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Le Casier au fond du couloir
Le Casier au fond du couloir
Le Casier au fond du couloir
Livre électronique83 pages1 heure

Le Casier au fond du couloir

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À propos de ce livre électronique

Gaston, un garçon bègue et asthmatique, appréhende sa rentrée en sixième, et plus encore, les brutus, une bande de gamins insolents qui ne le lâcheront pas d’une semelle… Harcelé sans cesse par ces trois brutes, Gaston ne se voit épargner aucune humiliation. Un jour, lorsqu’il se retrouve enfermé et abandonné dans son vieux casier au fond du couloir, par les brutus, c’est seul, face à lui-même, qu’un nouveau monde s’ouvre à lui. Un monde onirique où l’on parle en vers. Un monde magique et extraordinaire, où il découvrira assez de courage en lui pour affronter la réalité de la vie.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Alice Dumas est née en 1988 en Provence et fait des études de lettres à Lyon. L'agrégation en poche, elle commence sa carrière passionnée de professeur qui nourrit sa volonté de s'adresser à la jeunesse. En 2020, elle se lance dans l'écriture, son rêve de petite fille. Aujourd'hui maman, elle continue à enseigner tout en laissant le champ libre à sa plume.

LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions La Grande Vague
Date de sortie12 juil. 2022
ISBN9782384600250
Le Casier au fond du couloir

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    Aperçu du livre

    Le Casier au fond du couloir - Alice Dumas

    Alice DUMAS

    Le casier

    au fond du couloir

    Nouvelle

    Cet ouvrage a été composé et imprimé en France par les

    Éditions La Grande Vague

    Site : www.editions-lagrandevague.fr

    3 Allée des Coteaux, 64340 Boucau

    Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

    ISBN broché : 978-2-38460-024-3

    ISBN numérique : 978-2-38460-025-0

    Loi N°49-956 du 16 Juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

    Dépôt légal : Mai 2022

    Les Éditions La Grande Vague, 2022

    Toute ressemblance avec des personnages fictifs, des personnes ou évènements existants ou ayant existé est purement fortuite.

    À Valériane, la véritable

    À Eléanore et Christophe, mes filleuls

    Et à tous ceux qui un jour ont dû affronter leurs brutus…

    Le casier au fond du couloir

     « Où l’histoire de Gaston qui perça le secret du placard à balais » 

    Au collège de la Verte-Coste, lecteur bien-aimé

    D’un murmure à l’oreille, se raconte un secret

    L’histoire de Gaston un garçon harcelé

    Qui découvrit le mystère du fond de son casier…

    Installe-toi confortablement, ami lecteur,

    Car il est temps pour toi, il est l’heure

    D’entendre l’histoire folle des malheurs

    D’Erec et de Gaston sans peur !

    Chapitre I

    « Où Gaston fait une entrée fracassante »

    Le dernier soleil d’août se couchait sur la petite ville de Mauriette-en-Bourg. Gaston regardait l’astre rouge s’enfoncer derrière l’horizon.

    Plus le ciel s’assombrissait, plus le nœud dans le ventre de Gaston se serrait. Il avait d’abord cru sentir une brique tomber sur son estomac, mais c’était maintenant un mur complet qui pesait sur tout son intérieur.

    Il faut bien dire, cher lecteur, que Gaston savait que lorsque le soleil reviendrait, il devrait faire sa rentrée, sa toute première rentrée au Collège de la Verte-Coste et cela ne constituait pas vraiment une perspective réjouissante…

    Bien sûr tous les élèves appréhendent leur rentrée en sixième, mais pour Gaston, cette journée prenait une dimension spéciale, une dimension affreusement spéciale presque une torture et il regrettait déjà les longues journées d’été passées au côté de sa Mamita. Certes, c’étaient de longues et ennuyeuses journées d’été dont l’énorme et très ancienne pendule du salon, ornée d’un grand héron, égrenait les heures toutes pareilles les unes aux autres auprès de sa vieille Mamita qui voyait si mal qu’elle devait tout regarder avec une loupe, mais cela valait mieux que l’agitation de l’école.

    Il faut dire encore, cher lecteur, que Gaston n’était pas le genre d’élève qu’on remarquait beaucoup. Si ses résultats n’étaient pas spécialement mauvais, ils n’étaient pas non plus très bons, ce qui ne lui valait aucune attention particulière de ses maîtres et maîtresses. Gaston n’était pas non plus un grand sportif, ni un bagarreur ou un grand rigolo, ce qui ne l’avait pas vraiment aidé à se faire des amis, bien au contraire. C’était surtout sa tignasse rousse qui le distinguait des autres et qui lui avait valu tout un tas de surnoms farfelus.

    En un mot, cher lecteur, Gaston était un peu différent du commun des élèves de son école, parce qu’il était roux, parce qu’il n’avait pas de télévision chez lui, qu’il ne connaissait pas « secret story », parce qu’il n’avait pas de parent, mais une Mamita dans une maison isolée sur la colline, parce que Gaston n’aimait pas faire de bruit et surtout, surtout parce que Gaston était bègue.

    Oui, bègue, attentif lecteur, co…co…comme dans bég…bégayer, dirait Gaston. Et tout ceci faisait que Gaston n’aimait pas, mais alors pas du tout, pas du tout du tout parler.

    Voilà pourquoi le jeune garçon aux cheveux roux regardait avec un œil humide et désespéré le soleil se coucher.

    Le lendemain, il entrerait au collège qui n’est rien d’autre qu’une école avec des élèves encore plus grands, encore plus enquiquinants et surtout avec les brutus… Toujours les trois mêmes brutus qui étaient dans sa classe depuis la maternelle et dont le passe-temps favori était de rendre la vie de Gaston bien cauchemardesque.

    Lorsque Mamita l’appela pour le dîner, il descendit au rez-de-chaussée de la longiligne maison du lieu-dit Broces-les-Landes. C’était une vieille bâtisse avec de fines colonnes qui encadraient la massive porte d’entrée en bois. La maison avait dû être superbe, mais elle était aujourd’hui franchement défraîchie.

    De hautes herbes folles divaguaient dans le jardin, portes et fenêtres mal jointées laissaient passer les cris du vent, et les fissures du toit, quelques cheminées de pluie. Mais dans le fond, Gaston aimait bien cette maisonnette dont la grande particularité était la forme rectangulaire, s’élevant haut vers le ciel comme une vieille tour de guet ébréchée, avec un toit plus allongé encore, qui lui donnait un petit air de conte de fées.

    Sa chambre en bois au troisième étage était emplie de couleurs, de patchworks et de tapisseries faites de la main de sa grand-mère et des dizaines de photographies avaient, quant à elles, envahi les murs des escaliers en colimaçon.

    Le deuxième étage était occupé par une salle de bain qui du sol au plafond était ornée de mosaïques où couraient tulipes rouges et œillets bleus.

    Enfin, le rez-de-chaussée, minuscule cuisine-salon-salle à manger-chambre à coucher s’étirait tout en longueur comme un chat après une grosse et confortable sieste. C’était le cœur de la maisonnée et la pièce préférée du garçon. Il y faisait toujours bon et un parfum de ragout mijotant lentement venait toujours chatouiller ses narines en embuant les carreaux des fenêtres. De vieux meubles en bois trônaient au milieu de la pièce, au-dessus de la cuisinière, de petits pots en

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