Essentiel Des Pièges Et Difficultés FrenchPDF
Essentiel Des Pièges Et Difficultés FrenchPDF
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L’essentiel	des	pièges	et	difficultés	de	la	langue	française	pour	les
Nuls	
«	Pour	les	Nuls	»	est	une	marque	déposée	de	Wiley	Publishing,	Inc.	
«	For	Dummies	»	est	une	marque	déposée	de	Wiley	Publishing,	Inc.
	
©	Éditions	First,	un	département	d’Édi8,	2014.	Publié	en	accord	avec	Wiley
Publishing,	Inc.
	
12	avenue	d’Italie	
75013	Paris	–	France	
  l.	:	01	45	16	09	00	
Fax	:	01	45	16	09	01	
www.editionsfirst.fr
www.pourlesnuls.fr
ISBN	:	978-2-7540-6559-7
ISBN	numérique	:	9782754069540
Dépôt	légal	:	septembre	2014
	
Direction	éditoriale	:	Marie-Anne	Jost-Kotik	
Édition	:	Laury-Anne	Frut,	assistée	de	Sandra	Acina	
Couverture	:	KN	Conception	
Mise	en	page	:	Catherine	Kédémos	
Correction	:	Valérie	Gios	
Production	:	Emmanuelle	Clément
	
Cette	œuvre	est	protégée	par	le	droit	d’auteur	et	strictement	réservée	à
l’usage	privé	du	client.	Toute	reproduction	ou	diffusion	au	profit	de	tiers,	à
titre	gratuit	ou	onéreux,	de	tout	ou	partie	de	cette	œuvre	est	strictement
interdite	et	constitue	une	contrefaçon	prévue	par	les	articles	L	335-2	et
suivants	du	Code	de	la	propriété	intellectuelle.	L’éditeur	se	réserve	le	droit
de	poursuivre	toute	atteinte	à	ses	droits	de	propriété	intellectuelle	devant
les	juridictions	civiles	ou	pénales.
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Sommaire
 Page	de	titre
 Page	de	copyright
 Introduction
    À	propos	de	ce	livre
    Comment	ce	livre	est	organisé	?
       Première	 partie	 :	 Sur	 la	 trace	 des	 adjectifs,	 adverbes	 e
       pronoms
       Deuxième	partie	:	Sur	la	trace	des	substantifs
       Troisième	partie	:	Sur	la	trace	de	la	phrase	et	du	mot
       Quatrième	partie	:	Sur	la	trace	des	verbes	et	constructions
       verbales
    Les	icônes	utilisées	dans	ce	livre
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    «	Entre	»	ou	«	contre	»	en	union	libre
    Les	liaisons	dangereuses
    H	dans	l’Hexagone	et	Hors	de	nos	frontières
    Les	interdits
    Et	le	«	y	»	?
  Chapitre	11	-	Homonymes	et	paronymes,	ça	rime	!
    Dans	la	faune	des	homophones
    Homographes	&	allophones
    Paronymes
    Antonymes
  Chapitre	12	-	Unissons-nous
    Substantivation
    Préfixes
    Les	démonstratives	et	les	autres
    Inversions	verbales
    Vie	privée	et	vie	publique
    La	div.	symbole	de	l’Administration
  Chapitre	13	-	Des	pluriels	singuliers
    Pas	si	communs	que	ça
    Les	bi
    Les	invariables
    Les	deux-en-un
    Mots	étrangers	sans	maux
    De	l’emphase	à	l’antonomase
  Chapitre	14	-	Enfin	d’accord	avec	le	complément	de	nom
    «	De	»
    «	À	»
    «	En	»
    «	Sans	»
    «	Par	»
  Chapitre	15	-	Les	formes	féminines
    Du	féminin	au	pluriel
    Règles
    Choisir	son	camp
       Sont	féminins
       Masculins
    Les	hermaphrodites
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    Barbarismes	&	solécismes
    Pléonasmes
  Chapitre	17	-	Une	ponctuation	au	point	!
    Compter	les	points
    Ne	plus	savoir	où	se	mettre	devant	une	citation
    Virgule,	le	signe	qui	fait	couler	beaucoup	d’encre
    Entre	parenthèses	ou	entre	tirets	?
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                           ntroduction
    propos	de	ce	livre
        Pour	parer	à	ces	obstacles,	L’essentiel	 des	 pièges	 et	 difficultés	 de
        la	 langue	 française	 pour	 les	 Nuls	 concentre	 une	 manne
        d’informations	relatives	à	la	grammaire	comme	à	l’orthographe,	la
        typographie,	 la	 conjugaison	 ou	 la	 syntaxe.	 Le	 classement	 s’opère
        non	en	fonction	de	ces	thèmes	qui	cloisonneraient	beaucoup	trop
        l’esprit	 de	 ce	 livre,	 mais	 selon	 quatre	 orientations	 :	 les	 adjectifs,
        adverbes	et	pronoms/les	substantifs/la	phrase	et	le	mot/les	verbes
        et	 constructions	 verbales.	 Au	 sein	 de	 chacune,	 vous	 trouverez	 un
        sommaire	 détaillé	 des	 sujets	 traités.	 Les	 chapitres	 sont	 organisés
        de	façon	autonome,	ce	qui	vous	laisse	toute	latitude	de	navigue
          e	l’un	à	l’autre.	Les	difficultés	que	suscite	la	langue	constituent	la
        trame	de	l’ouvrage.	Les	pièges	sont	abordés	au	détour	des	pages
        en	 fonction	 de	 leur	 importance	 et	 de	 leur	 gravité,	 certains
        chapitres	peuvent	en	abriter	plusieurs.	Faites	confiance	à	vos	sens,
        dites	«	ouïe	»	aux	mots,	vous	allez	découvrir	le	rôle	de	notre	oreille
        dans	 la	 grammaire	 française	 !	 Il	 ne	 me	 reste	 plus	 qu’à	 vous
        souhaiter	bonne	route	!
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      cet	ouvrage,	quatre	pistes	sont	destinées	à	vous	orienter.
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    un	 contexte,	 cette	 icône	 a	 pour	 but	 de	 le	 mettre	 en	 valeur,	 elle
    peut	également	pointer	une	information	nouvelle.
    L’astuce	 donne	 un	 angle	 de	 vue	 différent	 sur	 une	 règle.	 Elle	 est
    constituée	de	petits	repères	qui	nous	permettent	d’appliquer	une
    règle	 sans	 avoir	 à	 l’apprendre.	 Elle	 peut	 aussi	 désigner	 les
    éléments	du	bon	usage	qui	échappent	à	la	règle.
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      Première	partie
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                           Chapitre	1
       Dans	ce	chapitre	:
        	Voulez-vous	«	diver	»	(voir	sens	ci-après)	avec	moi	?
        	Un	pluriel	en	moins	de	deux
        	Cardinal	ou	ordinal	?
	
      Le	 simple	 fait	 de	 remplir	 un	 chèque	 nous	 impose	 de	 savoi
       rthographier	 correctement	 les	 nombres,	 même	 si	 la	 carte	 bleue
      résout	en	grande	partie	le	problème.	Dans	un	CV	pour	l’indication
      de	l’âge,	on	peut	facilement	tricher	en	l’écrivant	en	chiffres	arabes
      –	 rien	 ne	 nous	 empêche	 de	 tricher	 aussi	 sur	 l’âge	 	 –,	 mais	 nos
      écrits,	 papier	 ou	 mail,	 étant	 fort	 heureusement	 différents	 de	 nos
      feuilles	d’impôts,	nous	nous	devons	de	savoir	écrire	en	lettres	les
      nombres	!
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       uisque	le	«	et	»	a	disparu.	Au-delà	de	cent,	il	ne	faut	pas	de	trait
      d’union.
	
      Cent	quatre	films	ont	été	tournés	dans	la	région.
      Cette	école	a	recensé	trois	cent	soixante-dix-huit	enfants.
      J’ai	gagné	quarante-trois	euros	au	grattage.
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          e	 pauvre	 homme	 a	 dépensé	 des	 mille	 et	 des	 cents	 pour
        reconstruire	sa	maison.
        L’élève	a	récolté	trois	zéros	la	première	semaine	!
        Les	trente	et	un	invités	s’étaient	mis	sur	leur	trente	et	un.
Cardinal	ou	ordinal	?
        	 Un	 nombre	 cardinal	 exprime	 une	 quantité.	 Or,	 les	 règles
       relatives	au	pluriel	ne	s’appliquent	qu’aux	nombres	cardinaux.
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       uatre-vingts	 étudiants	 attendaient	 le	 professeur	 dans
    l’amphithéâtre.	
    Rends-moi	les	six	cents	euros	que	tu	me	dois.	
      	 Un	 nombre	 ordinal	 indique	 le	 rang,	 l’ordre.	 «	 Cent	 »	 et
    «	 vingt	 »	 employés	 comme	 ordinaux	 restent	 donc	 invariables
    même	 s’ils	 sont	 précédés	 d’un	 chiffre	 et	 suivis	 d’aucun	 autre
    nombre.
    L’intrigue	du	roman	se	dénoue	à	la	page	deux	cent.	
    Il	 faut	 entendre	 la	 deux	 centième	 page,	 qui	 se	 situe	 entre	 la
    page	 cent	 quatre-vingt-dix-neuf	 et	 la	 page	 deux	 cent	 un.	 Il
    n’est	fait	allusion	qu’à	une	seule	page	!	De	même	:
    Elle	est	folle	des	années	quatre-vingt.	
    Décennie	 située	 entre	 les	 années	 soixante-dix	 et	 les	 années
    quatre-vingt-dix.
	
               L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
       	Trait	d’union	de	dix-sept	à	quatre-vingt-dix-neuf,	sauf	s’il	y	a
      «	et	».
       	 «	 S	 »	 du	 pluriel	 réservé	 à	 «	 cent	 »	 et	 à	 «	 vingt	 »	 à	 deu
       onditions	:
                      •	Être	précédé	d’un	nombre	le	multipliant
                      •	Et	n’être	suivi	d’aucun	autre	nombre
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                           Chapitre	2
       Dans	ce	chapitre	:
        	Où	mettre	son	«	s	»	?
        	Des	familles	de	couleur	plus	ou	moins	unies	?
	
      Maintenant	que	vous	savez	écrire	n’importe	quel	nombre	en	deu
       emps	 trois	 mouvements,	 il	 ne	 vous	 reste	 plus	 qu’à	 prendre	 des
      couleurs	pour	voir	la	vie	en	rose	!	Même	problématique	qu’avec	les
      nombres,	quand	faut-il	un	«	s	»	?	Quand	devons-nous	nous	plier	au
      diktat	du	trait	d’union	?	Pourquoi	certains	en	prennent	et	d’autres
      pas	dans	une	même	phrase	?
Où	mettre	son	«	s	»	?
      La	plupart	des	couleurs	qui	parsèment	notre	quotidien	s’accordent
      en	 genre	 et	 donc	 en	 nombre	 :	 beige,	 blanc,	 bleu,	 blond,	 brun,
      châtain,	glauque,	gris,	jaune,	noir,	pers,	rouge,	roux,	vert,	violet…
	
      Pour	 simplifier,	 on	 les	 qualifiera	 de	 classiques,	 elles	 constituent
      ainsi	une	première	liste.
	
      Ses	 cheveux	 châtains	 flottaient	 sur	 ses	 épaules,	 ses	 lèvres	 si
      rouges,	ses	mains	si	blanches…
	
      Nous	 devons	 redoubler	 d’attention	 pour	 les	 autres,	 celles	 qui
      demeurent	invariables	en	toutes	circonstances.
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    Qui	 se	 cache	 derrière	 ces	 couleurs	 ?	 Si	 la	 couleur	 désigne	 un
    minéral,	 un	 végétal,	 un	 animal,	 bref	 si	 elle	 fait	 référence	 à	 un
    élément	 existant	 quelconque,	 alors	 l’adjectif	 devient	 invariable	 :
    abricot,	 ambre,	 argent,	 bordeaux,	 bronze,	 cerise,	 chocolat,
    framboise,	marron,	miel,	moutarde,	olive,	orange,	pistache,	rubis,
    turquoise…
	
    Elles	sont	regroupées	dans	une	seconde	liste	à	bien	distinguer	de
    la	première	!
	
    Ses	 escarpins	 aubergine	 s’harmonisaient	 à	 merveille	 avec	 se
     uniques	turquoise.
	
    Il	 faut	 considérer	 qu’il	 s’agit	 d’une	 ellipse	 pour	 ses	 escarpin
      ouleur	aubergine,	ses	tuniques	couleur	turquoise.
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    es	familles	de	couleur	plus	ou	moins	unies	?
        Le	mariage	de	deux	couleurs,	quelle	que	soit	leur	origine	(faisant
        référence	à	un	végétal…,	à	rien	ou	issu	de	la	série	des	exceptions
        [empifr]),	 les	 fige,	 c’est-à-dire	 qu’aucun	 des	 deux	 adjectifs	 réunis
        ne	prendra	la	marque	du	pluriel	ni	du	féminin	!
	
        Elle	portait	souvent	des	robes	bleu	pâle	sous	sa	chevelure	châtain
        clair.
	
        Nous	 savons	 désormais	 que	 la	 présence	 de	 deux	 adjectifs	 de
        couleur	implique	l’invariabilité,	si	curieux	que	cela	paraisse	!	Mais
        que	faire	du	trait	d’union	?
	
        Deux	possibilités	s’offrent	à	nous	:
                        Vive	la	polychromie
           Méfiez-vous	des	cravates	bleu	et	vert.	Outre	que	cela	n’est
           pas	 du	 meilleur	 goût,	 il	 vous	 faudra	 peut-être	 ajouter	 la
           marque	du	pluriel	à	ces	deux-là.	Dans	la	version	invariable
           (cravates	 bleu	 et	 vert),	 vous	 êtes	 un	 amateur	 de	 cravates
           bleues	 certains	 jours	 et	 vertes	 les	 autres.	 Avec	 l’accord
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        cravates	 bleues	 et	 vertes),	 vous	 portez	 des	 cravates	 qui
       mêlent	 les	 deux	 couleurs	 sur	 cette	 petite	 bande	 de	 tissu,
       allez	vite	vous	faire	relooker	!
	
                L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
         	 Les	 adjectifs	 classiques	 (bleu,	 rouge,	 vert,	 violet,	 blanc…)
        s’accordent	en	genre	et	en	nombre,	rien	de	très	original.
        Des	pommes	vertes	et	des	cerises	rouges.	
         	Sont	invariables	les	couleurs	qui	désignent	aussi	un	objet,	un
        légume,	un	élément…
        Quel	beau	tailleur	rouille	!	
         	L’association	de	deux	couleurs	impose	l’invariabilité.
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                            Chapitre	3
        Dans	ce	chapitre	:
         	Le	collectif	manifeste
         	De	quoi	avons-nous	l’air	?
         	Toujours	s’incliner	devant	un	superlatif
         	Eh	bien,	on	nous	a	menti	!
         	Demi	:	on	s’en	jette	un	à	la	demie	?
         	On	se	met	à	nu	!
         	Faites	votre	possible	(pour	éviter	la	faute)	!
         	Ça	ne	m’est	pas	du	tout	égal	!
         	Un	adjectif	pour	deux	noms
         	Ces	virgules	qui	changent	l’accord
         	Le	complément	de	nom
         	Le	quantitatif
         	Un	nom	pour	deux	adjectifs
	
       L’épithète	 qualifie	 le	 nom,	 il	 est	 placé	 à	 proximité	 de	 ce	 dernie
         ans	un	groupe	nominal.
	
       Le	 jardinier	 proposait	 d’alterner	 massifs	 fleuris	 et	 arbres
       fruitiers.
	
       L’attribut	 se	 rapporte	 aussi	 au	 nom	 mais	 par	 l’intermédiaire	 d’un
       verbe	 souvent	 d’état	 (sembler,	 paraître,	 demeurer,	 avoir	 l’air,
       passer	pour,	rester	ou	de	l’auxiliaire	être).
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      Cette	maison	paraît	lumineuse,	elle	est	bien	orientée	!
	
      L’accord	dans	les	deux	cas	ne	fait	aucun	doute.	Mais	la	richesse	de
      notre	 grammaire	 nous	 expose	 à	 de	 nombreuses	 situations	 où
      l’adjectif	sort	de	ce	cadre.	Ce	chapitre	nous	servira	donc	de	guide.
Le	collectif	manifeste
      La	notion	de	collectif	désigne	n’importe	quel	terme	qui	symbolise
      un	ensemble	:	une	majorité,	ce	groupe,	la	totalité,	un	nombre	de…
	
      L’accord	 de	 l’adjectif	 est	 fonction	 du	 déterminant	 (article,
      démonstratif	 ou	 possessif…	 placé	 devant	 le	 nom	 pour	 le
      déterminer).
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        «	 un	 »	 ou	 «	 une	 »),	 nous	 avons	 le	 choix	 de	 l’accord	 entre	 le
       singulier	du	collectif	et	le	pluriel	du	nom	complément.
       Une	 troupe	 de	 comédiens	 nomade(s)	 sillonnai(en)t	 la
       campagne	à	la	recherche	d’un	théâtre.	
       Il	est	conseillé	d’unifier	l’accord	de	l’adjectif	sur	celui	du	verbe
       chaque	fois	que	ce	sera	possible.
       Un	 grand	 nombre	 de	 vestiges	 anciens	 ont	 été	 retrouvés	 dans
       cette	région.	
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      qu’à	suivre.	(Il	est	en	effet	inconcevable	d’accorder	au	féminin	et
      non	au	pluriel.)
	
      Des	roses	fraîches	écloses
      Les	yeux	grands	ouverts
	
      L’usage	 est	 resté,	 mais	 on	 ne	 peut	 pas	 considérer	 comme	 une
      faute	 l’invariabilité	 de	 l’adverbe	 si	 c’est	 le	 choix	 d’un	 auteur.	 Des
      fleurs	frais	cueillies.
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         Cette	 locution	 «	 à	 demi	 »	 peut	 être	 employée	 dans
         quelques	 rares	 cas	 devant	 un	 nom.	 «	 Demi	 »	 redevient
         alors	adjectif	et,	comme	pour	«	demi	»	adjectif	(cas	1),	est
         relié	au	nom	par	un	trait	d’union.
         Elle	avait	pris	l’habitude	de	s’exprimer	à	demi-mot.
         Je	 parlerai	 à	 demi-voix	 pour	 ne	 pas	 prendre	 le	 risque	 de
         réveiller	le	petit.
On	se	met	à	nu	!
      «	 Nu	 »,	 semblable	 à	 demi,	 s’accorde	 placé	 après	 le	 substantif,
      mais	en	genre	et	en	nombre,	à	la	différence	de	demi	!	Pourquoi	se
      promène-t-elle	pieds	nus	?
	
      Quand	il	précède	le	nom,	un	trait	d’union	les	unit,	et	seul	le	nom
      s’accorde.
      Ne	sors	pas	nu-tête	ni	nu-pieds,	tu	vas	prendre	froid.
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aites	votre	possible	(pour	éviter	la	faute)	!
     Nous	allons	courir	le	moins	de	risques	possible	!
     C’est	l’usage	du	superlatif	(«	le	plus	»,	«	le	moins	»,	«	le	mieux	»)
     qui	 pose	 problème.	 Généralement,	 on	 ne	 fait	 pas	 l’accord	 de
     «	possible	»	quand	il	accompagne	un	superlatif.
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         pluriel	de	l’article	qui	nous	met	sur	la	bonne	voie.
          	 «	 Possible	 »	 sans	 superlatif	 suit	 les	 règles	 de	 n’importe
         quel	autre	adjectif.
         Toutes	les	éventualités	possibles	sont	à	envisager.	
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grammaticales	!).
  	Avec	«	et	»
  •	Quand	un	adjectif	se	situe	derrière	deux	noms,	c’est	le	bon
  sens	qui	nous	permet	de	déterminer	l’accord.	
  Le	 dessert	 –	 frugal	 –	 se	 composait	 d’une	 corbeille	 de	 fruits	 :
  pommes,	poires	et	abricots	secs.	
  On	 imagine	 aisément	 que	 les	 pommes	 comme	 les	 poires	 ne
  sont	pas	sèches.
  Cette	 rédactrice	 de	 mode	 porte	 toujours	 des	 gants	 et	 une
  écharpe	blancs.	(1)	
  Même	 si	 l’adjectif	 blanc	 se	 rapporte	 aux	 deux	 substantifs,
  notre	 oreille	 supporte	 mal	 le	 masculin	 pluriel	 de	 l’adjectif
  derrière	 un	 nom	 féminin.	 Il	 est	 donc	 conseiller	 d’inverser	 les
  noms.
  Cette	 rédactrice	 de	 mode	 porte	 toujours	 une	 écharpe	 et	 des
  gants	blancs.	(2)	
  Mais	on	risque	d’entendre	que	seuls	les	gants	sont	blancs.	On
  peut	alors	répéter	l’adjectif.
  Cette	rédactrice	de	mode	porte	toujours	une	écharpe	blanche
  et	des	gants	blancs.	(3)	
  Il	 se	 peut	 également	 qu’elle	 préfère	 porter	 une	 écharpe	 (de
  couleur)	et	des	gants	blancs.	Et	notre	exemple	(2)	ne	lève	pas
  l’ambiguïté,	 à	 moins	 de	 connaître	 la	 couleur	 de	 l’écharpe	 et
  de	le	préciser…
  Cette	rédactrice	de	mode	porte	toujours	une	écharpe	bleue	et
  des	gants	blancs.	
  Les	adjectifs	de	couleur	vont	décidément	nous	rendre	fous	!
  •	 Si	 l’adjectif	 est	 antéposé,	 c’est-à-dire	 placé	 devant	 deux
  noms,	 l’accord	 se	 fait	 généralement	 avec	 le	 terme	 le	 plus
  proche.
  C’était	un	homme	de	bonne	vie	et	mœurs.	
  Il	n’est	pas	interdit	d’accorder	avec	les	deux	termes	si	le	sens
  de	votre	phrase	le	recommande.
  Le	cellier	garde	frais	les	provisions	et	le	vin.	
  On	 préférera	 inverser	 les	 provisions	 et	 le	 vin	 pour	 l’euphonie
  (l’harmonie	sonore).
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Il	n’aimait	pas	les	légumes	et	les	fruits.	Ou
Il	n’aimait	pas	les	légumes	ni	les	fruits.	Ou
Il	n’aimait	ni	les	légumes	ni	les	fruits.
  	«	Ou	»
 La	conjonction	de	coordination	«	ou	»	peut	prendre	deux	sens
 contradictoires.
  •	Soit	elle	signifie	«	ou	bien	»,	et	les	deux	solutions	proposées
  sont	exclusives,	l’adjectif	ne	peut	s’appliquer	aux	deux	noms,
  il	s’accorde	alors	avec	le	terme	le	plus	proche.	C’est	ce	qu’on
  appelle	l’accord	de	proximité.
  Prendrez-vous	une	limonade	ou	un	thé	glacé	?
  •	 Soit	 elle	 joue	 le	 rôle	 d’un	 «	 et	 ».	 Dans	 ce	 dernier	 cas,
  l’adjectif	porte	sur	les	deux	substantifs	et	prend	la	marque	du
  pluriel.
  Le	 metteur	 en	 scène	 recherchait	 une	 comédienne	 ou	 une
  chanteuse	brunes.
  Ce	 qui	 ne	 signifie	 pas	 forcément	 qu’il	 recherche	 et	 une
  comédienne	 et	 une	 chanteuse	 (mais	 c’est	 une	 des
  possibilités),	 il	 peut	 rechercher	 une	 femme,	 comédienne	 ou
  chanteuse,	 l’essentiel	 étant	 qu’elle	 soit	 brune.	 Et	 le	 pluriel
  donne	cette	information	!
  	«	Ni	»
 «	Ni	»	correspond	exactement	à	la	forme	négative	du	«	ou	».
  •	 On	 peut	 donc	 en	 conclure	 que,	 si	 le	 «	 ni	 »	 a	 une	 valeur
  additive	(bien	sûr	au	sens	négatif),	l’adjectif	se	met	au	pluriel.
  •	Elle	ne	possédait	ni	voiture	ni	maison	luxueuses.
  •	 Si	 l’adjectif	 ne	 se	 rapporte	 qu’à	 un	 seul	 des	 deux	 noms,	 il
  s’accordera	seulement	avec	ce	nom.
  •	Ni	la	photographie	ni	la	toile	peinte	n’ont	retenu	l’intérêt	du
  critique.
  •	Seule	la	toile	est	peinte,	d’où	l’accord	au	féminin	singulier,
  mais	le	verbe	porte	sur	les	deux	sujets.
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es	virgules	qui	changent	l’accord
       	L’adjectif	suit	deux	noms	non	coordonnés,	mais	reliés	par	une
     virgule.	 Si	 l’on	 considère	 que	 les	 noms	 sont	 synonymes,	 on
     estime	alors	qu’il	s’agit	d’un	seul	concept	décrit	par	différents
     substantifs	et,	donc,	que	le	singulier	s’impose.
     Cette	 danseuse	 conquit	 le	 public	 par	 son	 élégance,	 sa	 grâce
     exemplaire.	
       	 De	 même,	 si	 les	 noms	 créent	 un	 effet	 de	 gradation
     (succession	de	termes	suggérant	une	progression.
     Il	 est	 parfois	 difficile	 de	 distinguer	 la	 gradation	 des
     synonymes),	 il	faut	 obéir	 à	la	même	 règle	 et	accorder	 avec	 le
     terme	le	plus	proche.
     Il	conserva	tout	entière	son	honnêteté,	son	intégrité.	
       	Si	nous	ne	sommes	ni	dans	un	exemple	de	gradation	ni	dans
     celui	 de	 synonymes,	 l’adjectif	 se	 rapportera	 aux	 différents
     noms.
     Elle	ressent	une	fatigue,	une	faim	immenses.	
       	Il	se	peut	enfin	que	ledit	adjectif	ne	porte	que	sur	un	nom,	il
     s’accordera	donc	avec	ce	dernier.
     Il	prend	des	cours	de	chant,	de	guitare	sèche.	
                               L’incise
      Avec	deux	virgules
      Lorsque	 l’on	 place	 un	 nom	 ou	 un	 groupe	 nominal	 entre
      virgules,	celui-là	ne	compte	pas	dans	l’accord	:
      La	petite	fille,	ainsi	que	son	frère,	jouait	dans	la	cour.
      Le	 verbe	 placé	 après	 l’incise	 (groupe	 de	 mots	 entre	 deux
      virgules)	 snobe	 ouvertement	 le	 mot	 ou	 le	 syntagme	 placé
      entre	 virgules,	 et	 il	 est	 couvert	 par	 la	 grammaire.	 Le
      passage	 au	 pluriel	 serait	 considéré	 comme	 une	 faute,	 il
      vaut	 mieux	 alors	 supprimer	 les	 virgules	 pour	 mettre	 le
      verbe	au	pluriel.
      La	petite	fille	ainsi	que	son	frère	jouaient	dans	la	cour.
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          lle	 avait	 souvent	 le	 visage,	 comme	 les	 ongles,	 très
         maquillé.
Le	complément	de	nom
      Quand	 l’adjectif	 est	 précédé	 d’un	 complément	 de	 nom,	 il	 est
      souvent	 délicat	 de	 décider	 auquel	 des	 deux	 noms	 s’applique
      l’adjectif.
	
