Histoire d’une famille blésoise: Vallon
Par Cécile Aubry
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Cécile Aubry, née Anne-José Bénard, est une écrivain, scénariste, réalisatrice et actrice française.
Son début de carrière internationale semblait très prometteur (Cécile Aubry fera la couverture de l'édition du 26 juin 1950 du magazine Life) et elle obtient son premier grand succès dès ses débuts avec le film Manon, de Henri-Georges Clouzot tourné en 1949.
Elle signe ensuite un contrat avec la 20th Century Fox, mais ne tourne que dans un petit nombre de films. Dans La Rose noire on la voit aux côtés de Tyrone Power et d'Orson Welles et, dans Barbe-Bleue, elle est la dernière femme de cet inquiétant personnage, interprété par Hans Albers.
Cependant, après avoir épousé Si Brahim el Glaoui, fils du Pacha de Marrakech, elle abandonne son métier d'actrice. Après l'indépendance du Maroc, elle devient écrivain pour enfants.
Elle est notamment l'auteure de la série des "Poly" et du feuilleton "Belle et Sébastien", tiré de son roman et interprété notamment par son fils Mehdi El-Glaoui, qui durera trois saisons, entre 1965 et 1968, avant d'être adapté en série d'animation au Japon.
Elle meurt au centre hospitalier de Dourdan des suites d'un cancer du poumon à l'âge de 81 ans.
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Aperçu du livre
Histoire d’une famille blésoise - Cécile Aubry
Avant-propos
L’histoire qui va suivre est celle de la famille Léonnar-Vallon, sur 6 générations (G) en trois chapitres. Issue d’une lignée, que l’on fait venir d’Écosse à une époque inconnue et dans laquelle la chirurgie était en quelque sorte héréditaire¹. Il est possible que leurs origines écossaises soient dues aux Stuart ; et qu’un de ceux-ci soit venu avec un ancêtre.
Pour cela, il nous faut remonter en 1295, date de la signature de l’Auld Alliance, d’Aubigny (situé dans le Cher) avec les Stuart, lorsque Français et Écossais s’engagent à se prêter main-forte contre un ennemi commun, l’Angleterre. En 1421, pendant la guerre de Cent Ans, Charles VII fait appel aux Écossais pour combattre les Anglais, et remet la Seigneurie d’Aubigny à John Stuart de Darnley. Après lui, d’autres Stuart laisse leur empreinte sur Aubigny. À commencer par Béraud Stuart, petit-fils de Jean. « Un grand guerrier qui a participé aux guerres d’Italie ». En 1672, la dynastie des Stuarts d’Aubigny s’éteint et Louis XIV récupère la cité avant de l’offrir, huit ans plus tard, à Louise Renée de Penancoët de Keroualle, duchesse de Portsmouth et maîtresse du roi d’Angleterre Charles II, qui sert en réalité les intérêts de la France. Esmé Stuart, seigneur d’Aubigny à partir de 1567, a eu pour mission de la ramener sur le trône d’Écosse, mais en vain². En effet, le 17 décembre 1691, le roi d’Angleterre, passe à Blois pour aller à Brest et repasse à son retour le 8 janvier 1692, où il est logé à La Galère.³
Ce qui est sûr, c’est que les Vallon sont à Blois depuis 1660. Ils vont laisser une belle lignée composée de 5 chirurgiens, 2 prêtres, un échevin, 4 notaires, 2 avocats, dont un qui ne fera que les études, 1 juge, 2 juges de paix, 2 sous-préfets, etc.
Certains descendants ont une histoire plus modeste, mais méritent tout de même un peu d’attention par rapport au reste de leur famille.
Bonne lecture
Chapitre I
Les chirurgiens
Dans ce premier chapitre, la famille Vallon va nous conter son histoire sur cinq générations (G1 à G5), soit du 17e au 19e siècle à travers l’histoire de la ville de Blois, des phénomènes météo, entraînant des maladies, épidémies… en ayant fait preuve d’un courage exemplaire.
La famille demeure dans la paroisse de Sainte Solenne (aujourd’hui cathédrale Saint-Louis), au cœur de la ville, proche du pont.
