Ce travail de fin d’études analyse l’année du Front national au Parlement européen (PE) depuis sa victoire aux dernières Européennes de 2014 et la montée en puissance de l’extrême droite europhobe partout sur le vieux continent. Il est,...
moreCe travail de fin d’études analyse l’année du Front national au Parlement européen (PE) depuis sa victoire aux dernières Européennes de 2014 et la montée en puissance de l’extrême droite europhobe partout sur le vieux continent. Il est, ici, soutenu que le FN a changé de stratégie vis-à-vis de l’institution européenne depuis un an. Traditionnellement, la stratégie de la plupart des europhobes (frontistes inclus) qui sont élus au sein d’une institution dont ils méprisent l’existence, était celle de la chaise vide. Ceux-ci se désintéressaient totalement du travail de fond de l’institution et se limitaient à se montrer quelques fois en session plénière pour y faire des coups de communication. L’entrée massive des frontistes au PE a néanmoins changé la donne. Fidèle à leur stratégie de dédiabolisation, Marine Le Pen et sa « nouvelle garde » ont décidé d’être des élus beaucoup plus actifs à l’intérieur de l’hémicycle. En un an, même si son influence réelle est restée très faible voire nulle, les statistiques parlementaires du FN ont explosées montrant un réel changement de cap du parti au PE. En plus, les frontistes n’avaient alors pas encore réussi à créer un groupe parlementaire ce qui limitait leur marge de manœuvre.