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5 mars 2025 - AC

 

Vu dans les médias

Les lieux alternatifs, laboratoires du changement

 

L'invité du 12h30, RTS La Première, 21 février 2025

 

Les lieux culturels dits alternatifs, comme la Coupole à Bienne, l'Usine à Genève ou la Rote Fabrik à Zurich, font parfois un peu peur. Pour en parler, Sandro Cattacin, professeur au Département de sociologie (Sciences de la société), était l’invité du 12h30 sur RTS La Première le 21 février dernier. «Ces espaces d'innovation sont particulièrement intéressants d’un point de vue sociologique car ce sont des niches dans lesquelles on peut anticiper la société de demain, ces lieux étant investis par une jeunesse désireuse de changement», constate le sociologue. Mais que signifient les cultures alternatives? Pour le professeur, cela signifie l’existence d’un potentiel critique dans les productions artistiques, d’une capacité d'émancipation qui explore une autre manière de faire. «Ce qu'on a vu au début des années 1980 dans certains mouvements se retrouve aujourd'hui à l'opéra, raconte-t-il. Les passages de l'alternatif à l'établi existent et soulignent l'importance de ces niches d'expérimentation».

Beaucoup de gens imaginent que ces espaces alternatifs sont de simples lieux festifs. Mais à la Reitschule de Berne par exemple, il y a un cinéma, une bibliothèque, des logements et même une salle de sport. «Ces lieux ont clairement un rôle social, précise Sandro Cattacin. Une attention particulière aux vulnérabilités de la société y est portée. Les expérimentations menées par les collectifs qui les font vivre sont réputées pour leur inclusivité. C'est dans ces niches qu'on apprend par exemple à développer son empathie et à exercer la démocratie dans les décisions collectives. J'exagère peut-être en parlant de l'idéal de demain, mais sur les plans social et démocratique, nous avons beaucoup à apprendre de l'organisation de ces lieux».

 

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