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Rue de la Grande Muette: Roman policier
Rue de la Grande Muette: Roman policier
Rue de la Grande Muette: Roman policier
Livre électronique77 pages57 minutesEthon Blimiec, détective privé

Rue de la Grande Muette: Roman policier

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À propos de ce livre électronique

Ethon Blimiec, détective privé, se voit confier une nouvelle enquête qui l'embarque dans une drôle d'histoire...

Quand un militaire rechigne à se rendre en mission à Mayotte, il doit y avoir une bonne raison. Et c’est d’autant plus intrigant s’il écourte son séjour pour venir arpenter les allées du bois de Vincennes et fréquenter l’hôtel du Bois galant. Et encore plus curieux si, depuis son retour, toutes ses connaissances tombent comme des mouches… En acceptant cette nouvelle enquête, Ethon Blimiec se laisse embarquer dans une drôle d’histoire. La petite sirène qu’il a l’habitude d’entendre quand il se trouve en danger n’a cependant pas sonné une seule fois. Il aurait également dû se méfier de tant d’argent proposé pour si peu de travail… Mais voilà : quand on est un détective privé, avec une belle enseigne parisienne, on n’a pas d’autre choix que de turbiner, et rien ne se refuse. Fort du succès des enquêtes du commissaire Merle, Michel Benoit convie le public à un nouveau rendez-vous… avec un détective privé, Ethon Blimiec, un professionnel pittoresque, à une époque – pas si lointaine – où les policiers travaillaient sans Internet, sans téléphone portable et sans recours aux analyses ADN. Au fil des investigations, Ethon deviendra un intime du lecteur, une sorte d’ami de la famille, que l’on a autant plaisir que hâte à retrouver.

Découvrez le second tome de la nouvelle série policière de Michel Benoit, père du célèbre commissaire Merle, qui vous replongera dans les années 80 !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

"Des histoires finement dialoguées et narrées." Le Marseillais


À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Benoit est un écrivain prolifique, tour à tour romancier, historien, essayiste, dramaturge. De tous les genres, c'est le polar qu'il préfère, "le roman par excellence" comme il aime le désigner. La vie n’est qu’un polar et dans un polar on y trouve tout ce qui compose une vie : l’amour, la fidélité, l’amitié mais aussi la jalousie, l’envie, les blessures, la haine et la mort. En 2010 il publie son premier roman policier : La Belle marinière où il donne naissance au commissaire Augustin Merle, une série qui connait un retentissant succès. En 2020, il publie la 13ième enquête du commissaire Merle. Michel Benoit aime donner des rendez-vous aux lecteurs. Ainsi le principe de la série le permet tout à fait. Il imagine donc aujourd'hui un nouveau personnage : Ethon Blimiec, détective privé que le lecteur va suivre mission après mission. Plus intime, plus dévoilé, le personnage devient en quelque sorte un ami de la famille qu'on a plaisir et hâte à retrouver.

LangueFrançais
ÉditeurLucien Souny
Date de sortie11 juin 2021
ISBN9782848868653
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    Aperçu du livre

    Rue de la Grande Muette - Michel Benoit

    PageTitreRueGrandeMuette.png

    « L’argent ne fait pas le bonheur, surtout si on en manque ! »

    Alexandre Vialatte

    En ce début d’août, le jour s’était levé sur un Paris déserté par une majeure partie de ses habitants. Ces derniers avaient préféré rejoindre le soleil du Midi, une valeur sûre pour prendre quelques couleurs et se ressourcer sur le sable en contemplant la grande bleue. La vie était ainsi faite, et chaque année, durant les deux principaux mois d’été, quitter la capitale pour rallier la Côte d’Azur était devenu un sport très parisien. Les homo citadins préparaient ce départ avec soin. Ils se retrouvaient systématiquement le long de la route des vacances, durant des heures, dans une file d’attente de plusieurs dizaines de kilomètres, sous la canicule, dans l’espoir de profiter au plus vite du bonheur de se faire griller la couenne, les uns contre les autres, sur une plage qui n’en avait plus que le nom.

