Cuisine thaï: Voyage au pays des saveurs

Mes plaisirs gourmands

Harmonie des saveurs

La cuisine thaï, c’est un voyage au pays des saveurs. C’est une aventure gustative qui nous transporte dans un monde exotique où règne l’harmonie.

Quand j’ai envie de décrocher du quotidien, quand j’ai besoin d’un petit rayon de soleil, une bouchée de pad thaï ou une cuillérée de soupe Tom Yum suffisent à me remplir de sérénité. C’est un peu comme un cours de yoga en accéléré !

La gastronomie thaï est un métissage d’influences les plus diverses. De chacune de celles-ci, elle a su conserver le meilleur. Tout à la fois simple et raffinée, elle permet aussi bien d’élaborer un menu gourmand composé de plusieurs mets qu’un repas de semaine avec un unique plat tout-en-un. Équilibrée et polyvalente, que demander de plus ?

Pour vous aider dans la quête de votre bonheur gustatif, Les plaisirs gourmands de Caty a créé un livre entièrement consacré à la cuisine thaï. Mettant en vedette huit de ses aliments chouchou, il vous permettra d’explorer pleinement chacune des saveurs qui font son originalité. Noix de coco, coriandre, pâte de cari, gingembre, citronnelle, lime, ail, basilic : autant d’ingrédients qui sauront vous transporter au septième ciel !

Heureux appétit !

On cuisine thaï

en toute simplicité

Destination touristique prisée depuis les années 1960, la Thaïlande a suscité un engouement général pour ses mets aux parfums si raffinés. Bonne nouvelle : plus besoin de s’offrir un voyage dans l’ancien Royaume de Siam pour en apprécier les saveurs ! On vous invite à cuisiner thaï à la maison en vous inspirant de notre savoureux répertoire de recettes simples à préparer.

Mondialement reconnue, la gastronomie thaïlandaise est une entité unique en son genre. Qu’elle soit très piquante ou plus douce pour les papilles, elle est toujours guidée par un goût profond pour l’harmonie des saveurs et des arômes dans chacun de ses plats. Ce n’est donc pas un hasard si elle plaît autant à travers la planète, comme en témoigne la multiplication de restos et de comptoirs de mets à emporter. Mais qu’est-ce que la cuisine thaï au juste ?

Un métissage d’influences

Née du mariage métissé de l’Orient et de l’Occident au fil des siècles, la cuisine thaï est devenue un symbole d’équilibre. Tant du côté des modes de préparation que du côté des saveurs, les influences ont été nombreuses.

Des bouddhistes originaires de l’Inde, les Thaïlandais ont conservé l’habitude de couper la viande en menus morceaux et de l’apprêter avec des fines herbes (coriandre, basilic) et des épices (cumin, cardamome). Les Chinois, eux, ont enrichi les techniques culinaires traditionnelles, telles que la cuisson à la vapeur et sur le gril, en instaurant l’usage de la friture et des sautés. L’incontournable sauce de poisson et les nouilles de riz, c’est aussi à la Chine que la Thaïlande les a empruntées. D’autres traditions en provenance de pays voisins du Sud-Est asiatique, comme la Malaisie, l’Indonésie ou la Birmanie, ont laissé leur marque dans les recettes thaï. Les plats khmers, dont les caris, en sont un bon exemple. La cuisine thaï les a réinterprétés en remplaçant les épices par de la pâte de cari et des fines herbes.

Par ailleurs, les Européens ont également joué un rôle important dans le modelage de la cuisine thaï telle qu’on la connaît aujourd’hui. C’est le cas notamment des Portugais qui ont introduit au XVIe siècle les fameux piments, un ingrédient ô combien emblématique !

S’imprégnant de ces diverses empreintes culturelles, les Thaïlandais ont apporté leur « saveur locale » en misant sur des aliments indigènes comme la citronnelle et le galanga (une sorte de gingembre thaï aux notes poivrées et citronnées) parfois ajoutés dans les pâtes de cari. Résultat : l’éventail des recettes qui caractérisent la cuisine thaïlandaise se présente comme un riche amalgame de saveurs épicées, aigres-douces, salées et sucrées.

