Les 7 castes - Rebelle
Par Samantha Diaz
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Samantha Diaz se décrit comme une rêveuse romantique qui a besoin d’écrire pour s’évader et faire voyager ses lecteurs. Cet ouvrage est le fruit de son imaginaire influencé par l’amour, la magie et le mystère.
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Aperçu du livre
Les 7 castes - Rebelle - Samantha Diaz
Samantha Diaz
Les 7 castes
Rebelle
Roman
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Samantha Diaz
ISBN : 979-10-422-1188-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je me retourne et vois Tristan arriver en courant vers moi. Tristan est un ado de 13 ans que je vois très souvent avec son petit frère Julian qui a quant à lui 10 ans. Ils m’aident souvent dans les champs. Ils vivent avec leur maman qui est veuve. Leur père est décédé d’une pneumonie mal soignée, ou pas soignée du tout plutôt. Un jaune venir ici pour nous aider ? Jamais de la vie ! Les jaunes se sont des soigneurs, médecins, en tout cas du corps médical.
Je repose mon râteau et fonce jusqu’à chez moi. Je suis dans les champs une bonne partie de la journée pour m’occuper des récoltes qui me permettent de faire vivre ma famille et pas mal de gris de mon clan.
Il me faut moins d’une minute pour arriver. Ils sont trois rouges, plutôt jeunes visiblement et ils parlent avec Marisa, la maman de Tristan et Julian. Enfin parler non, ils lui hurlent dessus. Nous n’avons pas le droit de leur répondre et ils le savent très bien. La façon dont ils regardent mon amie m’agace au plus haut point. C’est à la fois moqueur et méprisant.
Je vois Tristan partir en courant et j’en fais tout autant dans la direction opposée.
Les rouges sont mauvais, très mauvais, ça va au-delà de ça, ils sont méchants et prennent un plaisir monstre à faire du mal aux autres. Tuer ? Non ! C’est une délivrance trop douce. D’abord ils nous font peur, ils nous maltraitent et si on survit ? ils nous relâchent dans un état pitoyable. Défigurés, paralysés, ou encore amputés.
Il me faudra un peu moins de 10 minutes pour arriver dans le quartier des bleus mais surtout devant la bâtisse qui leur sert de base.
Si je devais décrire les bleus, ce sont ceux qui font régner la loi, ce sont les seuls qui ont le droit de se balader absolument partout sans restriction, certains prétendent que les noirs ont cet avantage également, mais ils n’ont aucune raison de le faire. Pourquoi ceux qui sont tout en haut de la hiérarchie des clans iraient se balader dans la région des gris ! À part pour voir la misère, la famine et la maladie. Comme je disais, ils font respecter la loi depuis toujours, ils ne sont ni bon ni mauvais, ils ne sont pour personne, sauf pour l’ordre et la bonne tenue de tout le monde.
Il vaut donc mieux éviter de se battre devant eux. Ou avoir un excellent argument pour l’avoir fait. Ils sont à peu de chose près autant que les noirs, c’est donc pour ça qu’on entend régulièrement qu’il y’a des attaques ici et là et que les bleus n’ont pas pu intervenir à temps. En même temps, ils ne peuvent pas être partout à la fois. Peu importe la couleur au-dessus de nos têtes, en cas de besoin ils se déplaceront, bon OK, dans un ordre logique pour eux, noir en priorité mais ils viendront quand même.
Je frappe avec un peu beaucoup d’insistance mais il faut agir vite malheureusement. Ce sont les seuls à qui je peux parler en plus des gris et surtout regarder. Avec eux, pas besoin de regarder ses chaussures. Mon monde est divisé en sept factions. Les blancs, les bleus, les verts, les rouges, les gris, les jaunes et enfin les noirs. Nous pourrions vivre à peu près correctement si les rouges n’existaient pas. Ils se pensent au-dessus des lois et ne se gênent pas pour venir chez nous, les gris, pour enlever les jeunes filles en âge de se marier afin de les traiter comme des soumises. Nous devons d’après nos lois être au service des six autres factions sans jamais broncher. Mais se faire violer et maltraiter ne devraient pas faire partie de nos attributions, et je suis très bien placée pour le savoir et être impactée par les conséquences.
La porte s’ouvre enfin sur un homme blond plutôt grand et des yeux incroyablement clair. Charlie ce n’est pas du tout le moment de bloquer sur lui.
Je le vois hausser un sourcil et me dévisager. Rah… ! mais bouge ton cul au lieu de me fixer. Je me doute que je dois être toute rouge et que je suis couverte de terre, je sors des champs.
La voix d’un homme derrière le blond arrive jusqu’à mes oreilles.
Le blond devant moi se tourne vers l’autre voix quelques instants puis me regarde de nouveau.
Ils ne sont pas sérieux ? Ils ne peuvent pas refuser ! Une colère mélangée à une tristesse m’envahit.
