[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Le mystère de Mafate
Le mystère de Mafate
Le mystère de Mafate
Livre électronique237 pages2 heures

Le mystère de Mafate

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’île de la réunion cache bien des mystères. Le plus impressionnant, est sans aucun doute, le charme de sa diversité végétale luxuriante, âme de son antre, mélangé avec de beaux rivages coralliens.
La tâche n’en devenait que plus difficile pour Eyel. L’une de ses enquêtes, l’amènera à révéler des mystères et des vérités sur l’île intense.
De toute sa carrière, cet OPJ n’avait jamais vu autant de mysticisme en un seul lieu.
Pourtant, il se retrouvait sans le vouloir, à devoir résoudre meurtres et disparitions inquiétantes de plus en plus nombreux parmi la population.
De Saint-Denis à Saint-Gilles, en passant par les cirques de Mafate et de Cilaos, ce policier acharné, n’avait pas encore tout vu. Saura-t-il faire la lumière sur toutes ces énigmes ?
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie24 juil. 2025
ISBN9782312155449
Le mystère de Mafate

En savoir plus sur José De Barros

Auteurs associés

Lié à Le mystère de Mafate

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Le mystère de Mafate

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le mystère de Mafate - José De Barros

    cover.jpg

    Le mystère de Mafate

    José De Barros

    Le mystère de Mafate

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2025

    ISBN : 978-2-312-15544-9

    L’île de la réunion cache bien des mystères. Le plus impressionnant, est sans aucun doute, le charme de sa diversité végétale luxuriante, âme de son antre, mêlée à de beaux rivages coralliens.

    La tâche n’en devenait que plus difficile pour Eyel. L’une de ses enquêtes, l’allait le conduire à révéler des mystères et des vérités sur l’île intense.

    De toute sa carrière, cet OPJ n’avait jamais vu autant de mysticisme en un seul lieu.

    Pourtant, il se retrouvait sans le vouloir, à devoir résoudre meurtres et des disparitions inquiétantes, de plus en plus nombreux parmi la population.

    De Saint-Denis à Saint-Gilles, en passant par les cirques de Mafate et de Cilaos, ce policier acharné n’avait pas encore tout vu. Saura-t-il faire la lumière sur toutes ces énigmes ?

    Depuis son bureau, les palmiers du parc avoisinant lui faisaient de l’ombre. Le soleil luisait sur leurs énormes feuilles épaisses, dues au taux important d’humidité de l’île. Ces arbres exotiques étaient entourés d’immenses cocotiers, d’eucalyptus, de Baobabs mais aussi de beaux bois rouges, des manguiers et des arbres à saucisses. Ces derniers arbres curieux, sont très prisés par les chauves-souris. Originaires du Sénégal, on en fait un usage alimentaire et décoratif, mais aussi médicinal.

    À cette période de l’année, les températures avoisinaient déjà les 30 degrés en journée. La pièce, à peine rafraîchie par ce miteux climatiseur, rendait l’atmosphère moite et humide.

    Cela ne décourageait en rien, Eyel, qui semblait affairé sur son dossier. Même si, pour des raisons évidentes de confort, il était compliqué de rester concentré plusieurs minutes, il n’avait pas bougé depuis des heures. De toutes ses procédures, il venait de se passionner pour une dénonciation par main courante, arrivée tout fraîchement sur son bureau, transmise par son supérieur hiérarchique. La victime n’avait pas encore déposé plainte.

    Une seule chose l’intriguait : Le comportement d’un SDF qui venait d’intervenir avec force sur un voleur dans une bijouterie du centre-ville.

    Il se demandait pourquoi un jeune voleur avait pris une telle raclée.

    Ce style d’affaire n’était pas commun. En général, les passants n’interviennent pas pour aider les personnes agressées.

    Eyel devait autant élucider de simples vols de litchis dans une propriété privée, que des braquages dans des supérettes dans les ruelles du centre-ville, voire baliser des véhicules à filocher, ou arrêter des incendiaires. La monotonie n’existait pas.

    Pour l’instant, il était concentré sur ce personnage intriguant.

    – Mais pourquoi bougre, ce SDF est-il intervenu ? Se disait-il.

    Il ne comprenait pas pourquoi, un individu solitaire, défendait avec autant de violence un vendeur de bijoux.

    Eyel parla à voix haute.

