Pathologie Chirurgicale Rabat
Pathologie Chirurgicale Rabat
4 (13/04/2002 14:00)
Hernies de l’aine
• PHYSIOPATHOLOGIE :
q La hernie s'extériorise en raison de l'augmentation de la pression intra-abdominale, soit par un orifice anatomique, soit à
travers une paroi anormalement faible.
q Tout facteur augmentant la P° abdo est favorisant et devra être systématiquement dépisté.
q On peut schématiquement opposer :
§ Hernies congénitales qui empruntent le tunnel du canal péritonéo-vaginalQ resté perméable (20 % des adultes) et
réalisent des hernies inguinales obliques externes. Svt anomalies bilatéralesQ.
§ Hernies acquises, dites de faiblesse, liées à un déséquilibre anatomo-physiologique entre la P° intra-abdo et
l'affaiblissement des structures musculo-aponévrotiques inguinales, notamment du fascia transversalis au niveau de
l'orifice musculo-pectinéal
§ Hernie inguinale directe au niveau de la paroi post fossette inguinale moyenne
§ Hernie oblique externe en regard de l'anneau inguinal profond
§ Mixte (les 2)
§ Hernie crurale en regard de l'anneau fémoral
q Ds le cas des hernies inguinales, qu’elles soient directe ou oblique externe, le sac herniaire peut sortir par l’orifice
inguinale superficiel. Sur le plan clinique diagnostic difficile. Il se fait le + svt en peropératoire par rapport à la position
du pédicule épigastrique.
• EXAMEN CLINIQUE
q Interrogatoire
§ Date et modalité d’apparition de la hernie (au cours d’un effort, d’un amaigrissement), récidive
§ SF : Simple gène, pesanteur ou sensations de tiraillements, augmenté à l’effort, tbles digestifs associées. Parfois dl
pseudo-névralgique ds les hernies fémorales.
§ Rechercher facteurs favorisant une hernie de faiblesse ++++
§ F.Fav. la faiblesse musculaire : âge, sédentarité, obésité, gd amaigrissement
§ F.Fav. l’hyperP° abdo : Ins Respi Chronique, dysurieQ (adénome,…), constipation (K colorectal), effort
physique, grossesse, ascite
§ Conditions de vie : sédentaire, activité sportive, et retentissement de la hernie sur la vie sociale
q Examen clinique
§ Sur un sujet nu, debout puis couché, paroi abdominale au repos, puis contractée par un effort d'hyperpression intra-
abdominale (poussée abdo, toux)
§ Examen doit être bilatéral et comparatif et vérifier systematiquement ts les orifices herniairesQ(ombilical compris)
§ Inspection : visualise une voussure dt on apprécie le volume, le caractère impulsif à la toux, l’état cutanée en regard
§ Palpation :
§ Repère de la tuméfaction par rapport à la ligne de Malgaigne (projection cutanée du ligmt inguinal)
§ Si sous la ligne, repérer la tuméfaction par rapport aux Vx fémoraux . Le + svt sac herniaire en ddsQ du
pédicule vasculonerveux (N.A.V.ET + nerf, Artère, veine, « etranglé » de dhs en dds)
§ Examen du canal inguinal : doigt pénètre l’o. inguinal externe coiffé de la peau du scrotum jusqu’à
l’o.inguinal profond. Appréciation de l’impulsivité ds le canal, de la tonicité du fascia transversalis et des
M.abdominauxQ
§ Apprécier les caractères de la tuméfaction : REDUCTIBLEQ, IMPULSIVEQ et REPRODUCTIBLE
§ Apprécier le contenu herniaire (sonore : grêle, colon ; mat :
épiploon)
o Epiploon : épiploocèles
o Intestin grêle : les + fqtes
o Colon : svt du côté G
Q
o Vessie (quasi cste ds hernie directe à très large collet => UIV)
o OvaireQ
o Appendicite herniaireQ ou appendicite de Littré (rare)
§ Examen des testiculesQ chez l’homme / gdes lèvres chez la femme
• DIAGNOSTIC EVOLUTIF
q Etranglement herniaire :
§ Il peut compliquer ts les types de hernies surtt si crurale > oblique externe > directe, à gd sac et collet étroit
§ Réalise un tableau d’occlusion mécanique par strangulation avec risque de nécroseQ des anses digestives ou de
l’épiploon (moins grave), perforation viscéraleQ (phlegmon intraherniaire ou péritonite aigue généralisée), risque de
fistule Q
§ Suspecté sur 4 caractères imposant la chirurgie en urgence:
§ Hernie très douloureuse Q maximale au collet
§ IrréductibleQ
§ Non impulsive à la touxQ
§ Globuleuse et tendue
§ Impose une chirurgie en urgence Q
§ Devant toute occlusion, palper les orifices herniaires.
q Engouement herniaire
§ Hernie irréductible ou partiellement réductible, génante sans être douloureuse sans S abdominaux.
§ Impose une chirurgie en urgence : étranglement « a minima »
Q
q Hernie à éclipses
§ Ce st des hernies non retrouvées à l’examen mais le patient signale l’apparition d’une voussure localisée du ht de la
cuisse surtt après effort ou station debout prolongée. A ne pas négliger.
q Hernie méconnue
§ Possible douleur de la racine d’un Mb sans tumefaction exteriorisée. Examen systematique et complet.
4/5
• TRAITEMENT
q Le traitement est chirurgical
§ 1er temps opératoire : exploration et réintégration
§ Dissection du sac herniaire jusqu au collet
§ Examen du contenu herniaire
§ Refoulement du contenu du sac dans la cavité abdo aprés vérification de la vitalité de l'anse intestinale étranglée
§ Résection du sac et suture du péritoine sans tension
§ 2e temps opératoire : la réparation
§ Hernie inguinale
o Intervention de Bassini : suture du tendon conjoint et de l'arcade crurale avec suture du fascia transversalis
o Intervention de Shouldice : Idem mais avec plicature du fascia transversalis permattant une suture en plusieurs
plans.
§ Hernie crurale
o Abaissement de l'arcade crurale sur le ligament de Cooper ou le muscle pectiné (Mac Vay)
§ Mise en place possible d’une prothèse en Dacron ou en prolène : surtt ds les hernies récidivantes ou sur faiblesse
pariétale. Elles st systematiques en cas de coelioscopie. Elles st CI en cas d’hernies étranglées.
§ Par voie inguinale directe, médiane souspéritonéale (bilat) ou par voie coelioscopique en absence de CI.
q Traitement étiologique (adénome, cancer colorectal)
q Kiné (paroi abdominale)
5/5
Hernie ombilicale
• PHYSIOPATHOLOGIE
Q
q Chez le nouveau-né = hernie congénitale
§ Liées à un arrêt +/- précoce de la fermeture de la paroi abdominaleQ entrant dans le cadre des célosomies
(malformations qui résultent d'un défaut de plissement de la collerette embryonnaire qui va former la paroi
abdominale).
§ Sous ce terme sont regroupées : des hernies ombilicales (ou omphalocèles) et des éviscérations (ou laparoschisis).
§ Selon la date d'arrêt du développement de la paroi abdominale, on distingue 2 variétés d'omphalocèle :
§ Hernie embryonnaire (< 60e jour) est caractérisée par la présence hors de la cavité abdominale de viscères
ayant traversé un défect pariétal +/- large et contenus dans une poche de constitution analogue à celle d'un
sac amniotique ;
§ Hernie fœtale (> 60e jour) est caractérisée par l'existence d'un sac péritonéal.
§ L'évolution, en l'absence de traitement se fait vers l'ouverture de la membrane ectodermique ou du sac, la mise à nu
des viscères et la mort par péritonite.
§ Ces malformations sont, dans la très grande majorité des cas, réparables sans séquelles importantes.
q Chez le jeune enfant
§ Il s'agit d'une hernie acquise, caractérisée par l'apparition, dans les 1iers mois de la vie, d'une hernie extériorisée par
l'anneau ombilical fibreux qui tend à se fermer en quelques mois ou années. Pas d'opération avant l'âge de 2 ansQ.
q Chez l'adulte
§ Hernie acquise, mais à travers un anneau ombilical secondairement élargi et un fascia ombilical déficient. Elle n'a
donc aucune tendance à la guérison spontanée.
§ Les viscères herniés sont contenus dans un sac péritonéal qui adhère au revêtement cutané et à l'anneau ombilical.
§ Le trajet est en général direct ; la hernie indirecte par le canal ombilical de Richet est plus rare.
§ Les lésions cutanées sont fréquentes ainsi que les étranglements intrasacculaires.
• DIAGNOSTIC
q Terrain : femme obèse, agée, multipare ou homme cirrhotique
q Hernie de petit volume
§ Femme encore jeune multipare avec tuméfaction ombilicale de petit volume ms svt gênante associée à des trbles
digestifs divers : pesanteur épigastrique ou constipation.
§ Diagnostic clinique évident (cf ci dessus)
§ Quant à la paroi abdominale, elle est encore de bonne qualité.
q Hernie monstrueuse de la femme âgée et obèse
§ Terrain : Femme ménopausée, obèse, avec hernie ombilicale ancienne d’aggravation progressive
§ SF : Gêne fonctionnelle : pesanteur, tiraillements ; mis parfois déjà de crises douloureuses obstructives, préludant à
un véritable étranglement. Le tout cédant en quelques jours, au milieu d'une débâcle diarrhéique, tandis que la
hernie s'affaisse.
§ Diagnostic évident clinique
§ Inspection : Gosse tuméfaction arrondie irrégulière : tantôt mate, tantôt sonore, partiellement irréductible, mais
indolore à ce stade.
§ Revêtement cutané en regard : svt mal vascularisé, siège de lésions infectieuses au niveau des plis
§ Etat de la paroi abdo : l'orifice ombilical, svt largement distendu, aux bords peu nets pose
§ Autres orifices herniaires
§ Tonus musculaire pariétal
§ L'état général de la malade est souvent déficient : sur le plan respi (bronchite chronique, emphysème) ; sur le
plan cardioV (souvent HTA ou athérome nécessitant un bilan préop très soigneux) ; sur le plan thrombo-embolique.
§ Les hernies ombillicales peuvent s'étrangler au même titre que les autres herniesQ.
Un tableau clinique un peu différent est réalisé chez le cirrhotique ascitique où la peau est distendue par l'ascite,
amincie, translucide, et où le risque de rupture impose l'intervention malgré un risque majeur de décompensation
postopératoire.
• TRAITEMENT (IDEM AUTRES HERNIES)
Rappel :
q Evisceration : Issue au dehors des organes abdominaux provoquées par la désunion d’une plaie opératoireQ (post op
précoce)
q Eventration : Soit secondaire à une plaieQ, soit à un relâchement d’une cicatrice de laparotomie (à distance) Q Risque
majeur de récidive après chir de réparationQ
Source : Fiches Rev Prat, MediFac, KB de Gastro, RDP 98-99, QCM Intest 2000
Complications des hernies hiatal :
1/introduction :
HH :passage d’une portion de l’estomac ou de la jonction oesogastrique a travers l’hiatus
oesophagiens dans le médiastin, 3types :
*Hernie hiatal par glissement (90/100) :cardia et estomac dans le médiastin.
*Hernie hiatal par roulement :cardia en place .
*Hernie hiatal mixte.
2/complications des hernies hiatales :
A/par glissement ---reflux gastrooesophagiens :
(hernie hiatal par glissement elle seule ne donne pas de reflux sauf s’il est
associé a une hypotonie de SIO)
RGO :est défini par la remonté passif et sans effort de contenu gastrique dans l’oesphage a
travers le cardia.
Diagnostique :
Clinique :
*Tableau typique :
1/pyrosis :maitre symptome :douleur epigatrique rétrosternal ascendate type brulure qui
survien en postprondial ou en antéflexion.
2/régurgitation :montée des aliments par la bouche sans effort de vomissement.
3/odynophagie.
4/hypersalivation.
*Tableau atypique :
ORL :dysphonie de petit mati,
Cardiaque :AP.
Bronchopulmonaire :asthme.
Le RGO peut donner a son tour des complications qui vont se manifester cliniquement
(hémorragie) ou révélé a l’endoscopie :
(50/100 :aspect normal.)
1-oesophagite par reflux.
2-ulcére oesophagiens,ulcére de barret.
3-endobrachyoesophage :processus de cicatrisation durant lequelle la muquese malphigiens
ulcéré sera remplacé par une muquese cylindrique glandulaire.
4-sténose peptique.
5-ADKde l’œsophage.
6-hémorragie oesophagienne.
L’endoscopie permet également d’apprécier la gravité :
Classification de Savary Miller :
Stade 1 : érosion unique non confluente.
Stade 2 : érosion confluente mais non circonférentielle.
Stade3 : érosion circonférentielle.
Stade4 :ulcère profond +sténose.
TOGD permet de visualiser l’HH.
B/par roulement :étranglement herniaire,ulcére de collet.
Etranglement herniaire :douleur épigastrique,vomissement,intolérance alimentaire,dyspnée
collapsus.
A l’ASP :niveau hydroaérique a cheval sur la coupoule diaphragmatique.
3/Traitment :
HHpar glissement :
a/buts :reconstituer l’anatomie de cardia et renforcer la barriére antireflux.
Technique :
Fundoplicature :
1/Nissen par chirugie conventionelle ou coelioscopie :comporte une reposition de cardia en
intra abdominal,fermeture de hiatus oesphagiens par rapprochement des piliers ensuite un
manchonnage de l’œsophage abdominal par la grosse tubérosité de l’estomac.
2/toupet :reposition de cardia et fermeture de l’hiatus ,manchonnage de l’œsophage a
180degré,(partie postérieur uniquement .
La chirurgie indiqué si echec de traitement médical de RGO ou complications si non
traitement médical :Mesure hygiéno diététique,médicament topique,prokinétique ,et les
antiacides.
Endoscopie indiqué si sténose peptique associé.
2HH par roulemlent.
Mesure de réanimation ;lever l’agent d’étranglement et traitement des lésions associés
Sténose péptique de l’œsophage.
DEFINITION - GENRALITES : Diminution du calibre de l’œsophage sur une hauteur plus ou moins étendue
entrainée par des lésions bénignes intéressant les parois de l’œsophage d’origine peptique.Dénominateur
commun : clinique ; la dysphagie.
Problème diagnostique majeur est l’élimination d’un cancer de l’œsophage qui doit être formellement
écarté avant toute tentative thérapeutique. D’où l’importance de la biopsie sous endoscopie
Le but du traitement est de permettre la reprise d’une alimentation orale
De grands progrès ont été récemment réalisés grâce à :
Une meilleure préparation à l’intrevention par alimentation parentérale totale et alimentation entérale
totale.
Amélioration des techniques de dilatation endoscopique.
Une meilleure prise en charge au point de vue anesthésie - réanimation.
Une meilleure approche du traitement chirurgical de chacune des étiologies.
3) Clinique
a) SF
¨ Homme plus atteint que la femme
¨ Age moyenne : 50-60 ans
¨ Affections associées : UGD ; affections biliaires, repiratoires chroniques essentiellement emphysème,
bronchopneumopathies chroniques et tuberculose.
¨ Maitre symptome ; dysphagie
b) Endoscopie :
¨ Précise le niveau de la sténose
¨ Sa qualité plus ou moins résistante
¨ Aspect de la muqueuse
¨ Pratique de biopsies
Þ Sténose infranchissable, scléreuse, infiltrée ou sténose se laissant dilater
¨ Préciser la limite nette supérieure.
c) RX :
¨ TOGD :
· Niche de petite taille siégeant sur un bord de l’œsophage avec aspect de perles enfilées
· Sténose soit filiforme soit plus large
· Etude du segment sous-jacent à la recherche de
Þ Malposition cardiotuberositaire
Þ Brachyoesophage
Þ Endobrachyoesophage.
d) Forme particulière : Sténose peptique de l’enfant :
¨ Délai d’apparition après la naissance est variable le plus svt les 8 premiers mois parfois plusieurs années
après.
¨ Dés que l’oesophagite est évidente l’évolution vers la sténose est rapide
¨ Causes favorisantes : reflux permanent, décubitus permanent, anomalies d’évacuation gastriques et
infections de la sphère ORL.
¨ Anatomopathologie : 3 types de sténose :
· Sténose courte sérrée
· Rigidité oesophagienne assez courte et peu sérrée
· Sténose étendue du bas œsophage.
¨ Clinique :
· Dysphagie de diagnostic difficile vue l’âge de l’enfant et elle ne s’installe que si la sténose est très sérrée
· Hématémèse
· Douleurs
· Etude des antécédents à la recherche de vomissements en période néo-natale
¨ Diagnostic confirmé par l’endoscopie et la RX.
¨ Evolution spontanée ; grave avec accidents de déglutition, troubles respiratoires et un état de
dénutrition.
e) Traitement
¨ Buts : triple objectif ;
· Supprimer la dysphagie et permettre l’alimentation orale
· Supprimer le reflux ou bien lutter contre ses effets
· Eviter les récidives.
¨ Méthodes :
· Médicales :
Þ Hygiène de vie
Þ Médicaments ; anti-acides, sucralfate et anti-sécrétoires
Þ Dilatations endoscopiques ou chirugicales.
* Dilatations endoscopiques : par sonde à mercure, bougies de Savary ou olives de calibre croissant ou par
ballonnets.
ì Inconvénients :
æ Répetition des séances
æ Accentuation du RGO
æ Fréquence des récidives
æ Complications surtout perforation
ì Contre-indications : Ulcère en activité, douloureux ou hémorragique et poussées d’oesophagite.
* Dilatations chirurgicales : par bougies ou ballonnets à travers une gastrotomie, habituellement associée à
un autre geste chirugical.
· Chirurgie
Þ Palliative
* Gastrostomie et jéjunostomie d’alimentation ; méthode de sauvetage et d’alimentation
* Anastomoses court-circuitant la sténose : Oesogastrique ou oesojéjunale
Þ Conservatrices visant à lutter contre le reflux.
* Fundoplicature totale de Nissen :
* Valves incomplètes : antérieure ( DOR) ou postérieure(Toupet).
* Autres interventions antireflux :
ì Lortat Jacob
ì Belsey par voie thoracique
ì Hill : fixation de la région du cardia à l’axe pré-aortique.
* Si œsophage court non abaissable : reconstruction d’un néo-œsophage abdominal au dépend du pôle >
de l’estomac (Collis)
* Opération de Thal : Plastie locale d’une sténose
Þ Résection oesogastrique :
* Résection de l’oesophagite et ulcère
* Anastomose oesogastrique intra-thoracique
* Rétablissement de la continuité par interposition d’une anse jéjunale ou côlon ; le plus svt greffon colique
gauche péristaltique.
Þ Méthode de diversion duodénale totale
* VT bilatérale
* Antrectomie
* Exérèse du bulbe duodénale
* Anastomose gastro-jéjunale sur anse en Y longue de 70 cm
¨ Indications : fonction de l’état général et du type de sténose
· Traitement médical d’indication exceptionnelle
· Dilatations endoscopiques ; si contre-indication de la chirurgie ou préparation à celle-ci
· Indications chirurgicales :
Þ Gastroctomie et jéjunostomie d’alimentation : sujets tarés , âgé , dénutris et en préparation à la
chirurgie.
Þ Sténose dilatable et abaissable : Opération de Nissen
Þ Sténose dilatable non abaissable : Nissen intra-thoracique ou opération de Collis et surtout diversion
duodénale : ++++.
Þ Sténose non dilatable et non abaissable : résection oesogastrique avec remplacement de l’œsophage par
plastie colique.
Þ Cas particulier :
* sténose sérrée du bas œsophage qui peut être abaisser en position abdominale non dilatable : Opération
de Thal.
* Sténose peptique postopératoire après échec d’une première intervention antireflux ou après
intervention sur mégaoesophage idiopathique (Heller) ou résection gastrique (GPI Billroth I ou II) :
diversion duodénale totale.
· Résultats dépendent d’une bonne indication et du choix adéquat de la technique chirurgicale
Version 22/03/05
ADENOCARCINOME DU CARDIA
Rédaction : O. Bouché, L. Bedenne, J.-P. Triboulet, P. Michel
Relecture : T Conroy , J.-L. Legoux, C. Mariette
Définition
Ils sont définis comme les cancers épithéliaux dont le centre est à moins de 2 cm
de la jonction oeso-gastrique (les tumeurs dont le centre est situé à plus de 2 cm
vers le haut sont considérées comme oesophagiennes, plus de 2 cm vers le bas
comme gastriques).
I. BILAN PRETHERAPEUTIQUE
1.Bilan d'extension
1
Version 22/03/05
polypose juvénile.
3. Bilan d'opérabilité
b. Cas particuliers :
Si splénectomie possible : vaccination anti-pneumococcique pré-opératoire.
5. Classifications :
• Tis : intra-épithéliale,
• T1 : chorion ou sous-muqueuse,
• T2 : musculeuse ou sous séreuse,
• T3 : séreuse,
• T4 : organe de voisinage;
• N0 : pas de métastase ganglionnaire
• Nx : ganglions non évalués
• N1 : 1 à 6 ganglions métastatiques régionaux
• N2 : 7 à 15 ganglions métastatiques régionaux
• N3 : > 15 ganglions métastatiques régionaux
• M0 : pas de métastase
• M1 : métastases à distance (dont ganglions sus-claviculaires)
2
Version 22/03/05
II. SURVEILLANCE
b) Pénicilline V :
Oracilline* 1 cp à 1MUI 2 fois/j en 2 prises pendant au moins 2 ans (à vie
si bonne tolérance)
Pas d'antibioprophylaxie recommandée si allergie aux bêta-lactamines.
3
Version 22/03/05
III.TRAITEMENT
RECOMMANDATIONS
4
Version 22/03/05
On ne peut s'appuyer sur les conclusions des études de Bonenkamp et al. [6] qui
excluaient les tumeurs cardiales et de Cuschieri et al. [7] qui n'incluaient que 30%
de cancers du cardia.
Recommandations chez les malades jeunes et/ou sans défaillance
viscérale : curage médiastinal inférieur jusqu'aux ganglions inter-
trachéobronchiques, des ganglions para-cardiaux et curage D2 (premier
relais juxta-gastrique + coronaire, cœliaque, hépatique commune, splénique
au bord supérieur du pancréas) + curage sus- et sous-pylorique en cas de
gastrectomie totale.
La spléno-pancréatectomie gauche de principe n'est pas recommandée.
La splénectomie est indiquée si les ganglions de l'artère splénique sont
macroscopiquement positifs ou si la tumeur envahit largement la grosse
tubérosité en atteignant la séreuse.
q Quel raitement pré-opératoire (néoadjuvant) ou post-opératoire
(adjuvant) ?
Ø Localisation gastrique prédominante : Résection chirurgicale avec
éventuelle jéjunostomie d’alimentation en cas d’amaigrissement récent.
Un cycle de FUFOL faible : 5-FU 425 mg/m2/j, acide folinique 20 mg/m2/j pendant
5 j. Puis 45 Gy (1,8 Gy/j) associés à deux cycles de FUFOL faible modifié (5-FU
400 mg/m2/j et acide folinique 20 mg/m2 /j) pendant les 4 premiers et les 3
derniers jours de la radiothérapie. Un mois après la fin de la radiochimiothérapie :
2 cycles de FUFOL faible standard (comme avant la radiochimiothérapie)
espacés d’ un mois [8].
5
Version 22/03/05
* les 5 cures de FUFOL peuvent être remplacées par 9 cures de LV5FU2 [9]
(avis d’experts)
Recommandations
CT par FU-CDDP, LV5FU2-CDDP, ECF ou RT-CT puis réintervention pour
éventuelle résection si réponse (« second look »).
6
Version 22/03/05
Recommandations
En fonction de l'état du patient :
- CT par FU-CDDP, LV5FU2-CDDP, ECF ou RT-CT et/ou
- traitement désobstructif par plasma argon, prothèse expansible…
5. Cancers métastatiques
REFERENCES
1. Siewert JR, Stein HJ. Carcinoma of the cardia : carcinoma of the gastroesophageal
junction-classification, pathology and extent of resection. Dis Esophagus 1996;9:173-82
2. Walsh TN, Nooman N, Holywood D, Kelly A, Keeling N, Hennessy TPJ. A comparison of
multimodal therapy and surgery for esophageal adenocarcinoma. N Engl J Med
1996;335:462 7
3. Murad A, Santiago F, Petroianu A, Rocha P, Rodrigues M, Raush M. Modified therapy
with 5-fluorouracil, doxorubicin and methotrexate in advanced gastric cancer. Cancer
1993;72:97-41
4. Medical Research Council Oesophageal Cancer Working party. Surgical resection with or
without preoperative chemotherapy in oesophageal cancer : a randomised controlled
trial. Lancet 2002,359,1727-33.
5. Cunningham D, Allum W, Stenning SP, Weeden S. Perioperative chemotherapy in
operable gastric and lower oesophageal cancer: Final results of a randomised, controlled
trial (the MAGIC trial, ISRCTN 93793971) (abstract). Proc Am Soc Clin Oncol
2005;23:4001a.
6. Bonenkamp, Hermans J, Sasako M, van de Velde CHJ and the Dutch gastric cancer
group. Extended lymph node dissection for gastric cancer. N Engl J Med 1999 ; 340 :
908-14.
7. Cuschieri A, Fayers P, Fielding J, Craven J, Bancewicz J, Joypaul V, et al. Postoperative
morbidity and mortality after D1 and D2 resections for gastric cancer : preliminary results
of the MRC randomised controlled surgical trial. The Surgical Cooperative Group. Lancet
1996;347:995-9.
8. Macdonald JS, Smalley SR, Benedetti J, et al. Chemoradiotherapy after surgery
compared with surgery alone for adenocarcinoma of the stomach or gastroesophageal
junction. N Engl J Med 2001;345:725-30.
7
v. 11 (08/11/2008 10:59)
Epidémiologie
15 % des cancers digestifs (3e cancer digestif aprés cancer colorectalQet le cancer gastrique)
H >> F , Incidence : 4ième cancer chez l'homme en terme de mortalité (après poumon, CCR, prostate)
• AdénocarcinomeQ de l'oesophage : 20 %
Incidence en augmentation dans plusieurs pays dt la France
Seul facteur étio bien démontré : EndobrachyoesophageQ (EBO) ou oesophage de Barrett
− Mode de réparation inhabituel de l’oesophagite de RGO : métaplasie glandulaire de la muqueuse malpighienne :
métaplasie intestinale est la + à risque mais aussi fundique et cardiale
− ADK se développe chez environ 15 % des sujets atteints d'EBO en général inconnu auparavant.
H : 10 fois + exposé que les F
Etiologie
En Europe s'observe presque exclusivement en cas d'intoxication alcoolotabagique associée
Carences vitaminiques, bas niveau socio économique
Lésions œsophagiennes favorisantes
− OesophagiteQ+ surtout si elle se complique d'endobrachyœsophage(métaplasie intestinaleQ de la muqueuse de
l'oesophage infQ -> non coincidence entre cardia muqueux et cardia anatomiqueQ) (risque d'ADKQ)
− Méga oesophageQ++ idiopathique, Sténose caustiqueQ++ de l'oesophage, Syndrome de Plummer Vinson
− Hyperkératose palmoplantaire familialeQ (Tylose)
Diagnostic
• Circonstances de découverte
Tt signe d'appel oeso ou thoraco-respiratoire peut révéler K oeso (forme invasive de mauvais Pc)
DysphagieQ :
− Symptôme dominant, habituellement élective pr les solides (non paradoxale ), d'apparition récente et d'évolution
Q Q
En l'absence de tt symptôme oesophagien, diagnostic peut être porté au stade de début à l'occasion d'une FOGD
chez les sujets atteints d'une néoplasie ORL (précédé d’un K ORL ds 10% des cas : métachrone ou synchrone avec
celui-ci ds 25% des cas) ou faite pour une autre raison.
2/4
• Diagnostic positif
FOGDQ : diagnostic positifQ => prélèvements biopsiques, définit le type histologique
Aspect macro :
− Formes évoluées : aspect caractéristique d’une tumeur ulcéro-
-bourgeonante à fd blanchâtre entourée d'un bourrelet irrégulier dur au
contact de la pince = aspect en « lobe d’oreille »
− Lésion végétante irrégulière friable et hgique obstruant ± la lumière ou
rétrécissement infranchissable (diamètre +++)
Distance de la tumeur par rapport aux arcades dentaires +++ , au
cardia et à la bouche de Killian
− 15-25 cm -/- aux arcs dentaires : 1/3 sup
− 25-35 cm -/- ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ : 1/3 moy
− 35-45 cm -/- ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ : 1/3 inf (épidermoïde reste + fqt )
Q
• Palliatif
Objectif : Restaurer et maintenir filière oeso suffisante et éviter la gastrostomie => améliorer qualité de la survie
Méthodes endoscopiques surtout :
− Dilatations endoscopiquesQ itératives (bougies) et mise en place d’une endoprothèse métallique expansible
− Intubation endoscopique transtumorale
Q Q
Evolution
Pronostic : Survie globale à 5 ans est de 5%Q!!! Après ttt chirurgical curatif , il est de 20 % à 5 ansQ.
En cas de métastase , le pronostic est de 0% à 5 ans !!!
Source : Fiches Rev Prat, RDP 96 (un peu vieux...), Objectifs HGE, QCM Intest 2000, KB HGE 1997, SOR 2000
v. 14 (08/11/2008 11:01)
• AUTRES
Tumeurs carcinoïdes : 5 %
Lymphomes : LMNH, LMH : 5%
Sarcomes, surtout léiomyosarcome : rares
Tumeur secondaire : métastase d’un K du sein, bronches, foie, rein
Epidemio (HP)
5ième cancer en France, le 2ième K digestif après le CCR => 10 000 nv cas/an, en régression depuis 20 ans : la + forte Q
Pronostic à 5 ans : 15%
Diagnostic
• TERRAIN : Homme (2/1) surtout âgé entre 60 et 70 ans
• SIGNES CLINIQUES
Q
Sd ulcéreux (75%)
Typique : Dl épigastriqueQ à type de crampes, rythmée par repas (2h après) calmée par l’alimentation et les
antiacides et rarement très violente.
Atypiques : pesanteur gastrique, brûlures
AEG (50%)
Anorexie élective pour les viandes, puis devient globale
Amaigrissement de 5 à 6 kg en moyenne
Asthénie d’autant + marquée que le cancer est évolué
Autres S digestifs
VomissementsQ : tardifs, surtout ds les localisations orificielles : cardia, pylore => intolérance alimentaire
Hémorragies digestives Q : extériorisées ou occultes => anémieQ
Dysphagie : k du cardia
Sd paranéoplasique
Fièvre au long cours
Acanthosis nigricans, kératose séborrhéique multiple, neuropathies périphériques
2/5
Phlébite des MI Q (de trousseau)
• BILAN
Diagnostic positif
Fibroscopie oesogastroduodénale systématique
Après bilan d’hémostase et groupage sous AL ou AG
Aspect macro (cf ci dessus)
Biopsies multiples (>10) et examen histologique
Forme invasive infiltrante = linite gastique (cf.anapath)
Diagnostic difficile si forme localisée. En cas de stade avancé, à suspecter sur un estomac rigide non
expansible ou indilatable
Très svt biopsies négatives car développé ds la sous-muqueuse (autre cas de biopsie - : lymphome) avec
aspect endocopique normal de la paroiQ
Par rapport à l’adénocarcinome gastrique dans sa forme habituelle, il apparaît que la linite n’a en commun
que la localisation à l’estomac.
Epidémio : spécifique avec une moyenne d’âge de survenue nettement inférieure, sexe féminin
Physiopath inconnue mais ne semble pas impliquer Helicobacter pylori.
Mode d’extension : Grande fréquence de l’atteinte péritonéale et des ovaires alors que le foie est
plus rarement touché. Extension verticale vers œsophage, occlusion sur carcinose péritonéale, méta
intestinales
Pronostic : + mauvais.
Malgré de fréquentes extensions vers l’œsophage, le duodénum, la gastrectomie totale reste le
traitement de référence lorsqu’il n’y a pas d’extension métastatique. Aucun traitement adjuvant n’a
fait la preuve d’une quelconque efficacité après résection complète. En cas de métastases, il a été
constaté que cette tumeur était peu chimiosensible..
Cancer superficiel muco-érosif :
Q
peut prendre l’aspect d’une pathologie bénigne (ulcère…) => biopsies nbx et répétées
lésion surélevée : diag facile
lésions planes ou ulcérées : diag difficile
Bilan d’extension
Bilan locorégional
Clinique : palpation abdominale (Masse tumorale gastrique)
TDM abdominale +/- opacification digestive avec et sans PDC
Rapports de la tumeur avec organes de voisinage +++
ADP > 1,5 cm
Méta pulmonaire
TOGD surtt en préop
Pas en 1ière intention => image typique
Forme ulcérée : ulcération +/- creusante entourée par un bourelet : aspect en ménisque ou en niche
Forme précoce : raideur segmentaire + rétrecissement du segment atteint + absence de contraction
Généralement demandé par les chirurgiens en bilan préop pr connaître la topographie exacte de la
tumeur ainsi que la taille de l’estomac.
Il permet d’apppr écier la sévérité d'une sténose
Interessant devant une supicion de linite gastriqueQ
Microgastrie, tube atone, enraidi, immobile, franchi rapidement par la baryte
Echoendoscopie gastrique
Envahissement des couches pariétales et possible épaississment pariétal ds linite gastrique évocateurQ
Recherche d’adénopathies locoR (fiabilité = 75 %) supérieure au TDM
Ses résultats ne modifient pas fondamentalement le ttt !
Bilan général
Clinique : Foie métastatique (HMG marronée), Ascite (« gateaux péritonéaux »), ADP sus claviculaires
(Troisier Q), Touchers pelviens : carcinose péritonéale
Q
Biologie : Bilan hépatique, NFS, bilan martial (anémie ferriprive), VS (Sd inflam)
Marqueurs tumoraux : ACE ; CA 19,9 ; CA 72,4 (spécifique des adénoK, peu réalisé en pratique)
Echographie hépatique
Rx thorax et TDM thoracoabdominal
Bilan d’opérabilité
Etat nutritionnel, Score de Karnofsky
ECG, cs cardio
3/5
+/- EFR
LINITE GASTRIQUE AU TOGD
Sténose médiogastrique avec aspect
infiltré de la paroi et gros plis.
Raideur de la petite et grande courbures
sus-jacente jusqu'au cardia.
Conservation de la mobilité de l'antre.
• FORMES CLINIQUES
Q Q
Cancers superficiels limités à la muqueuse et la sous muqueuse = k muco-érosif
Exérése chirurgicale Q
• DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Diagnostic endoscopique parfois difficile entre ulcére et cancer : biopsies et surveillance régulière, si biopsies
négatives : 4 à 8 semaines de traitement anti ulcéreux puis nouvelle endoscopie + biopsiesQ
4/5
Evolution
• EXTENSION LOCORÉGIONALE
Adénopathies, sténose gastrique
Lymphophilie ++ : N = facteur pronostic essentiel
Drainage vers les gglions mésentériques sup puis inter-aortico-caves
A gauche par la voie hépato-gastro-spléno-colique
A droite par la voie hépato-gastro-colo-entérique (k petite courbure : Chaine coronaire stomachique la + svt
envahie Q)
Envahissement du pédicule hépatique, pancréas, colon (linites), occlusion du gréle, œsophage (k du cardia)
Q
Métastases hépatiques, pulmonaires, surrénales, ovariennes (unilat ou bilat) = tumeur de Krukenberg , péritonéales
fréquentes et parfois précoces, ganglionnaires, thyroïde, peau
Cachexie progressive
• COMPLICATIONS : hémorragies, perforations, phlébite, surinfections, sténoses
• EVOLUTION LENTE PROGRESSIVE ou PAR PALIER
Traitement
40 % des malades peuvent bénéficier d'une chirurgie radicale. Leur taux de survie à 5 ans est de 35 %
• MÉTHODES
Chirurgie curative
Après bilan d’extension et renutrition ++++
Laparotomie médiane sus ombilicale
1ier temps : Exploration, bilan des lésions
2ième temps : Exérèse avec marge de sécurité de 4 cm si
différencié ou 8 cm si indifférencié
3ième temps : Examen anapath de la pièce opératoire+++
Gastrectomies subtotales distales des 2/3Q
Billroth I : PEAN : anastomose gastroduodénale
Billroth II : anastomose gastrojejunale : POLYA : sur
tte la tranche ou FINSTERER : sur portion de
tranche Q
Gastrectomies totalesQ avec anastomose sur anse en Y
Gastrectomies subtotales proximales avec
anastomose œso-gastrique + pyloroplastie
complémentaire
Oeso-gastrectomies avec anastomose œso-gastrique
intrathoracique + pyloroplastie complémentaire.
Curage ganglionnaire systématique à réaliser
D1 : ggl paragastriques
D2 : tronc coeliaque, splénique, coronaire
stomachique
Elargies aux organes de voisinage : Omentectomie,
splénopancréatectomie
Chirurgie palliative
Exérèses palliatives laissant en place des métastases, résection gastrique partielle
Gestes palliatifs sans exérèse afin d'améliorer le confort des malades : gastro-jéjunostomie pour un cancer de
l'antre inextirpable, gastroentéro-anastomose, jéjunostomie d'alimentation.
Chimiothérapie palliative
5-FU + acide folinique : FU-FOL + cisplatine
Autres traitements
Indications très particulières et exceptionnelles : résections endoscopiques de cancers superficiels en cas de
contre-indication opératoire, traitement palliatif par laser, stomies palliatives d'alimentation, radiothérapie,
Prothèse par voie endoscopique dans le cancer du cardia inopérable.
• INDICATIONS
Contre-indications opératoires
Cachexie ±liée à des métastases diffuses (hépatiques, péritonéales),
Extension locorégionale étendue,
Age physiologique avancé (sénilité)
Défaillance viscérale majeure.
5/5
Choix du type d'exérèse
Cancers de l'antre : le + fréquentQ
la gastrectomie totale de principe ne donnait pas de meilleurs résultats que la gastrectomie subtotale
distale passant 6 à 8 cm au-delà de la tumeur + montage Péan, + facile et + rapide à réaliser qui, de ce fait,
est habituellement pratiquée.
Cancers cardio-tubérositaires : gastrectomie totale + montage en Y
Cancers du cardia à extension œsophagienne doivent être traités par gastectomie totale + oesophagectomie
large avec montage en Y.
Cancers de la partie verticale de l'estomac et cancers qui atteignent tout l'estomac : gastrectomie totale
Elargissement NON systématique de l’exérèse à la rate et à la queue du pancréas
Augmente la morbidité et la mortalité postopératoire donc n’est pas indiqué de principe.
Chimiothérapie
Aucune chimiothérapie n'a fait la preuve qu'elle augmentait la survie des malades en adjuvant. En ttt palliatif,
elle peut etre proposé (faible effet sur la survie).
Peut etre proposé en adjuvant voire en néoadjuvant ds le cadre de protocole de recherche. A discuter.
Radiothérapie (très rarement indiqué)
palliative : Utile dans certaines formes non opérables de cancer du cardia.
APPORT SYSTEMATIQUE EN VITAMINE B12
• COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE
Précoces
Désunion d’anastomose (grave)
Fistules
Tardives, stt si gastrectomie totale
Dumping sdQ = Due à l’arrivée brutale des aliments ds duod-jejunum => trop hypertonique : asthénie brutale,
tachycardie, palpitations, labilité tensionnelle et S digestifs (plénitude gastrique, nausée, diarrhée) apparaissant
rapidement en post prandial. Améliorés par le décubitus et régressent en 30 min.
Hypoglycémie post-prandiale
Sd post prandial tardif : hypoglycémie post stimulative à distance des repas
Satiété précoce
Séquelles nutritionnelles : dénutrition
Anémie carentielle (fer et B12)
Diarrhée motrice post vagotomie
Sd de l’anse afférente : Accumulation post prandiale de sécrétion biliopancréatiq avec distension de l’anse
afférente => vomissements
Bézoard
Ulcère sur anastomose oeso-jéjunale
Cancer sur moignon (contrôle par FOGD ts les 3 ans apres 10 ans)
Source : Fiches Rev Prat, intermed, rdp, medifac, cours fac D1, Impact d’HGE et Conf de P.E.C.
Faculté de Médecine ULP Strasbourg Année 2002 46
D. Mutter, J. Marescaux
Chirurgie A, Hôpital Civil, 1, Place de l’hôpital, 67091 STRASBOURG
Objectifs
Traitement médical
Le traitement médical consiste en la mise en œuvre de la rééquilibration hydro-électrolytique,
de transfusions si nécessaire et l’administration d’un inhibiteur de la pompe à protons
(exemple : Mopral 40mg/j IV et Mopral 20mg/j per os dès la reprise de l’alimentation).
Un traitement permettant d’éradiquer Helicobacter pylori sera systématiquement institué
avant même confirmation de sa présence aux biopsies.
Traitement chirurgical
En cas d’hémorragie active ou persistante (malgré les gestes hémostatiques
perendoscopiques) l’indication opératoire doit être rapidement posée. Le geste chirurgical
consiste en une hémostase locale. Le traitement chirurgical radical de la maladie ulcéreuse
duodénale qui consiste en une vagotomie ± pyloroplastie associée dans certains cas à une
antrectomie pourra être discuté.
• Examens complémentaires
Les examens complémentaires sont le plus souvent inutiles. La clinique oriente vers une
péritonite aiguë généralisée et impose une prise en charge chirurgicale.
Ø Le bilan biologique est sans particularité au début de la perforation.
Ø L’abdomen sans préparation (ASP) objective un croissant d’air sous-diaphragmatique
dans 40 à 60% des cas. L’absence du croissant d’air sous-diaphragmatique ne permet
pas d’éliminer le diagnostic.
Ø Scanner : peut préciser le diagnostic dans certaines formes.
Ø Ne pas faire d’endoscopie haute en cas de suspicion de perforation
Perforation couverte : En cas de poussées ulcéreuses fréquentes, des adhérences avec les
organes de voisinage peuvent se créer autour du premier duodénum (foie, vésicule, côlon).
Dans ce cas la perforation ne se manifeste pas par une symptomatologie de péritonite aiguë
généralisée mais par une douleur brutale localisée dans l’hypocondre droit.
Perforation dans l’arrière cavité des épiploons. Exceptionnellement un ulcère de la face
postérieure du duodénum peut perforer dans l’arrière cavité des épiploons ; le diagnostic est
difficile et peut être précisé par un examen tomodensitométrique.
Ø Savoir, devant une péritonite par perforation d’un ulcère duodénal en péritoine
libre, quelles données anamnestiques et cliniques vont permettre de choisir l’attitude
thérapeutique à adopter
Une perforation peut être traitée de façon conservatrice si :
• la perforation est survenue à jeun,
• elle est prise en charge rapidement, dans les 6 heures,
• il n’y a pas de fièvre, ni de signes de choc, ni d’hémorragie associée.
Dans toute autre situation, une intervention chirurgicale d’urgence est nécessaire pour assurer
la toilette péritonéale et traiter la perforation.
Introduction :
Epidémiologie
Descriptive :
Causale :
Populations à risque :
Etats Précancéreux
Ce schéma est surtout vrai dans les pays à haut risque et la fréquence des cancers
développés sur un adénome est de 60 à 80 % . Dans les pays à faible risque les
cancers sans adénome préexistant dits de novo serait plus fréquent .La dysplasie est
la lésion précancéreuse commune à toute les voies
Anatomie Pathologique
Classifications
Tumeur primitive
Métastases
M0 pas de métastase
M1présence de métastases (l’atteinte des ganglions iliaques ou lombo aortiques est
considirés comme M1)
Diagnostic
Exploration Colique :
Bilan d’Extension
Formes Cliniques :
• Formes topographiques :
-Le cancer de la valvule iléo caecale : syndrome de Koenig voir occlusion du grêle
-Cancer du caecum : est souvent diagnostiqué au stade de masse palpable de la fosse
iliaque droite, anémie ou abcédation
-Cancer du sigmoide , saignement fréquent
• Formes compliquées
• Occlusion intestinale
Traitement
Les moyens
La chirurgie :
Hémi colectomie droite
Hémi colectomie gauche
Colectomie segmentaire centrée sur la colique supérieure gauche
Colectomie segmentaire centrée sur le tronc des sigmoïdes
Chimiothérapie systémique
CANCER DU RECTUM
Introduction
• Cancer fréquent de l'homme avec les cancers du côlon.
1. Anatomie pathologique
• Etiologies : Lésions prédisposantes
o Polypes.
o Tumeurs villeuses : => Dysplasies légère, modérée. => Dysplasie sévère (K in
situ). => Adénok
o Polypose familiale généralisée :
o Rectocolite ulcéro-hémorragique.
. Types :
• Adénocarcinome lieberkuhnien : Bien différencié, moyennement ou indifférencié (de
mauvais pronostic).
• Adénocarcinome mucipare.
• Cancer de l'anus :
o Partie supérieure : Epithélium glandulaire => Cancer glandulaire.
o Partie inférieure : Epithélium malpighien => Cancer malpighien.
o Pronostic :
=> Mobilité de la tumeur par rapport au rectum, organes de voisinage.
=> Distance du pôle inférieur de la tumeur par rapport à la marge anale : 4-5 cm (2
phalanges) de distance permet de garder les voies naturelles lors de l'intervention
chirurgicale.
• Palpation au TR d'un polype, d'une tumeur villeuse.
• Regarder la couleur des selles, rechercher du sang sur le doigtier.
• Chez la femme, compléter l'examen par un TV + ou - TV et TR associés.
4. Examens complémentaires
• rectoscopie : Biopsie de la lésion.
o Coloscopie: Recherche d'autres polypes.
• Echoendoscopie :
o Permet de classer la tumeur en T1, T2, T3, T4.
o Recherche des adénopathies.
o Intérêt : Les cancers T1 (ne dépassant pas la sous-muqueuse).
• TDM abdomino-pelvien :
o Recherche des métastases hépatiques ++.
• ACE :
o Dans la perspective de la surveillance post-opératoire.
BILAN D’EXTENSION
- LOCO-RÉGIONALE : Echographie endo-rectale
- À DISTANCE :
• Echographie hépatique.
• TDM.
• Radiographie du thorax
5. Formes particulières
• Cancer recto-sigmoïdien :
o Perforation.
o Occlusion.
• Cancer anal :
o Sd fissuraire.
o Sd hémorroïdaire.
6. Traitement
• Radiothérapie :
o Traitement pré-opératoire.
o Diminue la fréquence des récidives locales.
• Laser ou coagulation :
o Traitement palliatif.
• Chirurgie :
o Doit être précédée d'une radiothérapie pré-opératoire
o Types de chirurgies :
- Amputation abdomino-périnéale : => Avec colostomie iliaque définitive.
- Résection antérieure du rectum :
=> Avec abaissement du côlon sigmoïde.
=> Anastomose colo-rectale voire colo-anale.
Indications:
RADIOTHÉRAPIE : En pré-opératoire
CHIRURGIE :
• Tumeur à < 4 cm de la marge anale : amputation abdomino-périnéale
• Tumeur du 1/3 supérieur : résection simple avec anastomose colorectale
• Tumeur du 1/3 moyen : anastomose colo-anale
LASER : si malade inopérable
Conclusion :
• Pronostic :
- 50% de guérison des cancers du rectum à 5 ans.
- 30% de guérison à 5 ans si métastases (exérèse des métastases).
• Surveillance :
- Echographie hépatique tous les 3 mois.
- ACE tous les 2 mois.
- Coloscopie tous les ans.
LE KYSTE HYDATIQUE DU FOIE
I-DEFINITION – GENERALITES :
Le kyste hydatique du foie "KHF" est une parasitose à développement lent, due à la
présence de Ténia echinococcus granulosus au niveau du parenchyme hépatique.
Sa principale complication est la rupture dans les voies biliaires qui entraîne une
angiocholite aiguë.
I-EPIDEMIOLOGIE :
C. Cycle du parasite:
• Le cycle débute après évacuation fécale des œufs par des chiens contaminés (hôte
définitif) ayant ingérés des viscères de moutons parasités.
• Le mouton (hôte intermédiaire) se contamine en consommant de l'herbe souillée
par les œufs.
. L'homme peut être accidentellement l'hôte intermédiaire (l'homme s'infecte
uniquement en mangeant des fruits et légumes souillées par les œufs.)
D. Phase humaine:
• Elle commence par l'ingestion des œufs du ver (entourés d'une coquille dite
embryophore)
• L'embryon libéré de sa coquille traverse la muqueuse intestinale et pénètre dans la
circulation portale.
• Transporté par le sang, l'embryon se dirige d'abord vers le foie où il se fixe le plus
souvent. Il peut aussi traverser le foie et s'arrêter généralement au niveau du
poumon et rarement dans d'autres viscères.
• Composition du kyste:
- La membrane proligère ou germinative.
- La cuticule: enveloppe la membrane proligère et se comporte comme une
membrane d'échange avec l'hôte.
- Le péri-kyste ou adventice: Formé par le parenchyme de l'organe hôte refoulé, se
calcifie ave le temps.
F. Contenu du kyste:
Le kyste hydatique est rempli par un liquide hydatique fortement antigénique due à la
présence de protoscolex, produits par la membrane proligère dans la cavité kystique.
Ces protoscolex sont capables de se différentier en :
• S'ils sont ingérés par l'hôte définitif ils donnent des vers adultes.
• S'ils sont ingérés par l'hôte intermédiaire chaque scolex peut donner un nouveau
kyste.
V-DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :
Imagerie
A. ASP: N'a pas beaucoup d'intérêt.
B. Echographie abdominale: Examen clé, à la fois pour le diagnostic et pour le suivi
postopératoire.
Biologie
A-Tests sérologiques: Ont une valeur de certitude mais ne peuvent remplacer certains
examens radiologiques.
B-NFS: Montre une hyperleucocytose.
C-VS: Normale ou élevée si le kyste est infecté.
VI-EVOLUTION – COMPLICATIONS :
VII-TRAITEMENT :
A. Traitement médical
Strictement réservé à quelques formes de polykystose inopérable : Benzimidazoles.
But
1. Tuer le parasite.
2. Traiter la cavité résiduelle et ses éventuelles complications par le Formol, l'eau
oxygéné et le SSH (20%)
Méthodes
INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
HEPATO-GASTRO-
ENTEROLOGIE
CANCEROLOGIE
CHIRURGIE-DIGESTIVE
Tumeurs du pancréas
1-10-155
Dr Laure LAMARE
Interne des Hôpitaux de Paris
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1-10-155
Tumeurs du pancréas
Objectifs :
– Diagnostiquer une tumeur du pancréas.
A/ Introduction
1. Épidémiologie
● Il représente 6 % des cancers digestifs.
● C’est une maladie rare avant 45 ans.
● Sex-ratio : H/F = 2/1.
● Il s’agit d’un cancer grave, puisque à peine 10 % sont résécables et que le taux de survie
moyen à 5 ans est de 3 %.
2. Facteurs de risque
● Âge, sexe masculin, race (Noirs américains, Europe de l’Est, Canada : incidence élevée ;
Afrique, Inde : faible incidence).
● Tabac (> 30 cg/j ; > 40 ans : RR = 6).
● Diabète (c’est une manifestation paranéo-plasique et un facteur de risque.).
● Pancréatite chronique (probablement liée au processus inflammatoire chronique).
● Lésions précancéreuses (TIPMP, cystadénome mucineux).
● Facteurs génétiques :
– Patient avec un apparenté au premier degré ayant un adénocarcinome pancréatique (risque
de 5 à 10 %).
– Mutations germinales (p16, syndrome de Peutz-Jeghers, PAF,…).
● L’alcool est un facteur confondant car souvent associé au tabagisme et responsable de pan-
créatite chronique.
3. Anatomopathologie
a) Macroscopie
– L’adénocarcinome se situe au niveau de la tête dans 70 % des cas, au niveau du corps dans
15 % des cas et de la queue dans 5 % des cas. Il est diffus dans 10 % des cas.
– Il s’agit soit d’une tumeur indurée avec parfois des calcifications (forme squirrheuse), soit
d’une tumeur friable et molle (forme encéphaloïde).
b) Microscopie
– Adénocarcinome développé à partir des cellules épithéliales du pancréas exocrine d’origine
canalaire dans la majorité des cas.
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Tumeurs du pancréas 1-10-155
B/ Diagnostic
1. Formes cliniques
● Il n’existe pas de signe spécifique.
a) Formes typiques
– Triade :
* Ictère cholestatique sans rémission, prurit (pouvant précéder l’ictère).
* Douleurs épigastriques solaires, transfixiantes (la douleur témoigne souvent d’un enva-
hissement de la région cœliaque).
* Amaigrissement.
b) Formes atypiques
– Pancréatite aiguë.
– Formes pseudo-rhumatologiques avec douleurs dorsales intenses.
– Formes psychiatriques : syndrome dépressif.
– Apparition d’un diabète.
– Thrombophlébites migratrices récidivantes.
c) Formes métastatiques
– Découverte de métastases au niveau du foie, du péritoine, du poumon.
2. Examen physique
– L’examen recherche :
* Un ictère cutanéo-muqueux avec urines foncées et selles décolorées.
* Une hépatomégalie.
* Une grosse vésicule (de grande valeur diagnostique).
* Un ganglion de Troisier, une ascite, des nodules de carcinose au toucher rectal.
3. Examens complémentaires
a) Biologie
– Aucun examen biologique n’est spécifique. Il existe souvent :
* Une cholestase (GGT et PAL) et un ictère (BC et BT).
* Un syndrome inflammatoire.
* Une élévation de la glycémie.
* Une élévation des marqueurs tumoraux : ACE et CA 19-9 (attention ! ce marqueur n’est
pas spécifique, il augmente en cas de cholestase, de diabète déséquilibré,..). Ils ne consti-
tuent en aucun cas un examen de dépistage mais peuvent être utilisés dans le suivi post-
opératoire.
b) Morphologie
– Le bilan morphologique a pour but de juger de l’envahissement veineux, artériel, gan-
glionnaire et à distance (foie, péritoine,…).
– Échographie abdominale :
* Elle permet :
■ De visualiser la dilatation des voies biliaires intrahépatiques et extrahépatiques.
■ D’explorer le pancréas.
■ De visualiser le foie, de rechercher une ascite, une carcinose péritonéale, une throm-
bose portale.
– Scanner spiralé avec reconstruction vasculaire :
* Il permet de visualiser des lésions de plus petite taille, de définir le siège de l’obstacle et
l’extension tumorale aux pédicules splénique, mésentérique et au tronc porte ainsi qu’aux
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Tumeurs du pancréas 1-10-155
C/ Traitement
1. Traitement curatif
● Céphalique : duodénopancréatectomie céphalique.
● Cancer corporéocaudal : splénopancréatectomie gauche.
● Contre-indications :
– Extension artérielle : artère mésentérique supérieure.
– Extension ganglionnaire (tronc cœliaque et aortico-cave).
– Métastases.
– Carcinose péritonéale.
2. Traitement palliatif
a) Traitements médicaux
– Chimiothérapie :
* En cas de cancer du pancréas métastatique ou inopérable.
* Gemcitabine, oxaliplatine, 5 FU,… avec différentes associations, plusieurs études de
phase III sont en cours.
– Radiothérapie :
* Surtout utilisée à visée antalgique.
– Antalgiques :
* Ils sont fondamentaux dans cette maladie afin d’améliorer la qualité de vie.
* La douleur est plurifactorielle : atteinte du plexus cœliaque, sténose duodénale, cacino-
se, obstruction biliaire, syndrome dépressif.
* On associe le plus souvent des morphiniques et des coantalgiques.
* RAPPEL :
■ 10 mg de morphine IV = 20 mg SC = 30 mg PO.
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Tumeurs du pancréas 1-10-155
D/ Pronostic
● Globalement mauvais.
● En cas de traitement curatif, la survie à 5 ans est de 10 à 30 %.
● En cas de traitement palliatif et adjuvant, la survie moyenne varie entre 6 mois et 14 mois.
● Elles peuvent être uniques ou multiples, atteignant le pancréas, mais également l’hypophy-
se, les surrénales, la thyroïde, les parathyroïdes, et s’intégrer dans une néoplasie endocri-
nienne multiple.
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Tumeurs du pancréas 1-10-155
2. Cystadénomes mucineux
● Prédominance féminine (80 %).
● Grosse lésion unique, souvent de la queue.
● Il peut dégénérer en cystadénocarcinome.
● Le traitement est l’exérèse systématique.
POINTS FORTS
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TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
I- Généralité
-Maladie inflammatoire chronique évoluant par poussées
-Atteint constamment le rectum et s'étend+/- sur le colon avec au maximum une pancolite
L'iléon et 1'anus ne sont j am.ais atteints
-Les lésions sont cantonnées à la muqueuse, elle sont continues uniformes sans zone saine
-Son étiologie reste inconnue (fact genetiques, psychologiques..)
Çliniquement
Emissions glaire-sanglantes fréquentes (6 à 10/j)
Coliques abdominales
Signes généraux si poussées sévères (fébricule, AEG, asthénie, anémie, t VS ..)
