Revue Numismatique

La devaluation des monnaies d’or merovingiennes est un phenomene connu. Les analyses de poids specifiques realisees par Oddy et al. permettent de suivre la baisse du titre avec une relative fiabilite. En revanche le mode de devaluation n’avait pas ete etudie avant les analyses par activation protonique pratiquees par J.-N. Barrandon sur des monnaies royales de Marseille et d’Arles de la BnF. Nous les publions et les commentons ici en sa memoire, en les completant par quelques autres donnees obtenues par LA-ICP-MS. La courbe du plomb, en fonction de l’argent, revele une addition volontaire de metal blanc a une date assez haute vers 630. Les teneurs en platine se situent a la charniere des valeurs elevees des monnaies byzantines contemporaines de Constantinople et de Carthage et des valeurs plus faibles des monnaies visigotiques. Leur hausse dans la premiere moitie du VIIe siecle pourrait s’expliquer par un apport d’or byzantin.

Summary – We present the first analyses ever carried over imperial gold bullae: one of Michael VII Doukas (1071-78) in the Whittemore collection and two of the Latin emperors of Constantinople, Baudouin I (1204-5) and Henri I (1206-16) in the Cabinet des Médailles (BnF). Their composition is the same as that of contemporary gold coins and helps to date the Michael VII bulla in the early part of his reign. The alloy of the Latin bullae is similar to that of 12th-century hyperpyra. Both are made of two disks like the Byzantine ones. In the middle, between these disks a wrapped gold leaf formed the canal through which passed the purple thread. The first of these bullae was soldered by brazing, but the two disks of the other were assembled by doubling the border of the reverse over the obverse.

La periode de frappe du monnayage feodal des comtes de Nevers s’etend sur plus de quatre siecles de 954 a 1355. La derniere synthese portant sur ces series date de la fin du XIXe siecle. Cet article a pour objectif principal de proposer pour la periode d’immobilisation de ce monnayage un nouveau catalogue synthetisant les informations anciennes, fonde sur la documentation numismatique (types, metrologie, tresors monetaires, sources ecrites et particulierement composition metallique) et sur les connaissances historiques, et presentant un nouveau classement chronologique argumente. Des articles complementaires sont en preparation pour proposer le meme type d’etude pour la periode nominative du monnayage qui s’etend de 1160 environ a 1355 et pour essayer d’apprehender sa circulation, son importance reelle et la politique monetaire des comtes au cours de ces deux periodes successives.

Cet article s’intéresse aux monnaies des périodes hellénistique et kouchane (IIIe siècle av. J.-C.-IVe siècle apr. J.-C.) en provenance des fouilles franco-afghanes de Bactres (Balkh, Afghanistan), dont 113 exemplaires ont été identifiés. La répartition des monnaies d’Euthydème I (230-190 av. J.-C.) et celle des imitations Yuezhi d’Hélioclès I (IIe-Ier siècles av. J.-C.) dans la vallée de l’Oxus font l’objet d’études particulières, à partir des données numismatiques livrées par les fouilles récentes en Asie centrale. Ces nouvelles données permettent d’approfondir notre connaissance de la place de Bactres dans le paysage numismatique aux périodes étudiées. This paper deals with the Hellenistic and Kushan coins (3rd ca BCE-4th ca CE) found in the French-Afghan excavations of Bactra (Balkh, Afghanistan), i.e. 113 coins in total. The distribution pattern of the coins of Euthydemus I (ca 230-190 BCE) as well as the Yuezhi imitations of Heliocles I (2nd-1st c. BCE) in the Oxus valley is considered in detail, based on numismatic data from recent archaeological excavations in Central Asia. These new data contribute to a better understanding of Bactra’s place in the numismatic landscape during the aforementioned periods.

This paper presents the edition of a document of 1409 listing thirty coins used as ‘ passport’ or secret token of identity to have access at the gates of the cities of Parma and Reggio Emilia and fortresses of the surrounding territory. The coins are described in detail and can be identified ; they are billon or silver coins of various Italian and foreign mints. This is the first evidence of such a use of coins.

Viene pubblicato un documento del 1409 nel quale sono elencate trenta monete utilizzate come lasciapassare o contrassegni segreti (signa) da presentare alle porte delle città di Parma e Reggio Emilia e in alcune fortezze del territorio circostante per farsi identificare e potervi accedere. Le monete, sia di zecche italiane che straniere, sono spesso descritte con grande dettaglio. Si riporta la trascrizione integrale del documento e la traduzione delle parti di testo relative alle monete, delle quali si propone una identificazione insieme ad alcune considerazioni numismatiche. This paper presents the edition of a document of 1409 listing thirty coins used as ‘passport’ or secret token of identity to have access at the gates of the cities of Parma and Reggio Emilia and fortresses of the surrounding territory. The coins are described in detail and can be identified; they are billon or silver coins of various Italian and foreign mints. This is the first evidence of such a use of coins.

A hoard of 6th century solidi and fractions was found in 1994 in Gökler, Turkey, during illegal prospections with a metal detector. The hoard includes seven die-linked solidi of Justinian, three solidi of Justin II, five solidi of Tiberius II and thirty-six solidi, semisses, and tremisses of Maurice, many of them die-linked. The most interesting coins in the hoard are two 23-carat light-weight solidi of Maurice. The hoard was probably concealed in the last decade of the 6th century.

Comme toute opération de formage, la frappe d'une monnaie implique l'écoulement sous contrainte du matériau formé (l'alliage monétaire) pour le faire passer d'une géométrie initiale (le flan) à sa géométrie finale (la pièce). D'un point de vue technique, la frappe est donc soumise au ...

On cherche dans cet article a verifier s’il faut identifier la monnaie appelee mancus dans les sources italiennes du haut Moyen Âge avec le dinar musulman. Cette identification a en effet un impact considerable sur l’idee que l’on se fait de l’intensite des relations commerciales entre l’Orient et l’Occident au VIIIe-IXe siecle. Le probleme est ici aborde selon deux angles independants. On tente d’abord une approche metrologique fondee sur la comparaison de taux de changes mentionnes dans la documentation du temps. On etudie ensuite la pertinence de l’hypothese musulmane au regard du cadre geographique et chronologique des attestations documentaires du mancus. Cette double demarche amene a rejeter l’identification du mancus au dinar et a voir dans cette mysterieuse monnaie les frappes de l’atelier byzantin de Sicile reformees par l’empereur Leon III en 731.

La pénétration des monnaies byzantines en Gaule mérovingienne et visigotique du VIe au VIIIe siècle. Jean LAFAURIE* — Cécile MORRISSON**. LA PÉNÉTRATION. DES MONNAIES BYZANTINES. EN GAULE MÉROVINGIENNE ET VISIGOTIQUE. DU VIe AU VHP SIÈCLE1. ...

Les milliers de monnaies découvertes à Pommiers ont fait la célébrité de ce site au sein du monde numismatique. Récapitulant les monnaies gauloises fournies par l'ancien territoire des Suessiones, Octave Vauvillé en signalait mille neuf cent quarante cinq, trouvées ...