    – Un SDF n’intervient jamais sur ce style de faits. Ils sont plutôt tranquilles et paisibles. A part défendre leurs affaires afin de ne pas se faire dépouiller, je ne vois pas l’intérêt de la chose, pensa-t-il.

    Eyel n’avait pas le choix que d’y faire un passage avant de procéder à une enquête de voisinage concernant un dossier plus important. Il devait traiter une plainte de vol de voiture par home-jacking du week-end, qui lui donnait plus de fil à retordre que prévu. Mais il fallait qu’il voie de ses yeux à quoi ressemble ce personnage.

    En descendant vers le boulevard du Barachois qui donne face à la mer, Eyel s’arrêta en centre-ville, rue Maréchal Leclerc afin d’interroger son SDF.

    Il fit plusieurs fois le tour des ruelles avoisinantes mais en vain. Il ne trouva aucun protagoniste ressemblant à celui de son dossier.

    Il était habituel de ne pas retrouver ce genre de personnage, là où on pensait les trouver. Les turnovers étaient fréquents. Tantôt les gars se posaient en ville, tantôt ils disparaissaient pendant des jours, avant de réapparaître.

    Eyel aperçut une des caméras de la ville à l’angle de la rue.

    À grands pas, il prit la direction de la police municipale où se trouvait le service de vidéosurveillance. Les six cents mètres effectués à pied paraissaient interminables sous ce soleil de plomb. Le rythme de ses pas ralentissait au fur et mesure qu’il marchait. Des gouttes de sueur se faisaient sentir le long de sa colonne vertébrale. Son corps avait du mal à supporter les 32 degrés.

    Ayant modéré l’allure, il pouvait contempler rue de Paris, quelques belles maison coloniales encore existantes et rénovées. Au fond du jardin luxuriant et dense, arboré de plantes exotiques à fleurs et à fruits, il pouvait apercevoir de somptueuses demeures en bois. Généralement sur un ou deux étages, une large varangue composait la devanture afin de permettre une vie en extérieur toute la journée malgré le soleil et la chaleur. De beaux lambrequins ornaient ces auvents qui servaient de gouttières pour guider les gouttes de pluie. Ce bandeau en fer donnait le style à la créole. La toiture à quatre pans, recouverte de bardeaux, présentait un aspect rustique mais élégant.

    Eyel arriva enfin devant le poste de police des agents municipaux. Grâce à sa carte professionnelle exhibée, il n’avait aucun mal à se faire conduire auprès du responsable du service de sécurité.

    – Comment allez-vous Mr Valéry, s’exprima EYEL.

    – Bien, merci. Vous avez encore besoin de mes services, j’imagine. Encore une voiture volée à repérer sur le réseau ? Dit-il en rigolant.

    Eyel rougit et lui tapa sur l’épaule en disant :

    – Disons que je souhaite m’ôter une obsession. J’ai une impression étrange au sujet d’un SDF du centre-ville.

    – Lequel vous intrigue ! Je les connais tous. Ne vous inquiétez pas. Ils ne sont pas bien méchants. L’agent ricana.

    – Justement, ils ne sont pas méchants, mais j’en ai un qui a fait des dégâts. Un jeune voleur s’est retrouvé à l’hosto avec la mâchoire cassée et le dos en compote. D’après ses déclarations, le gars l’a projeté d’une seule main contre un lampadaire. J’ai du mal à y croire.

    – Moi aussi, se mit à rire monsieur Valéry. Je pense que votre p’tit gars a prétexté un mensonge pour se faire soigner rapidement. Il continua de rire en baissant la tête, puis il ajouta.

    – J’imagine bien le SDF le faire tournoyer sur sa main, tel un magicien, et le balancer à dix mètres comme une crêpe volante.

    Mr Valéry n’en pouvait plus de rire.

    – Ben, pourquoi pas. Répliqua Eyel. Il était septique, mais il croyait en cette version.

    – Allons vérifier tout ça, annonça Valéry. On va être vite fixé.

    Grâce à la déclaration des témoins mentionnés sur la main courante, il savait que les faits avaient eu lieu au moment de l’annonce de la prière de la mosquée du centre-ville. Sa construction datant de 1905, fait d’elle la plus vielle mosquée et l’une des cinq plus grandes de France. Son minaret haut de 32 mètres se voit à des kilomètres.