      Des	robes	de	soie	brodées
	
      Des	robes	de	soie	verte
	
      Il	n’existe	pas	de	règle,	aussi,	même	si	tout	n’est	pas	permis,	nous
      ferons	appel	à	notre	vieux	bon	sens.	Il	arrive	aussi	que	la	logique
      ne	 parvienne	 pas	 à	 trancher,	 les	 deux	 solutions	 étant	 possibles,
      nous	ferons	alors	un	choix	arbitraire	!
Le	quantitatif
        	Autre	source	de	cauchemar	:	le	quantitatif	!
        •	 Avec	 «	 une	 partie	 »,	 nous	 sommes	 libres	 de	 choisir	 pour
        l’une	ou	l’autre	des	solutions.
        Une	partie	des	pommes	était	tombée.	
        Une	partie	des	pommes	étaient	tombées.	
        •	 En	 revanche,	 avec	 «	 la	 plus	 grande	 partie	 »,	 le	 quantitatif
        est	alors	nettement	déterminé,	l’accord	doit	se	faire	avec	lui.
        Cela	rejoint	la	règle	des	collectifs,	vue	en	première	partie	de
        ce	chapitre.
        La	plus	grande	partie	des	affaires	a	été	vendue.	
        •	Si	«	la	moitié	»	correspond	précisément	à	la	quantité	divisée
        par	 deux	 (12	 sur	 24	 par	 exemple),	 l’accord	 se	 fait	 avec	 le
        collectif.	 S’il	 s’agit	 d’une	 quantité	 approximative,	 on	 accorde
        avec	le	nom	qui	suit.
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        a	moitié	des	étudiants	se	sont	retrouvés	après	les	examens.	
       La	moitié	des	blancs	d’œufs	doit	être	montée	en	neige.	
       Cette	règle	s’applique	aussi	au	«	quart	»	et	au	«	tiers	».
       •	 Pour	 l’adverbe	 «	 tant	 »,	 l’accord	 se	 fait	 plutôt	 avec	 le
       complément	de	tant.
       Tant	d’obséquiosité	me	paraît	malsaine.	
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     	 Si	 un	 seul	 article	 pluriel	 détermine	 les	 adjectifs,	 le	 nom	 se
    met	obligatoirement	au	pluriel.
    Les	deuxième	et	troisième	étages	de	la	tour	Eiffel	
    Les	XIXe	et	XXe	siècles	
    Et	sans	article	:	XIXe	et	XXe	siècle	
    Dans	les	autres	cas,	c’est	le	bon	sens	qui	guidera	notre	crayon	:
    Les	populations	française	et	germanique	
    Les	villes	françaises	et	germaniques	
	
               L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
       	Collectif	
      «	Le	»	ou	«	la	»,	«	ce	»	ou	«	cette	»,	«	son	»	ou	«	sa	»	+	collecti
         	accord	avec	le	collectif	(donc	singulier)
      Son	petit	groupe	d’élèves	est	parti	en	sortie.	
      «	Un	»	ou	«	une	»	+	collectif	→	au	choix
      Une	multitude	étonnante	de	vestiges	a	été	retrouvée	 (ou	 on
        té	retrouvés)	dans	cette	région.	
       	Avoir	l’air	
      Si	le	sujet	est	une	personne,	choix	de	l’accord
      Avec	un	sujet	chose,	accord	avec	celui-ci
      Cette	fleur	a	l’air	fanée.	
       	Des	plus,	des	moins,	des	mieux…	+	adjectif	au	pluriel
      Elle	était	des	plus	belles	en	ce	si	beau	jour.	
       	Grand,	large	et	frais	et	l’usage	
      En	association	avec	un	adjectif	→	accord
      Des	fenêtres	larges	ouvertes.	
       	Demi	
      Demi	+	nom	=	demi-nom	(demi	reste	invariable)
      Nom	et	demi	→	accord	en	genre	uniquement
      Demi	seul,	en	tant	que	nom,	s’aligne	sur	le	genre	de	l’unité	à
      laquelle	il	se	rapporte.
      À	sept	heures	et	demie,	j’irai	acheter	des	demi-litres	de	lait.	
       	Nu	
      Même	scénario	que	pour	demi,	à	une	seule	différence	Nu	placé
      derrière	le	nom	s’accorde	aussi	en	nombre.
      Elle	marchait	pieds	nus.	
       	Possible	
      Chaque	 fois	 que	 possible	 est	 employé	 avec	 un	 superlatif,	 son
      invariabilité	est	possible	!
      Une	 seule	 figure	 prête	 à	 confusion	 puisqu’elle	 appelle	 le
                 www.frenchpdf.com
   pluriel	:	superlatif	+	des	+	nom	au	pluriel	+	possibles
   Tu	es	le	meilleur	des	adversaires	possibles.	
    	Égal	
   Toutes	les	locutions	avec	égal	peuvent	rester	invariables.
   Je	suis	lasse	qu’il	ne	me	traite	jamais	d’égal	à	égal.	
Un	adjectif	pour	deux	noms
     	Nom	et	nom	+	adjectif	→	accord	selon	le	sens
   Adjectif	+	nom	et	nom	→	accord	de	proximité	plutôt
     	Nom	ou	nom	+	adjectif	→	accord	avec	les	deux	si	le	ou	a	le
   sens	de	et/accord	avec	le	plus	proche	si	le	ou	signifie	soit	l’un
   soit	l’autre.
     	Même	scénario	avec	ni	qu’avec	ou.
     	Avec	virgule,	l’adjectif	épouse	la	cause	du	nom	le	plus	près	si
   les	 termes	 expriment	 une	 gradation,	 s’assimilent	 à	 des
   synonymes,	 ou	 bien	 si	 l’adjectif	 ne	 porte	 que	 sur	 le	 dernie
      ot.	 Il	 prend	 la	 marque	 du	 pluriel	 s’il	 concerne	 les	 deu
     ubstantifs.
   Il	s’est	abandonné	à	l’odeur,	au	fumet	agréable	du	rôti.	
     	 Avec	 un	 complément	 de	 nom,	 le	 choix	 de	 l’accord	 est
   fonction	du	sens.
     	Avec	tant,	trop…	on	est	tentés	de	s’aligner	sur	le	genre	et	le
   nombre	du	nom	qui	suit.
   Trop	de	fidélité	peut	sembler	douteuse.	
Un	nom	pour	deux	adjectifs
    	Le	numéral	+	le	numéral	+	nom	→	nom	au	singulier
    	Les	numéral	+	numéral	+	nom	→	nom	au	pluriel
   Les	quatrième	et	cinquième	candidats.	
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                          Chapitre	4
      Dans	ce	chapitre	:
       	Même,	m’aimes-tu	?
       	Tout	est	bien	qui	commence	bien…
       	Quel	que	soit	le	quelque
       	Tel	que	vous
	
     «	Même	»,	«	tout	»,	«	quelque	»	et	«	tel	»,	quand	ils	surviennent
     au	 détour	 de	 la	 phrase,	 nous	 figent	 tout	 net	 !	 Tel	 adverbe	 est
     invariable,	 tel	 adjectif	 s’accorde.	 On	 ne	 peut	 pas	 change
      ystématiquement	 de	 tournure	 pour	 éluder	 le	 problème.	 Alors
     autant	attaquer	de	front	ces	quelques	constructions	!
Même,	m’aimes-tu	?
     Quand	«	même	»	est	encadré	d’un	article	et	d’un	nom,	c’est	très
     simple,	il	s’aligne	toujours	sur	le	nom.
     Les	mêmes	erreurs	mènent	toujours	aux	mêmes	échecs.
	
     S’il	 perd	 sa	 place	 et	 se	 retrouve	 derrière	 un	 ou	 plusieurs	 nom(s),
     c’est	 le	 sens	 qu’il	 prend	 qui	 déterminera	 son	 accord.	 S’il	 signifie
     «	eux-mêmes	»,	«	elles-mêmes	»	(on	remarquera	que,	accolé	à	un
     pronom	 personnel,	 il	 faut	 lui	 adjoindre	 un	 trait	 d’union	 et	 la
     marque	du	pluriel	si	le	pronom	est	lui-même	au	pluriel),	il	est	alors
     adjectif	et	s’accorde.
	
     Il	était	la	douceur	et	la	gentillesse	mêmes.
	
                   www.frenchpdf.com
    Les	adultes	mêmes	peuvent	jouer	à	cache-cache.
    En	revanche,	si	l’on	peut	le	remplacer	par	«	aussi	»,	il	est	adverbe
    et	reste	invariable.
    Elle	s’est	blessée	et	a	même	versé	quelques	larmes.
	
    Dans	la	phrase	Les	adultes	même	peuvent	jouer	à	cache-cache,	on
    pourrait	tout	autant	laisser	«	même	»	invariable,	considérant	qu’il
    pourrait	 être	 remplacé	 par	 «	 aussi	 ».	 On	 constate	 que	 certaines
    phrases	 présentent	 un	 double	 sens,	 et	 que	 seul	 le	 contexte	 nous
    permet	de	décider.
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out	est	bien	qui	commence	bien…
    L’usage,	 dans	 notre	 langue,	 jouit	 d’une	 immense	 influence	 su
     ’orthographe.	 Et	 l’euphonie	 (l’harmonie	 sonore)	 tout
    particulièrement.
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                                  n	larmes
         La	 locution	 «	 tout	 en	 larmes	 »	 est	 figée	 et	 ne	 s’accorde
         jamais.
Comme adverbe
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  	Quand	on	peut	le	remplacer	par	«	si	»,	il	est	toujours	adverbe
 et	invariable.
 Quelque	qualifiés	que	vous	soyez	tous,	il	n’embauchera	aucun
 de	vous	!
Comme adjectif
   	«	Et	quelques	»
 On	 rencontre	 quelquefois	 cet	 emploi	 (notez	 bien	 le	 «	 s	 »)	 qui
 est	du	langage	familier	(n’empêche,	cela	permet	de	conserver
 une	 certaine	 dignité	 si	 quelqu’un	 avait	 l’audace	 de	 vous
 demander	 votre	 âge).	 Il	 n’est	 admis	 que	 derrière	 un	 nombre
 rond	et	suppose	que	le	nom	soit	sous-entendu.
 Il	est	âgé	de	quarante	ans	et	quelques.	
 Et	quelques	années…	
   	 La	 construction	 avec	 «	 que	 »	 diffère	 juste	 parce	 qu’elle	 est
 composée	des	deux	éléments	(«	quelque	+	que	»).
  •	Quelques	prétextes	que	 vous	 avanciez,	 vous	 ne	 couperez
  pas	à	cet	examen.	
  L’adjectif	s’accorde	avec	le	nom	qui	suit,	et	le	verbe	se	met	le
  plus	 souvent	 au	 subjonctif.	 Il	 a	 alors	 le	 sens	 de	 «	 n’importe
  quel	».
  Quelque	 discipline	 qu’il	 établisse,	 il	 y	 aura	 toujours	 un
  étudiant	pour	la	transgresser.	
  Mais	l’indicatif	n’est	pas	fautif	dans	certains	cas.
  Mangez	ces	quelques	figues	que	j’ai	cueillies	pour	vous.	
  •	Si	«	quel	que	»	est	immédiatement	suivi	de	l’auxiliaire	être
  ou	d’un	verbe	(c’est	souvent	devoir),	il	s’écrit	en	deux	mots,	le
  verbe	se	met	au	subjonctif,	et	«	quel	»	(rappelez-vous	qu’il	est
  ici	adjectif)	s’accorde	sur	le	sujet	(en	genre	et	en	nombre).
  Quelles	que	soient	ses	raisons,	elle	n’aurait	pas	dû	répondre	si
              www.frenchpdf.com
sèchement	à	sa	responsable.	
Quelles	est	au	féminin	pluriel	comme	raisons.
Quelles	que	soient	ses	paroles,	je	le	suivrai	partout	!
                            Rappel
  	 Nous	 avons	 vu	 que	 quand	 «	 	 quelque	 »	 est	 suivi	 d’un
adjectif	 isolé	 (sans	 nom),	 il	 a	 la	 valeur	 du	 «	 	 si	 »	 et	 reste
invariable.
Quelque	bonnes	que	soient	ses	paroles.	
  	S’il	est	suivi	d’un	nom,	il	s’accorde.
Quelques	paroles	qu’il	ait	dites.	
  	Si,	enfin,	il	est	accompagné	d’un	adjectif	et	d’un	nom,	on
se	 retrouve	 comme	 dans	 le	 deuxième	 cas,	 il	 s’aligne	 sur
l’adjectif	et	le	nom.
Quelques	bonnes	paroles	que	ce	soit…	
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Tel	que	vous
      Pour	finir	sur	ce	chapitre,	une	règle	beaucoup	plus	simple	!
        	«	Tel	»	s’accorde	avec	le	nom	qui	suit,	«	tel	que	»	avec	celui
       qui	précède.
       De	tels	comédiens	sont	bouleversants.	
       Tel	fut	son	comportement	en	ce	triste	jour.	
       Toutes	ces	nouvelles	matières	telles	que	la	physique.	
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         «	 Untel	 »	 s’écrit	 aussi	 «	 un	 tel	 »,	 «	 unetelle	 »	 a
       également	 deux	 orthographes	 («	 une	 telle	 »),	 mais,	 M.
       «	Un	tel	»	ou	«	Untel	»	appelle	la	majuscule.	Idem	pour
       Mme	«	Une	telle	»	ou	«	Unetelle	».
      J’ai	vu	untel	et	unetelle	ensemble.
	
                 L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
	
    Même
        	Article	+	même	+	nom	→	accord	avec	le	nom
       Les	mêmes	histoires	
        	 Nom(s)	 +	 même	 →	 accord	 dans	 le	 sens	 d’eux-mêmes	 (ou
       d’elles-mêmes)
        	Invariable	si	même	=	aussi
       Chante-nous	une	chanson	et	même	deux	!	
    Tout
           	Tout	+	adjectif
                        →	tout	s’accorde	si	l’adjectif	commence	par	une
                        consonne	ou	un	h	aspiré.
                        →	 reste	 invariable	 si	 la	 première	 lettre	 de
                        l’adjectif	est	une	voyelle	ou	un	h	muet.
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      Une	tout	autre	affaire	m’aurait	intéressé	!	
Quelque
       	Quelque	=	environ	→	invariabilité	de	quelque
       	Quelque	=	si	→	idem	
      Quelque	bonnes	que	soient	ses	paroles.	
       	Suivi	d’un	nom	ou	d’un	adjectif	et	d’un	nom,	il	s’accorde.
      Quelques	paroles	qu’il	ait	dites.	
      Quelques	bonnes	paroles	que	ce	soit…	
       	Quel	+	que	+	verbe	→	accord	de	quel	avec	le	nom	et	verbe
      au	subjonctif.
      Quel	que	soit	ton	choix…	
Tel
       	Tel	s’accorde	avec	le	nom	qui	suit.
       	Tel	que	avec	le	nom	qui	précède.
      Les	fées	telles	que	Morgane	
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                            Chapitre	5
        Dans	ce	chapitre	:
         	Identité,	s’il	vous	plaît	!
         	Ralentir,	graphies	trompeuses
	
       Ce	 n’est	 absolument	 pas	 superflu	 de	 vouloir	 distinguer	 l’adjecti
        erbal	 du	 participe	 présent,	 pour	 la	 bonne	 raison	 que	 l’un
       s’accorde	(vous	l’aurez	deviné,	c’est	l’adjectif	!)	alors	que	l’autre	–
       le	 participe	 présent	 –	 reste	 invariable.	 Outre	 cette	 difficulté,	 un
       autre	obstacle	se	présente	:	la	question	de	l’orthographe.	Doit-on
       écrire	 cet	 emploi	 «	 fatigant	 »	 ou	 «	 fatiguant	 »	 ?	 Le	 personnel
       «	 navigant	 »	 ou	 «	 naviguant	 »	 ?	 Cet	 orateur	 «	 convaincant	 »	 ou
       «	 convainquant	 »	 ?	 D’autres	 (la	 plupart)	 ont	 une	 graphie
       commune	 :	 exigeant,	 hurlant,	 obligeant,	 tombant,	 souffrant…
       Nous	 tâcherons	 donc	 d’établir	 deux	 séries	 d’éléments	 vous
       permettant	d’identifier	l’adjectif	du	participe.
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  	 Chaque	 fois	 qu’il	 peut	 être	 remplacé	 par	 n’importe	 quelle
 épithète.
 On	appelle	épithète	un	adjectif	qui	qualifie	le	nom,	il	se	place
 avant	ou	après	le	substantif	selon	les	cas.	(Voir	chapitre	3.)	
 Le	 comportement	 extravagant	 de	 cet	 homme	 avait	 de	 quoi
 inquiéter	ses	proches.	
 Le	 comportement	 bizarre	 de	 cet	 homme	 avait	 de	 quoi
 inquiéter	ses	proches.	
 Cette	entreprise	a	été	plébiscitée	grâce	aux	projets	foisonnants
 qu’elle	a	menés.	
 Cette	 entreprise	 a	 été	 plébiscitée	 grâce	 aux	 projets	 rentables
 qu’elle	a	menés.	
  	 Quand	 il	 est	 employé	 comme	 attribut.	 Ce	 dernier,	 à	 la
 différence	 de	 l’épithète,	 passe	 par	 l’intermédiaire	 d’un	 verbe
 (être,	sembler,	paraître…)	pour	qualifier	le	nom.
 Ces	candidats	paraissent	compétents.	
 On	pourrait	ici	aussi	proposer	un	autre	adjectif.
 Ces	candidats	paraissent	motivés.	
L’adjectif	verbal	exprime	alors	(dans	les	deux	cas	précédents)	une
qualité	ou	un	état	qui	s’inscrit	plus	ou	moins	dans	la	durée.
  	 Dernier	 repère	 :	 s’il	 est	 précédé	 d’un	 adverbe	 (et	 non	 suivi
 d’un	 complément	 d’objet	 direct),	 il	 est	 encore	 adjectif
 (épithète	ou	attribut).
 Des	 chaudrons	 bien	 brillants	 pendaient	 au-dessus	 de	 la
 cuisinière.	(Emploi	épithète)
 Ces	chaudrons	sont	bien	brillants.	(Attribut)
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 	Dans	le	cas	du	gérondif,	quand	il	est	précédé	de	en.	
En	suppliant	son	responsable,	il	espérait	gagner	son	estime	et
une	augmentation	!
En	lavant	ses	affaires,	il	montre	son	autonomie.	
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 partie	de	l’université.	
 Se	 suivant	 les	 uns	 les	 autres,	 les	 invités	 du	 cortège	 ne
 risquaient	pas	de	se	perdre.	
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alentir,	graphies	trompeuses	!
    Quelques	 exemples	 d’orthographes	 divergentes	 entre	 ces	 frères
    ennemis	nous	aideront	à	piocher	le	mot	juste	entre	l’adjectif	et	le
    participe,	 et	 à	 bien	 choisir	 son	 équivalent	 substantivé,	 qui	 n’est
    autre	que	le	nom	commun	!
    Adjectif	ou	participe	?
    Quelques	exemples	:
Adhérent Adhérant
Affluent Affluant
Coïncident Coïncidant
Communicant Communiquant
Convaincant Convainquant
Convergent Convergeant
Différent Différant
Divergent Divergeant
Émergent Émergeant
Équivalent Équivalant
Excellent Excellant
Fatigant Fatiguant
Influent Influant
               Intrigant               Intriguant
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                   Navigant              Naviguant
Négligent Négligeant
Précédent Précédant
Provocant Provoquant
Somnolent Somnolant
Suffocant Suffoquant
Vacant Vaquant
Zigzagant Zigzaguant
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En	apprenant	la	nouvelle,	elle	ne	put	retenir	son	sourire.	
 	Avec	un	COD	(complément	d’objet	direct)
Descendant	 la	 rue	 à	 pied,	 j’ai	 découvert	 un	 nouveau
restaurant.	
 	Avec	un	COI	(complément	d’objet	indirect	ou	circonstanciel)
Les	convives	discutant	autour	de	la	table.	
 	Avec	une	négation
Ne	 participant	 plus	 aux	 réunions,	 elle	 ne	 renouvela	 pas	 son
adhésion.	
 	Suivi	d’un	adverbe
Le	 spectacle	 finissant	 rapidement,	 nous	 pourrons	 nous
retrouver	pour	dîner.	
 	Avec	aller	ou	s’en	aller	
Ses	espoirs	s’en	allaient	diminuant.	
 	À	la	forme	pronominale
Se	refusant	à	toute	remarque	désobligeante,	il	préféra	garde
 e	silence.	
Désobligeante	 est	 adjectivé	 (employé	 comme	 adjectif),	 se
refusant	est	au	participe	présent.
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                           Chapitre	6
           Des	consonnes,
       lesquelles	redoublent	?
	
      Dans	ce	chapitre	:
        	Chez	les	adverbes
       -	Les	adverbes	en	formation
       -	Tout	est	dans	l’oreille
        	Chez	les	verbes
       -	Ceux	qui	bissent
       -	Les	autres	sont	«	grave	»
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  	lait	»	dans	«	allaiter	»).	Les	suffixes	se	placent	à	la	fin	d’un	mot,
lâchement,	les	préfixes	au	début	de	celui-ci,	reprendre.
L’adverbe	 est	 souvent	 une	 forme	 dérivée	 de	 l’adjectif	 sur	 lequel
s’accroche	notre	suffixe,	«	ment	»,	«	mment	»,	ou	«	mmant	».	Soit
il	 choisit	 un	 adjectif	 (féminin,	 masculin,	 ou	 invariable	 en	 genre),
soit	il	opte	pour	un	nom	commun	ou	un	participe	passé.
La	ville	de	Paris	anciennement	appelée	Lutèce	demeure	l’une	de
  lus	belles	capitales.	(Dérivé	de	l’adjectif	féminin	ancienne.)
On	 ne	 dirait	 pas	 que	 cette	 ravissante	 petite	 fille	 est	 née
prématurément.	(Dérivé	de	l’adjectif	masculin	prématuré.)
Pourriez-vous	 lui	 demander	 aimablement	 de	 se	 joindre	 à	 nous	 ?
(Dérivé	de	l’adjectif	invariable	en	genre	aimable.)
Cette	 cuisine	 sent	 diablement	 bon.	 (Dérivé	 du	 nom	 commun
diable.)
Cette	 navigatrice	 n’est	 décidément	 pas	 faite	 pour	 la	 vie
sédentaire.	(Dérivé	du	participe	passé	décidé.)
Il	arrive	aussi	que	l’adverbe	repose	sur	un	adjectif	féminin	dont	le
«	e	»	se	transforme	en	«	é	»	(confusément,	expressément…).
Ce	n’est	pas	précisément	ce	qu’il	a	dit.
Certains	 adverbes,	 très	 usuels,	 sont	 issus	 d’un	 adjectif	 qui	 a
disparu	de	l’usage	(sciemment,	grièvement…).
Elle	 nous	 a	 brièvement	 résumé	 la	 situation.	 (De	 l’ancien	 français
brief	qui	a	donné	bref.)
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  ans	 cette	 dernière	 série,	 derrière	 l’adjectif	 doté	 d’une
terminaison	en	«	ant	»	(brillant,	étonnant,	abondant)	se	cache
peut-être	 un	 participe	 présent	 (voir	 chapitre	 5).	 Mais	 peu
importe,	 me	 direz-vous	 poliment,	 l’essentiel	 étant	 de	 savoir	 si
notre	adjectif	a	sa	terminaison	en	«	ant	»	ou	en	«	ent	».	Et	de
construire	notre	adverbe	sur	le	même	modèle	!
Vous	saviez	pertinemment	qu’il	ne	viendrait	pas	(pertinent).
J’ai	récemment	visité	le	Japon	(récent).
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                Les	chapeautés Les	têtes	nues
Assidûment Absolument
Congrûment Ambigument
Continûment Éperdument
Crûment Ingénument
Dûment Prétendument
Gaîment
Goulûment
Incongrûment Résolument
Indûment
Nûment
	
           L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
      	Le	son	[a]	détermine	le	doublement	de	la	consonne	m	:	
    Ils	se	sont	vaillamment	battus.	
    L’étudiant	répondit	pertinemment	à	l’examinateur.	
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            	Il	faut	se	reporter	à	l’orthographe	de	l’adjectif	à	partir	duquel
          l’adverbe	est	créé	pour	choisir	la	bonne	terminaison.
          Elle	jeta	négligemment	ses	gants	sur	le	bureau.	(Construit	su
            égligent.)
          Cette	 journaliste	 parle	 couramment	 quatre	 langues	 !
          (Construit	sur	courant.)
            	Tout	son	autre	(que	le	[a])	nous	oriente	vers	la	graphie	à	une
          seule	consonne	(m).
          Cette	 groupie	 suivait	 aveuglément	 le	 moindre	 déplacemen
            u	chanteur.	
          Il	était	terriblement	ému	de	votre	discours.	
          La	 maîtresse	 se	 comportait	 toujours	 gentiment	 avec	 ses
          élèves.	
            	 Se	 méfier	 des	 adverbes	 en	 ument	 ou	 ûment,	 qui	 prennent
          arbitrairement	 ou	 non	 l’accent	 circonflexe.	 Pas	 de	 secret,	 il
          faut	consulter	la	liste	plus	haut,	dans	l’encadré.
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Prenons	le	verbe	jeter	à	titre	d’exemple	:
                                    Présent	du
  Futur	simple
                                    conditionnnel
Je jetterai Je jetterais
Tu jetteras Tu jetterais
Il jettera Il jetterait
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    egretter	 qui	 garde	 ses	 deux	 «	 t	 ».	 Il	 suffit	 d’observer	 le
   verbe	 à	 l’infinitif	 pour	 savoir	 s’il	 prend	 une	 ou	 deux
   consonnes.
Je modèlerai Je modèlerais
Tu modèleras Tu modèlerais
Il modèlera Il modèlerait
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épinceler,	 geler	 (dégeler,	 regeler,	 congeler,	 décongeler,
recongeler,	 surgeler),	 harceler,	 marteler,	 modeler,	 peler,
receler.
-	 En	 «	 eter	 »,	 acheter	 (racheter),	 bégueter,	 caleter,	 corseter,
crocheter,	émoucheter,	fileter,	fureter,	haleter,	rapiéceter.
Eh	bien,	qu’il	gèle	sur	place	!	
Achèteras-tu	cette	maison	finalement	?	
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                              hapitre	7
                    Relativisons	!
	