Manifestations extra digestives fréquentes (surtt osteo articulaires : sacroilleite
oculaires : uveite }---+ gravité et severité
LE DIAGNOSTIC :
*Cliniquement :
*La colonoscopie:
- muqueuse ·rouge, fragile, saigne facilement,
-Ulceration+ 1- profondes
*Biopsies obligatoires: Risque dégénérescence.(! 0% de RCH)
~-ch g3
.,
* Perforation:
tableau de péritonite avec pneumopéritoine (ASP, TDM) (contracture , AMG)
évolution péjorative
Intervention en urgence
* Hémorragie incoercible:
réctorragies abondantes répétitives,
anémie aigue - sigQe de choc ( tansfusion , ttt... )
*Sténoses du colon ou du rectum
LB: microcolie, microrectie
* Incontinence sphinctérienne
* Dysplasie sévère et cancer
Risque élevé en cas de pancolite
augmente avec le temps ( >8 ans)
importance de la colonoscopie pour la surveillance
ID- TRAITEMENT CHIRURGICAL :
a) Principe: .
- Réséquer toute la muqueuse malade -+ guérir la maladie et de prévenir le cancer
- Conserver la fonction sphinctérienne si possible
b) Méthodes thérapeutiques
1- La proctocolectomie totale avec anastomose iléoanale
Intervention idéale elle comprend:
-Colectomie totale ·
- Proctectomie: resection du rectum et de sa muqueuse
- anastomose illeo-anale sur réservoir
- lléostomie temporaire de protection
Les contres indications de la proctocolectomie totale avec anastomose iléo-anale
·- doute avec la maladie de Crohn
- appareil sphinctérien incompétent
-sujet âgé
2- Proctocolectomie totale avec iléostomie définitive
En cas d'incontinence sphinctérienne
3- Colectomie totale avec conservation du rectum et anastomose iléorectale
n'est possible que si le rectum est sain (exceptionnel) impose une surveillance
endoscopique intense en raison du risque de récidive et de dégénérescence
4- Colectomie subtotale avec iléostomie et sigmoïdostomie
Intervention adaptee à l'urgence , Sera complétée à froid
c) Résultats:
-Mortalité opératoire: 1 à 2 % , plus élevée en urgence
-Complications: Fistules du réservoir
Suppuration pelviennes
Sténose de AIA (anastomose ileo anale)
Pochites +-1+ (ptte rectorragie -+ metronidazole 15j de ttt)
Incontinence sphinctériennes
Impuissance sexuelle (trauma des art hypogastriques)
Occlusions du grêle
Conclusion:
Malgré ses conséquences, la proctocolectomie avec AIA est le meilleur traitement de la RCH
( en resumé : *en urgence et en cas de doute avec crhon : colectomie sub totale avec
sigmoidostomie et ileostomie
*à froid: proctocolectomie)
TRAITEMENT CliiRURGICAL DE LA MALADIE
DECRHON
I- DEFINITION :
-Entérite segmentaire ou plurisegmentaire
-pouvant atteindre n'importe quel partie du tube digestif
-mais préférentiellement le grêle et 1~ colon
-Maladie de Gause inconnue t·
-l'adulte jeune de 20 à 30 ans' (toute age)
-évolution chronique capricieuse par poussées vers les récidives et les complications
-Le traitement est.médical; . . · ·
-La chirurgie n'est indiquée qu'en cas de complication ·
ll- DIAGNOSTIC :
a- Clinique:
-:Oiarrhées, évacuations glaire-sanglantes et purulentes
... • ...;
-douleurs abdominales
-Lésions anopérinéales:fissures,.fistules, abcès et sténoses .
-Signes généraux sont d'autant plus prononcés que la poussée est sévère:
asthénie, ·amaigrissement, anorexie et.fièvre
-signes extra diges~fs ·
b- La coloscopie avec biopsies: Examen de choix
- ulcérations aphtoïdes, ~lcérations creusantes
- intervalles de muqueuse saine entre les lésions
*Les biopsies SQQ.t néce~saires au diagnostic. ·. .
- · t~ut~.l'épaisseur. 'd e la paroi est pathologique: . .
- · 'lésion~ grànulomatei.Ises
.,.1 J~.,: ~~~·· • . , . . ~·J~
giganto-épithélioïdes sans caséification. ·
c- Le transit du' grêle' et le lavement baryté · · . ·
Mettent en éviaènèe)e. - siège
, '" ~:ï.l.\W··:"' :.~·ls;(1 ·
et l'étendue des lésions
- ulcérations .d'aspect spic'ul~u:~ de topographie segnientaire
.•1J. ' ' ··
- Stenoses avec dilatation eii. amont
l 'tl
- Fistules. ' ·'
ill- FORMES CHIRURGICALES :
a- Tableau d'appendicite
Fièvre, Dh' FID, défense~> appendicectomie
-l'histologie évoque le diagnostic .
- Fistules entéro-cutanées postopératoires
b- Perforation: souvent en péritoine fermé (adhérences).
~ l'abcédation: Dlr, défense, AEG, fièvre et hyperleucocytose
Echo et TDM => diagnostic
Ilia .fistulisation: - le plus souvent entéro-entérale
-peut aussi être entéro-vésicale ou entéro-vaginale avec pneumaturie et
émission fécale par le vagin
~péritonites: perforation d'urie anse malade: rare mais grave
c- Les sub-occlusions, avec syndrome de Koenig,
Les occlusions avec arrêt de matière et de gaz, sont la conséquence d'une sténose, elles
peuvent être révélatrices
d -Les complications périnéo-anales : fistules , abces, stenose , fissures
peuvent aboutir à des délabrements considérables avec destruction sphinctérienne (ac
incotinence)
évolution peut se faire vers la sténose anale. L'écho-endoscopie et l'IRM sont utiies ..
e- La colite aiguë grave:
une entérite clinico endoscopique associant :
- poussée clinique très sévère
- AMG (en rapport avec le mégacôlon toxique)
- syndrome infectieux intense
-lésions endoscopiques graves (risque perforation colon)
Urgence: hospitalisation en milieu médico-chirurgical. ·
-voie veineuse centrale avec nutrition parentérale ·
-corticothérapie systémique 1 à 1,5 mglkglj, Si pas l'amélioration ~colectomie sub-totale
f- Les hémorragies digestives massives ( avec signes de choc ) rares
g - La cancérisation sont beaucoup plus rares.
IV- TRAITEMENT
a) Buts : Faire régresser les poussées de la maladie de Crohn et en atténuer le nombre. .
b) Moyens: ·
1-Traitement médical
-Hygiène de vie et traitement de la diarrhée.
. ' -Le traitement spécifique fait appel à:
La sulfasalazine, l'acide 5-aminosalicylique (5 ASA), les corticoïde ou immunosuppresseurs,
infleximabe (assez efficace mais cher)
-Selon le cas, on y associe un régime sans résidu ou une alimentation parentérale.
2-Traitement chirurgical ·
en cas de complication ou de résistance au traitement médical
**Les résections
doivent passer.en zones macroscopiquement saines mais doivent respecter le dogme de
l'économie .
le danger est la récidive donnant lieu à des résections successives.
~ Résections segmentaires:
enterectomies, resection ileo-coecale, colectomie segmentaire
~ Ileo-colectolmie droite (hémicolectomie droite) rare
~ Colectomie totale avec anastomose ileorectale
~Colectomie totale avec proctectomie et anastomose ileoanale (rarement indiquée)
(sujets bien sélectionnés (anus et ileon non atteints), jeunes
**Atteintes périnéo-anales.
1 - Fistuies et abcès: métronidazole 20mglkg/j
- Stenose ou de résistances au TTT médical avec dilatation, - chirurgie à froid.
• 1
lA MAlADIE DE HIRSCHSPRUNG
1-INTRODUCTION
•Définition
Absence de cellules ganglionnaires intrinsèques au niveau d'un segment du tube digestif
*fréquente+++
*Pathologie du nouveau-née
* Traitement en évolution
Il- EMBRYOLOGIE
* Migration céphalocaudale des cellules ganglionnaires
* Arrêt précoce de la migration
III.ANATOMOPATHOLOGIE
*Macroscopie:
- Formes réctosigmoidiennes+++
-Formes courtes
-Formes étendues
*Microscopie:
-Aganglionnie
-Hyperplasie des fibres nerveuses
IV-PHYSIOPATHOLOGIE
Aganglionnie
~
Achalasie ..
1
Dilatation (MCC) Réflexe R.A.I (-)
V-EPIDEMIOLOGIE
p1
*1/5000 Naissance
*4 G > lF
*Malformations associées rares
* Formes familiales
VI-TABLEAUX CLINIQUES
>>> Forme du nouveau-née : +++
c'est une occlusion néonatale basse=>
- retard d'émission Méconium, absence
-Abdomen ballonné
- Vomisse ments : bilieux ou fécaloïde
+Epreuve à la sonde(+)
,,
'
- I - DEFINITION
- II - CLINIQUE
- III - DIAGNOSTIC
• Abdomen sans préparation en position verticale, 4 à 5 heures après un biberon. Il montre un large
niveau hydro-aérique gastrique signant un estomac plein.
• L’échographie abdominale fait le diagnostic : olive hypertrophiée avec épaisseur de la
musculeuse supérieure à 4 mm, diamètre transversal du pylore supérieur à 13 mm, une longueur
supérieure à 20 mm. Le canal pylorique ne s’ouvre pas, le transit antropylorique est nul.
Si les mensurations pyloriques sont insuffisantes pour le diagnostic, on retient le diagnostic de
spasme du pylore.
• Biologie : on retrouve une alcalose métabolique avec hypokaliémie et hypochlorémie, secondaire
aux vomissements.
Si le diagnostic est précoce, ces perturbations peuvent être discrètes.
- IV – PREPARATION A L’INTERVENTION
Le nourrisson est mis à jeun, en aspiration orogastrique douce. La correction de l’hydratation est
assurée par une solution polyionique sous contrôle clinique et biologique. Les pertes gastriques
doivent être compensées.
Le traitement est chirurgical mais n’est pas réalisé en urgence mais après correction des troubles
métaboliques (généralement, ceci est obtenu après 24 à 36 heures).
1/2
- V – TRAITEMENT CHIRURGICAL
2/2
t''
1. Introduction:
+ La grande majorité des masses abdominales chez l'enfant est d'origine
-'~1
rétropéritonéale, surtout rénale. Le diagnostic repose sur les données conjointes de 1'à
clinique (age, consistance de la masse, signes associés), des résultats biologiques
(cathécholamines, myélogramme... ), et bien sûr de l'imagerie.
+ Les évocations diagnostiques sont différentes en fonction de l'âge :
+ Les tumeu rs abdominales de l'enfant ne s'Ont pas toutes d'origine maligne, mais
peuvent être aussi malformatives ou bénignes. Elles ont souvent un mode de
présentation assez univoque: la découverte d'une masse abdominale
p- { ~~ S";
Compte-tenu de ce siège rétro-péritonéal, il faut rechercher des signes liés à la
tumeur primitive non spécifiques et marqués par de.s symptômes de compression des
organes de voisinage. Malgré tout, cet examen permet rarement à lui seul d'aboutir
au diagnostic étiologique. Un signe fréquemment associé au neuroblastome
métastatique et pouvant fortement orienter ce diagnostic est les douleurs osseuses.
A. Etude clinique:
2 questions :siège de la' tumeur et sa nature
1. Interrogatoire:
+ Age
+ Circonstances d'apparition
+ Contage tuberculeux; endémie
+ Evolution
2. Examen somatique:
+ Masse
+ Signes accompagnateurs
+ Malformations associées
+ Métastases
a. Tumeur: il faut la situer
c::> Tumeur fixe avec contact lombaire:
+ si limite nette; contours réguliers :
Nephroblastome
Tératome
Corticosurrénalome
+ si limite floue; contours irréguliers:
Neuroblastome
Sarcome des parties molles
0 2
.__ r
st
@t Signes endocriniens:
+ Virilisation
+ Puberté précoce
+ Syndrome de Cushing; corticosurrénalome
t'
@t Signes cardio-vasculaires:
+ HTA: NBL; NPBL; HTA renovasculaire
+ Insuffisance cardiaque; hemangiome du foie •'
@: Signes digestifs: .
+ Diarrhée chronique; Neuroblastome: VIP (vasa intestinal polypeptide)
+ Occlusion; con~tipation ( LMNH)
@: Signes neurologiques:
+ Syndrome opsomyoclonique (NBL)
+ Paralysie: NBL en sablier
+ Syndrome méningé (LMNH)
,.,
l'
c. Malformations associées:
+ Aniridie: nephroblastome
+ Hemihypertrophie
+ Syndrome de BeckWith Wiedmann
d. Tableau de metasçases:
1.'
+ Syndrome de Hutchinson: NBL
+ Syndrome de Pepper: NBL (moins de 6 mois)
B. Etude radiologique:
Des examens complémentaires simples et pouvant être rapidemen~ effectués
permettent de progresser rapidement :
+ abdomen sans préparation de face et de profil : permet de localiser la masse, de
rechercher des calcifications ; de rechercher une lésion osseuse (lyse d'un pédicule
etc... ) ;
+ échographie abdominale: permet de définir la nature solide, kystique et/ou
hétérog~ne de cette musc; da viJYnllur et do prôclsar l'orlatna 11'1\ra ou
rétropéritonéale, rénale ou extra-rénale. Elle permet aussi de vérifier l'existenc,e ou
non d'adénopathies, et de métastases hépatiques, et de mesurer cette masse ,,
•, + le scanner abdominal et/ou I'IRM permettent une analyse précise des rapports
tumoraux avec les organes de voisinage (surtout les vaisseaux et en particulier l'aorte .
et ses branches) et apprécie érabilité initiale et après chim iothérapie. Ils
• 1
détectent les adénopathies et permet de mettre en évidence une extension
intra-rachidienne pour les n stomes; ils permettent des mesures dans les trois
i 1
axes; ·
+ I'U.I .V. a été abandonnée et a été remplacée par un cliché post-scanner (uro-
scanner,), afin de pouvoir différencier une tumeur intra ou extra-rénale.
·~ '
1
~
l __/7
C. Biologie:
~ Non spécifique:
+ VS; NFS
~ spécifique:
+ lOR Tuberculine; Casonie
+ VMA; HVA; N mye (NBL)
+ Alpha foeto proteine: Teratome malin; Tm hépatique
+ BetaHCG
~ Biopsie:
+ Éviter si nephroblastome
4
:7
Traitement chrirugical des goitres
C'est des lésions du corps thyroïdien qui augmentent de façon permanente de volume de la
glande et qui ne sont ni inflammatoires ni cancéreuses.
TRAITEMENT
1--moyens
a-médicaux
*administration de produits iodés
* administration des extraits thyroïdiens en cas de présence de signe de dysthyroïdie.
* Ces précautions ne sont pas curatives mais tempèrent les effets cliniques, servant encore la préparation à
une intervention chirurgicale.
2-Indication
1-goitre non compliqué : traitement médical et la nécessité du traitement chirurgical repose sur la notion de
fréquence des accidents évolutifs. Thyroïdectomie subtotale
4-goitre compliqué :
a-Hémorragie et infection : antibiotiques avec antispasmodique jusqu'à résolution puis thyroïdectomie qui
est difficile vue la sclérose intra et péri glandulaire.
b-Hypothyréose : contre-indication absolue à la chirurgie
c-Hyperthyréose : indication absolue à la chirurgie après préparation médicale
5-Dégénérescence :
a-Extra capsulaire : traitement palliatif sinon thyroïdectomie qui augmente l'efficacité de la physiothérapie
et l'action de l'iode radioactifs sur les métastases.
b-Intra capsulaire : thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaires suivie de la physiothérapie par l'iode
radioactif par une radiothérapie.
c-en cas d'extension externe localement : on pratique une résection thyroïdienne atypique pour libérer la
trachée et l'oesophage.
d-dans les stades ultimes : avec atteintes bilatérales des récurrents ; trachéotomie définitive.
v. 24 (08/11/2008 10:54)
• DIAGNOSTIC
Epidémiologie
F > H (2~3 pour 1)
Formes familiales de K papillaire : isolé ou assoc à polypose rectocolique (Sd de Gardner) ou à des hamartomes
multiples (Sd de Cowden)
Apport en iode : diminue sa prévalence, augmente proportion des K papillaire (par rapport aux autres K thyr)
Irradiation (radiothérapie externe, accidents centrales nucléaires) est le seul facteur de risque indicuté
Présentation clinique
Nodule thyroïdien : 5-10 % des nodules palpables = K ; Arguments cliniques en faveur de malignité =
- ATCD d’irradiationQ+++, hérédité de K thyroidien
- survenue cz enfant ou après 60 ans, sexe masculin
- Caractère dur, irrégulier, évolutif (récent ou aggravé récemment), taille > 3 cm, forme ovalaire (+tôt que ronde)
- Présence d’ADP et/ou de signes compressifs (les 4 « D »)
Modif d’un goitre ancien svt multinodulaire suspecte de malignité si :
- Augmentat° récente de volume, apparit° gêne cpressive (dyspnée, dysphonie, trbles de la déglutition, douleurs)
- Contours irréguliers et bosselés, consistance dure pierreuse, hétérogène
- Disparition de la mobilité à la déglutition (envahissement extracapsulaire), circulation collatérale, ADP jugulo-
carotidiennes ou sus-isthmiques ou parfois sous-angulo-maxillaires, sus-claviculaires ou médiastinales
Autres présentations
- Révélation par ADP cervicale (tuméfact° latéro cervicale localisée unique non mobile lors de la déglutition)
- Révélations par métastases pulmonaires, osseuses
- Cancer massif (blindage cervical compressif rapidement évolutif)
- Cancer aigu avec signes inflammatoires (simulant une thyroïdite sub-aiguë ou aiguë)
- Cancer assoc à hypothyroïdie (par envahissement massif de la glande) ou une hyperthyroïdie (découvert au cours de
l’exploration d’un goître multinodulaire ou d’un Basedow)
- Cancer infraclinique découvert sur écho cervicale (pction pr cytologie si nodule hypoéchogène > 10 mm)
- Microcancers (< 10 mm) découvert sur anapath d’un goitre ou révélé par métastase (90 % K papillaire)
2/5
Bilan à réaliser devant une suspicion de cancer de la thyroide
Clinique
- Examen clinique local, régional et général
- Examen ORL avec laryngoscopie directe et indirecte (± vidéostroboscopie laryngé : confirme paralysie laryngé)
Biologie
- T3l, T4l, TSHus : le + svt en euthyroidie
- Bilan hépatique et phosphocalcique
- Bilan préopératoire
Le dosage de la thyroglobuline ne doit pas être effectué pour le dépistage ou pour le diagnostic des cancers thyroïdiens différenciés
(standard, niveau de preuve B2).
Imagerie
- Rx thorax + trachéale
- Echographie cervicale : recherche arguments en faveur de la malignité, mais aucun signe spécifique
> Nodule hypoéchoG (30 % st des K, ms nodules hyperfctionnels, de thyroïdite, adénomes bénins st aussi
hypoéchoG)
> Irrégularité des contours ou halo incomplet
> Caractère hypervasculaire, Microcalcifications fines (calcosphérites des K papillaires), ADP associées
- Echo hépatique
- Scinti Tc ou I 123 : iode est un peu plus sensible que le Tc
> 90 % des nodules st hypofixantsQ, dt 10 %Q seront des K
> Nodule fixant => en faveur de bénignité
> Nb : Scinti au Thallium (marqueur de cellularité) -> si pas de fixation, en faveur de bénignité
> A ce stade là, les métastases sont non fixantes car la thyroide capte tout l’iode. Par contre la scintigraphie après
ttt chirurgical ou radiothérapique va permettre de déceler les métastases car il n’y a plus de glande thyroidienne.
- TDM cervicothoracique (avec PDC iodé) à réaliser après la scintigraphie, sinon elle serait ininterprétable
- IRM cervicale est indiqué en 1ière intention s’il est disponible.
Ponction à l’aiguille fine pour analyse cytologique
- Sur nodule ou ADP, par opérateur et cytologiste entrainés sous contrôle échographique
- Frottis suspect (abondance de cellules, anomalies nucléaires) ou malins (inclusions nucléaires des K papillaires)
- Frottis ininterprétablesQ ou normauxQ n’excluent pas le diagnosticQ
- MalignitéQ peut être exclueQ si la ponction effondre totalement le noduleQ et ramène du liq citrin sans cellulesQ
- ± étude immunohistochimique (TPO)
Pronostic
Formes de bon pronostic (> 80 %Q des cas) : mortalité du fait du K < 2 %
- < 45 ansQ
- K papillaireQ+ (forme de meilleurQ+ pronosticQ) ou vésiculaire bien différencié
- Pas d’extension extracapsulaire, ni métastase, ni ADP (ou atteinte ganglionnaire mineure)
Formes de moins bon pronostic : mortalité 30 %
- > 45 ans
- Carcinome peu différencié, taille > 4 cm, Extension extracapsulaire et/ou ganglionnaire massive et/ou méta
- Hypothyroidie associée : favorise la croissance tumorale par l’intermédiaire de la TSH élevée.
Evolution
Envahissement ganglionnaire
- Ds K papillaire, Adp métastatique n’aggrave pas le risque de mortalité mais augmente le risque de récidive / méta
Récidives locales et régionales
Métastases
- Pulmonaires , Osseuses (dl, #, parfois méta pseudo-anévrismales avec souffle Syst, ostéolyse radio), Cérébrales
3/5
Traitement
ChirurgieQ
- Thyroïdectomie totaleQ ou lobo-isthmectomie (si K papillaire unique < 2 cm encapsulé ou microcancer) par
cervicotomie exploratice et thérapeutique
- Avec explorationQ des chaines gglionnaires + prélèvementQ ADP pour extempoQ ; curage si + . Le curage est
systématique en homolatéral d’une thyroidectomie totale . Ds les autres cas, selon les résultas des picks ggl .
Radical en homolat, fctionnel en ctrolat
- Risque iatro (nf récurrent, parathyroïdes => dosage de la calcémie en post op): parathyroïdes supQ st situées à
l’intérieur de la gaine thyroïdienneQ, à mi hauteur du lobe thyroïdienQ, en dehors du nf récurrentQ
Iode radioactifQ par voie IV : I 131
- Stérilisation radio-isotopique par 100 mCi après 4-6 semaines de défreinage de la TSH
- Avec contrôle à 6 mois ± doses complémentaires, Doses itératives si récidives locales ou métastases fixantesQ
Traitement hormonal freinateurQ
- Par Lévothyrox (LT4) 125 – 200 µg/j (opothérapie substitutiveQ à vie)
- Objectif TSH < 0,1Q mU/LQ si bon pronostic (exérèse chir complète) ou < 0,01 – 0,005 mU/L si pronostic réservé (K
vésiculaire peu différencié, oncocytaire, insulaire, K récidivant ou métastasé)
- Hormonothérapie transitoire par Cynomel (T3 Triiodothyronine) pr réduire les phases d’interruption thérapeutique
avant l’évaluation par scintigraphie à l’Iode 131 en post-op, la T3 ayant une T1/2 plus courte (< 24h).
Surveillance
A vie
CliniqueQ : à 6 mois puis ts les ans
Biologique : TGQ+++ : marqueur sérique de surveillanceQ des cancers thyroïdiens différenciés traités (glycoptn
iodée de stockage des H. thyroidiennes)
- doit être indétectableQ si K éradiqué (thyroïdectomie totale / iode 131) : si réapparition = récidive ou métaQ
- Mesure avant défreination et après celle-ci (soit après un mois de sevrage hormonal soit après stimulation par la rhTSH)
-> dosage de la TSH
- L’évolution au cours du temps de la thyroglobuline et des anticorps anti-thyroglobuline chez un même patient, à
condition d’ avoir été dosés avec les mêmes techniques, est plus informative qu’ un dosage isolé
- Interprétat° impossible si Ac anti-TG + -> mesure simultanée de la concentration d’ Ac anti-TG par une méthode
sensible
Scintigraphie I131: à 6 mois, 1 an et ts les 5 ans (ou avt si TG +), après défreination de la THS
- Soit par un arrêt du ttt par T4 au moins 3 semaines avant puis relais par T3 qui sera arrêté 5 j avant
- Soit administrat de TSH recombinante = rh TSH [ATU pour le moment…] avant de réaliser la scintiG sans arrêter le
ttt hormonosubstitutif.
RX thoraciqueQ annuelleQ
Autres : Echo, scinti os, octréoscan, PET-scan : indications particulières (TG + sans fixation iode radioactif ; présence
d’Ac anti-TG)
4/5
K anaplasique 2 – 3 %
• ANATOMO PATHOLOGIE
Tumeur volumineuse nécrotique et hémorragique, débordant rapidement la capsule
=> envahissant les tissus extra-thyroïdiens
2 types
- à petites cellules : Groupées en massifs entourées de stroma fibreux (dit compact)
ou plages de petites cellules rondes (dit diffus)
- à cellules géantes : Cellules fusiformes polygonales et géantes, très indifférenciées
anomalies nucléaires et mitotiques abondantes
Réactions vis-à-vis de la TG négatives ds les zones anaplasiques
Envahissement rapide des gglions / muscles / trachée / oeso
MétastasesQ + ds 50 % des cas
• DIAGNOSTIC
Femme > 60 ans sur goitre ancien négligé
T. rapidement évolutiveQ, fixée, volumineuse, dure-pierreuse, mal limitée, immobile
à la déglutition avec signes compressifs (toux, dyspnée, dysphagie, voix cassée)
Métastases précocesQ(pulmonaires ++)
Diagnostic + : cytologie ou biopsie chir (cervicotomie explo avec extempo)
Permet Dc différentiel avec épithélioma différencié, méta, lymphome
• TRAITEMENT
Chir d’exérèse rarementQ possible (car seulement sur forme localisée intracapsulaire)
Radiothérapie externeQ + chimio
Evolution : DC avant 1 an (le + svt très précoce en qq semaines) par envahissement cervical ou méta
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 2001, MédiFac, QCM Intest, Medline d’endocrino, SOR FNLCC 02/2001
1
Module Intégré 2
Néphrologie, Endocrinologie
TUMEURS DE LA SURRENALE
TUMEURS DE LA SURRENALE
Plan de cours
B - Phéochromocytomes
b1 - Circonstances de découverte :
b2 - Macroscopie :
b3 - Microscopie :
b4 - Formes particulières :
C – Les paragangliomes
b1- Macroscopie
L’adénome :
Dans sa forme typique, l’adénome est une lésion unique, de quelques millimètres à quelques
centimètres. Il est bien encapsulé et enchâssé dans le cortex. Sa coloration varie du jaune vif au
brun. L’adénome du syndrome de Conn a une coloration orangée caractéristique. Dans les formes
sécrétantes, la surrénale résiduelle et controlatérale sont atrophiques.
L’hyperplasie diffuse :
Elle se caractérise par une augmentation globale, harmonieuse et souvent bilatérale. Toutes les
formes de transition existent avec l’adénome isolé et devant une glande hypertrophique, renfermant
de multiples micro-nodules, il convient de parler d’hyperplasie pluri nodulaire.
b2- Microscopie
Les cellules corticales normales, impliquées dans le métabolisme des stéroïdes, sont riches en
lipides, d’où l’aspect classique micro-vacuolaire ou spongiocytaire.
Ces cellules sont retrouvées dans la plupart des tumeurs bénignes.
Elles s’associent à des cellules à des stades fonctionnels différents ; cellules claires ou cellules
compactes.
Ces éléments s’organisent en cordons, dans un réseau capillaire très riche. Comme dans toutes les
tumeurs endocriniennes, les atypies nucléaires sont fréquentes et de nature dystrophique. La
différentiation tumorale, la bonne limitation, l’absence de nécrose, sont en faveur de la bénignité.
c1- Macroscopie
c2- Microscopie
L’anaplasie tumorale est souvent franche, avec des cellules très atypiques, monstrueuses. Ces
tumeurs sont toujours hypervascularisées et nécrotiques, avec des cellules tumorales libres, dans les
lacunes sanguines. La capsule tumorale est dépassée.
c3- Evolution
Les CS sont des tumeurs de haute malignité. Localement, ils envahissent la veine surrénalienne, la
veine cave et la surrénale opposée.
Les métastases ganglionnaires régionales sont habituelles. Les métastases viscérales, en particulier
pulmonaires, apparaissent rapidement. Les métastases osseuses sont rares.
- Le système branchiomérique se développe avec les arcs branchiaux primitifs. Ces paraganglions
sont annexés à la composante parasympathique des nerfs crâniens V, VII, VIII, IX, X et XI. Les
corpuscules carotidiens, aortique, laryngé, appartiennent à ce groupe. Des paraganglions sont
associés aux branches de division sous diaphragmatiques du pneumogastrique. Ils sont localisés
dans les viscères, comme la vessie ou le rein.
Les tumeurs développées à partir de ce groupe sont appelées paragangliomes.
B - Les phéochromocytomes
b2- Macroscopie :
Les variations de taille et de poids sont considérables. Les petites lésions de quelques grammes ont
une activité sécrétoire intense, les tumeurs de plusieurs kilos, sont fonctionnellement inactives.
Les phéochromocytomes sont volontiers hémorragiques et kystiques.
b3- Microscopie
Le phéochromocyte tumoral est polymorphe avec de nombreuses atypies nucléaires qui n’ont aucune
signification de malignité comme dans toutes les tumeurs endocrines.
La présence de catécholamines est visualisée par la coloration des cytoplasmes en brun, par le
bichromate de potassium (réaction chromaffine). La prolifération s’organise en nodules, dans un
riche réseau de capillaires.
Le diagnostic de malignité est des plus difficile (10 % des cas). Il est exclusivement basé sur la
présence de métastases.
C - Les paragangliomes
Ces tumeurs, anciennement appelées chémodectomes, sont dix fois moins fréquentes que les
phéochromocytomes, mais volontiers multicentriques. Elles surviennent entre 10 et 20 ans, sans
prédominance de sexe.
Les localisations cervicales ; tumeurs de corpuscule carotidien, jugulo-tympanique, etc., sont les plus
classiques. La morphologie est superposable à celle des phéochromocytomes surrénaliens.
Entre 10 et 40 % de ces tumeurs ont une évolution maligne.
responsable à elle seule de 15 % des décès en cancérologie pédiatrique. Plus de 80 % des cas se
révèlent avant 5 ans, 35 % avant 2 ans.
Les formes non sécrétantes se révèlent par un syndrome tumoral abdominal, rapidement évolutif. Les
formes sécrétantes peuvent s’accompagner d’une hypertension artérielle liée à une sécrétion de
catécholamines.
La majorité de ces tumeurs est sporadique. Les formes familiales sont rares.
d2- Macroscopie
Dans 50 à 80 % des cas, la tumeur naît dans la médullosurrénale. Elle est souvent volumineuse, mal
limitée, envahissant les organes de voisinage. Le tissu tumoral a une consistance encéphaloïde. Les
remaniements nécrotico hémorragiques et les calcifications sont habituels.
d3- Microscopie
Dans sa forme pure, le neuroblastome renferme uniquement des neuroblastes indifférenciés, petites
cellules rondes, à cytoplasmes peu visibles.
Cette tumeur possède la propriété remarquable de reproduire la différenciation normale des
neuroblastes en cellules neuronales ganglionnaires sympathiques matures.
Une tumeur renfermant à la fois des neuroblastes et des cellules ganglionnaires sera qualifiée de
ganglioneuroblastome. Lorsque la différenciation est totale et que la tumeur ne renferme plus que
des cellules ganglionnaires matures, elle est appelée ganglioneurome. L’agressivité de ces tumeurs
étant liée à la composante neuroblastique, le ganglioneurome est considéré comme un cancer guéri
par différenciation des cellules tumorales.
d4- Evolution
Le neuroblastome pur est une tumeur de haute malignité, développant rapidement des métastases
osseuses, hépatiques ou orbitaires.
Toutefois, le pronostic global doit être modulé en fonction de plusieurs facteurs :
L’âge et le stade :
Avant l’âge de un an, le pronostic est en règle excellent, quel que soit le stade. Après un an, la survie
à 5 ans ne dépasse pas 10 %, pour les tumeurs volumineuses ou métastasées, quel que soit le
traitement.
1)-0 RI G INE :
Ces huneurs se développent à partir des cellules endocrines du pancréas qui
appartiennent au cystème APUD dont il existe deux types :
II)-FORMES ANATOMO-CLINIQUES:
A)-l'Insululinome :
Tumeur développée au depens des cellules béta de langerhans et
secretent d'importante qualité d'insuline.
Généralement unique et de petite taille (<Sem)
90o/o de ces tumeurs sont benignes.
11 touche deux fois plus souvent la femme que l'homme.
La tumeur est suspectée devant des hypoglycémies répétées par le jeun
L'Insulinome est défini par la triade de Whipple:
- singes cliniques d'hypoglycemie à jeun ou à l'effort.
- Glycemie basse (<5gll)
- Réversibilité iinmediate des troubles par 1' administration de
glucose (ou ingestion de sucre).
~
r - - ,_
Elle est deux fois moins fréquente que l'insulinome et atteint de
préférence le sexe masculin
Le gastrinome a une topographie souvent céphalique mais aussi et
surtout duodénale
*Au plan clinique : Syndrome de Zollinger-Ellison
- Syndrome uJcéreux : ulcères sévères, multiples, réci<livants et
de localisation atypique (exp :jejunaux) parois compliqués
(hémorragie, perforation)
- Diarrhée avec malabsorption
C)Le Glucagonome :
Tumeur à cellules alpha glucagonosécretrice, de localisation corporeocaudale.
III)-DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE :
Une fois les syndromes clinique et biologique reconnus, le problème est
de localiser la tumeur pour guider le geste thérapeutique ultérieur.
L'imagerie non invasive (ETG, IDM, IRM) a une place importante pour
détecter la tumeur primitive et les métastases éventuelles (caractère
hypervasculaire).
L' écho endoscopie et 1' examen de référence pour la localisation des
petites tumeurs fonctionnelles.
IV)- TRAITEMENT :
A) Traitement symtpomatigue :
- IPP en cas de syndrome de Z.E
- Diazoxide en cas d'insulinome
Somatostatine pour·les autres
B) Traitement médical anti-tumoral (chimiothéraphie)
- Tumeurs bien differenciées : Adriamycine, Streptozotocine
- Tumeurs peu differenciées : cisplatine, Etoposide
C) Traitement loco-régional hépatique (métastases)
- Chimiothérapie intra-arterielle hépatique
- Chimio-enbolisation de 1' artère hépatique
- Radio-fréquence
D) Traitement chirurgical
La résection chirurgicale est le seul traitement curatif, elle vise 3 objectifs :
exérèse à visé curative de la hillleur et de ces éventuelles
métastases.
- Exérèse à visée cyto-reductrice pour traiter un syndrome
hormonal non contrôlé par le traitement médical.
Exérèse .de la tumeur primitive pour prévenir on traiter
d'éventuelles complications locales.
Les gestes réalises :
- Enucléation.
- Résection pancréatique gauche ou médiane
- DPC.
- Hèpatectomies partielles, transplantation hépatique.
E)- Résultats.
En général le pronostic est meilleur que celui des tumeurs ex ocrines.
CONCLUSION
Diagnostic
• TERRAIN : Femme agé entre 45 et 70 ans (60 % des K) => age moyen 60 ans Q
• MODE DE DÉCOUVERTE
Tuméfaction perçue par autopalpation le + svt
Anomalie du mammelon : écoulement unilat unigalactophorique spontané séreux ou sanglant; rétraction unilat du mamelon
Ds le cadre d’un dépistage clinique ou radiologique
• CLINIQUE
Examen bilat, comparatif, en décubitus et orthostatisme, bras ballants puis au-dessus de la tête + inspection à jour frisant
La tumeur est typiquement dure, non douloureuse et mal limitée, svt découverte fortuite par la malade
Q
Une adhérence aux plans superficiels, dépression / rétraction cutanée : signe du capiton
Une adhérence aux plans profonds : manœuvre de Tillaux (adduction contrariée)
Un écoulement sérosanguin spontanée ou provoquée
Des signes inflammatoires : "poussées évolutives"
PEV 0: Tumeur jugée non évolutive
PEV 1: Doublement rapide du volume de la tumeur en moins de 6 moisQ
PEV 2: Signes inflammatoires localisés en regard de la tumeurQ
PEV 3 : Mastite carcinomateuse (mvis pronostic, CI à chir immédiate) signes infl sur >= 2/3 du sein = T4d
Adénopathies axillaires et sus-claviculaires (dures indolores, non infl.)
Métastases : examens clinique et gynécologique complets :poumon, os, foie, peau, cerveau.
Schéma daté et signé + diamètre de la tumeur + quadrant : + svt supéro-externe
Au cours de cet examen clinique, un examen général gynécologique complet doit être réalisé.
• EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Mammographie => examen indispensable, lecture difficile chez femme jeune (seins denses, masque tumeur)
Bilatérale avec 3 clichés par sein : Face, profil et oblique axillaire
Des signes en faveur d’une tumeur maligne Des signes en faveur d’une T.bénigne
Opacité dense et hétérogène Q
Image homogène
Q
A contours irréguliers mal limités (image nodulaire possible) Bien limitée
Prolongement spiculée / stellaire Calcifications en coquilles d’oeuf
Q
Microcalcificat° irrégulières en « écaille » groupées / désordonnées
Epaississement cutané en regardQ ou rétraction
Signe de la « tente » : attraction en profondeur
Q
Taille inferieure à la masse palpée due à la présence d’un œdème
péri-tumoral (halo clair d’oedème péritumoralQ)
Mammographie
1 Microcalcifications suspectes
2 Tumeur bi-focale : lésion rétro-
aréolaire et une lésion + profonde
=> opacités à contours
irréguliers,nettement séparées
Echo : en complément de la mammographie, utile pour le diagnostic différentiel de kyste surtt sur sein très dense.En
D
faveur d’un K, image hétérogène avec atténuation posterieure des échos . Microcalcification non visualisé sur echo.
± IRM mammaire
Galactographie si écoulement mammaire
Marqueurs tumoraux aucun marqueur n'a d'intérét diagnostique actuellement.
Cytologie par ponctionQ à l'aiguille fine de la masse sous contrôle échographique. (A faire que si nodule)
La cytologie n'a de valeur que si elle est parfaitement réalisée et si + ; Sa VPP est de 99%, sa spécicifité à 95 %
Le seul examen qui affirme ou confirme le diagnostic est un examen anatomopathologiqueQ soit par microbiopsies
soit au cours de l’exérèse chirurgicale de la tumeur
Forage biopsique (tru-cut) sur une tumeur palpable
Microbiopsie sous stérotaxie = drill biopsie
Ex extempo sur biopsie-exérèse chir (guidée / repère mis en place par radio-guidage sur foyer de microcalcification)
Permet d’affirmer le diagnostic de donner le GHP de SBR, de rechercher des R.hormonaux (E2 et P)
• BILAN D’EXTENSIOND
Locorégional : Palpation (taille, adp), PEV, + Mammo + Echo
Métastases osseuses : Bilan phosphocalcique, scintigraphie osseuseQ, Rx centré sur zone dl SYSTEMATIQUE
Métastases hépatiques : TBH : gamma GT, Pal, transaminases, bilirubine et échoG hptq Q
Métastases pulmonaires : Rx pulmonaire (F+P) TDM thoracique si anomalies
Métastases cérébrales : Examen neurologique complet, TDM si signes d’appel.
Métastases ovariennes (échographie pelvienne pour le cancer lobulaire)
3/4
• DOSAGES DU CA 15-3 ET DE L’ACEQ= dosages de référence = Suivie évolutif
• BILAN DU TERRAIN ET BILAN PRÉ TTTIQ
Cs cardio, ETT, scinti. myocardique (=>anthracyclines ds le ttt)
• CLASSIFICATION TNM
Tis in situ, non invasif Qq soit taille :
T0 non palpable, invasif T4a si extension à la paroi thoracique
D
T1 < 2 cm dans son plus grand axe T4b si extension à la peau
Q T4c si paroi thoracique + peau
T2 2 -5 cm
T3 > 5 cm T4d si tumeur inflammatoire sur + des 2/3 du sein (PEV3)
Q Q
N1 ggl axillaire homolat mobile Mo pas de métastase
N1a : présumées non atteintes M1 si méta + (adp sus-claviculaires incluses)
D
N1b : présumées atteintes sur le plan clinique
Q+
N2 ganglion axillaire métastasé homolat fixé
N3 ggl mammaire interne homolat
NB : K du quadrant interne ou ventral diffuse vers la chaine mammaire interne (2ième au 5ième espace intercostal)
Pronostic et évolution
• TAUX DE SURVIE GLOBALE des K du sein non métastatiques d'emblée de l'ordre de 50 % À 10 ANS.
• FACTEURS DE MAUVAIS PRONOSTIC :
1 : Age < 35 ans
2 : Grossesse : Forme svt peu différenciées (SBR 3, récepteurs hormonaux négatifs), adp +++, retard diagnostique
Q+
3 : Taille > 3 cm
Q+ Q++ D
4 : Adp axillaire fixée et envahie marqueur pronostic le + important , rupture capsule ganglionnaire
QD, D
5 : Grade SBR élevé, GHP III (grade histopronostic) caractère invasif
6 : % phase S (cytométrie de flux)
Q+ D
7 : Absence de RH
D
8 : Embols tumoraux vasculaires
8b : Taux de cathepsine D
9 : Nbre de localisations métastatiques
10 : Marqueurs de prolifération, anomalies géniques (gène p53, her-neu, erb-2, c-myc….)
11 : Sexe masculin : grave avec extension lymphatique précoce, rare
Principes du traitement
• MOYENS THÉRAPEUTIQUE
Chirurgie mammaire
Tumorectomie + examen histologique extemporané
Si histo confirme bien un K du sein + : curage axillaire (ds 20 %Q++ des T1No on retrouve una atteinte histo des Adp)
Si T < 25 mm : la tumorectomie est suffisante
Si T > 30 mm: une mastectomie est réalisée
Entre 25 et 30 mm : fonction du volume du sein et de la situation de la tumeur par rapport au mamelon
Q Q
Chirurgie est CI en cas de PEV 3 ou si nodules de perméation => chimio première.
Radiothérapie postopératoire
Q
Elle est systématique quelque soit le N. Elle diminue le risque de recidive pariétothoracique .
50 Gy en 5 semaine. Surdosage de 20 Gy sur le lit tumoral.
D
Champs : Totalité de la glande mammaire (ttt conservateur) et /ou de paroi thoracique (mammectomie) ainsi que les aires
ganglionnaires (sus claviculaire + ch mammaire interne si quadrant interne, axillaire à priori abandonné ; sous-clav ?).
Chimiothérapie
Protocole FEC, FAC, CMF, … (5 FU, anthracycline, cyclophosphamide, Vincristine, Methotrexate)
Indication
Chimiothérapie néoadjuvante : Avt tt ttt locoR dans les formes évoluées (surtt si un ttt conservateur est recherché) ou
en poussée inflammatoire. Elle doit contenir une anthracycline => 4 à 6 cures de FAC, CMF
Chimiotherapie adjuvante : Son efficacité sur la diminution des métastases n'a été démontrée que chez les femmes
Q
ayant des facteurs de pronostic défavorable.quelquesoit leur statut ménopausique (avant que si non ménopausée)
Formes métastatiques permettant d'améliorer la survie (médiane légèrement inférieure à 2 ans)
Hormonotherapie par antioestrogènes Q TAMOXIFENE Novaldex®
De façon isolée chez les patientes ménopausées ou associés chez les non ménopausées à une castration chimique le + svt
(analogues de la LH-RH) car le Tamoxifene est un inhibiteur compétif au niveau des récepteurs aux oestrogènes.
Si RH + => 80 % de réponseQ+ = hormonosensibilitéQ ; si RH - => < 10 % de réponse
D
Effet bénéfique du ttt : Allonge la survie , retarde l’apparition de métastase, Amélioration du confort de vie, augmente le
D
taux de survie
4/4
• INDICATION THERAPEUTIQUE
Tumeurs limitées = T1, T2, No, N1, PEVo, Mo = Chir + RT
Tx < 25 mm = TumorectomieQ + curage axillaireQ + Radiothérapie 50 Gy adjuvanteQ
25 < Tx < 30 mm = Tumorectomie complété par une mastectomie (Pectoral conservé) avec curage + radiothérapie axillaire
(ne se fait plus)
Tx > 30 mm = De + en + traité comme une tumeur évolué
Q
Si N+ ou si facteur de mauvais pronostic : chimiotherapie adjuvante avec association à une hormonothérapie si
ménopausée. L’hormonothérapie sera associée chez la femme non ménopausée qu’en cas de marqueur pronostique très
défavorable et qu’après castration chimique.
Tumeurs évoluées = T3, T4, N2, N3, PeV2, PeV3, M0 = CT + Chir + RT + HT
Chimiothérapie néoadjuvante (contenant de l’anthracycline)
Ttt locorégional
Chirurgie : tumorectomie (si régréssion à < 3 cm), le + svt mastecomie ± radicale (sein + gd pectoral)
Curage axillaire
Irradiation post op 50 Gy en 5 sem
Puis Hormonothérapie ± chimiothérapie adjuvante
En cas de métastases M1
On associe au traitement locorégional, une chimiothérapie néoadjuvante puis adjuvante et une hormonothérapie.
Le traitement local des métastases sera fonction de leur siège (radiothérapie, chirurgie de stabilisation d'une fracture…).
• SURVEILLANCE A VIE ++++D
Clinique : ts les 4 mois pdt 2 ans, ts 6 mois pdt 3 ans puis ts les ans (si mvs f.pronostic) ou ts les 6 mois pdt 2 ans puis
annuel en l’absence de F de mvs pronostic
Autopalpation ts les mois
Mammographie annuelle, CA 15-3 au moins annuel (discutable)
On peut citer également que la NFS, VS, transaminases, phosphatases, radiographie pulmonaire, échographie abdominale
et scintigraphie osseuse sont également systématique pr certains auteurs (ton correcteur peut-être ?)
Surveillance des ttt : hormonothérapie +++
NB : ATCD de K du sein contre-indique toute contraception hormonale (oestroprogestatif et progestatif seul)
Mesure de dépistage des femmes de la famille en cas de K familialD
Diagnostic différentiel
• MASTOPATHIE BÉNIGNE DIFFUSES
Mie fibrokystique = mastose
Pathologie la + fréquente, atteinte bilatérale s’accentuant avec l’arge, presque toute les femmes
Physiopath : Déséquilibre oestroprogestatif au dépend de la progestérone avec l’âge (H.antiproliférante)
3 composantes : kystique (segment de canaux galactophorique dilaté), hyperplasie de cellules épithéliales avec possible
association à un certain degré de dysplasie = état précancéreux), fibrose
Mastodynies cycliques : 10-12 j avt les règles et disparaissent en 2ième partie de cycles à type d’impression de montée
laiteuse, le + svt prédomine sur le versant externe
Seins multi ou micronodulaires avec kystes rond, sensible, rénitent, bien limitée ds le quadrant superoexterne
Placard de mastose : Zones indurées mal limitées cycliques : TC fibreux et oedemateux.
Mammographie : en général nécessaire pr éliminer un K, Echo n’est pas indispensable mais visualise bien les kystes.
Cytoponction des kystes palpables : Si liquide sanglant suspecter un néo.
TTT : progestatifs du 15 au 25ième (récente) ou du 5 au 25 ième jr du cycle (ancienne et récidivante)
Ectasie galactophorique
Femme entre 25 et 50 ans, Dilatation diffuse des canaux galactophoriques
Ecoulement multigalactophorique ou multipore uni ou bilat spontanée séreux ou lactescent. Rarement hémorragique.
Réaliser une galactographie, Mammo normale => Pas de ttt après avoir éliminé une tumeur
• MASTOPATHIE BENIGNE LOCALISÉE
Adénofibrome
Q Q
TB aus dépends du TC surtt chez la jeune femme entre 15 et 25 ans
Tumeur dure fibreuse ronde ou ovale qui roule sous la peau indolore non modifiée par le cycle de 2-3 cm, le + svt unique
Le diagnostic reste clinique, mais après 25 ans pr éliminer un cancer on fait la mammoG (opacité arrondie bien limitée
Q
dt le gd axe est parallèle à la peau), écho (bien limité), cytoponction (masse dure, cytologie pauvre).
Ttt : Non hormonosensible, résection chirurgicale si génant par leur volume ou psychologiquement mal supportés à
réaliser après 25 ans (risque d’apparition d’autres adénofibrome avant). Pas de CI à la CO.
Papillome intra galactophorique
Prolifération de l’épithélium centré sur un axe conjonctif se developpant ds la lumière des canaux galactophoriques.
Ecoulement séreux ou sanglant uniporen unilatéral et spontané ou provoqué par une pression aréolaire
Mammographie indispensable pr éliminer un néo.
Galactopgraphie : amputation d’une branche ou cupule
Ttt : exerese du canal galactophorique après l’avoir repéré en périop par du bleu de Méthylène
Ce n’est pas un FDR de cancer du sein.
Source : Fiche RDP, RDP 98-99, Poly Fac, MediFac, QCM Intest 2000, 6 Dosssiers de les annales +++, Dossier Estem
Complications des avortements
-l’avortement : expulsion du produit de conception avant la période de viabilité foetale.
notion de viabilité déterminée par :
- critère chronologique : AG < 28SA ou < 6mois de grossesse
- critère pondéral < 100g
1-Diagnostic
a-Signes et symptômes de la rétention de PDC(produit de conception)
• Immédiats
– Saignement vaginal abondant
– Quantité de débris ovulaires plus faible que prévue
– Parfois, crampes et douleurs abdominales
• Retardés
– Sensibilité de l’utérus
– Fièvre, douleur, infection
– Nombre élevé des leucocytes
b-Signes et symptômes d'une poursuite de grossesse
• Egalement appelé « avortement incomplet »
• Quantité de PDC plus faible que prévue
• Test de grossesse positif
• Augmentation des symptômes de la grossesse
• Saignement vaginal plus faible que prévu
• Utérus plus gros et mou qu'avant la procédure
• La grossesse se poursuit pour les raisons suivantes :
• Inefficacité de l’évacuation utérine
• Echec de l’évacuation du sac gestationnel
• Grossesse extra-utérine
c-Signes et symptômes d'une atonie utérine
• L’utérus perd son tonus musculaire et ne cesse pas de saigner
• Cela est plus fréquent chez les femmes multipares ou en cas de grossesse tardive
• Saignement vaginal très abondant
• Utérus mou, élargi et poisseux
d-Signes et symptômes d'une lésion cervicale, utérine ou abdominale
• Pendant l’intervention :
– Saignement vaginal excessif
– Douleurs aiguës soudaines
– Avancée de l'instrument plus loin que prévu
– Diminution de l’aspiration
– Présence de tissu adipeux ou intestinal dans l’aspirat
• En post-opératoire
– Chute de la tension artérielle
– Sensibilité pelvienne
– Fièvre et nombre élevé des leucocytes
e-Signes et symptômes des complications associées aux médicaments
• Étourdissements
• Contractions ou secousses musculaires
• Perte de connaissance
• Chute de la tension artérielle ou du pouls
• Dépression respiratoire
f-Signes et symptômes d'une hématométrie : est l’accumulation de caillots de sang dans
la cavité utérine
• Utérus élargi, ferme, douloureux à la pression
• Pression pelvienne
• Crampes et douleur intenses
• Étourdissements
• Légère fièvre
• Faible saignement vaginal
g-Signes et symptômes d'une réaction vasovagale
• Résultat de la stimulation du nerf vague pendant l’aspiration intra-utérine
• Évanouissement, perte de connaissance
• Peau froide ou humide au toucher
• Étourdissement, vomissement
• Chute modérée de la tension artérielle
2-prise en charge
Traitement de la rétention de PDC avec infection
• Obtenir, si possible, une culture cervicale.
• Administrer un régime antibiotique.
• Entreprendre ou recommencer l'évacuation de l'utérus.
Traitement pour la poursuite de grossesse
• Effectuer une évacuation utérine par aspiration.
Prise en charge de l'atonie utérine
• Pratiquer un massage utérin
• Administrer un utérotonique.
Traitement d’un sac gestationnel persistant après avortement médicamenteux
• Pratiquer la méthode expectante ; revoir la patiente une semaine plus tard pour évaluer
son état, OU
• Administrer une dose supplémentaire de misoprostol, OU Pratiquer une aspiration
intra-utérine
Prise en charge d'une lésion cervicale, utérine ou abdominale
• Surveiller l'état de la patiente et pratiquer une laparotomie sur place ou la transférer
vers un autre centre pour cette procédure.
• En cas de déchirure cervicale, appliquer une pince circulaire sur la lésion ou la suturer,
ou bien appliquer du nitrate d’argent sur les lacérations mineures.
Prise en charge d'une hématométrie
• Recommencer l'évacuation utérine par aspiration.
Prise en charge d'une hémorragie
• Pratiquer une aspiration intra-utérine.
• Administrer des liquides de remplissage ou une transfusion sanguine.
• Si nécessaire, diriger la patiente vers un autre service
Prise en charge d'une infection
• Démarrer les antibiotiques.
• Envisager de pratiquer une aspiration intra-utérine.
Traitement de complications associées aux médicaments
• Si nécessaire, traiter la dépression respiratoire et cardiaque.
• Stabiliser les convulsions.
• En cas de surdose, administrer des antagonistes
Question mise à jour le 11 février 2005
INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE
RÉANIMATION-URGENCES
Principales complications
de la grossesse
1-2-17
Dr Jacky NIZARD
Chef de Clinique
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1-2-17
Principales complications
de la grossesse
Objectifs :
● Diagnostiquer et connaître les principes de prévention et de prise
en charge des principales complications de la grossesse :
– Hémorragie génitale ;
– HTA gravidique ;
– Prééclampsie ;
– Menace d’accouchement prématuré ;
– Diabète gestationnel.
● Argumenter les procédures diagnostiques et thérapeutiques
devant une fièvre durant la grossesse.
● Même si la plupart des grossesses se déroulent normalement, le
« procédé » est perfectible et fragile. Cette question regroupe les
principales complications de la grossesse. Chaque complication
est un chapitre à elle seule et est à lire telle quelle.
HÉMORRAGIE GÉNITALE
● Les hémorragies génitales de la grossesse sont des complications fréquentes et hétérogènes.
Il faut distinguer les saignements génitaux du premier trimestre de la grossesse de ceux sur-
venant plus tard.
HÉMORRAGIE
DU PREMIER TRIMESTRE DE LA GROSSESSE
● C’est un motif de consultation en urgence fréquent avec deux écueils majeurs :
– Passer à côté d’une grossesse extra-utérine.
– Oublier la prévention de l’allo-immunisation Rhésus chez les femmes Rhésus négatif non
immunisées.
● Ces deux risques sont d’autant plus présents que les patientes peuvent méconnaître leur gros-
sesse au cours des premiers mois.
● 20 à 30 % de toutes les grossesses débutantes donnent lieu à des métrorragies. La grande
majorité de ces grossesses évolue normalement. À l’inverse, une grossesse arrêtée ne donne
pas systématiquement lieu à des métrorragies.
● Le diagnostic clinique de grossesse n’est pas toujours évident, surtout si la patiente a des
cycles irréguliers ou prend une contraception. Les examens complémentaires ont alors toute
leur importance pour le diagnostic et la localisation de la grossesse.
● Localiser au plus tôt une grossesse ectopique (extra-utérine) permet une meilleure prise en
charge.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
A/ Démarche diagnostique
● Elle doit être stéréotypée : origine du saignement, diagnostic de grossesse, puis localisation.
● Elle élimine en premier lieu la GEU, puis les autres diagnostics un à un.
1. Affirmer la grossesse
● Il faut toujours y penser, même si la femme est sous contraception (surtout pour le stérilet ou
les microprogestatifs).
a) Interrogatoire
– Date des dernières règles, régularité des cycles, utilisation et mode de contraception,
métrorragies antérieures ou courbes ménothermiques.
b) Examen physique
– Signes sympathiques de grossesse.
– Aspect du col (gravide ou non) et de la glaire.
– Origine du saignement : endocervical ou non. Les saignements autres qu’endocervicaux ne
sont pas des métrorragies mais des saignements génitaux.
– Taille et consistance de l’utérus
c) Examens paracliniques
– Dosage quantitatif de β-hCG plasmatiques : c’est le dosage de la chaîne b, spécifique de
l’hormone chorionique gonadotrope. Le dosage est radio-immunologique. La sécrétion de
β-hCG ne commence que huit à neuf jours après l’ovulation. En effet, cette hormone est
sécrétée par le trophoblaste au moment de la nidation, et cette nidation n’a lieu qu’au 6e jour
après la fécondation. La vitesse de croissance des β-hCG plasmatiques est exponentielle au
début. Le temps de doublement des taux plasmatiques est de 1,4 jour en moyenne. Une
bonne croissance des β-hCG est le plus souvent corrélée à une bonne évolution de la gros-
sesse.
– Échographie pelvienne : impérative. Elle est au mieux endovaginale, car elle permet alors
une meilleure visibilité de l’appareil génital et des signes échographiques de grossesse.
