Barbara ou l’énigme du pont du Tarn
Par Christian Guého
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Docteur ès Lettres et docteur en Droit, Christian Guého s’est lancé dans l’écriture avec une prédilection pour les romans régionaux. Après la publication de trois ouvrages aux éditions Le Lys Bleu, notamment Louliana, Paméla, une passion occitane et Anna-Maria Monteville ou l’origine diabolique du coronavirus, il propose Barbara ou l’énigme du pont du Tarn.
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Avis sur Barbara ou l’énigme du pont du Tarn
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Aperçu du livre
Barbara ou l’énigme du pont du Tarn - Christian Guého
Christian Guého
Barbara
ou l’énigme du pont du Tarn
Roman
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Christian Guého
ISBN : 979-10-377-9355-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Avertissement
Ce livre est un ouvrage de fiction. Les personnages cités et les événements relatés sont le fruit exclusif de l’imagination de l’auteur.
I
Ville de Millau – dimanche 12 août 2018 – 2 h 35 du matin. L’un de ces orages d’une violence inouïe qui ne s’abattent sur le Sud-Aveyron qu’une fois tous les huit ou dix ans illuminait la ville comme en plein jour. Les éclairs incessants qui zébraient la nuit sans lune faisaient penser à des tirs de feux d’artifice intenses et multiples, échappant à tout contrôle.
Il y avait aussi ce grondement ininterrompu des masses atmosphériques qui se déchirent, le fracas de la foudre frappant, ici et là, des arbres, des toits, des rues, des places… Il y avait cette pluie diluvienne qui tombait depuis près de quarante minutes, déjà, et qui était tellement dense qu’elle interdisait toute visibilité à plus de deux mètres. Des torrents d’eau dévalaient le boulevard de l’Ayrolle, en direction du Tarn.
Pourtant, au milieu de cette tourmente, une voiture tentait de progresser à très faible vitesse. Son propriétaire, M. G., y était recroquevillé sur le siège-conducteur et avait les mains crispées sur le volant. Pour la première fois de sa vie, peut-être, il avait peur. Il sentait bien que sa Clio était le jouet d’aquaplanings répétés et se déportait dangereusement, au rythme des puissantes bourrasques.
C’étaient maintenant des grêlons, gros comme des œufs, qui redoublaient d’intensité depuis quelques minutes et percutaient bruyamment le pare-brise de son véhicule. G. ne se sentait plus protégé. Il s’attendait même à ce que les vitres de son véhicule explosent à tout moment. Mais surtout, il ne se voyait plus rejoindre, dans ces conditions, la chambre d’hôtes qu’il avait réservée pour la semaine, dans le village de Vabres l’Abbaye, à près de 40 km d’ici !
G. avait passé la soirée chez des amis millavois – i.e. de Millau – dont il avait fait la connaissance, il y a 8 ans, alors qu’il venait d’être nommé maître de Conférences d’Histoire du Droit à l’université d’Albi. Il s’était, alors, installé, avec sa femme Carla, dans la petite ville aveyronnaise de Saint-Affrique. Carla y avait, d’ailleurs, postulé momentanément, avec succès, aux fonctions de professeur des Écoles. Durant plusieurs années, ils avaient mené, tous deux, dans cette jolie région, une vie rangée et sans histoires. Et puis surtout, en dépit du caractère à la fois fier, ombrageux et méfiant des autochtones, ils étaient parvenus à nouer des liens d’amitié.