       Dans	ce	chapitre	:
        	Qui	est	«	qui	»	?
        	Les	caprices	du	«	dont	»
	
      Les	 pronoms	 relatifs	 nous	 permettent	 de	 relier	 deux	 propositions
      qui	ont	un	nom	en	commun	et	d’éviter	ainsi	la	répétition	de	celui-
      ci.	 Ils	 se	 classent	 en	 deux	 catégories,	 les	 formes	 simples	 et
      usuelles	 (qui,	 que,	 quoi,	 dont,	 où…)	 et	 les	 formes	 contractées
      (desquelles,	duquel,	auxquelles,	à	laquelle…).	Seules	ces	dernières
      s’accordent	 en	 genre	 et	 en	 nombre,	 mais	 on	 ne	 peut	 les	 utilise
       ndifféremment	 dans	 n’importe	 quel	 cas.	 Explorons	 un	 peu	 ce
      nouveau	champ.
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 difficile	de	repérer	lequel	des	deux	a	été	prononcé.
 Je	ne	comprends	pas	ce	qu’il	se	passe.	Ou	Je	ne	comprends	pas
 ce	qui	se	passe.	
 À	moins	que	la	construction	soit	exclusivement	impersonnelle
 comme	avec	le	verbe	falloir,	le	«	qu’il	»	s’imposera	alors.
 Qu’est-ce	qu’il	faut	comme	bûches	pour	se	chauffer.	
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que	la	forme	composée	(sur	lesquels).
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Les	caprices	du	«	dont	»
         	«	Dont	»	peut	représenter	des	personnes	comme	des	choses.
       Le	plus	souvent,	il	peut	être	remplacé	par	duquel,	de	laquelle,
       de	 qui,	 de	 quoi,	 desquels…	 Il	 équivaut	 au	 «	 de	 »	 suivi	 de
       l’antécédent.
       François	Truffaut	dont	j’ai	vu	tous	les	films…	(On	pourrait	tout
       autant	 dire	 de	 qui	 j’ai	 vu	 puisque	 l’antécédent	 est	 une
       personne…)
       Nous	 avons	 l’habitude	 de	 placer	 «	 dont	 »	 dans	 la	 plupart	 de
       nos	 phrases,	 mais	 nous	 ignorons	 souvent	 que	 certaines
       restrictions	 s’appliquent	 à	 ce	 mot	 magique,	 que	 nous
       employons	des	fois	à	tort	et	à	travers.
       Il	est	des	constructions	un	peu	alambiquées	qui	peuvent	nous
       mettre	dans	un	certain	embarras.
       La	voiture	à	la	réparation	de	laquelle	il	voue	ses	week-ends	est
       une	antiquité.	
       Soit	 vous	 changez	 la	 phrase	 :	 Il	 voue	 ses	 week-ends	 à	 la
       réparation	de	sa	voiture,	qui	est	une	antiquité.	Soit	vous	vous
       inclinez	 devant	 la	 lourdeur	 de	 la	 première	 phrase,	 cette
       dernière	reste	cependant	correcte.
       L’antécédent	du	pronom	de	laquelle	est	voiture,	le	pronom	en
       est	donc	séparé	par	le	mot	réparation.	
       1)	 Avec	 ce	 schéma	 (antécédent	 +	 préposition	 et	 nom	 +
          pronom	 relatif),	 l’emploi	 de	 «	 dont	 »	 est	 proscrit.	 On	 le
          remplace	 par	 de	 laquelle,	 duquel	 ou	 de	 qui	 (si	 l’antécédent
          est	une	personne	pour	ce	dernier).
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  our	 la	 forme	 composée	 (puisque	 l’antécédent	 est	 une	 chose,	 on
ne	saurait	dire	«	de	qui	»),	avec	un	antécédent	masculin	singulie
 tableau),	ce	sera	forcément	duquel.
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  hrase	fautive
 Le	 possessif	 «	 ses	 »	 est	 bien	 en	 rapport	 avec	 l’antécédent
 «	fils	».
 La	solution,	ici,	est	simple,	on	change	le	possessif	!
 Le	fils	dont	je	reçois	les	amis	est	de	passage	dans	la	région.
 Rezardez	le	château	dont	on	aperçoit	le	donjon.
 Et	non	:	*Regardez	le	château	dont	on	aperçoit	son	donjon.
4)	 Enfin,	 on	 ne	 peut	 concevoir	 de	 mariage	 possible	 entre
  «	dont	»	et	le	pronom	«	en	».
 *Les	 femmes	 dont	 j’en	 admire	 l’élégance.	 Association
 inimaginable.
 Mais	il	est	juste	de	dire	:	Les	femmes	dont	j’admire	l’élégance.
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   «	D’où	»	est	plutôt	réservé	au	lieu	et	au	temps.
   Je	 me	 suis	 précipitée	 dans	 la	 cuisine	 d’où	 émanait	 une
   étrange	odeur.
   C’est	l’heure	où	la	nuit	tombe.
   Le	 village	 d’où	 je	 viens	 organise	 des	 festivals	 de	 rue
   comme	on	n’en	voit	plus.
   «	Où	»	peut	s’accompagner	ou	non	d’une	préposition	(où,
   d’où),	 comme	 on	 le	 remarque	 dans	 les	 exemples
   précédents.	 Il	 ne	 peut	 avoir	 pour	 antécédent	 qu’un
   nom	de	chose.
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   	«	Que	»
 «	 Que	 »	 est	 le	 pronom	 relatif	 que	 l’on	 emploie	 quand
 l’antécédent	est	complément	d’objet	direct,	c’est-à-dire	quand
 le	pronom	relatif	n’est	pas	construit	sur	une	préposition.
 Roxane	 lave	 les	 fraises	 pour	 le	 déjeuner.	 Les	 fraises	 sont	 le
 COD	de	laver.
 Les	fraises	que	Roxane	lave	pour	le	déjeuner.	
 Si	 le	 verbe	 exige	 une	 préposition	 (penser	 à	 quelqu’un),	 le
 pronom	ne	sera	pas	«	que	»	et	il	se	construira	sur	la	préposition
 indissociable	du	verbe.
 Les	desserts	auxquels	elle	pense…	
   	«	Dont	»	et	«	que	»
 Deux	 verbes	 similaires	 par	 le	 sens	 se	 conjuguent	 avec	 des
 prépositions	 différentes	 :	 «	 rappeler	 »	 est	 un	 verbe	 transitif
 direct,	 c’est-à-dire	 qu’il	 a	 un	 complément	 d’objet	 direct,
 comme	manger.
 Je	mange	une	pomme.	 Le	 COD	 est	 une	pomme.	 Si	 la	 pomme
 devient	sujet,	il	faudra	dire	La	pomme	que	je	mange	est	d’un
 rouge	éclatant.	
 On	reproduit	le	schéma	grammatical	avec	se	rappeler	:
 L’histoire	que	je	me	rappelle	puisque	Je	me	rappelle	l’histoire	et
 surtout	pas	Je	me	rappelle	de	l’histoire.	Cette	fréquente	erreur
 vient	 de	 l’analogie	 avec	 «	 se	 souvenir	 ».	 Ce	 dernier,	 en
 revanche,	se	construit	obligatoirement	avec	«	de	».
 L’épisode	dont	je	me	souviens	est	celui	du	singe	qui	s’échappe
 du	zoo.	
 Parce	que	je	me	souviens	de	l’épisode	!	Dans	le	même	esprit,
 on	ne	dira	pas	:
 *Je	m’en	rappelle.	«	En	»	signifiant	«	de	cela	»,	cela	reviendrait
 à	dire	:	Je	me	rappelle	de	cela.	
 Il	faudra	corriger	pour	:	Je	me	le	rappelle	ou	je	m’en	souviens.	
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 ouvient.	 La	 remise	 en	 ordre	 supposerait	 *Elle	 se	 souvient	 de	 de
son	sourire,	puisque	le	«	dont	»	est	la	contraction	de	«	de	».
Sur	le	même	principe,	on	peut	dire	:
La	solitude	dont	il	est	jaloux…	(puisqu’il	est	jaloux	de	la	solitude).
(Pour	les	règles	de	l’élision	avec	«	puisque	»,	voir	chapitre	10.)
Mais	on	dira	:
C’est	de	 la	 solitude	 qu’il	 est	 jaloux…	 (le	 «	 de	 »	 est	 déjà	 dans	 la
construction	de	la	phrase,	on	sollicitera	donc	le	«	que	»	pour	évite
 a	répétition	du	«	de	»).]
  	«	Où	»	et	«	que	»
 Si	 l’on	 joue	 la	 carte	 de	 l’élégance,	 on	 préférera	 l’emploi	 de
 «	que	»	à	«	où	»	dans	des	phrases	semblables	à	cet	exemple	:
 Un	jour	que	je	ne	travaillais	pas…	
 C’est-à-dire	quand	le	nom	est	une	indication	de	temps	et	qu’il
 est	précédé	d’un	article	indéfini	(un,	une,	des).
 Avec	un	article	défini,	on	emploiera	plutôt	«	où	»	:
 Le	jour	où	je	ne	travaillais	pas…	
 La	 version	 avec	 «	 que	 »	 et	 article	 défini	 nous	 bascule	 dans	 la
 langue	littéraire	!
 Le	jour	que	je	ne	travaillais	pas.	
  	L’expression	c’est	à	toi	exige	l’emploi	de	«	que	»	pour	éviter
 la	 répétition	 inévitable	 du	 «	 à	 »	 (c’est	 à	 lui	 à	 qui	 je
 m’adresse/ou	 auquel	 je	 m’adresse)	 qui	 est	 fautive.	 Il	 faudra
 donc	dire	:
 C’est	à	toi	que	je	m’adresse.	
 Gardons	 à	 l’esprit	 que	 «	 dont	 »	 est	 la	 contraction	 de	 «	 de	 ».
 Même	procédé	avec	pc’est	 de	 lui.	 Pour	 ne	 pas	 alourdir	 avec
 une	redite	(c’est	de	lui	dont	je	parle),	on	préférera	:
 C’est	de	lui	que	je	parle.	
 Seul	«	que	»	est	autorisé.
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      lesquelles,	lesquels.	Impossible	de	placer	un	«	qui	»	ici	!
     Cette	 association	 m’a	 permis	 de	 faire	 de	 nouvelles
     connaissances	 parmi	 lesquelles	 j’ai	 choisi	 mon	 témoin	 de
     mariage.
      	«	Lequel	»
    «	 Lequel	 »	 concurrence	 «	 qui	 »,	 les	 deux	 pouvant	 s’employer
    indistinctement.	 Mais,	 dans	 certains	 cas,	 «	 lequel	 »	 permet
    d’éviter	une	ambiguïté.
    Il	 faut	 repeindre	 la	 façade	 qui	 jouxte	 le	 bâtiment,	 lequel	 date
    un	peu.	
    Avec	«	qui	»,	nous	n’aurions	aucun	moyen	de	savoir	qui,	de	la
    façade	 ou	 du	 bâtiment,	 date	 un	 peu.	 Évidemment,	 avec	 deux
    noms	féminins	(ou	masculins),	le	problème	demeure.
    Il	 faut	 repeindre	 la	 façade	 qui	 jouxte	 la	 maison,	 laquelle	 date
    un	peu.	
    Il	 présente	 également	 l’avantage	 de	 nous	 épargner	 la
    répétition	du	«	qui	»	!
      	«	Quoi	»
    Ne	peut	se	rapporter	qu’à	un	nom	de	chose.
    Les	 enfants	 ont	 préparé	 le	 petit	 déjeuner,	 ce	 à	 quoi	 je	 ne
    m’attendais	pas.	
    Notre	«	quoi	»	se	rapporte	ici	à	toute	la	proposition	Les	enfants
    ont	préparé	le	petit	déjeuner.	Il	est	d’usage	de	le	faire	précéder
    du	démonstratif	«	ce	».	«	Quoi	»	ne	s’emploie	plus	aujourd’hui
    que	pour	un	sujet	neutre.
    Quelque	chose	à	quoi	je	ne	crois	plus.	
    Mais	contre	quoi	je	me	suis	cogné	?	
    Mais	 on	 peut	 rencontrer	 au	 cours	 de	 nos	 lectures	 des	 phrases
    dans	 lesquelles	 «	 quoi	 »	 se	 réfère	 à	 un	 sujet	 nettement
    déterminé,	puisque	c’était	l’usage	jusqu’au	XVIIIe	siècle.
	
               L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
       	 Qui	 →	 a	 pour	 antécédent	 une	 personne,	 un	 animal,	 une
      chose…
      Les	enfants	observent	le	singe	qui	grimpe	à	l’arbre.	
      Mais	préposition	+	qui	→	antécédent	:	une	personne	ou	une
      chose	personnifiée
      Les	touristes	à	qui	la	guide	commente	l’histoire	de	la	ville.	
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  	 Lequel,	 laquelle,	 lesquelles	 →	 personne,	 animal,	 chose
(aucune	restriction)
Préposition	 +	 lequel	 (féminin,	 pluriel…	 )	 →	 antécédent	 :
personne,	animal,	chose…
Donc	 préposition	 +	 pronom	 avec	 un	 antécédent	 animal	 ou
chose	→	choix	de	la	forme	composée
Les	dauphins	avec	lesquels	les	animateurs	font	leur	show.	
Pas	de	distinction	entre	ce	qu’il	et	ce	 qui	sauf	avec	le	verbe
falloir	(emploi	de	«	ce	qu’il	»	obligatoire).
J’ignore	 ce	 qu’il	 te	 convient	 le	 mieux/J’ignore	 ce	 qui	 te
convient	le	mieux.	
Sais-tu	ce	qu’il	faut	apprendre	pour	demain	?
La	répétition	du	pronom	n’est	indispensable	que	si	l’on	change
de	pronom.
Les	 artistes	 qui	 sculptent	 le	 sable	 et	 dont	 l’art	 relève	 d’un
minutieux	apprentissage…	
Les	artistes	qui	sculptent	le	sable	et	invitent	les	enfants	à	les
rejoindre	dans	leur	création.	
  	 Pronom	 personnel	 (je,	 tu,	 nous,	 vous)	 +	 verbe	 +
attribut	→	accord	avec	l’attribut	dans	4	cas	:
               •	L’attribut	est	précédé	d’un	article	défini
               Nous	 sommes	 les	 historiens	 qui	                 on
                évolutionné	la	vision	du	XXe	siècle	!	
               •	 L’attribut	 est	 précédé	 d’un	 adjecti
                 émonstratif
               Tu	 es	 cette	 spécialiste	 de	 la	 biodiversité	 qui	 a
               écrit	de	précieux	ouvrages.	
               •	L’attribut	est	un	pronom	démonstratif
               Je	veux	être	celle	qui	remportera	la	victoire	!	
               •	Si	la	phrase	est	interrogative	ou	négative
               Vous	 n’êtes	 pas	 un	 homme	 qui	 fuit	 ses
               responsabilités.	
               Serez-vous	 le	 candidat	 qui	 gagnera	 le	 premie
                 rix	?	
  	Où	(employé	avec	ou	sans	préposition)	→	antécédent	:	chose
Les	vacances	où	je	me	suis	le	plus	amusée	sont	celles	que	j’ai
passées	dans	la	maison	de	ma	grand-mère	à	La	Rochelle.	
  	Dont	→	antécédent	:	personne,	animal,	chose
Les	affaires	dont	je	m’occupe	sont	à	la	limite	de	la	légalité.	
Les	cas	où	dont	est	interdit	
-	antécédent	+	préposition	et	nom	+	pronom	relatif
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On	le	remplace	par	de	laquelle,	duquel	ou	de	qui.
Le	 port	 au	 manège	 duquel	 travaille	 le	 forain	 organise	 une
épreuve	sportive.	
Et	non	*Le	port	dont	le	forain	travaille	au	manège…	
-	Si	la	relative	comporte	une	préposition
Ce	magistrat	de	l’honnêteté	duquel	je	doute	bénéficie	toujours
de	l’immunité.	
Et	non	*Ce	magistrat	dont	je	doute	de	l’honnêteté…	
-	Avec	un	possessif	se	rapportant	à	l’antécédent
Ces	mannequins	dont	je	photographie	les	tenues	ont	une	ligne
parfaite.	
Et	non	*Ces	mannequins	dont	je	photographie	leurs	tenues…	
-	Avec	en	dans	la	phrase
Ces	bijoux	dont	j’admire	l’éclat	sont	trop	coûteux.	
Et	non	*Ces	bijoux	dont	j’en	admire	l’éclat…
  	Que	
Pronom	 relatif	 utilisé	 quand	 le	 verbe	 n’exige	 aucune
préposition
La	maison	que	j’ai	achetée	aurait	besoin	d’être	rénovée.
C’est	à	lui	que	je	parle.	
C’est	de	lui	que	je	parle.	
Ces	deux	constructions	exigent	le	que.
  	Lequel	
S’emploie	à	la	place	de	qui	
-	Évite	une	répétition	du	pronom
-	A	l’avantage	de	ne	pas	présenter	d’ambiguïté
Incline-toi	 devant	 cette	 déesse	 qui	 est	 honorée	 dans	 tout	 le
monde	 grec,	 laquelle	 s’est	 montrée	 généreuse	 envers	 son
peuple.	
  	Quoi	→	antécédent	:	sujet	neutre
À	quoi	me	suis-je	heurtée	?	
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       Deuxième	partie
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                             Chapitre	8
        Dans	ce	chapitre	:
          	Mettre	le	cap	sur	la	cap.
          	Les	cas	de	cap.
          	Prendre	la	bonne	direction
          	À	quel	saint	se	vouer	?
          	La	côte	a	la	cote
	
       Est-il	 plus	 grave	 de	 perdre	 le	 nord	 ou	 de	 perdre	 le	 Nord	 ?
       L’expression	 courante	 qui	 signifie	 «	 perdre	 la	 tête	 »	 s’écrira	 sans
       majuscule	 à	 nord.	 Avec	 la	 capitale,	 majuscule	 en	 jargon	 de
       typographe,	 nous	 perdrions	 la	 région	 nord	 de	 la	 France.	 Ce
       chapitre	nous	permet	donc	de	naviguer	entre	direction	et	région	et
       de	nous	repérer	dans	ce	labyrinthe	géographique.
                     www.frenchpdf.com
      De	même	que	les	noms	de	pays	prennent	la	capitale,	les	noms	de
      populations	aussi	:
	
      Les	 Orientaux,	 les	 Européens,	 les	 Asiatiques,	 les	 Austro-Hongrois,
      les	Allemands…
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                     e	«	de	»	n’anoblit	pas
                          toujours	!
         Si	le	nom	du	pays,	ou	de	l’entité	supérieure,	suit	le	nom	de
         la	 région,	 ce	 dernier	 perd	 sa	 capitale,	 puisque	 l’élément
         déterminant	est	repris	par	la	majuscule	du	nom	propre.
         Le	nord	de	la	Bretagne	regorge	de	paysages	sauvages.
         L’ouest	 de	 la	 France	 possède	 un	 littoral	 d’une
         exceptionnelle	richesse.
         Si	 nous	 parlions	 de	 l’Ouest,	 vu	 qu’il	 s’agit	 de	 la	 région,	 la
         capitale	 s’imposerait,	 mais	 le	 complément	 de	 la	 France
         nous	contraint	à	baisser	la	capitale	à	Ouest.
         Nous	 pouvons	 en	 conclure	 que	 la	 région	 suivie	 de	 la
         préposition	 «	 de	 »	 et	 d’un	 nom	 géographique	 reste	 en
         minuscules.
         Mes	voisins	passent	leurs	vacances	dans	le	nord	de	l’Italie.
         Mais	 De	 retour	 d’Italie,	 j’ai	 pu	 constater	 que	 le	 Nord	 était
         plus	industrialisé	que	le	Sud.
                                Saint	Louis
           Une	 exception	 porte	 sur	 le	 roi	 Saint	 Louis.	 Louis	 IX,	 plus
           connu	sous	son	surnom,	a	bien	été	canonisé	après	sa	mort,
           mais	sa	sainteté	était	déjà	admise	de	son	vivant.	Les	deux
           capitales	 relèvent	 ici	 de	 la	 règle	 typographique	 des
                     www.frenchpdf.com
          urnoms,	 où	 l’usage	 est	 de	 mettre	 des	 majuscules	 aux
         adjectifs	et	aux	noms.
         C’est	à	Saint	Louis	que	nous	devons	la	Sorbonne.
La	côte	a	la	cote
      Les	 côtes	 françaises	 désignées	 par	 un	 nom	 complément
      présentent	 la	 particularité	 de	 prendre	 deux	 capitales,	 mais	 si	 la
      côte	 est	 suivie	 d’un	 adjectif,	 seul	 le	 mot	 côte	 prend	 une
      majuscule.
	
      Je	pars	m’installer	sur	la	Côte	d’Azur.
                    www.frenchpdf.com
	
    Mes	cousins	habitent	sur	la	Côte	basque.
	
    L’agence	organise	des	excursions	sur	la	Côte	de	Granit	rose.
	
                L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
          	 Les	 points	 cardinaux	 employés	 pour	 désigner	 une	 région
        prennent	une	capitale.
        Le	Sud	m’évoque	ces	villages	endormis	à	l’heure	de	la	sieste,
        ces	terrasses	ombragées…	
        Capitale	également	aux	noms	de	populations.
        Les	Britanniques	sont	attachés	au	royaume.	
        Majuscule	 enfin	 dans	 le	 cas	 d’une	 dénomination
        géographique	précise.
        Il	entreprit	de	traverser	le	Pacifique	Sud.	
          	Pour	indiquer	une	direction,	minuscule.
        Il	roule	vers	le	nord	sans	but	précis	!	
        Minuscule	 de	 rigueur	 aussi	 quand	 le	 point	 cardinal	 désigne
        une	 région,	 mais	 qu’il	 est	 suivi	 de	 la	 préposition	 de	 et	 d’un
        complément	géographique.
        Son	voilier	est	immatriculé	dans	l’un	des	ports	de	l’ouest	de	la
        France.	
          	Saint	
        Le	personnage	du	saint	mettra	une	capitale	à	son	nom,	mais
        saint	reste	minuscule.
        Il	prétend	avoir	lu	tous	les	épîtres	de	saint	Paul.	
        L’emprunt	 de	 son	 nom	 destiné	 à	 nommer	 une	 institution,	 un
        lieu	public,	une	fête	du	calendrier…	Deux	capitales	et	un	trait
        d’union.
        Nous	nous	retrouvons	tous	les	ans	à	la	Saint-Patrick.	
          	Côte	
        Côte	+	Nom	→	deux	capitales
        De	nombreux	citadins	se	retrouvent	l’été	sur	la	Côte	d’Amour.
        (La	Baule)
        Côte	+	adjectif	→	capitale	à	côte	uniquement
        Au	programme	:	char	à	voile	sur	les	plages	de	la	Côte	fleurie.
        (Deauville)
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                             Chapitre	9
         Dans	ce	chapitre	:
           	Jouer	du	grave	et	de	l’aigu
           	Les	mots	ont-ils	des	frontières	?
           	L’accent	qui	fâche
           	Les	circonvolutions	du	circonflexe
           	Le	tréma	parmi	les	voyelles
	
        Ces	petits	complices	des	lettres	qui	nous	compliquent	bien	la	vie
        s’appellent	des	signes	diacritiques.	Même	s’ils	revêtent	un	certain
        cachet,	ils	ne	sont	pas	là	que	pour	faire	joli	!	Soit	ils	donnent	une
        information	 phonétique,	 soit	 ils	 distinguent	 des	 homographes
        (mot	 de	 même	 orthographe	 mais	 de	 sens	 différent,	 voir	 chapitre
        11).	Ce	chapitre	va	donc	nous	mettre	les	points	sur	les	«	i	».
                      www.frenchpdf.com
Hélène	 ne	 se	 désespère	 pas	 devant	 la	 difficulté	 de	 son	 devoir	 e
  ersévère.
Dans	 persévère,	 l’accent	 aigu	 de	 «	 sé	 »	 se	 justifie	 par	 la	 syllabe
accentuée	«	vè	»	tandis	que	la	finale	«	re	»,	étant	muette,	requiert
l’accent	grave	de	«	vè	».
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            xceptions	–	Ne	séchez	plus	!
       Deux	 termes	 échappent	 à	 cet	 assouplissement	 :
       «	sécheresse	»	et	«	médecin		»,	qui	maintiennent	l’accent
       aigu	devant	la	syllabe	muette.
       Le	 jardinier	 s’inquiétait	 pour	 ses	 plantations	 devant	 la
       persistance	de	la	sécheresse.
                           Les	rebelles
       Tous	 les	 mots	 construits	 sur	 l’élément	 «	 télé	 »	 prennent
       deux	accents	aigus,	sauf	«	télescope	 »	 et	 tous	 ses	 dérivés
       («	 télescoper	 »,	 «	 télescopage	 »…)	 qui	 n’en	 ont	 qu’un,	 et
       sauf	«	télex	».
       Il	 impressionna	 tout	 son	 entourage	 avec	 ce	 stylo
       télescopique.
       Attention	à	«	Cedex	»	qui,	lui,	n’en	prend	pas	puisque	c’est
       l’acronyme	 (sigle	 que	 l’on	 peut	 prononcer	 comme	 un	 mot
       simple)	 de	 Courrier	 d’entreprise	 à	 distribution
       exceptionnelle.
       Le	mot	«	repartie	 »	 qui	 se	 prononce	 [répartie]	 s’écrit	 sans
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        accent	aigu.	Barthélemy	a	le	sens	de	la	repartie.
        Nos	 prénoms	 qui	 peuvent	 prendre	 toutes	 les	 variantes
        possibles	 ont	 pour	 origine	 l’orthographe	 des	 saints.	 C’est
        vers	 eux	 qu’il	 faut	 se	 tourner	 pour	 adopter	 la	 graphie
        originelle	!
        (Pour	l’accord	de	possible,	voir	chapitre	3.)
        Le	mot	«	féerique	»	s’écrit	avec	un	seul	accent	aigu	malgré
        la	prononciation.	Il	est	construit	sur	le	mot	«	fée	».
        Quelle	démonstration	féerique	c’était,	on	aurait	cru	un	vrai
        conte	de	fées	!
        Remarquez	le	pluriel	(obligatoire)	de	fées	dans	«	conte	de
        fées	».	Même	si	votre	conte	n’en	compte	qu’une	!
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                     es	originaux
Les	mots	en	«	ète	»,	comme	«	poète	»,	«	prophète	»,	voient
l’accent	 changer	 à	 la	 forme	 féminine.	 La	 finale	 masculine
est	 constituée	 d’une	 syllabe	 muette	 qui	 explique	 la
présence	 du	 grave,	 mais	 la	 forme	 féminine	 transforme	 la
dernière	 syllabe	 qui	 devient	 sonore,	 l’accent	 se	 mue	 alors
en	aigu	!
La	poétesse	prouva	ses	talents	de	prophétesse.
Quelques	 familles	 de	 mots	 présentent	 des	 variantes.
Certains	sans	accent	voient	leurs	parents	en	prendre	:
Discret	 →	 discrétion	 ;	 rebelle	 →	 rébellion	 ;	 serein	 →
sérénité	;	tenace	→	ténacité…
Le	 verbe	 «	 créer	 »	 présente	 la	 particularité	 d’avoir	 deux
aigus	à	la	suite	au	participe	passé	:	«	créé	».
Il	a	créé	cette	maquette	de	toutes	pièces.
La	maquette	qu’il	a	créée.
La	 coexistence	 des	 trois	 «	 e	 »	 est	 non	 seulement	 possible
mais	obligatoire	dans	le	cas	d’un	participe	passé	féminin.
Au	 passé	 simple,	 nous	 verrons	 l’aigu	 flirter	 avec	 le
circonflexe.
Nous	créâmes,	vous	créâtes…
Et	 plus	 surprenant,	 la	 troisième	 personne	 du	 pluriel	 fait
cohabiter	un	aigu	et	un	grave.
Très	inventifs,	ils	créèrent	des	jouets	pour	les	enfants.
Le	présent	n’exige	qu’un	seul	accent.
Ce	garçon	est	très	doué,	il	crée	des	manèges	électroniques.
Dans	 la	 langue	 littéraire,	 on	 rencontre	 quelquefois	 cette
construction	 qui	 figure	 un	 présent	 de	 l’indicatif	 (et	 ne
concerne	que	la	première	personne	du	singulier)	:
Osé-je	?	Puissé-je	?
Cet	 usage	 repose	 sur	 une	 condition	 :	 le	 verbe	 doit	 se
terminer	par	un	«	e	»	muet.	On	inverse	alors	le	pronom	et
le	verbe	et	on	place	un	accent	aigu	sur	le	«	e	»	qui,	comble
de	la	grammaire,	se	prononce	[è].
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         De	 nos	 jours,	 on	 accentue	 les	 majuscules.	 Même	 si	 la
         presse	 ne	 suit	 pas	 forcément	 cette	 pratique,	 c’est	 ce	 que
         nous	nous	efforcerons	de	faire	dans	nos	textes.
         Émile	et	Édith	ont	choisi	l’Égypte	comme	destination.	Être
         ou	ne	pas	être…
Aigu Grave
Allégresse Allègrement
Extrémité Complètement
Réglementation Grossièreté
                   Réglementer,
                   réglementaire,
                                                  Règle	et	règlement
                   réglementation
                   (contre	toute	logique)
Répréhensible… Sèchement…
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nsembles.
            Au	présent	de                 et	au	présent	du
            l’indicatif                   subjonctif	
                                          et	au	conditionnel
            Au	futur
                                          présent
Je lèverai Je lèverais
Tu lèveras Tu lèverais
Il lèvera Il lèverait
À l’impératif présent
Lève
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               evons
Levez
              Au	présent	de                et	au	présent	du
              l’indicatif                  subjonctif
                                           et	au	conditionnel
              Au	futur
                                           présent
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                    e	régnerai                  Je	régnerais
Tu régneras Tu régnerais
Il régnera Il régnerait
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      	 Une	 autre	 fonction	 consiste	 à	 distinguer	 des	 homographes
     (mots	de	même	orthographe	mais	de	sens	différents).
     La	voisine	du	deuxième	étage	a	dû	vendre	sa	voiture.	
     On	 peut	 observer	 dans	 cet	 exemple	 la	 contraction	 de	 la
     préposition	«	de	»	et	de	l’article	«	le	»	en	«	du	»,	à	distinguer
     du	 participe	 passé	 «	 dû	 »	 du	 verbe	 devoir	 qui	 prend	 un	 flexe
     uniquement	 au	 masculin	 singulier,	 puisque,	 si	 l’on	 passe	 au
     féminin	 ou	 au	 pluriel,	 l’ambiguïté	 disparaît	 !	 Il	 en	 va	 ainsi	 du
     participe	passé	«	crû	»	de	croître	pour	le	différencier	du	«	cru	»
     de	croire,	ou	encore	du	substantif	«	boîte	»	à	ne	pas	confondre
     avec	 le	 verbe	 conjugué	 «	 boite	»	(de	boiter),	l’adjectif	«	sûr	 »
     de	 la	 préposition	 «	 sur	 »,	 la	 «	 tâche	 »	 à	 accomplir	 de	 la
     «	tache	»	du	vêtement…
     Le	réalisateur	qui	n’aimait	pas	trop	rôder	dans	les	bars	décida
     de	rentrer	pour	roder	son	spectacle.	
     Ce	marin	bien	hâlé	tentait	de	haler	son	ancre.	
     Même	scénario	ici,	le	chapeau	mentionne	un	sens	différent.
      	À	l’oral,	il	informe	sur	la	prononciation	de	la	voyelle	qui	doit
     être	allongée.
     La	pâaaale	et	frêeeele	jeune	fille	lâaaacha	son	ballon	dans	les
     airs.	
Ça s’en va et ça revient !
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     	Les	pronoms	«	nôtre	»	et	«	vôtre	»	sont	nantis	du	flexe.
   Amicalement	vôtre.	
   Regardez	cette	maison	sur	la	colline,	c’est	la	nôtre.	
   À	ne	pas	confondre	avec	les	adjectifs	«	notre	»	et	«	votre	»
   qui	n’en	ont	pas.
   Votre	Cloclo,	c’était	aussi	le	nôtre	!	
   «	Même	si	tu	revenais	
   Je	crois	bien	que	rien	n’y	ferait	
   Notre	amour	est	mort	à	jamais	
   Je	souffrirais	trop	si	tu	revenais	»	
     	 Certaines	 familles	 constituent	 de	 véritables	 pièges.
   Pourquoi	le	«	fantôme	»	porte	le	chapeau	quand	son	dérivé
   «	 fantomatique	 »	 l’a	 perdu	 ?	 Un	 «	 symptôme	 »	 n’est	 pas
   «	 symptomatique	 ».	 Le	 repère	 repose	 là	 encore	 sur	 la
   syllabe	 muette.	 C’est	 en	 effet	 la	 syllabe	 muette	 («	 me	 »)
   qui	détermine	l’accent	circonflexe	de	la	voyelle	qui	précède
   («	arôme	»	mais	«	aromatique	»).
   Il	a	osé	nous	servir	ces	mets	si	infâmes,	qui	traînaient	dans
   la	cuisine	depuis	plusieurs	jours	!	
   Ce	comportement	relève	de	l’infamie.	
   De	même	la	«	grâce	»	comme	la	«	disgrâce	»	ont	l’honneur
   du	chapeau,	ainsi	que	la	locution	«		grâce	à	».
   En	 revanche,	 perte	 de	 cet	 attribut	 pour	 les	 dérivés	 «	
   gracier	»,	«	disgracier	»,	«		gracieux	»,	«	disgracieux	 »,	 «	
   gracieusement	»…
   Fait	exception	à	la	règle	le	mot	«		diplôme	»	qui	voit	son
   dérivé	«		diplômant(e)	»	garder	son	flexe.
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Le	tréma	parmi	les	voyelles
      Le	tréma,	signe	composé	de	deux	points	juxtaposés,	se	positionne
      sur	les	voyelles	«	e	»,	«	i	»,	«	u	»	pour	indiquer	que	la	voyelle	qui
      précède	doit	être	prononcée	séparément.	Il	a	la	fonction	d’un	«	h	»
      qui	séparerait	deux	voyelles.
                    On	ne	l’entend	plus	!
         La	 prononciation	 de	 certains	 noms	 propres	 ignore
         totalement	la	présence	du	tréma	et	de	la	lettre	sur	laquelle
         il	s’assied.
         Mme	de	Staël	(prononcez	Stal)	a	tenu	un	salon	littéraire	et
         politique	à	la	fin	du	XVIIIe	siècle.
         Connaissez-vous	 le	 Carnaval	 des	 animaux	 de	 Saint-Saëns
         (prononcez	Sans)	?
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Un	dérivé	d’un	nom	(commun	ou	propre)	en	«	ë	»	transforme	son
tréma	en	aigu	(«	canoë	»/«	canoéistes	»,	«	Israël	»/«	Israélite	»).
Les	 peintres	 préraphaélites	 se	 sont	 inspirés	 des	 précurseurs	 de
Raphaël.
                      On	l’entend	!
   Vous	 pourrez	 jouer	 les	 caïds	 si	 vous	 le	 placez	 bien	 sur	 le
   «	ë	»	des	adjectifs	«	ambiguë	»,	«	contiguë	»,	«	exiguë	»…
   pour	 que	 la	 prononciation	 soit	 identique	 à	 la	 forme
   masculine	 («	 ambigu	 »,	 «	 contigu	 »,	 «	 exigu	 »…)	 et	 ne
   s’aligne	 pas	 sur	 des	 noms	 comme	 «	 géologue	 »,
   «	 astrologue	 »…	 Dans	 ce	 cas	 particulier,	 la	 voyelle
   accentuée	ne	se	prononce	pas.
   Ce	qui	justifie	sa	présence	au	féminin	(singulier	ou	pluriel)
   exclusivement.
   Sa	voix	aiguë	me	parvenait	telle	une	sonnerie	stridente.
   Les	 substantifs	 en	 héritent	 sur	 le	 «	 ï	 »	 :	 «	 ambiguïté	 »,
   «	exiguïté	»,	«	contiguïté		».
   On	retrouve	une	construction	similaire	avec	certains	noms
   communs	:	la	«	ciguë	».
   En	son	temps,	Socrate	fut	condamné	à	boire	la	ciguë…
   Beaucoup	de	noms	propres	d’Extrême-Orient	sont	dotés	de
   consonances	qui	sont	des	invitations	aux	trémas	:	Saigon,
   Hanoi,	 Shanghai…,	 mais	 qui	 n’en	 ont	 pas.	 Taïwan,
   Thaïlande	et	Thaï	en	sont	pourvus.
   Il	prend	le	premier	avion	pour	Taipei,	capitale	de	Taïwan.
   Quelle	coïncidence	de	s’être	retrouvés	en	Thaïlande.
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    «	kaléidoscope	»…).
    J’ai	rencontré	une	pléiade	de	romanciers	dans	ma	vie.
    Ce	laïc	revendiquait	son	athéisme.
	