Chronologie d’apparition des signes échographiques de grossesse :
* cinq semaines d’aménorrhée (SA) : sac gestationnel endo-utérin entouré d’une couronne
trophoblastique ;
* 6 SA : apparition d’échos embryonnaires à commencer par la vésicule vitelline ;
* 7 SA au plus tard : apparition d’une activité cardiaque embryonnaire, seul vrai critère
d’évolutivité de la grossesse.
14 SA 22-24 SA
Fin du premier Statut administratif
7-9 SA trimestre + début de viabilité
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– La situation peut ne pas être claire d’emblée et nécessiter parfois de refaire des dosages de
β-hCG et des échographies à intervalles réguliers pour apprécier l’évolution des taux et
images respectifs.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
– Ces causes n’ont pas de particularité pendant la grossesse mis à part peut-être les saigne-
ments provoqués par lésion mécanique (rapports, toucher vaginal) sur un ectropion.
L’ectropion est une éversion de l’endocol physiologique pendant la grossesse qui donne un
aspect de « framboise » à l’examen sous spéculum. C’est un tissu fragile qui peut saigner au
moindre contact, et ses conséquences peuvent parfois être décalées de plusieurs heures après
le traumatisme initial. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination bénin et sans conséquence.
Certains considèrent que les saignements sont causés par une infection (ectropion « surin-
fecté ») et donnent alors en ce cas un traitement antiseptique local…
– Il ne faut pas méconnaître un cancer du col au cours d’une grossesse.
B/ Principe du traitement
● Quelle que soit l’étiologie, les premiers gestes sont la réanimation maternelle dans les cas où
elle est nécessaire. Cela impose que toute femme se présentant pour métrorragies du premier
trimestre doive rapidement avoir une prise de pression artérielle et du pouls. Le traitement
étiologique suivra.
tanée complète.
● Prévention de l’allo-immunisation Rhésus chez les femmes Rhésus négatif.
te quelques jours plus tard. Après 9-10 SA, l’évacuation utérine se fera le plus souvent par
aspiration.
● La situation est ici beaucoup moins urgente.
4. Grossesse môlaire
● Si elle est hémorragique, réanimation maternelle.
● Dans tous les cas, l’évacuation utérine s’impose. Le matériel de curetage doit être envoyé en
sation de tous les paramètres. La môle peut en effet revenir malgré un curetage bien effectué,
nécessitant alors soit un nouveau curetage, soit l’injection de méthotrexate.
● Prévention de l’allo-immunisation Rhésus chez les femmes Rhésus négatif.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
Saignements génitaux
Origine du saignement
-hCG quantitatifs
échographie,
voire cœlioscopie
Grossesse intra-utérine :
évolutive, non évolutive,
GEU molaire
POINTS FORTS
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
b) Diagnostic
– Métrorragies :
* surviennent plus volontiers au cours de la deuxième moitié de la grossesse ou pendant le
travail.
– Signes généraux :
* ce sont ceux d’une hémorragie maternelle, quand le saignement est important, ou ceux
d’une anémie maternelle, quand les métrorragies sont répétées.
– Signes physiques :
* pendant la grossesse : le palpé abdominal est normal (utérus souple sans hypertonie), les
bruits du cœur fœtaux sont présents et normaux, car le saignement est maternel, et le
toucher vaginal, classiquement contre-indiqué, ne retrouve rien de particulier si le col est
fermé mais peut sentir le placenta et donc le faire saigner massivement si le col est dilaté ;
* pendant le travail : c’est là que le toucher vaginal est le plus dangereux si le placenta bas
inséré est méconnu, car il peut traumatiser un placenta facilement palpable.
– Échographie :
* la voie sus-pubienne est peu fiable, surtout si le placenta est postérieur ;
* la voie endovaginale est idéale, permettant de mesurer la distance entre le bord inférieur
du placenta et l’orifice interne du col de l’utérus. Elle permet également de diagnostiquer
les insertions recouvrantes. Elle permet parfois de visualiser des collections hématiques
inférieures qui ne se seraient pas encore évacuées.
c) Diagnostic différentiel
– Hématome rétroplacentaire (QS).
– Hématome décidual marginal : l’origine du saignement n’est pas l’insertion placentaire
mais les membranes près du col. Le mécanisme est le même.
d) Évolution
– Pendant la grossesse :
* les métrorragies peuvent cesser ou devenir répétées et fréquentes. Le risque de rupture
prématurée des membranes (prématurée ici car avant tout travail), d’accouchement pré-
maturé ou d’infection ovulaire (chorioamniotite) est plus élevé. En effet, la présence de
sang au pôle inférieur de l’œuf, près de l’orifice interne du col, fragilise les membranes
en induisant une réaction inflammatoire.
– Pendant le travail :
* le risque d’hémorragie dépend de l’état des membranes. En effet, la rupture des mem-
branes, spontanée ou artificielle, arrête souvent le saignement lorsque le placenta n’est
pas recouvrant. Le risque d’hémorragie grave existe malgré tout, tout comme celui de
procidence du cordon du fait de la proximité entre son insertion et l’orifice interne du
col.
– Lors de la délivrance :
* le risque d’hémorragie de la délivrance est augmenté car le segment inférieur sur lequel
le placenta s’est inséré se rétracte moins bien, diminuant la qualité de l’hémostase phy-
siologique.
e) Pronostic
– Maternel :
* il dépend de l’abondance du saignement et du risque infectieux.
– Fœtal :
* il dépend de la prématurité, du risque infectieux, ou de l’anoxie en cas de saignement
d’origine fœtale ou de saignement maternel massif.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
f) Traitement
– En cas de saignement abondant : réanimation maternelle et extraction fœtale (le plus rapi-
de étant souvent la césarienne).
– Pendant la grossesse :
* expectative, réparer la spoliation sanguine et extraction en fonction du terme et des
risques maternels et fœtaux ;
* la tocolyse par β-mimétiques, classiquement contre-indiquée car vasodilatatrice, reste
efficace lorsque ce sont les contractions utérines qui sont responsables du saignement.
– Pendant le travail :
* rupture artificielle des membranes si le placenta n’est pas recouvrant et césarienne si le
saignement ne se tarie pas ;
* césarienne si le placenta est recouvrant.
2. Hématome rétroplacentaire
a) Généralités
– Également appelé décollement prématuré d’un placenta normalement inséré (DPPNI),
hémorragie rétroplacentaire ou encore abruptio placentæ.
– Définition :
* c’est une collection de sang entre l’utérus et le placenta. L’hématome rétroplacentaire
(HRP) ne survient pas toujours dans le cadre d’un syndrome vasculo-rénal (QS : « HTA
et grossesse ») ; il peut survenir isolément.
– Fréquence :
* plus rare que dans le cas du placenta bas inséré ;
* il existe des formes asymptomatiques révélées sur l’étude du placenta après la délivrance.
La fréquence de l’hématome rétroplacentaire est en partie dépendante de la fréquence du
syndrome vasculo-rénal de la grossesse, ce dernier tendant à augmenter.
– Anatomie :
* si l’hématome n’arrive pas à s’évacuer, il forme une cupule entre l’utérus et le placenta,
en déformant ce dernier. (cf. schéma ci-contre).
– Mécanisme :
* la physiopathologie de l’hématome rétroplacentaire n’est pas encore connue. Les hypo-
thèses les plus vraisemblables sont celles du spasme artériel initial.
Utérus
Placenta
Cordon ombilical
Hématome
rétroplacentaire
– Diagnostic :
* signes généraux :
■ ce sont ceux des syndromes vasculo-rénaux, ou éclampsie (QS : « HTA et grossesse »)
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
* signes physiques :
■ « utérus de bois » correspondant à une hypertonie majeure du myomètre, responsable
de la douleur. Les bruits du cœur fœtaux sont classiquement absents dans les formes
graves (traduisant la mort fœtale in utero) ; ils peuvent être présents dans les autres cas
de figure ;
* échographie :
■ elle peut montrer une image anéchogène en lentille biconvexe entre le placenta et l’uté-
rus, correspondant au décollement ; mais c’est surtout la clinique qui fait le diagnostic.
b) Diagnostic différentiel
– Placenta bas inséré, hématome décidual marginal, ou toute autre cause responsable de dou-
leurs abdominales au cours de la grossesse.
c) Évolution
– Elle dépend largement du terrain, (associé ou non à une HTA), de l’étendue de l’hématome
et du retentissement fœtal.
– Les complications possibles sont celles de la prééclampsie, de la CIVD, de l’hémorragie
massive, celles du choc…
d) Formes cliniques
– Toutes les formes sont possibles, du décollement total et brutal au petit décollement asymp-
tomatique.
– Il y a un risque de récidive lors des grossesses suivantes, indépendamment du terrain. Ce
risque amène beaucoup d’obstétriciens à hospitaliser les patientes au même terme que celui
auquel elles ont fait leur hématome rétroplacentaire ainsi qu’en fin de grossesse pour sur-
veillance.
– Il peut être associé à un placenta bas inséré.
– Il peut être la conséquence d’un traumatisme : version par manœuvre externe, accident de
la voie publique… surtout sur un placenta antérieur.
e) Traitement
– Dans les formes graves : réanimation maternelle, traitement de la CIVD et extraction fœta-
le le plus souvent par césarienne.
– Dans les formes moins graves avec fœtus vivant : césarienne.
– Dans les formes moins graves avec fœtus mort : si la mère est stable, tenter de déclencher
l’accouchement en rompant artificiellement les membranes.
– Traitement préventif : plusieurs traitements sont essayés, comme l’aspirine ou l’héparine au
cours de la grossesse.
3. Hémorragie de Benkiser
● Ce n’est pas à proprement parler une hémorragie d’origine placentaire, mais une hémorragie
provenant de la rupture d’un vaisseau situé sur les membranes. Ce vaisseau se rompt au
moment de la rupture des membranes, qu’elle soit spontanée ou artificielle, car il est adhé-
rent à ces membranes.
● Il s’agit d’un saignement d’origine fœtale, donc gravissime, entraînant très rapidement la
mort fœtale.
● C’est une urgence extrême, l’extraction fœtale se fait par césarienne.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
● Dans la forme asymptomatique, elle est découverte au cours d’une révision utérine pratiquée
après un accouchement par voie basse sur utérus cicatriciel. Cette révision retrouve une
déhiscence (rupture incomplète) au niveau de la cicatrice.
1. Origine vulvo-vaginale
● Rupture d’une varice vulvaire.
● Saignements post-traumatiques.
2. Origine cervicale
● Ectropion hémorragique.
● Polype du col.
● Dysplasie et cancer du col, nécessitant un diagnostic histologique comme en dehors de la
grossesse.
2. Interrogatoire
a) Antécédents
– Pathologie préexistante.
– Césarienne antérieure.
– Utérus cicatriciel après chirurgie autre, surtout myomectomie avec ouverture de la cavité
endométriale.
b) Déroulement de la grossesse
– HTA, protéinurie.
– Saignements antérieurs.
– Insertion du placenta sur les échographies.
c) Histoire des saignements
– Saignements spontanés ou provoqués (à la suite d’un rapport sexuel ou d’un examen gyné-
cologique, par exemple).
– Caractère du saignement : rouge abondant avec des caillots, noirâtre, traces rosées…
– Signes associés : contractions utérines, contracture utérine, disparition des mouvements
actifs fœtaux, douleur en barre épigastrique, signes fonctionnels d’HTA (céphalées, phos-
phènes et acouphènes).
3. Examen clinique
a) Examen de l’utérus
– Mesure de la hauteur utérine, à rapporter au terme.
– Apprécier la tonicité : souple, contractions utérines ou « utérus de bois ».
– Recherche de bruits du cœur fœtaux.
b) Mise en place d’un spéculum
– Origine du saignement.
– Recherche un écoulement de liquide amniotique associé.
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Principales complications de la grossesse 1-2-17
4. Examens paracliniques
a) Enregistrement du rythme cardiaque fœtal et des contractions (cardiotocographie)
– Permet d’apprécier le retentissement fœtal, pouvant même imposer une extraction en
urgence.
– La tocographie, enregistrement des contractions utérines, apprécie l’activité myométriale.
b) Échographie
– Localisation du placenta par voie endovaginale.
– Signes de décollement placentaire.
– Bien-être fœtal avec étude Doppler.
– Appréciation de la quantité de liquide amniotique.
c) Bilan biologique
– Bilan préopératoire : NFS, plaquettes, groupe, Rhésus, RAI, hémostase.
– Si c’est un hématome rétroplacentaire ou s’il existe un contexte vasculo-rénal : uricémie,
transaminases, créatininémie, signes d’hémolyse…
– Dans tous les cas : recherche d’un saignement fœtal dans le sang maternel par le test de
Kleihauer, recherche d’albumine dans les urines à la bandelette.
– Prélèvements bactériologiques en cas de rupture des membranes et/ou contexte fébrile. ■
POINTS FORTS
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Hémorragies du post-partum
Hémorragies de la délivrance
Définition
Saignement responsable d'une chute de plus de 10% de l'hématocrite ou nécessitant une transfusion en post-
partum (définition de l'American College of Obstetricians ans Gynecologists), souvent associé à des troubles
de la coagulation.
Première cause de décès maternel dans le monde.
La délivrance
1° phase
Après l'accouchement on note une phase de repos physiologique de 10 à 20 minutes.
Puis les contractions utérines reprennent assurant le décollement du placenta. On s'en assure en faisant
remonter l'utérus vers l'ombilic, le cordon ne doit pas suivre. Ceci constitue la première phase de la
délivrance. Elle s'accompagne d'une hémorragie physiologique d'environ 400 ml.
2° phase
La deuxième phase est celle de l'expulsion par contraction utérine.
L'utérus se contracte, assurant l'hémostase: globe de sécurité. On peut alors mettre en place une perfusion
de syntocinon® : 5 à 10 unités dans 500 ml de sérum physiologique, 40 gouttes/mn. Seuls les ocytociques
arrêtent les hémorragies de la délivrance à condition que l'utérus soit parfaitement vide (l'hémorragie est la
conséquence de l'inertie utérine).
3° phase
La troisième phase est celle de l'hémostase biologique qui complète l'hémostase mécanique .
Si la délivrance ne se fait pas en 30 à 45 mn, il faudra envisager une délivrance artificielle : décollement du
placenta partiellement adhérent dans l'utérus (à la maternité).
Révision utérine si le placenta est incomplet.
Conditions pour une délivrance normale :
- dynamique utérine correcte,
- vacuité utérine,
- placenta normalement inséré,
- hémostase et coagulation normales.
Particularités vasculaires
3 pédicules vasculaires assurent la vascularisation du petit bassin :
- artère utérine branche de l'hypogastrique,
- artère ligamentaire branche de l'épigastrique,
- artère ovarienne branche de l'aorte.
Les calibres artériels augmentent, rendant compte du potentiel hémorragique important de ces vaisseaux.
Etiologies
Inertie utérine (60%) : distension utérine, travail prolongé, tocolytiques.
Anomalies placentaires (30%) : rétention placentaire, placenta accreta.
Lésions vaginales (10%).
Rupture utérines.
Inversion utérine.
Coagulapathies (toxémie, HELLP, embolie amniotique, mort in utero)
Atonie utérine
Si l'utérus ne se contracte pas, l'hémorragie peut être très abondante et non extériorisée. Le remplissage
vasculaire est inefficace tant que l'hémostase n'est pas faite.
Moyens mécaniques d'hémostase: l'hémostase d'urgence est assurée en massant l'utérus.
Rétention placentaire partielle
En cas de rétention placentaire partielle (qui peut être à l'origine de l'inertie utérine), il faut procéder à la
révision utérine (RU): mettre la main dans l'utérus et décoller ce qui reste de placenta adhérent à la paroi
utérine. Ce geste, en général réalisé à la maternité par un opérateur entrainé, peut s'imposer en préhospitalier
en cas d'éloignement trop important d'un centre d'obstétrique et/ou d'hémorragie mettant en jeu le pronostic
vital. La RU nécessite un apprentissage préalable est réalisée sous anesthésie générale.
Plaies de la filiaire génitale
Ces lésions peuvent être secondaires à une expulsion trop rapide. Le diagnostic repose sur la persistance de
l'hémorragie malgré une bonne rétraction utérine et sur un examen gynécologique sous anesthésie générale.
Le traitement symptomatique repose sur la compression manuelle par un champ stérile intravaginal.
Rupture utérine
Douleur abdominale même sous péridurale.
Conduite à tenir
Traitement médicamenteux
Mettre en place 2 voies veineuses de bon calibre
Placer la patiente en Trendelenburg, O2 par sonde nasale (6 L/mn)
- Oxytocine (Syntocinon®) : 5 à 10 unités IV puis 5 à 10 unités dans 500 ml de sérum physiologique
- Misoprostol (Cytotec®), 5 cp en intrarectal
- Sulprostone (Nalador®) : ampoule à 0,5 mg à diluer dans du sérum physiologique, la dose maximum est de
0,5 mg par heure.
Contre-indications : asthme, bronchite spasmodique, affections cardio-vasculaires (angine de poitrine,
maladie de Raynaud, troubles du rythme, insuffisance cardiaque, HTA), antécédent thrombo-embolique,
trouble grave de la fonction hépatique ou rénale, diabète décompensé, glaucome, thyréotoxicose, colite
ulcéreuse, ulcère gastro-duodénal.
En pratique :
Diluer une ampoule dans 50 ml de sérum physiologique (10 mcg/ml).
À la seringue électrique, débuter avec une vitesse de 10 ml/h soit 1,6 mcg/mn
On pourra augmenter si nécessaire par palliers de 10 ml/h sans dépasser ni 8 mcg/mn (soit 50 ml/h), ou une
ampoule en 1 heure.
Le débit moyen est d'environ 20 ml/h et une fois l’hémorragie controlée, le débit sera maintenu ou diminué à
10 ml/ H jusqu’à la fin de l’ampoule.
Relais par une perfusion de syntocinon.
Embolisation artérielle
Elle est indiquée en cas d'hémorragie persistante et représente une alternative à la chirurgie.
Une coagulapathie constitue également une indication formelle à l'embolisation.
La voie d'abord est fémorale, l'embolisation des 2 artères utérines est souhaitable. Les emboles les plus
utilisés sont des fragments de gélatine (Spongel).
Le tranfert d'une patiente devant bénéficier d'un tel geste sera médicalisé.
Le conditionnement comprend :
* 2 voies veineuses de gros calibre,
* poursuite du remplisage vasculaire adapté au bilan biologique: concentrés globulaires, plaquettes, plasma
frais,
* contrôle de la ventilation si nécéssaire,
* Pantalon antichoc prêt.
Le taux de succès de l'embolisation varie de 90 à 100% et la surveillance post-opératoire se fait en milieu de
réanimation.
Possibilité de grossesses ultérieures.
Traitement chirurgical
Ligature des artères utérines, ligatures des branches cervico-vaginales, ligature des artères ovariennes.
Hystérectomie d'hémostase en cas d'échec des ligatures, de placenta acreta étendu ou de rupture utérine.
Bibliographie
Rozenberg A., Prise en charge pré-hospitalière des hémorragies de la délivrance, Mapar 1999-
communications scientifiques, pp 215-219, Mapar Ed.
Pelage JP., Hémorragies de la délivrance: le point de vue du radiologue interventionnel, Mapar 1999-
communications scientifiques, pp 219-223, Mapar Ed.
Arvieux C.C. Les hémorragies de la délivrance, AGORA - Journées Rennaises d'Anesthésie Réanimation,
pp407-413, 200.
LES MALADIES TROPHOBLASTIQUES
GESTATIONNELLES
Définition :
Il/ ETIOPATHOGENIE:
* Le trophoblaste périvillositaire (Syncitiotrophoblaste + cyto) est à l'origine :
- mole complète
mole partielle
ChorioK
* Le trophoblaste intermédiaire nommé du site placentaire va donner des
villosités crampons, ses cellules p migrer isolément dans l'endomètre et le
myoinètre et ê à l'origine des tumeurs du site.
2. Mole partielle :
Dégénérescence vésiculeuse mais partielle du placenta
Cavité amniotique avec ou sans embryon (ou un fœtus+/- développé ........ ....,
extrême mole embryonnée)
3. Mole invasive :
Vésicules molaires intra myométriales, ou à distance de l'utérus (vagin,
péritoine, poumon, ...)
4. Choriocarcihome :
Tumeur de taille variable (quelque mm à 10 cm)
TUmeur ~écrotique et Hémol'tagique Aspect ~cé
lrlfiltrant nettement le myomè.tre +++
Pas de vé~icules +++, r1i d~ villosités +++
5. TS/P:
Tumeurs jaunâtre, nécrotique
Infiltrant 1~ site placentaire, et envahissant le moyomètre adjacent
B/ Microscopie :
1. Mole compiète :
- Hyperplasie trophoblastique \'illositaire diffuse
Axe viUositaire est avasculai~e, œdémateux et kystique
2. Mole partJ~Ile : · ··
- 1-fyperplê~ié est focale et ~~~c,tè~' du trophoblaste.
Aspect festonné des contb~rs \l'mosTtaires microkystes
Gonflement hydropique du chorion.
- Axes vasculaires résiduels
- Tissus membranaires et ~mbryonnaires
3. Mole invasive :
Aspect histo = mole complèfk
4. Choriocarcinome :
Tumeur pureme~t épithéliale
Eléments cyto+ syncitiotrophoblastiques
Pas de chorion villositaire
Foyers de nécrose et d'hémorragie sont étendues
Anomali~s nucléaires
Envahissement Vx : Constant +++
3
5. TSIP: _,
Transformation des cellules du trophoblaste intermédiaire en cellules
multinuclées à noyau géant
Pas de villosités
Mitoses sont peu nombreuses
Envahissement Vx =incst
IV/ CYTOGENETIQUE :
Al Mole complète: .
Toujours d'origine androgénétique (= matériel chromosomique est
d'origine paternelle !)
Le plus souvent diploïde
Correspond à :
__.... Duplication d'1spz haploïde 23 X dans 1 ovocyte sans noyau actif
46XX (80%).
__....Ou Fécondation d'un ovocyte sans noyau par 2 spz : donnant Soit
46 XX (10%) ou 46 XY (10%"")
B/ Mole partielle :
T,.inloïdie dans 90%des cas
Parfois tétraploïdes.
Dispermie = Fécondation d'un ovule nucléé par 2spz (3N Chr).
C/ Choriocarcinome :
Sa carte génétique n'est pas encore clairement établie
Mais origine biparentale (mat et pat) semble très probable.
A noter que le diagnostic cytogénétique n'est pas de pratique
courante, ainsi que l'histologie n'est pas toujours demandée car c'est
l'évolution jugée sur la surveillance biologique.qui dictera la CAT.
VI EPIDEMIOLOGIE 1
Al Fréquente : .
- Varie de 0,5 à 2,5pour 1000 grosses dans les pays
"aiiatiqub; ++ et Amérique l~e : jusqu'à 1/85
- \ f.." Amérique du Nord et eH Surope : 1/ 50.000 grsses
- Au maroc : 1/300 à 1noog..Ües
2. Echographie +++
- ~il sus pubien ou endov~tjinalê
lJtérus est d~ille .. · .
Cavité comblée d'écho diHU~ en flocon de neige +1- lacunes
irrégulières de taill~ vari~ih~ .
Recherche de kystes lutéil1~~llè~ au n des deux ovaires (nombre,
taille): éléments de surve,tlance.
3. Bilan d'extension :
a- Rx pufm : systématl~ue ; trléta pulm (invasion)
b- Les autres examehs ne seront demandés que si l'évolution est
anormale ou devant une orientation clinique
Echo hépatiqUe + abdominale
- TOM thoraciqUe, cérébrale, ...
4. Autres:
- NFS + PLT (anémie fréquente)
Fonction rénale
- /x bilan thyroïdien
- Bilan hépatique si chimi6thérapie prévue
2. La mole invasive :
= une forme évolutive
La MC évolue vers une mole invasive dans 15 à 36% des cas
LA MP évolue vers une mole invasive dans 2 à 4% des cas
Diagnostic souvent soupçonné lors du suivi clinique et biologique
d'une mole:
___. Localisation myométriale {écho vaginale), p rupture q
utérine.
--+Localisation vaginale (ex au sp)
--+Localisation pu lm (Rx pu lm, TOM)
--+ D'autrP.$ localisation : Céréb, Hép, ....
NB : La biopsie est Cl car risque hémorragique +++
3. Choriocarcinome :
Rare
Survient le plus souvent après une mole (75%), 1 AVT banal (22%) et
Exceptionnelleme~t après une grossesse normale ou GEU.
Peut rester :. as~ptotn~tique .
. Méf.asia~~ inaugurales (poumon, cerveau, foie, rate
vagin, •.•) .
Diagnostic histo est de moins en moi~s accessible du fait du
traitement conservaieurji(cfjlfhio!iensibilité)
Peut ~cès par com~fitliïon~ hé.....-orragiques ou dissémination
métastatique.
BI Formes symptomatiques :
1. Toxémie gravidique:
Un Sd Vx rénal survenant tôt avant 22 SA est évocatetu et p rn
une éclampsie (rare) ·
2. Hyperthyroïdie :
L'hyperthyroïdie biologique semble fréquente, mais les
manifestations cliniques sont rares.
4. Autres:
- Formes de découverte fortuite 1 Echo
- GG molaire : 1GM+1 gsse nonnale ~
"·'"'""'
- GEU molaire ~- s~·-;~ ·"" · ~ exceptiojlles ••" M
Al Clinique :
1. Métrorragies du 1er trimestre :
Menace d'avortement
Rétention placentaire
GEU
2.HU tf:f%AG:
GG
Grossesse + Fibrome
.....
Erreur de datation
B/ Echo:
Grossesse arrêtée avec dégénérescence hydropique
_ . Anapath redresse le diagnostic
IX/ EVOLUTION :
Al Spontanée:
1. Avortement molaite: Tardif, hémorragique et incomplet
2. Invasion myométriale ou méta à distance
NB ! La filiation mole invasive chori• n'est plus admise
B/ Après évacuation :
1. Surveillance
-+Clinique : métrorragies, localisation vaginale, autres signes
d'appel
-+Echo - Une écho systématique après aspiration
- Puis surveillance écho si KL ou évolution biol.
anormale
-+ Biologique - 1 J3hCG/sem jusqu'à négativation
-Puis 1x /mois pendant 3 mois
-Ensuite 1x /3 mois pendant 1an.
2. Evolution favorable :
* Clinique : Disparition des métrorragies, pas d' autres
localis.ations. ·
.* Echo : Vacuité utérine, pas d'image d'invasion ·
7
Xl PRONOSTIC :
Al De la grossesse molaire : plusieurs classifications pronostiques dont
celle de" Curry "75·
Le risque relatif de PTP en anatyse multi variée semble lié à :
- L'importance du taux de PhCG initial +++ > 100.000mUUml
- Age > 35 ans . - -
- ATCD de mole
- Degré d'hyperplasie trophoblastique (à l'ex histo)
* Le type cytogénétique de i~ ;GM ·=
- Molé complète P~-ilans 15 à 40%
- M()le partielle PT~ns 2 à 4%
c=::> Résultats :
Score < 8 : bas risque
Score > 8 : haut ris~ue
* Intérêt thérapeutique +++
Xl/ TRAITEMENT :
Al Les 'moyens :
1: Evacuation utérine :
Aspiration
Sous AG, perfusion d'ocytociques, couverture AT 8
- Vérification de la vacuité utérine /curette mousse
2. Chimiothérapie :
a- Mono chimiothérapie :
3. Chirurgie :
Hystérectomie interannexielle
Résection de métastase
8/lndications :
1. Grossess~molaire simple
Evacuation + surveillance
3. Radiothérapie :
Indication limitée aux localisations neuro- méningées résistantes à la
chimiothérapie et/ou inaccessibles à la chirurgie
Cl Surveillance :
1. Prophylaxie Anti D : si femme Rh-
2. Contraception efficace +++
*CO -OP
* DIU après IJhCG
* LT ·~
3. Surveillance :
* Clinique, échographique
* Surtout biologique +++ : quelque soit le type de MTG, et le
traitement adapté (pendant 1an pour les F bénignes et 2 ans pour
F malignes)
Dl Résultats:
*La survie moyenne pour PTP est 98%
* La mortalité est surtout liée :
aux complications hémorragiques, pulmonaires (embo::.:;, ou
cérébrales.
Aux complications de la chim~othérapie
Al Fertilité :
* La chimiothérapie anti T est peu gonadotoxique lepron~e ':
!
fertilité est bon même après poly chimiothérapie.
* Grosse~e at.ftorisée : 2 ans après chimiothérapie
, -
•• 1
v. 19 (08/11/2008 08:37)
Anatomie pathologique
Le cancer du col prend naissance au niveau de la zone de jonction cylindro-squameuse : zone riche à cellules
immatures à l’état normal à partir desquelles vont se former les 2 types de cellules épithéliales : pavimenteux non
kératinisé et glandulaire.
Il s’agit donc de tumeurs épithéliales de type épidermoïde le + svt (developpement vers l’exocol) ou un
adénocarcinome (developpement vers l’endocol) bcp plus rare.
• CARCINOME EPIDERMOÏDEQ OU MALPIGHIENQ: 90 %Q
Dysplasie ou cervical intra-épithelial néoplasia (CIN ou NCI)
- Caractérisé par : désorganisation architecturaleQ+++ + prolifération cellulaire ± différenciées avec ts les
signes cyto de malignitéQ++ mais sansQ rupture de la membrane basaleQ
- Selon la hauteur de prolifération, on distingue 3 types de lésions précancéreusesQ:
CIN 1 = Dysplasie légère : < 1/3 inferieur de l'épithélium
CIN 2 = Dysplasie modérée : < 2/3 inferieur de l'épithélium
CIN 3 = Dysplasie sévère = CIS = stade 0 de la FIGO: tout l'épithélium avec évolution triple possible : la
régression / la stabilité / la progression vers la forme invasive.
- Ces lésions peuvent être associées aux stigmates d’inflammation à HPV (koïlocytes) => surtt aux grades 1 et 2.
- L’évaluation se fait sur biopsieQ, toujours, au niveau de la jonction endo et exocol.
- Nb : Il ne faut pas confondre le résulat d’un frottis et d’une biopsie. Un frottis fait pas le diagnostic de dysplasie : il
voit des lésions intra-épithéliales (SIL) de bas grade (= CIN 1) et de haut grade (= CIN 2 et 3)
Carcinome micro-invasif (FIGO = stade IaQ)
- Lésion infraclinique, limité au col, avec franchissement de la basale
Ia1 : Avec microinvasion stromale débutante, invasion < 3 mm et risque d’envahissement ggl nul
Ia2 : Avec microinvasion stromale confluente, invasion entre 3 et 5 mm de prof.. Risque d’atteinte ggl <5%Q.
Carcinome invasif ou carcinome épidermoïde infiltrant (> stade Ib)
- Macro : exophytiques, végétants, avec des bourgeons multiples, friables, ± nécrosés, hgiques, ou endophytiques,
infiltrants et (ou) ulcérés.
- Micro : soit kératinisant ; soit non kératinisant à grandes cellules (les + frqts), soit non kératinisant à petites cellules,
soit à cellules fusiformes.
• ADÉNOCARCINOMES INFILTRANTS : 10% => Non dépisté par le frottis de dépistage
Soit exophytiques, soit infiltrants, soit invisible macroscopiquement (20%)
L’histoire naturelle des adénoK est moins connue que celle des carcinomes malpighiens.
L’association carcinome épidermoïde et adénocarcinome n’est pas exceptionnelle.
2/5
Dépistage
Objectif : Prévention secondaire ayant pour but le diagnostic des lésions pré-cancéreuses ou d’un carcinome in situ.
Methode peu coûteuse, fiable (Se =70%, Spe =95%) et largement utilisée
Sauf population à risque ni ATCD, le dépistage de masse peut se baser selon RMO sur :
- Frottis tous les 3 ans aprés 2 frottis annuels normaux.
- Le 1ier frottis doit se faire ds les mois qui suivent les 1iers rapports.
- Ce dépistage peut être interrompu aprés 65 ans chez les patientes sans passé cytologique anormal
- Un frottis est significatif seulement si la zone de jonction endocol-exocol a été prelevée.
La RMO est fortement contesté : Elle peut être largement interprétée par l'examen gynécologique annuel qui autorise de
refaire un frottis en cas de :
- Frottis antérieur anormal (controle aprés ttt ou surveillance)
- Anomalie constatée à l'examen clinique : cervicite, leucorrhée, etc...
- Symptomatologie évocatrice
- Atcd d'affection gynécologique
- Existence d'un facteur de risque (partenaires multiples, par ex)
Résultats : Classification de Bethesda (anciennement, classification de Papanicolaou)Q bcp de QCM sur Papanicolaou ++++
- 1. Frottis normal
- 2. Altérations cellulaires bénignes (réactionnelle à une atrophie, une inflammation, etc…) => refaire un frottisQ
- 3. Lésions intra-épithéliale de bas grade (CIN1)
- 4. Lésions intra-épithéliales de haut grade (CIN2 et 3)
- 5. Atypies cellulaires malpighiennesQ de signification indéterminée (ASCUS)
- 6. Atypies cellulaires de l’épithélium glandulaire (ASGUS)=> rechercher un K de l’endomètre avec extens° au colQ
- 7. Cellules carcinomateuses autres qu’épithéliales.
CAT devant un frottis pathologique : réaliser une colposcopie (loupe binoculaire) avec biopsies dirigéesQ :
- Examen sans préparation du col utérin avant et après nettoyage avec un coton sec
- Examen après application d'acide acétique à 2 % : permet de visualiser la jonction pavimento-cylindrique
(indispensable) sous la forme d’un liseré blanchâtre et les lésions de dysplasie blanchâtres de l’exocol grâce à la
coagulation des ptn (cellules dysplasiques et cellules immatures de la jonction riche en mitose);
- Examen après badigeonnage au lugol (test de Schiller) : Le lugol se fixe sur le revêtement normal de l'exocol
porteur de glycogène et colore l'exocol en couleur brunâtre. Les lésions du revêtement de l'exocol ne prennent pas
cette coloration mais aussi les zones « jeunes ». Le test est dit « négatif ».
- A l’issue de ces 2 colorations, les biopsies sont dirigées vers les zones acidophiles et iodonégatives.(AA+, I-)
- Nb : les zones « jeunes » sont AA- et I-
Diagnostic
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
MétrorragiesQ peu abondantes, indolores et provoquéesQ ± des leucorrhées
Examen systématique surtt pour les CIS et carcinome micro-invasif Q (frottis cervico-vaginaux, TV) : lors de cs pour
contraception, grossesse...
Signes d’envahissement local : Signes urinaires (hématurie, anurie) ; S rectaux => de + en + rare.
Métastases (rarement révélé par des métastases à distanceQ)
• EXAMEN CLINIQUE
Recherche les facteurs de risque
Examen gynécologique complet, examen des seins systématique
Spéculum : permet de voir la tumeur : bourgeonnante, ulcérée ou infiltrante
Toucher vaginal (col indolore, induré et saignant parfois au contact)+ TRQ (paramètresQ ++) : bilan d'extension locale
Faire une colposcopie avec biopsies dirigées après coloration si frottis patho ; si symptomatiq ou si anomalie à l’examen
• BILAN D'EXTENSION
Ne concerne pas par définition le CIS mais le cancer invasif du col.
Clinique :
- Adp de Troisier, HMG, autre aire ggl (inguinale +++ => cancer très lymphophileQ)
- TV et TR combinés à la palpation abdomino-pelvienne : Apprécie l’extension aux parois vaginales, aux structures
paravaginales (cloison vésico-vaginale et recto-vaginale), aux culs-de-sac et aux paramètres. Le toucher bidigital
permet seul d’évaluer l’extension postéro-latérale le long des ligaments utéro-sacrés et l’infiltration des paramètres.
- Examens gynécologiques approfondis sous AG +++ (meilleur moyen clinique pour bilan d'extension locale) :
permet d'apprécier les culs de sac et le vagin, les paramétres, rectum et vessie => permet FIGO Q
3/5
Examens complémentaires
- Extension régionale
Échographie abdominopelvienne : extension vessie et recherche d’adp iliaques ou lombo-aortiques avec
possible échoendocavitaire +++ : + précise sur l’envahissement de la cloison rectovaginale ou vésicovaginale.
UIV systématiqueQ si > 1b ; ± cystoscopieQ si signes vésicaux ; ± rectoscopieQ si signes d'appel
TDM abdomino pelvien : extension locorégionale et surtout recherche un envahissement ganglionnaire
Discuter IRM : + précis
- Général
Radio pulmonaire et échographie hépatique systématiques
Marqueur = antigène SCC (Squamous Cell carcinoma : Spécifique mais peu sensible => élevé surtt ds les rares
formes métastatiques
Scintigraphie osseuse si signes d'appelQ
• CLASSIFICATION DE LA FIGO
- Stade 0 : Cancer in situ = CIN 3 = Dysplasie sévère
- Stade I : Limité au col
Ia micro invasif, de diagnostic histologiqueQ
Ia 1 : < 3 mm, risque Adp nul => microinvasif débutant
Ia 2 : entre 3 et 5 mm et extension horizontale• 7 mm, risque Adp < 5% => microinvasif confluen t
IbQ cliniquement invasifQ > 5 mm
- Stade IIQ
IIaQ Atteinte 2/3 sup du vaginQ, paramètre respecté
IIbQ Atteinte des paramétresQ sans atteinte pariétale
IIb prox = atteinte 1/3 proximal du paramètre
IIb distal = atteinte 2/3 externe
- Stade IIIQ
IIIa Atteinte du 1/3 inférieur du vaginQ
IIIb Atteinte de la paroi et/ou retentissement sur le haut appareil urinaire (UIVQ)
- Stade IV
IV A : Envahissement des organes voisins (vessie, rectum)
IV B : Métastase à distance dont ggl lomboaortique
Evolution
Le pronostic dépend surtout du stade d’extension locorégionale lors du diagnostic et du traitement.
C’est un cancer à développement locorégionalQ++ mais qui est très lympophileQ
Survie à 5 ans
Stade 0 (CIS) et Ia1 100 %
Stade Ia2 95 %
Stade Ib 80Q%
Stade IIa 80 %
Stade IIb 60 %
Stade III 30 %
Stade IV 8 %
Le pronostic dépend aussi :
- de l'atteinte ganglionnaire (dissémination lymphatiqueQ, chaine iliaque externe)
- de l'âge de la patiente
Les récidives sont essentiellement locorégionalesQ
4/5
Principes du traitement
• CAT DEVANT UNE DYSPLASIE (CIN 1, 2 et 3 = stade O = CIS)
- CIN 1 ou 2 avec lésion visible dans son ensemble à la colposcopie
Destruction de la lésion par Laser ou cryothérapie
Désinfection
Surveillance avec contrôle à 6 mois (CIN 1) et à 3 mois (CIN 2)
- CIN 2 non visible dans son ensemble (extension vers l’endocol) et CIN 3Q +++
ConisationQ au bistouri froid permettant l’examen anapath de la pièce opératoire
Selon résultats
Confirmation CIN 2-3, marge de résection saine : Surveillance avec contrôle à 3mois.
Si objective un cancer microinvasif => ttt + agressif (cf infra)
Epidémiologie
• INCIDENCE = 20/100000/AN en France, en augmentationQ
• FACTEURS DE RISQUESQ+++ = HORMONODÉPENDANCEQ avec HYPEROESTROGÉNIEQ (relative) + AGE
1 : Age ++ (periode péri-ménopausique et post-ménopause, > 50 ansQ++)
2 : ObésitéQ++, diabèteQ+ et HTAQ+
3 : Ménopause tardive, puberté précoce, primiparité tardive, nulliparitéQ++
4 : Traitement de la ménopause mal conduit (traitement œstrogénique isolé)
5 : Hyperœstrogénies endogènes : insuffisance lutéale, tumeur sécrétante de l'ovaire
6 : Utilisation prolongée du tamoxifène (anti-œstrogène)
7 : ATCD d'hyperplasie de l'endomètre (mais pas d'adénomyoseQ++)
8 : DysovulationQ++, Sd pré-menstruel (QCM)
9 : ATCD familiaux de cancer hormonodpdt (« ovaire », sein)
Anapath (hp)
AdénocarcinomeQ+:Le + frqt (98%) ± différencié et de pronostic d’autant + mvais qu’indifférencié ou peu différencié.
Autres : Carcinome épidermoïde (adénoacanthome = ADK avec foyers de métaplasie malpighienne de bon pronostic)
et le sarcome sont rares. Chorioépithéliome est très particulier, rare, survenant chez la femme jeune dans un contexte
de grossesse molaire.
Diagnostic
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
MétrorragieQ (90 % des cas) peu abondantes, indolores, spontanées, irrégulières, répétées
- Toute métrorragieQ chez une femme ménopauséeQ est un cancer de l'endomètre jusqu'à preuve du contraire.
Mais le principale cause de ces MTR est l’atrophie endométriale bénigne : Dgstic d’élimination.
- Les fibromes ne saignent jamais après la ménopause.
Leucorrhées
Examen systématique (frottis cervico-vaginaux => + ds 20 % des cancers : formes étendues)
Métastases
• EXAMEN CLINIQUE
Recherche les facteurs de risque, Etat général
Examen gynécologique : TV (vagin, col utérus, corps utérus : normal au début puis volumineux et mou, annexes),
seins, aires ganglionnaires
• EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Examens réalisées ds le cadre d’une consultation
Echographie pelvienne (et endovaginale) => mesure épaisseur de endomètre
Si > 50 ans + e > 7 mm + métrorragie = aN
Cytologique
Frottis cervico-vaginaux (endo, exocol, cul de sac étalé sur 3 lames)
Frottis endométriaux avec l’aide d’un endobrosse
Histologique
Q Q Q
Biopsie à l'aveugle à la canule de Novak : n'a de valeur que si +, si – : à compléter par curetage biopsique
Tous ces examens n’ont de valeur que s’ils st positifs
Examens spécialisées
Hystérosalpingographie reste un examen essentiel
En l'absence de CI (métrorragie abondante, infection, grossesse)
Evalue taille utérus
Cherche une lacune intracavitaire irréguliére et d’aspect marécageuse
Permet de préciser l'étendue par rapport à l'isthme et d'orienter le curetage ou la biopsie (localisation)
Hystéroscopie systématique (au fibroscope rigide ou souple)
Permet de visualiser la lésion (végétante) et de préciser son extension en surface (surtt l’atteinte de l’isthme
et du col)
Pratiquer des biopsies dirigées sous contrôle de la vue
ier
Associer systématiquement au curetage biopsique étagé guidé par l’hystéroscopie : curetage 1 de l’endocol
(recherche extension) puis de la cavité utérine (fond, face, isthme) => anapath
2/3
Intérêt triple : diagnostic, préthérapeutique et pronostic
• BILAN D'EXTENSION
Locale
- Examen sous AG ou sous rachianesthésie comportant TV, TR, toucher bimanuel ± cystoscopie si volumineuse
- Echographie endovaginale (épaisseur, envahissement local, état des annexes)
Régionale
- TDM pelvien : extension locorégionale, ganglions ou mieux IRM
- UIV (si signe de compression urétérale et ou vésicale)
- ± Rectoscopie
Générale
- Echographie et bilan hépatiques
- Radio pulmonaire
- ACE, CA125, CA19.9 (non spécifique)
Bilan de l'état général :
- Cardiorespiratoire complet (bilan préop, femme agée obèse...)
- ± bilan veineux
- ± mammographie de dépistage 3 incidences
Stade Ia
• CLASSIFICATION DE FIGO +++++ Stade Ib
Stade IQ
Ia tumeur in situ Stade Ic
Q
Ib invasion < 50% myomètre
Ic invasion > 50 % myomètre
Stade IIQ (extension au colQ+)
IIa Epithélium endocervical atteint
IIb Stroma cervical atteint
Stade
Stade III IIIa
Q
IIIa Péritoine pelvien ou ascite positive
Q
IIIb Métastase vaginale (site le + fréq)
Q
IIIc Ganglions pelviens ou lombo aortiques Stade
Stade IV IIIb
Q Q
IVa Envahissement rectal ou vésical
IVb Métastases à distance ou ganglions intra abdominal ou
inguinaux
Stade IIa
Stade IIb
Evolution
• HISTOIRE NATURELLE
Extension locale en profondeur et/ou à l'isthme
Envahissement lymphatiqueQ chaine iliaque ext Q & lomboaortiqueQ (directement par lymphatiques lombo-ovariens)
(mais pas inguinalQ)
Envahissement trompes-ovaires par voie endocanalaire
Envahissement rectal/vésical par contiguité très tardif
Métastases au vagin (nodules de la région sous-urétrale) les + fréquentes (5-10 %)
A distance (métastase + que K col) : foie, poumon, os
• FACTEURS PRONOSTIQUESQ+++
Age
StadeQ FIGO (atteinte isthmique ou cervicale, cytologie péritonéale +)
Type histologique : AdénoK indifférencié, adénoK à cellules claires, sarcome st des formes de mvs pronostic ;
AdénoK différenciés, Adéno-acanthomes st des formes de bon pronostic
Grade histologiqueQ (I = bien différencié, excellent pronostic à III = indifférencié, mauvais pronostic)
Degré de pénétration endométrialeQ, myométrialeQ (limité au tiers interne = bon pronostic)
Envahissement ganglionnaireQ
Envahissement vasculaire
• SURVIE À 5 ANS
Stade I 80 %
Stade II 50 %
Stade III 30 à 40 %
Stade IV 10 %
3/3
Surveillance
Surveillance postopératoire habituelle
Surveillance trimestrielle pendant 3 ans puis bi annuelle : récidives (clinique ++)
Surveillance des complications de la radiothérapie
Source : Fiche RDP, RDP, Poly Fac, QCM Intest, MediFac, Dossier Estem
v. 13 (08/11/2008 08:37)
Diagnostic
• TERRAIN
Prédisposition familiale et ethnique (♀ noires → Fibromes sont 2 ~ 3 x + fréquents)
N’existent pas avant puberté et régressent après la ménopause (sauf si ttt oestrogénique, dégénérescence
sarcomateuse, ou tumeur sécrétante ovarienne), Age de découverte : en général 30 ~ 50 ans
FDR essentiel est l’hyperoestrogénieQ : obèse et insuffisant lutéal
Apparition des fibromes n’est PAS favorisée par grossesse / multiparité / prise de pilules oestroprogestatives
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
MénorragiesQ (règles abondantes + prolongés avec caillots) > métrorragies, ménométrorragies (par hyperplasie
endomètriale associée)
Pesanteur pelvienne, douleurs pelviennes
Compression d’organe de voisinage :
- Trbles urinaires (pollakiurie, dysurie, aggravat°d’une incontinence, rarement rétention aiguë): fibrome ant et post
- Rarement compression urétéraleQ (par un fibrome inclus ds le ligament large, entraînant hydronéphroseQ)
- Constipation, épreinte, ténesme (fibrome post)
Augmentation du volume de l’abdomen (parfois isolée)
Leucorrhées
Complications
Découverte fortuite sur une écho pelvienne (50 ~ 80 % sont asymptomatiques)
• CLINIQUE
Etat général : Apyrexie ; si fièvre => évoquer une nécrobiose
Inspection et palpation abdo
Peut être normal ou repérer une masse dure à contours arrondis ± voussure suspubienne
Spéculum
Col, frottis (systématique), déviation du col ?
Saignement ou leucorrhée d’origine endo-utérine ?
Parfois fibrome pédiculé sous muqueux accouché par le col (rare)
Permet d’apprécier accessibilité à éventuelle chirurgie par voie vaginale
TV (vessie vide, combiné à palpation abdo ± TR)
Peu contributif si obèse ou si utérus non déformé (petite taille, localisation…)
Typiquement : Utérus augmenté de volumeQ avec une masse solidaireQ du corps, fermeQ, lisse, indoloreQ et bien
limitée sans sillon de séparationQ (sauf myome pédiculisé)
h > 8 cm
• EXAMENS PARACLINIQUE QUE si doute ou complications l > 6 cm
Echographie pelvienne : examen de 1ère intention, par voie abdo et vaginale e > 4 cm
Utérus (position, dimensions, contours, myomètre, cavité, endomètre), ovaires, annexes, Douglas
En général, utérus fibromateux => Augmenté de taille (hauteur > 8 cm, largeur > 6 cm, épaisseur > 4 cm)
Myomes :
- Soit hyperechogène : composante conjonctive dense ; soit hypoéchogène :
composante oedemateuse majoritaire
- Forme arrondie avec pseudocapsule ± remaniement central
- Nbre, taille, type (interstitiel ou intramural le + fréquent, sous-muqueux,
sous-séreux), sessile ou pédiculé.
- Localisation
soit ant ou post
soit fundique surtt, isthmique, cornual ou latéral)
- Différents types de fibromes svt associés
Hystéroscopie diagnostique avec curage biopsique
Examen de référenceQ pour l’exploration des saignements anormaux : permet d’éliminer un cancer de l’endomètre
Permet de voir fibromes interstitiels et sous-muqueuxQ (bombement de la muqueuse, déformation de la cavité)
2/4
Recherche si obstruction ostium utérinum ou du défilé cervico-isthmique
Hystérosalpingographie
Réalisée en phase folliculaire (1ière partie du cycle), en dhs d’une grossesse, d’une infect° et de la période hémorragiq
- Cavité utérine augmentée de taille, déformée (F. interstitiel, F. sous séreux)
- Lacune endocavitaire à bords réguliers (F interstitiel, F sous muqueux) avec possible ballonisation de l’utérusQ
- Signes de compression ou d'étirement des trompes
Aucun des 2 examens précédents n’est réalisable en cas de fibrome accouché par le col.
IRM
Examen le + sensible pour le diagnostic et la localisation des fibromes
Indiqué si conditions anatomiques limitent les performances de l’échographie ou si masse latéro-utérine non identifiée
en écho (kyste ovarien suspect / fibrome compliqué)
Echo rénale / UIV si suspiscion compression urétérale
Biologie
NFS, Bilan martial : bilan du retentissement
± iono, créatininémie
Groupage Abo-Rh, RAI, bilan d’hémostase
• DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Devant masse pelvienne / augmentation du volume utérin
Tumeur ovarienne (bénigne ou maligne) : intérêt de l'échographie
GEU ou Grossesse ⊥ : échographie, ßhCG si doute, grossesse et fibrome peuvent être associés !!
Adénomyose (endométriose interne)
Cancer de l'endomètre : hystéroscopie avec biopsies si doute
Devant des saignements anormaux
GEU
FCS
Cancer ovaire / endomètre / col
Devant des douleurs pelviennes fébriles (Dc différentiel de la nécrobiose aseptique)
infection utéro-annexielle
Evolution
• EVOLUTION CLINIQUE
Quiescence, le + souvent : fibromes restent stables et asymptomatiques
Croissance (influencée par environnement hormonal)
Involution après la ménopause (en l’absence de ttt oestrogénique ou de dégénérescence sarcomateuse)
Complications
Récidive (même si exérèse complète du fibrome, seule l’hystérectomie totale prévient tte récidive)
• CHANGEMENTS DÉGÉNÉRATIFS AU SEIN DES FIBROMES
Œdème secondaire à obstruction veineuse partielle : ramollissement, dissociation des fibres musculaires, aspect de
pseudokyste
Nécrobiose : si focale => évolution vers la fibrose, si importante => magma nécrotique
Dégénérescence
- Hyaline / mucoïde / myxomateuse par ischémie : matériel acellulaire, œdème, nécrose centrale
- Graisseuse
- Calcification : stade ultime de la dégénérescence graisseuse/ de la nécrobiose. Fibrome calcifié visible sur ASPQ
- Maligne sarcomateuse : exceptionnelle (0,5%)Q = quasi-nulQ
3/4
• COMPLICATIONS
HémorragiesQ
Surtt fibrome sous muqueuxQ
En rapport avec l'hyperplasie endométriale qui accompagne le fibrome
Peuvent être responsable d’anémie ferripriveQ sévère et d’une gêne socioprofessionnelle
Traitement par progestatif et antifibrinolytiques (Exacyl, Dycinone) si peu abondantes voire curetage hémostatique
si + importantes
Douleur
TorsionQ (cf ci dessous)
NécrobioseQ (cf ci dessous)
Par dilatation de l’utérus lors de la protusion ds la cavité ou ds le défilé cervico-isthmique
Phénomènes de dégénérescence ou de croissance
Compression
UrétéraleQ (rare) : fibrome lat
Vésicale (pollakiurie, dysurie) : fibrome ant et post
Rectale (pesanteur, épreintes, faux besoins) : fibrome post
Vasculaire (rare)
Nerveuse (rare)
« Infertilité » : responsabilité des fibromes est controverséeQ (considéré comme faux ds QCM car n’augmente que le
risque de FCS)
Polyglobulie vraie
Dégénérescence sarcomateuseQ (exceptionnelle) : 0.5 %Q à évoquer sur une augmentation rapide du volume utérinQ
4/4
Traitement
• INDICATIONS EN FONCTION
Symptomato et gravité
Caractéristiques des myomes : nb, taille, type, localisation, évolutivité
Age et statut hormonal
Parité et désir d’enfant
Existence d’une stérilité
Existence d’une pathologie associée gynécologique (endométriose)
Terrain : ATCD chir, CI à AG ou à certaines voies d’abord chirurgicales
→ interrogatoire, clinique, écho, hystéroscopie, Hb
• ABSTENTION
si asymptomatique, petite taille, sans troubles du cycle
surveillance clinique et échographique
• MÉDICALQ
Si ménorragies isolées, à visée symptomatique pour « passer un cap difficile » et éviter complications / différer
intervention
But = corriger l’hyperoestrogénie relative
Permet de réduire taille des fibromes et ↓ symptomatologie (mais ne fait pas disparaître les fibromes)
Peut servir à préparer une chirurgie (aide à corriger anémie, diminue saignement, réduction de volume des fibromes)
ProgestatifsQ (dérivés de la norprogestérone)
En discontinu du 14e au 25e jour du cycle
Efficace sur les symptômes surtout
Effet inconstant sur la réduction de volume des fibromes
Agoniste de la LH-RH (Décapeptyl LP, Enantone LP) : castration médicale ou ménopause thérapeutique
Principal ttt médical des fibromes actuellement
Ttt limité à 3 mois, réservé aux fibromes responsables d’une anémie et pour préparer une chirugie
Efficace sur la réduction de volume + sur les phénomènes hémorragiques
Effets secondaires : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, troubles de la libido (+ ostéoporose si utilisation
prolongée)
• CHIRURGICAL
Seulement si symptomatique avec lésion associée ou complications ou résistance au traitement médical
Ttt conservateur : myomectomiesQ
- En 1ère intention si Femme en âge de procréer pour préserver fertilité ou pour éviter le traumatisme psychologique
d’une hystérectomie
- par résection hystéroscopique, par coelioscopie, par voie vaginale ou par laparotomie
(en cours d’évaluation : coagulation par laser, embolisation artérielle)
- intervention très adhésiogène → peut retentir sur fertilité
- utérus cicatricel ms faible risque de rupture lors de grossesse ultérieure
Ttt radical : hystérectomie
Totale ou subtotale (laisse le col en place)
Associé ou non à annexectomieQ (trompes + ovaires si ♀ ménopausée ou si anomalie
macroscopique perop)
- Femme < 45 ans ne désirant plus de grossesse : Hysterectomie interannexielle Q
- Femme > 47 ans : Recommander l’hysterectomie totale avec annexectomie bilatQ
Par laparo, par voie vaginale ± coelio, par coelio seule
Cas particulier des fibromes intracavitaires (seulement vu en QCM)
Résistant au ttt médical par progestatifQ
Indication fréquente d’un ttt chirurgicalQ
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 99, Cours Fac, MediFac, Dossier Estem, QCM intest 2000
Question mise à jour le 11 février 2005
INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
www.laconferencehippocrate.com
La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
CANCÉROLOGIE
GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE
Tumeurs de l’ovaire
1-10-153
Dr Jacky NIZARD
Chef de Clinique
www.laconferencehippocrate.com 1
1-10-153
Tumeurs de l’ovaire
Objectifs :
– Diagnostiquer une tumeur de l’ovaire.
● Les tumeurs ovariennes sont le plus souvent des tumeurs du revêtement épithélial regrou-
pant plusieurs entités dont les kystes fonctionnels, les kystes organiques, les autres tumeurs
bénignes et les cancers.
● Le cancer de l’ovaire peut survenir à tous les âges, mais sa fréquence augmente avec l’âge. Le
diagnostic est le plus souvent porté chez une femme ménopausée.
TUMEURS BÉNIGNES
A/ Kystes fonctionnels
● Ils sont très fréquents chez les femmes en période d’activité génitale
1. Anatomopathologie
● Les kystes folliculaires sont la conséquence d’un développement anormal d’un follicule. Ils
peuvent être nombreux dans le cadre d’une hyperstimulation ovarienne.
● Les kystes du corps jaune (ou lutéiniques) sont la persistance et la formation kystique du
corps jaune en dehors de la grossesse.
● Ils disparaissent normalement après les règles suivantes ou sous traitement inhibiteur de
l’ovulation.
2. Examen clinique
● Le plus souvent latents, donc inconnus de la patiente.
● Dans d’autres cas, découverts au décours de douleurs pelviennes, de retard de règles ou de
métrorragies.
● Le toucher vaginal retrouve une masse latéro-utérine et un utérus de taille normal.
