Une haine de chien: Polar
Par Charles Mouton
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À propos de ce livre électronique
Pourtant, c'est peut-être parce qu'il y est d'autant plus inattendu qu'il en devient plus effrayant. L'affaire que va tenter de résoudre l'inspecteur Alexandre Convers se déroule parmi les enseignants "bon teint" d'un collège réputé et conservateur. Comment s'imaginer que ceux qui s'érigent en modèles pour la jeunesse en arrivent parfois à de telles bassesses dans leur rapports sociaux qu'ils créent un terrain propice au crime ? Et quel crime ! Un des plus horribles qui soit. Ruminé, machiné depuis longtemps.
Un polar qui met en lumière les facettes les plus sombres de l'âme humaine
EXTRAIT
Lundi 23 septembre
Le gyrophare d’une ambulance striait le petit matin de Bourbonne-les-Bains de ses reflets bleutés. Des infirmiers s’affairaient auprès d’une petite vieille visiblement en état de choc. Elle était toute menue, ses cheveux blancs avaient eux aussi des reflets bleutés, mais son visage était presque aussi blanc que ses cheveux.
Quelques minutes auparavant, elle avait découvert la chose en promenant son chien dans le parc d’Orfeuil comme chaque matin. Sans trop se rendre compte tout d’abord, elle avait puisé le courage, on ne sait où, d’avertir la police. C’est en revenant sur les lieux qu’elle avait craqué. On emmenait maintenant la pauvre Ruth Meyer vers l’hôpital le plus proche.
A quelques pas de là, une autre équipe de professionnels : la brigade du Commissaire Alain Roussel. Même eux n’en menaient pas large. Jamais dans une si paisible petite ville, ils n’avaient eu à affronter un tel spectacle. La victime était affalée près d’un banc, ombré de deux flaques de sang coagulé et visqueux.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles Mouton est un Liégeois qui a mené une carrière d'enseignant à la Ville de Liège dans le secondaire, tout d'abord, où il fut professeur de latin et de grec, puis, au niveau universitaire, où il enseigna en slavistique. Il a écrit plusieurs ouvrages et articles scientifiques. Libéré de ces obligations, il a pu s'adonner à l'une de ses passions, l'écriture, et plus spécialement le roman policier. Ses livres de chevet dans ce domaine : Ceux de Georges Simenon et d'Agatha Christie.
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Aperçu du livre
Une haine de chien - Charles Mouton
Prologue
Dimanche 22 septembre
Le hasard faisait décidément bien les choses. Il suffisait d’attendre patiemment le moment. Pour un athée comme lui, il aurait presque pu admettre que Dieu y avait mis son grain de sel. Il faisait un temps magnifique : l’été indien. C’était la mi-nuit, moment qu’il appréciait particulièrement pour promener son chien. Le parc d’Orfeuil à Bourbonne-les-Bains.
Il aperçut Adolphe Lepetit sans d’abord en croire ses yeux. Jamais pourtant il n’aurait pu oublier ce visage. Lepetit était là sur un banc, à l’affût. Il attendait de pouvoir harceler quelqu’un : une gamine ou un garçon. Mais les festivités de jumelage avec une commune d’Italie occupaient la population. Le square était désert…, à part eux deux.
L’homme s’approcha sans faire de bruit, avança lentement afin de garder l’avantage de la surprise. Maintenant il était debout devant lui. Cette fois, ils étaient en terrain neutre et non dans le bureau où Lepetit trônait et donnait despotiquement ses ordres. Quand il l’eut reconnu, Lepetit ne sut d’abord quelle attitude adopter. Pour mieux endormir sa vigilance, l’homme joua l’hypocrite. C’était plutôt le domaine de Lepetit, mais il avait tellement ruminé un plan au cas où
que tout était bien net dans sa tête.
Il entama d’abord la conversation de façon tout à fait banale, puis, rapidement, en vint aux récriminations. Lepetit comprit que l’homme voulait vider son sac et régler ses comptes. Il essaya de se lever pour rompre la dominance. La main gauche le repoussa, la droite partit avec une violence extrême, retenue pendant trop longtemps et atteignit le pharynx avec la précision d’un geste longuement prémédité et répété.
C’était fait : encore quelques secondes et il allait crever. La haine imprudente de l’assassin n’était pas encore rassasiée. Il montra la gorge à son chien. Attaque, là, Toby
. La brave bête laissa libre cours à ses instincts de loup. Puis il indiqua l’entrejambe. Vas-y, le Chien
. Une véritable boucherie !
Il avait fallu en tout trente secondes, une minute peut-être, il ne savait pas. Il était hors de lui, il était hors du temps.
Il fallait maintenant agir calmement et rapidement : s’emparer du portefeuille pour brouiller les pistes, laver la gueule du chien à la fontaine proche, retourner au van qui lui servait de moyen de locomotion et de logement, et reprendre la route au plus vite sans attirer l’attention.