                L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
         	Accent	aigu	devant	une	syllabe	sonore
       C’est	 avec	 une	 grande	 sérénité	 qu’elle	 vit	 ses	 rêves	 se
       concrétiser.	
         	Accent	grave	(sur	le	«	è	»)	devant	une	syllabe	muette
       J’aère	 la	 maison	 et	 je	 chasse	 la	 poussière	 avant	 de	 nettoye
        ’orfèvrerie.	
       Deux	exceptions	à	retenir	(qui	conservent	l’aigu)	:	«	médecin	»
       et	«	sécheresse	».
       La	 sécheresse	 de	 cet	 été	 a	 engendré	 de	 nombreux	 dégâts
       dans	les	cultures.	
       Jamais	d’accent	devant	un	doublement	de	consonnes.
       Devant	 l’enneigement	 du	 chalet,	 les	 habitants	 se	 son
         mmitouflés	pour	sortir.	
                       •	Sur	le	«	a	»	de	«	çà	»,	«	en	deçà	de	»,	«	déjà	»,
                       «	au-delà	»,	«	holà	»,	«	là	»,	«	voilà	»…
                       •	Sur	le	«	ù	»	de	«	où	»
         	Mots	étrangers
                       •	 soit	 ils	 sont	 francisés	 (quand	 on	 les	 trouve
                       dans	 les	 dictionnaires),	 accent	 +	 marque	 du
                       pluriel,	mais	attention	à	cet	usage	flottant.
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             •	 soit	 ils	 ne	 sont	 pas	 francisés	 (non	 référencés
             dans	les	dictionnaires),	ni	accent	ni	pluriel	mais
             italique	 pour	 marquer	 leur	 appartenance	 à	 une
             langue	étrangère.
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                          Chapitre	10
               Apostrophez-moi	!
	
       Dans	ce	chapitre	:
         	Élisons	l’élision
         	«	Entre	»	ou	«	contre	»	en	union	libre
         	Les	liaisons	dangereuses
         	H	dans	l’Hexagone	et	Hors	de	nos	frontières
         	Les	interdits
         	Et	le	«	y	»	?
	
      Nous	avons	l’habitude	de	glisser	une	apostrophe	devant	tout	mot
      commençant	 par	 une	 voyelle	 si	 celui-ci	 est	 précédé	 d’un	 article
      défini	ou	de	la	préposition	«	de	».	Fi	du	«	la	»	ou	du	«	le	»,	quand
      le	 «	 l’	 »	 s’impose,	 du	 «	 de	 »	 remplacé	 par	 «	 d’	 ».	 Mais	 si	 une
      conjonction	 ou	 un	 adverbe	 s’empare	 de	 notre	 mot	 et	 évince
      l’article	défini	ou	la	préposition,	nous	nous	retrouvons	démunis.
	
      Nous	 vivons	 aussi	 des	 instants	 de	 panique,	 quand	 en	 pleine
      réunion,	 le	 nom	 qui	 vous	 inspire	 commence	 par	 un	 «	 h	 ».	 Est-il
      aspiré,	muet	?	Dit-on	l’handicap	ou	le	handicap,	l’happy	end	ou	le
      happy	 end,	 l’hiéroglyphe	 ou	 le	 hiéroglyphe…	 ?	 Ce	 chapitre	 vous
      livre	les	recettes	du	bien-parler.
Élisons	l’élision
      L’élision	est	la	suppression	de	la	dernière	voyelle	du	mot	devant	la
      voyelle	ou	l’«	h	»	muet	du	mot	suivant.
	
      L’ornithologue	dont	l’étude	de	l’amazone	à	front	bleu	a	fait	grand
                    www.frenchpdf.com
ruit	vient	de	publier	l’ouvrage	en	question.
            Un	couple	de	légende
 «	Héros	»	portant	un	«	h	»	aspiré	ne	doit	pas	être	précédé
 de	 l’apostrophe	 alors	 que	 sa	 compagne	 légendaire
 l’«	héroïne	»	est	doté	d’un	«	h	»	muet.
 C’est	plutôt	la	chienne	l’héroïne	dans	Belle	et	Sébastien.
                     Pas	de	couac
 «	 Quoique	 »	 peut	 s’écrire	 en	 un	 mot,	 comme	 dans	 nos
 exemples	précédents.	Il	signifie	alors	«	bien	que	»,	et	c’est
 en	le	remplaçant	par	ce	dernier	que	l’on	aura	la	certitude
 de	la	bonne	graphie.
 Quoique	rebelle,	l’étudiant	a	regagné	sa	salle	de	cours.
 «	Quoi	que	»	séparé	en	deux	mots	a	le	sens	de	«	quelle	que
 soit	la	chose	qui	»	(pour	l’accord	de	quel	que,	voir	chapitre
 4).
 Quoi	que	les	gens	disent,	elle	ne	vendra	pas	son	terrain.
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        u’elles	se	préparent	leur	goûter	seules.	
      Je	regrette,	il	n’est	pas	plus	octogonal	qu’hexagonal	!	
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        a	formation	de	«	presqu’île	».
       La	presqu’île	de	Crozon	où	je	passe	mes	vacances	d’été	a	subi
       beaucoup	d’intempéries.	
        	«	Quelque	»,	tout	aussi	exigeant	que	«	presque	»,	ne	s’élide
       que	devant	«	un	»	ou	«	une	».
       (Pour	l’accord	de	quelque,	voir	chapitre	4.)
       Avez-vous	aperçu	quelque	chose	ou	quelqu’un	?
       Quelque	 enlevé	 que	 soit	 son	 allégro,	 ce	 n’est	 pas	 le	 morceau
       que	je	préfère.	
                   www.frenchpdf.com
  uer	».
 Ces	deux	amis	ont	fini	par	s’entre-déchirer	pour	cette	femme.	
 •	 Si	 «	 entre	 »	 est	 suivi	 d’une	 voyelle,	 son	 «	 e	 »	 peut	 être
 absorbé	par	cette	voyelle	:	«	s’entraccuser	»,	s’entradmirer	»,
 «	s’entraider	»,	«	s’entrouvrir	»…
 Laisse	la	fenêtre	entrouverte	en	sortant.	
 •	Enfin,	quelques-uns	remplacent	le	«	e	»	par	l’apostrophe	:
 «	 s’entr’aimer	 »,	 ou	 «	 entr’apercevoir	 »	 (qui	 s’écrit	 aussi
 «	 entrapercevoir	 »),	 «	 s’entr’égorger	 »	 (qui	 s’orthographie
 aussi	«	s’entre-égorger	ou	s’entrégorger	»).
 En	 tant	 que	 témoin,	 j’ai	 le	 droit	 de	 voir,	 au	 moins
 d’entr’apercevoir,	ta	robe	de	mariée.	
 Cet	 usage	 de	 l’apostrophe	 un	 tantinet	 désuet	 tend	 à	 se
 perdre,	 la	 composition	 elle-même	 laisse	 progressivement	 sa
 place	 au	 verbe	 seul	 :	 «	 aimer	 »	 pour	 «	 s’entr’aimer	 »,
 «	 avertir	 »	 pour	 «	 s’entr’avertir	 »,	 «	 appeler	 »	 pour
 «	 s’entr’appeler	 »,	 les	 dictionnaires	 récents	 ne	 mentionnent
 même	plus	les	deux	derniers.
 	Avec	«	contre	»,	à	la	différence	de	son	prédécesseur,	le	«	e	»
ne	s’échange	plus	(comme	il	a	pu	le	faire)	contre	l’apostrophe.
En	revanche,	il	peut	être	remplacé	par	la	voyelle	du	mot	qui	se
greffe	 à	 la	 préposition	 :	 «	 contralto	 »,	 «	 contravis	 »,
«	contrescarpe	»,	«	contrordre	».
Le	 contremaître	 joue	 de	 la	 contrebasse	 en	 contrebas	 de	 la
place	de	la	Contrescarpe.	
Les	autres	composés	de	«	contre	»	:
 •	 si	 le	 deuxième	 élément	 commence	 par	 une	 voyelle,	 ils
 adoptent	 le	 trait	 d’union	 :	 «	 contre-allée	 »,	 «	 contre-attaque
 	»,	«	contre-emploi	»,	«	contre-enquête	»,	«	contre-espionnage
 	»,	«	contre-exemple	»,	«	contre-expertise	»,	«	contre-ut	»…
 Une	 contre-attaque	 me	 semble	 fortement	 contre-indiquée
 dans	ta	situation.	
 (Pour	l’accord	des	noms	composés,	voir	chapitre	13.)
 •	si	c’est	une	consonne,	on	observe	soit	la	div.	sur	le	modèle
 de	la	voyelle,	soit	la	soudure.
 «	 Contrebalancer	 »,	 «	 contrecarrer	 »,	 «	 contrechamp	 »,
 «	 contre-courant	 »,	 «	 contre-culture	 »,	 «	 contrefaçon	 »,
 «	contre-filet	»…
 Ce	cinéaste	s’est	spécialisé	dans	les	contre-plongées.
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         La	 locution	 «	 par	 contre	 »	 est	 critiquée,	 il	 faut	 l’employer
         justement,	 ou	 alors	 l’éviter.	 «	 Par	 contre	 »	 introduit	 une
         proposition	 qui	 doit	 venir	 en	 opposition	 à	 ce	 qui	 vient
         d’être	dit.
         Je	me	suis	lancé	dans	une	grande	aventure	professionnelle
         qui	exige	de	grandes	ressources	technologiques,	par	contre
         j’y	ai	investi	tout	mon	capital.
         Si	 l’on	 ne	 maîtrise	 pas	 bien	 la	 nuance,	 on	 a	 toujours	 la
         possibilité	 de	 lui	 substituer	 d’autres	 locutions	 :	 «	 en
         revanche	»,	«	au	contraire	»,	«	mais	»…
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      sont	 en	 réalité	 dotés	 d’un	 «	 h	 »	 muet,	 mais	 l’usage	 nous	 a
      tellement	conditionnés	au	son	avec	«	h	»	aspiré	que	personne	ne
      s’aventurerait	 à	 une	 prononciation	 avec	 élision	 ou	 liaison.	 On
      serait	pourtant	tout	à	fait	en	droit	de	le	faire.	Hiéroglyphe	subit	le
      même	sort,	et	l’usage	là	encore	favorise	la	version	non	élidée.
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       Jamais	d’élision	devant	l’initiale	d’un	prénom.
       As-tu	déjà	lu	la	poésie	de	A.	Rimbaud	?
Les	interdits
         	Pas	d’élision	devant	un	nombre,	qu’il	soit	écrit	en	chiffres	ou
        en	lettres	(un,	huit	et	onze).
        Mon	voyage	dure	moins	de	une	heure.	Si	surprenant	que	cela
        paraisse	!
        Je	viens	de	ramasser	une	pièce	de	1	€	(ou	1	euro).	
        Cette	règle	est	à	respecter	scrupuleusement.
Et le « y » ?
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     ’est	encore	une	histoire	de	prononciation.
	
    Chaque	 fois	 que	 le	 «	 y	 »	 est	 suivi	 d’une	 consonne,	 il	 supporte
    l’élision,	 la	 voyelle	 étant	 par	 nature	 plus	 capricieuse	 ne	 l’admet
    que	dans	trois	cas	:	«	yeux	»,	«	yeuse	»	et	«	yèble	»	(petit	sureau).
	
    Une	paire	d’yeux	a	croisé	mon	regard	quand	je	me	reposais	sou
    ’yeuse	(chêne	vert).
	
    Il	préfère	le	yachting	au	trekking.
	
    C’est	 une	 grande	 amatrice	 d’ysopets	 (recueil	 de	 fables	 au	 Moyen
    Âge),	qu’elle	lit	en	dégustant	le	yassa	mitonné	par	sa	voisine.
             Exception	–	À	l’étranger	?
       Les	 noms	 étangers	 commençant	 par	 un	 «	 	 y	 »	 suivent	 la
       même	 règle	 que	 le	 «	 h	 »,	 à	 l’exception	 d’«	 York	 »,	 qui
       mystérieusement	appelle	l’apostrophe…
       Pouvez-vous	me	donner	le	cours	du	yen	?
       Élisabeth	d’York	était	la	mère	de	Henri	VIII	d’Angleterre.
       Quel	délice,	ce	jambon	d’York	!
	
             L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
       	L’élision	correspond	au	placement	de	l’apostrophe	en	lieu	et
     place	 de	 la	 voyelle	 finale	 d’un	 mot	 devant	 un	 autre	 mot
     commençant	par	une	voyelle	ou	un	«	h	»	muet.
     De	nombreuses	espèces	d’orchidées	sont	menacées.	
     Je	déteste	les	films	d’horreur.	
       	 Lorsque	 +	 puisque	 →	 élision	 devant	 «	 il(s)	 »,	 «	 elle(s)	 »,
     «	on	»,	«	en	»,	«	un(e)	».
     Lorsqu’on	 a	 commencé	 à	 parler	 de	 lui,	 il	 n’avait	 tourné	 que
     trois	films.	
     Puisqu’elle	accepte	de	venir	dîner,	je	vais	lui	préparer	son	pla
       référé.	
       	Quoique	devant	«	il(s)	»,	«	elle(s)	»,	«	on	»,	«	un(e)	».
     Quoique	=	bien	que	quoi	que	=	quelle	que	soit	la	chose	qui…
     Quoiqu’on	 soit	 plus	 fauchés	 que	 lui,	 nous	 l’avons	 invité	 au
     restaurant.	
       	Parce	que	devant	«	à	»,	«	il(s)	»,	«	elle(s)	»,	«	on	»,	«	en	»,
     «	un(e)	».
     Elle	 a	 organisé	 une	 grande	 fête	 parce	 que	 aujourd’hui	 c’es
       on	anniversaire	!	
       	Presque	devant	«	presqu’île	».
     Sa	mixture,	je	l’ai	presque	avalée	tout	rond	!	
       	Quelque	devant	«	un	»	ou	«	une	».
     Quelque	odieux	qu’il	soit,	je	ne	peux	refuser	de	le	recevoir.	
       	Si	devant	«	il(s)	».
     S’il	 commençait	 les	 cours	 un	 peu	 plus	 tôt,	 je	 pourrais	 le
     déposer	en	voiture.	
       	 Avec	 entre,	 si	 le	 mot	 suivant	 débute	 par	 une	 voyelle,	 soit
     elle	 absorbe	 le	 «	 e	 »	 de	 la	 préposition	 et	 les	 deux	 éléments
     sont	 soudés,	 soit	 le	 «	 e	 »	 d’«	 entre	 »	 disparaît	 au	 profit	 de
     l’apostrophe.
     Nous	cherchons	des	bénévoles	pour	notre	comité	d’entraide.	
     S’ils	 pouvaient	 s’entr’aimer	 un	 peu	 plus,	 nous	 aurions	 moins
     d’arbitrages	à	gérer.	
     Avec	une	consonne,	on	constate	la	soudure	ou	le	trait	d’union.
     Entre-temps,	les	invités	étaient	arrivés.	
     Les	 fils	 des	 cannes	 à	 pêche	 s’étaient	 entremêlés,	 un	 vrai
     cauchemar	!	
       	 Avec	 contre,	 devant	 une	 voyelle,	 soit	 la	 voyelle	 du	 mot
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suivant	avale	la	finale	de	«	contre	»,	soit	la	div.	relie	les	deu
    ots.
Il	a	émis	un	contravis.	
Le	contre-amiral	porte	des	contre-épaulettes.	
La	 consonne,	 elle,	 sera	 collée	 à	 «	 contre	 »	 ou	 précédée	 d’un
trait	d’union.
C’est	 à	 contrecœur	 que	 le	 contre-ténor	 avait	 accepté	 ce
concert.	
  	 La	 liaison	 doit	 être	 traitée	 comme	 l’élision,	 c’est-à-dire
qu’elle	 est	 obligatoire	 devant	 un	 «	 h	 »	 muet	 au	 même	 titre
qu’une	 voyelle	 et	 ne	 pas	 se	 faire	 devant	 un	 «	 h	 »	 aspiré
comme	s’il	s’agissait	d’une	consonne.
Sortie	 du	 hammam,	 la	 harpiste	 («	 h	 »	 aspiré)	 eut	 des
hallucinations	(«	h	»	muet	et	liaison	«	des	zallu	»).
  	 Les	 noms	 propres	 français	 commençant	 par	 un	 «	 h	 »
acceptent	 l’élision,	 mais	 elle	 n’est	 nullement	 obligatoire.	 Si
c’est	un	nom	étranger,	l’apostrophe	est	persona	non	grata	!
  	 Interdiction	 d’élider	 devant	 «	 un	 »,	 «	 huit	 »,	 «	 onze	 »	 et
devant	 leurs	 dérivés,	 devant	 «	 oui	 »,	 «	 une	 »	 (du	 journal),
«	uhlan	»	et	«	ululer	».
C’est	 la	 huitième	 année	 consécutive	 que	 je	 participe	 au
tournoi.	
  	 Le	 «	 y	 »	 admet	 l’apostrophe	 quand	 il	 est	 devant	 une
consonne	 ainsi	 que	 devant	 «	 yeux	 »,	 «	 yèble	 »	 et	 «	 yeuse	 ».
Devant	toute	autre	voyelle,	élision	interdite	!	(Pour	l’accord	de
tout,	voir	chapitre	4.)
Le	 yin	 et	 le	 yang	 ne	 sont	 pas	 toujours	 en	 harmonie	 dans
chaque	personnalité.	
  	Devant	un	titre	d’œuvre,	il	est	conseillé	d’élider.
Elle	ne	se	lasse	pas	d’Un	homme	et	une	femme	et	le	regarde
en	boucle.	
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                              hapitre	11
    Homonymes	et	paronymes,	ça
             rime	!
	
       Dans	ce	chapitre	:
        	Dans	la	faune	des	homophones
        	Homographes	&	allophones
        	Paronymes
        	Antonymes
	
      Non,	 les	 homonymes	 et	 les	 paronymes	 n’ont	 de	 commun	 que	 la
      rime	!	Les	homonymes	qui	se	subdivisent	en	deux	catégories	sont
      constitués	 de	 mots	 de	 même	 son	 ou	 de	 même	 orthographe.	 Les
      paronymes	désignent	des	éléments	presque	homonymes	mais	pas
      tout	à	fait…
	
      La	 grande	 famille	 des	 homonymes	 représente	 l’entité	 supérieure.
      Elle	 regroupe	 des	 mots	 qui	 peuvent	 se	 prononcer	 de	 la	 même
      façon	 –	 les	 homophones	 –	 ou	 qui	 s’écrivent	 à	 l’identique	 –	 les
      homographes	 –,	 mais	 tous	 possèdent	 un	 sens	 différent.
      «	 Homo	 »,	 préfixe	 issu	 du	 grec	 homos,	 signifie	 «	 semblable	 ».
      Essayons	de	déchiffrer	un	peu	nos	semblables	si	distincts	!
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       out	à	fait	sain	d’esprit,	le	saint	homme	ceint	de	la	couronne
      apposait	son	seing	en	regardant	le	sein	de	La	Liberté	guidant
      le	peuple	accrochée	dans	son	bureau	!	
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      ouvellement	arrivés	président	l’assemblée.	
     Ces	 homographes	 qui	 se	 distinguent	 par	 une	 prononciation
     différente	s’appellent	également	des	allophones.
     Les	homographes	peuvent	donc	être	homophones.
     Mon	 cousin	 vient	 de	 tuer	 le	 cousin,	 cet	 insecte	 à	 longues
     pattes,	qui	se	nichait	dans	le	rideau	de	ta	chambre.	
     Ou	allophones	:
     Pourquoi	faudrait-il	se	fier	à	cet	énergumène	si	fier	?
Paronymes
       	 On	 appelle	 paronymes	 des	 termes	 proches	 en	 sonorité,	 qui
     peuvent	 être	 facilement	 confondus	 et	 employés	 l’un	 pour
     l’autre	 :	 «	 proscrire	 »	 et	 «	 prescrire	 »,	 «	 capiteux	 »	 et
     «	captieux	»,	«	conjecture	»	et	«	conjoncture	»,	«	perpétrer	»	et
     «	perpétuer	»,	«	circonscrire	»	et	«	circonvenir	»,	«	éluder	»	et
     «	 élucider	 »,	 «	 réprimer	 »	 et	 «	 réprimander	 »,	 «	 session	 »	 et
     «	scission	»…
     «	 Suggestion	 »	 et	 «	 sujétion	 »	 bien	 que	 très	 proches	 ne	 se
     prononcent	 pas	 pareillement,	 ils	 sont	 donc	 paronymes	 et	 non
     homophones.
       	 Quelques	 exemples	 nous	 permettront	 de	 mieux	 cerner
     l’essence	du	paronyme	(ou	les	sens,	et	là	c’est	un	homonyme
     homophone).
     Cet	éminent	professeur	savait	que	le	conflit	était	imminent.	
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       Il	manifestait	une	certaine	inclination	pour	l’écriture.
       L’inclinaison	du	voilier	ne	laissait	rien	augurer	de	bon	quant	à
       son	imminent	naufrage.	
       L’«	inclinaison	»	s’emploie	au	sens	propre,	l’«	inclination	 »	 au
       sens	figuré.
       Il	a	provoqué	une	collision	sur	l’autoroute.	(«	Choc	»)
       Les	 lords	 ont	 fomenté	 une	 collusion	 avec	 le	 confident	 de	 la
       reine.	(«	Entente	secrète	»)
tonymes
	
                 L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
          	 Homophones	 →	 mots	 de	 même	 sonorité	 mais	 de	 sens
         différent.
         Sans	mentir,	je	sens	bien	qu’il	est	sur	le	point	de	s’en	aller.
         Cent	euros	offerts	pour	tout	don	de	sang	!	
          	 Homographes	 →	 mots	 de	 même	 orthographe	 mais	 de	 sens
         différent.
         La	côte	est	est	touchée	par	un	nouvel	ouragan.	
         La	dame	de	pique	dame	le	pion	au	valet.	
          	Homographes	non	homophones	=	allophones.
         Est-ce	que	tu	lis	le	slogan	sous	la	fleur	de	lis	?	
          	 Homophones	 et	 homographes	 participent	 d’une	 même	 et
         grande	famille,	les	homonymes.
          	Paronymes	→	mots	de	prononciation	semblable.
         Le	Dauphin	apprend	l’histoire	auprès	de	son	précepteur.
         Le	 moment	 est	 venu	 de	 rendre	 des	 comptes	 à	 son
         percepteur.
          	Antonymes	=	contraires.
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«	Sédentaire	»	et	«	nomade	»	sont	des	antonymes.
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                         Chapitre	12
                  Unissons-nous
	
      Dans	ce	chapitre	:
       	Substantivation
       	Préfixes
       	Les	démonstratives	et	les	autres
       	Inversions	verbales
       	Vie	privée	et	vie	publique
       	La	div.	symbole	de	l’Administration
	
     Avant	 le	 trait	 d’union	 de	 notre	 clavier	 d’ordinateur,	 l’écriture
     manuscrite	 usait	 déjà	 du	 trait	 en	 bout	 de	 ligne	 pour	 signaler	 la
     coupure	 des	 mots.	 C’est	 de	 cette	 pratique	 qu’est	 né	 le	 mot
     «	 division	 »	 («	 div.	 »)	 qui	 est	 aujourd’hui	 synonyme	 de	 notre
     inestimable	allié,	le	trait	d’union.
	
     Il	 joue	 un	 rôle	 essentiel	 dans	 la	 graphie	 des	 nombres	 (voir	 le
     chapitre	1	à	ce	sujet)	et	dans	les	noms	composés	(voir	le	chapitre
     13).
	
     Il	 occupe	 de	 multiples	 fonctions	 :	 indication	 typographique	 des
     inversions	verbales	ou	des	expressions	démonstratives,	mais	aussi
     de	 la	 nature	 des	 noms	 communs,	 repère	 dans	 le	 langage
     administratif,	 mais	 c’est	 surtout	 son	 usage	 dans	 les	 préfixes	 qui
     suscite	 de	 vives	 inquiétudes.	 C’est	 sur	 ces	 derniers	 sujets	 que	 ce
     chapitre	met	l’accent.
Substantivation
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    Qu’est-ce	 que	 ce	 mot	 savant	 ?	 C’est	 tout	 bonnement	 la	 fabrique
    des	noms	communs.	Prenons	la	locution	«	face	à	face	».
	
    Les	 journalistes	 ont	 organisé	 un	 duel	 télévisé	 où	 les	 candidat
     eront	face	à	face.
	
    Si	 l’on	 substantive	 cette	 construction,	 autrement	 dit	 si	 on	 la
    transforme	 en	 nom	 commun,	 il	 est	 indispensable	 de	 placer	 des
    traits	d’union	entre	les	différents	éléments.
	
    Un	face-à-face	des	deux	politiques	est	annoncé	pour	l’émission	de
    ce	soir.
	
    Et	si	on	se	préparait	un	petit	tête-à-tête	entre	amoureux	?
	
    Mais
	
    Je	suis	convoquée	pour	un	entretien	professionnel,	je	redoute	que
    ce	soit	en	tête	à	tête…
	
    Le	sujet	de	philo	du	bac	portait	sur	la	non-violence.
	