● Les kystes fonctionnels peuvent devenir très douloureux en cas de fissuration, rupture ou
torsion.
● Les kystes du corps jaune peuvent devenir très douloureux en cas de saignement intra-
kystique, de fissuration ou de torsion. Ils peuvent être responsables d’hémopéritoine s’ils se
rompent.
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
3. Traitement
● Ils doivent disparaître spontanément ou après un traitement bloquant l’ovulation (estro-
progestatifs) pendant trois mois.
● Contrôle échographique à trois mois.
● Les hémopéritoines et les torsions doivent être traités chirurgicalement, le plus souvent en
urgence au cours d’une cœlioscopie.
● Un doute diagnostique doit entraîner des examens plus invasifs, comme la cœlioscopie.
1. Anatomopathologie
2. Épidémiologie
● Ce sont des tumeurs fréquentes.
● Elles peuvent survenir à tous les âges, même si le kyste dermoïde survient plus volontiers
chez la patiente jeune et que l’ensemble des kystes bénins organiques est rare après la méno-
pause.
3. Circonstance de découverte
● Ces kystes sont le plus souvent latents.
● On en fait le diagnostic :
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
● Après avoir examiné l’abdomen, vérifié l’état du col et du vagin et pratiqué un frottis si néces-
saire.
● Le toucher vaginal est pratiqué vessie et rectum vides. Il peut retrouver une masse latéro-uté-
rine distincte de l’utérus, indépendante de lui lors de sa mobilisation et vice versa. La masse
est séparée de l’utérus par un sillon.
● On vérifie la sensibilité, la consistance, son caractère uni- ou bilatéral et on précise le volu-
me de la masse et de l’utérus.
● Les kystes endométriosiques donnent des masses souvent fixées et douloureuses.
5. L’échographie
● C’est l’examen complémentaire capital.
● Elle doit être pratiquée par voie sus-pubienne et endovaginale.
en cours d’évaluation.
7. Traitement
● Tout kyste organique doit être opéré.
● Certaines complications sont des urgences chirurgicales : torsion d’annexe, certains kystes
hémorragiques rompus…
● En dehors d’argument de malignité et si le kyste est de taille raisonnable, la kystectomie se
fait par cœlioscopie. Elle peut également être transpariétale (on sort le kyste par une petite
incision abdominale).
● La laparotomie est indiquée lorsqu’il y a suspicion de malignité ou quand la taille de la
8. Diagnostic différentiel
● Fibrome utérin, le plus souvent sous-séreux pédiculé (QS).
● Grossesse : toujours à évoquer.
● Lésions tubaires comme des hydrosalpinx, par exemple.
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
TUMEURS MALIGNES
● Sont ici considérées les tumeurs malignes et les tumeurs à malignité limitée ou borderline.
● Il s’agit du 5e cancer chez la femme.
● L’incidence du cancer de l’ovaire est de 10/100 000.
1. Anatomopathologie
a) Tumeurs borderline
– Il s’agit d’une tumeur maligne possédant de façon partielle les caractères histologiques habi-
tuels de malignité.
– Elles représentent 10 à 15 % des cancers de l’ovaire.
– Leur pronostic est nettement meilleur que celui des formes habituelles.
2. Épidémiologie
● Il représente la deuxième cause de mortalité par cancer génital féminin après le cancer du
sein, beaucoup plus fréquent.
● 80 % des cancers de l’ovaire sont d’origine épithéliale (cystadénocarcinomes).
● Certains facteurs de risque sont connus (pauciparité, ménopause tardive, antécédents fami-
liaux avec mutation BRCA1 et BRCA2, dysgénésie gonadique), mais ils ne permettent pas de
définir une population assez étroite pour bénéficier d’un dépistage intensif.
● Le pronostic du cancer de l’ovaire est sombre, en partie car le diagnostic est fait tardivement.
Le cancer peut rester latent très longtemps.
● Âge : peut survenir à tout âge, mais comme le diagnostic se fait tardivement, les femmes trai-
tées pour un cancer de l’ovaire ont en moyenne 70 ans.
3. Circonstances de découverte
● L’évolution est le plus souvent latente, pendant plusieurs mois ou années.
● Les premiers signes sont bâtards : douleurs abdominales, ballonnement, troubles digestifs
divers.
● Ailleurs, c’est l’altération de l’état général ou l’ascite isolée.
● Rarement, le diagnostic est porté précocement devant un kyste de l’ovaire d’allure bénigne
ou une découverte échographique fortuite.
4. Examen clinique
● Abdomino-thoracique : recherche une ascite, une atteinte pariétale (blindage) ou simple-
ment une masse abdominale palpable.
● Examen au spéculum : frottis cervico-vaginaux, éventuelle ponction du cul-de-sac de
Douglas pour une étude cytologique.
● Toucher vaginal : trouve une masse latéro-utérine, souvent bilatérale et fixée. Il peut trouver
un blindage pelvien complet.
● Au début et pendant longtemps, l’examen clinique peut être soit normal, soit évocateur d’une
tumeur bénigne.
● Le reste de l’examen général avec la recherche d’adénopathies sus-claviculaires.
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
5. Examens complémentaires
a) Échographie
– Par voie endovaginale et abdominale.
– Les aspects évocateurs sont : image latéro-utérine uni- ou bilatérale, volumineuse (5 cm),
hétérogène avec des zones transsonores associées à des zones hyperéchogènes, présence de
cloisons, de végétations exo- et endokystiques, forte vascularisation de la masse avec index
de résistance bas à l’étude Doppler.
– Elle recherche la présence d’un épanchement péritonéal et de métastases hépatiques.
b) Scanner
– Analyse l’extension au pelvis, à l’abdomen (dont le foie) et recherche des atteintes gan-
glionnaires.
c) Marqueurs
– Certains marqueurs sont associés au cancer de l’ovaire.
– CA 125. :
* il n’est pas spécifique, car il s’élève dans les autres atteintes ovariennes, les atteintes péri-
tonéales, les pleurésies… ;
* élevé, son taux est souvent en rapport avec la masse tumorale ;
* à l’inverse, il peut être normal avec de vrais cancers épithéliaux de l’ovaire, surtout
devant des cancers débutants.
– ACE, intéressant pour les formes mucineuses.
– CA 19.9 aspécifique.
6. Exploration chirurgicale
● Elle est indispensable et fait partie de la démarche diagnostique et du bilan d’extension.
● Elle a un rôle capital, car elle fait le diagnostic histologique, elle classe la tumeur, évalue le
pronostic et fait partie du traitement.
● L’exploration chirurgicale a été longtemps limitée à la laparotomie. Avec l’évolution des sché-
mas thérapeutiques (voir plus loin), cette exploration est faite par cœlioscopie dans certains
centres.
● La chirurgie comprend : une exploration abdominale complète, une cytologie péritonéale,
une annexectomie bilatérale, une hystérectomie totale, une omentectomie, des biopsies péri-
tonéales multiples, une évaluation des aires ganglionnaires rétropéritonéales (par palpation
ou mieux par curages pelvien et lombo-aortique).
7. Diagnostic différentiel
● Autres cancers de l’ovaire :
– sexuels :
* tumeur de la granulosa.
* thécome (sécrétant des estrogènes).
* arrhénoblastome (responsable d’une virilisation).
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
– germinaux :
* séminome.
● Autre tumeur métastasée à l’ovaire : seins et appareil digestif.
● Syndrome de Demons-Meigs : fibrome de l’ovaire associé à une ascite et un hydrothorax.
8. Évolution et pronostic
● L’extension se fait à l’ovaire controlatéral, à l’utérus, aux trompes, et au péritoine :
– viscéral du tube digestif ;
– pariétal ;
– des coupoles diaphragmatiques ;
– de l’épiploon.
● L’extension ganglionnaire atteint les chaînes lombo-aortiques, puis les métastases sont viscé-
rales.
● Le pronostic est sombre.
● La plupart des cancers de l’ovaire sont diagnostiqués au stade III.
● La survie moyenne est de 40 % à 5 ans tous stades confondus (stade I : 75 % de survie à 5 ans,
stade II : 54 % de survie à 5 ans, stade III : 23 % de survie à 5 ans, stade IV : 8 % de survie à
5 ans).
● Elle dépend :
– du stade FIGO ;
– de l’âge : l’âge avancé est souvent corrélé à un grade histologique lui aussi élevé ;
– de la forme histologique : les formes endométrioïdes semblent de meilleur pronostic. Les
formes à malignité limitée sont d’excellent pronostic ;
– du grade histopronostique ;
– du volume tumoral initial et résiduel après la laparotomie première.
– de la réponse au traitement.
9. Traitement
a) Moyens
– Laparotomie première :
* par médiane pour un abord large ;
* exploration complète de l’ensemble de la cavité péritonéale faisant l’inventaire des
lésions ;
* palpation du foie ;
* résection de la tumeur :
■ enlève le maximum de tumeur avec une hystérectomie totale et une annexectomie bila-
térale,
■ enlève le maximum de péritoine atteint, biopsies les gouttières pariétocoliques, les cou-
■ permet la classification.
– Cœlioscopie d’évaluation : elle n’est jamais une finalité thérapeutique. Elle évalue et fait le
bilan initial, autorisant ou non la laparotomie avec un geste chirurgical complet. En cas de
traitement par laparotomie non envisageable, la patiente pourra être orientée vers une chi-
miothérapie première.
– Laparotomie à distance, ou second look :
* son principe est abandonné. Elle faisait le bilan à la suite de la chimiothérapie. Elle a été
remplacée par le scanner. Il arrive que l’on refasse des laparotomies après les cures de
chimiothérapie, mais elles sont alors thérapeutiques (guidées par le scanner) et non pro-
nostiques.
– Chimiothérapie : à base de sels de platine et/ou taxol.
– Radiothérapie externe : elle n’est que complémentaire des autres traitements.
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Tumeurs de l’ovaire 1-10-153
b) Indications
– Si le bilan préthérapeutique pré-invasif est péjoratif, évoquant une tumeur non accessible à
la chirurgie lourde première, on préférera réaliser une cœlioscopie première (bilan + biop-
sies). La patiente aura alors trois cures de chimiothérapie, puis le traitement chirurgical
radical par laparotomie (appelé également laparotomie d’intervalle). La patiente aura enfin
la suite de ses cures de chimiothérapie.
– Si le bilan préthérapeutique pré-invasif est plutôt favorable, avec une tumeur probablement
extirpable chirurgicalement, on réalise alors une exploration chirurgicale initiale (cœlio-
scopie ou laparotomie), puis le traitement radical.
– Exception : chez une femme jeune avec une tumeur unilatérale de stade Ia strict (d’autant
plus si c’est une tumeur borderline) et désireuse de grossesse, on peut proposer une annexec-
tomie ou ovariectomie unilatérale sous surveillance stricte.
POINTS FORTS
● Les tumeurs du revêtement épithélial de l’ovaire regroupent les kystes fonctionnels, les
kystes organiques bénins et les tumeurs malignes et à malignité limitée.
● Les kystes fonctionnels passent le plus souvent inaperçus, disparaissent avec les cycles
ou un traitement bloquant l’ovulation pendant quelques cycles. Ils ont des parois fines
et un contenu liquidien pur, clair.
● Les kystes organiques bénins imposent un diagnostic histologique.
● Ils peuvent être séreux, mucineux, dermoïdes ou endométriosiques.
● Le kyste dermoïde est constitué de plusieurs tissus matures d’origine variée.
● Les cancers de l’ovaire sont des cancers au pronostic sombre, car de découverte tardive.
● Leur extension est principalement péritonéale.
● Le marqueur CA 125 est associé au cancer de l’ovaire.
● Leur traitement repose sur la chirurgie première, suivie de cures de chimiothérapie
puis d’une chirurgie à distance pour compléter le geste et adapter le traitement.
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Péritonite aigue d’origine gynécologique
Buts :diagnostique, évolution ,traitement
*1/introduction :
Les péritonites sont définis par l’inflammation aigue de séreuse péritonéal.
Les péritonites d’origine gynécologique sont habituellement du a :
Rupture de pyosalpinx.
Diffusion a partir d’une salpingite ou d’un pyosalpinx
Exeptionellement kyste ovariens tordu,ou infecté.
Les germes qui sont les plus fréquemment en cause,E.coli,bactéroides fragiles.
*2/diagnostique :
Il s’agit d’une femme qui se plaigne d’une douleure hypogatrique diffuse vers le haut,
fiévre autoure de 39 degré.faciés vultueux,EGconservé,troubler de transit(secondaire a l’iléus
paralytique pour éviter la diffusion de l’infection)
Vomissement précoces,AMG tardifs et incomplet.,diarrhée(du l’irritation péritonéal)
L’examen abdominal revéle :
1-défense généralisé prédominant au niveau hypogastrique.
2-touchers pelviens exessivement douleureux.
3-touger vaginal :mobilisation utérine est quasiment impossible du fait de la douleur.
4-doigtier revient souillé des pertes fétides.
5-examen au spéculum :col rouge perte sales qui s’écoule par l’orifice cervical.
Les élements de diagnostique sont :
1-Localisation pelvienne.
2-Antécédents de salpingite.
3-Pertes sales récents
4-Eventuelle notion de contage.
3/évolution :
Les péritonites entrainent des profonds modification a la fois péritonéales,et systémique :leur
retentissement local et général sont liées.
a/ retentissement local :le péritoine réagit a l’agression bactérienne par augmentation de
pérméabilité des vaisseaux chose qui entrain une fuite plasmatique dans la cavité
péritonéale,lumiére digestifs et séresue péritonéale---triple fuite :création de troisiéme
secteur.(hypovolémie et hypotension artérielle.)
b/retentissement général : hyperperméabilité vasculaire,, absorption séreuse des bactéries et
des toxines dans la circulation général : défaillance multiviscéral :cardiaque (choc septique,et
hypovolémie),respiratoire( épanchement pleural,OAP,atéléctasie),rénal(IRFpuisIRO).
4/traitement :
a/traitement médical :
1-réanimation
Mise en condition de malade.
Rééquilibration HE.
Corriger une IRF.
2-ATB :visent germes anaérobie,et aérobie.—association entre métronidazol ,B
lactamine,aminoside.
b/chirurgie :
conduite par laparotomie ou coelioscopie :
* Vois d’abord large.
*Exploration méthodique et compléte de la cavité péritonéale.
*Prélévement bactériologique(adapter ATB)
*Toilette péritonéale soigneuse,et abondante en enlevant les fausse membranes.
* Drainage large,éviter tt suture en mileu septique.
Traitement des lésions associé :
* Si rupture utérine—suture
*Si pyosalpinx—salpingectomie ou anexetomie.
Diagnostic
• INTERROGATOIRE
Terrain : Homme > 50 ans
Apparition progressive d’une symptomatologie urinaire
Obstructive
DysurieQ
- Force et calibre du jet diminuéQ
- Miction retardée, effort de poussée abdominale per-mictionelle, au maximum goutte à goutte
- Gouttes retardataires, miction en plusieurs temps, durée d’évacuation prolongée
- Sensation de miction incomplète avec pesanteur pelvienne (traduit un résidu post mictionnel)
IncontinenceQ par regorgementQ++ sur distension vésicale chroniqueQ
Irritative
Pollakiurie nocturne (> 2 levers / nuit) : signe le + précoce
Mictions impérieuses
Si hématurieQ le + svt terminale => éliminer d'autres diagnosticsQ car rareQ ds HBP
La gêne est évaluée par des scores symptomatiques objectifs (IPSS = International prostatic symptom score)
et constitution d’un agenda mictionnel
Complications révélatrices, évolution spontanée :
Infection urinaireQ avec très svt adénomite associée.
Aggravation de la dysurie, résidu post-mictionnel (significatif > 50 cc)
Au max, rétention urinaire aiguëQ :
Accident brutal, envie d’uriner avec incapacité, globe hyperalgique
Favorisé par une AG, une adénomite, un excés alimentaire ou prise de médoc • + ou β +.
Ttt : drainage des urines en urgence (sonde vésicale ou KT sus-pubien)
Insuffisance rénale chronique par distension bilatérale du haut appareil
• CLINIQUE
Abdomen : Globe vésical ?
TR ++ : Parfois normal. Mais le + souvent il trouve : PSA
Augmentation régulière du volume N < 2,5 à 40 ans
Elastique, homogèneQ lisseQ avec disparition du sillon médian +++ N < 3,5 à 50 ans
Indolore N < 4,5 à 60 ans
Signes négatifs : N < 6,5 à 70 ans
Fosse lombaire, organes génitaux externes normaux
Pas d’anomalie des réflexes périnéo-bulbaires et de la sensibilité périnéale
Pas d’ADP, pas de lymphoedème, pas de signes de méta (os…)
• EXAMENS COMPLÉMENTAIRES : CONFIRMENT LE DIAGNOSTIC
ECBUQ, Iono urée et créatininémieQ
EchographieQ ± ASP
RénaleQ et Vésicale avec mesure du résidu post-mictionnelQ, recherche de diverticule vésical
ProstatiqueQ par voie endo-rectale (volume, homogénéité)
UIVQ (non réalisée à l’heure actuelle ?) à la recherche d’un retentissement sur le haut appareil et la vessie :
lésions anatomiques et fonctionnelles : épaississement de la paroi vésicale, diverticule vésical, surélévation de la
base vésicale, étirement de l’urètre (aux clichés per-mictionnels)
Débitmétrie : objective le débit mictionnel. Normalement, la courbe a une forme de clôche et le débit est > 25 ml/s
En cas de dysurie, la courbe est plate et le débit est < 15 ml /s => affaiblissement de la force du jet et allongement de
la durée de la miction
Biopsies prostatiques en cas de doute avec un cancer
PSA total (< 4 ng /ml) et libre / total (rapport > 0,3 en faveur) avec 0,35 ng/ml par gramme d’adénome
2/3
Recommendations ANAES déc 98 : Il n'y a pas d'indication à proposer un dosage sérique du PSA pour le
diagnostic d'une pathologie non cancéreuse de la prostate (Niveau de preuve = Accord professionnel)
Evolution
• 1/3 : Stabilité voire amélioration spontanée
• 2/3 : Aggravation variable avec retentissement vésical : hypertrophie du détrusor (vessie de luutte) avec apparition
secondaire de divertucules vésicaux puis distension vésicale progressive et diminution puis disparition de la contractilité
vésicale
• COMPLICATIONS
Rétention chronique d'urineQ, incontinence par regorgementQ
Infection urinaire
Lithiase vésicale (considéré comme faux dans les QCM … ???)
Obstruction urétéraleQ et risque d'insuffisance rénaleQ+++
Diverticules vésicaux sur vessie de lutte
Rétention aiguë d'urineQ : évolution par pousséeQ++ inflammatoire de l'adénome -> peut être transitoireQ
Hernie inguinale sur effort de poussée abdominale
Hématurie : éliminer d'autres diagnostics
Traitement
• MÉDICAL
Conseils hygiéno diététiques : Eliminer OH, épices (irritant prostatique), Effort physique régulier, transit régulier
Décongestionnants pelviens (phytothérapie):
Permixon® Extrait de Serenoa Repens. Efficacité sur nycturie.
• bloquantsQ :
Alfuzosine (Xatral®), tamsulosine (Josir®, Omix®), terazosine (Dysalfa®, Hytrine®)
Action s/ l’obstruction : relâche m.lisse urétral & inhibe l’hypercontractilité du détrusor => améliore débitmétrie
et SF
Inhibiteurs de la 5-• -réductase : ttt antiandrogéniques : finastéride (Chibro-Proscar®) surtt
Action sur la composante statique = adénome volumineux > 30 g +++ : Diminution d’≈ 30 % du volume
prostatique des signes fonctionnels et du PSA (- 50 %) mais avec apparition d’une impuissance chez 5 % des
patients.
• CHIRURGIEQ : TRAITEMENT DE RÉFÉRENCEQ
AdénomectomieQ à ciel ouvert
Par voie transvésicaleQ ou par voie rétropubienneQ : clivage et énucléation de la totalité de l'adénome
Hospitalisat° de 10j avec drainage-irrigat° postop + risque d'éjaculation rétrograde +++ => pr adénome volumineux
Résection transurétraleQ de prostate
Abord de l’adénome par voie intra-urétrale qui est découpé en copeaux à l'anse électrique
Equivaut à l’énucléation par voie hauteQ, prostate caudale est laissée en placeQ
Risque d’éjaculation rétrogradeQ mais pas de csq sur l’érectionQ
Complications précoces : hématurie massiveQ, incontinence urinaireQ, fistule recto-uréthraleQ, infectionQ
Section cervico-prostatiqueQ
Uni ou bilat, Par voie laparoscopique
Si adénome petit et qu'il n'existe pas de lobe médian
Intérêt : préserve éjaculation ds 80 % des cas
NB : Pas de prostatectomie radicaleQ
• MÉTHODES PALLIATIVES
Lorsqu'aucune des méthodes précédentes n'est applicable (sujets très âgés, patho associées lourdes)
Drainage vésical à demeureQ par sonde urétrale ou par cathéter transvésical
Prothèses endo-urétralesQ
3/3
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 98 (Navratil.. !), MédiFac, ANAES 98, RMO, QCM Intest, Impact Uro, Conf C.Avances
v. 31 (08/11/2008 08:35)
Généralités
Epidémio
1e cause de décès par cancer chez l’homme âgé et 3e cause de décès par cancer chez l’homme de manière générale
2e rang (en fréquence) des tumeurs masculines
Fréquence augmentée avec l’âge (10 % à 50 ans, 95 % à 95 ans), âge moyen = 70 ans
Facteurs de risque
Age ++
Antécédents familiaux +Q
Facteurs raciaux (Afro-américains > européens > asiatiques)
Régimes alimentaires riches en graisses
Autres : activité physique, masse corporelle, taux d'hormones sexuelles
Anapath
AdénoK en périphérie de la prostate ds 80 % des cas et 20 % en zone transitionnelle (TR négatif, S urinaire +)
Cancer hormono-dépendant (80% d’entre eux)
Etude de la différenciation cellulaire : Grade de Gleason (1 à 5), score de Gleason (2 à 10)
Diagnostic
Se pose chez un homme de + de 40 ans
• SIGNES CLINIQUES RÉVÉLATEURS
Traduisent le plus svt une lésion déjà évoluée
Troubles urinaires : Sd dysectasique urinaire non spécifique (PK, dysurie => anurieQ, dl mictionnelles), hématurieQ
initialeQ, hémospermieQ, priapisme par envahissement des corps caverneux
Signes d'extension locorégionale : obstruction urétérale, phlébite, lymphœdème, ADP inguinales
Signes de métastases : osseuses, neurologiquesQ, pulmonaires, hématologiquesQ
• ACTUELLEMENT LES DEUX CIRCONSTANCES DE DIAGNOSTIC LES PLUS FRÉQUENTES SONT
Anapath d’une résection de prostate pour hypertrophie bénigne : ADK ds 5 ~ 10 % des cas
TRQ +++ : fondamental, annuel à partir de 50 ans, recherche
- Au début : nodule dur indolore au sein d'une prostate normale
- Puis : prostate augmentée de volume dure et irrégulière
- Envahissement des vésicules séminales
- Infiltration périnéale Valeurs PSA normal
- TR normal n’exclut pas le diagnostic (formes transitionnelles…) N < 2,5 à 40 ans
N < 3,5 à 50 ans
• EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
N < 4,5 à 60 ans
PSA
Utile au diagnostic mais son interprétation est délicate, non spécifique N < 6,5 à 70 ans
Concentration + élevée ds sécrétion prostatiques que ds le sgQ
Elévation du taux de PSA : K (~ + 3,5 ng/mL par gramme de K), adénomeQ de la prostate (~ + 0,35 ng/mL par gramme
d’adénome), prostatite aiguëQ infectieuse, sondage à demeure, infect° urinaire, tout geste sur la prostate (TR, biopsie,
RTUP…)
Si > 10 ng/mL => cancer est hautement probable
Si PSA entre 4 et 10 ng/mL
- Dosage du rapport PSA libre/tot évocateur d’un K si < 0,15
- Cinétique du PSA : Augmentation PSA de + de 0,75 ng/mL/an évocateur de K
- Densité du PSA (PSA / volume prostatique mesuré à l’écho endorectale) > 0,3 est évocateur d’un cancer
PSA et extension lorsque K diagnostiqué :
- < 10 ng/mL : K intraprostatique ss franchissement capsulaire (pT2), extension à distance très peu probable
- > 30 ng/mL : forte proba d’extension extra-capsulaire (pT3)
- > 100 ng/mL : méta ~ certaine (os surtout)
PAP : Phosphatases acides prostatiquesQ : de – en – utilisé (normale < 3 ng/mL), augmentées si hémolyseQ
Examens standard
NFS (anémie par envahissement médullaire tardif), VS augmentée, Iono, Urée Créat (Ins rénale ?)
Bilan hépatique, calcémie (hyper ou hypocalcémie)
2/4
Diagnostic repose sur les biopsies prostatiquesQ+++ échoguidées par voie transsrectale
Sous couverture ATB après préparation rectale et ECBU préop stérile
Biopsies multiples
- au moins 6 biopsies postérieures systématisées : en sextant (3 ds chq lobe => cartographie prostatique)
- ± 2 à 4 dans la partie antérieure si volume > 50 cc
- ± 2 à 4 dirigée s/ anomalie clinique ou à l'imagerie intra (nodule hypoéchogène périph) ou péri-prostatique (T3)
- au moins 1 biopsie si T3/T4 ou pas de traitement à visée curative envisagé
± biopsie des vésicules séminales
Grade de Gleason : fondée sur d° de différenciat° de la tumeur, coté du grade 1 à 5Q (du + différenciée au – diff.)
Score de Gleason, coté de 2 à 10 = somme des 2 grades les plus fréquet représentés dans la tumeur analysée
Autres examens en fonction des circonstances de découverte / symptomato / TR / perspectives de ttt
Echographie prostatique transrectale (pr les biopsies et le bilan local : volume prostatique et volume des zones
tumorales, confirme un envahissement des vésicules séminales)
Echographie rénale si stade clinique >= T3 : Evalue le retentissement sur le ht appareil
Recherche d'ADP par TDM ou IRM prostatique si stade >= T2a, taux de PSA > 10 ng/ml et score de Gleason >= 7
UIV quasi systématique
Scintigraphie osseuse (si PSA sérique > à 10 ng/ml, présence de grade 4 (score >= 7), douleurs osseuses), ASP, RX
squelette : atteinte du bassin et des vertèbres lombo-sacrées surtout (IRM), ostéocondensant le + svt
Radiographie pulmonaire
Lymphadénectomie ilio-obturatrice : recommandée si traitement par prostatectomie ou par radiothérapie
- non recommandée avant radiothérapie si stade < T2a N0, taux de PSA < 10 ng/ml et score de Gleason < 7
- extempo des ggl° non recommandé lors de prostatectomie si st. < T2a N0, PSA < 10 ng/ml et score de Gleason < 7
Aucun de ces examens ne permettra d’évaluer en préop avec certitude du caractère intra ou extra capsulaire du K
Classification histopronostique
Mini classification parce que y’a des trucs en QCM mé je sé pas si fo la savoir… sinon je la mettrai en entier
~
Classification PSA
Whitemore-Jewett TNM
a < 5 % des copeaux envahis
A
K décelé histologiquement b > 5 % des copeaux envahis
avec TR normal
Q
(A1 et A2) T1 c K découvert sur biopsie
< 10 transrectale
B (1 à 3)
K décelable au TR Intracapsulaire uni (a)
limité à la prostate T2 ou bilobaire(b)
a Extension extracapsulaire pure
T3
C (1 à 3)
K ayant dépassé b Atteinte des vésicules séminales
> 30
la capsule prostatique Extension aux organes adjacents
T4 (vessie, sphincter, rectum, paroi)
N1
D
ADP
> 100 Q
Méta (0 à 3) M1
Dc • tiel d’un nodule dur de la prostate : TuberculoseQ, Lithiase prostatiqueQ, Prostatite chroniqueQ
Evolution
• EXTENSION
Locorégionale: envahisst extracapsulaire / vés. séminales / organes de voisinage
Lymphatique puis métastatique osQ > poumonsQ > foie > surr
• EVOLUTION globalet lente puisque actuellet après 70 – 75 ans on n'envisage pas de
ttt radical. Seulement 1/3 des sujets porteurs de cancer décederont de celui-ci.
• FACTEURS PRONOSTIQUES
TNM +++ et score de Gleason +++ (grade élevé est de mauvais pronostic)
Volume tumoral, envahissement des vésicules séminales, > 3 biopsies +
PSA > 30 ng/mL
Non hormonosensibilité (20 % d’entre eux)
AEG
3/4
Principes du traitement
• TTT CURATIF : FORMES LOCALISÉESQ (A-B OU T1-T2Q N0 M0)Q
Chirurgie : ProstatectomieQ+++ radicale
Méthode
- Par voie ouverte rétropubienneQ (techniq de référence) ou par voie périnéale (faux en QCM ?) ou par laparoscopie
- Après curage ilio-obturateur bilatéral négatifQ en extempo. Si positif, résection annulée.
- Prostatectomie radicale avec ablation en bloc prostate + ampoules déférentielles + vésicules séminales + col vessie
- en préservant sphincter externe (et si possible nf érecteurs)
Complications :
- Anéjaculation ~ 100 %
- Impuissance postopératoire ~ 60 %
- Incontinence postopératoire ~ 10 %
Survie à 10 ans = ~ 90 %
ou RadiothérapieQ+++
Localisée conventionnelle 60-70 Gy (technique de réf) ou curiethérapie (= RXthérapie interstitielle)
Après avoir réalisé un curage ilio-obturateur de staging par voie coelioscopique (pour connaître le N) ++++
Complications
- Intestinales : rectite radiqueQ, iléite…
- Urinaires : cystite radiqueQ, incontinence, sténose…
- Sexuelles : impuissanceQ
Indications
Espérance de vie > 10 ans
- Surveillance simple si stade T1a (absence de grade 4) et réévaluation négative
- Prostatectomie radicale
- Radiothérapie si âge > 70-75 ans, ou CI à la chirurgie ou préférence du patient
- Curiethérapie (en évaluat°) si st <= T2a, score <= 7 ou grade 4 < 50 %, PSA < 15 ng/ml, volume prostatique < 50 cc
Espérance de vie < 10 ans
- Surveillance puis Hormonothérapie en cas de progression
- Radiothérapie ± Hormonothérapie si EDV 5-10 ans et grade > 7
ß hCG LdH
• FP > 500 Non spécifique du
< 500 ng/ml
ng/ml type histologique
Séminome – + (10 %) – ms reflète la masse
Carcinome embryonnaire + (70 %) + (80 %) – tumorale
TGNS surtt si métastases
Choriocarcinome – + (100 %) +
OrchidectomieQ+++ en urgence
Sans attendre les résultats des marqueurs, après avoir proposé au patient une conservation du sperme (CECOS)
Par voie inguinaleD avec contrôle premier du pédicule spermatiqueQ par ligatureQ haute et séparée des éléments
du cordon spermatique afin de limiter la dissémination métastatiquesD. Exérèse sans léser la vaginale.
Dosage des marqueurs dans le sang du cordon
Examen anatomopathologique : examen histologique et immuno-histochimique
Conservation du sperme (au moins deux prélèvements avec si possible un avant l'orchidectomie)
Après l'orchidectomie
• Echographie hépatique
• TDM thoraco abdomino pelvienne : Adp rétropéritonéaux = lombo-aortiques et de métastases pulmonaires ou
IRM (rapport des ganglions avec les gros vaisseaux)
• Dosage régulier des marqueurs si positifs (1/sem) => surveiller la décroissance
• Si métastases viscérales + ou signes neuros : indication d’une TDM cérébrale
• Autres examens si point d’appel : scintigraphie osseuse
Avec le bilan complet (marqueurs, anapath) : réévaluation à 1 mois pr classification selon TNM(S) 1997
Tumeur primitive Tx : Avant orchidectomie Nodes (Adp régionales)
pT1 : T. limité au testicule et à l’épididyme sans invasion N1 : Adp unique ou multiples < 2 cm
vasculaire ni lymphatique (Albuginée +, vaginale -) N2 : Adp unique ou multiples entre 2 et 5 cm.
pT2 : T.limité au testicule et à l’épididyme avec invasion N3 : Adp > 5 cm
vasculaire ou tumeur envahissant la vaginale. Metastases
pT3 : T.envahissant le cordon spermatique avec/sans M1 : Méta à distance
invasion vasculaire/lymphatique M1a : Adp non régionale ou méta pulmonaire
pT4 : Tumeur envahissant le scrotum avec/sans invasion M1b : Métastases autre que M1a
vasculaire/lymphatique
3/4
S : Marqueurs sériques
S0 Marqueurs normaux
S1 S2 S3
LDH < 1,5 N 1,5 N – 10 N > 10 N
HCG < 5 000 5 000 – 10 000 > 50 000
AFP < 1 000 1 000 – 10 000 > 10 000
Evolution
• DISSÉMINATION
Surtt par voie lymphatique : 1ier relais lombo-aortique (en
regard de L2)
Ms aussi sanguine pour le carcinome embryonnaire et le
choriocarcinome => fréq relative des méta pulmonaires
• PRONOSTIC
Survie actuelle à 5 ans du cancer du testicule est de 85 %
Facteur de mauvais pronostic des TGNS
- Type histoQ : Majorité de carcinome embryonnaire : CE > 80 %
- ExtensionQ tumorale locale : > pT1
- Embol lymphatique ou vasculaire
- Marqueurs sériques élevées / persistant après chir
Les rechutes sont surtout frqtes ds les 2ères années et répondent en général bien à la chimiothérapie.
Traitement
• DANS TS LES CAS : ORCHIDECTOMIEQ(cf Diagnostic), Conservation du sperme
• TUMEURS SÉMINOMATEUSESQ : RADIO ET CHIMIOSENSIBLE
• N0 : Radiothérapie lomboaortique + iliaque homolatérale Q+++D 25 GyD avec protection du testis controlatéral
- 100 % de guérison pour les tumeurs sans envahissement ganglionnaireD
• N1 ou N2 : Idem + Boost de 5 à 10 Gy sur ggl patho, Pas d’irradiation prophylactique médiastinale
• N3 ou M1 : ChimiothérapieQ 4 EP (étoposide, cisplatineQ)
• Bilan de réévaluation 4 semaines après la radiothérapie ou la dernière cure
> masse résiduelle < 3 cm : surveillance
> masse résiduelle >3 cm : suivi de la régression dans l'année, suivant l'évolution : si masse > 3 cm -->
chirurgie d'exérèse la plus complète possible
• TUMEURS NON SÉMINOMATEUSESQ : CHIMIO-SENSIBLEQ
TGNS N0 M0
• Absence de facteur de mvs pronostic : pT1N0M0 avec CE < 80 %, marqueurs N et pas d’embols vasculaires
Surveillance (importance de la qualité du suivi médical +++)
Curage lomboaortique unilatéral de stadification si tératome mature pur ou mauvaise adhésion prévisible à une
surveillance rapprochée. Si + : chimiothérapie, si négatif : surveillance.
• En présence de facteur de mvs pronostic : > pT1, CE > 80 %, Embols vascu, Marqueur sérique élevé
Chimiothérapie : 2 BEP (bléo + EP) tous les 21 jours
TGNS N+ ou M+
• pS1, pS2, pS3 : taux des marqueurs immédiatement avant la chimiothérapie
• ChimiothérapieQ D en 1ière intention
Si bon pronostic (pS1 et/ou M1a [pas de méta extra pulm]) : 3 BEP ou 4 EP
Si pronostic moyen (pS2 et/ou M1a) : 3 ou 4 BEP
Si mvs pronostic (pS3 et/ou M1b [méta extrapulm]) : 4 BEP
• Evaluation des masses résiduelles (MR) et marqueurs 4 sem après la dernière cure :
Marqueurs normalisés
> chirurgie des masses résiduelles avec curage unilatéral
> si présence de tissu tumoral actif : 2 VeIP (vépéside, ifosfamide, cisplatine)
> abstent° possible : en l'absence de tératome ds la tumeur initiale, si régress° des masses gglionnaires > 80 %
Marqueurs non normalisés
> chimiothérapie de rattrapage : 4 VeIP puis réévaluation
4/4
Surveillance
• DANS TOUS LES CAS
Sensibilisation du patient au risque de tumeur controlatérale : auto-palpation
échographie testiculaire controlatérale périodique
• SÉMINOMES PURS
Examen clinique
Marqueurs
Tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne
Tous les 6 mois pendant trois ans puis annuel
• TUMEURS GERMINALES NON SÉMINOMATEUSES
N0 M0 : Contrôle annuel
Examen clinique
Marqueurs
Tomodensitométrie thoracique
N0 M0 + facteurs de risque ou chimio : idem ms tous les 6 mois pendant deux ans puis annuel
N+ ou M+ de bon pronostic
Clinique + marqueurs tous les 3 mois pendant 2 ans puis tous les ans
TDM tous les 6 mois pendant 2 ans puis 1/an
N+ ou M+ avec Pronostic intermédiaire ou mauvais
Clinique + Marqueurs tous les mois pendant un an puis tous les deux mois
TDM thoraco abdomino-pelvienne tous les trois mois pendant deux ans puis une fois par an
Suivi à prolonger au delà de dix ans en cas de tératome dans la pièce d'orchidectomie
Source : Fiches Rev Prat, MédiFac, MedLine Uro 96, QCM Intest, Revue du Prat, conf Avances 200, Recommendations Assoc
Française d’Urologie 2001
v. 41 (08/11/2008 08:36)
Anatomopathologie
K rein = T. malignes primitives du parenchyme rénal (exclut T. de la voie excrétrice, T. 2ndaires métastatiques, T. bénignes)
• CARCINOMES À CELLULES RÉNALES DE L’ADULTE
CarcinomesQ+++à cellules claires = 75 %Q des T. du rein = T. de GrawitzQ
Macro
- T. rondeQ ± nodules satellites, couleur jauneQ-chamois ± nécrose hgiq
- Extension vers capsule rénaleQ / graisseQ périrénale / V. rénaleQ / VCave inf
Histo
- ADK dvpé à partir des cellules du TCPQ
- Cellules de gde taille, cytoplasme clairQ chargé de glycogène + lipides
- Grade nucléaire de Fuhrmann (++ pour pronostic des formes localisées)
Génétique
- Délétion du bras court du chr 3 (75 % des cas) : gène VHL (suppresseur de tumeur) en 3p
- Double mutation est nécessaire pr dvpt du K (perte de fction des 2 VHL), 2 possibilités :
> Formes familiales (maladie de Von Hippel Lindau : phacomatose) : 1 mutation héritée + 1 mutat° somatique
> Formes sporadiques : 2 mutations somatiques
Tumeurs tubulo-papillaires à cellules basophiles = 10 %
Terrain : H > F, âge : 6ième décennie, ATCD hémodialyse chronique, svt multiples et parfois bilat
Macro : Tumeur de ptte taille, +/- contenu séreux, +/- calcifications (1/3)
Histo : dvpé à partir cellules du TCD, Tubes parsemés de structures papillaires, recouverts par des cellules au
cytoplasme basophile avec noyau comportant peu d’atypies nucléaires (T. de bas grade le + svt)
Génétique : anomalie gène CMET
Carcinomes à cellules chromophobes = 5 %
Terrain : F > H, âge : 6e décennie
Macro : volumineux, couleur beige-rosé
Histo : dvpé à partir de cellules intercalaires de type B du tube collecteur, architecture compacte, cellules tumorales
ne contiennent pas de glycogène ni de lipides, coloration par le fer colloïdal (coloration de Hall)
Carcinomes des tubes collecteurs (carcinomes de Bellini) = 1 %
Macro : situé dans région médullaire du rein, dure, couleur blanchâtre, extension ds cavités urinaires
Histo : dvpé au dépens cellules principales du tube collecteur, cellules cubiques bombant ds la lumière (aspect en
« clou de tapissier ») caractéristique
Carcinomes kystiques du rein
Macro : Kystes à paroi épaisse, multicloisonnés, uni ou multiloculaires de diagnostic difficile
Histo : Kystes tapissés par couche de cellules claires tumorales
• AUTRES TUMEURS MALIGNES
Tumeurs neuro-ectodermiques du rein
Sarcomes du rein
Tumeurs du blastème (néphroblastome très fréquent chez l'enfant Q 088, exceptionnel chez l'adulte)
Tumeurs secondaires
• TUMEURS RÉNALES BÉNIGNES LIQUIDES ET SOLIDES (Diagnostic différentiel)
Tumeurs bénignes liquidiennesQ
KysteQ simple du rein :le + fréqQ, asympto, écho : masse liq de paroi régulière à ctenu anéchogène + renforcet post
PKR : autos. dom. (PKD 1 et 2), reins volumineux, ± ins rénale, kystes rénaux bilat ± kystes hptq/pancréas ± MAV
Tumeurs bénignes solides
Oncocytome : F > H, T. unique bénigne (oncocytes avec cytoplasme éosinophile granuleux + nbeuses mitochond,
centre de la tumeur : cicatrice stellaire fibreuse)
AngiomyolipomeQ : La + fréquente de T solides bénignes du rein, femme jeune, T unique isolée, asympto de
découverte fortuite ou sur hématurie par rupture spontanée (> 4 cm), lésion pluri tissulaire (vx anomaux, cellules
musc. lisses, tissu adipeux : pathognomoniqueQ visible en TDM ou IRM), remaniet hémorragiques ou nécrotiques
fréquents, peut s’intégrer ds Sclérose tubéreuse de Bourneville (formes bilat multifocales, gènes TSC 1 et 2)
2/4
Diagnostic
• EPIDEMIO : 2-3 % des T malignes de l’adulte, incidence 10/ 100 000, 3ième K uro (prostate > vessie > rein)
• TERRAIN : Homme (Sex Ratio 2/1), âge 50-70 ans (âge moyen 67 ans), de + en + de découverte fortuite.
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
Découverte fortuite
Asympto ds 40 % => découverte écho fortuite le + svt de tumeurs de petite taille, de faible stade (80 % intracapsu -
-laire) et de faible grade nucléaire de Fuhrmann => bon pronostic.
Signes urologiques
Triade « classique » mais rare : hématurie – douleur du flanc – masse lombaire : 10 %
- HématurieQ : le + fréqQ (20 %), macroscopique totaleQ indolore isolée récidivanteQ capricieuseQ et spontanée
- DlQ du flanc / lombaireQ (10 %) fixe sourde et continue
- Masse lombaire (rein palpable) : contact lombaire (signe le siège rétropéritonéal de la tumeur)
Varicocèle acquis, OMI, circulation collatérale : Témoin d’un envahissement vasculaire. Une varicocèle droite
témoigne de l’envahissement de la VCI avec certitude, un gauche seulement de la veine rénale G (+fréquent à G)
- Varicocèle congénital : Il se gonfle à la manœuvre de Vasalva et se vide en décubitus ce qui n’est pas le cas ici.
- Autres V. acquis : Tumeur rétropéritonéale comprimant la veine gonadique correspondante (sarcome, lymphome)
Signes généraux : Asthénie, amaigrissement, anorexie, fébricule, TVP récidivantes (tumeur agressive)
Sd paranéo : 5 %
Par sécrétion d’hormone ou pseudo-hormone ou formation d’immuns complexes et disparaissant après ttt curatif.
- FièvreQ , VS élevé
- PolyglobulieQ (VGT élevéQ, EPO élevé Q, mais pas de croissance spontanée des colonies de progéniteurs de la
ligné rougeQ), + rarement Anémie
- HTA (rénine), Sd de Stauffer (HMG non métastatique avec cholestaseQ anictérique ± leucopénie) ,
- HypercalcémieQ (PTH-rp), amylose
- Hypercortisolisme (ACTH-like), galactorrhée (HyperPRL)
Méta révélatrices synchrones dans 20 % des cas
• EXAMEN CLINIQUE
Fosses lombaires, aires ganglionnaires, recherche de signes de compression veineuse
Formes cliniques selon l’âge : si < 50 ans, rechercher origine familiale ± avis génétique (Von Hippel Lindau)
Formes cliniques selon l’état du patient
Lors d’une grossesse
- si début de grossesse, après avoir éliminé angiomyolipome, discuter l’IVG
- si fin de grossesse, bilan d’extension après l’accouchement
Cz dialysé depuis > 3 ans : dysplasie multikystique ds 80 % des cas, K rein (tubulo-papillaire) 5 % => surv écho +
Ds maladie de Von Hippel Lindau : principale cause de mortalité = K rein multifocal, svt bilat, assoc à kystes
Autres formes cliniques : Hématome spontané rétropéritonéal (rare), tumeurs bilatérales synchrones ds 2 % des cas
• TECHNIQUES D’IMAGERIE
Echographie abdominaleQ avec doppler rénal et veine cave
Tumeur : MasseQ solide le + svt isoéchogèneQ hétérogène et hypervascularisée ± d° d’envahissement locorégional
- Hyperéchogénicité peut correspondre à un angiomyolipome
- Formes kystiques : < 1 % des tumeurs kystiques sont des cancers, suspect si les cloisons épaisses, calcificat°,
épaisseur de la paroi, présence d’échos internes, de végétat° endokystiques, disparition du renforcement post.
Doppler : Etat du pédicule rénal, vascuQ de la tumeur, intégrité de la VCIQ (lacuneQ si envahissement)
TDM abdoQ + clichés d’Uro-TDM
Examen de référence pr le diagnostic et recherche d’une extension locorégionale
Masse hétérogéne isodense avec plages hypodenses ± calcificationsQ + rehaussement de densitéQ après injection
de produit de contraste + coupes tardivesQ masse hypodenseQ hétérogéne
Si composante graisseuseQ visible => Diagnostic positif de certitude d’angiomyolipomeQ
Calcifications rénales : peu spécifiques des K ; diagnostic différentiel : pyonéphrose tuberculeuseQ, kyste hydatique
IRM
Permet de différencier cortex / médullaire / cavités / graisse, analyse du rétropéritoine / axes vasculaires ++++
++ pour petites lésions (< 3 cm) et lésions hypovasculaires graisseuses, si grossesse ou intolérance à l’iode
UIVQ
Pas d’intérêt dans diagnostic des cancers du parenchyme (amputationQ / refoulement Q d’un caliceQ)
Indispensable si on suspecte une tumeur de la voie excrétrice
Biopsie percut : Risque de dissémination & hgie, n’a de valeur que si +, justifiée que pr T métastasées avt ttt médical
Artério : Peu d’indication (cartographie artérielle si chir conservatrice, embolisation artérielle préop ou palliative)
3/4
• BILAN D’EXTENSION
Locorégionale : TDM thoraco-abdominal injectéeQ
Locale (limites tumorales, effraction capsulaire, graisse périrénale, œdème péritumoral, circ collat…)
Lymphatique : Adp > 10 mm (hile, chaînes latéro et interaortico-caves, atteinte médiastinale)
Veineuse ++ 5 % des cas, + fréq ds K rein droit, thrombus (diamètre augmenté, modif formes des veines, pas de
prise de ctraste : rein muetQ ou réhaussement hétérogène), thrombus VCI (néoplasique ou cruorique) => IRM, écho
Surrénales (4 %) : atteinte directe par tumeur du pôle sup ou métastatique par voie hématogène
Autres organes de voisinage
A distance : métastases
Poumon : 10 % + au diagnostic, RX ± TDM si Rx anormale ou si point d’appel clinique ou ADP rétropéritonéale
Os : bio [calcémie, phosphatases alcalines] et scinti si point d’appel clinique (± systématique ds doss Estem)
Foie : bio, écho, TDM
Cerveau : TDM si symptômes ou systématiquement avant immunothérapie car risque d’HTIC
• BILAN DE L’ÉTAT DU REIN CONTROLATÉRAL +++ AVT NÉPHRECTOMIE
Bio : NFS, créat
Imagerie : écho, TDM, ± scintiQ rénale quantitative (au DMSA)
Evolution
• FACTEURS PRONOSTIQUES
Patient
Age > 60 ans
AEG (amaigrissement > 10 % récentQ)
VS > 100 Q
Tumeur
TNQMQ : facteur pronostic principal
Grade nucléaire de Fuhrmann des tumeurs du rein :
- 4 grades en fonction de taille, contour des noyaux, aspect nucléoles .
- + il est élevé, - bon est le pronostic (Survie à 5 ans si grade I : 70 %,
grade IV : 10 %)
Type histo : du meilleur au moins bon pronostic
- Carcinome à cellules chromophobes
- Carcinome tubulo-papillaire à cellules basophile
- Carcinomes à cellules claires
- Tumeurs sarcomatoïdes et carcinomes des tubes collecteurs de Bellini
Infiltration vasculaireQ microscopique
Envahissement gglQ
Principes du traitement
• AU STADE LOCALQ (M0) ET EN ABSENCE DE CI À LA CHIRURGIE
Néphrectomie élargieQ+++++ : ttt de référence
Exérèse du bloc surrénalo-rénal + graisse périrénale + ggl du hile + fascia de Gerota après ligature 1ière du pédicule.
En cas d'envahissement de la VCI (T3c) : thrombectomie chirurgicale si sous diaph (sinon CEC)
Par laparotomie antérieure sous costale le + svt ou lombotomie (laparo post) (coelio en évaluation)
Curage lomboaortique si N+ et surtt à visée pronostique
Chir conservatrice
Nécessaire si : Rein unique, T. bilat, Mie de Von Hippel Lindau, risque d’hémodialyse (rein « sain » insuff.)
Ou si lésion T1a < 4 cm isolée avec rein controlat sain
• AU ST. MÉTASTATIQUEQ : MODALITÉS THÉRAPEUTIQUES DISCUTÉES DS LE CADRE DE PROTOCOLES ASSOCIANT
Immunothérapie active
IFN 2 • et 2 β (blocage traduction des ARN messagers, activation lymphocytes NK et macrophages)
IL 2 (active les lymphocyctes) sauf si méta cérébrale
ChimiothérapieQ (vinblastine) mais K peu chimiosensible
Chirurgie d’une métastase unique carcinologiquement extirpable (poumon, cerveau)
Radiothérapie palliative antalgique sur les méta os et cérébrales.
Indications (Reco AFU 2001)
Bon pronostic (Index Karnowsky >= 90 %, 1 site M1) : néphrectomie + métastasectomie
Pc intermédiaire (Index Karnowsky 80 %, > 1 site M1) : néphrectomie + immunothérapie +/- métastasectomie
Mauvais pronostic (Index Karnowsky < 80 %, métastases multiples incluant le foie et synchrones à la tumeur
rénale) : pas d'immunothérapie, protocoles en évaluation
• SI CI ALA CHIRUGIE
Abstention ou embolisation ± ttt palliatif
Surveillance
La surveillance du cancer du rein doit s'effectuer pendant 10 ans au moins (des récidives tardives ont été décrites après
25 ans d'évolution), mais la +part des méta surviennent ds les 3 ans. (PAS de durée de suivi bien codifiée)
Cs post op si chir puis Tous les ans (ou ts les 6 mois si forme de mauvais pronostic / étendue / métastasée) :
Ex clinique (recherche récidive, réapparition de Sd paranéo)
Bio : fonction rénale (créatininémie), VS, bilan hépatique (GGT, PAL, Transa surtout)
Echographie abdo, RX thorax, TDM thoraco-abdo
Scintigraphie osseuse ou une TDM cérébrale : indiquées en cas de signe d'appel
Dépistage par écho annuelle chez :
Dialysés porteurs de dysplasie multikystique
A partir de l’âge de 16 ans si Von Hippel Lindau génétiquement prouvé
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 2002, MédiFac, QCM Intest 2000, Conf et cours C.Avances/B.Segui, RDP CD,
Recommendations Assoc Fr d’Uro
v. 15 (08/11/2008 08:34)
Anatomopathologie
• ESSENTIELLEMENT TUMEURS UROTHÉLIALESQ (90 %)
Dérivées de l'épithélium vésical, principalement à partir des cellules transitionnelles
Tumeurs ayant des potentiels évolutifs très différents : Classification internationale des T. urothéliales
Grade histologique : I (bien différenciée) à III (peu différenciée)
Stade pathologiqueQ TNMQ fondé sur l'examen histologique de la paroi vésicale et basé sur l’extension tumorale
en profondeurQ++ après un bilan clinique, endoscopique, histo et radiologique
N1 N2 N3 N4
ADP ctrolat, ADP ADP au-
1 seul ADP
bilat ou régionale dessus de
homolat
multiple fixée bifurcat° Ao
Tout oppose dans la prise en charge et le pronostic la
tumeur papillaireQ limitée à l'urothélium et qui ne franchit pas
la basale à la T. envahissant le muscle (carcinomeQ à cellules
transitionnellesQ)
A part : le carcinome in situ (Tis) respectant la basale ayant
une grande tendance à diffuser et à être multifocal. Cyto +.
Au diagnostic : 70 % superficielles, 25 % invasifs, 5% méta
Etiologie
• FACTEURS ÉTIO FORMELS
TabacQ : surtout si > 30 PA, excès de risque disparaît après 10-15 ans d’arrêt du tabac
Carcinogènes industriels : colorants : amines aromatiquesQ+ dérivés de l'aniline (industries du caoutchouc, de
la peinture, des colorants, du plastique, chimie organique), Intox prolongée > 10 ans, (K indemnisables tableau
MP n° 15)
BilharzioseQ urinaire donnant des cancers de vessie de type épidermoïde
• AUTRES FACTEURS ÉTIO
Phénacétine (si conso > 2 kg, latence 15-20 ans)
Néphropathie des Balkans
Irritat° chroniq et infect° vésicale à répétit°Q (sonde à demeure, vessie neuro / non fct°elle) -> K épidermoïde ?
Agents alkylants : Endoxan® Cyclophosphamide lié à son métabolite, l’acroléine.
Irradiation pelvienne
Extrophie vésicale
• FACTEURS GÉNÉTIQUES PRÉDISPOSANTS
Anomalie de l’antioncogène P 53 (Tumeur + agressive, mvs pronostic), mutation oncogène H-ras, grpe HLA,…
2/4
Diagnostic
• TERRAIN : H > F, âge > 50 ans (âge moyen 67 ans), incidence en augmentation régulière
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
Hématurie macroscopique terminaleQ+++ ou totaleQ+++ (si abondanteQ+++) indolore et svt isolée ± caillots : Toute
hématurie doit faire suspecter une tumeur de la voie excrétrice urinaire
Troubles mictionnels irritatifs : impériosités, pollakiurie, brûlures mictionnelles
Signes d'envahissement locorégional : rétention vésicale, obstruction urétérale et ses complications, signes de
compression pelvienne (OMI unilat ou asymétrique, TVP), signes de métastases (poumon, os)
Fortuite lors d’un échographie
• CLINIQUE
Examen peut être normal, rechercher AEG
Touchers pelviensQ combinés à la palpation abdo: plancher vésical mobile ou fixé, masse palpable endovésicale
Signes indirects de retentissement de la tumeur, recherche une ADP, hépatomégalie
• PARACLINIQUE
Biologie
NFS + plaq (anémie par spoliation / inflammatoire / envahissemement médullaire)
Iono, urée, créat (ins rénale ?)
Groupage ABO-Rh, RAI, bilan d’hémostase
ECBU (systématique car infection peut être assoc, ECBU négatif nécessaire avant tte cystoscopie)
Cytologie urinaire sur urine fraiche + 1ière miction matinale en l’Ø d’hématurie macro, 3 jrs de suite
Recherche de cellules desquamées anormales ou dysplasiques ds les urines avant la résection endoscopique
D’autant + positive que le grade histologique est élevé et qu’il s’agit d’un carcinome in situ (détection cellules
anormales avt que la tumeur soit décelable en cystoscopie)
± Mesure de la ploïdie celulaire (cytométrie de flux)
Cystoscopie +++ et résection trans-urétrale de vessie : examen fondamental pour le diagnostic
Description de la tumeur (localisation, taille, aspect, nombre) : Un polype papillaire et frangé a un aspect
superficiel, un polype sessile ou végétant évoque une tumeur infiltrante, des zones rouges évoquent le carcinome
in situ => cartographie endovésicale lésionnelle : schéma daté et signé
Réalisation de biopsies à la pince froide au voisinage de la tumeur + col vésical + urètre prostatique + ttes les
zones muqueuses d’aspect anormal
Résection transurétrale tumorale complète et profonde à l’anse électrique pr anapath (classement pT)
EchoQ app urinaire avec doppler vésical
Peut visualiser la tumeur : image echogène endovésicale non mobile aux changements positionnels et
vascularisée au doppler
Apprécie le retentissement sur le haut appareil
UIVQ ++
Recherche d’une autre localisation sur le haut appareil (tumeur urothéliale pyélique ou urétérale) +++
Recherche d’un retentissement sur le haut appareil (quand tumeur proche d’un orifice urétéral)
Peu sensible pour le diagnostic de tumeur vésicale
• BILAN D’EXTENSION
Locale : organes de voisinage + Ganglions ilio-obturateurs (cytoponction ou curage)
A distance : Foie, poumons, os
Radiographie pulmonaire ± Echo hptq : Recherche de métastase pulmonaire/hépatique
Scanner thoraco-abdomino-pelvienQ injecté avec cliché d’UIV en fin d’examen : Visualise la tumeur vésicale
et recherche des ganglions ilio-obturateurs, Recherche une dilatation du haut appareil et des méta.