C’était, aussi, une époque heureuse où ils sillonnaient l’Occitanie, dès que leur emploi du temps le leur permettait. Ils avaient soif de découvertes, de curiosités et d’aventures. Peut-être pour compenser l’absence de cet enfant tant espéré, qui n’était jamais venu consolider et enchanter leur vie de couple ? Leur grande complicité intellectuelle et émotionnelle les avait, d’ailleurs, amenés à éprouver, ensemble et quasiment au même instant, les mêmes émerveillements, les mêmes hésitations, les mêmes regrets. Ils avaient tout partagé, pleinement, naïvement, tendrement. Ils paraissaient comblés…
Hélas, quelques années plus tard, Carla était décédée, seule, d’une leucémie foudroyante, à l’hôpital d’Angoulême. G. ne s’en était jamais vraiment remis. Plus tard, il avait tenté d’oublier le souvenir douloureux de la mort de son épouse, en essayant de communiquer avec des femmes de son âge sur des sites de rencontre. Il avait pensé être arrivé à ses fins lorsque Véronique, une professeure de mathématiques du Loir-et-Cher, avait répondu favorablement à ses avances. Mais, très vite, il avait dû déchanter : Véronique aimait davantage les femmes que les hommes, et ils avaient fini par se quitter…¹
Bien que nommé, par la suite, à l’université de Paris II Panthéon-Assas, G. avait conservé des contacts en Aveyron. Et en ce mois d’été 2018, il était venu spécialement de Touraine, sa région natale et de résidence, pour retrouver, à leur invitation, ses amis Jean-François et Anne, hôteliers-restaurateurs installés près de la place du Mandarous, à Millau. Le repas nocturne avait été long, et les retrouvailles, joyeuses. Le Gaillac avait coulé à flots. Et G. avait bu plus que de coutume. Anne avait bien essayé de le dissuader de reprendre le volant, et de le persuader de passer la nuit chez eux. Il avait refusé fermement, sans savoir exactement pourquoi, d’ailleurs…
G. était maintenant sous des trombes d’eau et son véhicule avait encore perdu de la vitesse. Il avançait au pas, rue Louis Blanc. Il avait l’esprit brumeux, et souffrait de maux de ventre. Il venait de réprimer, comme il avait pu, une envie de vomir. Il savait qu’il ne tiendrait plus longtemps face à cette adversité climatique. Il se surprit même à envisager d’appeler les sapeurs-pompiers pour être pris en charge, pour être, enfin, extrait de ce déluge…
Il arriva au rond-point des Martyrs de la Résistance et s’apprêta à prendre l’avenue du pont Lerouge, en direction de Saint-Affrique. Dans la lumière des phares antibrouillard, il distingua seulement les premiers éléments de la balustrade du pont franchissant le Tarn… Le ciel était toujours en feu…
Les deux petits trottoirs longeant le pont étaient submergés, et on ne les discernait plus vraiment. G. décida alors d’arrêter son véhicule en pleine voie, car il venait de faire l’inquiétant constat qu’il n’avait plus de repères au sol. Et puis, il observait, avec sidération, que des gouttelettes avaient commencé à perler à la jointure de la portière, pourtant fermée. Il ne pouvait plus rester dans sa voiture. Il était alors tout près de téléphoner à ses amis, qu’il venait de quitter, mais il réalisa qu’ils devaient dormir, maintenant. Les déranger serait, pour le moins, indélicat. Les pompiers, c’était le mieux ! Le 18, vite !
Un nouvel éclair balaya entièrement le pont Lerouge et interrompit immédiatement sa spéculation salvatrice : G., durant cette fulgurante clarté, venait d’apercevoir, à une dizaine de mètres devant lui, à cheval sur le trottoir et sur le macadam, une forme sombre et massive qu’il n’avait pas eu le temps d’identifier. L’interrogation et la surprise avaient brièvement supplanté l’inquiétude qui le taraudait. Peut-être s’agissait-il d’un gros et longiligne sac de grains tombé d’une camionnette de livraison ? D’un carton de couchage abandonné ici avec une couverture et quelques vieilles fripes par un sans domicile fixe ? Ou bien encore, de quelque sanglier blessé, venu mourir ici, loin de sa horde ? Une chose était certaine : cet « objet » était volumineux, et, potentiellement, très dangereux. G. réfléchissait déjà à le contourner en prenant la voie de gauche… Enfin… quand il se sentirait dans un meilleur état psychologique pour repartir, et qu’il pourrait, à nouveau, appréhender la configuration du trottoir…