Les mets typiques

Aromatiques à souhait, les spécialités thaï ont le don de téléporter palais et narines vers un univers des plus envoûtants.

L’une des plus connues est sans doute la soupe Tom Yum au goût à la fois aigre-doux et épicé. Ce bouillon de poulet relevé de piments et de parfums citronnés inclut souvent des crevettes, mais il se décline à merveille avec de la volaille ou du poisson.

Tout aussi réputé, le pad thaï est à l’origine un « plat de rue » (street food). Enrichies d’œufs, de pousses de soya et de crevettes, ces nouilles de riz sautées sont habituellement servies avec une fleur de bananier émincée.

Le som tum figure également au rang des mets phares thaïlandais. Originaire de la région de l’Isaan, au nord-est de la Thaïlande, cette salade de papaye verte aussi savoureuse que surprenante est généralement escortée d’une portion de riz gluant. Les plats au cari vert (kaeng khiao wan) mijotés dans du lait de coco, les plats à base de riz frit (khao phat) au poulet, au crabe ou aux œufs, ou encore le bœuf panang enrichissent eux aussi la panoplie culinaire thaï.

Côté dessert, le khao niao mamuang composé de riz gluant et de mangue est le plus célèbre du pays.

Les ingrédients clés

La cuisine thaïlandaise, considérée comme l’une des plus inventives, se démarque par des ingrédients au parfum exotique comme le basilic thaï (qui évoque la saveur de l’anis ou de la réglisse), la coriandre (un « persil d’Asie » parfait pour les bouillons), la citronnelle (excellente dans les marinades), la lime ou encore le lait de coco. Fait à partir de chair de noix de coco râpée, ce dernier se glisse autant dans les soupes et les plats de cari que dans les desserts. Au-delà de sa texture onctueuse, il offre un goût tout doux qui atténue la note parfois trop piquante de certaines épices.

La pâte de cari, elle, est une autre spécificité thaï qui rehausse à ravir les soupes et les mijotés. Qu’elle soit verte (la plus corsée), jaune ou rouge, elle se doit toutefois d’être intégrée dans les mets avec modération. Pour faire une pâte de cari maison, ouvrez les piments oiseaux en deux afin de retirer les pépins. À l’aide d’un robot-mélangeur, broyez les piments avec les tiges de citronnelle tranchées, le gingembre, l’ail et les épices en grains (coriandre, cumin) que vous aurez préalablement saisies à sec dans une poêle. Une fois votre pâte de cari prête, faites-la revenir dans de l’huile chaude, incorporez du lait de coco, remuez et laissez mijoter jusqu’à ce que la pâte soit cuite. Ajoutez ensuite la viande de votre choix, et le tour est joué !

Avec des baguettes ?

Eh bien non ! Contrairement à la croyance populaire, les Thaïlandais ne manient pas les baguettes pour déguster leurs repas. Les aliments étant taillés en petits morceaux, ils se servent plutôt d’ustensiles à l’occidentale. Ainsi, ils utilisent généralement une fourchette pour pousser la nourriture dans l’assiette et une cuillère pour la porter à la bouche. Seule exception à la règle : on réserve les baguettes pour manger les nouilles… y compris dans une soupe !

Les accompagnements vedettes

Le riz occupe une place prépondérante dans la cuisine thaï, puisqu’il accompagne la plupart des mets courants, comme les plats de cari ou les sautés. Le riz au jasmin est celui qui remporte la palme dans le cœur des Thaïlandais (le riz gluant noir étant surtout utilisé pour les desserts). Influencés par l’héritage chinois, ces derniers ont aussi adopté les nouilles de riz qui s’intègrent directement aux plats. Ainsi, celles de la largeur des fettucines sont tout indiquées pour le classique pad thaï.