Scintigraphie osseuse systématique si >= T2 ou si point d’appel: Recherche de métastase osseuse
Evolution
Tumeur superficielle : pTa, pT1,pTis
Risque de récidiveQ+++ : 80 %
Risque de progression vers une tumeur infiltrante : 10 à 30 %
Tumeur infitrant le muscle : T2 à T4
N- : 60 % de survie à 5 ans
N+ : 5 % à 5 ans
5e cause de mortalité par cancer chez l’homme et 9e chez la femme
3/4
Traitement (HP)
Toujours, résection endoscopique première de la tumeur puis analyse anatomo-pathologique
• SI TUMEUR SUPERFICIELLE DE VESSIE = pTa, pT1,pTis tjs NO MO : TTT CONSERVATEUR LE + SVT
TSV à faible risque : Ta G1-G2 < 3 cm
RTUV complète
Puis Surveillance simple (cystoscopie tous les 3 mois pendant 1 an puis tous les ans pendant 10 ans)
TSV à risque intermédiaire : Ta G1-G2 > 3 cm, Ta G2 multifocal, Ta G1-G2 multirécidivant, T1 G2
unifocal
RTUV complète + / - chimiothérapie intra-vésicale post-opératoire précoce
puis instillation endo-vésicale adjuvante de Mytomycine (chimiothérapie Alkylant) pr éviter / retarder récidive
- Mesures indispensables : Urines stériles, sondages non traumatiques, pas d’hématurie, apyrexie
- Mode : 1/sem pdt 6 sem puis 1/mois pdt 6 mois (à vérif)
- Effets secondaires : Cystite inflammatoire (Ains, anticholinergique) (à vérif)
TSV à haut risque : Ta G3, T1 G3, CIS, T1 multifocal ou multirécidivant
RTUV complète +/- biopsies de réévaluation
puis immunothérapie intra-vésicale par BCG +++ pr éviter / retarder récidive
- Mesures indispensables : Urines stériles, sondages non traumatiques, pas d’hématurie, apyrexie
- Mode : 1/sem pdt 6 sem puis 1/mois pdt 6 mois (à vérif)
- Effets secondaires : Cystite inflammatoire (Ains, anticholinergique), BCGite (T°> 38 pdt > 12h à traiter par
INH-Rifampicine pdt 3 mois et arrêt de l’immunothérapie), tuberculose (à vérif)
TSV à haut risque avec récidive précoce malgré BCG
Traitement non conservateur : (cf. traitement non conservateur des tumeurs invasives)
• SI TUMEUR INFILTRANTE (• PT2 NO MO)
Tumeurs T2 – T4a, N0 – 1, M0 : traitement non conservateur
Ttt de référence
- cystectomie totaleQ avec curage ilio-obturateurQ bilatéral premier pour staging
- Pr la femme : pelvectomie antérieure, chez l’homme : cysto-prostatectomie ± uretrectomie
- +/- reconstruction orthotopique de la vessie (en fonction des contre-indications de la préservation urétrale) ->
Prevenir en préop de la nécessité d’une derivation urinaire parfois non physiologique
> Femme (tjs non physio) : dérivation cutanée non continente transiléale (Bricker), dérivation rectale ou
sigmoïdienne, dérivation cutanée continente (pôche de Brock)
> Homme (physio si urètre et sphinct ext sain) : Entérocystoplastie de substitution orthotopique peut être
effectué. Sinon, idem femme.
Complications : Incontinence 20 %, impuissance 100 %
En cours d’évaluation : Radio-chimiothérapie
L'utilité de la chimiothérapie adjuvante dans les pT3 et les pN1 reste en cours d'évaluation.
Tumeurs T4b : ttt palliatif : Dérivation urinaire, Chirurgie d'exérèse, Chimiothérapie, Radiothérapie
• SI MÉTASTASES M1
Radiothérapie osseuse si métastase osseuse
Protocoles de polychimiothérapie
- cisplatine + adriamycine + Endoxan = CISCA
- méthotrexate-vinblastine-Adriblastine-cisplatine = M VAC : Ma Vessie A un Cancer
- autres en cours d’évaluation…
Médiane de survie < 1 an
Surveillance (HP)
• TUMEURS SUPERFICIELLES (TSV)
Clinique
Cytologie urinaire et cystoscopie
- A 3, 6, 12 mois puis ts les ans pdt 5 ans si faible risque de récidive
- Tous les 3 mois pdt 1 an, ts les 6 mois la 2ième année, ts les ans pdt 15 ans si risque élevé de récidive
Echographie
UIV
- lors de la récidive si contrôle depuis plus de 2 ans
- systématiquement ts les 2 ans si TSV à ht risque
4/4
• TUMEURS INVASIVES
Après cystectomie et remplacement de vessie ou dérivation urinaire, le suivi est double :
carcinologique et fonctionnel (évaluation de l'appareil urinaire)
Le suivi comprend :
Examen physique avec touchers pelviens
Examen cyto-bactériologique urinaire
Créatininémie
TDM thoraco-abdominale à 3 mois, 6 mois / 2 ans, puis une fois par an
- Au bout de 5 ans, une alternance TDM-échographie abdominale peut être proposée.
Pour les patients ayant eu une préservation de l'urètre
Fibroscopie et Cytologie tous les 6 mois / 2 ans, tous les ans ensuite
surveillance prolongé de l’urètre par frottis urinaires qui seront complétés par une UIV et endoscopie si +
La durée du suivi ne peut être précisée en l'état actuel des connaissances.
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat, MédiFac, QCM Intest, Conf Ch.Avances
Physiopathologie
• LA FORMATION DES CALCULS COMPREND 3 STADES
La nucléation (transformation des sels dissous en cristaux)
La concrétion : rétention des cristaux
La croissance du calcul
• LES FACTEURS RÉGLANT CES 3 ÉTAPES SONT MULTIPLES :
Sursaturation de l'urine en un sel lithogéne : hyperoxalurie, hypercalciurie, hyperuricurie
Diminution du pouvoir solvant de l'urine : baisse de la citraturie
Infection urinaire
Stase urinaire (Sd de la jct pyélo-U, Mie de Cacci-Ricci = « rein en éponge », obstacle cervico-prostatique, …)
Étiologie
PHOSPHO – AMONIACO
CALCIQUE URIQUE XANTHINURIE CYSTINURIE
– MAGNÉSIENNE
Q
70-80 % (la + fqte ) 10 % 5 à 10 % Rare Rare
Oxalate Phosphate Mixte Q Urines infectées à germes
pH urinaire acide < 5 Ph urinaire acide
25% 7,5% 40 % à uréaseQ et alcaline
Q
Radio-opaque Radio-opaqueQ (densité Radio Très légèrement
RadiotransparenteQ+
Blanc gris ou noir inferieure) brun et lisse transparenteQ opaqueQ
Corraliforme de grande
Aspect spiculéQ pr les calculs
Parfois corraliformeQ? taille bien tolérée Calculs bilatéraux
d’oxalate dihydraté
Croissance lente
Idiopathique (80 %) Mécanisme : urée
Malformation urologique transformé en NH3 par
Hypercalciurie > 300mg/jQ: l’enzyme en consommant
Hyperuricémie
idiopathique
H+. Le milieu alcalin ATCD familial
(Goutte) favorise la formation du
hyperparaT Ire, sarcoïdoseQ, Anomalie
Déshydratat°chroniq calcul PAM
D Déficit en
Acidose tubulaire distaleQ, transport AA par
(pays chauds) Germes à uréases xanthine
Intoxication vit DQ, myélome épithelium
Acidose métabolique Proteus Q et Providencia oxydase :
et métastases ostéolytiques...) intestinal et
(iléostomie, résection surtt récessif et
HyperoxalurieQ Iaire ou IIre à tubule rénal
du grèle) Parfois groupe KES autosomique
Test de Brand +
une maladie intestinale ou Apport ptn élevé E.Coli n’a pas d’uréase.
à une intox chroniq par vit.C Cystinurie 24 h
(↑ uricosurie) Anomalie uro
favorisant la stase
urinaire
Diagnostic
• CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
Colique néphrétique (Q 014) , répétitions de crises subintrantes (« état de mal néphrétique »)
Douleurs lombaires chroniques sourdes, permanentes, au niveau de l’angle costovertébral irradiant en avant.
Hématurie microscopique totale douloureuse ou non (BU) quasi constante
Découverte fortuite lors d'un examen radiologique (surtt calcul corraliforme)
Complication : Fièvre, Insuffisance rénale
• ATCD PERSONNEL
De coliques néphrétiques, d'uropathies ou de néphropathies
Fdr de lithogénèse :
- Mie hypercalcémiante (Sarcoidose, hyperparathyroide, myélome)
- Goutte, hyperuricémie iatrogène (Chimiothérapie, Aspirine faible dose, ciclosporine, pirilène, thiazidique et
furosémide)
- Prise de vitamine C, gel d’alumine, uricosurique (Desuric® : benzbromarone), …
2/4
• AFFIRMER LE DIAGNOSTIC
Recueil du calculD (tamisage des urines) pour analyse chimique et morpho ± spectrophotométrie infrarouge
Arbre urinaire de face : calculs radio opaques (calcique et PAG ± cystinique) en regard du tractus urinaire
Echo de l’appareil urinaire, vessie pleine, avec doppler des jets urétéraux
- montre rarement le calcul, apprécie le degré de dilatation des cavités pyélocalicielles
- Mais l’echoG n’explore pas l’uretère (superposition digestive) sauf les régions sous pyéliques et intramurales
L'UIV est systématique à distance d'un épisode de colique néphrétique (indication formelle)
- Objectifs
> Visualise les calculs radiotransparents (calculs radio-opaques peuvent être masqué par le PdcQ ?)
> Précise le siège exact des calculs
> Apprécie le parenchyme rénal
> Recherche une anomalie urologique associée
- Résultats
> Stase en amont du calcul : Retard de sécrétion / rein muetQ (arrêt transitoire de sécrétion à phase aiguë,
ou par destruction rein si chronique), retard d'excrétionQ (parfois aussi appelé rein muet mais on a ici une
parenchymographie sans pyélographie)
> DilatationQ des cavités en amont
> Autre signes de retentissement : Sténose inflammatoire, atonie D de la voie excrétrice sus et sous jacente
(uretère vu sur toute sa longueur ce qui n’est pas le cas si contractions péristaltiques physiologiques),
œdème périméatique pseudotumoral (Signe de Vespiniani) en cas de lithiase intramurale.
- Respect des CI : Se méfier d’un myélome et sa lithiase calcique récidivante et du zéro à la question, diabète…
• BILAN ÉTIO 1ÈRE INTENTIOND
Sanguin
Urée, créatininémie, ionogramme
Calcémie, Phosphatémie, Uricémie, Magnésémie
Protidémie
Urinaire
BU (pH urinaire)
ECBU
Sur urines des 24 h en ambulatoire 3 jours de suite avec régime alimentaire habituel :
Calciurie, Phosphaturie
Uricurie, oxalurie, magnésurie, citraturie
Urée urinaire (reflète l’apport protidique) et créatininurie
Pour certains, en absence d’argument étiologique : dosage systématique NFS, VS, Pal, PTH, TSHus
Principes du traitement
• CURE DE DIURÉSE (toutes les lithiases) 2,5 L/24h
• MESURES HYGIÉNODIÉTÉTIQUES
Alcalinisation des urines (ttt de 1ère intention des lithiase uriquesQ): boissons riches en bicar (Vichy Célestins ou
Saint Yorre) (Rq : à supprimer par contre si PAM)
Boissons pauvres en calcium en cas de lithiase calcique (VolvicQ, Charrier)
Régime pauvre en oxalates : dt chocolatQ (lithiase oxalocalcique)
Régime contôlé en calcium (lithiase calcique) 1 g/j (moins de 600 mg/jQ en QCM)
Régime peu salé (lithiase calcique) 100/mEq/j
Régime restreint en protéines animales (lithiase calcique et urique) : 1 g de protides/kg/j
Régime pauvre en purinesQ (lithiases uriques)
LITHIASE URÉTÉRALE
o • 5 mm , non infecté, non obstructif : Ttt médical, boisson abondante, activité physique, AINS
o 6 à 15 mm : LEC
o > 15 mm ou CI à la LEC : Urétéroscopie avec LIC
o Uropathie malformative : : Chirurgie à ciel ouvert
Source : Fiche RDP, Fiche Den , Medline et Impact d’uro, QCM intest 2000
v. 16 (08/11/2008 07:22)
Orientation diagnostique
Eliminer : pollakiurie, énurésie, miction impérieuse
ATCD (gynéco-obstétricaux, chirurgie, neurologique, diabète...)
Médicaments (anticholinergiques, antihistaminiques, opiacés, antispasmodiques, antiparkinsoniens, psychotropes)•
paralysie détrusor => regorgement
Caractères de l'incontinence : fluctuation ?, horaire, abondance, à l'effort ?, retentissement
Examen clinique abdo, globe ?, neuro, touchers pelviens (tonus, fécalome, Bonney), BU
Examen gynécologique : Recherche de prolapsus, trophicité vaginale, tonus des releveurs (TV)
Incontinence à l'effort
Symptômes de l’incontinence urinaire d’effort
Fuites en jet, gouttes concomitantes de l'effort
Type I : toux, éternuements, sport
Type II : marche, port de charges lourdes
Type III : moindre effort (élever la voix, etc. ...)
Hypermobilité cervico-uréthrale = défaillance de transmission
Déchirure des éléments de soutènement du col vésical et de l'urètre post
=> défaillance pelvipéritonéale avec glissement par le bas de l'appareil vésicosphinctérien à l'effort
=> défaut de transmission : lorsqu’une poussée abdo est transmise à la vessie, elle ne peut se transmettre à l’urètreQ
créant ainsi un gradient de pression positif vers l’exterieur Q.
Rôle de la qualité du sphincter strié et des releveurs = Contraction réflexe qui précède de quelques millisecondes le pic
de pression abdominal (hypertransmission).
Fuite lors des efforts brutaux (toux, éternuements, course, lever de poids)
Stop pipi positif, coexiste avec mictions normalesQ ± mictions impérieusesQ (incontinence mixte)
Recherche d’une incontinence urinaire par demande de tousser en réalisant des manœuvres spécifiques
Q
• Manœuvre de BONNEY ou de repositionnement du col vésical :
Q
Lors du TV, 2 doigts vaginaux st placés de part et d’autres du méat urétral dirigés vers la symphyse
pubienne et remontant le cul de sac vaginal ant vers la cavité abdominale. Réintégration du col vésical et du
sphincter ds l’enceinte abdo
Intérêt pronostic : prédictif succès chir
• Manœuvre de BETHOUX:
Correction manuelle d’un prolapsus qui peut faire des faux positifs lors de la manœuvre de Bonney.
Refoulement du col utérin par un clamp courbe en appui sur la fourchette vulvaire
• Bonney modifié = Bethoux + Bonney (correction prolapsus + refoulement col vésical)
• Manœuvres dites + si elles stoppent la fuite urinaire et oriente vers une IUE par cervicocystoptose.
Insuffisance sphinctérienne : incompétence des sys sphinctériens lisses et striés
Symptomes : Fuite insensible, à la marche, stop pipi négatif avec urètre fixé dans les formes pures
Pression de clôture trop basse : surtt si < 30 cm H2O (Nle : 100 - âge cm d'eau ± 20%)
Incontinence par impériosité
Contractions vésicales non inhibées. Arc réflexe sacré : Contraction Vésicale dès que la vessie se remplit avec
normalement une inhibition par les centres supérieurs encéphaliques (inconsciente).
Instabilité vésicale = dyssynergie vésico sphincterienne
Pollakiurie avec urgence mictionnelle, besoin impérieux habituel (comme celui du matin au réveil),
Diurne + nocturne, amélioré par restriction hydrique
Etio : trbles neuro ou faiblesse périnéale
Instabilité uréthrale = « CHIEUSE »
Ouverture inopinée col vésical et urèthre post => besoin => contraction réflexe sphincter => fuite si défaut sphincter
Pollakiurie extrême, nuit respectée en général
Sensation de besoin anormal distal uréthéral
Pas d'effet de la restriction hydrique, composante psy fréquente, testing musculaire Nl
Incontinence mixte
2/4
• Examens complémentaires
Systématiques
ECBU
Frottis cervicovaginal
Echographie de l'appareil urinaire
Avant tout ttt chir ou si doute diagnostique ou échec tttiq : bilan urodynamique :
DEBIMETRIE (Miction spontanée d’au moins 150 cc pour être interprétable)
Courbe du débit en fonction du temps : c'est un reflet de la qualité contractile du detrusor, des résistances urétrales.
On apprécie:
• la courbe, son aspect (normalement en forme de cloche), la régularité du tracé
• le volume uriné
• le débit maximum (28 ml/s à 20 ans et 18 ml/s à 65 ans)
• la durée de la miction (30 s)
• la recherche d’un résidu post-mictionnel doit systématiquement être effectué par sondage
La débimétrie permet de suspecter
- un obstacle (prolapsus)
- une hypotonie vésicale
- une dysynergie vésico-sphinctérienne (SEP)
CYSTOMANOMETRIEQ
Étude graphique des changements de pressions vésicales au cours du remplissage => reflet du comportement vésical
pendant le remplissage
Etude de la sensibilité vésicale
ier
• Bl = 1 besoin = 200 ml
• B2 = besoin normal = 350 ml
• B3 = besoin impérieux = 400 ml
• B4 = capacité vésicale maximale = 450 à 500 ml
Hypersensibilité vésicale: psychogène, comportementale, cystites interstitielles, infections
Hyposensibilité vésicale : diabète (atteinte neurologique), distension chronique, comportementale
Étude de la compliance vésicale
• Vessie vide P.V. = 10 cm d'eau
• Fin de remplissage PV. = 20 à 25 cm d'eau
• Compliance (AV / AP = 30 à 50) => elle permet de définir
l'hypertonie (vessie post-radique, les fibroses des cystites interstitielles, tuberculeuses ou à éosinophiles)
l'hypotonie (adénome de prostate, prolapsus ancien extériorisé, vieillesse, comportementale)
Etude de l’activité vésicale : dépister une instabilitéQ
• Contractions vésicales (augmentation de P.V.) spontanées ou provoquées, mais involontaires, s'accompagnant
d'un besoin avec au sans fuites.
L'instantané mictionnel, il permet:
• Etude de la synergie vesico sphinctérienne
• Enregistrement de P.V. pendant la miction => reflète la puissance contractile du detrusor
• P.V. au débit maximum = 75 cm d'eau chez l'homme et 60 chez la femme
On peut enregistrer simultanément PV, PU, le débit, et l'EMG du sphincter strié.
SPHINCTEROMETRIE
La pression varie tout au long de l'urètre => profil de pression urétral
PU est la résultante de la tension de la paroi urétrale, de la pression abdominale, de la pression des tissus
environnants (péri urétraux).
Profil urétral statique Profil urétral dynamique
Mesure : pression de clôture urétrale (PC), de la pression urétrale Pdt le retrait de la sonde, efforts de toux brefs et réguliers avec
maximale (PUM) mesure de la transmission des pressions de la vessie à l'urètre.
Valeur théorique Calcul du défaut de transmission (rapport d'amplitude des pics de
PCU= 100 - Âge ± 20 %. pression dans l'urètre et dans la vessie.)
PUM= 110 - Âge ± 20 %. Le défaut de transmission peut être variable en fonction de plusieurs
Ceci permet le diagnostic d'une insuffisance sphinctérienne. paramètres (intensité de la toux, position, …)
Le défaut de transmission n'est pas un argument performant pour
diagnostiquer une incontinence urinaire d'effort ; de + il n'y a pas de
seuil pathologique du taux de transmission.
Si cause neuro : cystographie
Si constipation terminale/rectocèle : défécographie
3/4
Diagnostic différentiel
Mictions "frontales"
Abouchement ectopique et fistules (cutanées, urétérales, vésicales, urétrales)
après trauma, chir, radiothérapieQ, infection (pyonéphrose)
=> examen clinique, bleu de Méthylène
Fuites par regorgement par rétention chronique sur obstacle
Incontinence permanente, jour + nuit, par ptte qté, globe volumineux indolore sans sentation de besoin
Etio : adénome ou cancer prostatique, sclérose du col vésical
Diminution de la capacité fonctionnelle vésicale
Vessie radique
Tuberculose
Bilharziose
"Vessie irritative"
Infection urinaire
Tumeur vésicale
Lithiase vésicale
Sigmoïdite, salpingite
Diagnostic étiologique
• Incontinence à l'effort (le + fréquent chez femme)
Hypermobilité cervico-uréthrale
Traumatisme obstétrical ++ (distension, déchirure des muscles et attaches musculoaponévrotiques, étirement des nerfs)
Selon le poids des enfants, les extractions instrumentales, les expulsions trop longues, …
Efforts de poussée professionnels ou habituels (constipation ou toux chronique)
Formes familiales (maladies du collagène)
Ins sphinctérienne
Traumatisme obstétrical
Fracture bassin (traumatisme urètre)
Chir (adénomectomieQ, prostatectomieQ)
Neuro (queue de cheval...)
Radiothérapie pelvienne (=> scléroseQ)
Cancer prostatique, cancer rectum (=> envahissement)
• Vessies neurologiques
Clinique
A tout âge, ds les 2 sexes
Mécanismes physiopathologiques variables selon niveau lésionnel
Peut être révélatrice d'une pathologie neurologique
Pas de symptôme fonctionnel urinaire spécifique
Evocateur : Disparition du besoin d'urinerQ, coexistence de troubles urinairesQ + sexuelsQ ou rectauxQ
Chez femme jeune : impériosité mictionnelle (avec ou sans fuite) + blocage mictionnel => penser SEP
Sd de la queue de chevalQ ou un sd pyramidal
Sensibilité périanale, réflexe du cône terminal (achilléen (S1), médio-plantaire (S2), bulbo-caverneux (S3), anal (S4)
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Paraclinique
Examens urodynamiques indispensables pour l'expertise de l'équilibre vésico-sphinctérien
Pas de tracés cystomanométriques pathognomoniques
vessie acontractile ou petites contractions autonomes
un défaut d'observance (exceptionnel en dehors d'un contexte neurologique)
hypercontractilité (contractions amples et prolongées)
Test à l'urécholine de Lapides (dépiste hypersensibilité de dénervation) :
comparaison 2 cystomanométries réalisées avant et après une injection sous-cutanée de bétanéchol (Urécholine)
=> une augmentation de la PV de plus de 20 cm d'eau à 100 mL est très évocatrice d'une dénervation
Traitement
• Hypermobilité cervico-uréthrale
Rééducation périnéo-sphinctérienne en 1ière intention : en effet la contraction volontaire du sphincter strié et des
releveurs peut permettre en augmentant la résistance urétrale de compenser une IUE.
Chirurgie conventionnelle permettant de réascensionner le col vésical (cervicocystopexie), TVT ?
Sphincter artificiel, injection périuréthrales, microballons
• Insuffisance sphinctérienne
Sphincter artificiel, injection périuréthrales, microballons
• Instabilité vésicale
Rééducation périnéo-sphinctérienne
Anticholinergiques (oxybutinine = DITROPAN*, toldérodine = DETRUSITOL*)
Stimulation radiculaire de S3
Si neuro : plastie vésicale d'agrandissement, Pacemaker vésical de Brindley
• Instabilité urétrale
Rééducation périnéo-sphinctérienne
Prise en charge comportementale
Faculté de Médecine de Sousse Urologie
La fistule vésico-vaginale
Dr Mehdi Jaidane
I- Introduction – Définition :
La fistule vésico-vaginale (FVV) est définie comme l’existence « d’un trajet anormal reliant la
vessie au vagin ».
II- Etiologies :
1) FVV post-opératoires :
Elles sont secondaires à une chirurgie pelvienne par voir haute ou basse : hystérectomie,
césarienne, cure de prolapsus …
La fistule est secondaire à une plaie vésicale méconnue en per-opératoire ou à une nécrose
secondaire à une dissection poussée dévascularisant la paroi vésicale.
Il s’agit d’une lésion directe, limitée et de bon pronostic.
2) FVV post-obstétricales :
Les FVV radiques sont secondaires à une radiothérapie pelvienne et sont de mauvais
pronostic.
Il existe d’autres causes exceptionnelles de FVV : congénitales, néoplasiques, infection
chronique.
III- Classification :
Elles sont le plus souvent hautes, rétro-trigonales. Elles sont plutôt secondaires à une
chirurgie : césarienne, hystérectomie. Ces FVV sont de bon pronostic et faciles à réparer.
Faculté de Médecine de Sousse Urologie
Ces FVV complexes sont secondaires à un traumatisme obstétrical. Elles sont difficiles à
réparer et sont de mauvais pronostic.
1) Symptômes :
La FVV est révélée par l’apparition de fuites d’urines par le vagin. Ces fuites d’urine sont
permanentes, nocturnes et diurnes.
Rarement, lorsque la fistule est petite, les fuites peuvent n’apparaître que dans certaines
positions.
Ces fuites peuvent s’accompagner de brûlures mictionnelles, de leucorrhées ou de signes
d’irritation vulvo-vaginale.
Les antécédents de chirurgie pelvienne récente, d’hystérectomie, de césarienne,
d’accouchement difficile ou avec forceps sont importants car évocateurs du diagnostic et
doivent être recherchés lors de l’interrogatoire.
2) Examen clinique :
V- Examens complémentaires :
La cystoscopie permet d’apprécier la position exacte de la fistule et ses rapports avec le col
vésical, le trigone et les uretères. La fistule n’est pas toujours facile à voir par cystoscopie
(figure 4).
L’urographie intraveineuse doit être toujours réalisée, non pas pour mettre en évidence la
fistule vésico-vaginale (rarement vue) mais pour éliminer une lésion associée en particulier
une fistule urétéro-vaginale.
Parfois pour faire le diagnostic différentiel avec une fistule urétéro-vaginale on peut être
amené à réaliser une uréthrocystographie rétrograde (UCR), une urétéropyélographie
rétrograde (UPR) ou un test à l’indigo-carmin.
Figure 3 : Examen au spéculum d’une FVV Figure 4 : Aspect d’une FVV à la cystoscopie
VI- Traitement :
Le principe de la chirurgie est de séparer les parois vaginales et vésicales et de les suturer
séparément sans traction. Le trajet fistuleux est le plus souvent excisé.
Dans les fistules très complexes et récidivantes l’on peut parfois être amené à réaliser une
dérivation temporaire ou définitive des urines.
Figure 5 : Réparation de la FVV par voie basse Figure 6 : Réparation de la FVV par voie haute
Faculté de Médecine de Sousse Urologie
La fistule urétéro-vaginale
Dr Mehdi Jaidane
I- Définition – Généralités :
La fistule urétéro-vaginale (FUV) correspond à l’existence d’un trajet anormal entre l’uretère
et le vagin
Elle est rare et ne représente que 5 à 8 % de l’ensemble des fistules uro-génitales.
Les étiologies sont les mêmes que celles de la fistule vésico-vaginales. On distingue :
- Les causes chirurgicales : la fistule est secondaire à une chirurgie pelvienne :
hystérectomie, césarienne...
- Les causes obstétricales : la fistule est secondaire à un accouchement difficile, compliqué
et souvent par forceps
La fistule urétéro-vaginale entraîne des fuites d’urines par le vagin permanentes avec des
mictions conservées.
Le diagnostic est fait sur l’urographie intraveineuse qui montre la dilatation du rein
homolatéral à la fistule (figure 1). Parfois le rein est muet. Rarement on met en évidence le
trajet fistuleux et/ou la présence d’air dans l’uretère.
Le diagnostic peut également être fait sur une urétéropyélographie rétrograde (UPR) ou plus
récemment une tomodensitométrie (TDM).
Lorsque il y’a un problème de diagnostic différentiel avec une fistule vésico-vaginale, on peut
être amené à réaliser un test à l’indigo-carmin. Des compresses sont introduites dans le
vagin, la vessie est remplie par du carmin (de couleur rouge) alors que de l’indigo-carmin est
injecté par voie intraveineuse. Ce dernier colorie les urines en bleu. L’examen des
compresses permet de différencier une fistule urétéro-vaginale (les compresses sont
imbibées de bleu) d’une fistule vésico-vaginale (les compresses sont imbibées de rouge).
Faculté de Médecine de Sousse Urologie
III- Traitement :
Rarement, lorsque l’uretère est cathétérisable, le drainage par une sonde urétérale peut
suffire à assécher la fistule.
Dans la quasi-majorité des cas le traitement est chirurgical par abord abdominal. Comme la
lésion siège sur l’uretère pelvien on réalise une réimplantation urétéro-vésicale avec un
procédé antireflux.
Faculté de Médecine de Sousse Urologie
La fistule vésico-utérine
Dr Mehdi Jaidane
I- Définition – Généralités :
La fistule vésico-utérine est définie par l’existence d’un trajet anormal reliant la vessie et
l’utérus (figure 1).
Elle est rare et ne représente que 1 à 5 % des fistules uro-génitales.
II- Physiopathologie :
III- Clinique :
L’urographie intraveineuse est systématique afin d’éliminer une lésion associée en particulier
urétérale. Elle montre rarement un passage de produit de contraste dans l’utérus.
L’examen le plus fiable qui permet d’objectiver la fistule est l’hystérographie avec clichés de
profil.
V- Traitement :
I - INTRODUCTION
La tuberculose urogénitale fait partie des infections spécifiques au même titre que
la syphilis et la bilharziose.
La tuberculose est une maladie d'organe atteignant chez l'homme les 2 reins, les
uretères, la vessie, la prostate, les déférents, les épididymes, les testicules. Chez la femme,
l'appareil génital peut être indemne de tuberculose car il n'y a pas de continuité entre
l'appareil urinaire et l'appareil génital.
II - PATHOGENIE
Le bacille tuberculeux atteint les reins par voie hématogène, en provenance des
poumons ou de l'appareil digestif, se développe au niveau des néphrons de la corticale rénale
pour donner le Nodule cortical de Coulaud puis "descend le cours de l'urine et remonte le
cours du sperme" (possibilité de dissémination par voie lymphatique).
A - Lésions rénales
Le nodule cortical, souvent bilatéral, peut évoluer:
- soit vers la guérison spontanée ou sous traitement,
- soit vers la propagation médullaire avec ouverture dans les cavités
excrétoires donnant "la caverne".
A cette agression infectieuse caractérisée par la nécrose caséeuse, l'organisme lutte
par la création d'une sclérose péri-lésionnelle.
La sclérose est bénéfique sur le rein et la prostate car elle peut être un mode de
guérison. Par contre, au niveau des voies excrétrices, elle peut être la cause de sténose
responsable d'une dilatation en amont avec mort du rein par surinfection et urétéro-
hydronéphrose. Il s'agit alors d'une véritable "maladie secondaire".
C - Lésions génitales
Le foyer de nécrose caséeuse peut se faire à tous les niveaux (vésicules séminales,
prostate, épididyme).
IV - CIRCONSTANCES CLINIQUES DE
DECOUVERTE
1°) Cystite :
. Il s'agit d'un syndrome clinique traduisant l'inflammation de la vessie
(dans 60 % des cas).
. Il associe 2 symptômes et un signe clinique:
.. pollakiurie souvent nocturne.
.. douleurs mictionnelles à type de brûlures surtout en fin de miction.
.. pyurie: présence de pus dans les urines.
. L'absence de l'un de ces symptômes ou signe et en particulier de la pyurie,
va à l’encontre du diagnostic de cystite.
2°) Hématurie : volontiers microscopique.
3°) Douleurs rénales.
4°) Troubles mictionnels :
. chez le vieillard : parfois dysurie,
. chez l'enfant : énurésie.
B - Troubles génitaux
Les atteintes génitales n'entraînent pas en général de symptômes tant que
l'épididyme n'est pas touché, bien que la prostate et l'atteinte des vésicules séminales peuvent
entraîner une baisse de volume de l’éjaculât et une hémospermie.
1°) Epididymite : Elle ne réagit pas au traitement habituel des épididymites
à germe banal,
2°) Nodule froid intra-prostatique, comme injecté au suif (T.R.).
3°) Fistule scrotale : pratiquement pathognomonique d'une tuberculose.
C - Troubles généraux
1°) Recherche d'une porte d'entrée :
- pulmonaire (RX)
- digestive (lait contaminé)
2°) Recherche d'une notion de contage
3°) T.R., contact lombaire
4°) I.D. réaction ++
V - EXAMEN BACTERIOLOGIQUE
RADIOLOGIE
A - L'A.S.P. recherche
- une image osseuse (Pott - coxarthrose)
- des calcifications dans l'ombre rénale (image tirée d'un rein mastic)
B - l'U.I.V.
Représente, après examen cyto-bactériologique, le deuxième examen
paraclinique clé.
54
3°) au niveau vésical :
Les lésions évoluent en plusieurs temps:
- tout d'abord atteinte muqueuse avec aspect festonné,
- puis lésion musculeuse, réversible par le traitement médical au début,
- puis bientôt irréversible avec destruction, responsable de la "petite vessie
tuberculeuse" nécessitant un traitement chirurgical.
C - TOMODENSITOMETRIE
. Peut permettre le diagnostic différentiel avec une tumeur rénale.
. Meilleur examen morphologique en cas de « rein muet ».
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
A - L'échographie :
55
Elle est moins sensible que l'urographie intraveineuse pour la détection des lésions
à un stade précoce.
En cas de poche exclue, elle permet la distinction entre les poches claires
tuberculeuses et les cavités remplies de caseum.
B - La cystoscopie :
- Elle est rarement utile pour le diagnostic de la tuberculose urogénitale.
- Elle présente un risque de surinfection par des germes banaux qui aggrave
considérablement le pronostic.
- A éviter.
C - L'U.P.R. :
- en cas de rein non fonctionnel, elle permet de mieux décrire les lésions
urétérales et rénales,
- même risque infectieux que la cystoscopie.
D - L'U.C.R.M. :
- indispensable pour vérifier le bas appareil en cas d'indication chirurgicale.
E - Examen général :
- fonction hépatique, rénale, radio pulmonaire.
VII - EVOLUTION
- Quelques cas de guérison spontanée par exclusion des foyers tuberculeux. Dans
de tels cas, possibilité de recrudescence de la maladie à l'occasion d'une baisse de l'état
général.
- En général:
. aggravation avec symptômes vésicaux augmentés,
. pollakiurie allant jusqu'à l'incontinence,
. insuffisance rénale par pyonéphrose ou par distension en amont d'un
obstacle, évoluant vers la mort.
- Tuberculose généralisée possible.
- Sans traitement: 40% de survie à 5 ans.
- Avec traitement : stabilisation des lésions et 96 % de survie à 5 ans, cependant
risque de sténose urétérale et destruction de la musculeuse vésicale.
VIII - DIAGNOSTIC
Le diagnostic différentiel ne se discute pas sur les signes cliniques mais sur
l'interprétation des examens paracliniques.
Trois éventualités :
1°) BK présent dans les urines Pas de problème diagnostique
Radiographie évocatrice d'une Mise en place du traitement
56
tuberculose
2°) BK présent dans les urines Vérification de l'absence de faute au
niveau des examens d'urines.
Radiographie négative Lecture attentive des radiographies.
Il n'y a pas d'urgence mais si les BK
s'avèrent réellement positifs: traitement.
3°) BK absent dans les urines Si RX très caractéristique: traitement
Radiographie positive Si RX moins caractéristique
(hydrocalice).
On discute alors :
. un diverticule caliciel congénital
. un calcul responsable d'une dilatation
. une empreinte vasculaire
4°) Enfin, devant une lésion scrotale douteuse, l'épididymectomie et l'étude
anatomo-pathologique résolvent le problème.
IX - TRAITEMENT
A - Médical :
1°) Repos, en général un minimum de 3 mois, souvent plus,
e) Principe de prescription
- tout d'abord s'assurer que les médicaments seront bien ingérés. Si doute, il peut y
avoir une indication d'hospitalisation dans un sanatorium pour contrôler la prise du
traitement,
57
- ensuite associer les antibiotiques pour éviter les sélections bactériennes, en
général pendant 6 ou 9 mois:
INH, Rifampicine, Pyrilène et Ethambutol pendant 2 mois, puis bi-thérapie
sur 2 à 7 mois (INH, Rifampicine).
B - Chirurgical :
Il vient en complément du traitement médical.
1°) Il lève l'obstacle lorsqu'il se crée (réimplantation urétérale...), en général 2 à 3
mois après le début du traitement.
2°) Il peut aider à la guérison bactériologique en supprimant un rein détruit,
repère de bacilles tuberculeux.
3°) Il élimine les parenchymes détruits qui font "parler d'eux" une fois la guérison
bactériologique acquise: infection urinaire récidivante secondaire à une poche inactive
infectée.
4°) Il peut reconstruire la zone excrétrice détruite (iléocystoplastie).
C - Tests de guérison :
- reprise du travail sans perte de poids
- absence de BK dans les urines à 3 reprises
- images radiologiques stables
- absence de pyurie.
58
LES RETRECISSEMENTS DE L’URETHRE
INTRODUCTION
ETIOLOGIES :
1. R. congénitaux :
§ Exceptionnels
§ siège de prédilection : méat uréthral - jonction l’urèthre membraneux / u. bulbaire
2. R. infectieux
§ uréthrites non ou mal traitées
§ MST : (gonocoque, chlamydiae) les + grands pourvoyeurs
§ Germes banals et BK : rarement en cause
§ fréquents sous nos climats - rares dans les pays occidentaux
3. R. post-traumatiques
§ traumatisme du bassin : l’urèthre membraneux, essentiellement
§ Parfois : chute à califourchon avec traumatisme de l’urèthre antérieur, notamment de l’urèthre bulbaire
4. R. iatrogènes
§ De +en +fréquents
§ sondage traumatique - endoscopie trans uréthrale
5. R. Tumoraux : rares
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Siège
Toutes les localisations sont possibles
► Méat et région rétro-méatique : méatite sur sonde
► Urèthre pénien : sténoses infectieuses
► Urèthre bulbaire : siège de prédilection : R. inflammatoires et iatrogènes
► Urèthre membraneux : siège électif : sténoses post-traumatiques
2. Lésions
►Calibre : variable. Tout peut se voir : R. peu serré → occlusion complète
► Etendue : court (qq mm) ou long (+ieurs cm)
► Nombre : Unique ou multiple (sténose moniliforme)
233
RETENTISSEMENT SUR LES VOIES URINAIRES D’AMONT
1. urèthre
- Dilatation ← hyperpression intracanalaire
- Infection du tissu spongieux péri uréthral (périurétrite) pouvant s’étendre vers les plans superficiels + constitution
de phlegmons urineux + fistules purulentes cutanées périnéoscrotales
2. prostate
- prostatite chronique fréquente, favorisée par la stase uréthrale d’amont + hyperpression dans l’urèthre postérieur
→ reflux d’urine dans les canaux et glandes prostatiques.
3. voie séminale
épididymites et orchi-épididymites : fréquentes ← même mécanisme des prostatites chroniques
4. vessie
Avec hypertrophie du détrusor + apparition des signes de lutte - cystite - lithiase vésicale
5. Haut appareil
- UHN bilatérale
- IR
CLINIQUE
1. CDD :
► SF :
- dysurie : maître symptôme - jet urinaire : faible et fin. Parfois : miction goutte à goutte
- pollakiurie -impériosités - brûlures mictionnelles : rares
2. L’interrogatoire :
► ATCD :
- Traumatiques (traumatisme du bassin) - Infectieux (uréthrites) - Notion de sondage uréthral
► difficulté à initier le jet et efforts de poussées
234
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1. Débitmétrie
– évaluation objective de la dysurie
– si obstruction sous vésicale : une courbe polyphasique ou aplatie avec ↓ débit urinaire maximum < 15 ml/s
Débit max normal > 15 – 20 ml/s
2. Imagerie
► U.I.V. :
- haut appareil : retentissement
- vessie : normale - paroi épaissie – diverticulaire
- clichés per-mictionnels : sténose uréthrale +siège
► UCG :
- Dc : ↓ du calibre de la lumière + dilatation de la portion d’amont
- Précise : siège – étendue - nombre - degré
- retentissement d’amont (opacification des glandes prostatiques, fistule uréthrale, vessie de lutte -
RVU)
3. biologie: essentiellement :
- ECBU : infection urinaire
- Fonction Rénale : urée et de créatinine
4. Endoscopie : uréthroscopie :
Visualiser extrémité distale de sténose
1er temps du traitement endoscopique de la sténose : Uréthrotomie
TRAITEMENT
A- Méthodes
1-Dilatations uréthrales
• une des méthodes les plus anciennes
• de – en - utilisées depuis l’avènement de l’endoscopie
► But :
↑ progressivement le diamètre de la lumière uréthrale par dilatation de la sténose
► Moyens
– bougies souples
– bougies métalliques : Béniqués
– Ballonnets gonflables
► Technique
- Asepsie rigoureuse
- Désinfection : méat et OGE
- Lubrification et anesthésie par gel anesthésique de contact
► Complications :
- Hémorragies uréthrales (uréthrorragies) : ← effondrement du diaphragme fibreux uréthral ou par
fausse route
- Fausses routes → formation des culs de sac muqueux avec des risques d’abcèdation et de
cicatrices uréthrales
- Infections : fréquentes: épididymites – prostatites - uréthrites - bactériémie.
→ asepsie rigoureuse + nécessité d’avoir un ECBU stérile avant toute tentative de dilatation.
235
2. Méthodes endoscopiques
c- Endoprothèses :
petits tubes insérés, par voie endoscopique, à l’intérieur de l’urèthre pour maintenir la lumière uréthrale béante
d- laser
indications ne sont pas encore parfaitement codifiées.
3. Chirurgie conventionnelle
► Uréthrectomie segmentaire : exciser la sténose + réaliser une anastomose uréthrale terminoterminale
► Uréthroplasties : Reconstitution de l’urèthreparde la peau (pénienne, scrotale, périnéale) ou de la muqueuse
(vésicale, buccale)
CONCLUSION
236
Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
DIAGNOSTIC, ÉVOLUTION
● Les traumatismes du rachis cervical sont fréquents. Ce sont le plus souvent des contusions
simples sans lésion osseuse ou ligamentaire grave.
● La présence de lésions ostéo-ligamentaires menaçant la stabilité du rachis s’accompagne fré-
quemment de signes neurologiques et doit être systématiquement évoquée en cas d’accident
à haute énergie de manière à immobiliser immédiatement l’axe cranio-rachidien.
● Une analyse radiographique fine des clichés standards de face et de profil initiaux est indis-
pensable au diagnostic. Elle doit être complétée dans certains cas par des clichés dynamiques,
un scanner, rarement une IRM.
● Le traitement dépend de l’existence ou non de signes neurologiques et de la stabilité des
lésions. Il est chirurgical en présence de signes neuro-logiques ou de lésions instables.
TIOLOGIE PHYSIOPATHOLOGIE
A/ Étiologie - Physiopathologie
1. Fréquence
● Les lésions du rachis cervical représentent 4 % des traumatismes aux États-Unis dont un
tiers avec signes neurologiques.
● L’atteinte de la deuxième vertèbre cervicale (C2) est la plus fréquente (27 %), suivie de
l’atteinte de la cinquième (C5) (22 %).
● L’atteinte neurologique est présente dans 27 % des cas, dont 16 % de tétraplégie complète,
avec une prédilection pour les lésions niveau C4 ou C5.
2. Terrain
● L’homme est concerné dans deux tiers des cas.
● 75 % des patients ont moins de 50 ans.
● 30 % ont entre 20 et 30 ans.
3. Circonstances de survenue
● Accident de la voie publique : 60 à 70 %.
● Chute d’un lieu élevé : 28 %.
● Plongeons en eau peu profonde : 7 à 12 %.
B/ Physiopathologie
1. Rappel anatomique
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
par un processus (apophyse) transverse ; entre celui-ci et le massif articulaire circule l’ar-
tère vertébrale au sein du trou transversaire.
– L’axis :
* Possède corps vertébral, isthmes, pédicules, lames, processus transverses et épineux
comme toutes les autres vertèbres.
* Elle possède en plus une apophyse au-dessus du corps vertébral qui s’articule avec l’at-
las : l’odontoïde (apophyse odontoïde ou dens).
– Atlas, axis et occiput sont reliés par un système ligamentaire complexe dont l’élément prin-
cipal, le ligament transverse, relie les deux masses latérales de l’atlas en passant en arrière
de l’odontoïde.
– D’autres ligaments (alaires, en Y) contrôlent la stabilité rotatoire de C1.
c) Éléments nerveux
– Les éléments nerveux occupent le tiers de la section du canal vertébral.
■ Elle se traduit par un déplacement antérieur de C1 par rapport à C2 lié à une rupture
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
tion est au niveau de l’odontoïde et les deux masses articulaires de C1 se luxent par rap-
port aux articulaires de C2 sous-jacentes, l’une en avant, l’autre en arrière. Le ligament
transverse est intact.
■ Le diagnostic est évoqué par les radiographies de profil et de face bouche ouverte qui
b) Fractures
– Elles sont plus fréquentes que les lésions ligamentaires.
– Fractures de C1 :
* Les traits de fracture intéressent l’arc antérieur, l’arc postérieur ou la masse articulaire
latérale.
* Le mécanisme est souvent une compression axiale, associée de manière variable à des
mouvements de flexion, extension, rotation ou inclinaison latérale.
* Fractures stables :
■ Un seul trait sur l’arc antérieur ou postérieur.
■ Quatre traits de fracture, deux sur l’arc antérieur et deux sur l’arc postérieur, réalisant
la fracture de Jefferson. Cette dernière lésion entraîne une luxation divergente des deux
masses latérales de C1 par rapport aux articulaires de C2. Cette constatation permet le
diagnostic sur des radiographies de face bouche ouverte quand l’écart cumulé entre
masses articulaires et odontoïde dépasse 5 mm.
* Le scanner hélicoïdal avec reconstruction permet d’affiner le diagnostic.
– Fractures de l’odontoïde :
* C’est la plus fréquente des lésions du rachis cervical supérieur (8 à 15 %).
* Le mécanisme associe compression axiale et flexion ou extension.
* Les signes neurologiques initiaux sont rares ; ces fractures sont souvent mortelles.
* Les complications sont représentées par la pseudarthrose et les signes neurologiques
secondaires, liées à l’instabilité potentielle de ces fractures.
* Le sex-ratio est de deux hommes pour une femme.
* Il existe deux pics de fréquence selon l’âge : patients jeunes (40 ans) victimes de trauma-
tismes à haute énergie, patients âgés (80 ans) victimes d’une chute simple de leur hauteur.
* Il existe deux classifications, topographique et dynamique :
■ La classification d’Anderson et d’Alonzo, topographique selon la localisation du trait :
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
Rachis cervical
D’après Argenson C. et collaborateurs. Traumatismes du rachis cervical. Cahiers d’Enseignement de la SOFCOT n° 76, Paris, Elsevier 2000.
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
Trait oblique en bas et en avant (OBAV) : instable vers l’avant, mais rarement.
▲
▲ Trait horizontal (HTAL) : dont l’instabilité peut être antérieure, postérieure, voire
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
* Le plongeon en eau peu profonde représente une des étiologies les plus fréquentes.
* Des signes neurologiques sont présents dans 80 % des cas par recul du mur postérieur lié
à la lésion du ligament longitudinal postérieur.
* Le mécanisme est une transition entre compression et flexion-distraction.
* Le scanner montre souvent, outre le trait frontal antérieur, une lésion sagittale du corps
vertébral.
Fig. 2 : Entorse grave du rachis cervical C6-C7 peu visible sur le cliché initial, et fracture de l’épineuse de C6 avec
fracture articulaire supérieure droite de C7, se dévoilant secondairement.
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
c) Lésions en extension-distraction (8 %)
– Entorse bénigne ou moyenne :
* Dans de rares cas de lésions en hyperextension, il existe des signes neurologiques, en par-
ticulier en cas de canal cervical étroit constitutionnel ou acquis par arthrose cervicale.
– Entorse grave (2 %), à prédominance antérieure :
* Les troubles neurologiques, quand ils existent, sont plus graves que dans les entorses
graves en flexion.
– Fractures-luxations biarticulaires (1 %).
lésion instable.
■ L’étude scannographique met en évidence l’image caractéristique de « triple articulai-
■ Le déplacement antérieur est rarement important : il est alors souvent associé à des
lésions disco-ligamentaires.
* Luxation uni-articulaire, parfois associée à une fracture de l’articulaire (10 %) :
■ La rotation est la plus importante des trois lésions.
DIAGNOSTIC
● Tout polytraumatisé ou traumatisé à haute énergie est porteur de lésions rachidiennes
instables jusqu’à preuve radiologique du contraire.
● Tout traumatisé du rachis doit être transporté dans des conditions strictes d’immobilisation
de l’axe cranio-rachidien.
A/ Examen clinique
● L’examen clinique sera pratiqué une fois les premiers gestes d’urgence effectués : pose d’une
perfusion et maintien de l’axe cranio-rachidien en rectitude.
● L’existence de signes neurologiques importants (tétraplégie) associés à une douleur cervicale
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
1. Interrogatoire
a) Antécédents médico-chirurgicaux
b) Âge et sexe
a) Inspection
– Torticolis, raideur.
– Points d’impacts cutanés pouvant faire évoquer un mécanisme particulier.
– Hématome pharyngé.
b) Palpation
– Déviation, saillie anormale, douleur à la palpation des épineuses.
– Contracture paravertébrale.
– Douleur en avant de l’axe carotidien.
3. Examen neurologique
● Il est fondamental et conditionne les indications thérapeutiques.
● Il doit être rapide, concis, répété, consigné sur les fiches standardisées de l’American Spinal
Injury Association (ASIA).
a) Il étudie
– Sensibilité superficielle et profonde.
– Motricité avec cotation utilisant certains muscles spécifiques simples.
– Réflexes ostéo-tendineux, cutanés plantaires et cutanés abdominaux.
– Examen périnéal : temps fondamental de l’examen neurologique+++ :
* Sensibilité périnéale.
* Tonus anal volontaire.
* Réflexes bulbo-caverneux, clitorido-anal. (racines S3).
* Réflexe anal (racines S4).
– Troubles neurovégétatifs.
– Troubles sphinctériens : rétention vésicale.
b) Il peut trouver
– Une tétraplégie complète : 50 % des cas :
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
* Paralysie complète sensitivo-motrice des quatre membres avec aréflexie totale, rétention
urinaire et atonie du sphincter anal.
* Il faut préciser le niveau supérieur de l’atteinte qui conditionne le pronostic fonctionnel
ultérieur. En France, le niveau d’atteinte correspond au premier métamère atteint, dans
les pays anglo-saxons, le niveau correspond au dernier métamère sain. Il existe souvent
une dissociation entre le niveau sensitif et le niveau moteur avec une atteinte sensitive
décalée vers le bas par rapport à l’atteinte motrice.
* L’examen clinique régulier recherche l’apparition :
■ D’une récupération sensitivo-motrice.
inférieurs.
■ Persistance du contrôle vésico-sphinctérien.
■ Anesthésie thermo-algique.
4. Examen général
● Il recherche des lésions associées, avec en particulier :
– Lésions de la face, fréquentes.
– Lésions susceptibles d’induire une hypoxie : traumatisme thoracique, hémorragie digesti-
ve, hémorragie extériorisée, fractures du bassin, du fémur.
B/ Examens complémentaires
● Le patient doit être correctement immobilisé.
1. Radiologiques
a) Radiographies standards
– Chez un patient conscient, l’absence de douleur à la palpation du rachis cervical et une
mobilité spontanée normale du rachis cervical permettent d’éliminer tout traumatisme
grave et d’enlever toute contention cervicale.
– Clichés obligatoires en cas de signes cliniques ou de patient non interrogeable :
* Profil de l’ensemble du rachis cervical de l’occiput à C7-T1 :
■ Cliché fondamental à effectuer en premier.
■ Dégageant l’interligne C7-T1, au besoin par traction vers le bas sur les épaules.
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
entre l’arc antérieur de C1 et l’odontoïde (< 3 mm chez l’adulte, < 5 mm chez l’enfant).
* Face :
■ Alignement des bords latéraux des masses articulaires latérales.
■ Alignement des massifs articulaires latéraux de C1 par rapport aux articulaires de C2.
C1.
– Clichés complémentaires :
* Ils seront pratiqués au moindre doute.
* Tout signe neurologique, toute notion de polytraumatisme, tout patient inconscient
imposent également des clichés du rachis thoracique et lombaire en entiers face et profil.
* Trois quarts droit et gauche.
* Clichés dynamiques :
■ De profil en flexion-extension.
b) Scanner
– Hélicoïdal avec reconstruction bidimensionnelles sagittales, voire tri-dimensionnelles à la
recherche de lésions rotatoires C1-C2.
– Au moindre doute sur les clichés standards.
– En cas de fracture comminutive à la recherche de fragments intracanalaires.
– Dans les traumatismes rotatoires, à la recherche d’une fracture articulaire.
– Proposé à titre systématique par certains pour les patients dans le coma, ininterrogeables,
ou polytraumatisés devant avoir un scanner.
c) IRM et angio-IRM
– Permet d’analyser l’ensemble de la moelle sur une seule coupe sagittale.
– Renseigne sur un certain nombre d’éléments :
* Lésions ligamentaires notamment du ligament commun vertébral postérieur.
* Lésions discales.
* Lésions intra- ou périmédullaires.
* Lésions osseuses plurifocales.
* Lésions de l’artère vertébrale ou carotidienne.
– Est surtout utile dans quatre cas :
* Discordance entre les lésions radiologiques et le niveau lésionnel lors de troubles neuro-
logiques.
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
2. Biologiques
● Examens à titre préopératoire.
ÉVOLUTION COMPLICATIONS
A/ Favorable
La consolidation est obtenue en trois mois grâce à un traitement adapté.
1. Déplacement secondaire
2. Cals vicieux
● Des fractures des massifs articulaires de C1.
● En cyphose des fractures tassements antérieurs.
● L’apparition de signes neurologiques ou des douleurs majeures peuvent imposer un traite-
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
C/ Complications neurologiques
1. Pronostic vital
● Il n’est lié de manière significative qu’à trois facteurs, à condition que le blessé soit pris en
charge de manière précoce en milieu spécialisé :
– L’âge du patient.
– Le niveau de vigilance initial.
– La nécessité ou non de recourir à une assistance respiratoire initiale.
2. Pronostic fonctionnel
● Il dépend significativement :
– Du niveau lésionnel.
– Du caractère complet ou non des troubles neurologiques.
– De l’examen neurologique initial.
a) Niveau lésionnel
– Une lésion médullaire complète située au niveau de C4 et au-dessus rend nécessaire une
assistance respiratoire permanente.
– Chaque niveau métamérique récupéré permet une survie de meilleure qualité.
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
3. Complications
a) Respiratoires
– Encombrement bronchique, infection, atélectasies.
b) Cardio-vasculaires
– Du décubitus : insuffisance cardiaque, troubles du rythme, surtout chez les sujets âgés.
– Plus spécifiques des troubles neurologiques, liés à une atteinte des centres de contrôle neu-
rovégétatifs à la phase initiale du traumatisme médullaire :
* Arrêt cardiaque lié à une vasoplégie brutale lors de manœuvres de lever trop brutal, à
l’induction anesthésique, au retournement lors de la chirurgie par voie postérieure, pen-
dant une aspiration trachéale.
* Bradycardie.
* Hypotension artérielle.
* Œdème aigu pulmonaire : en cas de remplissage vasculaire trop rapide.
c) Thromboemboliques
d) Cutanées
– Escarres liés au décubitus prolongé.
– Un nursing précoce et adapté permet de les éviter.
e) Urinaires
– Rétention aiguë urinaire immédiate qui peut conduire à une dilatation urétéro-pyélo-cali-
cielle en l’absence de traitement.
– La récupération peut se faire vers trois modes différents :
* Vessie automatique ou réflexe : par lésion médullaire au-dessus de S1, avec rétention
fréquente et fuites liées une hyperactivité du détrusor. La vessie se vide par percussion
sus-pubienne.
* Vessie autonome : par atteinte du cône terminal, avec rétention rare et fuites fréquentes.
La vessie se vide par pression abdominale.
* Vessie mixte.
– D’autres complications peuvent survenir, surtout liées à la présence prolongée de sonde à
demeure :
* Infection urinaire surtout, qui devra être régulièrement dépistée.
* Insuffisance rénale, par atteinte du haut appareil urinaire par l’infection et la dilatation
pyélo-calicielle. C’est la principale cause de mortalité à moyen et long termes.
f) Digestives
– Ulcère de stress.
– Dilatation gastrique aiguë.
– Iléus paralytique.
g) Génito-sexuelles
h) Orthopédiques
– Rétractions tendineuses et musculaires.
– Spasticité.
– Ostéoporose d’immobilisation.
– Paraostéoarthropathies neurogènes : ossifications ectopiques périarticulaires autour des
grosses articulations (hanche, coude, genou, épaule).
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
i) Thermiques
– Troubles de la régulation thermique avec hypo- ou hyperthermie.
j) Psychologiques
– Une phase de dépression est usuelle.
