La Partie 1 (en 53 dia. et ca. 45 minutes) présente les principaux types de moulins antiques, la Conicité, les Modèles de Meules Rotatives Basses ainsi que le degré d'Usure. Elle s'achève sur un bref Bilan molinologique de l'Antiquité et...
moreLa Partie 1 (en 53 dia. et ca. 45 minutes) présente les principaux types de moulins antiques, la Conicité, les Modèles de Meules Rotatives Basses ainsi que le degré d'Usure. Elle s'achève sur un bref Bilan molinologique de l'Antiquité et résume la révolution molinologique intervenue au cours du haut Moyen Age.
Cette partie s'arrête plus particulièrement sur le Moulin de Style Pompéien (MSP), rare, et sur celui, plus commun, le Moulin Rotatif Bas (MRB) qui va se généraliser vers 250 aC, devenant une machine courante équipant la plupart des sites ruraux. On souligne la mutation qui s'opère vers le IVè s. aC avec une réduction de la diversité (et du gabarit) au profit d'un modèle dominant, le Modèle Continental. Quelques aspects concernant la mécanique et l'entraînement sont succinctement présentés. Puis on aborde les 5 étapes du façonnage des meules (MRB) et le classement des ateliers selon le profil des stades représentés. Se dégage alors la catégorie des Ateliers Secondaires, uniquement chargés de réaliser les stades finaux. On s'arrête sur la Conicité des meules, si caractéristique de l'Antiquité et qui a sans doute bridé le développement de leur envergure qui n'atteindra jamais 3 pieds contrairement au Moyen Age. On considère ensuite le Moulin Plat, né dans l'aire Picarde et qui constitue à nos yeux une fabrication de rupture. Il sera le seul à subsister à partir de l'époque Carolingienne et jusqu'à l'apparition des cylindres vers 1850/80. Est ensuite présentée la notion de Hauteur Utile des meules (épaisseur de pierre consommable) ainsi que la détermination de l'âge des meules par 2 méthodes : soit le calcul de la Hauteur Utile consommée, soit l'estimation de l'usure par les bornes statistiques (Diamètre meule neuve = 220% de la Hauteur et Diamètre meule usée = 395% de H). L'Indice de rectangularité du profil d'une meule (IREC) donne, selon les valeurs neuves de Diamètre et Hauteur connues sur les ateliers, le modèle de la meule. Connaître le degré d'usure des meules permet de définir le profil meulier d'un habitat ou d'un site industriel.
La PARTIE 2 aborde (en 8 diapos et ca. 12 minutes) le marché des meules antiques à partir du réseau "large scale" des meules volcaniques produites dans 4 ou 5 centres majeurs à large diffusion. La fréquence de ces meules sur différents sites permet d'élaborer de premières cartes et de réfléchir sur l'aire et le rayon de diffusion, sur le rôle de sites relais et des rivières, sur des zones de friction par ex. entre les meules du Massif Central et celles de l'Eifel. On compare un état global de la diffusion et du réseau à la période LT-D (Ier s. aC) et à la période Romaine (plutôt I-IIè s pC). On souligne les perspectives d'étude.
La PARTIE 3 (en 22 dias et ca. 35 minutes) aborde de façon détaillée la question de l'Equipement meulier des sites, ruraux ou agglomérés, de l'Age du Fer ou d'époque Romaine. L'examen de 2 indicateurs (taux de MRB aux 1.000 m2 ou aux 10 ans d'occupation) permet d'abord, si examiné selon le phasage des sites, de noter l'apparition vers 300 aC des MRB sur les sites ruraux laténiens du Bassin Parisien. Ensuite le nombre de MRB pour 10 ans montre une progression du taux d'équipement au cours de LT-C avec un net renforcement à la période LT-D1 et D1a. On compare ensuite les sites selon les 2 indicateurs (MRB/1.000 m2 et MRB/décennie), notant que les variations n'ont rien de chronologique mais orientent plutôt vers un questionnement de la nature des activités sur les sites. La prise en compte du nombre des meules que chaque site aurait dû montrer selon la moyenne générale et celui qu'on y observe permet de classer les sites selon un taux d'équipement meulier nul, déficitaire, moyen ou au contraire un sur-équipement, parfois prononcé.
Sont ensuite étudiés 2 cas de sites à fort taux d'équipement : l'oppidum de Nages près de Nîmes (IIè-Ier s. aC, Languedoc - PY 2002 et 2015) et le site rural de Blois la Croupe (Région Centre, Loire - PEYNE et al. 2019). Pour le premier on questionne les rapports possibles entre le fort équipement meulier, la surestimation démographique et la possibilité de concentration de la plupart des meules dans certains espaces. On évalue également le flux meulier annuel arrivant à Nages ainsi que le nombre de carrières meulières équivalentes à celle de Châbles (CH, fri.) pour fournir l'oppidum.
Avec le site laténien de Blois La Croupe on opère des simulations, globales et par phases, prenant en compte le nombre de moulins retrouvés et initial (taux de recouvrement testé de 1 MRB pour 100 ou pour 1000), le nombre d'unités d'occupation, celui des puits, la longévité des meules (3/5/10 ans). Sur 33 scénarios 6 sont retenus comme possibles et leur probabilité discutée notamment sur la base du nombre de maisons/familles ou d'unités d'occupation qu'ils impliquent. On examine enfin ces résultats à la lumière de 3 lectures possibles : régime égalitaire de la communauté, régime inégalitaire (familles avec moulins et familles sans), régime d'activités spécialisées utilisant des moulins.