Diversité religieuse

La notion de diversité est aujourd’hui largement diffusée et utilisée. Le terme de diversité est passé dans le langage courant. Cependant, la diversité est souvent définie de manière peu précise. C’est une notion protéiforme. Elle recouvre une dimension individuelle, en interrogeant les perceptions et les modes de pensée personnelles, et une dimension collective, puisqu’elle se réfère au rapport à l’autre et aux bases contextuelles, historiques, politiques et sociales de la société. Sa définition est contingente à l’organisation qui l’emploie ou au contexte de son utilisation. Elle est ancrée géographiquement et historiquement. En France, elle remet en perspective la définition du collectif, et plus largement, du rapport à la différence dans le vivre ensemble.

Fondé en 1963, l'ashram de Val-Morin est le siège social d'une importante organisation transnationale, The International Sivananda Yoga Vedanta Centres. Si celle-ci  propose une pratique du yoga ouvertement spirituelle et hindouiste, on peut cependant observer que de multiples pratiques spirituelles autres que le yoga circulent dans l’enceinte de l’ashram. La clientèle cosmopolite constituée d'étrangers de passage, d'immigrants et de Québécois est en mesure de développer des relations fondées sur une expérience commune en dépit des différences (Glick Schiller). Cette forme  sociabilité favorise l'hybridité religieuse. Celle-ci qui est acceptée et même encouragée par l'organisation qui prône l’universalisme. Cette communication propose d'observer comment l'hindouisme et l'indianité servent de substrat à cette hybridité alimentée par des facteurs tels que la transnationalité, le multiculturalisme, le cosmopolitisme, la mobilité et la multiplicité des pratiques spirituelles. Elle est basée sur les données d'une enquête ethnographique effectuée en 2011 dans le cadre du projet du GRDU « Pluralisme religieux au Québec » et sur des entrevues réalisées en 2011 et 2012 pour le mémoire de maîtrise de l’auteure portant sur le parcours de guérison de pratiquants du yoga Sivananda.

The debates on laïcité in France have been capped by a claim that French cultural imaginary laïcité has reasserted itself against the ‘new challenge of diversity’, this new challenge explicitly being contrasted to the old challenge of the Catholic Church. There have been plenty of references to the French Third Republic during these debates, yet these references fail to recognise that in fact the concept of diversité was part of the discussions on laïcité during the Third Republic. This is a historical fact that questions the distinction between old and new challenges. This article locates the concept of diversité in the parliamentary deliberations during the making of the ‘Loi du 28 Mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire’ and the ‘Loi du 9 Décembre 1905 concernant la séparation des églises et de l’État’ and then compares the relations of diversité and laïcité at that time with their relations in contemporary France. The article lays out the move of diversité from a constitutive premise of laïc institutions in the Third Republic to challenging laïcité, and it explores the politics behind this move. I argue that laïcité has not been reasserted but rather has regressed in France.

Diversität – Diversity – Diversité: Gesellschaftliche Vielfalt ist mehr als nur ein Modewort und wird in Unternehmen, Universitäten und politischen Interessengruppen auf unterschiedliche Weise ausgehandelt. Mit diesem Band wird erstmals eine theoretische und ideengeschichtliche Einführung in den Begriff »Vielfalt« vorgelegt. Aktuelle Anwendungsbeispiele aus der internationalen Stadt- und Migrationsforschung sowie dem Diversity-Management in Wirtschaft und Verwaltung ergänzen den Band und machen ihn nicht nur für Studierende von sozial- und kulturwissenschaftlichen BA- und MA-Studiengängen, sondern ebenso für Lehrende und Praktiker_innen im Bereich angewandtes Management zu einer nützlichen Lektüre.

Note de réflexion rédigée par Aurore Haas et Sakura Shimada, sous la direction de Stéphanie Dameron et Jean-François Chanlat, directeurs scientifiques de la chaire Management & Diversité ... Ce travail de recherche bénéficie du support de la Chaire de la Fondation Paris-...

À travers le continent européen, des différences considérables
se rencontrent, s’agissant des aspects suivants : le christianisme, une
dénomination historiquement dominante ; la liberté d’opérer accordée aux écoles
confessionnelles, sur le plan institutionnel mais également associatif, pédagogique
et organisationnel ; les systèmes de reddition de comptes mis en place ; les
tendances conservatrices ou progressistes de chaque école prise individuellement ;
les significations différentes revêtues par les termes « public » et « privé » dans
le domaine éducatif ; le pourcentage d’enfants fréquentant des écoles confessionnelles
; le choix de privilégier ou non, à l’embauche, des membres d’une confession
donnée ; le degré de concurrence créé par la « loi du marché » entre les écoles
confessionnelles et leurs équivalents laïcs, etc. Ces facteurs, et de nombreux
autres, influencent la façon dont les écoles confessionnelles continuent de fonctionner
en Europe au vingt-et-unième siècle.