– Il faut savoir :
* Être clair sur la nature du handicap mais toujours laisser un espoir de récupération,
même partielle.
* Insister sur l’importance de la rééducation et du suivi familial.
* Aider à « passer des caps difficiles » par un soutien personnalisé et parfois médicamen-
teux.
* Faciliter les démarches médico-légales et de prise en charge en centre de rééducation,
puis à domicile.
TRAITEMENT
● Il dépend de deux éléments :
– L’existence ou non de lésions neurologiques, qui est le facteur déterminant.
– Le caractère stable ou instable des lésions en l’absence de signes neurologiques.
A/ Sur le terrain
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Évaluation de la gravité et recherche des complications précoces 1-11-201
2. Ramassage et transport
a) Ramassage
– Trois sauveteurs au minimum sont requis pour mobiliser un traumatisé du rachis.
– Le maintien de l’axe cranio-rachidien en rectitude doit être l’obsession permanente.
b) Transport
– Il doit être effectué par des équipes entraînées et dans le cadre de structures d’urgences
adaptées (SAMU, transport héliporté,...).
– Certaines mesures thérapeutiques doivent être prises :
* O2 nasal à fort débit : 8 l/mn, FiO2 100 %.
* Intubation par voie orale en cas de détresse respiratoire, si possible en ne supprimant pas
totalement la vigilance du patient (kétamine et anesthésiques locaux).
* Remplissage vasculaire modéré : 500 cm3 de Plasmion‚ à débit moyen (en 30 minutes),
associé à sérum glucosé à 5 % : 1 à 1,5 l.
* Sonde gastrique.
* Isuprel à la dose de 2 mg/kg/min en cas de bradycardie < 55/min.
* Couverture de survie.
* Pas de sonde urinaire si possible.
– Une surveillance constante devra être effectuée pendant le transport :
* Cardio-vasculaire et respiratoire :
■ Monitoring de la fréquence cardiaque et de l’ECG par scope.
1. Méthodes
a) Réduction
– Orthopédique : mise en place d’un halo crânien, possible sous anesthésie locale, suivi de la
mise en traction douce et progressive.
– Chirurgicale.
b) Stabilisation
– Orthopédique :
* Halo-plâtre : le halo crânien est couplé à un plâtre en forme de veste.
* Minerve plâtrée ou thermomoulée : avec appui sternal, dorsal, mentonnier, occipital et
frontal.
– Chirurgicale :
* Ostéosynthèse par voie antérieure : elle permet l’ablation de fragments intracanalaires,
est moins délabrante sur le plan musculaire. Elle est indispensable dans certaines indi-
cations, où les lésions sont à prédominance antérieure.
* Ostéosynthèse par voie postérieure : elle permet une laminectomie décompressive. Elle
est également indispensable dans certaines indications où les lésions sont à prédominan-
ce postérieure.
* Le port d’un collier cervical pendant deux à trois mois est nécessaire après une interven-
tion chirurgicale dans l’attente de la consolidation.
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C/ Surveillance
1. Clinique
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D/ Rééducation
1. En présence de signes neurologiques
● La rééducation chez les tétraplégiques ne peut être envisagée initialement qu’en centre spé-
cialisé.
● Elle comprend :
– Rééducation articulaire par mobilisation passive quotidienne.
– Rééducation active et activo-passive des muscles encore présents en insistant sur certaines
fonctions, plus ou moins présentes en fonction du niveau lésionnel :
* Prise type termino-latérale pouce-index.
* Effet ténodèse au niveau du poignet (extension automatique des doigts en flexion du poi-
gnet et vice versa).
* Extension du coude.
* Rotation externe de l’épaule.
– Ergothérapie.
– Rééducation vésicale.
– Apprentissage de l’adaptation à la vie assise : transferts lit-fauteuil, équilibre en position
assise en fauteuil roulant, utilisation d’un véhicule adapté.
Bibliographie
▲ Argenson C. Rachis cervical traumatique. Cahiers d’enseignement de la SOFCOT n° 76. Paris.
Elsevier 2000.
▲ Blackmore CC, Mann FA, Wilson AJ. Helical CT in the primary trauma evaluation of the cervical
spine : an evidence-based approach. Skeletal Radiol 2000 ; 29 : 632-639.
▲ Gonzalez RP, Fried PO, Bukhalo M, Holevar MR, Falimirski ME. Role of clinical examination in
screening for blunt cervical spin injury. J Am Coll Surg 1999;189 : 152-157.
▲ Grossman MD, Reilly PM, Gillett T, Gillett D. National survey of the incidence of cervical spine
injury and approach to cervical spine clearance in U.S. trauma centers. J Trauma 1999 ; 47 : 684-690.
▲ Prasad VS, Schwartz A, Bhutani R, Sharkey PW, Shwartz ML. Characteristics of injurie to the cer-
vical spine and spinal cord in polytrauma patient population : experience from a regional trauma
unit. Spinal Cord 1999 ; 37 : 560-568.
▲ Saillant G, Camelot C, Ramare S. Traitement des lésions traumatiques récentes du rachis. 3e jour-
nées de traumatologie de la Pitié-Salpêtrière. Montpellier. Sauramps Médical 1997.
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POINTS FORTS
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v 20 (08/11/2008 10:16:00)
Diagnostic
• SUR LES LIEUX DE L’ACCIDENT
Q+++
Savoir évoquer un traumatisme du rachis devant tout accident (polytraumaQ, fracture du macif facialQ, TCQ,
Q Q
coma post traumatique , détresse respi post-traumatique ...)
Eliminer avant tout une urgence chirurgicale devant un polytraumatisé : crâne, thorax, abdomen
Relevage et transport médicalisé indispensable
Sur un blessé conscient :
Recherche les signes évocateurs d’atteinte rachidienne : mécanisme
lésionnel, douleur rachidienne spontanée ou provoquée à la palpation (sans
mobiliser le patient), paresthésies des membres +/- sensation de paralysie
Examen neuro rapide qui doit être le + précoce car risque d’aggravation
secondaire ou AG pour le transport
Minerve de principe adaptée au patient
Dégagement monobloc coordonné du blessé, avec maintien de l'axe tête-cou-tronc, sans traction excessive en
décubitus dorsal strict selon la technique du « pont » : tête maintenue à 2 mains en exerçant une traction douce
dans l'axe sur les membres inférieurs ou le bassin ; 2 ou 3 autres personnes soulèvent alors le blessé en
positionnant leur mains en arrière du dos, des membres inf
Transport en rectitude avec installation ds un matelas-coquille ou à dépression
Sur un blessé inconscient : Devant tout traumatisé inconscient, suspecter un traumatisé du rachis. Il y a un risque
de vomissement / inhalation => mobilisation en décubitus latéral, tête tenue en rectitude ou en légère extension ?.
En pratique, prise en charge par SAMU avec IOT, décubitus dorsal strict.
Eviter de façon formelle toute flexion antérieure de la tête ou du tronc
Ttt pour éviter l’apparition de lésions secondaires médullaires ischémiques (en cours d’évaluat°)
Maintien d’une perfusion et d’une oxygénation la plus correcte possible au niveau médullaire :
Maintien de la TA (remplissage, amines vasoactives)
Hémodilution pr faciliter la micro-circulation
Oxygène (enrichissement de l’air inhalé, ventilation mécanique si besoin)
Plusieurs molécules auraient un effet protecteur (en cours d’évaluation) : corticoïdes à fortes doses (+++)
lazaroïdes, gangliosides, phencyclidines... aucune efficacité prouvée pr le moment...
Eviter toute sédation excessive du blessé (pr permettre surveillance clinique)
Vers un centre spécialisé (équipé des moyens d’imagerie, réa et chir nécessaires pr la prise en charge du traumatisé
du rachis)
• DIAGNOSTIC CLINIQUE => EXAMEN LE + COMPLET POSSIBLE SANS MOBILISER LE BLESSÉ
Examen du rachis
Douleur provoquée par la palpation des épineuses, patient en décubitus dorsal
Torticolis, contracture des masses musculaires
Ecchymose
Déformation localisée
Examen neurologique : définir le niveau medullaire de la lésion, et le caractère complet ou non des troubles
Examen consigné par écrit : médico-légal
Motricité spontanée de qq muscles sélectionnés (représentation métamérique) : côtée de 0 à 5
Sensibilité superficielle : Troubles objectifs : tact, piqûre ; troubles subjectifs : paresthésies, douleurs constrictives
Sensibilité profonde (sens de position des orteils) et thermo-algique
Recherche des ROT (ex : rotulien (L4) ou achilléen (S1))
Réflexes cutanés abdo (sup = T8, moy = T12 et inf = L1) + réflexe crémastérien (L1L2)
Signes pyramidaux rare en cas de lésion médullaire aiguë (ROT vifs, diffusés, polycinétiques, trépidation
épileptoïde du pied, clonus de la rotule, Hoffman, BBK)
Ou paralysie flasque = hypotonique avec ROT abolis
Périnée : épargne sacrée (bon pronostic) sensibilité périanale, tonus sphinctérien(TR), réflexe bulbo-caverneux ou
clitoridoanal, priapisme (signe de gravité) permanent ou intermittent (les cordons innervant le périnée st les +
périphériques => atteints en dernier par les lésions anatomiques médullaires qui sont centrales au début et peuvent
évoluer aussi bien de façon centrifuge que longitudinale)
Fonctions végétatives (surtout si trauma cervical) : gravité si bradycardie + hypotension + hypothermie
Mammelon T4
Xyphoide T6
Ombilic T10
Cas particuliers
Si blessés inconscients : réflexes, sd pyramidal, réactions à la douleur, tonus anal (béance anale = signe grave
d'atteinte médullaire), recherche d'un TC associé => urg neurochir
Polytraumatisés : Lésion viscérale prioritaire dans le pronostic vital, tenir compte de possibilité de lésion
osseuse / ligamentaire / vasculaire lors de l'examen neuro des mb
Niveau lésionnel : « syndrome lésionnel » : C’est un sd radiculaire. Il correpond à la 1ère racine nerveuse motrice
atteinte (déficit systématisé avec areflexie), correspondant en général à la limite sup de disparition de la sensibilité
superficielle => oriente RX
Gravité immédiate
Atteintes médullaires complètes : perte totale de la motricité et de la sensibilité
Q Q
Tétraplégies (4 mb + muscles respi et abdominaux + sphincters) => si au-dessus de C4 (diaphragme +
m.respi accessoires) risque de faillite respi très précoce nécessitant assistance ventilatoire mécanique
Paraplégies : dépression respiratoire - importante (surtout si intercostaux respectés) ; paralysie sphinctérienne
doit être prise en charge en urgence
Zone de sensibilité entre C7 et D5 est mal systématisée (capeline intéressant la base du cou et les faces sup
des 2 épaules) => diagnostic topographique difficile
Atteintes médullaires incomplètes : persistance d’une fonction médullaire sous-lésionnelle motrice ou sensitive
Sd central de la moelle :
Presque exclusivement ds la région cervicale par « ébranlement médullaire » : aucune lésion osseuse ou
disco-ligamentaire : Paralysie prédominant aux mb sup avec une épargne sacrée sensorielle.
Chez sujets jeunes : svt traumatisme sportif (sport de contact), récupération complète en qq min
Chez sujets âgés : ébranlements médullaires sur canal cervical étroit arthrosique => atteinte neuro + sévère
MS>MI, récup + lente et tjs incomplète.
Sd de Brown-Séquard: atteinte motrice /sens superf homolatérales et sensitive thermo-algésique
controlatérale. Recupération habituelle importante (90%).
Q Q
Lésions du cône médullaire (bord inf de L1 j-> bord inf de L2 , variable en fonction de la flexion du rachis)
Portion terminale de l’axe neural, très fragile car y est regroupé sur une très petite distance les derniers
dermatomes lombaires L1-L5 et les racines sacrées
Areflexie vésicale et des Mbs inf. Les réflexes sacrés peuvent être préservés.
Grave car la récupération sphinctérienne est de mauvaise qualité sans possibilité de récupération d’un
automatisme par destruction des centres réflexes
Syndrome antérieur : une lésion qui produit une atteinte variable motrice et thermoalgique, en préservant la
proprioception. Peu de récupération. Mauvais pronostic
Un tableau neuro ne peut être étiqueté comme incomplet qu’après réapparition du réflexe bulbocaverneux
qui signe la fin du choc spinal
Atteintes radiculaires
Sd queue de cheval :
paralysie flasque de type périphérique des mbres inf, troubles sphinctériens, anesthésie « en selle ».
Atteinte radiculaire qui, selon le niveau lésionnel, intéressera +/- ttes les racines de L2 à S5.
La sensibilité des racines au traumatisme étant moindre que pour les structures médullaires (notamment du
cône terminal), les possibilités de récupération sont bien meilleures.
En fait, l’atteinte associe fréquemment une atteinte radiculaire et une lésion du cône et le diagnostic
lésionnel précis n’est alors fait le + souvent qu’au stade des séquelles : la récupération sphinctérienne,
motrice et sensitive est habituellement observée en cas de lésion radiculaire, elle est de bien moins bonne
qualité pour une atteinte du cône.
Radiculalgie paralysante ou non, mono- ou pluriradiculaire, soit aux mbres sup (de C5 à D1), soit aux mbres
inférieurs [cruralgie (L3, L4) ou sciatique paralysante (L5 ou S1)]
Gravité retardée
Oedème périlésionnel : en 48h, niveau lésionnel peut changer : C6→C4 : trachéo à vie
• DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE
Radiographies standard
A répéter 24h + tard si pas de lésion radio visible ms clinique évocatrice
Clichés centrés sur localisation traumatique suspectée cliniquement + clichés
systématiques à la recherche d’autres lésions associées :
Rachis cervical : F + P en dégageant la charnière cervico-dorsale (siège très
fréquent des lésions => traction sur les 2 Mbs sup afin d’abaisser les 2 épaules,
clichés dits en position du nageur, un des Mb sup étant relevé au-dessus de la tête)
+ F bouche ouverte
Rachis dorsal et Rachis lombaire : F + P
Sacrum de profil indispensable : recherche d’une fracture sacrée, svt méconnue
Rachis cervical de ¾ non systématique
Interprétation
R. cervical Face bouche ouverte : masses latérales de C1 (fracture, luxation
rotatoire), corps de C2, odontoïde (fracture, déplacement)
R. cervical de profil +++ (doit bien visualiser C7Q et si possible l’interligne C7
D1Q) : sagittalement : 6 lignes d’avant en arrière, corps vertébral, massifs
articulaires, lames, épineuses, état du segment mobile rachidien (état et la hauteur
du disque, congruence des articulaires postérieures et écart interépineux)
Face :
Axe frontal du rachis
Hauteur des bords latéraux des CV
Alignement vertical médian des épineuses
Largeur du CV et distance interpédiculaire : si élargissement =>
rupture sagittale de la vertèbre
Profil :
Courbure générale des segments rachidiens
Hauteur des corps vertébraux et des disques (qui augmenteQ
normalement en descendant)
Avancement (antélisthésis) ou recul d'un CV sur la ligne qui unit les bords ant ou post des CV
Place des apophyses articulaires (au niveau cervical : se recouvrent de haut en bas comme les tuiles d'un
toit, au niveau lombaire : parallèles au plan sagittal)
3/4: arcs postérieurs des vertèbres, apophyses articulaires
Quelle que soit l’obliquité du rayon, on ne doit pas, sur un même cliché d’un segment de rachis, voir une
portion de celui-ci de profil et la portion sous-jacente de trois quarts : aspect de rotation vertébrale
pathologique => doit évoquer notamment luxation unilatérale
RX standard suffit en général au diagnostic topographique et lésionnel exact permettant de porter indication tttiq
Si non concluantes ou si mauvaise corrélation déformation/symptomato neuro => TDM ou IRM (qui ne doivent en
aucun cas retarder un acte chirurgical urgent ou la réduction orthopédique d’un grand déplacement)
TDM
Lésions osseuses (corps vertébral, pédicules, massifs articulaires, arc postérieur) : analyse des fractures et
déplacements ds plan horizontal et sagittal par reconstruction
Lésions discales (hernie discale avec saillie intracanalaire)
Lésions médullaire (inj IV de produit de ctraste) : compression par les déformations du canal rachidien ou par un
séquestre intracanalaire
Indications : fracture corporéale ou atteinte du mur vertébral postérieur douteuse sur clichés RX, fragments osseux
déplacés ds le canal rachidien => diamètre rachidien restant, guide geste chir de décompression (nombre de
fragments, taille, localisation)
IRM : lésions discales ou ligamentaires, atteinte médullaire / périmédullaire (hématomes extra-duraux...)
Autres types d’investigations
Tomographies
Clichés dynamiques après immobilisation provisoire avec un collier cervical pendant 10 j (en urgence :
contracture des muscles paravertébraux + douleur gênent clichés) : profil en flexion + en position neutre + en
extension (mvts de flexion et d’extension ne présentent pas de risque neuro à condition d’être effectués par le
blessé) -> détection instabilité masquée par l’absence de déplacement initial de la lésion
Tomomyélographie (indiquée qu’en l’absence d’IRM : objective blocage / saillie / fragments osseux
intracanalaires
Saccoradiculographie à l’amipaque ou à l’iopamiron (atteintes lombaires) difficile en urgence
Artériographie médullaire (rarement en urgence) : surtout si tableau neurologique sans lésion osseuse ou disco-
ligamentaire visible sur l’IRM, examen très spécialisé : neuroradiologie
PES (bilan et la surveillance des patients non coopérants : coma, réanimation ; contrôle peropératoire d’un geste
chirurgical)
Myélographie à l'Amipaque
supplantée par TDM / IRM
en cas de contre-indication à l’IRM
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 96 & 99, MédiFac, QCM Intest, Impact Internat, Le journal français de l’Orthopédie (Web)
v. 22 (08/11/2008 09:31)
Diagnostic
• DIAGNOSTIC POSITIF
Syndrome lésionnel
Inconstant, lié à la souffrance d’une racine nerveuse, il précède souvent le syndrome sous-lésionnel
Valeur localisatrice : indique le niveau en hauteur de la lésion +++ et parfois le côté
Douleur de topographie radiculaireQ en bande, vives, résistantes aux antalgiques usuels, augmentée à l’effortQ (toux,
éternuement, défécation...) uniQ ou bilatQ permanentesQ avec paroxysmes nocturnes .
Souvent paresthésies voire hypo- ou anesthésie à tous les modes dans le même territoire
Parfois paralysie périphérique radiculaire avec amyotrophie et abolition du réflexe tendineux correspondant
Syndrome sous-lésionnel
Constant
Lié à l'interruption fonctionnelle des voies médullaires longues. L'importance et la topographie des troubles sensitifs et
pyramidaux dépendent de la localisation de la compression en largeur.
Limite sup situé sous le niveau lésionnel et le + svt nette.
Descendante : voies pyramidales : déficit moteur pyramidalQ d’intensité variable (fatigabilité à la marche (claudication
indolore médullaire) jusqu’à paraparésie spastiqueQ voir tétraplégie en cas de compression cervicale haute)
Ascendantes
Voies cordonales postérieures (sensibilité tactile et proprioceptive) :
- Troubles subjectifs : paresthésies, douleurs constrictives (sensation de striction en étau, de broiement, de ruissellement
froid et brûlant), impression de marcher sur du coton
- Troubles objectifs : sensitifs superficiels (hypoesthésie) et proprioceptifs (position des orteils), signe de Lhermitte (dl
en éclair irradiant le lg de la colonne jusqu’aux mb inf lors de la flexion du cou) , ataxie proprioceptive
Voies spino-thalamiques (sensibilité thermo-algique)
Troubles sphinctériens : Retard de la miction, mictions impérieuses et pollakiurie puis rétention d’urine (globe) et
mictions par rengorgement + constipation + impuissance => le + svt tardif et discret.
Troubles trophiques, vasomoteurs, sudoripares
Syndrome rachidien
Incstant du à l’atteinte osseuse vertébrale concomitante ou aux réactions musculo-ligamentaires péri-lésionnelles
Douleur vertébrale localisée spontanée ou à la palpation ou la percussion des épineuses, fixes et permanentes
Raideur rachidienne, attitude antalgique +/- contracture m. paravertébraux et limitation des mvts actifs et passifs
Peut précéder de longtemps l'atteinte médullaire.
Absence de signes neuro supralésionnels
• EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Radios du rachis : F + P + 3/4 centrées sur le nivea u lésionnel sans retarder la prise en charge du patient
Lyse vertébrale ou d’un pédicule (vertèbre borgne) en faveur d’une métastase, TV sur vertèbre métastatique
Ostéocondensation (vertèbres d’ivoire) : Métastase (prostate), Hogkin , LMNH, myélome ostéocondensant , Paget
Mal de Pott, géodes en miroir et pincement discal en faveur d’une spondylodiscite
Elargissement de la distance interpédiculaire en cas de neurinome
Normale en cas d’épidurite (infectieuse ou néoplasique), isolée T1 : LCR noir
T2 : LCR blanc
IRM médullaire ++++ Examen décisif, en urgence, en première intention
T1, T2, sans et avec gadolinium, coupes sagittales et frontales
Etude de la moelle épinière sur toute sa hauteur
Confirme le diagnostic en visualisant la lésion
Précise siège exact (intracanalaire, extramédullaire ou intramédullaire),
étendue (hauteur, largeur), rapports
Apprécie le retentissement médullaire : hypersignal centro-médullaire en
T2 en cas d’ischémie
En faveur d’une étiologie spécifique :
Ds lés° extradurales : Epaississement des tissus épiduraux, anomalies
associées des vertèbres et des parties molles paravertébrales
Spondylodiscite : Anomalies de signal en miroir des plateaux vertébraux et
remaniement du disque intervertébral
Tumeurs osseuses du rachis et les métastases épidurales respectent les
disques IRM coupe sagittale en T1 :
Métastases sont plus souvent multifocales sur le rachis que les lésions
métatstase avec recul du mur post
infectieuses
Hématomes épiduraux sont reconnus sur leur signal en T1 et T2.
Etiologie
• PRINCIPE GÉNÉRAL
Compression médullaire aigue
Hématome épidural Q
Hernie discale
Tassement vertébral Q
Epidurite aigue staphylococcique Q
Compression medullaire lente = CML
4/7
Causes extradurales (Sd rachidien net, Rx anormales , Myélographie : arrêt frangé et irrégulier ) sf pr épidurite si isolée
Causes intradurales extramedullaires (Méningiome et neurinome)
Causes intramédullaires (tableau pseudosyrongomyélique) = Ependymome > astrocytome
• CAUSES EXTRADURALES
Métastases vertébrales et épiduralesQ : le + fréquent chez l’adulteQ
- Compression médullaire aiguë par recul du mur postérieur lors d’un tassement vertébral symptomatique ou
- Paraplégie d'évolution rapide, svt précédée de douleurs crescendo, d’horaire inflammatoire rebelles aux antalgiques
- ± épidurite métastatique associée à l’atteinte osseuse ou isolée
Surtt rachis dorsal (70 %), unique ou multiple (> 3 dans 20 % des cas)
Etio :
K primitif connu ou inaugural (30 %) : s/tt sein, poumon, prostate ; ds 25 % des cas, K primitif pas retrouvé
Hémopathies malignes (leucémie, myélome, Hodgkin, LMNH) donnent préférentiellement une atteinte épidurale isolée
Rx : lyses vertébrales, TV, condensat° (vertèbre ivoire)
Scinti os au Tc99 => repère foyers cliniquement muets
Ttt par radiothérapie, décompression chirurgicale voire hormonothérapie (prostate et sein)
Tumeurs osseuses primitives bénignes et malignes
< 18 ans, surtt bénignes (ostéoblastome, kyste anévrismal), rarement maligne (sarcome d'Ewing)
> 18 ans, surtt malignes (chordome, chondrosarcome, plasmocytome), parfois bénignes (chondromes, hémangiomes)
Neuroblastome
Cause fréquente chez l’enfant
Extension directe d’une tumeur extra-rachidienne dans l’espace épidural par un trou de conjugaison
Formes indifférenciées avec localisation vertébrale primitive ou secondaire + rares
Spondylodiscites infectieuses, épidurites infectieuses / abcès épiduraux
Le + svt staphylocoques aureus (autres : BG -, autres cocci G+), et BK !! (torpide, TV sympto) et Brucella
Syndrome rachidien majeur dans un contexte fébrile suivi rapidement de signes déficitaires
RX : pincement discal avec aspect irrégulier des plateaux vertébraux, image en fuseaux paravertébral et existence de
géodes dans les corps vertébraux adjacents
± épidurite infectieuse parfois isolée (IRM)
Ttt : décompress° chir + prélèvt bactério (+++), ATB adaptée, drainage si abcès, immobilisat° prolongée (corset)
Hématome épidural
Rachialgie en coup de poignard + sd radiculaire lésionnel
Après intervalle libre de qq h ~qq jours : CM aigue ou de la queue de cheval selon localisation
Terrain : troubles de l’hémostase (hémophilie, thrombopénie), anticoagulation
Le + svt post-traumatiques (traumatisme minime, PL, APD, chir sur le rachis ou l’aorte), rarement spontanés
Peut révéler une malformation artério-veineuse sous-jacente à rechercher
IRM (+++) : hypersignal spontané en T1
Traitement : évacuation chirurgicale en urgence de l’hématome
Hernie discale
Cervicale le + svt, rarement dorsale (au niveau lombaire, Sd rachidien ou queue de cheval mais pas de cpress° médullaire)
Survenue spontanée ou post-traumatique
Douleur radiculaire isolée (NCB) : syndrome lésionnel
Compression antérieure ou antéro-latérale (Brown-Sequard) si volumineuse ou ancienne calcifiée = Sd sous lésionnel
IRM : hernie discale refoulant la moelle
Myélopathie cervicarthrosique :
Physiopathologie : elle est triple
Canal cervical étroit lié à l’arthrose (dégénérescences discales C4-C5, C5-C6, C6-C7 notamment, hypertrophie des
massifs articulaires post, ostéophytes) + épaississt ligaments inter-vertébraux sur un canal etroit constitutionnel
Microtrauma répétés de la moelle au contact des lésions (mvt flexion-extension)
Altération vasculaire = surajout de phénomènes ischémiques
Clinique :
Terrain : > 50 ans, H > F, avec ATCD fréquents de cervicalgies/NCB/ torticolis épisodique, de trauma cervical .
Evolution : très lentement progressive sur plusieurs mois => CML
SF :
Sd lésionnel: uni ou bilatéral => NCB : radiculalgie, paresthésie . Déficit moteur périphérique franc (déficit
moteur, ROT aboli et amyotrophie) . S sensitif objectif rare.
Sd sous lésionnel : Il est svt révélateur du diagnostic = Sd pyramidal des MI allant de la fatigabilité
(claudicat° médullaire indolore) à la paraparésie spastiqueQ , Tbles sensitifs svt asymétriques et sans limite
superieure nette avec tble de la sensibilité profonde (S de Lhermitte) . , Troubles sphinctériensQ tardifs.
Sd rachidien modéré : cervicalgie avec limitation de la mobilité en flexion et rotation.
Pas de S supramedullaire associé (sinon SEP, SLA, anomalie de la charnière O-C) = Problème diagnostique avec
SLA ds forme amyotrophiante avec fasciculations aux mb sup ; Discuter SEP médullaire à début tardif devant
évolution par poussées régressives
Radios du rachis cervical : arthrose avec ostéophytes (banals après 50 ans), montre parfois le Cl cervical étroit
5/7
IRM +++ et/ou myéloscanner : diamètre du canal rachidien,
retentissement médullaire, svt rétrécissements étagés
Traitement : repos du rachis cervical avec minerve, laminectomie si
insuffisant
Maladie de Paget par rétrécissement du canal rachidien et
hémodétournement (risque de transformation maligne)
PR (Luxation atloïdo-axoïdienne pouvant comprimer la moelle cervicale)
Autres : brucellose, kyste hydatique, bilharziose
• CAUSES INTRADURALES EXTRAMÉDULLAIRES
Neurinome (1/3 des tumeurs intradurales)
T. bénignes, dvlpt à partir cellules de Schwann des racines rachidiennes
Homme de 30 ~ 40 ans ou femme de 40 ~ 60 ans, rarement enfant
Dvlpt plutôt à la partie antérolat du canal rachidien, sur le trajet d’une
racine, prédominent en cervical et lombaire
Parfois extension extradurale, voire extravertébrale à travers le trou de
conjugaison donnant l’aspect évocateur de "tumeur en sablier"
Le + svt uniques, rarement multiples ds le cadre d’une phakomatose =
NF de type I ou II (Recklinghausen Q) avec récidives fréq.
Clinique : douleur radiculaire longtemps isolée, avec recrudescence nocturneQ puis tableau de compression médullaire et
paraplégie + tardive
Radios du rachis de 3/4 : normales ou élargisst du trou de conjugaisonQ si T. en sablier, amincisst d’un pédicule dans le
sens de la hauteur
IRM +++ : image arrondie en hyposignal sur les coupes en T1 volontiers hétérogènes avec présence de zones kystiques
ou hémorragiques. La partie charnue est en hypersignal T2 et rehaussée après gadolinium
Myélographie : arrêt net Q, " en dôme " de face et " en biseau " de profil
Traitement chirurgical svt par double voie ant et post .
Méningiome :
T. bénignes dvlpée à partir des cellules arachnoïdiennes
Surtout femme 40 ~ 70 ans, évolution très lente
Localisation : dorsale >> cervicale (atteinte possible du trou occipital)
Le plus souvent compression latérale ou antérolatérale
Tumeur purement intradurale en général (90 % des cas), très rarement multiples
Clinique : Radiculalgies avec des épisodes d'exacerbation entrecoupés de rémissions ; Sd sous-lésionnel prédominant
(syndrome de Brown-Séquard)
Imagerie : parfois calcifié en tomodensitométrie, pas de prolongement dans le trou de conjugaison. Arret net en cupule
En IRM, hyposignal T2, rehaussé de façon homogène en T1 après inj, ± spicules d’insert° méningée évocateurs
Traitement chirurgical
Causes rares
Métastases d’épendymomes > médulloblastomes, pinéalomes, glioblastomes, rarement viscérales , Kystes arachnoïdiens
• CAUSES INTRADURALES INTRAMÉDULLAIRES (T PRIMITIVES GLIALES SURTOUT) =SD PSEUDO-SYRINGOMYÉLIQUE
Ependymomes +++
15 % des T. médullaires, 60 % des T. gliales, âge de découverte : 40 ~ 50 ans
Topographie : 50 % médullaire s/tt à la jonction cervico-dorsale s’étendant sur 4 ~ 5 segments médullaires,
50 % queue de cheval
T. en général bénigne (80-90 %) développée à partir des cellules du canal épendymaire
Particularités des épendymomes par rapport aux autres T. gliales :
Formes mixtes intra et extra médullaires avec prolongement ds la queue de cheval (cône terminal)
Possibilité de T. géantes panmédullaires
Parties kystiques très fréquents intratumoraux ou satellites intramédullaires sus et sous jacents à la tumeur ++++
Astrocytomes ++
~ 40 % des T. gliales intramédullaires, + infiltrant, Pc moins favorable que épendymome
Age moy de découverte = 30 ans
T. bénigne, transformation maligne possible (7 ~ 8 % formes malignes chez l’adulte)
prédominent au niveau cervicodorsal (80 %) s’étendant sur 5 ~ 6 segments médullaires
± pttes zones kystiques intratumorales ou adjacentes à la tumeur
Astrocytome pan médullaire exceptionnel chez l’adulte, fréquent chez enfant (> 50 %)
Hémangioblastomes (rares)
Age moyen de survenue = ~ 30 ans
Intramédullaire (postérieur le + svt) ou extramédullaire extraduraux
Formes graves diffuses plurifocales : hémangioblastomatose (Von Hippel-Lindau, AD à pénétrance / expression variable)
Kystes dermoïdes et épidermoïdes (rares)
T. congénitale d’évol très lente, dvpt s/tt dans moelle dorsale inf et cône terminal
6/7
Association à malformations vertébrales (spina bifida) ou cutanées (kyste pilonidal) fréquente
Lipomes médullaires (rares) : T. d’évol lente, bénigne (tissu adipeux mature) isolée ou associée à un dysraphisme
spinal ; Topographie : en général cervico dorsale supérieure, à la partie post du canal rachidien
Métastases intramédullaires : exceptionnel, ctxt polymétastatique (cérébral…), poumon s/tt (80 %), sein
Lésions vasculaires intramédullaires
Cavernomes : saignements intramédullaires de ptt volume à répétition => symptomato récidivante avec récup ± complète
ds l’intervalle libre ; IRM (assoc d’hyper et hyposignaux témoignant des saignements d’âge différent)
Malformations artério-veineuses intramédullaires : rarrissimes
Autres : abcès et tuberculomes médullaires favorisés par les déficits immunitaires (rares)
• DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Devant tout syndrome médullaire, l’urgence est à l’élimination d’une compression médullaire.
Myélite transverse : infectieuse (VIH +++, CMV...), ischémique (artère spinale ant ou post) ou radique
SEP à forme médullaire
SLA : Atteinte des motoneurones, Absence de troubles sensitifs, Importance des fasciculations, +/- Signes bulbaires
Syringomyélie :
Cavité kystique liquidienne intramédullaire le + svt indpdte du canal ependymaire . Cette cavité s’élargit
progréssivement dilacérant la SG ( 1ière structure : la commissure ant grise) puis la SB .
Association très fqte à la malformation d’Arnold chiari (90%) : déplacement du bulbe et des amygdales cérébélleuses
en dessous du trou occipital mais aussi impréssion basillaire
Topographie : maximale au niveau de la moelle cervicale , peut s’étendre au niveau du bulbe (syringobulbie) ou à la
moelle dorsolombaire
Clinique : Sd lésionnel cervical typique (cf) puis Sd sous lésionnel (Sd pyramidal des MI et cordonnal post)
Syringobulbie : nystagmus, anesthésie thermoalgique / nevralgie du V symptomatique , atrophie de la langue (Xii) et
paralysie vélo-palato-pharyngo-laryngé (IX + X)
IRM montre la cavité syringomyélique (hyposignal centro-médullaire en T1 et hypersignal en T2 : liquide), permet
d’en préciser l’étiologie => élimine une tumeur intramédullaire
Myélographie : augmentation de calibre de la moelle ± opacification tardive de la cavité
Faire Rx rachis cervical F + P (N) + charnière CO face (cliché bouche ouverte) et profil = anomalie d’A-C.
Ttt : Laminectomie cervicale + ouverture du trou occipital = chirurgie est éfficace sur le Sd sous lésionnel par contre
le Sd lésionnel persiste.
Complication classique : Arthropathie nerveuse destructrice ( atteinte de l’épaule +++)
Sclérose combinée de moelle : Sd pyramidal + syndrome cordonal postérieur, imagerie normale ou hypersignal T2 des
cordons postérieurs, Vitamine B12 sérique basse (maladie de Biermer +++)
Syndrome de la queue de cheval (Qs)
Méningiome de la faux du cerveau avec paraparésie spastique par compression des 2 lobules paracentraux
Carence en folates
Tabès (syphilis tertiaire) : syndrome radiculo-cordonal postérieur
Sarcoïdose
Connectivite : LED, Gougerot-Sjôgren...
Pronostic : fonction de l'importance de la compression, participation d'un facteur ischémique,durée de la compression +++
Principes du ttt (HP)
Urgence diagnostique et thérapeutique (Tout retard peut entraîner des séquelles neurologiques définitives)
Traitement symptomatique :
prévention des infections et des escarres
prévention des accidents thrombo-emboliques
si troubles sphinctériens : sonde vésicale avec asepsie rigoureuse
Traitement chirurgical en général :
Exérèse d’une tumeur/d’une hernie discale
Décompression par laminectomie en cas d’épidurite ou de canal cervical étroit
Évacuation d’un hématome/drainage d’un abcès
+/- stabilisation rachidienne par ostéosynthèse nécessaire
Traitement spécifique :
Radiothérapie en cas d’épidurite néoplasique ou lymphomateuse
Chimiothérapie en cas de myélome, de lymphome ou pour certains cancers
Antibiothérapie dans les spondylodiscites/antituberculeux
Embolisation d'une malformation vasculaire
La rééducation et réadaptation fonctionnelle sont capitales
Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 2000, Médifac, Intermed , Med Line de Neuro, QCM Intest 2000
• NB : IL EXISTE UN DÉCALAGE ENTRE LE NIVEAU MEDULLAIRE ET LE NIVEAU VERTÉBRAL (CF SCHÉMA)
Soustraire 1 au niveau cervical pr avoir le niveau vertébral
7/7
Q
‘ ‘ ‘ ‘ 2 ‘ ‘ ‘ dorsal haut ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘
‘ ‘ ‘ ‘ 3 ‘ ‘ ‘ dorsal bas ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘
LES TUMEURS DE LA FOSSE CEREBRALE POSTERIEURE
On distingue les
-TUMEURS DU CERVELET ET DU 4EME VENTRICULE
-TUMEURS DU TRONC CEREBRAL
-TUMEURS DE L’ANGLE PONTO CEREBELLEUSE
1-ANATOMIE PATHOLOGIE
a-tumeurs du cervelet et du 4éme ventriculaire
enfant adulte Sujet âgé
Médulloblastome (vermis) -Hémangioblastome du essentiellement des métastases
- Enfant de 5 à 10 ans cervelet: Siège lobaire parfois révélatrices du néo initial:
- tm maligne fréquente -Papillome V4 Poumons ++++
-évolution clinique rapide: -Astrocytome Kystique: Sein+++
AEG+++amaigrissement hémisphérique Rein ++
-métastases possibles. -Ependymome
- très radiosensible.
Astrocytome (lobes)
- Enfant 10-15 ans
- bénigne
-évolution lentement progressive
-c une tm kystique:
-Bon pronostic
papillome plexus V4
-Tm bénigne
-d’emblée HTIC+syndrome
vermien statique
b-tumeurs du tronc cérébral
Gliomes du tronc Autres tm
- Gliomes bénins (grade 1 et 2) rares:
- Gliomes malins (grade 3 et 4): -Tumeurs neuronales: ganglioneurone, gangliocytome
Macroscopiquement on distingue: - Métastases
Gliomes infiltrant : - Tuberculines
- hypertrophie globale du tronc - Hémangioblastomes
- point départ est svt la protubérance. - Kystes épidermoïdes
Gliomes circonscrit :
-circonscrite, sous épendymaire
c-tumeurs de l’angle ponto cérébelleuse
-neurinome de l’acoustique+++
-Les méningiomes de la face postérieure du rocher
-Le cholestéatome de l’angle ou kyste épidermoïde
2-PHYSIOPATHOLOGIE
Le Développement de la tumeur provoque progressivement:
- Un trouble des fonctions cérébelleuses.(si tumeur cérébelleuse)
- Un blocage des voies d’écoulement du LCR d’où HTIC.
- La compression des formations nerveuses du tronc cérébral.
- expose au risque d’engagement
Pour le cervelet
Le cervelet est formé de 2 parties : a) Le vermis: Partie médiane du cervelet. Il règle la statique et l’équilibre.
b) Les 2 lobes cérébelleux: Ils contrôlent le tonus et la coordination des mouvements.
2. Conséquences du développement d’une tumeur du cervelet :
a) Tumeur à point vermien: Syndrome statique.
b) Tumeur à point de départ lobaire: Syndrome cinétique du côté de la lésion
3-DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE –EVOLUTION
a-tumeurs du cervelet et du 4éme ventriculaire (Type description : Tm cervelet chez enfant)
Phase Début Phase Etat Phase évoluée : risque diagnostic
engagement
1) Les vomissements: Syndrome cérébelleux net. -HTIC majeure domine le -clinique
-symptôme banal chez enfant. Tbles équilibre : l’ataxie tableau -Fond d’oeil et examen
*matinaux cérébelleuse. -syndrome cérébelleux ophtalmologique:oedème
*accomp. céphalées ,qu’ils -Ataxie statique évident papillaire+Souvent VI
soulagent -Ataxie locomotrice -existe manifestations bilatéral d’HTIC
*non suivi de nausées Tbles coordination mvts: cliniques : -Rx crâne sans
* faciles, en fusées, sans efforts l’ataxie cinétique. 1) Syndrome des fibres préparation : Signes
2)céphalées: 1-dysmétrie: longues: d’HTIC
- céphalée enfant= pathologique 2-asynergie *atteinte faisceau pyramidal -E.E.G
- matinée+fin de la nuit 3-dyschronométrie: *fibres sensitives, -examens neurologiques:
3)Troubles activité physique: 4-adiadocinésie: *homolatéral à la tumeur Dc de certitude tm
-enfant marche mal: bute, tombe 2) Atteinte des nerfs - SCANNER +++
-enfant maladroit : il tremble crâniens: - IRMN +++
-enfant se « tient mal » *VI, VII périphérique, - Troubles du tonus:
4)Diminution de l’acuité VIII,V HYPOTONIE.
visuelle *nerfs mixtes qq fois - Tremblements.
5)Trouble de la série psychique: Tremblements cinétiques
Angoisse, anxiété anormale de
l’enfant, baisse rendement
scolaire
6)L’examen neurologique:
*Hypotonie
*Trouble statique +l’équilibre
*Trouble de la coordination
*Nystagmus
b-tumeurs du tronc cérébral
Phase début : sympto ~ Phase état : association de Dc positif
- Paralysie d’un nerf Paralysie des nerfs crâniens uni ou bilatéral : *clinique
crânien:oculomoteur -surtout des:*Paralysies oculo-motrices ;*Paralysies faciales *E.E.G : N ou altéré
souvent périphérique ; *PET(potentiel
- Troubles *Paralysies vélo-pharyngées évoqué du tronc
statique+marche. -Plus rarement :*Paralysie du V sensitif,*Paralysie du VIII cérébrale) –
-Exceptionnellement :*Paralysie du XII PES(sensitif) –
Atteinte des voies longues : PEM(moteurs)
*Sd cérébelleux cinétique. *Scanographie+IRMN
*Sd pyramidal : *biopsie en condition
- Se limite souvent à une hyper stéréotaxique
réflectivité tendineuse avec signe
de Babinski
- Parfois déficit moteur spastique
pouvant réaliser tous les types :
Monoplégie, Paraplégie, Tétraplégie
Sd sensitif: rare
H.T.I.C : tardive
Manifestations diverses :- Tble vigilance + comportement:;
* Obnubilation ;*Mutisme-Mutisme Akinétique
c-tumeurs de l’angle ponto cérébelleuse :neurinome de l’acoustique
Début : stade otologique Période état : stade oto-neuro Phase évoluée
*Surdité Souffrance du VIII : 1) Atteinte complète VIII
unilatérale+progressive -surdité unilatérale est totale.
→signe essentiel -Apparition Vertiges 2) Atteinte autres nerfs crâniens
-marche est instable, ébrieuse… *nerfs mixtes du IX, X, XII+++
*parfois autres signes -Nystagmus horizontal *Trouble de la déglutition +++
cochléaire: Souffrance du V :
-Acouphènes unilatéraux -atteinte V sensitif→hypœsthésie 3) Atteinte du Tronc cérébral:
-sensation d’oreille bouchée faciale, unilatérale. *Hémiplégie homolatérale par souffrance
-douleurs auriculaires. -atteinte V moteur plus rare pyramidale
Souffrance du VII : *Paralysie bilatérale du regard
*parfois signes vestibulaires: -minime pendant longtemps.
-Episodes vertigineux 4) Grand Sd terminal d’H.T.I.C
-Nystagmus→ tbles visuels NB :
- Trouble de la marche L’atteinte conjointe du VIII, du V et
du VII est symptomatique d’une
lésion de l’Angle
DC du neurinome de l’acoustique
*Suspecté cliniquement devant une surdité unilatérale ou un Sd APC,
*le diagnostic sera affirmé par des examens para cliniques
)'-Introduction:
• Bassin= ceinture pelvienne + Cotyle
• Ceinture pelvienne: 2 arcs iliaques unis en avant par le pubis, en arrière
par le sacrum+coccyx. Les ligaments assurent la stabilité transversale e t
verticale du bassin
• Cotyle: zone articulaire face ext de l'os coxal
•!• Rapports:
~ Fractures du bassin:
./ Fractures de la ceinture pelvieime
./ Fractures du cotyle
~.J~. c~
~~
-~ .-, Traumatologie 2009 Pr. MOUSTAINE ~~~
- 65-
.FRACTURES DE LA CEINTURE
PELVIENNE
1- Définition et Généralités :
);;> Ce sont des solutions de continuité intéressant l'un ou les os du bassin: os coxal,
sacrum, coccyx
-En avant:
./ La symphyse pubienne
./ Les branches· ischia et ilio pubiennes
-En arrière:
./ la ligne des trous sacrés
./ partie post de 1' aile iliaque
./ articulations sacre-iliaques
m- Étiologie:
. /li;•
Traumatologie 2009 Pr. MOUSTAINE
.f!l~
- 66 -
IV- Mécanismes:
1- Par compression antero postérieure :
F r de Voillemier F r de Malgaigne
·rJj~ '
w Traumatologie 2009
.
Pr. MOUSTAINE
- 67 -
3- Par cisaillement :
• Impact vertical chute d'un lieu élevé avec réception sur un pied, asymétrique
• Les plus graves,
• Cpc vasculo-nerveuses
. ..
V- Anatomopathologie· :
~ 2 types d'instabilité:
o Transversale dans les tr antéro-post ou latéral
o Verticale dans les tr par cisaillement ou compression latérale
·:· Déplacements :
}> Arrachement
o Épines iliaques Ant-Sup et Ant-Inf
o Crête iliaque
o Ischion
}> Choc direct
o Aile iliaque
o Branches pubiennes
}> Fracture du sacrum
~ 1- L'interrogatoire précise:
,./ -Les circonstances de l'accident, la violence et le mécanisme
,./ -L'heure de survenue
,./ -Atcd, l'age du blessé et la profession
,./ -Les signes fonctionnels: Douleur, Impotence fonctionnelle absolue
,./ -Demande si le blessé a uriné +++
~ 2 -Examen clinique:
+ LOCAL:
+ LOCO-REGIONAL :
• Examen de la peau
• Examen vasculaire et nerveux
+ GENERAL:
• Recherche d'autre fr
• Recherche des signes de choc
• Recherche de tare
);> 3- Radiologie:
)> Montre:
./ Fracture de l'épine iliaque ant-sup
./ Fracture de la crête iliaque
../ Fracture de l'ischion
../ Fractures de l'aile iliaque
./ Disjonction sacra-iliaque : cisaillement vertical
./ Fracture de la sacra-iliaque
1- Complications Immédiates:
• La mortalité 9 à 19 %
• Cpc vasculaires graves : L* troncs artériels, L* veineuses responsables
hématomes/sou rétropéritoneau.x
• Cpc nerveuses: paralysie sciatique ( SPE)
• Fr associées
• Cpc cutanées: fractures ouvertes rares
• Cpc urinaires:
• L* urétrale 15%
• L* vésicale 10%
RAU : Pas de sondage urinaire
Q Drainage par cathéter sus pubien
2- Complications Secondaires:
3- Complications Tardives:
~ Séquelles orthopédiques:
• Les pseudarthroses rares
• Les cals vicieux fréquents
• Les séquelles douloureuses
~ Séquelles urinaires:
• Rétrécissement de 1'urètre
• Fistule urétrale chronique
• Incontinence
~ Séquelles neurologiques
• Paralysie du SPE
• Névralgies crurales, sciatalgies
)> Séquelles sexuelles: impuissance
VIII- Traitement:
)> Buts:
o Consolidation des foyers de fracture
o Éviter les Cpc
)> Moyens:
a) Médicaux + ttt des complications
b) Orthopédiques:
• Repos au lit
• Suspension en Hamac
• Traction continue
c) Chirurgicaux:
• Ostéosynthèse à ciel ouvert
• Fixateur externe
Traitement orthopédique
Hamac + traction pour réduction d'un cisaillement vertical
~ Indications:
+ Age , terrain
+ Type de fr
• Stable: ttt orthopédique
• Instable: ttt Chirurgicale
+ Lésions associées
FRACTURES DU COTYLE
I- DÉFINITION:
~ Fr Intéressent la surface articulaire proximale de la hanche : le cotyle
') Ce sont des fractures du bassin dont au moins un trait passe par la
cavité cotyloïde
II- ÉTIOLOGIE:
).1> Circonstances:
../ Tr violent, AVP 70%
../ Poly traumatisme
) Mécanisme:
../ Choc dans 1' axe du fémur:
a. Soit genou fléchi à 90°= Sd Tableau de bord
b . Soit genou tendu= cas d'une chute d 'un lieu élevé
../ Choc sur grand trochanter
III- ANATOMIE:
.> Cotyle= cavité articulaire ,1/3 sphére jonction des 3 os de l'os coxal:
ilion, ischion, pubis
!.l~~!
~~if
Traumatologie 2009 Pr. MOUSTAINE
- 75 -
~Fractures complexes :
V- DIAGNOSTIC POSITIF:
1- Interrogatoire:
2- Examen clinique :
) LOCAL:
) LOCO-REGIONAL :
- Examen de la peau
- Examen vasculaire et nerveux
- Signes urinaires
) GENERAL:
3- Radiologie :
);:> Rx standard :
./ Bassin face, % Obturateur, % Alaire
) Scanner
~
Jj;} Traumatologie 2009 Pr. MOUSTAlNE ~
- 77 -
no man's land
Sofcot P. Jouffroy
1- Cpc Immédiates:
2- Cpc secondaires:
• Déplacement secondaire
• Cpc thromboemboliques
• Décompensation d'une tare
3- Cpc tardives :
../ Raideur
../ Cal vicieux
../ Nécrose céphalique
../ Coxarthrose
../ Calcifications péri articulaires
VD- Traitement :
1- Buts:
- Réduction anatomique
- Fixation stable du foyer de fracture
-Hanche stable, mobile et indolore
2- Moyens:
a Médicaux:
Correction des troubles majeurs
Prévention thrombo embolique
o Orthopédiques:
../ Immobilisation simple
../ Traction suspension dans l'axe du membre
o Chirurgie:
~ C 'est une chirurgie complexe qui doit assurer une réduction sous contrôle
de la vue et une ostéosynthèse par des vis et des plaques vissées
o Rééducation:
~ Précoce et poursuivie pour prévenir les amyotrophies et les raideurs
articulaires
~
~~
.
11
Les
fractures
de la
colonne
antérieure
sont
fixées par
une voie
d'abord
ilia-
inguinale
3- Indications :
Bonne congruence tête cotyle
8!:> Conclusion :
);;> Fr graves
);;> Surviennent suite un tr violent et dans le cadre de poly traumatisme, Pc vitale
);;> Le diagnostic: une bonne analyse Rx
Classification de Pauwels = gravité croissante avec l’obiquité du trait (augmentation force de cisaillement)
Groupe 1 : < 30° par rapport à l’horizontale= trait horizontalQ
Groupe 2 : entre 30 et 50° par rapport à l’horizontale
Groupe 3 : > 50 ° par rapport à l’horizontale
2
Récapilutatif : Devant une fracture du col de fémur , préciser :
Fracture extrémité sup du Fémur au niveau du col fémoral (« cervicale vraie »)
Côté : Droit ou Gauche
Type de trait : simple ou communitif (svt communitif en ht et en arr)
Topographie du trait : transcervical >> sous capital ou basicervical
Déplacement : valga > vara > non déplacée
Engrenement : type I fqt, jamais dans un type IVD
Garden : I => IV
Pauwels : 1 à 3 Ttt pseudarthrose :
Sujet jeune = ostéotomieQ
• EVOLUTION Sujet agé = prothèseQ
Elle ne se conçoit qu’aprés traitement chirurgical
Complications de l’arthroplastie
Luxation de PTH, descellement de prothèse
Paralysie sciatique, hématome, sepsis sur prothèse
Possible déterioration tardive cotyloidienne et/ou fémorale
Complications de l’ostéosynthèse
Déplacement secondaire +++Q
Pseudarthrose du col tardive surtt fracture instableQ avec trait verticalQ , surtt sujet agéQ (pas de consolidation au 6ième mois)Q
Ostéonécrose tardiveD =Apparaissent dans un délai de 3moisQ à 2 ans (ischémie de l’A.Circonflexe postéro-supQ) surtt Garden
IV (gd déplacementQ + intraarticulaireQ)
• PRONOSTIC
Chez le sujét agé : Décompensation de tares et complications de décubitus dominent largement le pronostic et mettent
svt en jeu la vie du patient (20% de décés Q). L’objectif du ttt doit donc privilégier la verticalisation précoce.
Chez le sujet jeune < 60 ans : En dhs des complications liées au polytraumatisme, le pronostic est fonctionnel avec le
risque évolutif d’ostéonécrose de la tête fémorale.
Les facteurs de mauvais pronostic sont :
Trait sous-capital ou trans-cervical verticalQ
Comminution post +++
Grd déplacement => Garden IVQ
• PRINCIPE DE LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
Bilan de l'état général s’impose car risque de décompensation de tares préexistantes
Apprécier l'état fonctionnel antérieur qui peut influencer l’indication thérapeutique
Prise en charge immédiate
Hospitalisation en orthopédie
Bilan préopératoire : NFS-plaq, TP TCA, iono, ECG, Rx Thorax + Cs Anesthésie
VVP avec rééquilibration hydroélectrique, Antalgique IV
Mise en place d’une traction collée de 3 kg
Prévention complication du décubitus et de décompensation de tares : Anticoagulation préventive par HBPM Lovenox 40
jusqu’à l’appui complet = très thrombogèneQ , soins de nursing
ATTENTION : si patient sous antiaggrégant ou AVK , l’opération sera différée
Surveillance
Ttt chirurgical
Chez le sujet âgé > 75 ans Chez le sujet jeune < 60 ans
Conserver la tête fémorale et
Objectif Mise au fauteuil et reprise de l’appui précoce
éviter l’ostéonécrose post traumatique
ARTHROPLASTIE DE HANCHE OSTEOSYNTHESE après réduction de la fracture
Moyen Prothèse cervicocéphaliqueQ (Moore..) Soit par vissage du col Q
PTH si coxarthrose associée Soit par plaque-vis compression
Délai Hospitalisation courte = 1 semaine Ttt en urgence à effectuer ds un delai de 6h
Rééducation en service à la marche puis à domicile
Mesures associées :
Aide à la marche : canne , déambulateur
Service d’aides ménagères : aide materielle et psychologique
Services de soins infirmiers à domicile : prise en charge de la dépendance , soins infirmiers, nursing, hygiène
Ttt antiostéoporose de prévention secondaire :
Bisphosphonate = antiostéoclastique
ETIDRONATE : Didronel® en cure discontinue: 400 mg , 2 sem ts les 3 mois puis 2mois½ de calcium vit D1g/j
ALENDRONATE : Fosamax® en cure continue (10 mg, matin à jeun, sans décubitus, ni repas, ni calciun ds l’heure qui suit )
Association au THS semble etre efficace ( pas d’AMM ds ttt curatif cpdt )
Mesure de prévention primaire reste valable : arret fdr , activité physique régulière, Ca + vit D
Surveillance par consultation régulière à 1 mois, 3 mois et ts les ans
Clinique : Education, marche et amplitude articulaire (flexion, extension, ABD, ADD, RE, RI)
Rx : Bassin face , Hanche F + P ; Bio : si pt d’appel infectieux
3
Fracture trochanterienne = 60 % des fractures de l’extrémité superieure du fémur
• DIAGNOSTIC
Clinique : Idem , le + svt attitude Mb inf en rotation externeQ
Rx : même cliché
Trait simple ou complexe
Trait pertrochanterien > > cervicotrochanterien, intertrochanterien, trochantérodiaphysaire, sous trochanterien
Déplacement le + svt en coxa vara avec adduction Q - rotation externe Q et raccourcissement Q du segment inf du fémur
Frqt engrenement postéroinferieur
STABLEQ INSTABLE
• EVOLUTION
Elle ne se conçoit qu’aprés traitement chirurgical
La solidité de l’ostéosynthèse dépends de la stabilité ou non de la fracture (cf ci dessus) qui correspond en fait à la
conservation ou non du mur trochanterien postéro-externe et de l’éperon de Merckel .
Complications de l’ostéosynthèse st peu fréquentes :
Déplacement secondaire => cal vicieuxQ => coxarthrose post traumatique
Sepsis
Pseudarthrose et ostéonécrose sont rarissimesQ
Complication thromboemboliqueQ
• PRONOSTIC :
Sujet âgé : Pronostic vital est encore + enjeu car le lever précoce est svt impossible : complications du décubitus et
décompensation de tares st les complications les + fqtes => 20% de mortalité à 3 moisQ
Sujet jeune : Complications liés au polytrauma
• PRINCIPE DU TRAITEMENT
Mesures genérales identiques
Ttt chirurgical précoce mais pas une extrême urgenceQ
Le + svt OSTEOSYNTHESEQ à foyer ouvertQ par clou ou vis-plaqueQ, rarement ostéosynthèse à foyer ferméQ : enclouage de
ENDER
Après REDUCTION de la fracture sur table orthopédique sous amplification de brillance.
Pas d'arthroplastie de hanche en Q 2001, ds le cours rarement des prothèses de hanche
Mise au fauteuil précoce avec reprise de l’appui complet svt tardif : J 45 le + svt .