    Il	se	définit	comme	un	militant	non	violent.
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                 xception	–	Un	petit	creux	?
           Un	 mot,	 un	 seul,	 ne	 se	 plie	 pas	 à	 cette	 règle
           typographique	:	petit	déjeuner.
           Le	petit	déjeuner	n’est	pas	«	divé	»	(c’est-à-dire	n’a	pas	de
           trait	d’union)	bien	que	ce	soit	un	substantif.	Curieusement,
           c’est	le	verbe	qui	hérite	du	trait	d’union.
           Je	 petit-déjeune	 toujours	 d’un	 bol	 de	 céréales	 avant	 de
           commencer	la	journée.
           Même	 si	 l’on	 crée	 un	 néologisme	 de	 fantaisie	 en	 guise	 de
           groupe	nominal,	il	ne	faut	pas	omettre	ce	petit	indicateur.
           La	femme-au-chat	était	de	tous	les	cocktails.
Préfixes
      Le	 préfixe	 est	 un	 élément	 chargé	 de	 sens	 qui	 se	 lie	 au	 radical
      (racine	 d’un	 mot)	 pour	 former	 un	 mot.	 À	 l’origine,	 les	 préfixes	 se
      plaçaient	 systématiquement	 avec	 un	 trait	 d’union,	 tel	 un
      témoignage	de	la	constitution	du	mot.	Puis,	le	temps	entérinant	la
      construction,	 celle-ci	 perd	 progressivement	 la	 trace	 de	 sa
      formation,	 et	 les	 deux	 éléments	 n’en	 font	 plus	 qu’un.	 C’est	 ainsi
      que	de	nombreux	mots	adoptés	par	l’usage	ont	fini	par	s’écrire	en
      un	seul	mot	alors	que	d’autres	pour	lesquels	l’usage	s’est	montré
      moins	généreux	continuent	de	s’orthographier	«	divés	».
	
      Quand	 on	 observe	 attentivement	 chaque	 cas	 de	 préfixe,	 on	 en
      conclut	 une	 grande	 complexité,	 le	 trait	 d’union	 se	 place	 devant
      certaines	voyelles	pour	les	préfixes	«	infra	»,	«	intra	»,	«	supra	»	et
      «	ultra	»,	mais	ce	ne	sont	pas	les	mêmes	pour	«	anti	»	et	«	anté	»,
      ni	pour	«	micro	»…
	
      Comme	 nous	 nous	 faisons	 un	 devoir	 d’unifier	 une	 présentation
      dans	un	texte,	il	semble	judicieux	d’adopter	une	ligne	de	conduite
      applicable	à	tous	les	préfixes.
	
      La	 distinction,	 comme	 on	 a	 tendance	 à	 le	 penser,	 ne	 repose	 pas
      sur	le	principe	simpliste	du	trait	d’union	devant	une	voyelle	et	de
                     www.frenchpdf.com
a	soudure	devant	une	consonne.
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L’institution	 étatique	 s’écrit	 toujours	 avec	 une	 majuscule,	 et,
en	ce	sens,	on	l’assimile	pratiquement	à	un	nom	propre.
Déjà	 athlétique	 à	 l’école,	 il	 était	 considéré	 comme	 un	 super-
Tarzan.	
•	Div.	si	le	préfixe	s’associe	à	un	nom	composé.	
Le	navire	était	équipé	de	grenades	anti-sous-marines.	
C’est	un	nouveau	système	anti-pince-doigts.	
Il	 n’est	 pas	 réellement	 natif	 de	 la	 région,	 je	 le	 considère
comme	 un	 pseudo-Franc-Comtois.	 (On	 cumule	 ici	 nom
composé	et	nom	propre	!)
•	Lorsque	l’on	crée	un	composé	de	circonstance,	le	trait
d’union	 indique	 que	 l’entité	 n’est	 pas	 homologuée	 dans	 les
dictionnaires.
Pourquoi	 as-tu	 fait	 l’acquisition	 d’une	 machine	 ultra-
compliquée		?
Elle	est	en	congé	de	maladie,	une	pseudo-grippe,	je	pense	!	
•	Si	la	construction	relève	d’un	registre	familier,	on	évitera	de
lier	 les	 deux	 éléments,	 on	 pourra	 choisir	 la	 division	 ou	 la
séparation	en	deux	mots,	cette	dernière	semblera	de	meilleur
goût.
L’information	 transmise	 aux	 services	 concernés	 était	 archi
fausse	(archi-fausse).	
C’est	super	chouette	(super-chouette)	de	me	tenir	compagnie.	
À	plus	forte	raison,	si	l’adjectif	employé	seul	est	déjà	familier.
          Le	tréma	à	la	rescousse
 On	 fait	 quelquefois	 appel	 au	 tréma	 dans	 la	 soudure	 d‘un
 préfixe	et	d‘un	autre	mot.	Ce	tréma	permet	de	dissocier	la
 prononciation	des	deux	syllabes	:	«	thermoïonique	»	(terme
 de	physique)	et	d’éviter	le	phonème	«	oi	».
 Ils	 ont	 été	 arrêtés	 et	 coïnculpés,	 ce	 n’est	 certes	 pas	 une
 coïncidence.
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Les	démonstratives	et	les	autres
      Le	 trait	 d’union	 requiert	 deux	 conditions	 ici	 :	 il	 doit	 être	 précédé
      d’un	nom	ou	d’un	adjectif	déterminé	par	un	démonstratif	(«	ce	»,
      «	cet	»,	«	cette	»,	«	ces	»)	et	suivi	d’un	adverbe	«	ci	»	ou	«	là	».
	
      Cette	voiture-là	me	fait	rêver	depuis	bien	longtemps.
	
      Ces	deux-là	préparent	un	mauvais	coup.
	
      C’est	ce	gâteau-ci	que	je	voudrais.
	
      On	 devine	 «	 plutôt	 que	 celui-là	 ».	 En	 l’absence	 de	 véritable
      opposition,	l’usage	favorise	l’emploi	de	«	là	».
Inversions	verbales
        	Il	est	d’usage	dans	une	inversion	verbale	de	relier	le	verbe	à
       son	pronom	par	un	trait	d’union.
       Viendras-tu	dîner	ce	soir	?	
       Dans	 la	 vraie	 vie	 –	 en	 dehors	 de	 la	 littérature	 –	 il	 est	 rare	 de
       respecter	 cette	 construction	 inversée	 qui	 est	 l’apanage	 de	 la
       forme	 interrogative.	 Aujourd’hui,	 à	 l’oral,	 on	 adopte	 le	 plus
       souvent	la	forme	affirmative	en	y	mettant	le	ton	pour	formuler
       notre	question.
       Pour	 une	 harmonie	 dans	 la	 liaison,	 on	 est	 quelquefois
       contraints	de	placer	un	«	t	»	euphonique,	qui	n’a	aucune	autre
       fonction.	Il	doit	être	entouré	de	traits	d’union.
       Rompra-t-elle	son	contrat	?	
        	Au	mode	impératif	:
       Rappelle-toi	les	consignes	de	l’exercice.	
       Couvre-la	bien	pour	qu’elle	ne	prenne	pas	froid.	
        •	 Après	 un	 verbe,	 les	 pronoms	 personnels	 compléments
        («	 le	 »,	 «	 la	 »,	 «	 les	 »,	 «	 lui	 »)	 lui	 sont	 reliés	 par	 une	 div.,
        exactement	comme	dans	le	cas	d’une	inversion	verbale.
        Dites-le-lui,	s’il	vous	plaît	!
        •	Si	les	deux	pronoms	dépendent	tous	les	deux	de	l’impératif,
        deux	traits	d’union.
        •	Si	le	second	dépend	d’un	infinitif,	un	seul	trait	d’union	entre
        l’impératif	et	le	premier	pronom.
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       	Rendez-les-nous	»,	«	prends-le-leur	»…
      Laisse-le	nous	emmener	en	voiture.	
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          	 Ce	 n’est	 ni	 une	 date	 ni	 un	 numéro	 d’ordre,	 le	 nombre
        passe	aux	lettres.
        Il	joue	dans	un	petit	théâtre	de	la	rue	des	Cinq-Diamants.	
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     e	 principe	 même	 de	 la	 francisation	 induit	 le	 placement	 d’un
    trait	 d’union,	 au	 même	 titre	 que	 lors	 d’une	 substantivation
    (voir	le	début	de	ce	chapitre).
     	 Certains	 noms	 géographiques	 désignant	 un	 lieu	 bien
    déterminé	s’orthographient	aussi	avec	un	trait	d’union.
    Le	«	Mont-Blanc	»,	le	«	Mont-Saint-Michel	»…	
	
               L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
       	 Création	 d’un	 nom	 à	 partir	 d’une	 locution	 quelconque	 →
      trait	d’union.
      De	magnifiques	trompe-l’œil	décorent	les	murs	du	quartier	du
      conservatoire.	
       	Préfixes	:	soudure	devant	une	consonne	comme	devant	une
      voyelle,	sauf
                       •	 Si	 le	 son	 de	 la	 syllabe	 se	 modifie	 au
                       contact	de	la	voyelle	finale	du	préfixe.
                       Le	 médecin	 a	 diagnostiqué	 une	 auto-
                       intoxication.	(Pour	éviter	le	son	«	toin	».)
                       •	Si	le	préfixe	est	suivi	d’un	nom	propre	:
                       Par	 sa	 gestuelle,	 ce	 comique	 est	 considéré
                       comme	un	mini-Charlot.	
                       •	S’il	se	lie	à	un	nom	déjà	composé.
                       Ce	 grand	 tableau	 lui	 servait	 de	 super-pense-
                       bête.	
                       •	 Si	 l’on	 invente	 un	 nom	 composé	 pour	 la
                       circonstance.
                       Ce	n’est	pas	hyper-simple	de	venir	chez	toi.	
       	 Quand	 le	 déterminant	 est	 un	 adjectif	 démonstratif
      («	 ce	 »,	 «	 cet	 »,	 «	 cette	 »	 ou	 «	 ces	 »),	 trait	 d’union	 entre	 le
      substantif	et	l’adverbe	«	ci	»	ou	«	là	»	qui	le	suit.
      Cette	espèce-là	est	en	voie	de	disparition.	
       	 Dans	 les	 inversions	 verbales,	 div.	 obligatoire	 entre	 le
      verbe	et	le	pronom.
      Prendrez-vous	un	dessert	et	un	café	?	
       	 À	 l’impératif,	 entre	 le	 verbe	 et	 le	 ou	 les	 pronom(s)
      complément(s).
      Cette	rose,	offre-la-lui	!	
       	Noms	de	rue	et	établissements	publics	→	div.
      Nous	 sommes	 installés	 rue	 Fort-du-Sanctuaire,	 près	 de	 la
      basilique	Notre-Dame-de-la-Garde.	
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 	Qui	dit	division	administrative	dit	div.
Je	 quitterais	 bien	 Saint-Pierre-des-Corps	 pour	 Saint-Pierre-et-
Miquelon.	
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                        Chapitre	13
      Dans	ce	chapitre	:
       	Pas	si	communs	que	ça
       	Les	bi
       	Les	invariables
       	Les	deux-en-un
       	Mots	étrangers	sans	maux
       	De	l’emphase	à	l’antonomase
	
     S’il	suffisait	d’ajouter	un	«	s	»	aux	noms	pour	passer	au	pluriel,	ce
     chapitre	 n’aurait	 pas	 lieu	 d’être.	 Plusieurs	 règles	 viennent
     contredire	notre	pluriel	classique.	À	cela	s’ajoute	la	difficulté	que
     représentent	 les	 noms	 composés,	 le	 choix	 du	 pluriel	 des	 mots
     étrangers,	 et	 les	 particularités	 des	 noms	 propres	 qui	 ne	 sont	 pas
     toujours	invariables.
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La	 matière	 doit	 normalement	 être	 indiquée	 par	 la	 préposition
«	de	»	plutôt	que	«	en	»,	mais	c’est	plutôt	cette	dernière	qui	s’est
imposée	par	l’usage.
Je	me	suis	acheté	un	pantalon	en	cuir.
«	Je	me	suis	acheté	un	pantalon	de	cuir	»	conviendrait	mieux.
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 	Les	noms	en	«	ou	»	suivent	le	pluriel	classique	du	«	s	».
C’est	 chez	 les	 fous	 que	 l’on	 mange	 la	 meilleure	 soupe	 aux
choux.	
Le	cirque	présente	un	nouveau	numéro	avec	des	sapajous.	
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         Certains	 noms	 peuvent	 se	 satisfaire	 du	 simple	 «	 s	 »	 ou	 se
         soumettre	 à	 la	 règle	 de	 sa	 famille.	 C’est	 le	 cas	 du	 mot	 «	 ail	 »,
         pluriel	en	«	ails	»	ou	«	aulx	»	si	l’on	veut	faire	«	vieilli	».
Les	bi
         Des	substantifs	ont	la	chance	(	?)	de	posséder	deux	pluriels.
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       jardin.
       On	peut	tailler	à	deux	yeux	les	rosiers	peu	vigoureux.	
       On	 conserve	 «	 œils	 »	 dans	 les	 compositions	 (linguistiques	 et
       non	plus	florales)	:	«	œils-de-bœuf	»
       (lucarne),	 «	 œils-de-chat	 »	 (pierre),	 «	 œils-de-perdrix	 »
       (durillon)…
       Et	en	typographie,	on	parle	de	l’œil	d’un	caractère	ou	des	œils
       («	partie	supérieure	du	bloc	de	plomb	du	caractère	»).
         	«	Émail	»	offre	lui	aussi	deux	possibilités	au	pluriel.
       La	 version	 «	 émaux	 »	 est	 plutôt	 réservée	 aux	 bijoux,	 blasons,
       poteries.	 Les	 «	 émails	 »	 se	 destinent	 davantage	 à	 la	 peinture
       pour	carrosserie	de	voiture	ou	aux	vernis	à	ongles	ainsi	qu’aux
       dents	(si	toutefois	on	doit	user	du	pluriel,	ce	qui	paraît	rare).
         	 Le	 «	 travail	 »	 passe	 aux	 «	 travaux	 »,	 mais	 s’il	 s’agit	 de
       l’instrument	 permettant	 de	 ferrer	 les	 chevaux,	 ce	 sera	 des
       «	travails	».
       Les	vétérinaires	se	servent	également	de	travails	pour	soigner
       les	animaux	de	grande	taille.	
Les	invariables
        	 Les	 notes	 de	 musique	 ne	 prennent	 jamais	 la	 marque	 du
       pluriel,	 en	 revanche,	 elles	 s’écrivent	 en	 italique	 (donc	 en
       romain	dans	une	phrase	en	italique,	comme	ci-dessous).
       Reprends	la	gamme,	do,	ré,	mi,	fa,	sol,	la,	si,	do.	
        	 Les	 adverbes	 qui,	 par	 nature	 même,	 sont	 invariables	 le
       restent	s’ils	sont	substantivés.
       Je	n’en	pouvais	plus	de	ses	pourquoi,	de	ses	comment	!	
        	«	Soir	 »	 et	 «	 matin	 »	 placés	 derrière	 un	 nom	 de	 la	 semaine
       occupent	une	fonction	adverbiale	et	ne	s’accordent	pas.
       Nous	jouons	au	tennis	tous	les	mercredis	soir.	
       Les	 jours	 de	 la	 semaine	 ainsi	 que	 les	 mois	 varient	 comme	 les
       saisons.
       Les	juillets	et	les	aoûts	nous	apportent	des	étés	de	plus	en	plus
       caniculaires.	
        	Le	«	moi	»	substantivé	reste	unique	en	termes	de	grammaire,
       donc	invariable	!
       Connaissez-vous	les	différents	moi	de	votre	personnalité	?	
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          Difficulté	–	Le	pluriel	qui	vient
                      du	passé
        Certains	mots	autrefois	séparés	ont	conservé	au	pluriel	une
        trace	de	leur	graphie.	Les	«	bonshommes	»	correspondent
        aux	 «	 bons	 hommes	 »	 d’avant.	 Attention	 à	 l’adjectif
        identique,	 qui	 employé	 au	 pluriel	 s’aligne	 sur	 n’importe
        quel	 autre	 adjectif.	 C’est	 la	 même	 histoire	 avec
        «	 gentilshommes	 »	 issus	 de	 «	 gentils	 hommes	 »	 ou
        «	mesdemoiselles		»,	«	mesdames	»,	«	messieurs	».
        J’admirais	 les	 airs	 bonhommes	 de	 tous	 ces	 gens	 qui
        défilaient	main	dans	la	main.
        Ces	 chevaliers,	 marquis	 et	 barons	 sont	 bien	 dignes	 d’être
        des	gentilshommes.
Les	deux-en-un
     Tout	 est	 dans	 la	 nature…	 des	 mots.	 C’est	 en	 effet	 cette	 dernière
     qui	 détermine	 l’accord	 ou	 non	 des	 éléments	 qui	 entrent	 en
     composition.	 Selon	 la	 règle,	 «	 seuls	 les	 noms	 et	 les	 adjectifs
     prennent	 le	 pluriel	 ».	 Ce	 qui	 élimine	 d’emblée	 les	 adverbes,	 les
     verbes,	 les	 prépositions…	 Mais	 une	 restriction	 vient	 nuancer	 la
     règle	en	ajoutant…	«	sauf	si	le	sens	s’y	oppose	».
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Ce	 sont	 des	 timbres	 de	 la	 poste,	 des	 stations	 qui	 offrent	 du
service,	 des	 vêtements	 qui	 sont	 des	 soutiens	 (nom)	 pour	 la
gorge…	une	pure	question	de	sens	!
 	Nom	+	adjectif	→	accord	des	deux	éléments.
Des	 procès-verbaux,	 des	 rouges-gorges,	 des	 coffres-forts,	 des
hauts-fourneaux,	des	hauts-reliefs…	
Mais	des	haut-parleurs	 (le	 sens	 est	 «	 qui	 parle	 haut	 »).	 C’est
alors	un	emploi	adverbial.
 	Adverbe	+	nom	ou	réciproquement	→	seul	le	nom	prend	le
«	s	».
Des	 avant-postes,	 des	 arrière-gardes,	 des	 arrière-grand(s)-
mères…	
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       Difficultés	–	Des	verbes	pas
             comme	les	autres
   «	 Garde	 »	 présente	 une	 particularité	 (comme	 «	 porte	 »,
   «	aide	»,	«	pince	»…),	il	peut	être	verbe	ou	substantif	;	de
   sa	fonction	dépend	l’accord.
   Les	 «	 gardes-malade(s)	 »	 sont	 à	 différencier	 des	 «	 garde-
   robes	»	puisqu’ils	désignent	des	personnes	qui	s’occupent
   d’un	ou	de	plusieurs	malades.	Le	pluriel	du	dernier	mot	est
   donc	 lié	 au	 sens.	 De	 même,	 le	 bateau	 affecté	 à	 la
   surveillance	des	côtes	calquera	son	pluriel	sur	le	singulier	:
   des	 «	 garde-côtes	 	 »	 alors	 que	 les	 gardiens	 seront	 des
   «	gardes-côtes	»	(«	garde	»	redevient	ici	un	substantif).
   Des	aides-soignants	mais	des	aide-mémoire.
   Des	pinces-monseigneur	mais	des	pince-nez.
   Attention	 «	 garde	 champêtre	 »	 et	 «	 garde	 forestier	 »
   s’écrivent	sans	div.	Les	deux	s’accordent	au	pluriel.
   Au	 singulier,	 certains	 de	 ces	 noms	 composés	 (avec	 verbe)
   ont	 déjà	 leur	 complément	 au	 pluriel.	 Le	 pluriel	 sera	 alors
   identique	au	singulier.
   Un	compte-gouttes,	un	porte-bagages…
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      ’âne	»	!
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 rancisées	 et	 s’écrivent	 en	 romain	 la	 plupart	 du	 temps.	 On
évitera	de	les	accentuer.
Le	substantif	«	a	priori	»	est	invariable.
Avoir	des	a	priori.	
Les	 noms	 «	 maximum	 »,	 «	 minimum	 »,	 «	 optimum	 »	 doivent
changer	 de	 terminaison	 quand	 ils	 sont	 employés	 en	 adjectif	 :
«	 maximal	 »,	 «	 minimal	 »,	 «	 optimal	 ».	 Comme	 substantif,
l’usage	 hésite	 entre	 le	 pluriel	 latin	 et	 le	 français,	 des	 minima
ou	des	minimums…	
C’est	sans	conteste	la	solution	optimale.	
Des	 albums,	 des	 alléluias,	 des	 pensums,	 des	 quorums,	 des
sanatoriums,	 des	 référendums,	 des	 spécimens…	 mais	 des
errata,	des	desiderata…	
On	 constate	 que	 certains	 substantifs	 ont	 conservé	 le	 pluriel
latin	 tandis	 que	 d’autres	 ont	 été	 francisés	 avec	 le	 pluriel
français.
  	 Une	 certaine	 souplesse	 s’offre	 à	 nous	 pour	 tous	 les	 noms
issus	 des	 autres	 langues	 (anglais,	 allemand,	 espagnol,
italien…),	 nous	 pouvons	 opter	 pour	 le	 pluriel	 de	 la	 langue	 ou
pour	le	français.
 •	Les	barmen	ont	servi	aux	ladies	des	sandwiches.	(Pluriel
 anglais)
 Les	 barmans	 ont	 servi	 aux	 ladys	 des	 sandwichs.	 (Pluriel
 français)
 •	 Franz	 Schubert	 a	 composé	 de	 célèbres	 lieder.	 (Pluriel
 allemand)
 Franz	Schubert	a	composé	de	célèbres	lieds.	(Pluriel	français)
 •	 Hernan	 Cortes	 est	 l’un	 des	 plus	 grands	 conquistadores
 espagnols	du	XVIe	siècle.	(Pluriel	espagnol)
 Hernan	 Cortes	 est	 l’un	 des	 plus	 grands	 conquistadors
 espagnols	du	XVIe	siècle.	(Pluriel	français)
 •	 Elle	 raffole	 de	 spaghetti,	 de	 gnocchi	 et	 de	 tagliatelle.
 (Pluriel	italien)
 Elle	raffole	de	spaghettis,	 de	 gnocchis	 et	 de	 tagliatelles.
 (Pluriel	français)
 Aucune	 obligation	 en	 faveur	 de	 l’un	 plutôt	 que	 l’autre	 si	 ce
 n’est	 que	 le	 pluriel	 étranger	 appelé	 «	 savant	 »	 peut	 passer
 pour	précieux	dans	certains	cas.
 •	C’est	l’auteur	de	scenarii	de	qualité.	(Pas	d’accent	dans	la
 version	italienne)
 C’est	l’auteur	de	scénarios	de	qualité.	
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         ’adjectif	 «	 touareg	 »	 invariable	 en	 nombre	 puisqu’il
       correspond	 déjà	 au	 pluriel	 possède	 un	 singulier	 de	 radical
       différent,	 «	 targui	 ».	 L’usage	 n’ayant	 pas	 retenu	 ce	 dernier,
       c’est	 souvent	 la	 forme	 «	 touareg	 »	 qui	 répond	 aussi	 au
       singulier.	 On	 rencontre	 quelquefois	 (à	 tort)	 en	 substantif
       «	Touaregs	».
       J’ai	été	frappée	par	la	beauté	des	vêtements	touareg.	
De	l’emphase	à	l’antonomase
     Ce	qui	distingue	en	partie	les	noms	propres	des	autres,	c’est	qu’ils
     sont	par	essence	invariables.	Et	pourtant,	dans	certaines	situations
     le	pluriel	leur	est	imposé.
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 l’antonomase,	 figure	 de	 style	 qui	 consiste	 à	 désigner	 un	 (ou
 des)	individu(s)	par	le	nom	d’un	personnage	célèbre	ou	par	un
 nom	commun	qui	prend	une	valeur	de	nom	propre.
 Ce	sont	les	Tartuffes	de	l’Administration.	
 Inutile	de	prononcer	son	nom,	je	parle	de	l’Avare.	
 Tous	ces	dons	Juans	qui	courent	les	villages.	
 La	 capitale	 et	 la	 marque	 du	 pluriel	 (dans	 le	 cas	 d’un	 article
 pluriel)	sont	d’usage	dans	l’antonomase.
 Les	Goliaths	sont	toujours	vaincus	par	les	Davids.	
    Difficulté	–	«	Antonomase,
 antonomase,	est-ce	que	j’ai	une
      tête	d’antonomase	?	»
 Si	 l’antonomase	 porte	 sur	 un	 nom	 composé,	 on	 évitera	 le
 pluriel,	du	fait	du	singulier	de	l’article	ou	de	la	structure	du
 nom.
 On	 ne	 trouve	 pas	 des	 La	 Fontaine	 à	 foison	 dans	 la
 littérature	française.
 Ils	 se	 font	 appelés	 les	 Robin	 des	 bois	 des	 temps
 modernes.
 Les	 antonomases	 courantes	 sont	 assimilées	 à	 des	 noms
 communs	et	peuvent	s’écrire	en	minuscules.
 Il	adorait	jouer	les	hercules.
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      Difficulté	–	Dans	les	villes
Les	villes	ne	suivent	pas	cette	règle	et	ne	supportent	aucun
pluriel	 même	 si	 deux	 agglomérations	 portent	 le	 même
nom.
De	laquelle	des	deux	Vienne	reviens-tu		?
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         ais	Elle	implore	chaque	jour	la	Madone.
       «	Croix	»	ne	prend	la	capitale	initiale	que	si	elle	correspond
       au	véritable	instrument	du	supplice.
       La	 précision	 du	 trait	 de	 toutes	 ces	 Descentes	 de	 Croix
       me	fascine.
       Le	mot	«	pietà	»	est	toujours	invariable.
       Les	 pietà	 des	 peintres	 de	 la	 Renaissance	 sont
       particulièrement	émouvantes.
       On	essaie	de	se	souvenir	que	c’est	une	double	exception	!
       Les	noms	déposés	ne	se	mettent	pas	au	pluriel,	la	capitale
       témoigne	de	la	marque	officielle.
       Si	tu	n’avais	pas	bu	tous	ces	Ricard,	tu	n’aurais	pas	détruit
       les	trois	Renault.
	
                L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
	
    Noms	communs
         	noms	en	«	al	»	pluriel	en	«	aux	».
       Il	a	quitté	le	boulevard	des	Maréchaux.	
       Sauf	 «	 aval	 »,	 «	 bal	 »,	 «	 bancal	 »,	 «	 cal	 »,	 «	 carnaval	 »,
       «	caracal	»,	«	cérémonial	»,	«	chacal	»,	«	choral	»,	«	festival	»,
       «	narval	»,	«	nopal	»,	«	pal	»,	«	récital	»,	«	régal	»	en	«	s	».
         	noms	en	«	au	»,	«	eau	»	et	«	eu	»	pluriel	en	«	x	».
       Ces	insectes	sont	de	véritables	fléaux	pour	les	cultures.	
       Sauf	 «	 landau	 »,	 «	 sarrau	 »,	 «	 bleu	 »,	 «	 émeu	 »,	 «	 pneu	 »,
       «	lieu	»	en	«	s	».
         	noms	en	«	ou	»	pluriel	en	«	s	».
       Ces	voyous	se	sont	emparés	de	nos	sous.	
       Sauf	 «	 bijou	 »,	 «	 caillou	 »,	 «	 chou	 »,	 «	 genou	 »,	 «	 hibou	 »,
       «	joujou	»,	et	«	pou	»	en	«		x	».
         	noms	en	«	ail	»	pluriel	en	«	s	».
       Pouvez-vous	refermer	les	portails	en	sortant	?	
       Sauf	 «	 bail	 »,	 «	 corail	 »,	 «	 émail	 »,	 «	 fermail	 »,	 «	 soupirail	 »,
       «	travail	»,	«	vantail	»	et	«	vitrail	»	en	«	aux	».
         	Prendre	garde	à	ces	noms	à	double	pluriel	et	à	double	sens
       (ou	plus)	:	«	aïeul	»,	«	ciel	»,	«	œil	»,	«	émail	»,	«	travail	».
    Noms	composés
    Nom	+	nom	=	accord
    Nom	+	adjectif	et	vice	versa	=	accord
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Nom	+	adverbe	et	vice	versa	=	accord	du	premier
Verbe	+	nom	=	accord	du	second
Verbe	+	verbe	=	invariabilité
Des	 chefs-lieux,	 des	 basses-cours,	 des	 nouveau-nés	 (nouveau	 est
ici	adverbe),	des	porte-parapluies,	des	faire-valoir.
Noms	étrangers
     	Latins	→	soit	pluriel	français,	soit	pluriel	latin,	soit	les	deux,
    soit	invariabilité
    Des	 mémentos,	 des	 stimuli,	 les	 maximums	 ou	 les	 maximas
    mais	des	credo	
     	 Pour	 les	 autres	 langues	 →	 au	 choix	 entre	 le	 pluriel	 de	 la
    langue	et	celui	du	français
    Des	penalties	ou	des	penaltys	
Noms	propres
      	 Certaines	 familles	 princières	 ou	 dynasties	 prennent	 la
    marque	du	pluriel	(voir	liste	plus	haut	dans	le	chapitre).
      	Pluriel	d’emphase	→	capitale	mais	pas	de	«	s	»
    Les	Platon,	les	Socrate	ont	marqué	la	philosophie.	
      	Antonomase	→	capitale	+	pluriel
    De	nombreux	Hercules	arpentaient	les	plages.	
      	Noms	géographiques	→	pluriel	si	réelle	pluralité
    Géographiquement	peut-on	distinguer	deux	Mexique	?	
      	Noms	d’œuvres	d’art	→	invariabilité
    Il	possède	deux	Matisse	et	trois	Schiele	!	
      	Sujet	de	l’œuvre	→	capitale	et	pluriel
    Ses	Èves	et	ses	Adams	semblaient	chétifs.	
      	Noms	déposés	→	capitale	et	invariabilité
    Les	Jeep	ont	pris	une	sérieuse	avance	!	
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                            Chapitre	14
          Dans	ce	chapitre	:
           	«	De	»
           	«	À	»
           	«	En	»
           	«	Sans	»
           	«	Par	»
	
         Un	complément	de	nom	est	un	nom	qu’on	accole	à	un	autre	pou
          ui	 donner	 plus	 de	 précision	 (dans	 «	 un	 pot	 de	 confiture(s)	 »,
         «	confiture(s)	»	est	le	complément	de	«	pot	»).
	
