Le Secteur Des Énergies Renouvelables en Tunisie
Le Secteur Des Énergies Renouvelables en Tunisie
Le Secteur Des Énergies Renouvelables en Tunisie
Tunisie
Consciente de l’enjeu que représente sa sécurité énergétique, la Tunisie place sa politique d’intégration
progressive des énergies renouvelables dans le mix énergétique comme un axe prioritaire de développement.
L’objectif est d’atteindre 30% de la production d’électricité provenant des énergies renouvelables à l’horizon
2030. Le pays dispose d’un important potentiel de développement notamment dans l’éolien et le solaire et s’est
doté d’une loi-cadre, promulguée en 2015 définissant un socle juridique nécessaire à la mise en place de
projets ENR privés. La première session d’appel d’appels à projets sous le régime des autorisations a été
lancée en novembre 2017 et se poursuivra courant 2018 pour une capacité installée de 140MW dans un
premier temps.
Pour ce faire, la Tunisie s’est récemment dotée de textes législatifs afin de faciliter les appels à projets dans le
domaine, avec notamment une loi-cadre promulguée le 11 mai 2015, relative à la production d’électricité à
partir des énergies renouvelables en matière de consommation locale et d’exportation de l’énergie produite.
S’en est suivi un décret d’application publié en 2016 qui a fixé les conditions et les modalités de réalisation
des projets. Ainsi, les projets assujettis aux régimes des concessions et des autorisations seront réalisés par le
secteur privé. En effet, un premier appel à projets pour la production d’électricité par énergies
renouvelables dans le cadre du régime des autorisations a été lancé par le Ministère de l’Energie fin mai
2017. Les entreprises ont eu jusqu’au 15 novembre 2017 pour soumettre leurs projets1. Le second tour de
l’appel à projets prévu pour août 2018. Des appels d’offres pour la production d’énergies renouvelables sous
régimes de concessions devraient être lancés par la suite (à partir de 2019) et devraient concerner des capacités
supérieures.
1L’appel à projet se décompose comme suit : 2 projets de 30 MW et 2 projets de 5 MW pour l’énergie éolienne et de 6 projets de 10
MW et 10 projets de 1 MW pour le photovoltaïque.
Janvier 2018 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE EN TUNISIE 1
Par ailleurs, la Tunisie s’inscrit dans des initiatives régionales d’interconnexion avec les réseaux électriques
européens. Le projet ElMEd concerne ainsi une interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie. Si les
négociations, qui ont commencé il y a 15 ans, n’ont pas encore abouti à un accord, l’octroi d’une subvention
européenne pourrait être décidé courant 2018. A noter que le coût total du projet est évalué à 1,5 milliard
d’euros. Notons également le projet régional SUDeP (projet de production de l’électricité par photovoltaïque
à Nabeul) dont le coût a été évalué à 1,25 million d’euros et qui comprend deux volets, l’un concernant
l’efficacité énergétique et l’autre l’installation de trois stations photovoltaïques d’une capacité totale de 237
MW. Enfin, le projet Desertec, qui devrait permettre d’exporter 4,5 GW de puissance électrique solaire depuis
le Sud de la Tunisie jusqu’au vers l’Italie, Malte et le sud de la France à travers des câbles sous-marins, est
entrepris par l’entreprise britannique Nur Energie (investissement de 1,6 milliard d’euros).
La coopération française est de plus en plus active dans le secteur des EnR. En effet, le Commissariat à
l’Energie Atomique et aux Energies Renouvelables (CEA) réalise la feuille de route du programme « Smart
Grid » de la STEG, qui suscite par ailleurs l’intérêt de l’AFD. Ce projet vise à répondre aux besoins
d’intégration des ENR dans le réseau électrique. Par ailleurs, l’AFD a signé une ligne de crédit SUNREF avec
trois banques privées du pays pour le financement de projets privés dédiés aux ENR et aux projets d’efficacité
énergétique.
Par ailleurs, les services de Business France ont organisé plusieurs événements sur les thématiques « Internet
des Objets, Smart-Grid » et envisagent courant mars 2018, la tenue d’un évènement « Vendre à la STEG »
afin de présenter tous les projets menés par l’agence publique.
Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la
mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de
l’interprétation de l’information contenue dans cette publication.