Chapitre 1
Lundi 23 septembre
Le gyrophare d’une ambulance striait le petit matin de Bourbonne-les-Bains de ses reflets bleutés. Des infirmiers s’affairaient auprès d’une petite vieille visiblement en état de choc. Elle était toute menue, ses cheveux blancs avaient eux aussi des reflets bleutés, mais son visage était presque aussi blanc que ses cheveux.
Quelques minutes auparavant, elle avait découvert la chose en promenant son chien dans le parc d’Orfeuil comme chaque matin. Sans trop se rendre compte tout d’abord, elle avait puisé le courage, on ne sait où, d’avertir la police. C’est en revenant sur les lieux qu’elle avait craqué. On emmenait maintenant la pauvre Ruth Meyer vers l’hôpital le plus proche.
A quelques pas de là, une autre équipe de professionnels : la brigade du Commissaire Alain Roussel. Même eux n’en menaient pas large. Jamais dans une si paisible petite ville, ils n’avaient eu à affronter un tel spectacle. La victime était affalée près d’un banc, ombré de deux flaques de sang coagulé et visqueux.
C’était surtout la gravité et l’emplacement des blessures, probablement mortelles, qui impression-naient ces hommes pourtant aguerris. On aurait cru assister à un mauvais film d’horreur. Mais ce n’était pas un film !
Première constatation importante : la victime n’avait plus son portefeuille. Cela nécessiterait des investigations puisque, du moins dans la mesure où on pouvait s’en rendre compte, personne dans l’équipe ne connaissait apparemment cet homme.
Pour le reste, le légiste préférait attendre les résultats de l’autopsie, se bornant à situer la mort entre 23 heures et une heure du matin.
Le seul indice pour l’instant était un petit carnet vert qu’un agent avait trouvé sur la victime. A première vue, le contenu était assez particulier : il s’agissait de notes manuscrites rapportant, semble-t-il, des contentieux que la victime nourrissait avec différentes personnes. Des phrases du genre si
Ch. fait cela, je le tiens
, encore une preuve supplémentaire !
, j’ai vu
E. tel jour à tel endroit
, B. m’a dit à propos de
Ch. que...
.
Roussel était perplexe. La victime n’était pas une simple victime, ne serait-ce que par le caractère odieux du meurtre. Elle ne devait pas être particulièrement appréciée par certaines personnes. La difficulté résidait surtout dans le fait que le carnet ne révélait pas de noms, mais des codes ou des surnoms utilisés à dessein par son propriétaire.
Pour l’instant, que de questions : qui était l’individu ? Les morsures étaient-elles la cause de la mort ? Ces morsures avaient-elles été causées par un chien errant ? Peu probable, mais il fallait tout envisager. Et si les morsures faisaient partie du scénario, on devait chercher un chien dressé à l’attaque et un assassin particulièrement cruel ? On en saurait un peu plus après l’autopsie.
En attendant, Roussel demanda à son adjoint d’enquêter sur les éventuels clubs de dressage de la région, insista auprès du légiste pour qu’il fasse diligence. Quant à lui, il se chargea d’interroger les commissariats de quartier pour savoir si on avait signalé des disparitions.
* * *
Vers 17 heures, une femme d’une quarantaine d’années se présenta au commissariat central. Anne Lepetit tenait en laisse un berger malinois magnifique, de loin plus racé que sa maîtresse. Celle-ci était du style anorexo-boulimique dans sa phase anorexique. Une petite brune à cheveux courts de suffragette, pas très féminine. De petites lunettes qui se voulaient modernes coiffaient un nez quelconque et masquaient quelque peu des yeux pas laids, mais fébriles.
Elle était descendue à la Pension des Thermes et s’inquiétait de ne plus avoir vu son mari depuis la veille au soir, au souper. Certes, elle avait l’habitude qu’il découche, même en vacances, mais généralement il rentrait pour le petit déjeuner.
Elle fut reçue par l’inspecteur Jacques Digier, dit Jacky
, l’adjoint du commissaire Roussel.
Il estima le cas important et prévint aussitôt son supérieur.
Roussel sortit de son bureau et invita Anne Lepetit à entrer et à s’installer confortablement.
Pendant un moment il la dévisagea avec son regard inquisiteur qui semblait soupeser les individus, puis, lorsqu’elle lui eut répété le but de sa visite, il se décida à montrer la photo de la victime. Roussel était au fond un tendre. Il s’arrangea pour cacher avec le pouce les détails macabres de la scène, ne laissant apparaître que le visage.
– Oui, c’est lui. C’est bien lui, c’est mon mari, affirma Madame Lepetit. Mais d’habitude il porte des lunettes.
– Elles ont été retrouvées à deux pas du corps. Du reste les voici.
– Ce sont bien elles, affirma Anne sans plus de douleur ni d’émotion.
Après vingt ans à la criminelle, Roussel, lui, ne s’était pas encore résigné à traiter les cas sans aucune émotion. Il voyait l’être humain avant le problème à résoudre. Compte tenu de la réaction de l’épouse, il se permit alors de poser
