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Lunombre 4 D'Ambre et de Feux
Lunombre 4 D'Ambre et de Feux
Lunombre 4 D'Ambre et de Feux
Livre électronique76 pages55 minutes

Lunombre 4 D'Ambre et de Feux

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À propos de ce livre électronique

181ème année Lunaire

L’Arche de la cité de Tô a été détruite. Cet affront ne restera pas impuni ; les Messagers des Dieux préparent leur assaut…

Au nord, Shiven Exval cherche l’oubli au sein des Monts Haruka. Son cœur est mort, son âme est meurtrie, son corps est blessé. Mais au fond du gouffre, une lueur d’espoir demeure : une flamme bleue brûle entre ses doigts. Sera-t-elle suffisante ? Ou devra-t-il s’allier à Ambre ? Cette femme le maintient en vie, malgré son mépris…

L’ombre d’une promesse plane sur leurs destins. Quelque part, son mentor l’attend : le passé doit périr devant les portes de l’avenir.
LangueFrançais
ÉditeurXinXii
Date de sortie17 déc. 2013
ISBN9791091854184
Lunombre 4 D'Ambre et de Feux

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    Lunombre 4 D'Ambre et de Feux - G.N.Paradis

    Lunombre

    4 D’Ambre et de Feux

    G.N.Paradis

    « La lumière du cauchemar périt dans les cieux de l’âme,

    Son ombre créant au coeur, la flamme. »

    Prologue Le Survivant

    Île Continent de Balfor, 181ème Lune, cycle 7

    La forêt dévorait les éclats macabres de la Lune. Elle s’étendait à travers les Monts Haruka qui surplombaient la ville de Tô à la manière de juges majestueux. Au cœur des bois, un jeune homme évoluait d’un pas incertain. L’air circulait à travers ses vêtements lacérés et gelait sa peau à nue. Son cœur cognait dans son torse à la manière d’une alarme lancinante. La mort suivait sa piste. Mais sa perdition était plus forte que son corps épuisé. Comment tenait-il debout ? Il restait une fleur de lumière au sein de son esprit, la brindille d’un amour passé, d’une autre vie. La souffrance annihilait le moindre signe d’apaisement. Sa paume l’élançait chaque jour, chaque nuit. Il buvait des décoctions de pierre de Lune, un puissant anti douleur, tout en cheminant à travers les Monts Haruka du pas vacillant d’un survivant.

    Quelques Cycles plus tôt, des milliers de personnes avaient péri au sein de Tô. Galabrielle s’était éteinte entre ses bras, sur une étincelle sentimentale. Elle symbolisait sa jeunesse, cette dame à la boucle d’argent. Avec sa mort, son passé tout entier s’était écroulé à la manière d’un jeu de rondins dans une pente. Même en se jetant dans la mêlée, il n’était pas parvenu à retenir quelqu’un. Les dieux avaient emporté tous ses proches dans leur cruauté aveugle.

    Les ténèbres avalaient sa silhouette livide qui titubait entre les arbres de geais. Il avait toujours rêvé de parcourir ces monts, d’effleurer les écorces des Limbes, de respirer cet air, loin de la crasse humaine. Aujourd’hui, aucun recoin de son âme sombre ne s’émouvait de cette nature bruissant de vie.

    Shiven Exval contemplait les cieux nocturnes d’un œil bleu nuit, soudain immobile au milieu du sentier défoncé. Même seul et perdu, il avançait toujours. Il n’était pas mort, même après tous ses échecs. La Lune d’Ambre scintillait de ses tiers au centre blafard et cruel. Quelqu’un là haut guettait le monde, peut-être à sa recherche. 

    — Venez, je vous attends ! Infligez-moi davantage de souffrances, alors je vous la rendrai au centuple, et vous tomberez, vous les dieux ; aux enfers, je vous pourfendrai ! clama-t-il à l’adresse de l’astre.

    Sa fièvre le poussait souvent à crier dans son délire. Il en avait conscience et ne se savait pas fou. En réalité, il était exténué, tout prêt de se rompre sur un craquement silencieux. Il observa sa main ; le chaînon enchâssé dans sa paume s’était fondu dans sa chair. Il le brûlait impitoyablement depuis la catastrophe.

    — Il ne vous a pas suffi d’embraser mon esprit et mon âme, il a aussi fallu que vous enflammiez mon corps. Auriez-vous donc peur de moi ? souffla-t-il dans le silence glacial.

    Son manteau déchiré ne le protégeait guère du climat. Même le dessin de son père avait été tailladé : la chaîne ténébreuse cernant un cœur percé d’une flèche fendue.

    Un bruissement léger envahit le sous-bois. Une silhouette se profila entre deux chatoiements lunaires. Sa main décharnée tenait le pommeau d’une vieille canne argentée. L’être portait un patchwork de vêtements en loques, qui se fondaient dans les ombres. Un pan de chair ridée se boursouflait sous son capuchon noir. Sa voix évoquait un sifflement instable, oscillant entre le suraigüe et le grave.

    — Je puis t’offrir la vie, Shiven Exval.

    — Ou la mort, pour une hallucination, tu as une sale gueule, rétorqua le jeune homme en passant ses doigts gourds devant ses yeux.

    Mais l’être demeura où il était, soit au dessus sur la pente, juché sur une gigantesque arcade de racine.

    — Ne voudrais-tu pas disparaitre en compagnie des quelques autres illusions qui me hantent ?

    — Tu divagues, tu es proche de la fin.

    — Alors, je t’emporterai dans la tombe, pan d’esprit inutile !

    La flamme bleue s’intensifia dans sa main gonflée et un rictus dément recourba ses lèvres.

    — Je suis fou et agonisant, selon toi. Alors pourquoi recules-tu, ombre de mes rêves dévoyés ?

    — Tu as détruit la Chaîne d’Astarès, reprit la voix loin dans les ténèbres, l’une des reliques des dieux, mais comme tu es là, tu ne pourras jamais les vaincre…

    Le feu bleu s’évanouit subitement ; effondré à genoux, Shiven déglutit du sang.

    — Qui viendra me sauver, à part un rêve ?  

    Un homme tout de blanc vêtu surgit dans son dos. Il était essoufflé. Dans la pénombre, ses yeux perçants voyaient au-delà du temps. Une certaine chaleur transparaissait dans sa voix, mais ce ne fut

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