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L'habit ne fait pas le moine .... ou si peu
L'habit ne fait pas le moine .... ou si peu
L'habit ne fait pas le moine .... ou si peu
Livre électronique166 pages1 heure

L'habit ne fait pas le moine .... ou si peu

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À propos de ce livre électronique

Quand plusieurs cadavres s’accumulent dans un même secteur, la police enquête. Mais quand la cause est une drogue frelatée, d’autres acteurs s’en mêlent.

Après deux mois d’impasse, un Italien, présenté comme consultant temporaire, rejoint l’équipe du commissaire Paurarel. Peu regardant sur les détails tant que les résultats suivent, ce dernier accepte sa présence malgré les circonstances douteuses.

Grâce à lui, une piste émerge enfin... Mais l’Italien travaille en réalité pour la Mafia. Son but : détourner l’enquête et éliminer l’équipe qui menace le trafic de drogue du 9e arrondissement. Pour y parvenir, il manipule la police tout en avançant ses propres pions, aidé par une équipe de mercenaires.



LangueFrançais
ÉditeurErato Editions
Date de sortie27 oct. 2025
ISBN9782374478784
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    Aperçu du livre

    L'habit ne fait pas le moine .... ou si peu - Agathe Métais

    L’Habit ne fait pas le Moine

    (ou si peu)

    Roman

    AGATHE METAIS

    L’Habit ne fait pas le Moine

    (ou si peu)

    Roman

    Devah.fr

    ********

    ISBN format papier 978-2-37447-879-1

    ISBN numérique : 978-2-37447-878-4

    Suivi Editorial : E.Saracino

    Graphisme : Erato Editions©

    Imprimé en Europe

    Mars 2025 Devah- Tous droits réservés

    Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales

    Chapitre 1

    Un bip perça le silence.

    Il saisit son smartphone pour prendre immédiatement connaissance du message : Destination Paris : une mission vous y attend. Bref et limpide.

    L’expression d’une profonde satisfaction illumina son regard sombre. Depuis toujours, une affection particulière l’unissait à la France, et ce, même si c’était un autre pays qui coulait dans ses veines. Paris était sa ville de cœur, la vie citadine découverte au sein de la capitale française n’avait trouvé d’écho, nulle part ailleurs. Quant à la langue de Molière, sa parfaite maîtrise ferait pâlir d’envie n’importe quel interprète, un atout non négligeable dans le cadre de son activité.

    — Paris, prononça-t-il à voix haute… Perfetto.

    La quiétude bienfaisante de ces dernières semaines écoulées au fin fond de la Toscane, parmi les siens, prendrait fin ce soir. Avec ferveur, il contempla le paysage magnifique dont il était contraint de s’éloigner quelques semaines, quelques mois peut-être, le temps nécessaire pour exécuter la mission confiée. Il apprécia la vue sur le potager de la demeure familiale, pivota de quelques degrés pour admirer la vaste étendue de plantations fruitières avant de rejoindre le bâtiment en pierre.

    Parcourir le monde et découvrir d’autres lieux ne l’intéressait aucunement, sa demeure construite et entretenue par ses ancêtres lui apportait tout le confort et le bien être auxquels il aspirait. D’un pas décidé, il se dirigea, droit vers son boudoir dans l’intention de finaliser son départ imminent.

    Si un nécessaire de base était constamment disponible pour pallier aux urgences absolues inhérent à sa profession, à titre exceptionnel, il procéda à un changement de dernière minute. En effet, en France, on dit que l’habit ne fait pas le moine, mais lui savait que si, alors, à chacun de ses déplacements au cœur de ce pays, il prenait un soin particulier à sélectionner ses vêtements… le haut de gamme s’avérait incontournable.

    Par automatisme, les traits de son visage se figèrent dans une expression sévère empreinte d’une gravité inquiétante, presque cruelle. Il avait souvent lu la peur sur les visages des personnes ayant pris le risque inconsidéré de l’observer avec insistance. Ils avaient raison de le craindre… mille fois raison.

    Chapitre 2

    La situation le dépassait, elle le dépassait toujours. Dès qu’une branche de l’arbre se brisait, une autre se rigidifiait. Pire encore, de nouveaux bourgeons s’apprêtaient constamment à éclore, comme des promesses immuables d’écueils à venir. Jamais la police ne sortirait vainqueur de cet inlassable combat où la haine côtoie la violence, où l’argent mène le monde à son indubitable perte. Ce monde… un fruit trop mûr qui pourrissait de l’intérieur.

    Il soupira une fois encore. La motivation, jadis sans faille, du commissaire de police du 9ème arrondissement de Paris, s’évanouissait au fil des ans. Sa brigade, y compris les lieutenants les plus impliqués finissaient eux aussi par baisser les bras. Comment remotiver ses troupes lorsque l’on n’y croyait plus soi-même ? Si seulement il avait la réponse…

    Dernièrement, en excluant les décès par arme blanche et les cas de suicides avérés, les macchabées allongés dans la chambre froide de la morgue semblaient constituer une simple et même affaire. Enfin, simple, c’était vite dit, plusieurs indices convergeaient, dont la substance létale fortement dosée en héroïne.