         On	sèche	souvent	sur	le	nombre	du	complément,	et	aucune	règle
         de	 grammaire	 ne	 vient	 à	 la	 rescousse	 de	 notre	 désarroi.	 On
         pourrait	s’arrêter	là	et,	de	rage,	jeter	des	«	coups	de	pied	»,	se	dire
         qu’on	est	«	peu	de	chose	»	ou	bien	se	montrer	plus	positif,	se	dire
         que	«	tout	compte	fait	»	nous	pouvons	reprendre	la	situation	«	en
         main	 »	 en	 feuilletant	 les	 pages	 de	 ce	 chapitre,	 qui	 nous	 donne
         quelques	repères	avec	(ou	sans)	ces	prépositions.
	
         Les	compléments	de	nom	constituent	de	véritables	pièges	quant	à
         l’accord.	 Ils	 varient	 en	 fonction	 des	 prépositions	 qui	 les
         introduisent.
« De »
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  	 Écrit-on	 «	 deux	 sortes	 de	 mémoire	 »	 ou	 «	 deux	 sortes	 de
mémoires	»	?
L’usage	–	toujours	et	encore	–	nous	donne	un	indice	précieux.
Si	 le	 complément	 est	 un	 nom	 concret,	 on	 tend	 plutôt	 vers	 le
pluriel,	 s’il	 relève	 du	 domaine	 abstrait	 ou	 si	 c’est	 un
indénombrable,	 on	 le	 laisse	 au	 singulier.	 Il	 faut	 ajouter	 que	 le
sens	 n’y	 est	 pas	 pour	 rien	 non	 plus	 !	 Cette	 astuce	 vaut	 aussi
pour	ses	homologues	:	«	espèce	»,	«	genre	»,	«	type	»…
Dans	notre	exemple,	les	deux	accords	sont	possibles	selon	qu’il
s’agit	de	mémoires	d’ordinateur	ou	de	mémoire	humaine.
«	Les	diverses	espèces	d’oiseaux	»…
  	Si	«	de	»	introduit	une	comparaison,	le	complément	reste	au
singulier,	si	c’est	une	distinction	entre	deux	éléments,	l’usage
penche	 pour	 le	 pluriel,	 mais	 le	 singulier	 est	 admis.	 S’il	 est
question	 d’un	 grand	 nombre	 (notion	 de	 quantité),	 le	 pluriel
s’impose.
«	 Des	 mots	 de	 même	 nature	 »,	 «	 des	 personnes	 de	 même
nationalité	»,	«	des	enfants	de	taille	identique	»…
«	Deux	phrases	de	sens	opposé(s)	».
«	Des	boîtes	de	différente(s)	grandeur(s)	»,	«	des	vêtements	de
différentes	couleurs	».
Le	magasin	proposait	des	robes	de	tailles	et	de	formes	variées.	
  	 Vous	 prenez	 des	 bains	 (ou	 des	 douches)	 dans	 la	 «	 salle	 de
bains	»	conçue	à	cet	effet,	mais	vous	enfilez	votre	«	maillot	de
bain	 »	 sur	 la	 plage	 pour	 aller	 prendre	 un	 bain	 (un	 seul	 à	 la
fois),	 et	 en	 sortant	 votre	 «	 peignoir	 de	 bain	 ».	 Pour	 ceux	 qui
préfèrent	 la	 montagne,	 vous	 irez	 en	 cure	 dans	 une	 «	 ville
d’eaux	 »,	 et,	 avec	 un	 peu	 de	 chance,	 vous	 aurez	 dans	 votre
chambre	une	«	salle	d’eau	»	pour	faire	un	brin	de	toilette.	À	la
mer	 ou	 à	 la	 campagne,	 le	 soir	 pour	 vous	 divertir,	 vous
fréquenterez	une	«	salle	de	spectacle	»,	certains	opteront	pour
une	«	salle	de	concerts	»,	d’autres	une	«	salle	de	bal	»,	les	plus
studieux	 se	 tourneront	 vers	 une	 «	 salle	 d’étude	 ou	 de
conférences	 »	 avec	 un	 «	 maître	 de	 conférences	 »	 avec	 lequel
vous	échangerez	des	«	poignées	de	main	».
  	«	Changer	de	mains	»…
  	 Les	 «	 nids	 »	 au	 sens	 propre,	 pour	 désigner	 la	 demeure	 de
l’oiseau,	appellent	un	complément	au	singulier,	«	des	 nids	 de
pie	 ».	 Au	 sens	 figuré,	 pluriel,	 des	 «	 nids	 de	 serpents	 »,	 des
«	nids	de	vipères	»	pour	le	repaire	peu	fréquentable…
Les	«	nids	de	guêpes	»	ou	«	nids	de	fourmis	»	sont	évidemment
au	pluriel.
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Les	 «	 nids	 »	 avec	 trait	 d’union	 portent	 sur	 des	 éléments	 bien
éloignés	 de	 l’ornithologie.	 On	 appelle	 «	 nid(s)-de-pie	 »	 le	 poste
d’observation	érigé	sur	le	mât	d’un	bateau	et	«	nids-de-poule		»	les
trous	 de	 la	 route,	 qui	 sont	 de	 véritables	 dangers	 pour	 les	 deux-
roues.	Les	«	nids-d’oiseau	»	des	orchidées,	le	«	nid-d’abeilles	»	une
broderie,	etc.
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 	«	De	tout	temps	»	:	singulier.
 	Des	«	prises	de	vue	»	en	photo	ne	sont	pas	identifiables	aux
«	prises	de	vues	»	en	cinéma.
 	 «	 De	 couleur	 »,	 expression	 toujours	 au	 singulier.	 Des
«	crayons	de	couleur	»,	du	«	linge	de	couleur	»,	des	«	gens	de
couleur	»,	mais	exceptions	pour	le	«	marchand	de	couleurs	»
et	la	«	boîte	de	couleurs	».
 	Un	«	conte	de	fées	».
 	Le	«	pain	d’épice(s)	»	avec	ou	sans	«	s	»	selon	que	l’on	insiste
sur	le	concept	de	l’épice	ou	sur	les	épices	utilisées.
 	 Les	 «	 jaunes	 d’œufs	 »	 ou	 les	 blancs,	 mais	 un	 «	 jaune
d’œuf	»	!
 	Du	«	sucre	de	betterave,	d’orge,	de	canne,	de	fruits	».
                 Solide	et	liquide
 Avec	 les	 confitures	 et	 assimilés	 (compote,	 marmelade,
 pâte),	 le	 complément	 se	 met	 au	 pluriel	 :	 «	 confiture	 de
 cerises	»,	«	marmelade	d’oranges	»,	«	pâte	de	coings	».
 Avec	 le	 liquide	 (gelée,	 jus,	 liqueur,	 sirop),	 le	 complément
 est	 singulier.	 «	 De	 la	 gelée	 de	 groseille	 »,	 «	 du	 jus
 d’orange	»,	«	du	sirop	de	fraise	».	Mais	jus	de	fruits	!
«	À	»
         En	l’absence	de	règle,	des	exemples	pêle-mêle	:	
« En »
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  	La	«	mise	en	bouteille	»	dépend	de	son	environnement…	On
lira	 sur	 l’étiquette	 qu’un	 vin	 est	 «	 mis	 en	 bouteille	 »	 au
château,	 de	 même	 on	 commandera	 du	 vin	 «	 en	 bouteille	 »,
mais	 l’opération	 industrielle	 de	 la	 «	 mise	 en	 bouteilles	 »
exigera	le	«	s	»	!
  	 La	 «	 mise	 en	 boîte	 »	 reste	 «	 singulière	 »,	 que	 ce	 soit	 au
propre	ou	au	figuré.
  	Les	serveurs	«	en	veste	blanche	»	côtoient	des	femmes	«	en
robe	du	soir	».
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          n	arbre	«	en	fleur	»	signifie	en	floraison.
         	 «	 En	couleurs	 »	 l’expression	 veut	 le	 pluriel	 :	 «	 télévision	 en
       couleurs	 »,	 «	 photos	 en	 couleurs	 »	 mais	 exception	 pour
       l’expression	«	haut	en	couleur	».
       Des	personnages	hauts	en	couleur.	
       «	Haut	»	s’accorde	comme	adjectif,	«	couleur	»	est	invariable.
         	 Être	 «	 en	 relation	 »	 avec	 quelqu’un,	 mais	 obtenir	 quelque
       chose	«	par	relations	».
         	 Sourcils	 «	 en	 accent	 circonflexe	 »,	 en	 forme	 de…,	 c’est	 le
       modèle.
         	 «	 Prendre	 en	 main	 »,	 «	 preuve	 en	 main	 »,	 remettre	 «	 en
       main(s)	propre(s)	»,	«	en	bonnes	mains	»,	«	en	mains	sûres	»…
         	«	En	termes	de	»	pluriel	obligatoire	!	«	Au	terme	de	»	dépend
       du	sens.	Au	terme	de	la	période	(à	la	fin	de)…
       Aux	termes	du	contrat	(selon	les	termes)…
         	Du	sucre	«	en	morceaux	».
         	Du	blé	«	en	sacs	»,	«	en	épi	».
         	Du	pain	«	en	tranches	».
         	 Des	 épinards,	 du	 céleri	 «	 en	 branches	 »	 mais	 l’oiseau	 vole
       «	de	branche	en	branche	».
         	De	l’or	«	en	barre	».
         	Des	militaires	«	en	civil	».
         	Prendre	«	en	traître	»,	locution	adverbiale,	donc	invariable.
«	Sans	»
      Attention	 à	 ne	 pas	 tenir	 un	 raisonnement	 qui	 nous	 mènerait	 su
        ne	 fausse	 route.	 Ce	 n’est	 pas	 parce	 que	 «	 sans	 »	 signifie
      «	l’absence	de	»	que	le	singulier	s’impose.	On	décrit	un	ciel	«	sans
      nuages	 »	 parce	 qu’il	 y	 a	 rarement	 un	 seul	 nuage	 dans	 le	 ciel.	 La
      logique	s’oriente	donc	plutôt	vers	le	nombre	du	nom,	comme	si	la
      préposition	ne	figurait	pas	dans	la	phrase.
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          façons	».
          Une	personne	sans	façon	(qui	ne	fait	pas	de	manières).
           	«	En	tout	cas	»	singulier	comme	«	en	tout	genre	».
           	 «	 Sans	 aucuns	 frais	 »,	 «	 aucuns	 »	 ne	 prend	 aujourd’hui	 la
          marque	du	pluriel	que	devant	un	nom	qui	n’a	pas	de	singulier.
           	«	Sans	couleur	»	au	singulier	comme	avec	«	de	».
           	 Un	 couteau	 «	 sans	 manche	 »,	 une	 robe	 «	 sans	 manches	 »,
          question	de	sens	!
           	 Une	 femme	 «	 sans	 enfants	 »	 parce	 qu’elle	 est	 susceptible
          d’en	avoir	plusieurs	!
           	Un	homme	«	sans	scrupule	»,	ce	n’est	pas	qu’il	ne	peut	avoir
          qu’un	scrupule,	c’est	plutôt	là	encore	une	notion	générique,	de
          même	«	sans	regret	».	Mais	un	homme	«	sans	principes	».
           	 Une	 dictée	 «	 sans	 fautes	 »,	 on	 rencontre	 peu	 souvent	 une
          seule	 faute	 dans	 une	 dictée.	 Mais	 faire	 un	 «	 sans-faute	 »	 ou
          venir	«	sans	faute	».
          (Pour	le	trait	d’union	aux	noms	communs,	voir	le	chapitre	12.)	
           	 Un	 homme	 (ou	 une	 femme,	 pas	 de	 sectarisme)	 «	 sans
          passions	»	ou	«	sans	soucis	»,	mais	un	débat	«	sans	passion	».
           	 Une	 étoffe	 «	 sans	 couture	 »	 sur	 le	 modèle	 de	 «	 à	 plate
          couture	».
           	«	Sans	ménagement	»,	«	sans	preuve	».
«	Par	»
      Chaque	fois	que	l’on	peut	le	remplacer	par	«	pour	chaque	»,	c’est
      le	singulier	qui	s’impose.
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         Difficulté	–	Les	raccourcis
     	 On	 rencontre	 de	 plus	 en	 plus	 des	 compléments	 qui	 ne
    sont	pas	reliés	au	nom	par	une	préposition.
    Des	congés	formation,	les	pauses	café…	
    Des	diabolos	menthe,	des	spécialités	maison…	
    On	 opère	 un	 raccourci	 de	 langage	 en	 supprimant	 la
    préposition	 d’origine.	 On	 évitera	 le	 trait	 d’union	 qui
    n’aurait	aucun	sens	dans	cette	construction	et,	si	l’on	veut
    garder	 un	 registre	 de	 langue	 soutenu,	 on	 réintégrera	 la
    préposition.	Le	sens	suppose	un	singulier.
    Des	 congés	 de	 formation,	 les	 pauses	 pour	 le	 café,	 des
    diabolos	à	la	menthe,	des	spécialités	de	la	maison…	
     	 Des	 pochettes	 surprises,	 des	 cas	 limites,	 des	 paquets
    cadeaux…
    Le	 pluriel	 du	 complément	 intervient	 quand	 on	 peut	 dire
    «	des	pochettes	qui	sont	des	surprises	»,	«	des	cas	qui	sont
    des	 limites	 »,	 «	 des	 paquets	 qui	 sont	 destinés	 aux
    cadeaux	»…	
	
            L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
      	«	De	»	accord	au	pluriel	avec	un	complément	concret.
    Invariabilité	avec	un	complément	abstrait.
    Il	existe	diverses	espèces	de	peur.	
    Si	 l’on	 insiste	 sur	 une	 généralité	 ou	 sur	 des	 éléments
    comparables	→	singulier.
    Avec	la	notion	de	variété	→	pluriel.
    Des	bagages	de	forme	comparable.	
      	 «	 À	 »	 singulier	 ou	 pluriel	 selon	 les	 expressions	 souvent
    figées.	Une	certaine	logique	dans	certains	cas…
    Une	brosse	à	chaussures,	une	nappe	à	carreaux.	
    À	coups	redoublés.	
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Se	tenir	à	carreau.	
  	«	En	»
Globalement	 ce	 n’est	 pas	 parce	 que	 le	 nom	 passe	 au	 pluriel
que	 le	 complément	 devient	 pluriel.	 Mais	 si	 un	 adjectif	 vient
qualifier	 l’entité	 et	 que	 le	 nom	 est	 au	 pluriel,	 le	 complément
se	met	au	pluriel.
J’ai	acheté	une	robe	en	coton.	
J’ai	acheté	des	robes	en	coton.	
J’ai	acheté	des	robes	en	cotons	brodés.	
  	«	Sans	»
C’est	la	logique	ici	qui	est	reine.
C’est	une	relation	sans	nuage.	
Une	histoire	sans	paroles.	
  	«	Par	»
«	Par	»	=	«	pour	chaque	»	→	singulier.
Chambre	à	45	euros	par	nuit.	
«	Par	»	=	«	en	»	→	pluriel.
Du	lait	par	packs	de	6.	
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                            hapitre	15
       Dans	ce	chapitre	:
        	Du	féminin	au	pluriel
        	Règles
        	Choisir	son	camp
        	Les	hermaphrodites
	
      L’avantage	du	féminin	réside	dans	ses	exceptions.	Pour	une	fois	!
	
      Des	règles	régissent	le	genre	des	noms,	mais	les	exceptions	étant
      fort	 nombreuses,	 cela	 nous	 offre	 une	 souplesse	 avec	 laquelle
      s’amuser,	tout	en	restant	respectueux	des	formes	féminines	!
Du	féminin	au	pluriel
      De	nombreuses	possibilités	existent.
Règles
          	 Les	 noms	 masculins	 avec	 une	 finale	 en	 «	 eur	 »	 font	 leur
         féminin	en	«	euse	»	à	condition	d’avoir	un	participe	présent	de
         même	radical.	
         Un	vendeur	vendant	→	Une	vendeuse	
         Un	acheteur	achetant	→	Une	acheteuse	
         Un	coiffeur	coiffant	→	Une	coiffeuse	
          	 Les	 noms	 en	 «	 teur	 »	 qui	 perdent	 leur	 «	 t	 »	 au	 participe
         présent	font	leur	féminin	en	«	trice	».
         Un	moniteur	→	Une	monitrice	
         Un	facteur	→	Une	factrice	
                      www.frenchpdf.com
  n	acteur	→	Une	actrice	
Certains	 exemples	 n’ont	 aucun	 verbe	 qui	 leur	 corresponde.
D’autres	perdent	seulement	le	«	t	»	à	la	forme	verbale.
Un	directeur	dirigeant	→	Une	directrice	
Un	correcteur	corrigeant	→	Une	correctrice	
Un	rédacteur	rédigeant	→	Une	rédactrice	
Mais	les	exceptions	sont	légion.
Un	sculpteur	sculptant	devrait	faire	son	féminin	en	sculpteuse
plutôt	que	sculptrice.	
L’inspecteur	 inspectant	 devrait	 avoir	 pour	 homologue	 une
inspecteuse	et	non	une	inspectrice.	
Selon	 la	 règle,	 il	 semble	 tout	 à	 fait	 justifié	 de	 proposer
«	autrice	»,	féminin	qui	est	suggéré	par	certains	dictionnaires.
Mais	l’usage	en	a	décidé	autrement	et	a	entériné	«	auteure	».
On	trouve	couramment	dans	la	presse	«	écrivaine	».	Le	sujet	se
prêtant	à	la	polémique,	il	n’est	pas	considéré	comme	une	faute
de	laisser	le	mot	au	masculin	«	un	auteur	».	Mais	un	problème
se	présente	rapidement	pour	les	autres	accords	de	la	phrase	:
Un(e)	 auteur	 rompue	 à	 l’exercice	 de	 l’écriture	 ?	 si	 l’on	 parle
d’une	 femme…	 Pourtant	 personne	 ne	 sera	 choqué	 de	 lire	 :
Agatha	Christie	était	une	romancière	hors	pair	!
Les	féminins	en	«	eure	»	sont	tout	à	fait	admis.	Libre	à	chacun
de	les	utiliser	ou	non.
Un	professeur	→	Une	professeure	
Un	procureur	→	Une	procureure	
Le	langage	juridique	a	son	propre	féminin	en	«	esse	».
Un	bailleur	→	Une	bailleresse	
Un	demandeur	→	Une	demanderesse	
Un	défendeur	→	Une	défenderesse	
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         es	 enquêtrices	 tentaient	 d’attraper	 les	 badauds	 pour	 les
        soumettre	à	l’épreuve	du	sondage.
        Certains	 noms	 masculins	 n’ont	 toujours	 pas	 d’équivalents
        féminins	:
        «	successeur	»,	«	vainqueur	»,	«	imposteur		»,	«	médecin	»,
        «	chef	»…
        L’inverse	est	aussi	vrai	:
        «	cantatrice	»,	«	nourrice	»…
        «	Sage-femme	»	doit	être	traité	à	part,	étymologiquement
        le	 mot	 signifie	 «	 celui	 ou	 celle	 qui	 a	 la	 sagesse	 (le	 savoir)
        de	la	femme	».
     Sont	féminins
     «	acoustique	»,	«	alcôve	»,	«	algèbre	»,	«	amnistie	»,
     «	anagramme	»,	«	anicroche	»,	«	antichambre	»,	«	apologie	»,
     «	arrhes	»	(plur.),	«	atmosphère	»,	«	aura	»,	«	autoroute	»,
     «	azalée	»,	«	coriandre	»,	«	ébène	»,	«	échappatoire	»,
     «	écritoire	»,	«	encaustique	»,	«	épigramme	»,	«	épigraphe	»,
     «	épitaphe	»,	«	équivoque	»,	«	escarre	»,	«	icône	»,
     «	 idole	 »,	 «	 immondice	 »	 (plur.	 pour	 les	 ordures	 ménagères),
     «	interview	»,	«	mandibule	»	(souvent	au	plur.),	«	moustiquaire	»,
     «	nacre	»,	«	oasis	»,	«	omoplate	»,
     «	onomatopée	»,	«	optique	»,	«	orbite	»,	«	oriflamme	»,
     «	phalène	»,	«	réglisse	»,	«	scolopendre	»,	«	stalactite	».
     Masculins
     «	acrostiche	»,	«	amiante	»,	«	antidote	»,	«	antipode	»,	«	antre	»,
     «	apanage	»,	«	aparté	»,	«	apogée	»,	«	appendice	»,	«	après-midi
     	»,	«	arcane	»,	«	archipel	»,	«	armistice	»,	«	augure	»,
     «	effluve	»,	«	épilogue	»,	«	équinoxe	»,	«	esclandre	»,	«	exergue	»,
                   www.frenchpdf.com
      	exode	»,	«	globule	»,	«	granule	»	(pharmaceutique),
     «	haltère	»,	«	hémisphère	»,	«	hémistiche	»,	«	indice	»,	«	insigne	»,
     «	intermède	»,	«	intervalle	»,	«	isthme	»,	«	midi	»,	«	minuit	»,
     «	opprobre	»,	«	ovule	»,	«	pétale	»,	«	planisphère	»,	«	tentacule	»,
     «	termite	»,	«	tubercule	».
                    Difficulté	–	Alvéole
        «	 Alvéole	 »,	 autrefois	 masculin,	 est	 couramment	 employé
        au	féminin	de	nos	jours.
Les	hermaphrodites
     Certains	noms	ont	une	double	identité	(féminine	et	masculine)	:
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               L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
	
    Le	masculin	«	aime	»	le	féminin.
         	Ajout	du	«	e	».
       Un	marchand	→	Une	marchande	
         	Doublement	de	la	consonne	+	«	e	».
       Un	Breton	→	Une	Bretonne	
         	Changement	de	la	finale	(accent	+	«	e	»).
       Un	boulanger	→	Une	boulangère	
         	Le	«	e	»	final	se	féminise	en	«	esse	».
       Un	âne	→	Une	ânesse	
         	 Masculins	 en	 «	 eur	 »	 →	 féminins	 en	 «	 euse	 »	 s’il	 existe	 un
       verbe	correspondant.
       Un	chanteur	→	Une	chanteuse	(parce	qu’il	existe	un	participe
       présent	de	même	radical	:	«	chantant	»)
         	Masculins	en	«	teur	»	→	féminins	en	«	trice	»	si	pas	de	verbe
       ou	verbe	de	radical	différent.
       Un	auditeur	→	Une	auditrice	(pas	de	verbe)
       Un	lecteur	→	Une	lectrice	(verbe	lire)
         	Noms	épicènes.
       Un	fleuriste	→	Une	fleuriste	
         	La	structure	change	de	l’un	à	l’autre.
       Un	singe	→	Une	guenon	
         	Des	noms	à	double	genre.
       Il	a	fini	par	lever	le	voile	sur	sa	passion,	la	voile.	
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        Troisième	partie
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                          Chapitre	16
      «	Arrière,	anacoluthes	!	»
	
       Dans	ce	chapitre	:
         	«	Anacoluthes,	iconoclastes,	ornithorynques…	»
         	Barbarismes	&	solécismes
         	Pléonasmes
	
      On	 connaît	 bien	 les	 injures	 du	 capitaine	 Haddock,	 et
      «	 anacoluthe	 »	 est	 l’une	 de	 ses	 favorites.	 Et	 pour	 cause.	 Cette
      figure	 de	 style	 qui	 peut	 faire	 preuve	 de	 poésie	 et	 d’humour	 se
      montre	 quelquefois	 sous	 son	 plus	 mauvais	 jour,	 en	 s’offrant
      comme	 une	 vulgaire	 faute	 de	 construction	 syntaxique.	 Par	 son
      côté	obscur,	l’anacoluthe	est	parente	du	barbarisme,	du	solécisme
      et	 du	 pléonasme	 pour	 n’en	 citer	 que	 quelques-uns.	 Ce	 chapitre
      nous	 convie	 à	 la	 rencontre	 de	 ces	 figures	 décomposées	 du
      langage.
                    www.frenchpdf.com
     ntendu	 dans	 la	 première	 partie.	 Or,	 «	 vingt	 ans	 après	 sa
    création	 »	 se	 rapporte	 au	 groupe.	 Si	 tout	 le	 monde	 comprend
    parfaitement,	pourquoi	changer	la	phrase	?	Cela	relève	du	style,	si
    votre	 texte	 exige	 un	 style	 châtié,	 vous	 vous	 ferez	 un	 devoir	 de	 le
    corriger	 ;	 si	 vous	 êtes	 dans	 un	 registre	 moins	 classique,	 plus
    souple,	rien	de	vous	empêche	de	tolérer	certaines	anacoluthes.
	
    Une	des	solutions	pour	les	puristes	serait	de	proposer	:
	
    Vingt	ans	après	la	création	de	son	groupe	de	jazz,	le	saxophoniste
    a	décidé	de	le	remonter.
	
    Dans	cette	nouvelle	version,	l’ambiguïté	a	disparu.
	
    D’abord	 mobilisé	 en	 1918,	 son	 service	 militaire	 se	 poursuit	 à
    Saint-Nicolas-de-Port.
	
    Dans	 cette	 phrase,	 on	 comprend	 que	 le	 service	 militaire	 est
    mobilisé	en	1918.	Nous	nous	ferons	un	devoir	de	la	modifier.
	