Source : Fiches Rev Prat, Book Internat d’Ortho, Icono RDP 2000 2001 et Trauma.org ,Conf F.Lacombe, QCM INTEST 2000
!-INTRODUCTION -DE}iîNITION:
-Elles font partie des fracteurs :articulaires du genou.
-Les lésions élémentaires. sont:
+Fracture-tas~ement: enfonce!.llent d'ir~iportance variable d e la
surface articulaire.
+Fractutre-séparation : détachent upe partie plus ou moins
importante de la surface articulaire.
+Fracture mixte (tassement-séparation)
· -Ce sont des fractures de l'adulte jeune et du sujet âgé.
-Graves:
+ Complications vasculaires et ligamentaires +++
+ Cal vicieux
A- ETIOLOGIES
-Traumatisme violent :
+Accidents de la voie publique,
chute d'un lieu élevé
-Traumatisme minime : chez le sujet âge, .· ..._•.1 1 .
': ~'...:5<7.<
. 1 ,
...._!.:--: t:::::=:=- ~ ~
,,-·.,1 . 1 •· 1
fragilisé par l'ostéoprose ;. !. •,;
:r- ;! . ··• 1-~.,.1 !1 '1 .
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1
B-MECANISMES: : :i. Il :1 ,1·1
' i : 1. 1
-Direct: -r·-:: :.~~· --:.-:·~ ~·:,
+Valgus forcé: fracture du plateau tibial externe - ~ ' 1 '\ 1
87
-Indirect:
~Compression axiale : fracture d'un ou deux plataux tibiaux
II-EXAMEN CLINIQUE:
A-INTERROGATOIRE}
1-Traumastime:
-Heure
-Circonstances de survenue
-Mécanisme
2-Traumatisé:
-Age
-Tares
-Antécédents
-Activités antérieures
-Signes fonctionnels.
+Douleur du genou.
+Impotence fonctionnelle absolue du membre inférieur.
B'- EXAMEN PHYSIQUE
!-Inspection ·
-Genou:
-.--...._ -~.... \
. 88
r C-BILAN LOCAL:
. 1-Cutané :·écchymose.
2-Vasculaire: de manière obligatoire:
'
-Palpation du pouls tibial post~rieur pédieux
-Appréciation de la cotile_ur et de la chaleur du pied et des· orteils.
3-Nerveux:
-Rechercher une atteinte du SPE: ~
IV-RADIOLOGIE:
A-TECHNIQUES:
-Radio du genou: face- profil, 3/4 droit et gauche
-Tomographie (tassements)
89
B-RESULTATS:'
-Classification de DUPARC et FICAT simplifiée par DEMOURGUES:
· +Fracture tubérositaire externe: (60%)
·.
*MiXte (tassement-séparation):
" .
l
00
r VI-COMPLICATIONS:
A-PRECOCES
1-Locales:
-Cutanée: plaie exposant_à l'irifection.
-
-Vasculaire: ischénùe par thrombose de farrère poplitée.
-Nerveuse : atteinte du nerf SPE.
-Osseuses associées :rotule, condyles, tête du péroné.
-Ménisco-ligamentaires.
-Infection :
+Apanage des fractures ouvertes.
+Complication majeure du traitement chirurgical
+Expose à l'ostéo-arthrite du genou
2-Générales:
. .
-Complications trombo-emboliq ues
-Complication de décubitus (respiratoires, urinaires, escarres ... )
-Décompensation de târe pré-existante.
B-TARDIVES:
-Cals vicieux: 2 types:
+Articulaires : perte de la congruence.
+ .Par défaut d'axe: en varus ou en valgus.
-Arthrose férhoro-tibiale : conséquence des cals vicieux.
-Troubles trophiques:
• Amyotrophie
+Raideur du genou.
91
VII-T~AITEMENT:
A~ BUTS:
92
+Si peu déplacée:
*Sujet jeune:-. ostéosynthèse (greffe, vis plaque, plaque moulée)
*Sujet âgé: traction -mobilisation.
-Fracture bitubérositaire: ·..
+Fracture simple ou comminutive:
*Sujet jeune: ostéosynthèse (greffe,vis-plaque, plaque moulé.e)
*Sujet âgé : traction - mobilisation
-Fracas graves: réfection exacte, greffe, et traction 1nobilisation.
-Fracture ouverte : fixateur externe.
-Réeducation :
+Toujours de mise
+Poursuivie pendant 4 ~ 5 mois.
VIII- CONCLUSION
-Fractures fréquentes
-Le bilan exact des lésions n écessite parfois des tomographies.
-Le choix thérapeutique difficile.
-Réeducation indispensable.
93
,
..
FRACTURES DU
PLATEAU TIBIAL
bitubèro:>itill rE:
l 1
Anttbiotnerap,e
Fixati!ur externe d•j~
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Vis·plaqu><, plol'JU~
l I.Jil.:lh.: t:-1 t:,.ctaurt·
llncttCO.~o::,Z.. .1\.:il1
moult:e
"Réparo.uon oas
le$10ns '
' Onnop~i:cht::
·ostt:c..symnbe::
V1s·pl<s4ue, p.-que
'
L---...J....--~·\ REEDUCATION ~~
. - - - - 1 . -- ---..J
·.·....
;.
REFERENCES:
BARSOTTI .j ., DUJARDIN.C.
Fractures des plateaLLx tibiJ.ux.
Guide pratique de traumatologie. Edition !\'lasson 1990,
pp 206-209.
BURDIN.Ph.
Fractures des plateaux tibiaux.
Pathologie chirurgicale, Tome 3: Chirurgie de l'appareil
locomoteur.Edition 1vlasson 1992, PP310:-312.
DOURSOUNI.AN.L.
Fractures des plateau tibial.
Impact internat, volume 3 , nouvembre 1993 , PP59-61.
94
f -Tr;~umatolugie 9ém• Semaine
Q)iagnostic positif
1· lDxcunen clinique :
a-Dnterrogatoire : +++
- Terrain +++
- DL mécaniques Femoro-Tibiale int ou ext.
- Sensation de dérangement int du genou
- Épanchements à répétition
- Épisodes de blocages du genou en flexion :
• Blocage en semi flexion suite à un traumatisme. L'extension est limitée par une sensation de
résistance élastique douloureuse alors que la flexion est libre dure qlqs min à qlqs jours.
• Blocage à répétition, plus fruste et cédant plus facilement et plus rapidement.
1-. z;;stinF mènisca(: .
- Déficit de l'extension active (flexumJ..de qq degré
- Douleur à l'hyperextension passive.
- Douleur à l'hyperflexion passive. .
- Le "CRI MENISCAL" : DL réveillée p~r la palpation de l'interligne f-t int ou ext lors du passage
de la flexion a l'extension du genou.
c- ~xamen complet bu genou :
- Amyotrophie +++
• Testing ligamentaire : association fréquente
Désaxation du genou· (g.varum,g.valgum) 'l
'
67
f'·-Traumatologie 9'"'• Semaine
2~ ~xamen paracÜnique:
Rx Standards : Normales.
- IRM:
• Objective la lésion avec 95% de certitude.
• Objective les lésions ligamentaires associées.
• Coût: 3ooo Dh.
- Arthrographie-abandonnée.
- Arthroscanner
5vofution :
- Lésions périphériques diagnostiquées en phase aigue ~possibilité de cicatrisation.
- Sinon : toujours vers complications.
• Dlr de+ en+
• Blocage de + en +
~ Gêne fonctionnelle notable
Uaite1n.e-nt :
- Toujours chirurgical
- Arthroscopique:
• Méniscectomie partiellel.a plus économique possible si lésion en zone blanche (3/4).
• Suture si lésion en zone rouge (1/4 périphérique)
68
. ·~ ~ . -~
v 13 (08/11/2008 10:15:00)
Terminologie classif
Axe Terminologie Type de Fracture
DUPARC
Flexion Flexion
Axe transversal => flexion dorsale = talus => flexion dorsale = talus
(joignant les 2 malléoles) Extension Extension
=> flexion plantaire = équin => flexion plantaire = équin
Axe vertical Adduction (en dds) Rotation interne
Axe diaphyse tibiale Abduction (en dhs) Rotation externe F. intertuberculaires
Axe de jambe Dupuytren basse
Axe antéropost Pronation (plante en dhs) Abduction F.sus tuberculaires (2 types)
(Axe du pied) Supination (plante en dds) Adduction F.sous tuberculaires
Inversion = Varus équin forcé Flexion plantaire + adduction + rotation interne
Mvts complexes
Eversion Flexion dorsale + abduction + rotation externe
Diagnostic
• MÉCANISME :
C’est sur un pied bloqué, fixé en position physiologique limité (à bouts de mvts) que s’exerce le traumatisme, en règle
presque tjs indirect, le squelette jambier se déplaçant par rapport au pied immobilisé au sol.
Selon la classification de DUPARC et ALNOT (France) :en adduction, en abduction et en rotation externe.
• CIRCONSTANCES DE SURVENUE : De la simple chute de sa hauteur aux AVP
• INTERROGATOIRE
ATCD pouvant avoir une incidence sur la cicatrisation cutanée (diabète, artérite, corticothérapie...)
Heure du dernier repas en vue d’une chirurgie rapide
Signes fonctionnels : douleur et IF du cou-de-pied ± importante selon le type de fracture
• EXAMEN CLINIQUE
Inspection : Ds 95 % des cas (Abduction + rotation) :
Q Q Q
Face : Elargissement du coup de pied , coup de hache externe , saillie interne (menaçant la peau ), translation
Q
externe du pied avec abduction et rotation externe du pied.
Profil : Subluxation posterieure avec saillie anterieure du pilon tibial, raccourcissemnt de l’avt pied, accentuation
de la concavité du talon, équinisme modéré.
Recherche d’une luxation talo-crurale (ancien tibio-astragalienne +++) =>
Urgence absolue à la réduct° immédiate
Grand déplacement
Souffrance cutanée par ischémie locale
Rechercher douleur de la tête du péroné => fracture de Maisonneuve Q++
Rechercher complications immédiates = rares
Cutanées : tension cutanée (œdème, hématome) => décollement cutanée
=> fracture ouverte (Cauchoix)
Vasculonerveuses => Lésions du N.fibulaire commun (ancien SPE) ,
palper les pouls
Générales => contexte de polytrauma
• EXAMEN RADIOGRAPHIQUE
Après immobilisation par attelle postérieure radio transparente pour ne pas aggraver les lésions :
3 clichés suffisent dans la grande majorité des cas :
cheville de face => pied avec 20° de rotation interne (pour être ds l’axe de la pince bimalléolaire)
cheville de profil
clichés de jambe entière face et profil pour les formes cliniques (cf. infra)
Parfois : clichés de 3/4 D et G pour détacher des fragment malléolaires
Pas de scanner : inutile et fait perdre du temps pour la chirurgie quand elle est indiquée.
2
v 13 (08/11/2008 10:15:00)
Méca
Fréq
Dias Complications à
Nom propre Clinique Trait malléolaire
tasis rechercher
Trait fibulaire :
SpiroïdeQ juste au dessusQ des ligmts tibio-
fibulaires
10 Ligament tibiofibulaire inf ant toujours rompu Incst
% Ligament post rompu ou intact
Trait malléolaire interne
HorizontalQ au niveau ou sous le plafond de la
mortaise.
Ligmts T-F A ± P rompus
Rupture incste mb interosseuseQ (rare)
Fréq
Dias Complications à
Nom propre Clinique Trait malléolaire
tasis rechercher
5
Présentation clinique ds 95 %
(idem précédente)
F. sous ligamentaire Trait fibulaire :
F. de Tillaux transversal , sous
AdductionQ (supination)
Evolution
• CONSOLIDATION EN : 90 jours = 3 MOISQ
• LÉSIONS ASSOCIÉS :
Ostéochondrales : Enfoncements marginaux et du dôme talien source de dl résiduelles et d’arthrose
Nerveuses :
Lésion du Nerf fibulaire commun (SPE) au niveau du col de la fibula : hypoesthésie face latérale de la jambe et
dorsale du piedQ+ et déficit de la flexion dorsale et de l'éversion du pied (steppage)Q++
Cutanée :
Ouverture cutanée : Rare mais aggrave le pronostic fonctionnel car suites compliquées entraînant raideur et
douleurs.
Contusion cutanée : Plus fréquente, source d’infection.
• COMPLICATIONS SECONDAIRES
Déplacement secondaire sous plâtre : fqtQ après ttt orthopédiqueQ
Nécrose cutanée : secondaire à une ischémie durable de la peau favorisé par un déplacement initial important.
Elle est de très mauvais pronostic. Suites septiques fréquentes.
Ostéoarthrite de cheville : rare
Complications thromboemboliquesQ
• COMPLICATIONS TARDIVES
Dl : Gêne à la marche , sensation d’instabilité
Q
Tble de la consolidation :
Cals vicieux du cou de piedQ+: complication la + fréquenteQ et la + grave secondaire à une mauvaise réduction
ou à un déplacement sous plâtre => elle entraine une arthrose tibio-tarsienne post traumatiqueQ.
Pseudarthrose de la malléole interneQ : rare et peu invalidante
Q
Tbles trophiques fréquents : œdème, raideur , ostéoporose
Q
Algodystrophie post traumatique de cheville
• HOSPITALISATION EN ORTHOPÉDIE
Anticoagulant préventif : HBPM jusqu’à reprise de l’appui complet.
Ttt orthopédique :
Plâtre cruro-pédieux :
Immobilisation pour 3 mois sans appui. Certains remplacent le plâtre cruro-pédieux par une botte plâtrée pour 1
mois à partir de la fin du 2ième mois .
Surveillance clinique : température, chaleur, coloration, sensibilité des orteils.
Surveillance biologique : numération plaquettaire (HBPM).
Contrôles radiographiques immédiatement après le plâtre, à J8, J21, S6 et M3.
Traitement chirurgical :
Ostéosynthèse à foyer ouvert
Reduction de la fracture à foyer ouvert
Contention par ostéosynthèse par plaque vissée sur malléole externe et haubanage sur la malléole interne .
En cas de diastasis vrai = mise en place d’un vis de syndesmodèse : vis péronéo-tibiale qui permet de réduire
le diastasis inter-tibio-péronnier . Il est retirée sous anesthésie, à la 6ème semaine.
En cas de fracture « trimalléolaire », si la synthèse des 2 malléoles réduit le 3ième fragment, il n’est pas fixé.
Sinon il est vissé.
Immobilisation par botte plâtrée (cheville à 90°) pour 6 semaines sans appui
Rééducation précoce dés le lendemain : Béquillage sans appui, contraction des quadriceps, mobilisation des
orteils ; appuis repris progressivement si la radio le permet, à la 8ième semaine.
Surveillance : idem
Ostéosynthèse à foyer fermé : fixateur externe
Critères de réduction :
Radiographie de face stricte :
Mesure les distances entre fibula et tubercules tibiaux antérieurs et postérieurs :
ab (8 mm) > bc (2 mm) si bc > ab => diastasis
Radiographie de face à 20° de rotation interne
Mesure diastasis inter tibio-péronier par le test de recentrage du talus dit test de Skinner : l’axe du tibia
doit passer par le centre du talus .
Indications
Traitement orthopédique : RARE
Fractures non déplacées et stables
quand l’état cutané ne permet pas l’ostéosynthèse, qui sera différée.
Traitement chirurgical : ++++
Dans tous les autres cas et en cas d’échec du traitement orthopédique.
Source : Fiches Rev Prat , Book Orthopedie, Cours Medifac, conf Hippo + RDP 2000-01 , RDP 98-99 , Conf F.Lacombe, Med
Line d’orthopédie, Impact : plus de 7 sources différentes pour une question de merde.
QCM Intest 2002
- 1-
I- Généralités :
Ill- Mécanisme :
Rarement un choc direct sur le moignon de l'épaule;
En règle c'est un traumatisme indirect par chute sur la main ou le coude,
membre inférieur étant en :
• abduction
• rotation externe
• et rétro pulsion.
IV- Etiologies :
Accident domestique
Accident de sport
Accident de la voie publique
.
t
'
r.. .
..i .'
Traumatologie 2009 Pr Leblou
- 2-
V- Anatomie pathologie :
1- Lésions capsulo-ligamentaires :
2- Lésions osseuses :
• Fracture: + du trochiter
+de l'apophyse coracoïde
+ du col de l'humérus.
a- En avant et en dedans :
• Luxation antéro-interne (95%) :
o extra coracoïdienne
o sous coracoïdienne+++
o intra coracoïdienne
o sous claviculaire
1- Signes fonctionnels :
• Douleur vive
• Impotence fonctionnelle totale
2- Inspection:
• Attitude caractéristique = Membre lésé soutenu par la main saine en
position d 'abduction et de rotation externe
3- Palpation :
Confirme que :
la tête n 'est plus à sa place= vide sous acromial,
Elle se retrouve plus en dedans, sous la coracoïde dans le sillons delto
pectoral.
La tête suit les petits mouvements imprimés au coude.
• Confirme le diagnostic
• Précise le degré de luxation
• Dépiste une éventuelle fracture associée
a- Extra coracoïdienne :
-Tous les signes sont moins marqué s
b- Intra coracoïdienne :
• Le traumatisme est très important
• Les amarres ligamentaires et musculaires sont rompues .
• Diagnostic clinique :
o c'est la rotation interne fixée
o impossibilité de tourner la paume de la main
vers le ciel
3- Luxation inférieure :
4- Luxation supérieure:
IX- Evolution :
X- Complications :
A- Immédiates :
1- Articulaires :
• Irréductibilité (impossibilité de réduire)
• Incoercibilité (luxation immédiate après réduction)
2- Vasculo-nerveuses:
- Surtout le circonflexe en général régressive car simple
élongation.
B- Secondaires :
1- Raideur de l'épaule:
• Sa fréquence augmente avec l'importance des dégâts et
surtout avec 1' age du malade ;
• Peut évoluer favorablement par une rééducation
prolongée.
3- Luxation ancienne :
• Diagnostiquée après la 3ème semaine,
• C'est une luxation méconnue, non réduite;
• mais qui peut être bien tolérée.
XI- Traitement :
c C'est une urgence thérapeutique.
A- TTT orthopédique :
1- La réduction :
• Le plus rapidement possible
• Sous anesthésie générale courte
• Le principe est d~efiectuer les mouvements inverses qui ont
abouti la luxation en évitant les mouvements de force :
« Tirer dans l'axe du membre, et pendant que l'on exerce
quelques mouvements de rotation axiale, un aide refoule la
tête vers la glènes ».
2- la contention :
B- TTT chirurgical:
C- La rééducation :
xn- Conclusion :
- La luxation de l 'épaule est une urgence dont le diagnostic
repose sur l'examen clinique et dont le pronostic dépend de
l'age et de l'importance des lésions associées.
Objectifs :
I- GENERALITES
II- PHYSIOPATHOLOGIE
3
septique). C'est le stade de début de l’ostéomyélite aiguë (24 à 48 premières
heures).
A ce stade la vascularisation métaphysaire n'est assurée que par les
vaisseaux musculo-périostées.
Non ou mal traitée à ce stade, l’évolution va se faire vers la constitution
d ‘un abcès qui va décoller le périoste = c’est le stade d’abcès sous périosté.
Ce décollement périosté va interrompre la vascularisation métaphysaire
d’origine musculo-périosté. Il en résulte une ischémie osseuse
1- FREQUENCE
Il est difficile d'établir une fréquence de l'ostéomyélite au sein d'une
population donné.
- Au Maroc, à l’hôpital d'Enfants de Rabat, 50 nouveaux cas,
d'ostéomyélite aiguë, en moyenne, sont recrutés chaque année.
- Dans les pays développés, l'ostéomyélite est devenue rare.
2- SEXE
Les garçons sont plus fréquemment atteints que les filles.
Dans notre expérience on rencontre 60% de garçons et 40% de filles.
3- AGE
L'ostéomyélite peut se voir à tous les ages :
a- Chez le nouveau-né et le nourrisson, elle évolue d'emblée sous forme
d'ostéo-arthrite.
b- Chez l'enfant.
20% des cas se voient entre 2 ans et 5 ans.
70% des cas se voient entre 6 ans et 12 ans.
10% des cas se voient entre 13 et 16 ans.
c- Chez l’adulte.
L’ostéomyélite aiguë primitive est très rare. On rencontre surtout des
poussées aiguës sur des foyers d’ostéomyélite chronique.
4
4 – NOTION DE TRAUMATISME
Cette notion est retrouvée dans 40% des cas.
Le traumatisme joue probablement un rôle déclenchant de l'ostéomyélite.
Mais c’est également un facteur fréquent d'erreur diagnostic.
5 – TERRAIN
Comme toutes les autres maladies infectieuses l’ostéomyélite constitue le
privilège des enfants issus de milieu défavorisé.
6- PORTE D'ENTREE
Le point de pénétration des staphylocoques dans l'organisme est variable, il
peut être apparent ou inapparent.
La porte d’entrer apparente est cutanée sous forme de pyodermite, de
panaris, de plaie infectée etc.… elle est retrouvée dans 1/3 des cas environ.
Elle est parfois inapparente, nasale ou rhino-pharyngé.
7- GERMES
Le staphylocoque doré est responsable de 90% des cas d’ostéomyélite.
Dans 10 % des cas, tous les autres germes peuvent se rencontrer et en
particulier : Streptocoque B, Haemophilus influenzae et les Salmonelles.
IV- CLINIQUE
1- Signes fonctionnels :
- La douleur spontanée :
Classiquement elle est intense, continue, exacerbée par le moindre
mouvement, siège au voisinage du genou et responsable d’une impotence
fonctionnelle absolue. Véritable douleur de fracture. Dans un certain nombre de
cas, cette douleur est atténuée n’entraînant qu'une boiterie du membre atteint.
- Le syndrome infectieux :
La température est de 39°- 40°, s’accompagnant de frisson, sueurs,
tachycardie, prostration et délire.
Mais des formes atténuées avec température 38°- 38°5 ne sont pas rares.
Dans certain cas le syndrome infectieux peut passer inaperçu.
5
D’où la règle générale de prendre la température de tout enfant qui consulte
pour une douleur osseuse.
3- Signes physiques :
a- L’inspection :
b- L’examen :
L’examen de cette enfant souffrant doit être doux, sans manœuvres brutales
et douloureuses, il va :
6
Attendre l’apparition d’autres signes pour confirmer le diagnostic et traiter -
c'est agir trop tard.
" Agir à coup sûr c’est agir trop tard » LAURENCE- 1963-
- Chercher une porte d’entrée qui peut être apparente, cutanée (furoncle,
pyodermite) ou inapparente (rhino-pharyngé..).
V- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1- Biologiques :
- Formule numération sanguine = montre une hyper leucocytose à
polynucléaires neutrophiles.
- La vitesse de sédimentation est accélérée.
- La C réactive protéine est accélérée.
- L’hémoculture, faite en urgence va permettre d’isoler le germe
pathogène dans 33% des cas.
- Prélèvements périphériques (des éventuelles portes d’entrée)
- Ponction de la région métaphysaire.
2- Radiologiques :
7
VII- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
En plus des signes cliniques déjà décrits au stade de début (douleur, fièvre,
impotence fonctionnelle) ils apparaissent des signes inflammatoires locaux =
tuméfaction, rougeur, chaleur de siège métaphysaire.
L'examen radiologique montre un œdème important des parties molles et
dans certains cas des signes ostéo-périostées= réaction périostée, lyse
métaphysaire et ostéoporose.
Le diagnostic est confirmé par l’échographie qui montre l’épanchement.
2- L’ostéomyélite subaiguë
Lorsque l’enfant souffre peu, lorsque les signes cliniques et biologiques sont
discrets, il est difficile de penser à l’infection. L’examen clinique est essentiel
pour localiser la zone malade. Les signes radiologiques sont bien plus
explicites : ossification périostée – abcès intra osseux de Brodie – transparence
osseuse excessive...
La scintigraphie osseuse et l’ IRM sont d’une grande aide.
Parfois on à recours à une biopsie osseuse (diagnostic différentiel avec la
tuberculose et les tumeurs osseuses).
3- L’ostéomyélite chronique
8
Des déformations orthopédiques peuvent enrichir ce tableau=
raccourcissement d’un membre, déviation articulaire, pseudarthrose, etc.…
- radiologie : l’examen radiologique va monter la présence de séquestre
osseux et un aspect +/- condensé du tissu osseux.
L’ostéomyélite aiguë peut toucher n’importe quel os, mais elle est surtout
fréquente au niveau des métaphyses fertiles des os longs « près du genou, loin
du coude »
En faite de nombreuses présentations peuvent se rencontrer, l’essentiel est de
savoir palper les métaphyses osseuses et les articulations chez tout enfant
fébrile au même titre que l’examen de la gorge, de la nuque…
IX- TRAITEMENT
1-Médical :
a- Choix de l’antibiotique :
Le traitement médical est basé sur l'antibiothérapie qui doit respecter les
règles suivantes :
9
- Associer deux antibiotiques synergiques par exemple = Une pénicilline
du groupe M, une céphalosporine de première génération ou l’acide fucidique à
un Aminoside.
b- Durée du traitement :
c- Arrêt du traitement :
2-Orthopédique :
3-Chirurgical :
X- CONCLUSION
10
· LES TUMEURS .MALIGNES DE L'OS
I-INTRODUCTION:
-Les tumeurs malignes de ros proprement élit, ou tumeur"s malignes
primitives de l'os , se développent à partir des différents
contingents cellulaires osseux.
-Ne font pas partie de ce chapitre, les tumeurs secondaires de l'os,
métastatiques, ou provenant d'une tumeur voisine.
II-CLASSIFICA110NS:
-Plusieurs ont été proposées
A-CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE:
. -Classification de ]AFFÉ et liCHTENSTEIN:
+Elle est fondée sur l'aspect des cellules proliférantes, et leur
caractère secrét~u1t ou non (substance osteoïde).
18G
+Ainsi, LOUS les C011SLÏLUaJ.1LS de l'os peuvenl ètre a l'origine Ùe
. tumeurs osseuses, classées en tumeurs sequelettogènes et
tumeurs hématopoeïtiq ues
·.
1
187 .....
.·-.J
l-Grade (G)
-Go : concerne les tumeurs bénignes
+Histologie bénigne .
+Cliniquement: llencapsuléetr
+Radiologiquement: bien limitée paru~ liseré de condensation
-G 1 : Low grade sarcomas
+Tumeur de croissance clinique relativement lente.
• Umites radiologiques encore nettes quoique irrégulières, pas de
liseré de condensation.
+Tumeur de faible malignité histologique.
-G2: High grade sarcomas.
+Tumeur à croissance clinique rapide .
+Lésion très destructrice, invasive sur la radio, à limites floues
+Tumeurs de haute malignité histologique.
2- Topogr~phic:
189
III- ANATOMIE PA1,HOLOGIQUE:
. A-OSTÉOSARCOME:
-La plus fréquente des tumeu~~ osséuses pri~tives
· · ·:.
•
'·.
.
·1. .
-Localisation:
+Tronc: 50%
.1
+Membres: 50%
-Macroscopie:
+Nodules
'
blanchâtres ou blegtés,
. translucides ou grisâtres
•;·
-Microscopie:
+Densité cellulaire importante
+Chondrocytes plus ou moins différenciés.
+Ân6malies cytonucléraies.
D-SARCOME D'EWING : Endothéliôme malin de l'os, ou,
Réticulo-sarcôme indifférencié.
-La plus fréquente chez l'enfant.
-Localisation:
+Unique: 90%
+Os plats et courts : 60%
+Os longs: 4.0%
-Macroscopie:
+Asp~ct mou, grisâtre, encéphaloïde mal limité.
+Se développe à l'in téri~ur de la médullaire, déborde vite la
corticale pour envahir les tissus mous.
-îVI.icroscopie: .
• Diagnostic difficile, car les cellules malignes n'élaborent aucune
substance fonda.tnentale, ni ostéoïde, ni chondroide.
E-LYMPHOSARCOME DE PARKER-JACKSON:
lymphosarcôme à grandes cellules .
-A point de départ médullaire, de souche lymphoïde très probable
-Localisation
•Tous les os peuvent être atteints
191
; .:_. .... :-~- ..: .. ....:...•.• ;,_:• •• •• ..:. • ·~ -· •· .._, . •• . • ; _· -- .! -.·- · ..:-.~_-.·;; ·~; . • •• ~- - ·--·-··
192
+Ou tissu mou gr~s ou brûn (prédominance c~llulair~)
-Micoscopie: -~
+Fibrosacrôme
.
: cellules .fusifQnnes produisant du collagène.
+Histiocytofibrome malin: a prédominance histocytaire, ou à
-
prédominance fi bro blastiq ue.
G-TUMEURS MALIGNES RARES:
1- Chordome:
-Se développe au dépend des vesùges de la notochorde
embryonnaire.
. .
-Localisation: sacro-coccygienne.
2-Tumeurs à cellules géantes mu lignes:
-Mâlignes d'emblée, ou, secondairement.
\ 3-Adumantinône des os longs.
4- Histioc ytosarcôme
5-Angiosarcôme
-RappeUe les cellules vasculaires.
6-Liposarcome :à partir de cellules adipeuses.
7-Myélome solitaire:
-Prolifération anormale des plasmocytes
IV-DIAGNOSTIC POSITIF:
-Tableau clinique univoque.
-Type de descripùon: OSTEOSARCOME
A-CLINIQUE:
-Age : 10-25 ans , max à 20 àns.
-Sexe : prédominance masculine
-Localisation :os longs
193
1 '• -~·· ..- · -•• - - ••-'-· • '•• • o# • - - -
-
-Tuméfaction: rare, si localisation /
-·-·
·· .
;~:_:;
2-Signes généraux:
..__.,,
-Fébricule
-Etat général longtemps conservé
3-S ignes physiques:
-Examen souvent normal
-Parfois, tumeur profonde, irrégulière , dure, faisant corps avec l'os.
-Cas évolué:
+Circulation collatérale cutanée.
+Augmentation de la chaleur locale
+Amyotrophie.
+Augmentation du v·olume du membre
... '·
-Adénopathie , souvent absente.
-Examen général: autres localisations (os, foie ...)
B-RADIOLOGIE:
•..
~-Techniques:
. ·....
·_. ._·: :· ·:. -Cliché des segments atteints: Face-Profil -trois quart.
·. ~ ~-. -
-.- ._: ..:··.. ~
·. .. .._:·..
194
2-Résultats:
-4 signes cardinaux q.e TRAVERNIER: /
!\ ~~R·- ·~·:
+Lésion osseuse
*Ostéolyse
/
1 /
\
...........
*Ostéocondensati.on-
*Mixte .. '
: 1
+Rupture de la corticale 1
{
+Réaction periostée:
*~piculaire: "rayon de soleil" , "poil de brosse"
*:Lamellaire
*Eperon de Cod.man.
*Envahissement des parties molles: aspect en "feu d'herbe"
C-HISTOLOG lE : BIOPSIE:
-Diagnostic de certitude
-Biopsie chirurgicale
+Prélèven1ents n1ultiples er profonds
+Risque de dissémination locale ou générale
-Biopsie au ttocard:
• Evite les con1plicalions chirurgicales.
+Fréquence des biopsies blanches.
V-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL:
A-INFECTION:
-Tuberculose·osseuse
-Syphilis tertiaire
-Ostéol!lyélite chronique
-Kyste hydatique.
195
... .... ~. ': -: .
. _: ·:~·-=-· .··. ··...:;._~·:: ~--~~-- : -:._ ... -~--: . ;.·..j.:__··-~-.......::.- . •'
B-DYSTROPHIE OSSEUSE
-Dysplasies fibreuses.
-Hyperparathyroïd.ies. ,. ·.:..
C-TUMEURS .BENIGNES:
-Fibrome non ossifiant
-Ostéome ostéoïde
-Kyste anévrysmal .
... - !~-·
'
. : ·:..-
D-LESION DE VOISINAGE:
-Myosite ossifiante
-Tumeur des parties molles
E-METASTASE DE CANCERS OSTEOPHILES :
-Prostate.
-Sein
-Rein...etc 1
VI-BILAN D'EXTENSION:
A- Bilan local:
~ ... .. . •• 0
-Artériographie:
+Rapport avec les a.xes
. vasculaires:
+Degré d'envahissement des parties molles.
-TDtvl:
..:. . .
+Extension inn-a-médullaire et les parties molles
. _.
,. .. ·...· . . -IRM:
: .... . +Extension médullaire
.
:_
. ·- •;.
·..
. ; . .· ...·
+Différencie l'envahissement de l'inflammation
-Scintigraphie osseuse: ·
:: ···:·· ~ .._. .(. +Intérêt diagnostic et surveillance thérapeutique
' . . ..
_::.~ ..··~: -~~ ·::5.---~: :·:~'
196
- r-.- ...... . .. ;.. ,.,__
~~BILAN . GENERAL:
-Recherche
:- .
de métastases à distance~
~Aires ~~glionnaires
...
VII-TRAITEMENT:
-2 progrès thérapeutiques:
'
+Chimiothérapie: d'acùon certaine
+Chirurgie conservatrice
-Necessité d'une équipe multidisciplinaire
!-Chirurgie:
a- Résection:
-Chirurgie intra-lésionnelle : curetage.
-Résection marginale: éxcision simple ou exérèse limitée
-Résection large: on chemine dans le tissu sain tout en restant dans
le compartiment.
-Résection radicale: on passe en dehors des limites du
compartiment
-Résection contaminée: résection par fragmentation tumorale,
accidentelle, ou délibérée. ·
197
b- Re~onstrw.:tion:
2- Chimiothérapiè
-Améliore la survie : 55 à 90% en 2 ans
-par voie générale ou intra-artérielle.
-Effets secondaires: toxicité n1édullaire, rénale, hépatique, e t
héma tolo giq ue
'
-En mono thérapie, ou polychirniothérapie (protocole TlO de ROSEN)
-Les produits du protocole:
• "N1ethotrexate : 8 mg/ rn:..
+Adriamycüi.e : 40mg/ m2
+Bléomycine: 20mg/ m2
+Actinomycine D: 20 mg/ Kg
+Cyclophosphamide: 600 mg! m2
+Cysplatinum : 120 mg/ m2
3- Radiothérap ic:
-Peu d•intérêt dans les tumeurs osseuses primitives
B- INDICATIONS:
Sont fonction de t• âge, de la localisation, du terrain, du stade
évolutif, et du Lype histologlq ue.
-Selon le stade ct·EN1VEKING
1C'IQ
Stade Geste chirurgic_a l
lA ·.:. Exerèse large~
IB Exérèse large, parfois am_Qutation
-
liA Exérèse lar:ge, ou radicale
IIB · Idem IIA, associé à un traitement
adjuvant
IliA Exérèse radicale (ou traitement
12alliatif)
IIIB Idem IliA, associé ~1 un traiten1enl
adjuvant, et :1 une thoracoton1ie.
199
.. . ....:.:-, .·.·.. _.:~-~__
-
; -~·· ·.·.··.4.~ .:.:~·.· . :.....:_._~~-=...·_· :.
- - - - -·· - :. .. : .._ . _ _ __ _ , ._ _ . _ : · . - - · - ;! , • .. ....... _ --- - -·- -· • ·--~
-Ostéosarcôme:
+Tumeur sans metastases:
*Chimiothérapie préopératoire puis chirurg~e (conservatrice,
avec reconstruction), ensuite c11Jmiothérapie
+Tumeur avec métastases: ·
-
*Chirurgie conservatrice souvent possible.
*Polychimio thérapie.
+Ostéosarcômatose : chimiothérapie exclusive.
-Sarcome juxta-corticale:
+Chirurgie:
*Réséction large.
*Amputation si récidive ou tun1eur évoluée
-Chrond.rosarcôme:
+Chirurgie :.seul traitement
*Cop.servatrice avec reconstruction ('résectio·n large)
*Chirurgie radic~e, le plus souvent.
-Sarcôme d'Ewing:
+Chimiothérapie, suivie de chirurgie:
*Amputation pour tumeurs evoluées , infectées.
*Résection chirurgicale
-Lyphosarcome de Parker jackson
• Radiotherapie locale : traitement de choix
.· +Chimiothérapie toujours indiquée: protocles LMNH (CHOPP Bléo)
-Fibrosarcôme- Histiocytofibrome malin:
+Chirurgie seul rraitement.
-Pla~tocytome s6iitaire:
..... ~ .. )
• • 1 ~- •
+Radiothérapie
,1 • • •
200
VIII-CONCLUSION:
-Dominées pàr l'ostéosarcôme
-Leur diagnostic est facHe
-Posent des problèmes thérape~tiques
-Leur pronostic amélioré par l'introduction de la chimiothérapie
.-
REFERENCES: ·
CAMPANACCI.M, RUGGIERI.P,
Tumeurs osseuses à histogénèse vasculaire.
EMC (Paris France, appareillocomoteur,l4-030-E-10,1993, 8 p
NEZEL9;F .CH, TRIFAUD.A, TOMENO.B.
Twneurs osseuses : Généralités .
..
EMC. Paris, Appareil locomoteur, 14030 B10, 11-1980.
. ·.
.
~ .
THOMINE.J.M.
Tumeurs osseuses primitives et dystrophie pseudo-tumorales,
pathologie chirurgicale, Tome 3: chirurgie de l'appareil
locomoteur. Edition Masson, 1992, PP 183-199.
201
LA LUXATION CONGENITALE DE LA
HANCHE
Objectifs :
I- INTRODUCTION
30
II- ANATOMO-PATHOLOGIE
31
Théorie uni ciste : la luxation se constitue durant la vie fœtale dans les
dernières semaines de gestation, sous l’influence de facteurs mécaniques,
associés à des facteurs génétiques favorisants.
1- Fréquence :
On estime la fréquence de la LCH chez le nouveau-né à 1,5 %
2- Sexe :
La maladie touche 6 à 8 filles pour un garçon.
3- Facteurs prédisposant :
Ce sont les facteurs qui sont à l’origine d’un conflit fœto-maternel.
V- CLINIQUE
A- Chez le nouveau-né :
1- L’interrogatoire de la mère :
Recherche les conditions favorisantes à la constitution d'une luxation
congénitale de la hanche :
- la primiparité.
- La présentation de siège.
- Les antécédents familiaux de L.C.H.
2- L'examen du nouveau-né :
32
- Un torticolis congénital.
- Une déformation des pieds.
- Une asymétrie du tonus des muscles adducteurs.
3- Examens complémentaires :
1- Clinique:
- Asymétrie des plis des membres inférieurs.
- Inégalité des membres inférieurs.
- Limitation de l’abduction de la hanche luxée.
- boiterie.
33
2- Radiographie :
Confirme le diagnostic en montrant la tête du fémur en dehors du cotyle.
VI- TRAITEMENT
A- Buts :
- Réduire la luxation.
- Stabiliser la réduction.
- Corriger la dysplasie de l’articulation.
- Eviter les complications.
B – Moyens :
1- Orthopédiques
- Langeage et coussins d’abduction : il faut choisir du matériel non baleiné
(Sans support rigide), et de maniement simple et de fixation stable.
S’appliquent sur une hanche déjà réduite.
- Les harnais (PAVLIC, SCOTT), qui permettent une réduction
progressive.
- Réduction orthopédique progressive par traction au zénith chez le tout
petit avant la station debout, dans le plan du lit chez l’enfant qui commence
déjà à se mettre debout, avec immobilisation plâtrée.
- Les attelles d’abduction (de PETIT, de VON ROSEN) : pour corriger la
dysplasie cotyloïdienne.
2- Chirurgicaux
Réduction chirurgicale avec capsulorrhaphie, associée ou non à une
ostéotomie du bassin et/ou du fémur pour corriger la dysplasie résiduelle.
C –Indications :
1/ - Chez le nouveau-ne :
- Dans les cas simples : coussin d'abduction.
- Harnais de Pavlic : peut être utilisé jusqu'à l’age de 6 mois.
- Dans les cas très instables : réduction de la luxation avec
Immobilisation Plâtrée (utilisation exceptionnelle à la période néonatale).
34
2/ - Chez l'enfant :
- Réduction orthopédique progressive par traction au Zénith avant l’age
la station debout (10 mois), et dans le plan du lit au-delà ; avec immobilisation
plâtrée.
- Chirurgie en cas d’irréductibilité.
- Correction de la dysplasie par attèles d’abduction avant l’age de 4 ans
et delà par chirurgie (ostéotomie du bassin et/ou fémorale).
VII- COMPLICATIONS
1- Ostéochondrite (nécrose) :
2-Raideurs de hanche :
VIII- CONCLUSION
35
EPIPHYSIOLYSE FEMORALE SUPERIEUR
Objectifs :
I- INTRODUCTION
II- ETIOPATHOGENIE
11
2- Le déplacement : La résistance globale de la plaque de conjugale ainsi
altérée permet le déplacement sous l'action des facteurs mécaniques (poids de
l’organisme et action musculaire).
Ce déplacement de la calotte épiphysaire se fait dans deux directions :
+ Dans le plan frontal par glissement
* En valgus (en dehors) : 2% des cas.
* En varus (en dedans) : 98% des cas.
+ En arrière par bascule postérieure de la calotte épiphysaire bien visible sur
la radiographie du col du fémur de profil.
3 - Evolution :
+ Le déplacement peut être progressif.
+ Dans d'autre cas il est brutal réalisant une forme aiguë
IV- EPIDEMIOLOGIE
V- CLINIQUE
A- Forme progressive :
1- Signes fonctionnels :
12
2- L'examen clinique :
B- Forme aiguë :
VI- BIOLOGIE
13
VII- EXAMEN RADIOLOGIQUE
1- RADIOGRAPHIE STANDARD :
a- Stade de début :
b- Stade d'état :
2- ECHOGRAPHIE :
14
a- Epiphysiolyse instable : cliniquement une impossibilité de marcher
avec ou sans béquilles et echographiquement présence d’un épanchement
articulaire (déplacement récent entraînant une hémarthrose), le risque de
nécrose céphalique est accru, elle est de mauvais pronostic
IX- EVOLUTION
X- TRAITEMENT
1/ - Buts :
+ Stabiliser l’épiphyse : éviter la poursuite du glissement.
+ Eviter les complications.
+ corriger un déplacement très important.
2/ - Moyens :
+ Embrochage.
+ Vissage du col.
+ Epiphysiodèse intra-articulaire.
+ Reposition chirurgicale.
+ Ostéotomie du col ou sous trochantérienne.
15
3/ - Indications :
XI- COMPLICATIONS
1- La coxite laminaire :
2- La nécrose céphalique :
C’est une complication redoutable qui survient surtout après des manœuvres
Orthopédiques excessives lors du traitement Chirurgical.
- Clinique = douleur de la hanche et boiterie.
- Radio = signes de nécrose épiphysaire.
XII- CONCLUSION
16
MALADIE DE LEGG - CALVE - PERTHES
OSTÉOCHONDRITE PRIMITIVE DE HANCHE
Objectifs :
I- INTRODUCTION - DEFINITION
* Définition :
* Anatomie :
* Historique :
17
II- PHYSIOPATHOLOGIE
1- Stade initial :
Il est caractérisé par la nécrose ischémique +/- étendue du noyau
épiphysaire de l'extrémité supérieure du fémur.
2- Stade intermédiaire :
Ce stade se caractérise par un effort de réparation =
3 -Stade tardif :
La tête est reconstruite mais elle est +/- aplatie (Coxa-plana). Cette coxa-
plana qui constitue le lit de l’arthrose, est secondaire à l’action du poids du
corps et de l’action musculaire.
L’origine de la nécrose est inconnue, des facteurs ont été incriminés sans
pouvoir être démontrés :
18
c- Facteur mécanique et de terrain : garçon turbulent (souffrance vasculaire
par des traumatismes minimes et répétés, compression ou étirement), retard
d’age osseux, modification du taux de facteurs de croissance.
d- Facteur vasculaire : trouble de l’hémostase.
IV- CLINIQUE
1 - Signes fonctionnels :
* La boiterie : elle est presque toujours retrouvée, elle est discrète survenant
à l’effort parfois associée à :
* La douleur : C’est une douleur modérée de type mécanique qui siège au
niveau de la hanche parfois au niveau du genou.
2 - Signes physiques :
L'examen clinique est en général négatif, parfois on peut noter :
- Une discrète limitation de l’abduction et des rotations de la hanche.
- Une légère amyotrophie du quadriceps témoignant de la chronicité de
l’affection.
3 - Signes généraux :
Il n’y a aucun signe en faveur d'une maladie infectieuse.
La pauvreté du tableau clinique chez un garçon âgé de 4 à 8 ans doit faire
évoquer le diagnostic de la maladie de L.C.P. et faire demander les examens
complémentaires pour confirmer le diagnostic.
V- BIOLOGIE
VI- RADIOLOGIE
19
- Aplatissement épiphysaire : Ce signe peut être objectivé par la
diminution de la hauteur épiphysaire.
- Elargissement de l’interligne articulaire.
- Arrêt de la croissance du noyau : Le noyau fémoral conserve sur des
radiographies successives la même taille, alors que du coté opposé les
dimensions du noyau sont augmentées.
- Ostéoporose métaphysaire.
b- Stade de condensation :
c- Stade de fragmentation :
d- Stade de reconstruction :
e- Stade de séquelles :
2- AUTRES EXAMENS
a- Scintigraphie
L’atteinte ischémique de l’épiphyse va se traduire par des trous
vasculaires sur la carte scintigraphique.
b- L’I R M
Elle objective des modifications du signal dues aux zones de nécroses
20
VII- PRONOSTIC
Elle est secondaire à une infection aigue des voies aériennes supérieure
d’origine virale, de façon épidémique et saisonnière. C’est le principal
diagnostic différentiel de la LCP débutante avant l’apparition des signes
radiologiques. Le tableau clinique est identique, souvent brutal caractérisé par
une boiterie douloureuse et une limitation articulaire sans amyotrophie
musculaire. L’échographie montre un épanchement articulaire, la scintigraphie
est normo ou hyperfixante. L’évolution est bénigne avec guérison en quelques
jours.
2- Coxalgie :
21
IX- TRAITEMENT
1/ But :
2/ Méthodes :
3/ Indications :
X- CONCLUSION
22
' Artériopathie. oblitérante
.·.
des n1~mbres
··.· .
inférieurs - ~
~ Artériopathi~s de surcharg~..(a~hérorp~te_yse.s}
- Artériopa t~~~~/~n:.~r:.m~~ j%~~~~~~~~~~~~~t~f..~~~.~)
Type de description: ·
·• . . . •.•
~ ~·
·
1• •.· •; c.... •• ...
.- .. ~
.
L'artériopathie athéromateuse chronique oblitérante des membres inférieurs (car athérome=
95% des cas)
1- Epidénliolof:Ïe:
' J.. Facteurs de risque :
-Age> 50 ans.
- 5 hommes pour une femme ( .Cette prédominance diminue avec l'âge).
-Fumeurs : 70 à 90% des cas.
- Hyperlipémie dans la moitié des cas.
- H.T.A.
-Diabète : 20 à 40% des cas aggrave:
* Le prono~tic vitàl x 3
* ~~ P.r9.~P~nrt f~r-~tjP.n»~~~l.~ ~- ....
-Autres facteurs de risque :
*Obésité
* Séden ~arité
* Hyperuricémie
*Hérédité
Il- Anatomopathologie: lt
-Sites de prédil~ction qe l'athérome= Zones de turbulence (Bifurcation aortique, iliaque,
fémorale) · ' ··· . .. · · ... ..:v.:..
-Trois phases :
•!• Athérome: Formation d'un centre lipidique sans fibrose.
•!• Fibro-athérome : Athérome + chape fibreuse parfois calcifié:
•!• Athérosclérose compliquée :
* Ulcération de ]a plaque --- Embolie distale :
o Cholestérol
.. . ~· ~ ,Ç,rygçi~q~b c . .
: 1-Iém~torr:te intra-plaque.(Augmente la sténose)
*Thrombose.
Conclusion:- Seule l'athérosclérose entraîne des lésions de l'intima artérielle. Les artériopathies
non athéroscléreuses sont localisées au niveau de la média.
-Les différents stades cliniques sont liés à l'évolutivité des plaques d'athérome.
~ .. .·. :: . .· ·....
(.. \S
.. - :. .:=··-\·'..;_:· ._::::·': :- :,_i.·:-:\/:,:·..~.'-?:f:·~è-_:·_.. : ><',,:: .
. .. . .. .. ~
..
- Les examens ne viennent que le confirmer
- Classificatipn de LericJ)~ et FP.ntaine :
. ·.. . . ·.. .
. . ___ ..· .:- ]t.~d~tL.~-A~~mP.t9m!:lt.!g~e,.,.-._.·.... .· . . .
·· ·-:· :--.. ··· (:~:sdfQ~·tr ;·.'éWitJB'î~~1.1'9;li%1t:e·tillitte·nte ·ccj).
* Stade III : Douieurs de Décubitus.
* Stade IV : Ulcère ischémique ou gangrène.
- Stade d'ischémie critique
-Stade Il:
-Crampe.
- P.M variable - Si < 100m : C.I. sévère.
Préciser le terrain (plat ou montée) et l'activité professionnelle.
- Oblige à l'arrêt momentanée (2 à 3 mn) : Signe de la "Devanture".
- Siège : Le plus souvent au mollet.+
-Stade III: Douleurs de décubitus
- Localisées le plus souvent au pied.
- A type de brûlures.
- Calmé~s p_9r l~ _positi9,~ i.~!Jlb~ ne.~_dante au bord du lit.
P ft c;lf·î' ·'l'd · t · · 'J rr.. , c;rt........ 'é
- e 1 oe )rr.r(kiF·~~~~RrrY~~Put~f,~R~,,,) it ..·· · · · ·
-Stade IV: • •. ,1!
*Survenue souvent favorisée par un trauma minime (Chaussures, soins podologiques, brfilures,
gélures). ·
* De la simple ulcération à la gangrène.
*Gangrène humide (Diabè~e) # gangrène sèche.
* Pronostic vital (Septi~émie
. ' .+~)
. ...
et foncti.
.
~~nel (fv1bre)
... . . ....
-Stade d'ischémie·tritique!fr·;rrnl plat uu rnc.>rJlL'L' j L' l ; .. l·····
-Qu'on ajoute actuellement à ces 4 stàdes.
- Douleurs de décubitus persistantes depuis plus de lSj.
-+Pression systolique distale,,prise au doppler (Cheville)
* < SOmm Hg
*Si médiacalcose -7 pression digitale< 30mm Hg.
L'évolution selon ces quatre stades est en général respectée mais il peut arriver un passage
direct du stade l'au stade III ou.du stad'e Ii au· stade lV (thrombose aigue, embolie ...).
Ne pas négliger d'kütrés'~}NnptÔmèi-adBi'l~~~~utt~'S'tèrritoires vasculaires:
-Mésentère: amaigrissement+ douleur abdominale post prandiale.
- Rein : H.T.A rénovasculaire. ·.
- Carotide : A.I.T.
- Coeur: Angine de poitrine....
B) Examen clinique : . _
-Trouble~ trophiques à l'insp~cti.on (Peau, phanères, amyotrophie ...).
0 • • •
0 ~0 0 :0:::: · 0 :.-;~:;:~~~~.:;:;.~0:0~ •.:>.:'·>~·:..·$_r:}~~~f.~::.o~:.~Ë~~~~~.~~~J~:-;"~.-~0.~··: ~~ ~_:::.\.,o....
0
·· . ~ .
-Coloration du membre : Ery~fiï·os·e 'de'd~i;lh!it~FM~iribre' surélevé= 'Cyanose, membre pendant
(Clinostatisme) = Hyp~rh~mie réactionnelle.
- Remplissage veineux des veines du dos du pied retardé (Normal < 20 s).
-Allongement du temps de recoloratiol} de la pulpe du gros orteil après forte compression.
- Palpation des pouls :
* Systématique. .
1
* Comparative
• . ·• .
'd'uri. mpre:
..
à l'~utre_.
. .. ,, .
. . :· :
.. ~
x Au stade IV :
* Ulcères chroniques veineux: peu douloureux, sus malléolaire interne le plus
souvent, au sein·d'une zone pigmentée.
* L'angiodermite nécrotique: Les lésio.ns siègent au 1/ 3 inf. de jambe, sont
étendues, à bot'd nécrotlque, très douloureux. Femme âgée et hypertendue. '
* Les maux perforants plantaires =Complication de la neuropathie diabétique :
non doulour.e ux malgré leur profondeur. ·
V- Formes cliniques:
A- Formes topographiques:
La CI est souvent localisée à la fesse ou à la hanche en cas d'atteinte aorto-iliaque, à la
cuisse si l'atteinte concerne l'A.I.E ou l' A.F.C, au mollet si l'atteinte concerne l'axe
fémoro-poplité, ou au ·pied en cas d'atteinte des axes jambiers.
- Le Syndroméld~=~é~i·tiië.H~ nqu es (!J i a b é tiq u~s~ dr l ) .• ~ 1 •• : .,, •
•• 1 . ,, 't ,,., - , ; • • • • , .. ' , . •
L 1/:'-r
D- Formes symptomatiq4es: Les formes sévères
* Athérom~ du sujet .jeune.
VI- Traitement :
A- Traitement médical :
-Lutte contre les facteurs de risque (Ta.bnc, diabète, HTA, dylipidémies, obésité...).
-Sport: Marche ++
- Programme de r~educati~ n.
- Les thérapeutiques anti-thrombotiques :
-Les antiagrégants plaquettaires:
*L'acide acetylsalicylique: 100 à 300mg/24h.
* Les thiénopyridines :la Ticlopidine (Ticlid) et le clopidogrel (pla vix).
Neutropénie- Thrombopénie.
* Le dipyridamole.
*Les prostaglandines El, (PGE1) sont de puissants vasodiJatateurs et antiagrégant
Plaquettaire (E1,1 perfusio,n, en cas d'ischémie critique)
. . ·. ~t •',!',' \/ ...::: !: . :: •"),
-Les fibrinolytiques.
. .
-Vasodilatateurs .: 8uflomédil (.Fonzylan~ ), Ginkobiloba (Tanakan), naftidrofuryl
(Praxilèn·e ), pentoxifylline ( Torental).
l ~\· 1 ; \l,t ::Lnit: :dt·~·
B- Traitement endovasculaire :
-Angioplastie: ballonet situé à l'extrémité d'tin cathéter que l'on gonfle à l'aide d'un
manomètre.
- La plus souvent avec Stent.
-Technologie d'appoint:
* Ste nt graft . . .. • ·'
* Athér.ectomie · lt:n pt:nu:,;un. er ! cJs tJ'tsciiL'II!iL· • : ... . ·.
*Laser... ·
C- Traitement Chirurgical:
-Intervention hyperhémiante : sympathectomie lombaire
Réalisée afin d'améliorer la circulation collatérale distale.
--But: enlever la chaîne sympatique deLl à L4 * Chirurgicale conventionnelle*
0
Vidéoscopie . .~.:1. 11. . •• !·u·: . ... :.: •. :
*. Clinique: phénolisation de~~~chaina.sy,rppathiqi:Jelpar ponction p.e rcutanée sous repérage
scanner
• 1 •• • •
•!• Chirurgie restauratrice .
- L'endartériectomie : elle enlève le sequestre athéromateux et l'intima (le plan de
clivage passant dâns la média)
. *Le pontage: Courcircuite la ZO!Je oblitérée :
o Prpth~tiql,l~;_:·:Textile~ .. Cpqlr..~·~J~r, P.acron) imprégnées ou non .
.. : . ,.·.' '"~·"::)~t:.! ='·:,,·~,~~1:-~~}Ï~Un::P.ltft:$·P.t>1~1t.~n~oh:ï~~~hylène· 1;r,}Cp~nsé)
. . ' . • ••• ' • • '-J' .. \ ·' .. v • • •. ·~·~• .• • • '. · ,··.:, ,......... ,.-:• ••• ·····• • • . ' .• . .
0 "Vein·euf(tl'av~J"s·e lri'ieii~..:l~{pHs: de flexion). ·
o In situ . · · : ... ·
Extra-anatomique :
o
-- Axillo-fémoral
-- Croisé : ilia ou fémoro-fémoral
-Chirurgie laparoscopiqué et/ou Robot:
-Chirurgie associée (AR, art Digestives...)
- Les amputàtions
il
•!• Indications :
- C.I non invalidante: Traitement médical + facteurs de risque + réeducation
- c.I'invalidante: . .
*Lésion sus inguinale i!Or.to~~liaque extensive:
o Risque op. modéré: endartériectomie ou pontage (aorto-fémoral ou aorto-
.. ,.:· . . iliaqu~),ouy· Chirurgie laparoscopique
o Risque op. élevé: P.o.nta~~~rtata.natrun.ique)ou ~hi np:. .lap~ro.
o Lésion sus in.guinale segmentair~l~ endovasc. , ·
• Ischémie critique :
*Urgence .:
*Chirurgie restauratrice. Multiples montages car lésions étendues.
*Parfois Fibrinolyse ou simple sympathectomie
- Stade IV : Amputation minimale arrès revascula~isation si possible.
. :.. ·: t.. . ,·, .:;. ":Ûc t.: A~ . ~J ·· d!J ~ll, .• ; ; . . -.