    Valéry manipula le clavier principal avec une grande adresse. Au bout de quelques secondes, ses doigts allaient de plus en vite. Il tritura le clavier et frappa avec force sur plusieurs touches. Il fit une pause.

    – Ou je ne comprends rien à ces vidéos ou votre victime est un menteur. Pourtant je suis sur les horaires en question. Je ne trouve rien. Aucune bagarre. Aucun voleur qui sort de la bijouterie. Rien de rien. Vous voyez. J’ai raison.

    Eyel fut surpris. Il se grata la tête.

    Valéry s’essuya le front. Les gouttes de sueur lui coulaient le long des tempes. Il chercha avec conviction. Puis il reprit.

    – Votre gars blessé raconte des histoires, comme je vous disais. Ses blessures ne proviennent pas de cet évènement-là. Il a dû se battre ailleurs avec un dealer du coin, ou avec un gars de son quartier voisin pour une quelconque histoire. Les caméras ne montrent aucune bagarre.

    Eyel n’était pas du tout de cet avis.

    Il demanda à son comparse de zoomer sur l’entrée de la bijouterie.

    – Vous voyez Valery, là.

    – Heu non. Que faut-il voir ? S’exclama-t-il.

    – Cette lueur brillante qui se dégage de la porte de la bijouterie. Vous ne trouvez pas ça bizarre !

    – Je pense que c’est le reflet du soleil sur la vitre.

    – Une lueur rougeâtre ? Je ne crois pas, répondit Eyel.

    Valéry se gratta le crâne à la recherche d’une explication et rajouta.

    – J’ai déjà vu des produits nettoyants à vitre, laisser ce genre de trace sur des carreaux.

    Après réflexion, Eyel reprit.

    – Ça ne vous dérange pas de mettre tout ça sur ma clé USB ? Je verrais cela plus tard. J’ai mon voleur de voiture à retrouver. J’ai une grosse série de vols en ce moment. Ma direction veut des résultats. La population s’inquiète.

    – Oui sans problème, je dois juste en parler à mon responsable principal, Mr De Oliveira.

    Une fois l’autorisation acquise et la clé USB chargée, Eyel dit au revoir à Valéry. Il prit le chemin de l’hôpital. Il voulait juste avoir une petite confirmation de la part du blessé du centre-ville et prendre sa plainte, s’il le souhaitait.

    Eyel accéda au parking de l’hôpital en exhibant sa carte professionnelle. Il conduisait une de ces voitures françaises dont la clim fonctionnait aléatoirement. Le portail s’ouvrît et il put se stationner sur un emplacement réservé.

    L’accès aux urgences était sécurisé par une porte automatique. Il s’adressa à la secrétaire d’accueil qui avisa le médecin de garde.

    Dix minutes plus tard, la porte s’ouvrît et un homme jeune, en blouse blanche, se tint devant lui.

    – Je suis le docteur Grossol. C’est vous le policier qui voulez des infos ?

    – Enchanté de vous voir, docteur. Oui, je viens pour le blessé du centre-ville, celui qui s’est fait balancer contre un poteau.

    – Je vois, il n’est pas très bien vous savez. Mais il s’en sortira. La blessure a juste été faite pour le mettre hors d’état de nuire. Il n’a rien de cassé. Le gars qui lui a fait ça s’y connaît en combat. D’ailleurs, vous savez qui est cette personne ?

    – Heu, non, pas encore, mais curieux qu’il n’ait rien de cassé. Vous êtes sûr ?

    – Ah oui, tout à fait. Je pense que son corps a percuté le poteau avec ses parties musculaires et non osseuses. C’est de la très grande précision. En règle générale, c’est la partie haute du corps qui percute en premier à cause du centre de gravité, c’est à dire, la tête. Or là, le corps a dû se tordre d’une façon que je n’arrive pas à expliquer.

    Eyel resta perplexe et osa poser une question qui l’embarrassait.

    – Docteur, vous avez remarqué des brûlures sur son corps ?

    – Disons que je n’appelle pas ce que j’ai vu, des brûlures, mais plutôt de la calcination sur le bras avant droit. Il a été soumis à une température très élevée mais en un temps très réduit. C’est comme quand vous saisissez un steak sur une poêle chaude. Ça fait pschiiiit et ça rosit.