En attendant, il était là, comme arrimé sur son siège, appelant de ses vœux la moindre bienveillance céleste. Il était maintenant traversé par le froid. Sortir de sa voiture par ce temps-là pour aller voir de quoi il s’agissait ? Il n’en était pas question ! Il s’accorda quelques minutes de patience, mais au fil du temps, sa curiosité devint trop forte. Et surtout, il se sentit, soudain, investi du devoir de déplacer cet obstacle contre la balustrade afin de le rendre inoffensif « dans l’intérêt général ». Cette dernière expression, en dépit du tragique de la situation, le fit sourire. Était-ce l’éducation qu’il avait reçue, les cours de Droit qu’il avait suivis, ou bien, tout simplement, sa bonne conscience, qui le poussaient à se comporter ainsi ? Il n’en savait rien. En tout cas, il consulta sa montre, comme si un délai lui était imparti pour reconnaître les lieux et accomplir cette « mission » : il était 2 h 45 du matin…
G. retira sa ceinture de sécurité. Il saisit une torche électrique dans sa boîte à gants et, la main sur la poignée de la portière, s’apprêta à compter jusqu’à dix ! À ce moment-là, il devrait être prêt à braver les éléments déchaînés, et en mesure de bondir hors de son véhicule…
Le compte à rebours avait pris fin. G. était maintenant dehors, trempé jusqu’aux os. Il avait de l’eau jusqu’aux chevilles. Sous l’effet du vent, son chapeau était allé se perdre dans le Tarn qui mugissait en contrebas. Il se dirigea, comme il le put, vers cette « forme sombre » qu’un abondant rideau de pluie l’empêchait encore de découvrir. Il n’était même plus certain que la direction qu’il avait prise fût la bonne. Il errait plus qu’il ne marchait dans cet environnement hostile. Pourtant, il s’obligeait à aller de l’avant, encore, encore…
Soudain, il s’immobilisa avec effroi : le faisceau de sa torche venait d’éclairer une jambe de femme à moitié repliée. Le pied avait conservé son escarpin. La robe blanche légère, à motifs roses et verts, que portait la victime, était relevée jusqu’à mi-cuisses, et laissait apparaître un slip rose qu’on avait tiré jusqu’aux mollets. Un soutien-gorge, rose également, pendait dans l’échancrure d’un chemisier blanc dont plusieurs boutons avaient été arrachés. Le sein droit était complètement découvert.
Tremblant, G. braqua alors sa torche sur la gorge et le visage de cette inconnue, manifestement violentée. Ses yeux étaient révulsés, et le globe oculaire gauche était noirci d’un hématome résultant sans doute d’un coup violent. Le nez semblait avoir été brûlé par un cigare ou une cigarette. Un filet de sang continu suintait de la commissure de ses lèvres, avant d’être rapidement dispersé par la pluie, le long des joues et sur le cou. La victime avait dû être déposée là, il y a peu de temps. Une discrète croix occitane était restée attachée à un collier d’argent.
G. était sous le choc. Il se redressa lentement, hébété, et regarda derrière lui, d’un côté et de l’autre du pont. Personne. Il était seul, perdu sous cette pluie interminable, auprès d’un cadavre de femme. D’ailleurs, depuis qu’il avait quitté ses amis de la place du Mandarous, il n’avait croisé ni piéton, ni cycliste, ni voiture. Peu à peu, il prenait conscience de son exposition et de sa fragilité en tant que premier témoin de cet abominable crime. Et si on le surprenait ? Il ne pouvait vraiment pas demeurer sur ce pont plus longtemps.
Il jeta un dernier regard sur ce corps sans vie. Il remarqua, alors, un sac à main d’un bleu turquoise qui était resté coincé sous le bras droit de la victime. Il était pressé de partir, mais quelque chose le poussait à s’emparer de ce réticule féminin. Sa curiosité naturelle, ou bien son âme de détective bénévole ? Peu importe. Une sirène de voiture de Pompiers hurla dans le lointain et agit comme facteur déclenchant : G., muni de son mouchoir, extirpa fébrilement le sac à main du dessous du bras de la victime. Il ne devait pas laisser de traces. Puis, il se mit à courir en direction de sa voiture toute proche… qu’il n’apercevait plus du tout. Une opaque brume de chaleur nocturne était venue s’ajouter à la pluie tiède qui, même si elle avait un peu baissé d’intensité, persistait à transformer le revêtement du pont en aqueduc. On ne voyait toujours pas à deux mètres…
G. repéra, enfin, les enjoliveurs de sa voiture. Il avait rejoint sa Clio ! Après avoir laissé