S’il n’est pas nécessaire au chirurgien de pouvoir reconnaître les symptômes et suivre la marche de toutes les maladies, du moins doit-il avoir une connaissance assez approfondie de la médecine pour savoir quand une opération est nécessaire et en prévoir toutes les conséquences, contrairement au médecin qui se doit avoir la rigueur, se dispenser de connaître à fond la pratique des opérations les plus compliquées, il n’en doit pas moins connaître l’anatomie. Dès le commencement du XIVe siècle, la corporation des chirurgiens était complètement organisée. Ce qui ne contribua pas peu à maintenir les chirurgiens dans une position inférieure fut le titre de « barbiers » qu’ils portèrent jusqu’au XVIIIe siècle. Les examens des chirurgiens consistaient surtout en épreuves pratiques. La chirurgie fut florissante surtout à l’époque de la Renaissance, époque à laquelle beaucoup de chirurgiens pratiquèrent aussi la médecine. Pour devenir chirurgien au 18e, on décida l’établissement de cinq démonstrateurs royaux pour enseigner la théorie et la pratique dans l’Académie de Saint-Côme. En 1731, la qualité de maître ès arts fut exigée des candidats au titre de chirurgien. Les chirurgiens se tirèrent cependant de ce mauvais pas en prouvant que, par leur qualité de maîtres ès arts, ils faisaient partie de l’Université, et par conséquent avaient le droit d’enseigner. La somme allouée par an aux chirurgiens à la ville de Blois était de 250 livres environ, et ne changera quasiment pas jusqu’à la révolution⁴.
Ils vous emmèneront également hors de nos frontières, avec la cinquième génération (G5) en Grande-Bretagne !
Il est difficile d’ignorer les filles de chaque génération, qui n’ont pas toute une histoire. Pour certaines, leur rôle a été primordial pendant les tumultes de la révolution, la servant dans une ferveur avec engagement et sacrifice. Mais ce sont surtout leurs conjoints qui ont laissé une trace de leur passage, pour certains célèbres.
Si chacun a joué un rôle, hommes et femmes ont contribué à construire leur histoire, à travers des écrits qui sont parvenus jusqu’à nous.
Mais c’est aussi, un peu d’histoire sur des lieux connus et touristiques aujourd’hui, avec des fonctions oubliées appartenant au passé !
G1
Joseph Léonnar du Vallon
(1660-1755)
Le premier chirurgien connu est Joseph, Maître chirurgien depuis 1680, nommé par Pierre Vincent⁵, aussi chirurgien, puis doyen des chirurgiens, né vers 1662, fils de Louis et Louise Raffin. Il se fera surnommer « Vallon ». Il se marie une première fois le 5 mars 1685 avec Louise Bruère, avec qui il aura 14 enfants, dont deux, auront une descendance, Jean-Jacques (1685-1767) dans le chapitre II et Charles (1695-1784), dont nous parlerons plus loin.
Pour ce premier mariage, Joseph et Louise sont encore de jeunes mineurs de 23 ans⁶. Pour s’unir, Joseph doit demander une procuration, qui sera faite le 28 février 1685 chez Maître Dupont, notaire à Blois. Sa femme décède en 1699, après l’accouchement de leur 14e enfant, alors âgée de 37 ans. Joseph se remarie deux ans plus tard, le 2 juillet 1701, avec Madeleine Moreau (1665-1742). Ensemble, ils ont sept enfants supplémentaires, portant le nombre total à vingt-et-un. Malheureusement, aucun des enfants n’a survécu au-delà de leur deuxième année⁷.
Le travail ne manque pas. Les malades en tous genres affluent régulièrement en ce 18e siècle à l’hôtel-Dieu, sans compter les visites domiciliaires.
Jean Desnoyers, maître chirurgien de 1689 à 1728 et confrère de Joseph Vallon, nous relate dans son journal, sa vie, au travers de faits importants sur son quotidien, et les phénomènes météorologiques qui vont venir bouleverser l’avenir de l’histoire de France. Seront aussi, retranscrits les événements importants ayant impacté la vie de notre chirurgien.
En 1707, Jean Jacques et ses pères vont devoir faire face à un terrible événement. La Loire est en crue, si prodigieuse comme 100 ans auparavant. Les rives de La Loire et de l’Allier débordent ensemble et causent jusqu’à Nantes un désastre épouvantable ! Sous les ponts passent des quantités surprenantes de toutes sortes d’animaux, de bois, des tonneaux, des corps arrachés à leurs maisons… Et toutes sortes de marchandises. Mais c’est sans compter sur les épidémies et la famine qui vont suivre !
En 1709, l’hiver a été très rude, le froid a commencé le jour des Rois (6 janvier), le plus pénétrant et sensible qu’on puisse jamais voir. Il a fait si froid que la Loire est prise par la glace, chacun traverse dessus. Toutes les vignes, les arbres ont gelé en cet hiver le plus rude que l’homme ait vu. Les arbres, chênes et fruitiers de toutes tailles se fendent sans pouvoir se cicatriser le printemps suivant, pour mourir dans l’année ! Les vignes et les vendanges de l’année suivante ont été si maigres qu’il faut compter sur les réserves de l’année précédente.