    Le docteur leva sa main droite afin de mimer le steak dans une poêle, puis il la fit tourner afin de se retrouver avec le dos de sa main dirigée vers le sol. Et rajouta.

    – Vous voyez, comme je vous dis. Ça fait pschiiiit quand ça grille à une forte température, mais il n’est pas carbonisé. Je me demande ce qui a bien pu provoquer ces brûlures. Dans le cadre d’un incendie, vous êtes brûlé vif. Votre peau se décolle et se détache. Dans notre cas, rien de tout ça.

    – Merci docteur pour vos explications. Ça ne fait pas avancer ma théorie, mais je vous remercie de m’avoir éclairé.

    – Tenez, n’oubliez pas le certificat médical descriptif de ses blessures. Il ne sera audible qu’à partir de demain. Là, il est sous le choc.

    – Je comprends. Je reviendrai. Bon courage à vous pour le reste de la journée.

    Eyel repris son véhicule de service et se dirigea vers le centre-ville. Il s’arrêta devant la bijouterie concernée. Le témoignage du commerçant serait plus parlant.

    Il poussa la porte vitrée qui se referma d’un coup sec derrière lui.

    – Désolé pour la puissance de la porte, monsieur, mais c’est pour garder la clim dans le magasin.

    Il aperçut un homme frêle et un peu basané. Ce dernier prônait un large sourire.

    – Je peux vous aider Monsieur ?

    – Heu oui.

    Eyel n’en croyait pas ses yeux. Il n’avait même pas réagi à la présence de son hôte. Il avait ses yeux rivés ailleurs.

    Il fixait, derrière le comptoir, une grande fresque sculptée d’or. Il pouvait admirer une scène de navires de combat. Il s’approcha pour mieux contempler. La lumière du plafonnier reluisait sur les pétales d’or. Les canons postés sur les bateaux étaient mis en valeur par l’éclairage. Il put apercevoir un rivage dessiné sur le côté droit du décor.

    Eyel était subjugué par autant de beauté.

    – 1721, c’est l’année de la scène. C’est ce que vous cherchiez, j’imagine. C’est beau, n’est-ce pas ? C’est un chef d’œuvre. Peu de monde est au courant de ce trésor. Mais je vous assure, il est très bien protégé. Je ne vous en dis pas plus.

    – Je comprends, bien sûr. Cette sculpture, sous forme de tableau, d’une telle beauté. Mais pardon, je suis Eyel, je suis l’Opj en charge du dossier de tentative de vol de ce matin. Que pouvez-vous me dire sur le voleur ? D’ailleurs, vous n’avez pas encore déposé plainte. Vous l’aviez déjà vu auparavant ?

    – Je ne vois pas de quoi vous parlez.

    – Mais si bien sûr. Le voleur se trouve à l’hosto. La bagarre, ce matin, devant votre bijouterie ?

    – Il a dû tomber devant mon magasin. Je n’ai absolument rien vu.

    Eyel s’énerva un peu. Ses tempes se mirent à se gonfler.

    – Monsieur comment, je vous prie ?

    – Désolé, bien sûr, je suis le gérant, Mr Baguera. Je travaille seul ici comme vous voyez.

    – Pourriez-vous me montrer vos vidéos s’il vous plaît ?

    – Comme vous voulez ? Mais je vous répète que rien ne s’est passé ici. Puis, si c’est dehors, je n’ai rien entendu. Venez, j’ai des caméras de surveillance.

    Ils se dirigèrent tous les deux derrière le comptoir, où étaient présentées plusieurs tablettes numériques. Le gérant tapota sur l’une d’entre elle et Eyel pu apercevoir plusieurs images sur deux tablettes juxtaposées.

    – Pouvez-vous aller directement sur l’heure des faits : 9 h 35 ? Demanda Eyel

    Le bijoutier mis un certain temps à trouver les images correspondantes, qui avait pour effet d’agacer Eyel

    – Vous ne pouvez pas aller droit au but, au lieu de manipuler d’autres logiciels ?

    – C’est ce que je fais monsieur. Ne soyez pas impatient. Il faut du temps au temps. Je suis trop rapide pour mes machines en fait. Elles sont un peu vétustes.

    Le bijoutier se mît à rire.

    Eyel resta poli et lui acquiesça un sourire coincé, avant de rajouter.

    – Mais ne perdez pas trop de temps,

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1