbon Engineering, s’est
lance un pari de planter un milliard d’arbres par an,
ceci à travers un système de plantation sous forme de
drones, dont les avantages se centrent principalement
sur la diminution du cout et l’augmentation de la
rapidité du processus de reforestation, ainsi que
l’amélioration du taux de réussite des plantations et
la probabilité de faire croitre des forêts plus saines,
Figure 7 : Lauren Fletcher et les drones planteurs
tout en permettant d’atteindre des zones
d'arbres :
inaccessibles par la route.
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Concrètement, les appareils survolent, d’abord, les zones ciblées pour les cartographier, puis ils
recueillent des données sur l’état du sol et sur sa topographie, tout en les combinant avec des
données satellitaires. Les drones permettent ensuite de déterminer les meilleurs emplacements
pour le développement de la semence et enfin, elles tirent dans le sol une petite capsule
biodégradable qui contient une graine germée et des éléments nutritifs.
Des oreilles gardiennes de la forêt :
Dans le cadre de la lutte contre l’abattage illégal
des arbres dans les forêts tropicales, Topher
White, un ingénieur américain fondateur de la
start-up Rainforest Connection, a mis au point
un système ingénieux pour capter le son des
tronçonneuses en pleine forêt amazonienne et
alerter rapidement les autorités. Il s’agit d’un
appareil, surnommé le "Gardien", composé d’un
téléphone portable recyclé équipé de
microphones très puissants permettant de capter
les sons des alentours à 1 km à la ronde. Le
système utilise le machine learning pour analyser
les sons enregistrés et identifier ceux des
tronçonneuses et des camions de chargement
du bois. Quelques minutes après l'identification
des données, une alerte est transmise aux
Figure 8 : L'installation des "Gardiens" sur un arbre :
autorités, notamment les gardes forestiers, leur
permettant d’intervenir rapidement et en temps réel. Topher White a déjà testé sa technologie
dans 9 pays différents, le Brésil, l’Afrique du Sud, et le Pérou en font partie.
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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
• Evaluation des ressources forestières mondiales 2020, FAO.
• Le 4eme sur l’Etat de l’Environnement du Maroc 2020.
• Déforéstation:
www.agri-mag.com
www.all4trees.org
• Situation au Maroc :
www.agriculture.gov.ma
www.globalforestwatch.org
• Réalisations innovantes :
www.decisionsdurables.com
www.parismatch.com