Il fait si froid que les animaux et les hommes meurent de froid. À l’hôtel-Dieu, de nombreuses personnes arrivent avec les pieds, jambes et mains gelés. La mortalité a été si grande avec les sphacèles (gangrène du ventre) et les gangrènes tant aux pieds, aux jambes, qu’aux mains, ces affections étaient causées par le froid.
Les coqs ont la crête gelée, les poules meurent de froid. Les blés ne pousseront pas et le prix des denrées a flambé. On laboure les champs de blé pour semer de l’orge et sauver la population d’une famine certaine. Le froid perdure si longtemps qu’à la décrue en juin, avec le surplus d’eau, la Loire déborde, ravageant tout sur son passage en augmentant la misère et la désolation.
Le 6 février 1711, à cause de pluies incessantes, La Loire déborde à nouveau jusqu’à la décrue qui ne commence que le 3 mars.
De 1712 à 1754, la météo sera capricieuse, les hivers seront en majorité très froids, les étés très chauds et secs, sans oublier ses conséquences avec la dysenterie. De quoi occuper les maîtres chirurgiens.
Joseph décède le 2 septembre 1755, après une vie bien remplie, âgé d’environ 95 ans, à son domicile, place de l’église. Il est utile de préciser qu’à cette époque peu de personnes connaissaient leur âge et leur date de naissance exacte. Mais vivre jusqu’à cet âge était peu fréquent à cette époque.
G2
Jean-Jacques Léonnar Vallon
(1685-1767)
Revenons à Joseph. À son décès en 1755, quand on célébra ses funérailles, en tête du convoi marchait Jean-Jacques (1685-1767), son fils, lui-même maître chirurgien, mais aussi ses neveux, Charles Olivier (1728-1815) et Claude (1729-1809) prêtres à Saint-Nicolas. Charles Olivier occupera au cours de sa vie les fonctions d’archidiacre de Blois en l’église St-Saturnin en 1799, Vicaire épiscopal sans fonction, et chanoine honoraire à l’église Sainte-Croix d’Orléans ; tous deux ralliés à la révolution et patronnés par l’évêque constitutionnel Grégoire.
Il semble aussi que ses autres enfants, Louise (1694 -1727 – morte des suites de l’accouchement de son premier enfant), sa fille, mariée en 1725 à Pierre Payade-Boutinière (1696-1782), maître chirurgien et fils de René Payade-Boutinière, aussi maître chirurgien ; mais aussi Charles Léonnar, notaire, garde-notes du Roy, dont nous parlerons plus tard et son petit-fils, Jean Baptiste (1720-1780) dit « Jean », soient présents aux funérailles de leur père Joseph.
Pour l’anecdote, Joseph et son fils Jean-Jacques ont eu l’honneur, assistés de Messieurs Desnoyers et Ploquin-Bocher, aussi maîtres chirurgiens, de pratiquer l’embaumement de la Reine de Pologne, Marie Casimire de la Grange d’Arquien.
Elle décède le 30 janvier 1716 à Blois presque subitement dans son fauteuil au château ; le processus d’embaumement nécessita 14 heures de travail, avant de déposer et installer le cercueil le 2 avril, pour que le lendemain puisse avoir lieu l’oraison funèbre. Sa dépouille est exposée pendant 8 jours dans une chambre de parade, avant d’être enfermée dans un cercueil de plomb, dans la chapelle du château, où s’ensuivent onze mois de messes, célébrations et autres rites funèbres. Son corps est transporté en Pologne le 10 décembre 1716.
Le père et le fils étaient jugés comme les seuls capables de bien prendre soin de la dépouille de la défunte⁸.
Tous deux succéderont à Jean Desnoyers (1689-1728), chirurgien et pensionnaire à l’hôtel-Dieu de 1722 à 1728 après son décès, agréé par l’assemblée municipale du 1er mars⁹.
Revenons à (G2) Jean-Jacques (1685-1767). Il abandonne en partie le patronyme de Léonnar et son nom devient VALLON. Mais afin de ne pas oublier ses origines, il ajoute ce patronyme en troisième prénom ! Le 6 juillet 1715, il se marie avec Madeleine Bourgeon (1688-1736), fille de Jean, maître d’école et Cécile Maréchale. Le couple donne naissance à 14 enfants de 1716 à 1729, dont 5 vivants. Parmi eux, il y a Jean Baptiste qui suit, deux prêtres, Charles Olivier (1728-1816) et Claude (1729-1809), tous deux prêtres à la paroisse de Saint-Nicolas, puis Jean (1724-1791), et Marie Madeleine (1722-1791), restés tous deux célibataires !