Je devrais regretter mes paroles vu le regard du blond, mais rien à faire. Je pars en courant en espérant que les rouges n’ont pas eu le temps de prendre qui que ce soit. Nous sommes dimanche et les jeunes filles sont souvent ensemble et dans les champs. En espérant qu’elles ne rentrent pas plus tôt que d’habitude. Je n’arrive pas assez vite à mon goût mais peu importe. Je suis soulagée de voir les rouges toujours présent. Ils tiennent Améline, une jeune fille qui n’a que 14 ans, elle fait plus vieille que son âge et elle est fiancée avec Pierrick qui est un peu plus loin, la tête rivé au sol. Je ne peux pas la laisser se faire enlever. Je m’avance d’un pas décidé.
Qu’est-ce que j’aimerai pouvoir les fixer et leurs en coller une.
L’un d’eux s’approche de moi suffisamment lentement pour bien me stresser. Je recule par pur réflexe, mais si je dois mourir j’aurais beau le faire que ça ne servira à rien.
Je le repousse avec force quand je sens sa main se poser sur mon menton. Ça ne va pas le calmer mais au point où j’en suis. Cette fois-ci il m’attrape le visage avec force et je me retiens aussi fort que possible de ne pas pousser un cri de douleur. Il relève ma tête et plonge son regard dans le mien. Même si je ne le regarde pas, je vois très bien son visage.
Vu le sourire qu’il me lance, ça semble bien être le cadet de ses soucis.
J’ai envie de voir sa réaction à travers son regard que j’ose défier ainsi.
Son regard est d’un noir glaçant. Je n’avais jamais vu des yeux aussi foncés. Ça doit contraster avec mes yeux qui sont super clairs, en revanche, nous avons la même couleur de cheveux. Ils sont d’un noir corbeau.
Quoi ? Pourquoi il me demande ça ? je n’ai aucune envie de lui donner !
Je fais exprès de rebaisser les yeux, je ne suis pas censée parler ni même le regarder alors il peut courir pour avoir une réponse. Je le regrette rapidement quand il m’en colle une et que j’en tombe par terre. Je n’ose toucher mon visage pour voir l’ampleur des dégâts. Ça ne lui ferait que plus plaisir de lui montrer que j’ai mal.
Ça tombe bien je n’y tiens pas du tout. Un léger sourire apparaît sur mon visage, un sourire incontrôlé et que je ne regrette pas dans le fond.
Tristan et mon père arrivent en courant. Non non pas ça, mon père va s’en mêler pour me défendre et il risque sa vie.
Je lui fais un signe de la main en espérant qu’il comprenne et qu’il recule. Quand je vois le rouge face à moi se retourner et sourire, je commence à avoir sérieusement peur.
Je ne préfère rien répondre. Le rouge fait un signe à un autre mec qui est resté en retrait et quand je le vois s’approcher de mon père, je flip.
Il ne me faudra que quelques instants pour me mettre devant mon père. Je sais que mon geste va juste augmenter l’envie des rouges de nous faire du mal.
Je dis non de la tête et reste devant lui. J’ai une chance énorme d’avoir mes parents vivants et surtout des parents qui continuent à m’héberger, même si je devrais faire partie des gris rejetés de la société.
Le rouge qui a osé poser sa main sur moi approche en souriant. Mon cœur s’affole, mais je ne compte pas baisser les yeux. Je veux voir tout ce qui va se passer, je refuse que mon père paie pour ma grande gueule.
Hors de question que j’obéisse. Je tiens trop à lui et pas du tout en ma propre vie.
Le rouge se remet devant moi avec son petit sourire en coin.
Il hausse un sourcil et vu sa tête, il ne pensait pas un jour entendre une grise lui dire non. On ne refuse rien ! Jamais ! Et à personne. Sauf entre gris disons.
Il se mets à rire en montrant sa magnifique dentition très blanche et parfaitement droite.
Je sens très bien mon père me toucher le dos, il me fait passer le message de me taire. Mais je veux gagner du temps, on ne sait jamais, un miracle pourrait se produire.
Le rouge tourne d’un coup la tête et disparaît sous mes yeux. Quand je tourne la mienne, je vois deux bleus arriver. Le blond de tout à l’heure et un brun un peu plus petit. Nous les reconnaissons de loin, ils ont un signe distinctif. Un brassard bleu ciel accroché autour d’un bras. En service ou pas ils doivent le porter. Ce sont d’ailleurs les seuls à avoir ce genre de détails pour se différencier. Je me retourne et enlace mon père.
Je viens d’avoir horriblement peur. Mais tout ce qui compte c’est qu’ils soient partis sans personnes.
Mon père m’embrasse la tête et me serre un peu plus contre lui. Je sens une main derrière mon dos, c’est Ameline qui est en larmes. Je la prends dans mes bras. Elle me répète une vingtaine de fois merci.
Vu le regard des deux bleus je vais prendre cher pour mes propos de tout à l’heure. Mais eux ne vont pas essayer de me tuer au moins.
Il a raison de toute manière j’aurais dû fermer ma gueule tout à l’heure mais au moins ils sont venus. Et mon miracle s’est produit ! En faisant patienter les rouges… même si je me suis pris une baffe plutôt forte et que je sens toujours ma joue me lancer.
Le blond tourne la tête vers mon amie et semble réfléchir. Il tourne alors la tête vers moi après un regard rapide à son collègue qui est resté en retrait.
Tous les regards sont braqués sur moi. Allez Charlie ! Je t’en prie réponds, dis