    Nul n’ignore qu’un destin tragique se trace dès la première dose. Si l’injection du poison procure au consommateur un sentiment de bien-être, le réconfort ne sera que temporaire. En effet, insidieusement, le mal prend racine, s’ensuit une sensation de manque, nommée dépendance, qui se matérialisera par des réactions de violence incontrôlée et incontrôlable. Payer sa dose devenant la seule raison de vivre d’un camé, le besoin de trésorerie s’intensifie pour devenir capital. Puis la spirale infernale mute en infractions multiples qui pourraient dégénérer en meurtre.

    Pour résumer, trop de drames qui s’achevaient dans de douloureuses agonies. La consommation de stupéfiants ne se limite donc pas à un risque sanitaire individuel, mais s’inscrit dans un risque sociétal. Une législation s’alignant sur les conventions internationales s’impose puisque ce fléau dépasse largement les frontières de l’État français.

    Charles avait toujours eu une sainte horreur des enquêtes dans lesquelles la victime était un consommateur avéré. . Un criminel en devenir hors d’état de nuire signifiait qu’une bataille contre le crime serait ainsi évitée. Sa conscience morale allait à l’encontre de celle répondant à son statut de fonctionnaire de police, eh bien soit ! Lorsque ce scénario prenait vie, Charles remerciait Dieu d’avoir eu pitié de lui en lui filant un sacré coup de main.

    Un bref coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’il serait bientôt midi. De quoi allait-il se régaler aujourd’hui ? Et pourquoi pas italien ? Il avait un faible pour un traiteur situé à deux pas de la gare Saint-Lazare. Sa femme lui avait vanté l’endroit, après l’avoir testé avec l’une de ses amies, jusqu’à le désigner, à juste titre, comme le meilleur restaurant de Paris.

    Sa femme, si charmante, si compréhensive et ses enfants, trop jeunes pour avoir une vision précise de ce qu’ils comptaient faire de leur vie. Il y a quelques jours de cela, son fils lui avait sorti, tout de go, qu’il envisageait une carrière de tueur à gages, au service de la police naturellement. « Comme ça, dès qu’un méchant sortira de prison je le tuerai pour annihiler toute récidive ». Alors sa fille plus pragmatique, dirons-nous, avait cru bon de préciser : « Massacre-les avant, histoire d’économiser les frais d’un procès. Il est fâcheux petit frère, que tu omettes constamment des éléments dans ton analyse. Raisonne par étape. Je t’explique, un prisonnier représente un coût pour la collectivité. À savoir, toute petite frappe bénéficie d’avocat commis d’office, à la charge des contribuables. C’est la loi. Ajouté à cela, une fois inculpé, le prisonnier sera logé, nourri et blanchi tout au long de son incarcération. Une élimination nette et sans bavure dès le départ permettra une baisse d’impôts conséquente qui bénéficierait à l’ensemble des honnêtes gens. Papa quant à lui gagnerait en disponibilité, pour reprendre le vocable de maman. J’ai raison ou j’ai raison ? » Ah la jeunesse ! Pas étonnant de voir ce que l’on voit quotidiennement. La nouvelle génération maîtrisait l’art d’argumenter leurs théories d’une façon telle qu’elles semblaient solutionner l’ensemble des problèmes.

    Perdu dans ses pensées, Charles n’avait pas entendu l’un de ses lieutenants toquer à la porte de son bureau.

    — Chef, un autre cadavre… overdose.

    Mes pâtes ! se lamenta le commissaire, lui qui se réjouissait à l’avance de piocher allégrement dans un savoureux plat de pennes à la carbonara. Il devra se contenter d’un sandwich, une fois encore. Il s’extirpa à regret de son confortable fauteuil en cuir souple et se dirigea fissa vers le QG baptisé brainstorming par les bleus.

    Chapitre 3

    Le quadrillage du périmètre de sécurité était filmé et retransmis en direct sur le grand écran installé au cœur de l’open space alloué à son équipe.

    Dès que possible, le commissaire interrogerait les sergents dépêchés sur place, afin de documenter la scène de crime comme il se doit, une étape cruciale trop souvent négligée par ses confrères, qui une fois à l’épreuve du tribunal s’en mordaient les doigts. En effet, les contre-interrogatoires menés par les avocats de la défense pouvaient rapidement devenir éprouvants d’autant, quand le criminel, défendu par un ténor du barreau, ressortait libre, faute de preuve ou pire encore en raison d’irrecevabilité, conséquence d’une conformité défaillante des preuves soumises au procureur. Alors,, pour se parer contre ce type de défaillance, la première leçon qu’enseignait Charles à ses bleus était la suivante : « Quand on est pressé, il faut prendre son temps ". Aucun manquement, aucune précipitation ne devaient invalider le travail acharné de sa brigade.

    — Bonjour messieurs, lança-t-il à la cantonade. Il est bientôt midi, quel est le menu du jour ?

    — Un cafetier nous a signalé la présence d’un homme adossé au mur de son échoppe, impasse Antin. L’individu en question n’ayant pas répondu aux nombreuses invectives, il a contacté police secours. Au vu des éléments communiqués au call center, le dispatcheur a pensé à un cas d’ivresse sur voie publique. Bien évidemment, l’intervention n’a pas été priorisée. Une fois sur les lieux, les agents de police ont bousculé gentiment le type dont le corps a roulé sans émettre le moindre grognement.

    — L’individu a-t-il été clairement identifié ?

    — Aucune carte d’identité n’a été trouvée sur lui, mais présence d’un badge professionnel fixé à sa ceinture de pantalon. Léopold procède aux vérifications d’usage.

    — Parfait. Dix-sept

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