En mai 1728, après le décès de son « compagnon » Jean Desnoyers (1658-1728), Jean-Jacques est désigné pour prendre la suite de la charge à l’hôtel-Dieu avec Gilbert Leclerc (1698-1768). En revanche, ils devaient se partager la somme annuelle allouée. De même, leurs fils, Jean et Pierre Leclerc, obtiendront en 1758 (le 3 juillet) la survivance de sa charge et toucheront de ce fait, après le décès de leur père, la somme de 250 livres attribuée à cette place¹⁰.
Le 5 mars 1736, Madeleine, sa femme décède à Blois. Elle est âgée de 47 ans. Et laisse orphelins cinq enfants.
Jean Jacques se remarie avec Jeanne Mince, et ils n’auront point de descendance connue. Il décède le 16 avril 1767 à Blois, à un âge avancé pour cette époque, à 81 ans.
TABLEAUX GÉNÉALOGIQUES
G 1 Joseph LÉONARD DU VALLON
(1662-1755)
Fils de Louis LÉONNARD (– < 1685) et de Louise RAFFIN
ép. 1 : Louise BRUERE (1662-1699)
ép. 2 : Magdeleine MOREAU (1665-1742)
G 2 Jean Jacques LÉONNAR VALLON
(1685-1767)
Fils de Joseph LÉONARD DU VALLON (1662-1755) et de Louise BRUERE (1662-1699)
ép. 1 : Madeleine BOURGEON (1688-1736)
ép. 2 : Jeanne MINCE
G3
Jean-Baptiste Léonnar Vallon
(1720-1780)
Une image contenant écriture manuscrite, calligraphie, Police, blanc Description générée automatiquementJean-Baptiste, dit « Jean », naît dans l’année 1720. Il suivra la lignée de ses ancêtres. Après des études auprès de ses pères, et un diplôme obtenu, il sera maître chirurgien, puis officier de santé, et conserve son patronyme. À titre de rappel, il est le fils de Jean-Jacques (G2) et de Madeleine Bourgeon. Il se marie en 1757 à Chateau-Renault (37) avec Françoise Yvon (1729-1805), fille du maître chirurgien de la même commune. Le couple donne naissance à 9 enfants, dont 6 avec une descendance, dont Jean Jacques (1758-1792) et Charles Henri (G3) (1759-1834) qui suivent, Françoise (1762-1842), Paul, dont nous parlerons plus loin (chapitre II), Angélique Adélaïde (1765-1809) et Marie Anne (1766-1841), dite Annette, qui retiendront notre attention pour leurs histoires particulières.
Jean-Baptiste, décède âgé de 60 ans, le 20 juillet 1780.
Sa femme, Françoise Yvon, se remarie 4 mois plus tard avec un autre chirurgien, Jean-Pierre de Verger, et officier de santé, afin d’éduquer ses enfants. Elle aura la chance et le privilège d’élever tous ses enfants, assistera à leur mariage et connaîtra 5 de ses petits-enfants, pour quitter la vie le 15 septembre 1805, âgée de 75 ans.
TABLEAU GÉNÉALOGIQUE
G3 Jean Baptiste LÉONNAR VALLON
(1720-1780)
Fils de Jean VALLON (1685-1767) et de Madeleine BOURGEON (1688-1736)
ép. Françoise Marie YVON (1729-1805)
Tous enfants de Charles Léonard, notaire, et de Marie Anne Jallon (G2) qui suivent.
G3
Marie Ursule Léonnar Vallon
(1726-1805)
Marie Ursule, célibataire toute sa vie, elle ne laisse aucune trace écrite dans l’histoire de sa famille, mais à certainement joué un rôle important durant la révolution ! Elle vivra jusqu’à 78 ans !
G3
Charles Olivier Léonnar Vallon
(1728-1816)
Charles Olivier, qui sera prêtre à Saint-Nicolas, archidiacre de Blois St Saturnin en 1800, vicaire épiscopal sans fonction, et chanoine honoraire à l’église Sainte-Croix d’Orléans, puis de Sainte-Solenne.
G3
Claude Léonnar Vallon
(1729-1809)
Claude, dit le jeune aussi prêtre à Saint-Nicolas, puis à la commune de La Madeleine Villefrouin (41), vicaire épiscopal sans fonction, seul enfant de la fratrie, avec Charles, à avoir survécu. Les autres enfants n’atteindront pas l’âge de 3 ans. Et comme vous l’avez compris, il n’y aura pas de descendance.
Le 6 janvier 1738, Claude fait passer un brevet à Henry Chabault (1714 – 17…), assisté de Gilbert Leclerc, lieutenant de Monsieur le premier chirurgien du Roy dans la communauté des maîtres