VII- Complications"":"' EvolutioDtCsegr~lenl;l!re : (' IHI:li',:l ,:: .
-Complications précoces: Hémorragique ( lachage ), Thrombose d'2 pontage, infection.
-Complications tardives: Occlusion de pontage '(maladie athéromateuse évolutive), infection, fanx
anévrysme anastomotiques.
· -Mortalité due à l'évolution de la maladie athéromateuse .
.il
...
1
Pr. Y. BENSAID
PATHOLOGIE ATHEROSCLEREUSE
CAROTIDIENNE
- Introduction
- Rappel anatomique
- Physio-pathologie
- Circonstantes de découverte
- Explorations paracliniques
- Formes cliniques
- Traitement :
* Médical
* Chirurgical
* Endovasculaire
* Indications
- Complications post-opératoires spécifiques
Pathologie carotidienne
Introduction
- Athérome +++
- A.V.C :
- USA :
Rappel anatomique
Physio-pathologie
- Localisation dans 70% au niveau de la bifurcation carotidienne.
- Mécanisme :
Circonstances de découverte
Classification de Whisnant-Siekert et Millikan.
* Stade 0 : Stade asymptomatique.
* Stade I : Stade de l'accident ischémique transitoire ( A.I.T ).
° Entièrement réversible ( ++ ).
° < 24H ( +++ ) ( En fait qq sec à qq minutes ).
° L'amaurose fugace ou cécité monoculaire
transitoire ( C.M.T ) :
-- Homolatérale à la lésion.
-- Baisse brutale, indolore et monoculaire de
l'A.V, partielle ou complète.
-- Flou, rideau qui s'abaisse et se relève...
-- Parfois points ou tâches noires ou eclipse qui
s'opposent aux tâches brillantes des
hypertendus.
-- On ne peut parler de C.M.T certaine que si le
malade a pensé à fermer un oeil puis l'autre
pour vérifier que l'un était normal et l'autre
aveugle permettant ainsi d'éliminer une hémi-
anopsie latérale homonyme.
° Déficit moteur transitoire : hémiparésie
-- Complète
-- Ou incomplète : Face, main, M.I
° Troubles sensitifs :
-- Unilatéraux
-- Fourmillement, picotements, engourdissement
de tout ou d'une partie d'un hémicorps.
-- L'atteinte de la main est la plus fréquente,
isolée ou associée à celle de la face.
-- Parfois limitée à la commissure labiale,
la main ou le pied.
* Aphasie :
- Circonstances de découverte :
* Stade II :
° AVC s'aggravant progressivement
° < 3 semaines
* Stade III :
° Déficit constitué : - léger IIIA
- sévère IIIB
° > 3 semaines
* Souffle carotidien
* Bilan de la maladie athéromateuse ( coeur, rein, M.I ...)
Explorations paracliniques
* L'échodoppler cervical :
- Evaluation du degré de sténose :
° Hémodynamique
° Anatomique :
Europe : / calibre présumé du bulbe
U.S.A : / ACI en aval
- Aspect morphologique de la plaque (plaque
ulcérée ++)
- Examen des autres axes artériels cérébraux
* Le doppler trans-cranien :
- Systématique
- Apprécie le retentissement hémodynamique
- Polygone de Willis (+++)
- Impossible à réaliser chez les patients n'ayant pas de
fenêtre temporale ( 10%).
* Explorations paracliniques :
- TDM cérébrale et angioscanner hélicoïdal
* TDM cérébrale :
° Hypodensité.
° Prise de produit de coutraste = rupture de
la barrière hémato-encéphalique.
° Elimine toute pathologie cérébrale associée.
° Dépiste des infarctus silencieux ( 15 à 20%
des malades asymptomatiques )
* Angioscanner hélicoïdal :
° Permet une quantification précise du degré
de sténose malgré les calcifications (qui sont
gênantes à l'échodoppler )
° Reconstitution en 3D.
* L'angiograhie par résonance magnétique :
° Après injection de Gadolinium.
° Associée à l'écho-Doppler, concurence de plus
en plus l'artériographie.
* L'artériographie :
° Numérisée, par voie artérielle fémorale le plus
Souvent.
° Risque de complication neurologique :
0,1% des cas.
- Formes cliniques :
* Formes associées :
° AAA, I. coronarienne ...
° La lésion carotidienne prime dans la hiérarchie
thérapeutique ( parfois chirurgie simultanée )
° IVB + I.C
* Formes anatomiques :
° Sténoses étendues vers le haut
° Sténose du syphon associé
° Sténose + plicature
° Sténose préocclusive
° Occlusion carotide
° Sténose bilatérale (+++)
* Formes urgentes :
° l'AIT creshendo ( AITC )
- Répétitif.
- Aggravation par majoration du déficit ou un
raccourcissement du délai entre les AIT
° AVC à la phase aigue
° Sténose pré-occlusive
Traitement médical
- Aspirine + Ticlopidine + Clopidogrel
- Vasodilatateurs
- Héparine
Préambule :
* Bilan du malade et de la maladie athéromateuse
* Equipement du bloc opératoire :
- Artério per-opératoire
- Monitoring per-opératoire de la fonction cérébrale :
° Doppler transcranien
° Pression résiduelle carotidienne post-
Clampage.
° Anesthésie loco-régionale
° Mais aussi EEG, potentiels somato-sensitifs
En fonction du monitoring, indication ou non d'un shunt per-opératoire.
Techniques :
° Endartériectomie carotidienne à ciel ouvert + fermeture
avec ou sans patch.
° Endarteriectomie par éversion
° Pontages :
- Veineux
- PTFE
Traitement endo-vasculaire :
- Encore à l'étude pour le comparer au traitement chirurgical.
Controversé.
- Angioplastie + stent systématique avec ou sans système de
protection ( par occlusion temporaire distale de l'ACI ).
- Voie fémorale ou par voie trans-cervicale
Indications :
* Stade 0 : étude ACAS
° Sténoses asymptomatiques > 60% ( 80% méthode
européenne ) --- chirurgie.
° A condition que l'équipe chirurgicale ait un TCMM < 3%.
* Stade I : étude américaine ( NASCET ) + européenne ( ECST )
° Sténose > 70% --- chirurgie.
° A condition que l'équipe chirurgicale ait un TCMM < 6%.
° Sténoses symptomatiques entre 30 et 70% : Etude en cours.
- En conclusion :
Il est légitime de proposer une intervention chirurgicale aux
patients porteurs d'une sténose carotidienne serrée > à 60 -
70% , symptomatique ou non.
Cas particuliers
-- Les lésions bilatérales :
* Opérer à un mois d'intervalle.
* Commencer en premier par le côté symptomatique
* Sinon par la sténose la plus serrée.
* Sinon à sténoses égales, carotide de l'hémisphère
dominant ( qui est le plus souvent gauche ).
-- Chirurgie d'urgence :
* Les AITC
* Les sténoses pré-occlusives.
* AVC modéré si à la TDM pas d'effet de masse.
Indications de l'endovasculaire
Réservées pour l'instant aux seuls malades symptomatiques :
° Présentant une chirurgie difficile : Re-sténoses,
sténoses radiques, atteinte distale de l' ACI...
° Présentant un risque anesthésique.
• Le réseau superficiel
La V.S.I
La V.S.E
• Le réseau profond
• Les valvules
LE RESEAU SUPERFICIEL :
• La veine poplitée :
Réunion des axes jambiers à l'anneau du grand
adducteur
• Le confluent iliocave
Définition :
• V.S.I :
* Perforantes de Cockett
* perforantes de Boyd
* perforante de Dodd
• V.S.E :
* Perforante polaire inf. de Gillot
Les valvules :
• Souvent bicuspides
PHYSIOLOGIE :
• Distensibilité veineuse
• Veinomotricité.
ANATOMIE-PATHOLOGIE :
• Veine normale :
* Intima
* Média
* Adventice
ETIOPATHOGENIE :
* Varices essentielles
* Hypothèse génétique
* Hypothèse hémodynamique
* Hypothèse pariétale :
Altérations chimiques de la paroi veineuse,
alimentation, hormonale ...
# Agénésie valvulaire
EPIDEMIOLOGIE :
• Sexe
• Ethnie
• Age
• Sédentarité, position
• Grossesse
• Oestroprogestatifs
• Habitudes alimentaires
• Facteur familial
TABLEAUX CLINIQUES :
• Motifs de consultation :
* Gêne fonctionnelle
* Gêne esthétique
Gêne fonctionnelle
- Jambe, mollet
* Phlébalgies
* Crampes : même en position allongée
* Prurit, paresthésies ...
* Impatience
* Claudication veineuse : lourdeur musculaire
apparaissant à la marche.
* Oedèmes intermittents
• Gêne esthétique
RECHERCHE DES FACTEURS :
PREDISPOSANTS
• Hérédité
• Obésité
• Sédentarité, constipation
• Exposition prolongée au soleil, chauffage par le sol
• Profession : debout (++)
• Hormonal : puberté, ménopause, grossesse, contraception
orale (++)
• Antécédents thrombotiques veineux
EXAMEN CLINIQUE :
• Inspection
SCHWARTZ
TRENDELENBOURG
PERTHES
PRATT
EXAMEN CLINIQUE :
• Inspection :
* Varices systématisées ?
* Zônes ampullaires : " perles variqueuses " mais
aussi veinules, telangiectasies.
* Oedème : dos du pied , cheville
* pigmentation:dermite ocre
* Ulcères veineux
* Varices sus pubiennes
* Angiodysplasies
* Statique du pied
• Epreuve à la toux
Test de Perthes
• Patient debout
• Garrot au dessous du genou
• Exercice physique
• Les varices jambières se vident si réseau profond
perméable et si pas d'insuffisance des perforantes
Test de Pratt
FORMES CLINIQUES :
• Topographiques
• Selon l'âge
• Selon le terrain
FORMES ETIOLOGIQUES :
I. veineuse primitive :
• Varices essentielles
- Echo-doppler (+++)
- Tableau fonctionnel gênant
- Plus tard : varices
- Parfois agénésie valvulaire
Formes topographiques :
• Varices systématisées
• Varices disséminées : la varicose
• Telangiectasies (aspect arborisé en plaque de couleur rosée
ou violacée).
Varicosités de petit calibre
• Varices Périnéales
Formes selon l'âge :
• Grossesse
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
Hernie crurale
Kyste synovial
Hernie aponévrotique musculaire
Adénopathie
• Lésions veineuses :
• La maladie post-thrombotique
- Les autres causes:
- Les Angio-dysplasies :
- Compressions extrinsèques :
• Classe 3 : Œdème.
COMPLICATIONS :
Complications aigues :
• Rupture
-- Externe :
- Surélévation de la jambe + garrot
-- Interne : hématome.
- A différencier d'un accident musculaire
vrai ou d'une thrombose veineuse
profonde : écho-doppler ++ .
• Thrombose
-- Superficielle : phlébite superficielle- cordon
rouge.
-- profonde : 2 à 3 fois plus fréquente.
Complications chroniques :
• Dermites et hypodermites
o La dermite ocre: purpurique et pigmentée
o Eczéma variqueux
• L'ulcère variqueux
-- Vaccination antitétanique (++)
-- 7x/10 à l'origine d'un ulcère de jambe
-- A différencier :
* De l'ulcère artériel (+++)
* Maladies de système,
épithélioma ( biopsie),
hémopathies
• Bilan de l'ulcère variqueux
* Bilan du membre :
° Infection : érysipèle, lymphangite
° Thromboses veineuses
° Pouls
° Lymphoedème associé
* Bilan du malade :
° Tare associée : pouvant gêner la
cicatrisation(dénutrition)
° Retentissement de l'ulcère sur l'état
général ( douleur , handicap ).
° Conditions sociales
• Sinon :
- 60% contention mal ou pas utilisée.
- 25% mauvais traitement de l'infection locale.
- 15% maladie associée ( artériopathie, causes
rares ...)
TRAITEMENT
- Le traitement médical
- La contention
- La sclérothérapie
- Chir. de l'I. veineuse superficielle chronique
* Techniques
* Indications :
* Cas particulier :
* Complications
* Résultats
- Le traitement de l'ulcère variqueux :
* En ambulatoire : - Traitements locaux
- Traitements physiques
- Traitements médicamenteux
* En milieu hospitalier
TRAITEMENT MEDICAL
La prévention
* Pompe musculaire
- Station debout ou assise prolongée ( avion )
- Exercice musculaire
* Pompe thoracique :
- Mouvements respiratoires appropriés :
* Drainage veineux
- Surélévation du lit d'environ 10cm
- Position assise, jambes allongées (++)
- Corriger statique du pied
* Environnement thermique :
- Exposition prolongée au soleil
- Source de chaleur par les pieds (voiture...)
- Saunas, hammams
- Epilation à la cire chaude
* Alimentation:
- Obésité
- Constipation : Régime riche en fibres( céréales)
- Vit E (++),
* Physiothérapie :
- Massage, pressothérapie
LA CRENOTHERAPIE
LA CONTENTION
LA SCLEROTHERAPIE
- Principes :
° Injection d'un produit sclérosant dans une
veine superficielle.
° Lésion de l'endothélium.
° Tissu conjonctif cicatriciel.
- Produits utilisés :
° Tétradécylsulfate de sodium ( thrombovar* ),
polidocanol (Aetoxisclérol*), glycérine chromée
( sclérémo* ).
- Echosclérothérapie.
- Indication :
* Varicosités, télangiectasies.
* Perforantes.
* Collatérales des saphènes.
* Varices non saphéniennes de petit calibre.
- Complication :
* Allergie.
* Injection intraartérielle : risque d'amputation!
* Pigmentation, nécrose cutanée.
* Thrombose veineuse profonde.
- Anesthésie :
* locale.
* générale.
* loco-régionale.
- Techniques :
* le stripping :VSI ouVSE
° Après crossectomie.
° Long ou court ( Evite le nerf saphéne
Interne + greffon potentiel pour un éventuel
pontage coronarien ).
° Variante : la cryochirurgie après crossectomie.
Le protoxyde d'azote congèle les tissus
veineux et les détruit( pas à pas )soit stripping
de la veine congelée.
CHIRURGIE
- Indications :
* Stripping : méthode de référence pour des varices
tronculaires avec reflux.
* Phlébectomie ambulatoire : collatérales, veines
non systématisées, complément du stripping.
COMPLICATIONS
- Artérielles :
* Ligature ou stripping de l'artère : amputation !!!
- Veineuses :
* Thrombose veineuse profonde.
* Stripping veine profonde.
- Neurologiques.
- Lymphatiques.
RESULTATS :
Récidives
- 2 types :
* Anévrysmes vrais :
° Sacciformes
° Fusiformes
* Faux anévrysmes :
Physiopathologie
- Autres causes :
- Inflammatoires :
* Takayasu,
° Femme jeune.
° Atteinte oblitérante et anévrysmale multi-segmentaire
localisée à l'aorte, à ses branches, et à l'artère
pulmonaires (lupi-Herrera).
° Type sacculaire le plus souvent.
° Petite taille.
° Adhérences péri-anévrysmales.
° Problème de dissection.
* Maladie de Behçet :
° Sujet jeune.
° Aphtose bipolaire
° Pseudo-folliculite
° Uvéite à hypopion
° Surtout système veineux
° Anévrysme de type "Aphteux".
Circonstances de découverte
- La plupart sont asymptomatiques :
* Découverts à la faveur de :
° Consultation pour une autre pathologie.
° Consultation pour une claudication intermittente.
° Consultation pour une autre localisation vasculaire.
° Calcifications sur un ASP.
- La douleur est le symptôme le plus fréquent :
- Amaigrissement.
- Complication inaugurale.
Examen clinique
- Masse abdominale + volumineuse, à bords convexes.
- Battante.
- Expansive ( ++ ) [ pathognomonique ].
- De siège sous rénal, si la main peut s'introduire entre le pôle
supérieur de l'anévrysme et le rebord costal ( Signe de
Debakey).
- Souffle systolique.
Examens complémentaires
- Radio : ASP ( Calcifications pariétales )
- Echographie abdominale :
* Mensuration.
* Situation par rapport aux artères rénales.
* Extention vers le bas.
* Anomalies anatomiques
Examens complémentaires
- Angioscanner :
* Mêmes renseignements, mais avec une qualité d'image
supérieure.
* Ne permet pas une vision d'ensemble de l'aorte et de ses
branches.
- I.R.M :
* Coupes longitudinales de l'aorte.
* Pas d'injection de produit de contraste.
* Cependant sa place par rapport à l'angioscan et à l'artério
n'est pas encore clairement définie.
Examens complémentaires :
- Aorto-artériographie :
- Mésestime le diamètre de l'anévrysme (Signes indirects :
Absence d'artères lombaires).
- Mais demeure l'examen de référence pour :
* Différentier un anévrysme d'une dolichomega-aorte.
* Situer l'AAA / rénales.
* Evaluer l'extension sur les axes iliaques.
* Etat des artères viscérales.
* Qualité du réseau d'aval ( M.I ).
* Anomalies anatomiques (artères polaires, veine
rénale gauche rétro-aortique, rein en fer à cheval ).
Formes cliniques
- Formes compliquées :
* La rupture :
° Généralement précédée par un syndrome fissuraire
(+++) ( syndrome de prérupture ).
° Douleur abdominale.
° Syndrome anémique.
° Augmentation de la taille de l'anévrysme.
- Dans l'espace rétro-péritonéal ou en péritoine libre :
° Douleurs abdominales violentes.
° C.C.V
° Examen : Augmentation du volume de l'abdomen.
La masse anévrysmale n'est plus ou est
moins battante. Elle est douloureuse.
° Mortalité importante ( 50% ) même en cas
d'intervention en urgence.
- Rupture dans un viscère digestif :
° Duodénum le plus souvent.
° Hémorragie digestive :
* Extériorisée ou interne.
* Foudroyante.
* Minime -- Fibroscopie -- Bloc opératoire.
- Rupture dans un élément veineux : le plus souvent VCI :
Dilatations veineuses pulsatiles + chute de la tension
artérielle.
- Embolies artérielles périphériques.
* Ischémie aiguë
* Micro-embols à bas bruit détruisant le lit d'aval.
- Thrombose massive de l'anévrysme :
* Gravissime
* Ischémie bilatérale des M.I.
- Anévrysme inflammatoire : avec uropathie obstructive.
- Formes topographiques :
* Formes englobant une ou deux artères rénales : nécessite
une réimplantation des artères rénales.
* Formes étendues aux Vx iliaques : risque d'ischémie
digestive (++).
Traitement :
- Toujours chirurgical, parfois endovasculaire.
- Bilan pré-opératoire :
* De la maladie ( Athéromateuse ) :
- Rechercher les facteurs de risque
- Les autres localisations potentielles de la maladie
athéromateuse : M.I, I. coronarienne, axes
carotidiens, artères rénales, mésentériques...
* Du malade :
- Evaluer la fonction respiratoire ( Rx poumon, ECG,
gaz du sang... ), kinésithérapie pré-opératoire.
- Fonction rénale : diurèse, créatininémie
- Fonction cardiaque : ECG, Echocardiographie voire
Coronarographie.
- Les endoprothèses aortiques :
* Stent couvert ou stent Graft :
° Stent couvert = Stent situe en dd ou en dh d'un tube
prothétique.
° Stent graft ( Prothèse endovasculaire ) = trame
métallique qui s'étend sur toute la longueur de la
prothèse + Stent aux deux extrémités.
- Type :
* Tubulaire
* Bifurqué
* Aorto-mono-iliaque
* De confection artisanale
- AngioTDM hélicoïdal + Aortographie graduée donnent :
* La faisabilité
* Le type
Traitement Chirurgical
- La mise à plat greffe :
* Le plus souvent abord xyphopubien.
* Contrôle de l'aorte en sous rénal.
* Ouverture de l'anévrysme longitudinalement, ligature des
lombaires puis implantation en intra-sacculaire d'une
prothèse qui peut être aorto-aortique, aorto-iliaque ou aorto-
fémorale.
- Gestes associées :
* Réimplantation AMI
* Revascularisation artères viscérales ( AMS, A.R, T.C ... )
- Cas particulier :
-- En cas de rupture : xyphopubienne puis contrôle
premier de l'aorte coeliaque.
-- Si faux anévrysme : Parfois patch aortique ou
résection localisée.
Evolution
- Mortalité post opératoire à froid : 5%.
- Rappel anatomique
- Etiologie
- Diagnostic positif :
* La forme chronique
* La forme aigue :
° Le S.I.A.M
° L'infarctus constitué
- Traitement
Rappel anatomique
- Systèmes de suppléance :
mésocolon transverse.
troncs atteints.
Etiologie
-Embolie :
* Surtout AMS
* Origine : cardiaque , aortique...
* Takayasu, Behçet, Leo-buerger...
Diagnostic positif
- Sujet âgé
- Contexte athéromateux ( C.I...)
- Deux signes importants :
* Douleur post prandiale : " Angor abdominal "
° Crampe péri-ombilicale ou épigastrique irradiant
parfois dans le dos.
° Post prandiale précoce + (15 à 30 mn ) après les
repas, s'estompant une ou deux heures après.
* Amaigrissement important par crainte de s'alimenter
- Les autres signes : malabsorption, troubles digestifs (nausées,
vomissement...)
- S.P :
* Examen abdominal subnormal
* Présence d'un souffle abdominal (60% des cas)
* Autres localisations athéromateuses
- Diagnostic différentiel :
* Kc du pancréas
* Ulcère gastro-duodénal
* Cholecystite
- Paraclinique :
* Bio : rien de particulier
* Echo-doppler
* Angioscan. angio-IRM
* Aorto-artériographie : profil (+++)
La forme aigue
Traitement
- Athérome :
* Traitement chirurgical :
° Pontage prothétique le plus souvent à partir de l'aorte.
° Réimplantation directe ou indirecte d'un tronc digestif
° TEA
* Traitement endoluminal +++
- Embolie :
* Embolectomie chirurgicale
* Thrombo-aspiration
* Fibrinolyse in situ
- Traitement des lésions intestinales :
* Résection + longue
* Problème de " l'intestin court "
PR. H. KABIRI
Il. Généralités:
• Localisation : foie , poumon, les autres organes (dissémination
systémique)
• Cycle du parasite: homme peut devenir hôte intermédiaire
• La contamination :
o Ingestion d 'aliments mal lavés ou mal cuits, souillés par les
excréments d'un chien parasité
o Contact direct avec le pelage souillé des chiens ou d'herbivores
et en les emportant à la bouche
Ill. Epidémiologie:
• Très fréquente au
• Maroc
• Les pays du bassin méditerranéen
• Amérique latine
• Australie
• Pays du sud d'Europe
~Les pays d'élevage de bovin
En milieu rural
V. Etudes radio-clinique
Il existe une corrélation entre l'évolution anatomique du kyste et les
différents aspects cliniques
A. stade de KH intact
• Latence : découvert fortuite radiologique
• symptomatique :
o Toux
o expectorations muqueuses
o douleurs thoraciques et/ou dyspnée (KH volumineux ou
périphérique)
o hémoptysies ou réactions allergiques
0
~ Examen physique : Sd. D'épanchement liquidien (KH V ou P)
~ Radio thorax :
Opacité arrondie ou ovalaire, bien limitée, homogène, taille et siège
variables.
~ Radio de thorax
a . évacuation partielle: image de membrane flottante= image en
pont ou en nénuphar
b. évacuation complète: image de rétention de membrane
TOM+++
,: ....
2
PR. H. KABIRI
B. éléments de certitude
~ Mise en évidence d'éléments parasitaires :
Liquide hydatique, membrane, scolex
A l'Examen par asitologique des crachats ou à la bronchoscopie
B. image cavitaire
• Caverne tuber c uleuse
• Abcès pulmonaire
• Cancer excavé
• Aspergillome
C. images multiples
Mét astases
PR. H. KABIRI
VIII. t r aitement
A . objectifs :
• Traiter le parasite
• Traiter les lésions parenchymateuses engendrées par son
développement
B. m oyens et indications
>- Chirurgie: doit être le plus économique possible
• Méthodes conservatrices : kystéctomie
• Méthodes d'exérèses pulmonaires :
Segmentectomie, lobectomie, bilobectomie, pneumonectomie(+/-)
x. Conclusion
• Affection fréquente
• Problème de santé publique
• La chirurgie est le meilleur traitement
• Les mesures prophylactiques doivent être appliqués avec rigueur
4
.·•
LES CANCERS BRONCHIQUES PRIMITIFS
I- EPIDEMIOLOGIE :
C'est le cancer le plus fréquent, il survient généralement après 35 ans.
A. Facteurs de risque:
Le tabagisme, par excellence, car la fumée, qui contient de nombreuses substances toxiques, entraîne des
troubles de l'épuration mucociliaire, une altération des Macrophages alvéolaires et une dépression immunitaire
locale. Le tabac joue aussi le rôle cofacteur cancérogène avec les aéro-contaminations par action sur certaines
enzymes assurant la dégradation des hydrocarbures polycycliques comme les aéro-contaminants industriels tel le
Fer, l'Arsenic, le Chrome et l'Amiante et les particules radioactives tel le rodan. Le tabagisme va augmenter le
risque qui sera 10 fois plus élevé chez le fumeur que chez le non-fumeur. Ce risque augmente aussi avec la
durée du tabagisme. La notion de paquet est en discussion. Ex, le risque est 20 fois plus élevé après 30 ans de
tabagisme (2 paquets/jr) qu'après 6 ans à raison de 5 paquets/jr.
Facteurs individuels, discutés.
Pr NAZI!l'
INTRODUCTION:
;!
Sensation subjective de travail i·espiratoire par le malade qui se traduit par des signes
objectifs.
- anatomigue
* Intriftsèquè ou ·~x~èque
'
* Etage sus-glot~que
* Etage glottiqlfe ;
*Etage sous-glottique
*Phonation .·
*Respiration
: *Déglutition
: ! ...
·'
·'
ï
II- DIAGNOSTIC POSITIF:
•. \ ..
La dyspnée laryngé~ est :
1- Inspiratoire
· 2- Une bradypnée
3- Accompagnée d'un tirage inspirl;ttoire: dép:r.e$sion de~ , p~rties des .parois
-: .. ·..·· . : . ..
cervicales et thoraciques ·due à une forte · pression . nég~tiye .d ans les V:oies
•.;espiratoires situées en des~ous de l'obstacle. ·.
' ·.
Tqujours sous-jacent à l' obstacl~ =· ·
* Obstacle glottique
.
. .
!..
J.
33
1
. 1 .
~ Dyspnée inspiratoire
mandibulaire
. ..
- Cri ±_nasonné, j.~ID,ais rauque ~i éteint
- Voix étouffée
.- Dysphagie/stase salivaire
. .
2-Dyspnées obstructive~. trachéales:
-Toux aboyante jl
-Râles sibilants ·
~ .:
4~ Dyspnées/cardiaque ou Pl:llmbnaire.:
- Dyspnée·non ~obstructive _.
... . ~ - Tachypnée
••. 1
' .
' .
Oxygénation en urgence au.masque puis mtuba.tion ou trachéotomie
• • • • ' • 1 • ' '
),· 0
35
·L
• Diagnostic étiologique n'est possible qu'en cas de dyspnée chronique b~en tolérée.
• Dyspnée +signes de grav~té ~ urgence vitale doit être contrôlée avant le bilan ,
étiologique
1-Examen clinique:
thyroïdienne
b- Examen ORL :
'
Examen du cou.:
* irradiation cervicale
* laryngoscopie indiÎecte
·~
.··..? ··. ·.. ·.
,._ nasofibroscopie
.* optique·.à 90° : i .
' .
2- Examens complémentaires :
' .
... · ·.
a- Imagerie ~- indications
..
'' ~ .
* Radiographie pulmonaire ·
.* TDM pharyngolaryngée
- Prélève:r;ne·n ts biopsiques
- Gestethérapeutiqùe
..
~-"'
3- "ftiologies: -nouveau né
- nourrisson-6 mois
-enfant
.:. adulte ·
1.
a-dfamostic étiolorziauelnouzJeau-né •
( .
. 37
* Dyspnées néonatales (salle d'accouchement) :
- Lymphangiomes
*Dyspnéesflersjours:
- Laryngites striduleùs~s
•,
- Laryngites m.orbilleuses
-Tramnatismes lary~gés·
- Causes tumorales :
.d-#iagnostic étiologique!adùlte:
-Causes tumorales
-Causes traumatiques
~-?'
-Sténoses laryngées
!.
-Inhalation de corps étrangers
1··· .; :
1~
. r:n
• •
....
'
39 "
.' 1
VI- TRAITEMENT:
.'
*Devant une dyspnée·laryngée-H-+
1
; .
..
••li'
Oxygénation au masque
Si geste insuffisant
-intubation
- trachéotomie
CONCLUSION:
* apprécier la gr~~té
* diagnostic étiologique
8.3.1.1 Interrogatoire
Souvent ressenti comme gênante, l'obstruction nasale est rarement isolée, elle
s'accompagne d'autres plaintes plus ou moins invalidantes comme l'écoulement
Document du DESC allergologie Lyon 2010. Etudiant DESC : Marion BRAIRE-BOURREL, Allergologue : Dr BOISSONET, ORL : Dr MERROT.
nasal, les maux de tête, les éternuements, le prurit nasal, certaines douleurs ou
réduction d'odorat.
L'interrogatoire précisera :
- le caractère uni ou bilatéral du nez bouché,
- la nature de l'obstruction (permanente, à bascule ou évoluant par crise)
- l'existence d'un facteur saisonnier
- les lieux favorables à son installation (ville, campagne, présence d'animaux)
- les professions exposées au pollen, à la poussière, aux produits chimiques,
au ciment
- les professions où le « nez » est indispensable (parfumeur, oenologue..),
- les professions exposées aux variations barométriques (plongeur,
personnel navigant).
- l'influence endocrinienne (règles, ovulation, ménopause..)
- les antécédents opératoires (résection de cloison, rhinoplastie, chirurgie
sinusienne ou cautérisation de cornets)
- les antécédents d’allergie respiratoire (pollinose,rhinite, rhinosinusite,
conjonctivite, asthme, maladie de Widal, œdème de Quincke), d’allergie
cutanée (eczéma), d’intolérance digestive (céleri, avocat, kiwi, moutarde,
vin blanc)
- Exposition aux colorants et aux conservateurs (E102, les sulfites et les
benzoates…)
- les antécédents traumatiques (fracture du nez ou traumatisme plus
complexes de la face…)
L'endoscopie nasale (et le scanner facial) a permis une exploration physique des
cavités nasales et des sinus aboutissant à une appréciation précise des anomalies
de l'architecture osteo-cartilagineuse et de la muqueuse des voies aériennes
supérieures.
Bilan allergologique
Document du DESC allergologie Lyon 2010. Etudiant DESC : Marion BRAIRE-BOURREL, Allergologue : Dr BOISSONET, ORL : Dr MERROT.
Généralités :
La valve nasale préside à l'admission et au réglage initial du débit aérien dans les
cavités nasales. C'est un passage étroit situé entre le vestibule narinaire et la
fosse nasale.
Elle est constituée par la cloison nasale, le bord inférieur de la fosse nasale et le
bord inférieur du cartilage latéral supérieur. Elle représente le 1/3 de la
résistance nasale statique, mais forme également une structure dynamique
réglant le flux aérien.
Le diagnostic :
Document du DESC allergologie Lyon 2010. Etudiant DESC : Marion BRAIRE-BOURREL, Allergologue : Dr BOISSONET, ORL : Dr MERROT.
Le collapsus de la valve nasale est lié à une dépression négative créée par
l'inspiration de l'air dans les fosses nasales. La simple manœuvre du relèvement
de la pointe ou l'écartement latéral des tissus de la joue améliore l'inspiration et
attirent l'attention sur la valve nasale.
Les causes :
Apanage des nez fins et pincés, les anomalies de la valve nasale sont souvent
séquellaires de rhinoplasties intéressant la pointe avec résection trop
importante des cartilages latéraux. La déviation de cloison qui touche la partie
interne de la valve nasale est également une cause fréquente d'obstruction
valvaire.
Les anomalies muqueuses sont probablement les causes les plus fréquentes du
nez bouché. La recherche d'une anomalie muqueuse doit toujours précéder la
décision d'intervenir sur la cloison nasale ou les cornets. L'examen de la
muqueuse permet de distinguer les différents types d'atteintes infectieuses,
inflammatoires, neuro-végétatives ou hormonales. La classification est fondée
sur l'analyse des résultats de différents examens complémentaires comme
l'endoscopie, le scanner, les tests allergologiques, fonctionnels, et respiratoires,
ainsi que la cytologie de la muqueuse nasale. Cette classification recoupe celle
des rhinites, des sinusites et/ou des rhinosinusites.
Les rhinites chroniques sont des atteintes chroniques non mécaniques des
structures nasales (muqueuse et éléments associés) à l’exclusion des atteintes
infectieuses des structures sinusiennes. La durée de l’atteinte chronique a été
établie à une période d’au moins 12 semaines consécutives ou non par an.
Les causes tumorales doivent toujours être présentes à l'esprit au cours du bilan
d'une obstruction nasale. Un avis spécialisé est indispensable en cas de douleurs,
de saignements et/ou de persistance des signes malgré un traitement médical
bien conduit. La biospie s’impose au moindre doute.
La sensation d'obstruction nasale est une notion subjective décrite par les
patients comme une impression de difficulté au passage de l'air dans la ou les
cavités nasales. Cette gêne concerne l'inspiration et s'observe en dehors de tout
obstacle. Bien que ce syndrome s'observe en cas de rhinite atrophique, il
apparaît le plus souvent après l'ablation complète du cornet inférieur
(turbinectomie totale). L'examen endoscopique retrouve une véritable béance
des fosses nasales, caractérisée par une muqueuse pâle plutôt atrophique
accompagnée parfois de sécrétions purulentes, sans aucun obstacle mécanique à
la ventilation.
L'existence de récepteurs sensitifs au flux aérien, situés dans les fosses nasales
explique cette discordance entre la sensation de nez bouché et l'absence
d'obstacle sur la voie aérienne. Ces thermo-récepteurs, situés au niveau du
vestibule narinaire, sont à l'origine de la sensation de confort nasal et de la
régulation du cycle nasal.
Bâtonnets d'acrylique
La pose d'Alloderm est actuellement pratiquée aux USA, mais elle est
strictement interdite en Europe n'ayant pas fait la preuve de son absence de
risque. Le problème posé par le syndrome du nez vide, justifie de respecter les
fonctions de filtrage, d'humidification et de réchauffement de l'air inspiré par
Document du DESC allergologie Lyon 2010. Etudiant DESC : Marion BRAIRE-BOURREL, Allergologue : Dr BOISSONET, ORL : Dr MERROT.
le cornet inférieur, qui est une structure nasale dont la sensibilité est
importante pour préserver une sensation de respiration nasale normale.
LE CANCER DU CAVUM
1- INTRODUCTION
Le cancer du cavum est un cancer des V.A.D.S ( voies aéro-digestives supérieures) qui
constitue
un problème cancérologique au Maghreb et en Asie du Sud-Est.
Le cancer du cavum ou naso-pharynx présente des originalités, il occupe une place à part dans
l'ensemble des cancers de V.A.D.S par ses particularités :
-+Sa situation topographique en sous crânien.
~Sa symptomatologie riche, tardive et trompeuse.
-+son type histologique prédominant représenté par un carcmome épidermoïde
indifférencié.
~L'absence de facteur exogène tel: le tabac et l'alcool habituels dans les cancers de
V.A.D.S.
ll-RAPPELANATONUQUE
- Le nase-pharynx, constitue la partie supérieure du pharynx ~
- il est situé sous la base du crâne ;
- entre les choanes et le rachis cervical au dessus du rideau vélo-palatin
90
2) La paroi latérale est musculo-aponévrotique en rapport avec :
- le diaphragme stylien
-la fossette de Rosen muller et l'orifice de la Trompe d'Eustache
- au trou déchiré antérieur
- au smus caverneux
4) La paroi inférieure
- le voile du palais
- et s'ouvrant directement sur 1' oropharynx
5) Vascularisation
1°) Les artères proviennent du système carotidien externe :
- la pharyngienne ascendante
- les branches de l'artère maxillaire interne
-et l'artère faciale.
2°) Les veines sont drainées vers la jugulaire interne.
3°) Les lymphatiques
Le réseau lymphatique est très riche au niveau du cavum.
Ces lymphatique sont drainés vers les collecteurs:
- supérieurs : ganglions rétro-pharyngées puis vers les ganglions jugulaires supérieurs.
-moyen et inférieur drainées vers la région de la veine jugulaire interne sous digastrique
6°) L'innervation est assurée par les nerfs mixtes: le IX, X et le V
ill- L'IDSTOLOGIE
Les épithéliomas ou carcinomes représentent le principal type histologie de ces cancers du
cavum.
A - Les épithéliomas
prennent naissance à partir d'une muqueuse :
- soit cylindrique cilié
- soit malpighienne
-soit intermédiaire entr~ les 2.
91
1°) le carcinome naso-pharyngé qui peut être :
- malpighien kératinisant
" non kératinisant
-ou " indifférencié de type nasa-pharyngé
2°) les adénocarcinomes
3°) les carcinomes adénoïdes kystiques (cylindromes)
B- les lymphomes
qui peuvent être :
- Hodgkinien
- non Hodgkinien
IV- L'EPIDEMIOLOGIE
A - La répartition géographique
Il existe 3 zones à risque à l' échelle internationale :
1) Les zones à haut risque
a) Ces zones sont situées en Asie du Sud-Est
-Provinces du Sud de Chine où 1'incidence est de 15 à 30 nouveaux cas par an pour
100 000 habitants
- La région de Hong-kong
- De Singapour
-Le Nord Viêt-nam
-L'Indonésie
-La Malaisie
b) Un autre foyer a été mis en évidence au Groenland chez les !nuits. chez les Esquimaux en
Alaska.
Ces cancers de cavum représentent les% de cancer de V.A.D.S. dans le Sud Est Asiatique.
92
2) Les zones à risque intermédiaire constituées essentiellement par le Nord Afrique
(Maghreb)
le taux varie entre 5 à 7 cas 1 an pour 100 000 habitants.
A noter que les juifs nés en Palestine ou au Maghreb ont un taux plus élevé que les juifs nés
en Europe.
-Au Maroc: la majorité des patients sont originaires du nord du pays
3) Les zones à risques faibles comprenn~nt le reste du monde où le taux est d'environ 0,1 à
0,2 cas par ans pour 100 000 habitants.
. 93
2) Le facteur génétique : · ' ...
Des profils HLA particuliers ont été retrouvés chez les chinois_ Un particulier le profil HLA
- A2 alors qu'il n'a pas été retrouvé au Maghreb. Le profil HLA BS a été retrouvé au
:Maghreb.
a) Les aliments contenants les nitrosamines, des mycotoxiques, d' extraits d'Euphorbiacées.
Ces facteurs sont cancérigènes.
Ces aliments sont :
- les viandes et poissons séchés
- le thé chaud
-Soja, piment
V- LA SE~llOLOGIE
94
A - Les syndromes ganglionnaires
L'envahissement ganglionnaire cervical représente le mode de début dans 400/o des cas.
- Ce sont des adénopathies de type métastatiques en général hautes et postérieures rétro
mandibulaires, sous mastoïdiennes, spinales et jugula-carotidiennes.
C- Un syndrome rhinologique
- représentant 20% de motifs de 1m consultation.
-Syndromes en rapport avec l' envahissement antérieur des choanes et des fosses nasales.
-c'est une obstruction nasale.
-des épistaxis souvent unilatérales
- une rhinorrhée purulente
-Voir même une voie nasonnée
D - Un syndrome neurologique
Révélateur dans 10% de cas. Le patient peut présenter :
-des céphalées
- des névralgies faciales rebelles
-une atteinte des paires crâniennes
• avec une diplopie atteinte du VI
* avec un trismus " , v
- mais tous les nerfs mixtes peuvent être atteints.
95
- Elle nécessite une anesthésie locale voir un rétraction du palais utilisant 2 sondes de
Nelaton
- La rhinoscopie postérieure permet la description de la tumeur et ams1 la biopsie est
aisément pratiquée.
3) L' otoscopie : peut être normale ou montre des tympans rétractés rarement une
perforation voir une otorragie.
4) L'examen oropharyngé
à la recherche d'une expression tumorale à la paroi postérieure de l'oro pharynx apprécier ;
1'état bucco-dentaire.
Vll-LESEXAMENSCO~ŒL~IENTAmŒS
A- L'imagerie
L'examen radiologique est essentiel avec le diagnostic et le traitement du cancer du cavum.
1) La radiologie conventionnelle
Rx du crâne : - de profil de la base du crâne
-de face
Ces incidences permettent de reconnaître le cadre osseux dans lequel se projette la clarté du
rhino-pharynx avec l'opacité des parties molles chez les enfants, ce que correspond au tissus
lymphoïdes du rhino-pharynx. La tumeur du cavum apparaît sous forme d'opacité.
96
2) La T.D.M et l'LR.M
- [ncidence frontale et sagittale
- avec ou sans injection de produit de contraste
La T.D .M et l'I.R.M pemtettent de visualiser la tumeur, ses extensions de voisinages
97
2)N
a) Nl : adénopathie métastatique unique unilatérale < lem de diamètre
b) N2 : adénopathie métastatique
N2a unique unilatérale sup. à 3 cm mais < 6 cm
N2b ou multiple unilatérale < 6 cm de diamètre
N2c ou multiple bilatérale ou controlatérales < 6 cm
c) N3 : adénopathie métastatique > 6 cm de diamètre
3)M
MO : Absence de métastase viscérale à distance
M 1 : Présence de métastase viscérale à distance
a) Le syndrome de la fente sphénoïdale caractérisé par l' atteinte de nerfs occulo-moteurs ill,
IV, VI et du nerf ophtalmique de Willis VI
b) Le syndrome de 1' apex orbitaire (amaurose par atteinte du nerf optique)
e) Le syndrome de GARCIN atteinte de toutes les paires crâniennes deI jusqu'au XII du
même côté.
IX -LE TRAITEMENT
98
b) Autre traitement tt ....
'•
1°) La prise en charge bucco-dentaire est obligatoire pour éviter les complications de la
radiothérapie en particuliers 1'ostéo-radio-nécrose
2°) la chirurgie ganglionnaire limitée aux reliquats ganglionnaires persistants après la
radiothérapie.
3°) La chimiothérapie
- une place incertaine
-utilisée surtout chez l'enfant
L ' association le plus utilisée est : ·
* l' Oncovin - l'Endoxan - Adriamycine
*ou l' Oncovin -l'Endoxan- Adriamycine et Cisplatine
a) Le type histologique
La survie est 2 fois plus élevée dans les carcinomes indifférenciés que dans les carcinomes
différenciés.
~La récidive locale s'annonce par une reprise de douleurs, des épistaxis
~La récidive ganglionnaire est rare mais difficile à apprécier sur un cou irradié
99
+n'autres complications tardives peuvent apparaître:
- la sclérose musculaire cervicale
- les complications nécrologique : myélite
- les troubles de sécrétions salivaires.
100
LES CATARACTES
OBJECTIFS
28
I/ INTRODUCTION
Les cataractes sont des opacifications partielles ou totales du cristallin, dont la propriété
essentielle est la transparence. Elles doivent être opérées lorsque leur densité gène le
passage des rayons lumineux au point d'être incompatible avec une vie normale. C’est
une des plus grandes réussites de la chirurgie oculaire pouvant restituer une fonction
visuelle quasi normale.
II/ PHYSIOPATHOLOGIE
La transparence du cristallin est tributaire de son degré d'hydratation et de l'état
physico-chimique des protéines qu'il contient. Toute modification de l'humeur aqueuse
(concentration saline, pression osmotique, PH...), toute altération de la capsule
cristallinienne peut conduire à rompre cet équilibre physico-chimique.
Deux processus vont être à l'origine de l’opacification :
III/ DIAGNOSTIC
A. DIAGNOSTIC POSITIF
1- SIGNES FONCTIONNELS
2- EXAMEN CLINIQUE
a- MESURE DE L’ACUITE VISUELLE
b- EXAMEN BIOMICROSCOPIQUE
Après dilatation pupillaire, les quatre principaux types de cataracte sont :
• La cataracte corticale
29
3- LE DIAGNOSTIC DE CATARACTE IMPOSE
Un examen ophtalmologique bilatéral :
B. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Dans la cataracte congénitale, ce diagnostic différentiel se pose essentiellement avec les
autres causes de leucocorie :
C. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
1- CATARACTE SÉNILE
Cause la plus fréquente de cataracte, elle survient habituellement chez le sujet de plus
de 65 ans, mais peut toucher également des individus plus jeunes (on parle alors de
cataracte «présénile») ; elle est en général bilatérale, parfois asymétrique.
L’évolution est en général lente, sur plusieurs mois ou années. L’intervention chirurgicale
est indiquée lorsque la baisse d’acuité visuelle devient invalidante.
2- CATARACTES TRAUMATIQUES
Fréquentes, survenant chez le sujet jeune et chez l’enfant, le plus souvent unilatérales,
elles peuvent être :
3- CATARACTES «PATHOLOGIQUES»
30
a- CATARACTES CONSECUTIVES A UNE PATHOLOGIE
OCULAIRE
• La myopie forte
c- CATARACTES IATROGENES
4- CATARACTES CONGENITALES
La cataracte congénitale se caractérise par une opacification totale ou partielle du
cristallin présente dès la naissance. Son dépistage et son traitement précoce permettent
d'éviter l’amblyopie par privation.
a- CLINIQUE
Leucocorie (aspect ou reflet blanc de la pupille) +++, strabisme, nystagmus, signe
digito-oculaire, retard des acquisitions psychomotrices…
La recherche d'une pathologie oculaire associée est systématique. Un examen général et
une enquête familiale génétique seront réalisés.
b- ETIOLOGIES
31
Les autres embryopathies sont beaucoup plus rarement en cause. (toxoplasmose,
varicelle, cytomégalovirus, herpès)
• La prématurité
V/ TRAITEMENT
Le traitement est uniquement chirurgical. Il est actuellement réalisé sous anesthésie
locorégionale, sauf chez l’enfant ou dans certains cas particuliers.
A. BILAN PREOPERATOIRE
Bilan préopératoire habituel (consultation de pré-anesthésie).
La biométrie (mesure de la longueur du globe oculaire par échographie) et la
kératométrie permettant de calculer la puissance en dioptries de l’implant intraoculaire.
B. MOYENS
1- ABLATION DU CRISTALLIN CATARACTE
a- EXTRACTION INTRACAPSULAIRE
C’est l’ablation du cristallin en totalité (y compris le sac capsulaire). Elle est de nos jours
quasiment abandonnée
32
2- CORRECTION DE L’APHAQUIE (ABSENCE DE
CRISTALLIN)
Le cristallin étant une lentille convergente de 20 dioptries, il est nécessaire d’associer à
l’extraction du cristallin cataracté une correction d’aphaquie qui peut se faire de plusieurs
façons :
CONCLUSION
• La cataracte, opacification du cristallin, s’observe le plus souvent chez le sujet âgé
(cataracte sénile), mais peut se voir aussi chez l’adulte jeune et chez l’enfant.
• L’évolution non traitée est lente, entraînant une baisse lentement progressive de la
vision chez l’adulte et une amblyopie chez l’enfant.
33
LES GLAUCOMES
OBJECTIFS
34
I/ INTRODUCTION
Les glaucomes représentent un groupe d’affections dont l’évolution se fait vers la perte
de la fonction visuelle en rapport avec une déperdition plus ou moins rapide des fibres
optiques occasionnant une excavation papillaire et des anomalies du champ visuel
typiques.
• Des altérations du champ visuel, très évocatrices par leur topographie et leur évolution.
• Associés le plus souvent à une hypertonie oculaire (HTO) : c’est une HTO chronique et
primitive (l’angle iridocornéen est ouvert et macroscopiquement normal).
B. EPIDEMIOLOGIE
o L’HTO
o L’âge : surtout après 40 ans ; le dépistage du GPA doit être systématique après
l’âge de 40 ans
C. PHYSIOPATHOLOGIE
1- PHYSIOPATHOLOGIE DE L’HTO
L’HTO est liée à l’augmentation avec l’âge de la résistance à l’excrétion de l’humeur
aqueuse (HA) au niveau du trabéculum.
D. EXAMEN CLINIQUE
1- CIRCONSTANCES DE DIAGNOSTIC DU GPAO
35
2- EXAMEN OPHTALMOLOGIQUE
• Examen de l’angle iridocornéen (AIC) : L’AIC est ouvert, avec absence d’anomalies
macroscopiques.
H. TRAITEMENT
1- BUT DU TRAITEMENT
2- MOYENS THERAPEUTIQUES
a- TRAITEMENT MEDICAL
Les médicaments hypotonisants diminuent la sécrétion et/ou augmentent l’excrétion de
l’humeur aqueuse
36
3- INDICATIONS THERAPEUTIQUES
• La chirurgie est indiquée quand, malgré un traitement maximal non chirurgical, la PIO
reste supérieure à la pression cible.
• La crise aigue de glaucome par fermeture de l’angle est due à un blocage pupillaire
survenant sur des yeux présentant une prédisposition anatomique
• C’est une urgence : non traitée, elle peut entraîner rapidement des séquelles
fonctionnelles importantes
• Une HTO chronique, par fermeture définitive de l’AIC, peut faire suite à une ou
plusieurs crises aiguës ou subaiguës et aboutir à une neuropathie optique
glaucomateuse
B. PHYSIOPATHOLOGIE
1- FACTEURS PREDISPOSANTS AU BLOCAGE PUPILLAIRE
37
3- CONSEQUENCES DU BLOCAGE PUPILLAIRE
Il est responsable d’une accumulation de l’HA dans la chambre postérieure, d’un
bombement de l’iris vers l’avant et d’un adossement iridocornéen périphérique qui ferme
l’angle iridocornéen, entraînant une HTO aigue ;
Cette HTO aigue peut avoir pour conséquences Une neuropathie optique ischémique
aigue.
Si l’adossement iridocornéen se prolonge des synéchies iridocornéennes définitives vont
se constituer, entraînant quand elles sont étendues une hypertonie oculaire chronique et
une neuropathie optique glaucomateuse.
C. CLINIQUE
1- LA CRISE AIGUE DE GLAUCOME PAR FERMETURE DE
L’ANGLE
a- SIGNES FONCTIONNELS
• Douleur : profonde et intense, oculaire, à irradiation orbitaire et hémi-crânienne
• Parfois : nausées, vomissements, bradycardie et sueurs profuses (réflexe vagal)
• Baisse de l’acuité visuelle.
E. TRAITEMENT
1- TRAITEMENT DE LA CRISE AIGUE DE GFA: C’EST UNE
URGENCE THERAPEUTIQUE
Baisser la PIO
• Déshydrater le corps vitré : mannitol en perfusion rapide 250 à 500 ml en 20 min
• Diminuer la production de l’humeur aqueuse :
o Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie générale : acétazolamide
(Diamox : injectable/comprimé 250 mg / 8 h)
o Collyres hypotonisants : bêtabloqueurs
38
• Lever le blocage prétrabéculaire (réouvrir l’angle iridocornéen) : collyre myotique
(pilocarpine 2% 1 gtte/6h, 1h après mannitol)
• Ce traitement permet en général de lever le blocage pupillaire de re-ouvrir l’AIC et de
normaliser la PIO : faire alors une iridectomie (au laser ou chirurgicale) préventive aux
deux yeux.
B. PHYSIOPATHOLOGIE
Pendant les 3 premières années de la vie, le globe oculaire est extensible :
• L’HTO entraîne une distension de la coque cornéosclérale ou buphtalmie ;
• La distension cornéenne entraîne des ruptures de la membrane de Descemet et un
oedème cornéen ; le remaniement cicatriciel sera ensuite à l’origine d’opacités
cornéennes
C. CLINIQUE
1-MOTIFS DE CONSULTATION
Les signes d’appel constatés par les parents ou le pédiatre peuvent être discrets:
• Larmoiement clair
• Photophobie
• Blépharospasme
• « Grands yeux »
Ils peuvent être plus évidents, dans les formes sévères : opacification cornéenne,
nystagmus…
2- EXAMEN CLINIQUE
Le diagnostic est fortement évoqué dès l’inspection, une anesthésie générale, nécessaire
à cet âge, pour un examen ophtalmologique complet
• Examen de la cornée :
o Mesurer le diamètre cornéen : mégalo cornée et distension du limbe
o Oedème de cornée
• HTO
• Gonioscopie : goniodysgénésie
39
• Papille optique (quand le FO est possible) : Elargissement de l’excavation
• Biométrie = mesure de longueur axiale
D.TRAITEMENT
1- TRAITEMENT CHIRURGICAL
La chirurgie filtrante est toujours rapidement nécessaire
E. SURVEILLANCE
Tonus oculaire, papille, longueur axiale, diamètre de la cornée et périmétrie : dès que
l’âge le permet.
1- ETIOLOGIES
• Glaucomes post-traumatiques (contusion, plaies, métallose, brûlures)
• Glaucomes d’origine inflammatoires (uvéites antérieurs)
• Glaucome néovasculaire : rétinopathie diabétique, occlusion veineuse rétinienne
• Glaucomes iatrogènes : glaucome cortisonique
• Glaucome d’origine cristallinienne;
2-TRAITEMENT
Etiologique et hypotonisant.
CONCLUSION
Les glaucomes représentent un groupe d’affections qui présentent des aspects cliniques
et thérapeutiques différents.
• Le GPAO évolue à bas bruit : le dépistage doit être systématique.
• Le glaucome congénital et le GPFA sont des urgences diagnostiques et thérapeutiques.
• Les glaucomes secondaires sont d’étiologies nombreuses et de traitement difficile.
40
· TRACHOME
2) - L'étiopathogenie du trachome
6) - importance de la prophylaxie.
1
1 ....
--- /.
11.
LE TR4CliO}fi!E
1- Définition :
Le trachome est une kératoconjonctivite chronique, transmissible dù AU
• à la phase cicatricielle par une fibrose rétractile de la conjonctive entraînant la déviation vers l«
globe oculaire des cils (trichiasis) ou le rebord palpébral (entropion) à l'origine d'une atteinte
II - Epidémioloeie
• 400 à 500 millions d'individus seraient touchés par la maladie à travers le monde.
• Au Maroc, le trachome sévit à l'état endémique dans les provinces du sud (vallée de
Deraa).
des ordures.
ID - EthiOpatho~:enie
• C'est le' Chlamydia Trachomatis' bactérie à multiplication intia- cellulaire
obligatoire.
• le chlamydia trachomatis
• chlamydia ,pscittaci
,. • t • ; ,. • :
..
~.
• chlamydia pneumonie
• chlamydia pecorum
pulmonaires.
B- facteurs a2~ayants:
Le trachome est une maladie pouvant.guérir spontanément et sans·séquelles mais deux
trachome et son indice de gravité vont de pair avec le niveau d'hygiène de la population.
IV- ElUDE CLINIQUE .
Le trachome est une maladie chronique dont l'évolution peut être sché~tiquement sei
en 4 stades: .. • .
presswn.
4- Pannus cornéen= il s'agit d'une kératite sous fonne d'un voile grisâtre vascuh
rétractile au niveau de la conjonctive sous fonne de travées blanchâtres limitant des zones enc
actives.
D- Stade cicatriciel= très tardif, il dépend de la sévérité des stades préeédents. -5·
35
• une atteinte du système lacrymal se traduisant par un syndrome s·ec et des
dacryocistites chroniques.
Y - Faunes cliniques :
cependant, a signaler
chronique
chlamydien, donnant une hyperplasie plasmocytaire puis une amylose secondaire aboutissant à la
••• '< •.
cécité.
Il s'agit de facteurs aggravants, dùs à des pyogènes banaux et notamment aux bacilles de MORAX
-
et de Week.s donnant des poussées inflammatoires aigul!s aggravant la fibrose secondaire et
('.complications palpébrales :
])•Complications lacrymales.
, " .. · 1 - syndrome sec sévère ou xerosis trachomateux
2 - Dacryocystite chronique.
r f.complicatioos cornéennes
syndrome sec trachomateux avec kératinisation conjonctivo- cornéenne réalisant l'aspect <
A - L'examen direct :
• il oriente le diagnostic v_ers une origine chlamydiènne en montrant des inclusions intra
de LEBEL- VUILLAR.
• l'imriluno -·Fluorescence.
La.2° technique est très sensible, et permet de faire le diagnostic du serotype, c'est cette techniqt
IX - Traitement =
A- But du traitement :
· B - traitement médical :
1 · moyens:
( .
1 les cyclines
2 les macrolides
3 les quinolones
4 les phenicolés
5 les sulfamides
• les cyclin.es et les quinolones sont contre indiqués chez l'enfant et la femme enceinte.
1.
• les sulfamides par voie générale sont a éviter (syndrome de leyell, ...)
• la voie locale doit être utilisée pendant au moins 3 mois, associée à la voie ~énérale qui
fait appel à un traitement en cures discontinues par les cyclines ou les macrolides,
d'évaluation. ·
D - prophylaxie
• latrines
En Europe, le trachome a été irradiqué avant l'apparition des médicaments anti trachomateux.