    D’abord	 mobilisé	 en	 1918,	 il	 accomplit	 son	 service	 militaire	 à
    Saint-Nicolas-de-Port.
                  www.frenchpdf.com
        ensées.	Dès	le	retour	de	la	reine	dans	ses	appartements,	une
      camériste	 se	 précipita	 vers	 elle,	 prévenante.	 Mais	 on
      n’échappe	pas	à	la	répétition	de	la	reine.
      Ou	Une	camériste	prévenante	se	précipita	vers	la	reine	quand
      cette	dernière	retourna	dans	ses	appartements.	
      Ce	 qui	 alourdit	 bien	 notre	 phrase,	 il	 faut	 en	 convenir.	 C’est	 la
      raison	pour	laquelle	on	jugera	de	la	«	gravité	»	de	l’anacoluthe
      avant	 d’intervenir.	 L’exemple	 du	 saxophoniste,	 tout	 en	 étant
      fautif,	aurait	pu	être	laissé	en	l’état.
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Des	 magasins	 bien	 achalandés	 signifient	 que	 de	 nombreux
clients	les	fréquentent.	Il	faut	corriger	pour	des	magasins	bien
approvisionnés.	
  	 Le	 solécisme	 est	 un	 défaut	 de	 construction	 de	 la	 phrase,
une	impropriété	syntaxique.
J’ai	allé…	
J’en	avais	profité	pour	changer	de	voiture	et	découvert	à	cette
occasion	l’avancée	technique	des	nouveaux	bolides.	
Il	est	possible	de	faire	l’ellipse	du	sujet	et	de	l’auxiliaire	dans	la
seconde	proposition,	mais	uniquement	si	la	construction	sous-
entendue	est	identique.
J’avais	 suivi	 une	 formation	 et	 appris	 le	 maniement	 de	 ces
logiciels.	(«	Et	j’avais	appris	le	maniement	de	ces	logiciels.	»)
L’exemple	 précédent	 présente	 donc	 un	 solécisme.	 La	 phrase
corrigée	:
…	et	j’avais	découvert	à	cette	occasion…
Nous	ne	pouvons	pas	refuser	une	aussi	gracieuse	invitation.	
Nouveau	 cas	 de	 solécisme	 !	 «	 Aussi	 »	 doit	 être	 remplacé	 par
«	i	».
Nous	ne	pouvons	pas	refuser	une	si	gracieuse	invitation.	
«	Si	»	exprime	l’intensité,	«	aussi	»	la	comparaison.
Elle	est	aussi	belle	que	spirituelle.	
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Pléonasmes
        	Enfin	le	pléonasme	qualifie	la	répétition	d’un	mot	ou	d’une
      expression.
      «	 Monter	 en	 haut	 »,	 «	 marcher	 à	 pied	 »,	 «	 comme	 par
      exemple	 »,	 «	 au	 jour	 d’aujourd’hui	 »,	 «	 dune	 de	 sable	 »,
      «	 prévoir	 d’avance	 »,	 «	 puis	 ensuite	 »,	 «	 reculer	 en	 arrière	 »,
      «	se	réunir	ensemble	»…
      Après	 la	 secousse	 sismique,	 ils	 restèrent	 tétanisés	 au	 fond	 de
      leur	chambre	d’hôtel.	
      Le	nom	«	secousse	»	contient	déjà	le	concept	de	tremblement
      de	terre,	l’association	est	donc	pléonastique.	On	peut	réécrire
      Après	le	séisme…	D’autres	pléonasmes	à	éviter	:
      Une	rafale	         	
      Par	étapes	           	
      La	destinée	       	
      Mais	on	peut	dire	une	«	rafale	de	neige	»	ou	«	de	pluie	».
      On	n’emploie	pas	«	où	»	et	«	y	»	dans	la	même	proposition.
      *La	 province	 où	 j’y	 ai	 mes	 amis.	 À	 remplacer	 par	 La	 province
      où	j’ai	mes	amis.	
        	 On	 ne	 peut	 faire	 l’impasse	 sur	 le	 janotisme,	 construction
      des	plus	ambiguës…	qui	tourne	au	ridicule	!
      C’est	le	chat	de	mon	voisin	qui	a	été	empoisonné.	
      Qui	est	coupable	?
        	 Ni	 sur	 l’amphibologie	 qui	 offre	 un	 double	 sens	 dans	 sa
      construction.
      Il	peint	des	filles	jeunes.	
      Les	filles	jeunes	sont-elles	le	sujet	de	ses	tableaux	?
      Ou	bien	ne	prend-il	que	des	modèles	de	filles	jeunes	?
      Son	responsable	l’a	admonesté	le	jour	de	sa	rupture.	
      S’agit-il	de	la	rupture	de	notre	homme	ou	de	son	responsable	?
      Il	croit	sa	femme	coupable.	
      Il	 croit	 sa	 femme	 malgré	 sa	 culpabilité,	 ou	 il	 pense	 que	 sa
      femme	est	coupable.	
	
                 L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
         	Anacoluthe	:	rupture	dans	la	construction	syntaxique.
        S’asseyant	dans	un	fauteuil	face	à	la	flambée,	ses	pensées	la
        ramenèrent	à	sa	vie	sentimentale.	
        La	phrase	suppose	que	ses	pensées	s’asseyent	…	Il	faut	écrire
                   www.frenchpdf.com
Alors	qu’elle	s’asseyait	dans	un	fauteuil	face	à	la	flambée,	ses
pensées	la	ramenèrent	à	sa	vie	sentimentale.	
  	 Barbarisme	 :	 faute	 sur	 la	 graphie	 d’un	 mot	 ou	 sur	 son
emploi.
Les	 animaux	 soi-disant	 malades	 se	 portaient	 comme	 un
charme.	
Étymologiquement	«	soi-disant	»	signifie	«	se	dire	soi-même	»
et	 ne	 peut	 donc	 se	 rapporter	 qu’à	 des	 sujets	 parlants.	 Il
faudrait	remplacer	par	«	prétendus	»	ou	«		supposés	».
  	Solécisme	:	faute	sur	la	construction	de	la	phrase.
Il	a	commandé	des	petits-fours	pour	six	à	sept	personnes.	
Construction	 impossible,	 «	 pour	 six	 ou	 sept	 personnes	 »	 ou
«	pour	six	à	huit	personnes	».
  	Pléonasme	:	répétition	de	la	même	notion.
Le	ciel	est	constellé	d’étoiles.	
«	 	 Constellé	 »	 signifiant	 «	 parsemé	 d’étoiles	 »,	 il	 faut
supprimer	le	complément.
Le	ciel	est	constellé.	
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                            hapitre	17
       Dans	ce	chapitre	:
        	Compter	les	points
        	Ne	plus	savoir	où	se	mettre	devant	une	citation
        	Virgule,	le	signe	qui	fait	couler	beaucoup	d’encre
        	Entre	parenthèses	ou	entre	tirets	?
	
      La	 ponctuation	 n’est	 ni	 plus	 ni	 moins	 qu’un	 langage	 qui	 aide	 à
      décrypter	 notre	 langue.	 Elle	 se	 développe	 essentiellement	 au
      XVe	 siècle,	 à	 partir	 de	 l’invention	 de	 l’imprimerie.	 La	 lecture	 de
      textes	classiques	sert	de	référence	pour	constater	l’évolution	de	la
      ponctuation	 au	 cours	 des	 siècles.	 L’usage	 classique	 de	 la	 virgule,
      par	 exemple,	 n’observait	 pas	 du	 tout	 les	 règles	 auxquelles	 nous
      nous	 plions	 aujourd’hui.	 C’est	 cette	 pratique	 actuelle	 que	 nous
      allons	détailler	dans	ce	chapitre.
                    www.frenchpdf.com
 mettre	 le	 signe	 tout	 à	 la	 fin,	 soit	 considérer	 chaque	 partie
 autonome	 et	 les	 ponctuer	 toutes	 d’un	 point	 d’interrogation.
 L’usage	place	souvent	des	capitales	dans	ce	cas.
 De	 quelle	 fable	 ce	 récit	 s’inspire-t-il	 ?	 Quelle	 est	 la	 morale	 de
 l’histoire	 ?	 Quel	 message	 peut-on	 transposer	 à	 notre	 réalité
 quotidienne	?
 De	 quelle	 fable	 ce	 récit	 s’inspire-t-il,	 quelle	 est	 la	 morale	 de
 l’histoire,	 quel	 message	 peut-on	 transposer	 à	 notre	 réalité
 quotidienne	?
 Dans	 la	 seconde	 version,	 le	 narrateur	 donne	 des	 axes	 de
 réflexion	 différents	 sur	 un	 même	 sujet	 et	 attend	 un	 seul	 et
 même	 développement	 orienté	 en	 fonction	 de	 ces	 trois	 axes.
 Dans	la	première,	il	est	possible	de	détacher	les	trois	réponses,
 de	 les	 traiter	 de	 façon	 distincte.	 C’est	 donc	 une	 question
 d’intention	de	la	part	de	l’auteur.
                     Exception	–	BD
   À	l’exception	de	la	BD,	on	évitera	d’enchaîner	les	?	?	?	?
              www.frenchpdf.com
  	 Le	 point	 d’exclamation	 est	 réservé	 aux	 phrases
exclamatives,	 censées	 exprimer	 un	 sentiment	 fort	 (colère,
surprise,	joie…)	et	injonctives	(qui	donnent	un	ordre,	un	conseil
ou	signalent	un	interdit).
Quelle	belle	maison	vous	avez	!	
Soyez	prudent	!	
Il	 est	 normalement	 d’usage	 de	 placer	 le	 point	 d’exclamation
derrière	une	interjection.
Hélas	!	il	pleut.	
 •	 L’assouplissement	 des	 règles	 classiques	 nous	 conduit
 progressivement	 vers	 une	 adaptation	 où	 le	 point
 d’exclamation	–	s’il	ne	disparaît	pas	complètement	–	est	rejeté
 en	 ponctuation	 finale,	 tandis	 que	 l’interjection	 est	 marquée
 d’une	 virgule.	 Cette	 procédure	 n’est	 possible	 qu’avec	 une
 phrase	 courte.	 Dans	 sa	 version	 traditionnelle,	 l’hésitation	 à
 passer	le	mot	suivant	en	capitale	contribue	à	cette	évolution.
 Hélas,	il	pleut	!	
 •	Derrière	l’interjection	«	ô	»	(servant	à	interpeller)	suivi	d’un
 nom,	 ou	 d’un	 adjectif	 et	 d’un	 nom,	 on	 rencontre	 le	 point
 d’exclamation.
 Ô	rage	!	ô	désespoir	!	ô	vieillesse	ennemie	!	
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   e	cette	dernière.
   	 Idem	 pour	 le	 point	 d’exclamation	 qui	 ponctue	 la
 remarque	ou	l’injonction…	et	non	l’incise.
   	Pas	de	virgule	derrière	un	?	ni	derrière	un	!	même	si	les
 deux	 signes	 sont	 suivis	 d’un	 guillemet	 fermant.	 Mais	 rien
 ne	 nous	 interdit	 de	 privilégier	 la	 virgule	 derrière	 une
 citation	 au	 détriment	 du	 point	 d’interrogation	 ou
 d’exclamation	de	la	citation.
 «		Bon,	je	suis	partant	pour	cette	compétition	»,	déclara-t-il.
   	 Ces	 deux	 signes	 ainsi	 que	 le	 point	 final	 constituent	 ce
 qu’on	 appelle	 la	 ponctuation	 forte,	 ils	 signalent	 en	 cela	 la
 fin	d’une	phrase.
M.	pour	Monsieur	
Etc.	pour	et	cetera	ou	et	cætera	
p.	pour	page	
Si	 la	 dernière	 lettre	 du	 mot	 apparaît	 en	 exposant,	 nul	 n’est
besoin	du	point	abréviatif.
Mlle	pour	Mademoiselle	
Mme	pour	Madame	
Il	se	confond	avec	le	point	abréviatif	si	celui-ci	se	place	en	fin
de	phrase.
  	 Les	 points	 de	 suspension	 expriment	 l’hésitation,
l’inachèvement	de	l’expression	de	la	pensée,	qui	est	laissée	à
la	 libre	 interprétation	 du	 lecteur.	 Ils	 sont	 alors	 souvent	 suivis
des	points	d’interrogation	ou	d’exclamation.
Il	est	le	seul	signe	habilité	derrière	le	point	d’exclamation	ou	le
point	d’interrogation,	qui	invite	ici	à	la	réflexion.
Ce	n’est	pas	croyable	!...	
On	pourrait	imaginer	une	suite	:
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         e	 n’est	 pas	 croyable	 !...	 cet	 immense	 jardin	 à	 la	 végétation
       luxuriante,	caché	derrière	cette	toute	petite	maison.	
         	Le	point-virgule	est	à	mi-chemin	entre	la	virgule	et	le	point
       et	 est	 toujours	 suivi	 d’une	 minuscule.	 Il	 lie	 deux	 phrases
       grammaticalement	 indépendantes	 l’une	 de	 l’autre	 mais	 unies
       par	le	sens.
       C’était	un	personnage	grossier,	hautain,	dédaigneux	;	nous	ne
       pouvions	l’accepter	dans	le	cercle	familial.	
       Il	ponctue	aussi	une	énumération	à	double	niveau.
       La	 fiche	 d’inscription	 porte	 les	 indications	 suivantes	 :	 civilité,
       nom,	 prénoms	 ;	 numéro	 de	 rue,	 rue,	 code	 postal,	 commune,
       téléphone	;	situation	de	famille,	nombre	d’enfants…	
         	Le	deux-points	annonce	une	citation,	une	énumération,	une
       analyse,	 une	 explication,	 une	 cause,	 une	 conséquence,	 une
       synthèse.	 On	 ne	 peut	 le	 placer	 deux	 fois	 dans	 une	 même
       phrase.	Il	est	suivi	d’une	minuscule.
       Je	 me	 suis	 procuré	 des	 outils	 de	 jardinage	 :	 une	 pelle,	 un
       râteau,	une	bêche…	
                    www.frenchpdf.com
            ffection	!	»
          Le	point	d’interrogation	sous-jacent	ne	trouvera	pas	sa	place,	il
          est	en	quelque	sorte	absorbé	par	le	point	d’exclamation	final,
          sans	aucun	souci	sémantique.
            	La	citation	est	signalée	par	les	guillemets,	mais	pas	de	deux-
          points	 introductif.	 On	 considère	 que	 la	 citation	 est	 tronquée,
          elle	doit	commencer	par	une	minuscule,	et	si	la	phrase	ne	se
          poursuit	 pas	 derrière	 le	 guillemet	 fermant,	 la	 ponctuation	 se
          placera	après	celui-ci.	
          Il	 se	 pique	 d’être	 un	 artiste	 et	 se	 prétend	 «	 le	 meilleu
            culpteur	de	sa	génération	».	
                    www.frenchpdf.com
  	 et	 »,	 «	 ou	 »	 et	 «	 ni	 ».	 Cela	 se	 vérifie	 particulièrement	 avec
«	 mais	 »	 et	 «	 car	 ».	 N’oublions	 pas	 que	 la	 virgule,	 dans	 ses
multiples	 attributions,	 symbolise	 l’équilibre,	 sa	 présence	 se
justifie	donc	pleinement	dans	une	phrase	déséquilibrée.	Or,	le
«	mais	»	introduit	une	proposition	qui	relève	de	l’opposition,	ce
qu’on	 appelle	 un	 déséquilibre	 en	 termes	 de	 grammaire	 !	 Le
«	 car	 »	 devrait	 être	 également	 toujours	 précédé	 de	 ce	 signe.
Plus	de	réticence	s’impose	quant	au	«	donc	».	On	ne	le	fera	pas
précéder	 d’une	 virgule	 s’il	 commence	 une	 phrase	 ou	 s’il	 suit
immédiatement	 un	 verbe	 (voir	 le	 «	 donc	 »	 en	 gras	 du
paragraphe).	 Ce	 sera	 donc	 le	 sens	 qui	 déterminera	 la	 virgule.
On	appliquera	cette	même	logique	à	la	conjonction	«	or	»,	qui
n’est	 soumise	 à	 aucune	 obligation	 spécifique	 de	 ponctuation
(que	ce	soit	placé	avant	ou	après).
Il	 était	 extrêmement	 dévoué	 vis-à-vis	 de	 sa	 grand-mère,	 mais
manifestait	une	profonde	indifférence	à	l’égard	de	ses	parents.	
                           Difficulté
  Mais	quoi	?
  Si	le	«	mais	»	oppose	deux	mots	de	même	nature,	aucune
  ponctuation	 ne	 viendra	 casser	 le	 rythme	 percutant	 de	 la
  construction.
  Il	est	riche	mais	avare.
             www.frenchpdf.com
   ’homme,	 natif	 de	 Berlin,	 âgé	 d’une	 cinquantaine	 d’années,
 racontait	son	arrivée	en	France.
 L’homme	racontait	son	arrivée	en	France.	
 La	 suppression	 des	 deux	 incises	 n’entrave	 aucunement	 la
 compréhension	de	la	phrase.
  •	«	Et	»	une	histoire	d’équilibre	
  La	 conjonction	 ayant	 pour	 rôle	 de	 coordonner,	 l’emploi	 de	 la
  virgule	 peut	 paraître	 redondant,	 sauf	 quand	 les	 deux
  propositions	 créent	 une	 construction	 dissemblable.	 C’est	 le
  cas	avec	deux	sujets	distincts	ou	avec	deux	modes	différents.
  Les	 silences	 de	 notre	 conversation	 me	 pesaient,	 et	 j’essayais
  de	les	traduire.	
  Venez,	et	je	vous	donnerai	quelques	fleurs.	
  •	«	Ni	»	
  On	ne	sépare	pas	deux	«	ni	»,	mais	si	un	troisième	intervient,
  les	 trois	 propositions	 peuvent	 se	 parer	 de	 virgules	 (ou	 se
  séparer	par	elles).
  Ni	Marc,	ni	Franck,	ni	Pascal	n’avaient	pensé	aux	alliances	des
  mariés.	
  Mais	 Ni	 Marc	 ni	 Franck	 n’avaient	 pensé	 aux	 alliances	 des
  mariés.	
  •	«	Ou	»	
  La	 virgule	 semble	 superfétatoire	 avec	 cette	 conjonction.
  Excepté	si	plusieurs	propositions	longues	se	succèdent.
  Devais-je	accepter	cette	situation,	ou	bien	engager	un	conflit
  qui	 aurait	 pu	 s’éterniser	 dans	 le	 temps,	 ou	 tout	 révéler	 à	 la
  police	pour	m’épargner	le	moindre	état	d’âme,	ou…	
  Que	 ce	 soit	 «	 ou	 »	 ou	 une	 autre	 conjonction,	 la	 virgule
  interviendra	 toujours	 pour	 marquer	 les	 différentes
  propositions	 d’une	 même	 phrase,	 particulièrement	 si	 elles
  s’étirent	un	peu.
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 ne	grave	faute	de	compréhension	du	texte.
Margaux,	 qui	 était	 toujours	 joyeuse,	 décida	 de	 prolonger	 son
séjour	parmi	nous.	
Le	 fait	 qu’elle	 soit	 toujours	 joyeuse	 justifie	 sa	 décision,	 mais
elle	 ne	 la	 conditionne	 pas.	 C’est	 une	 explication	 intéressante,
mais	presque	superflue.
Les	 pommes	 qui	 étaient	 exposées	 au	 soleil	 semblaient	 plus
mûres.	
Ce	ne	sont	pas	toutes	les	pommes	qui	semblaient	plus	mûres,
mais	seulement	celles	qui	étaient	exposées	au	soleil.
Son	fils	Paul	signifie	qu’il	a	plusieurs	fils,	il	est	ici	question	de
Paul.
Son	 fils,	 Paul	 désigne	 le	 fils	 unique,	 le	 prénom	 est	 apposé	 et
donné	en	explication	complémentaire.
 	La	virgule	s’impose	devant	un	pronom	relatif	qui	se	rapporte
à	un	antécédent	placé	plus	en	avant	dans	la	phrase.
La	 jupe	 à	 carreaux	 bleus	 d’Agathe,	 qui	 est	 signée	 d’un	 grand
couturier,	est	décousue.	
Mais	La	jupe	qui	est	signée	d’un	grand	couturier	est	décousue.	
 	Elle	se	substitue	au	verbe	quand	on	en	fait	l’ellipse.
Elle	avait	vingt	ans	;	lui,	vingt-cinq.	
 	 La	 virgule	 peut	 ponctuer	 le	 complément	 d’objet	 indirect
placé	en	tête	de	phrase…,	mais	ce	n’est	pas	une	obligation.
À	la	tombée	de	la	nuit,	j’observe	les	reflets	sur	l’océan.	
Après	mon	départ	elle	vendit	la	propriété.	
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            L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
      	Le	point	d’interrogation	destiné	à	l’interrogation	directe.
    Lui	as-tu	dit	la	vérité	au	sujet	de	ton	parcours	professionnel	?	
    Un	seul	signe	suffit	et	il	n’impose	pas	forcément	une	capitale	à
    sa	suite.
      	Le	 point	 d’exclamation	 traduit	 souvent	 des	 émotions	 ou
    accompagne	un	ordre.
    Quel	bonheur	cette	sortie	en	mer	!	
    Faites	attention	!	
      	 Le	 point	 est	 réservé	 aux	 simples	 phrases	 déclaratives	 ou
    quelquefois	impératives.	Interdit	dans	les	titres.
    Indiquez	le	type	de	chacune	de	ces	phrases.	
      	 Les	 points	 de	 suspension	 marquent	 l’hésitation	 ou	 un
    sentiment	sous-entendu	que	l’on	ne	veut	pas	exprimer.
    Si	seulement	j’osais	lui	demander…	
      	 Le	 point-virgule	 sert	 à	 marquer	 une	 relation	 entre	 deu
      ropositions	 ou	 à	 distinguer	 les	 éléments	 d’une	 énumération
    déjà	ponctués	de	virgules.
    L’équipe	 enseignante	 était	 chaleureuse	 et	 sympathique	 ;
    pourtant	je	ne	me	sentais	pas	appartenir	à	cette	communauté.
      	 Le	 deux-points	 introduit	 une	 citation,	 une	 énumération,
    une	explication.
    Cette	année,	nous	aborderons	les	thèmes	suivants	:	l’Antiquité
    romaine,	la	mythologie	grecque…	
      	 Citation	 avec	 deux-points	 et	 guillemets	 :	 capitale	 initiale	 +
    ponctuation	à	l’intérieur	de	la	citation.
    Hugues	 se	 tourna	 vers	 son	 hôtesse	 :	 «	 Vous	 attendez-vous	 à
    une	visite	?	»	
    Sans	 deux-points,	 minuscule	 au	 début	 de	 la	 citation	 et
    ponctuation	à	l’extérieur	de	la	citation.
    Le	 chevalier	 s’était	 engagé	 à	 combattre	 «	 les	 fauteurs	 de
    trouble	jusqu’aux	confins	du	royaume	».	
      	La	virgule	
    Pas	de	virgule	entre	un	sujet	et	un	verbe	ou	entre	un	verbe	et
    son	COD.
    Elle	 relie	 les	 mots	 de	 même	 nature	 en	 l’absence	 de
    conjonction	de	coordination.
    Les	enfants,	les	parents,	les	cousins,	les	grands-parents,	toute
    la	famille	s’était	réunie	pour	la	circonstance.	
    Elle	se	place	devant	le	«	mais	»	et	le	«	car	».
    Elles	 se	 déplacent	 en	 couple	 pour	 encadrer	 une	 portion	 de
              www.frenchpdf.com
phrase	→	ce	qu’on	appelle	l’incise.
Les	 institutrices,	 soucieuses	 du	 comportement	 de	 l’enfant,
convoquèrent	les	parents.	
Elle	 encadre	 une	 proposition	 relative	 qui	 n’est	 pas
déterminante.	 Si	 la	 proposition	 le	 devenait,	 les	 virgules
disparaîtraient.
Cet	 auteur,	 dont	 je	 dévore	 chaque	 œuvre,	 veut	 mettre	 un
terme	à	sa	carrière	d’écrivain.	
Le	démonstratif	détermine	ici	l’auteur,	mais	si	on	le	remplace
par	un	article,	la	proposition	devient	déterminante.
L’auteur	dont	je	dévore	chaque	œuvre	veut	mettre	un	terme	à
sa	carrière	d’écrivain.	
Devant	une	relative,	elle	indique	que	le	pronom	ne	se	rapporte
pas	au	dernier	nom	(placé	juste	devant	le	pronom).
La	cadre	de	l’entreprise,	qui	vient	d’être	diplômée…	
La	 virgule	 pointe	 l’antécédent	 :	 c’est	 la	 cadre	 et	 non
l’entreprise	qui	vient	d’être	diplômée.
La	non-répétition	du	verbe	est	marquée	par	une	virgule.
Son	visage	était	marqué,	cerné	;	ses	mains,	fripées.	
Elle	peut	ponctuer	un	complément	placé	en	tête	de	phrase	ou
non.
Depuis	 des	 événements	 récents	 je	 ne	 souhaite	 pas	 retourne
  ans	cette	association.	
Avec	une	inversion	sujet	verbe,	pas	de	virgule	devant	le	verbe.
Ainsi	débuta	l’histoire…	
  	Les	 tirets	 isolent	 de	 la	 phrase	 certains	 éléments	 avec	 une
intention	de	mise	en	valeur	que	n’offrent	pas	les	parenthèses.
C’était	un	pêcheur	invétéré	(depuis	l’âge	de	seize	ans).	
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     Quatrième	partie
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                             hapitre	18
       Dans	ce	chapitre	:
        	Une	histoire	de	transitivité,	de	quoi	?
	
      Une	terminologie	assez	complexe	identifie	les	différents	types	de
      verbes.	 Tel	 le	 jargon	 médical,	 tous	 ces	 noms	 ne	 nous	 disent	 rien
      qui	 vaille	 :	 verbes	 transitifs	 directs,	 indirects,	 intransitifs.	 Avec
      quelques	explications,	nous	pouvons	démythifier	ce	langage	pou
       nfin	comprendre	et	respecter	les	prescriptions…	verbales.
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     Il	 use	 de	 son	 pouvoir	 pour	 faire	 admettre	 sa	 fille	 dans	 la
     célèbre	institution.	
     La	sociologie	relève	des	sciences	humaines.	
     «	À	son	père	»,	«	de	son	pouvoir	»,	«	des	sciences	humaines	»
     constituent	 les	 compléments	 indirects	 parce	 qu’ils	 sont
     introduits	 par	 une	 préposition.	 Cela	 nous	 intéressera
     particulièrement	avec	le	participe	passé	(voir	le	chapitre	20).
    Comment	 savoir	 si	 le	 mot	 qui	 suit	 votre	 verbe	 est	 bien	 une
    préposition	?	Placez	«	qui	»	ou	«	quoi	»	derrière	pour	formuler	une
    question.
    Elle	parle	à	son	responsable.	À	qui	?	la	réponse	sera	évidemment
    le	complément	qui	suit.	C’est	donc	bien	une	préposition.
    Elle	 fait	 ses	 courses	 chez	 le	 maraîcher.	 Chez	 qui	 ?	 chez	 le
    maraîcher.	 Ces	 réponses	 constituent	 des	 compléments	 d’objet
    indirects.
	
    Un	 repère	 mnémotechnique	 peut	 faciliter	 notre	 démarche.	 Adam
    part	 pour	 Anvers	 avec	 Sansous.	 Traduire	 :	 à,	 dans,	 par,	 pour,	 en,
    vers,	avec,	sans,	sous,	les	plus	courantes	des	prépositions.
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        ifficultés	–	Détournement
Les	directs
  	 «	 Pallier	 »	 est	 souvent	 traité	 à	 tort	 comme	 un	 verbe
transitif	indirect	alors	qu’il	ne	doit	pas	être	accompagné	de
la	 préposition	 «	 à	 ».	 Deux	 acceptions	 différentes	 se
distinguent.	On	utilise	en	principe	le	verbe	dans	le	sens	de
«	 remédier	 à	 »	 mais	 à	 titre	 provisoire.	 Cet	 emploi	 est	 en
réalité	fautif,	mais	l’usage	a	pris	le	pas	sur	la	sémantique,
et	c’est	dans	ce	sens	qu’on	le	rencontre	le	plus	souvent.
Alison	 prend	 des	 cours	 pour	 pallier	 ses	 lacunes	 en
mathémathiques.	
À	 l’origine,	 il	 avait	 pour	 signification«	 	 dissimuler	 »,
«	 atténuer	 »	 que	 l’on	 retrouve	 dans	 l’adjectif	 ou	 le
substantif	«	palliatif	»	en	médecine.
C’est	en	vain	qu’il	aura	pallié	ses	erreurs.	
  	«	Se	rappeler	»	n’est	que	transitif	direct.	Ne	le	confondez
surtout	pas	avec	«	se	souvenir	de	»	(voir	le	chapitre	7).
Je	me	rappelle	les	promenades	de	mon	enfance	dans	cette
campagne	encore	sauvage.	
Ils	se	souviennent	de	leurs	années	de	collège.	
  	 «	 Vilipender	 »	 (traiter	 avec	 beaucoup	 de	 mépris)	 se
construit	directement.
La	 star	 a	 vilipendé	 les	 journalistes	 qui	 avaient	 publié	 un
article	mensonger.	
«		Vitupérer	»	(blâmer)	subit	le	même	sort.
Il	 me	 fatigue	 à	 vitupérer	 les	 chauffeurs	 de	 taxi,	 les
cyclistes,	les	automobilistes…	
Les	indirects
  	Éviter	de	«	déblatérer	sur	»	quelqu’un	!
En	revanche,	on	peut	tout	à	fait	«		déblatérer	contre	»	qui
on	veut	!
Il	s’emploie	quelquefois	absolument.	
Tu	n’en	as	pas	assez	de	déblatérer.	
  	«	Invectiver	»,	confrère	de	«		déblatérer	»,	s’aligne	aussi
sur	 sa	 construction	 en	 adoptant	 la	 même	 préposition
«	contre	».	Il	est	plus	ou	moins	admis	en	version	«	transitif
direct	».
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 lle	 invective	 systématiquement	 contre	 les	 représentants
du	gouvernement,	quelle	que	soit	la	majorité.	
Pourquoi	invectiver	les	manifestants	?
La	double	casquette
  	«	Postuler	 »	 a	 la	 double	 casquette.	 Il	 peut	 être	 employé
avec	(«	à	»,	«		pour	»)	ou	sans	préposition.
Elle	postulait	un	emploi	d’expert-comptable.	
Il	a	postulé	pour	la	place	de	directeur	d’école.
  	 «	 Suppléer	 »	 une	 personne.	 Le	 verbe	 se	 construit	 sans
préposition	dans	le	sens	d’un	remplacement	temporaire.
«	 	 Suppléer	 »	 une	 chose	 relève	 du	 registre	 littéraire.	 Il
signifie	alors	«	compléter	»,	«	combler	»,	«		ajouter	»	ce	qui
manque,	 voire	 «	 	 remplacer	 »	 quelque	 chose	 d’obsolète,
d’inadapté.
Le	 professeur	 a	 suppléé	 l’exposé	 de	 l’élève	 par	 quelques
définitions	techniques.	
«	 	 Suppléer	 à	 »	 quelque	 chose	 signifie	 «	 remédier	 au
manque	».	On	ne	doit	pas	l’employer	avec	une	personne.
Sa	bonne	volonté	supplée	à	son	incompétence.	
Les	intransitifs
  	«	Débuter	»	est	normalement	un	verbe	intransitif.	On	ne
débute	 pas	 sa	 carrière,	 on	 la	 commence,	 mais	 on	 peut
débuter	dans	la	vie	par	le	théâtre...
Les	vendanges	débuteront	la	semaine	prochaine.
  	 «	 Démarrer	 »,	 sur	 le	 même	 modèle,	 se	 veut	 un	 verbe
intransitif,	 à	 l’exception	 du	 langage	 maritime,	 où	 l’on
démarre	 un	 bateau	 (ce	 qui	 symbolise	 non	 pas	 le
démarrage	au	moteur,	mais	le	largage	des	amarres).
Les	soldes	démarrent	demain.	
  	 La	 locution	 «	 à	 ce	 que	 »	 accompagne	 de	 nombreux
verbes	 «	 	 condescendre	 »,	 «	 s’employer	 »,	 «	 	 s’exposer	 »,
«	 s’habituer	 »,	 «	 	 s’opposer	 »,	 «	 se	 refuser	 »,	 «	 	 tenir	 »,
«	veiller	»,	«	voir	»…
Il	faut	veiller	à	ce	que	les	lumières	soient	éteintes	avant	de
sortir.	
Quatre	verbes	sont	souvent	assimilés	aux	précédents	alors
qu’ils	doivent	se	construire	uniquement	avec	«	que	»	:
«		aimer	»,	«	s’attendre	»,	«	consentir	»	et	«	demander	».
Elle	aime	qu’on	la	dorlote.	
Nous	 ne	 nous	 attendions	 pas	 qu’il	 quitte	 le	 groupe	 si
rapidement.	
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      onsentez-vous	qu’elle	s’absente	une	journée	?
    Ils	demandent	que	le	décret	soit	abrogé.	
    De	 même,	 il	 faut	 écrire	 «	 de	 manière	 que	 »,	 «	 de	 façon
    que	».
    Nous	rentrerons	suffisamment	tôt	de	façon	qu’elle	n’arrive
    pas	en	retard	à	son	cours.	
	