    Autant vous dire que, pour moi, pauvre détective privé devant l’Éternel, je prévoyais de passer, une fois de plus, un été misérable en attendant la rentrée afin que les affaires reprennent. À croire qu’ils s’étaient tous donné le mot pour se retrouver sur la route des vacances, qu’ils soient escrocs, victimes, voleurs, meurtriers, ou plus simplement amants d’un jour en passe d’être infidèles. Tout ceci n’arrangeait pas mes petites affaires. Mais, fort heureusement, parmi tous ces braves gens partis changer d’air, il y avait aussi les huissiers. Ces derniers m’accordaient ainsi un court répit pour me permettre d’acquitter les factures et de régler les menaces de procédures de saisie qui s’entassaient sur mon bureau.

    Nathalie, ma fidèle secrétaire, s’arrachait les cheveux jour après jour devant l’amoncellement de mes impayés et osait à peine ouvrir la boîte aux lettres de l’agence Mogador, que j’avais créée quelques années plus tôt, de peur d’y découvrir quelque mauvaise nouvelle. Il est vrai que ça sonnait bien : Agence Mogador - Enquêtes - Investigations privées, industrielles et commerciales.

    Une enseigne qui en jetait et qui redonnait ses lettres de noblesse à une profession raillée par beaucoup. Bon, je vous l’accorde, le nom était pompeux et rappelait le faste des années de grande prospérité économique… Mogador ! Ça rassurait les clients, comme l’aurait dit Samuel, mon grand-oncle ashkénaze, qui avait passé sa vie dans la confection et la fourrure. Mogador, ça faisait riche, et pour peu que l’on ait l’esprit rêveur et un brin d’imagination, on verrait presque dans cette enseigne l’Égypte, le soleil et les plus belles médinas. Mais si Mogador brillait pour l’homme lambda et appelait à la réussite, ce n’était pas vraiment le cas en ce qui me concernait. Cette fameuse réussite se faisait tirer l’oreille. J’en étais à me demander par moments s’il n’aurait pas mieux valu que je reste Ethon Blimiec, l’inspecteur de la PJ, au lieu de me lancer dans une aventure qui ne m’apportait finalement que des déboires financiers et des désœuvrements sentimentaux. Mais, vous le savez comme moi, on ne se refait pas. Ainsi va la vie, à chaque jour suffit sa peine. Et mes tourments commençaient à envahir le restant de matière grise que mes pauvres parents m’avaient léguée.

    Comme tous les ans à la même époque, j’avais confié ma Daimler XJ40 au seul mécano de France et de Navarre en qui j’avais encore confiance, un ancien receleur de Saint-Ouen. Il s’était refait une santé, si je puis dire, après être sorti de quatre années de placard dans l’institut bien connu pour voyous repentants portant le même nom. Je me retrouvais donc avec une vieille Citroën Ami 8 pour traverser Paris de long en large et effectuer mes filatures avec plus de discrétion.

    Il faut avouer que ma « petite Rolls » de collection en jetait un peu. La firme Coventry de chez Jaguar n’avait pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour équiper cette voiture de luxe fabriquée à l’origine pour les membres de la couronne britannique. La République en avait gros sur le cœur, et je me confondais souvent en excuses auprès d’elle pour faire oublier mon infidélité aux produits franco-français.

    La chaleur était arrivée sur la capitale. Les touristes avaient remplacé les habitants de la ville, envahissant à présent les rues et avenues de Paris. Un grillon, ça craquette, ça crisse, ça grésille. Une grenouille, ça coasse, et une grive, ça babille. Mais un vacancier, ça crépite à la vitesse d’un flash ou en rafales. J’avais soudain l’impression de me retrouver dans une drôle de jungle, en regrettant presque le cri strident et monotone des cigales qui avaient pris d’assaut la place principale de Châteauneuf-du-Pape.

    Mon ouïe et mes voies rétro-nasales m’informaient que j’étais loin des cépages bénis par les dieux en ce début d’après-midi d’été : bien que

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