             L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
      	Verbes	+	COD	=	transitifs	directs.
    J’allume	la	télévision.	
      	Verbes	+	COI	=	transitifs	indirects.
    Il	a	assisté	à	un	mariage.	
      	Verbes	sans	complément	=	intransitifs.
    L’armée	ennemie	a	finalement	capitulé.	
      	Verbes	à	risque	
    «		Pallier	»,	«	se	rappeler	de	»,	«	vilipender	»,	«	vitupérer	 »	 :
    sans	préposition.
    Les	syndicats	ont	vitupéré	le	patronat.	
      	«	Déblatérer	»	et	«	invectiver	»	:	avec	«	contre	».
    Il	déblatère	contre	ses	professeurs.	
      	«	Postuler	»	et	«	suppléer	»	=	transitifs	directs	et	indirects.
    En	ton	absence,	ton	assistante	te	supléera.	
      	«	Débuter	»	et	«	démarrer	»	=	intransitifs.
    L’émission	 débute	 par	 l’interview	 d’une	 star	 et	 non	 Nous
    débutons	l’émission…	
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                             hapitre	19
       Dans	ce	chapitre	:
         	Les	verbes	en	«	ayer	»,	«	eyer	»,	«	oyer	»,	«	uyer	»
         	Un	futur	incertain
         	Ce	qui	est	impératif
         	L’après	que
         	Pas	de	«	pas	»
	
      Ce	 chapitre	 n’a	 pas	 la	 prétention	 de	 faire	 toute	 la	 lumière	 sur	 la
      conjugaison,	 ces	 quelques	 pages	 n’y	 suffiront	 pas,	 mais	 il	 nous
      éclaire	toutefois	sur	quelques	aspects	obscurs	du	sujet.
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  	Les	verbes	en	«	eyer	»
Ils	conservent	leur	«	y	»	à	tous	les	temps	de	la	conjugaison.	Ces
verbes	(«	barbeyer	»,	«	faseyer	»,	«	capeyer	 »,	 «	 grasseyer	 »)
sont	 d’un	 usage	 assez	 rare,	 un	 certain	 nombre	 relève	 du
vocabulaire	de	la	voile.
La	voile	faseye.	
  	Les	verbes	en	«	oyer	»	et	«	uyer	»	changent	obligatoirement
le	 «	 y	 »	 en	 «	 i	 »	 devant	 un	 «	 e	 »	 muet.	 Cela	 s’applique	 aux
mêmes	temps	que	pour	les	verbes	en	«	ayer	».
Il	broie,	tu	emploies,	nous	broyons,	vous	employez…	
Tu	 appuieras,	 nous	 appuierons,	 il	 s’ennuierait,	 qu’il	 ploie,	 que
nous	ployions.	
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         Les	 verbes	 en	 «	 guer	 »	 conservent	 le	 «	 u	 »	 à	 toute	 la
         conjugaison,	même	s’il	semble	superflu	devant	les	voyelles
         «	a	»	et	«	o	».
         Nous	 conjuguons,	 elle	 navigua,	 ils	 promulguent,	 nous
         irriguions,	tu	prodiguais,	déléguant…
         Les	verbes	en	«	ier	»	(«	apprécier	»,	«	scier	»)	redoublent	le
         «	i	»	avec	«	nous	»	et	«	vous	»	à	l’imparfait	de	l’indicatif	et
         au	présent	du	subjonctif.
         Nous	 appréciions,	 vous	 sciiez,	 que	 nous	 étudiions,	 que
         vous	criiez.
         Pour	 les	 verbes	 en	 «	 éer	 »	 («	 agréer	 »,	 «	 créer	 »,
         «	 dégréer	 »,	 «	 gréer	 »,	 «	 maugréer	 »,	 «	 procréer	 »,
         «	suppléer	»),	voir	le	chapitre	9.
Un	futur	incertain
      Nous	 venons	 de	 voir	 l’irrégularité	 des	 verbes	 «	 envoyer	 »	 et
      «	 renvoyer	 »	 au	 futur	 et	 au	 conditionnel.	 Nous	 connaissons	 la
      particularité	du	verbe	«	aller	»	qui	change	de	radical	aux	mêmes
      temps.	D’autres	verbes	se	caractérisent	par	un	futur	pas	tout	à	fait
      calqué	sur	leur	radical.
L’après	que
      La	locution	«	après	que	 »	 exige	 un	 temps	 autre	 que	 le	 subjoncti
        ui	incarne	l’hypothèse.	Elle	peut	donc	être	suivie	d’un	temps	de
      l’indicatif	 ou	 du	 conditionnel.	 Le	 sens	 même	 de	 l’expression
      suppose	 que	 l’action	 a	 bel	 et	 bien	 eu	 lieu.	 En	 revanche,	 «	 avan
        ue	»	suppose	une	action	à	venir,	qui	peut	se	produire	ou	non,	et
      qui	justifie	l’emploi	du	subjonctif.
	
      C’est	 par	 analogie	 avec	 «	 avant	 que	 »	 que	 l’on	 observe	 souvent
      l’usage	totalement	fautif	du	subjonctif	derrière	«	après	que	».
	
      Appelle-le	avant	qu’il	ne	soit	trop	tard…
	
      Après	qu’il	eut	dégusté	sa	mousse	au	chocolat,	il	se	leva	pour	faire
      quelques	pas.
Pas	de	«	pas	»
      Certains	 verbes	 permettent	 l’ellipse	 du	 «	 pas	 »	 dans	 les
      constructions,	 mais	 rien	 n’interdit	 de	 l’ajouter	 si	 la	 construction
      vous	 semble	 ambiguë	 :	 «	 cesser	 »,	 «	 oser	 »,	 «	 pouvoir	 »	 et
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    «	savoir	».
	
    Elle	ne	cesse	d’y	penser.
	
                  L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
          	Verbes	en	«	ayer	»	→	au	choix	conjugaison	avec	le	«	y	»	ou
        le	«	i	».	Attention	le	«	i	»	ne	remplace	le	«	y	»	que	devant	un
        «	e	»	muet.
        Ils	essaieront…	
          	Verbes	en	«	eyer	»	→	maintien	du	«	y	».
        Ce	pauvre	enfant	susseyait	(=	zozoter).
          	Verbes	en	«	oyer	»	et	«	uyer	»	→	le	«	i	»	se	substitue	au
        «	y	»	devant	un	«	e	»	muet.
        Il	le	soudoierait	bien	volontiers.	
          	 «	 Cueillir	 »	 fait	 au	 futur	 «	 cueillerai	 »,	 «	 cueilleras	 »,
        «	cueillerons	»…
          	 À	 l’impératif,	 deuxième	 personne	 :	 pas	 de	 «	 s	 »	 au
          erbes	du	premier	groupe	et	à	certains	du	troisième.
        Tressaille,	recueille,	soulève…	
        Sauf	devant	les	pronoms	«	en	»	et	«	y	»	pour	la	liaison.
        Attrapes-en.	
          	«	Après	que	»	+	indicatif	ou	conditionnel.
        Après	qu’il	eut	fini	sa	sieste,	il	rejoignit	ses	amis.	
          	«	Avant	que	»	+	subjonctif.
        Dépêche-toi	de	monter	avant	que	le	train	ne	parte.	
          	«	Cesser	»,	«	oser	»,	«	pouvoir	»	et	«	savoir	»	peuvent	se
        construire	sans	«	pas	»	à	la	forme	négative.
        Peut-être	qu’il	n’ose	te	le	demander.	
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                            hapitre	20
       Dans	ce	chapitre	:
        	Revoir	ses	bases
        	Un	participe	passé	«	à	tiroirs	»
        	«	Être	ou	ne	pas	être	»,	la	devise	des	pronominaux
	
      Rien	que	le	nom	«	participe	passé	»	éveille	en	nous	des	souvenirs
      de	cauchemar.	Et	pour	beaucoup	d’entre	nous,	l’angoisse	ne	s’est
      toujours	 pas	 dissipée	 aujourd’hui.	 La	 complexité	 du	 participe
      passé	ne	réside	pas	dans	ses	règles,	qui	s’avèrent	être	à	la	portée
      de	tous,	mais	dans	le	nombre.	C’est	devant	l’avalanche	de	celles-ci
      que	 nous	 prenons	 la	 fuite.	 Alors	 armons-nous	 de	 courage	 pou
       scalader	cette	montagne.	Le	sommet	est	au	bout	de	ces	pages…
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         omment	 repérer	 le	 COD	 ?	 C’est	 la	 réponse	 à	 la	 question
       «	qui	 »	 ou	 «	 quoi	 »,	 précédée	 du	 participe	 passé.	 Nous	 avons
       traversé	 quoi	 ?	 «	 La	 région	 de	 mon	 enfance	 »	 est	 COD.	 J’ai
       aperçu	qui	?	Le	groupe	«	Les	amis	»	constitue	le	COD.
        	 En	 l’absence	 d’auxiliaire,	 plusieurs	 cas	 de	 figure	 se
       présentent	:
        •	le	participe	est	en	tête	de	phrase	–	il	joue	alors	le	rôle	d’un
        adverbe	ou	d’une	préposition	–	ou	précède	immédiatement	le
        nom	auquel	il	se	rapporte,	son	invariabilité	est	de	rigueur.
        Passé	vingt	heures,	vu	la	situation…	
        Vous	trouverez	ci-joint	documents…	
        •	Il	s’accorde	s’il	est	placé	après	le	substantif	ou	dans	le	corps
        d’une	 phrase	 avant	 un	 nom	 précédé	 lui-même	 d’un	 article,
        d’un	adjectif	possessif	ou	numéral	:
        Les	copies	ci-jointes.	
        Veuillez	trouver	ci-jointes	deux	copies	des	contrats…	
        Les	enfants	exceptés.	
        •	 Lorsque	 le	 participe	 est	 suivi	 d’une	 préposition,	 même	 s’il
        est	 en	 tête	 de	 phrase,	 il	 s’accordera	 au	 même	 titre	 qu’un
        adjectif.
        Vues	d’avion,	les	voitures	sont	minuscules.	
         	Avec	«	en	»
       Il	a	acheté	des	oranges,	j’en	ai	pressé.	
       Le	 pronom	 «	 en	 »	 mis	 pour	 «	 des	 oranges	 »	 a	 une	 valeur	 de
       COD.	Contre	toute	attente,	le	participe	ne	s’accorde	pas.	Enfin,
       pour	 tenir	 un	 discours	 plus	 juste,	 il	 faut	 apporter	 quelques
       précisions.	On	a	vu	que,	avec	l’auxiliaire	avoir,	si	le	COD	était
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       evant	le	participe,	ce	dernier	s’accordait.	Ici,	c’est	en	réalité	la
     même	 logique,	 mais	 il	 s’accorde	 avec	 le	 pronom	 «	 en	 »,	 qui
     n’ayant	 ni	 genre	 ni	 nombre	 est	 considéré	 comme	 neutre	 !	 Au
     final,	le	participe	ne	change	pas	!
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 Les	costumes	que	j’ai	donnés	à	nettoyer.	
 Accord	avec	le	COD	«	costumes	»	parce	j’ai	donné	quoi	?	«	Les
 costumes	».	
 Les	analyses	que	les	chercheurs	ont	eu	à	commenter.	
 Le	COD	est	«	à	commenter	».	Ils	ont	eu	quoi	?
 «	À	commenter	».	Le	COD	est	placé	derrière,	pas	d’accord.
   	Avec	«	le	»
  •	«	Le	»	est	neutre	et	n’a	pour	rôle	que	d’éviter	la	répétition
  de	la	première	proposition,	on	opte	pour	l’invariabilité.
  L’affaire	est	plus	grave	que	nous	ne	l’avions	pensé	d’abord.	
  Sans	«	le	»,	la	phrase	serait
  L’affaire	 est	 plus	 grave	 que	 nous	 n’avions	 pensé	 qu’elle	 était
  grave.	
  •	«	Le	»	désigne	un	nom	déterminé,	on	choisit	l’accord.
  La	maison,	je	l’avais	imaginée	plus	grande.	
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        	Avec	un	collectif
       L’accord	strict	de	la	règle	est	fonction	du	déterminant	(pour	la
       règle	des	collectifs,	voir	le	chapitre	3).
       La	multitude	des	étudiants	qu’il	avait	formée.	
       Mais	 Une	 masse	 d’informations	 que	 j’ai	 engrangées	 (ou
       engrangée).
        	Les	agents	doubles
       Une	série	de	verbes	«	courir	»,	«	coûter	»,	«	valoir	»,	«	vivre	»,
       «	mesurer	»,	«	peser	»…	peuvent	prendre	deux	sens	différents,
       qui	renvoient	à	deux	accords	possibles.
        •	Au	sens	propre,	ces	verbes	n’ont	pas	de	COD.
        Les	trois	heures	que	nous	avons	couru.	
        Les	quatre-vingts	kilos	qu’il	a	pesé.	
        La	 question	 sera	 cette	 fois	 «	 nous	 avons	 couru	 combien	 de
        temps	 ?	 »	 et	 non	 plus	 «	 quoi	 »,	 la	 réponse	 devient
        complément	d’objet	indirect	(COI),	d’où	l’invariabilité.
        •	Au	sens	figuré,	ces	verbes	deviennent	transitifs	directs.
        Les	dix	kilos	de	cerises	qu’il	a	pesés.	
        Il	a	pesé	quoi	?	Le	complément	est	COD,	d’où	l’accord.
                                         s’en                 se
                     s’accouder
                                         retourner            méprendre
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 ’accroupir     s’en	revenir    se	moquer
                                se
se	désister     s’extasier
                                recroqueviller
                se
s’écrier                        se	repentir
                gendarmer
                                se
s’écrouler      se	goberger
                                ressouvenir
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             ’efforcer        s’immiscer         se	soucier
            s’en	aller
                              s’invétérer        se	targuer
            s’enfuir
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pronom	personnel	(«	me	»,	«	te	»,	«	se	»,	«	nous	»,	«	vous	»).
Si	 l’on	 permute	 l’auxiliaire	 «	 être	 »	 avec	 «	 avoir	 »,	 il	 devient
aisé	d’analyser	la	phrase.
Elles	se	sont	disputées.	
Elles	ont	disputé	qui	?	«	se	»	est	mis	pour	«	elles	»,	c’est	bien
un	COD,	on	accorde.
Elle	s’était	promis	de	l’inviter.	
Elle	 avait	 promis	 de	 l’inviter	 à	 qui	 ?	 «	 À	 elle	 »,	 la	 réponse
commence	par	une	préposition,	c’est	un	COI,	le	participe	reste
invariable.
 	Les	non-réfléchis
                                       se	douter         s’en
             s’apercevoir	de
                                       de                prendre	à
                                       s’échapper        se	prévaloir
             s’attaquer	à
                                       de                de
                                       s’ennuyer
             s’attendre	à                                se	railler	de
                                       de
                                       se	plaindre
             se	départir	de                              se	saisir	de
                                       de
             se	défier	de              se	porter
                                                         se	servir	de
             se	taire                  vers
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    lle	s’était	doutée	de	sa	venue.	
	
             L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
      	Sans	auxiliaire	participe	+	nom	→	invariable
     Nom	+	participe	→	accord
     Participe	+	préposition	+	nom	→	accord
     Passés	 par	 l’École	 polytechnique,	 les	 étudiants	 n’étaient	 pas
     inquiets	de	leur	avenir.	
      	«	En	»	COD	→	accord	du	participe
     «	En	»	COI	→	invariable
     Des	livres,	j’en	ai	écrit.	
      	P.p.	+	infinitif	→	accord	si	le	COD	fait	l’action	de	l’infinitif
     Invariable	dans	le	cas	inverse
     Les	musiciennes	que	j’ai	entendues	chanter.	
      	P.p.	de	«	coûter	»,	«	valoir	»,	«	peser	»,	«	mesurer	»…	
     Accord	au	sens	figuré
     Invariabilité	au	sens	propre
     Les	deux	cents	euros	que	cette	robe	m’a	coûté.	
      	Les	pronominaux	
     Essentiellement	→	accord	avec	le	sujet
     Accidentellement	→	dépend	du	COD
     Non-réfléchis	→	accord	avec	le	sujet
     Elle	 s’est	 imaginé	 que	 nous	 la	 prendrions	 comme
     collaboratrice.	
     Ces	rois	se	sont	succédé.	
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                        Chapitre	21
      La	concordance	détend	!
	
      Dans	ce	chapitre	:
       	La	machine	à	remonter	le	temps
       	Ici	et	maintenant
       	Retour	vers	le	futur
       	Deux	pépites
	
     Tout	 de	 suite,	 les	 grands	 mots	 !	 La	 concordance	 des	 temps
     coordonne	 les	 différents	 temps	 employés	 dans	 une	 phrase	 selon
     des	critères	préétablis.	Le	temps	de	la	proposition	principale	joue
     le	rôle	du	roi,	il	est	le	maître	des	temps.	C’est	donc	en	fonction	de
     lui	 que	 se	 déterminent	 les	 valets,	 les	 temps	 des	 propositions
     subordonnées.
	
     Passé	ce	premier	cap,	il	nous	reste	à	nous	situer	dans	«	l’espace-
     temps	 ».	 La	 conjugaison	 donne	 du	 sens	 à	 la	 phrase.	 L’usage	 de
     l’imparfait	n’est	pas	anodin	par	rapport	à	un	passé	simple.	Chaque
     temps	 véhicule	 des	 informations	 qui	 lui	 sont	 propres.	 Et	 c’est
     grâce	 à	 ces	 atouts	 que	 nous	 pouvons	 jouer	 avec	 la	 concordance
     des	temps.
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     ens	:	tu	as	eu	ton	permis	avant	que	je	le	sache	!
	
    Pour	 exprimer	 l’antériorité,	 le	 temps	 de	 la	 subordonnée	 doit
    impérativement	être	au	passé.
Ici	et	maintenant
        	 L’idée	 de	 simultanéité	 est	 la	 plus	 simple	 à	 transmettre,	 il
       suffit	 de	 calquer	 le	 temps	 de	 la	 proposition	 principale	 au
       présent	comme	au	passé	pour	l’adapter	à	la	subordonnée.
       Je	devine	que	tu	nous	quittes.	
       Je	déballai	le	cadeau	qu’il	me	tendit.	
       Les	connotations	propres	à	chaque	temps	dont	nous	avons	déjà
       parlé	peuvent	bouleverser	un	peu	l’équilibre	énoncé	:
       Tu	arrivas	juste	quand	nous	commencions	de	manger.	
        	 Avec	 un	 futur	 dans	 la	 principale,	 la	 subordonnée	 se	 plie	 au
       présent.
       Quand	tu	iras	consulter	le	tableau	des	résultats,	tu	sauras	que
       tu	passes	en	cinquième.	
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 etour	vers	le	futur
        	Quand	la	subordonnée	exprime	une	action	postérieure	à	celle
       de	la	principale,	nous	aurons	recours	au	futur	que	la	principale
       soit	au	présent	ou	au	futur.
       Tu	penses	qu’il	rentrera	tard	?	
       À	 l’annonce	 de	 sa	 nomination,	 il	 saura	 qu’il	 devra	 gérer	 une
       trentaine	de	personnes.	
        	 Au	 passé,	 la	 situation	 est	 un	 peu	 différente.	 Le	 temps	 qui
       exprime	 le	 mieux	 le	 futur	 du	 passé	 n’est	 autre	 que	 le
       conditionnel	(présent	ou	passé).
       Je	croyais	qu’il	serait	parti	plus	tôt.	
Deux	pépites
        	«	Après	que	»	(déjà	rencontré	au	chapitre	19)	doit	être	suivi
       d’un	 temps	 marquant	 l’antériorité	 (indicatif	 ou	 conditionnel),
       donc	 plutôt	 un	 temps	 composé	 qui	 s’harmonise	 avec	 celui	 de
       la	principale.
       Après	que	nous	eûmes	chanté,	nous	allâmes	dîner.	
       D’abord	on	chante,	ensuite	on	dîne.
       Les	temps	composés	évoquent	l’achèvement	d’une	action.
        	 «	 Avant	 que	 »	 introduit	 un	 verbe	 signalant	 la	 postériorité
       (subjonctif).
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     vant	 que	 je	 ne	 descende	 à	 Toulouse,	 je	 dus	 régler	 quelque
    affaire.	
    D’abord	je	règle	quelque	affaire,	puis	je	me	rends	à	Toulouse.
	
              L’essentiel	pour	un	Nul	pressé
        	Antériorité	→	temps	du	passé
      L’examinateur	estime	que	le	candidat	a	bien	réussi	l’épreuve.	
        	Simultanéité	→	principale	+	subordonnée	→	même	temps
      Sauf	 avec	 une	 principale	 au	 futur,	 la	 subordonnée	 passe	 au
      présent.
      Je	mangeai	le	gâteau	qu’il	me	tendit.	
        	Postériorité	→	futur
      Sauf	 avec	 une	 principale	 au	 passé,	 c’est	 le	 conditionnel	 qui
      l’emporte.
      Il	 décida	 qu’il	 renoncerait	 à	 son	 activité	 d’infirmier	 pour	 se
      consacrer	à	la	musique.	
                www.frenchpdf.com
                                   ndex
«	Pour	retrouver	la	section	qui	vous	intéresse	à	partir	de	cet	index,	utilisez	le
                            moteur	de	recherche	»
 A
 à
 à	ce	que
 à	demi
 accent
   aigu
   circonflexe
   grave
 adjectifs
   attributs
   démonstratifs
   épithètes
   de	couleur
     association	de	deux	couleurs
     classiques
     exceptions
     invariables
   numéraux
   possessifs
   verbaux
 Administration
 adverbe
   formation	de	l’
 allophones
 anacoluthe
 années
 anté
 anti
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antonomase
antonymes
apostrophe
après	que
article
  défini
  indéfini
au
avant	que
avoir
avoir	l’air
auxiliaire
B
barbarisme
C
c’
c’est	à	toi
capitale
cardio
CC	(complément	circonstanciel)
ceci
cela
cent
cesser
ci
ci-joint
citation
COD	(complément	d’objet	direct)
COI	(complément	d’objet	indirect)
collectif
   introduit	par	un	article	indéfini
   précédé	d’un	article	défini,
     d’un	démonstratif	ou
     d’un	possessif
complément	de	nom
  introduit	par	à
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  introduit	par	de
  introduit	par	en
  introduit	par	par
  introduit	par	sans
  sans	préposition
conditionnel
conjonction	de	coordination
conjugaison
contre
côte
cueillir
D
de
déblatérer
débuter
démarrer
demi
  adverbe
  employé	(seul)	comme	nom
  après	le	nom
  placé	devant	le	nom
des	plus
des	moins
des	mieux
deux-points
direction
division	administrative
dont
E
égal
élision
                       www.frenchpdf.com
 avec	«	lorsqu’et	«	puisque	»
 avec	«	parce	que	»
 avec	«	presque	»
 avec	«	que	»
 avec	«	quelque	»
 avec	«	quoique	»
 avec	«	si	»
 devant	l’initiale	d’un	prénom
 devant	les	noms	étrangers
 devant	les	titres	d’œuvres
 devant	les	noms	propres	français
 devant	un	h
 devant	un	nombre
 devant	un	y
 devant	une	lettre	simple
en
entre
et
être
excepté
F
fait
féminin
forme	affirmative
forme	interrogative
formules	de	politesse
frais
futur
G
genre	des	noms
gérondif
grand
guillemet
                    www.frenchpdf.com
«		h	»	aspiré
«		h	»	muet
homographes
homonymes
homophones
I
impératif
imprimerie
incise
infinitif
infra
intra
invectiver
inversion	verbale
italique
L
là
la	majorité
la	moitié
la	plupart
la	plus	grande	partie
large
le	quart
lequel
le	tiers
liaison
locution
lorsque
M
mais
majuscule
même
micro
mille
milliard
                    www.frenchpdf.com
millier
million
minuscule
N
ne…	pas
ne…	plus
ne…	rien
ni
nom	composé
nombre
   cardinal
   ordinal
noms
  à	double	genre
  composés
  créés	à	partir	d’une	locution
  d’établissement	public
  de	lieux-dits
  de	pays
  de	populations
  de	régions
  de	rue
  de	stations	de	métro
  de	villages
  de	villes
  épicènes
  étrangers
  féminins
  francisés
  latins
  masculins
  propres
notes	de	musique
nous-même
nu
O
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œuvres	d’art
oser
ou
où
P
page
pallier
par
par	contre
parce	que
parenthèses
parmi
paronymes
participe	passé
  accord	avec	avoir
     avec	«	en	»
     avec	«	le	»
     avec	un	collectif
     des	verbes	impersonnels
     fait
     suivi	immédiatement	d’un	infinitif
     suivi	d’une	préposition	«	à	»	ou	«	de	»	et	d’un	infinitif
participe	présent
pas
passé
  composé
  simple
phrase
pléonasme
pluriel
  des	jours	de	la	semaine,	des	mois,	des	saisons
  des	lieux	géographiques
  des	mots	composés
  des	mots	étrangers
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  des	nombres
  des	noms	déposés
  des	noms	en	«	ail	»
  des	noms	en	«	al	»
  des	noms	en	«	au	»,	«	eau	»	et	«	eu	»
  des	noms	en	«	ou	»
  des	noms	propres
  des	œuvres	d’art
point
  d’exclamation
  d’interrogation
  -virgule
points	cardinaux
points	de	suspension
ponctuation
possible
postuler
pouvoir
préfixe
prénom
préposition
présent
presque
pronoms	personnels	compléments
pronoms	relatifs
proposition	subordonnée
  principale
  relative
puisque
Q
quantitatif
  avec	«	la	moitié	»
  avec	«	la	plus	grande	partie	»
  avec	«	le	quart	»
  avec	«	le	tiers	»
  avec	«	tant	»
  avec	«	trop	»
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 avec	«	une	partie	»
que
quel	que
quelque
quelque	+	que
quelques-uns
qui
quoi
quoi	que
quoique
S
s’arroger
saint
sans
savoir
se	rappeler
se	souvenir	de
si
solécisme
soudure
subjonctif
substantifs
substantivation
super
superlatif
suppléer
supra
T
«		t	»	euphonique
tant
tel
tel	que
tirets
tout
tout	à
tout	autre
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tout	de
tout	en
tout	en	larmes
trait	d’union
tréma
trop
typographie
U
ultra
un	grand	nombre
une	infinité
une	partie
unité	géographique
untel
V
verbes
  en	«	ayer	»,	«	eyer	»,	«	oyer	»,	«	uyer	»
  en	«	eler	»
  en	«	eter	»
  impersonnels
  pronominaux
  transitifs	directs
  transitifs	indirects
vilipender
vingt
virgule
vous-même
vu
Y
y
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zéro
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