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hyPerurbain.6 Art et Ville Post-Numérique Sixième colloque sur les Technologies de l’Information et de la Communication en Milieu Urbain Sous la direction de Patrizia Laudati, KhaLdoun zreiK & Marc Veyrat Université de Savoie Mont-Blanc, Chambéry, France 6-8 juin 2017 http://hyperurbain.org/hu6 Edité par europia Productions 15, avenue de Ségur 75007 Paris, France Tel +31 1 45 51 26 07 Fax +31 1 45 51 26 32 Email: info@europia.fr http://www.europia.org http://www.europia.fr ISBN : 979-10-90094-29-1 © 2018 europia Productions Tous droits réservés. La reproduction de tout ou partie de cet ouvrage sur un support quel qu'il soit est formellement interdite sauf autorisation expresse de l’éditeur : Europia Productions. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording or otherwise without the prior written permission of the publisher Europia Productions. Donner lieu aux images mobiles, Norbert Hillaire 11 Facebook : cartographie d’espacestemps flottants, Carole Brandon & Lilyana Valentinova Petrova 19 Les espaces mixtes, morcelés, reconstruits et repeuplés du jeu vidéo OFabulis, Edwige Lelièvre 31 Conservation urbaine et gestion d’une ville historique ; Carthage, Tunisie, Arfaoui Wided 53 Écologies et dissémination du féminin dans la ville, Christine Bouissou 73 Une méthodologie visuelle au carrefour de l’anthropologie visuelle et de la psychologie sociale, Arley Andriolo & Jacques Ibanez Bueno 81 Analyse des jeux pervasifs multi-joueurs en milieu urbain, Cécile Le Prado, Stéphanie Mader, Stéphane Natkin & Lubna Odeh 93 99/ Oasis recherchée : « L’évolution de l’espace public : de l’espace commun vers l’espace hybride », Onur Sagkan, Khaldoun Zreik 103 « And now what ? », Luc Brou 111 Vers un urbanisme participatif numérique ludique : l’exemple de Minecraft, Nicolas Descamps 121 U-rss Z.M1 : Vers l’in/fini et l’au-delà…, Marc Veyrat & Franck Soudan 129 conserVation urbaine et gestion d’une ViLLe historique une ; carthage, tunisie : aPProche syntaxique arFaoui wided Architecte Ancienne architecte en chef chargée du site archéologique de Carthage Enseignante à l’école nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis arfaouiwided@yahoo.fr introduction : L’espace urbain sort comme un ensemble complexe de caractéristiques physiques et sociales. Dans le passé, plusieurs méthodes d’analyse spatiale ont été développées pour une meilleure compréhension et une modélisation des phénomènes urbains. Cependant il y a encore un besoin pour l’exploration de nouvelles techniques analytiques pour l’analyse, le diagnostic et la modélisation des espaces urbains. La syntaxe spatiale modélise les configurations spatiales desdits espaces en utilisant une représentation de graphes de connectivité. Une telle représentation de l’espace identifie des formes qui peuvent être utilisées pour étudier des structures urbaines et des comportements humains. Cet article qui se veut une recherche patrimoniale sur la ville historique de Carthage en Tunisie, aborde le défi de sa revitalisation en identifiant, comprenant et fournissant des solutions aux problèmes d’accessibilité qui ont émergé grâce à sa récente croissance urbaine. Il propose des évaluations méthodologiques et pratiques du potentiel de l’approche de la syntaxe spatiale qui est à la fois une théorie et des techniques analytiques spatiales qui sont utilisées pour analyser les relations spatiales de divers systèmes spatiaux et tissus urbains, qu’ils soient ordonnés ou spontanés ; en utilisant un certain nombre de mesures objectives et qui a été utilisée dans un certain nombre d’étude sur la conservation .L’approche syntaxique sera , alors ,utilisé comme un outil de diagnostic pour identifier les points qui présentent des problèmes au niveau de la trame urbaine actuelle notamment en matière d’accessibilité , facilitant ainsi des interventions futures éclairées dans ces endroits. Il présente les principes essentiels qui forment la base de la syntaxe spatiale, en plus des perspectives prometteuses pour une intégration plus étroite avec le SIG qui constitue, dans cette étude, le soubassement et le fondement cartographique et la base des données géographiques. 1. Le cadre carthage : de L’étude : La - La métropole de la thalassocratie punique et source d’inspiration et d’influence considérable sur le développement des arts, de l’architecture et de l’urbanisme dans la Méditerranée. Son sol renferme encore des vestiges qui témoignent de plus de deux mille ans d’histoire, dont les plus anciens remontent au début du VIIIe siècle av J.C. (814-146 avant J.C.), ViLLe historique de Carthage est une ville historique1 amalgamée à un site archéologique : l’un des sites culturels emblématiques de la Tunisie, haut lieu de l’histoire de la Méditerranée et du monde, recevant plus de 600.000 visiteurs par an, siège de la souveraineté nationale et cité résidentielle de 17.0002 habitants. En raison de son caractère historique, architectural et urbain distingué qui constitue un mélange unique3 de plusieurs civilisations et diverses ères historiques qui s’y sont succédé et faisant de la Tunisie un foyer culturel, 1 Superficie totale : 640 hectares avec une Superficie des zones archéologiques : 407 hectares environ 63,58% de la superficie totale. 2 17010 : Un chiffre actualisé d’après le recensement de 2014 (Institut national de la statistique). 3 Sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) : De fondation phénicienne, Carthage est un site archéologique étendu qui se situe sur une colline dominant le golfe de Tunis et la plaine environnante. Métropole de la civilisation punique en Afrique et capitale de la province d’Afrique à l’époque romaine, Carthage a joué un rôle de premier plan dans l’antiquité, à la tête d’un empire maritime immense. Son sol renferme des vestiges qui témoignent de plus de deux mille ans d’histoire, dont les plus anciens remontent au début du VIIIe siècle av J.C. Mais à la suite des longues guerres puniques, Carthage finit par être détruite par sa rivale, Rome, et sera paradoxalement et heureusement reconstruite par les Romains par les Romains eux-mêmes sur les ruines de l’ancienne cité. 54 il était le premier site arabo-africain inscrit sur la liste du patrimoine Mondial en 1979, étant : - La capitale de la province d’Afrique à l’époque romaine sur ordre de Jules César (439-534 après J.C.). - La capitale d’un royaume vandale et de la province byzantine d’Afrique (534-698 après J.C.). - Une époque moderne marquées par les fouilles archéologiques entreprises par le corps missionnaire des Pères Blancs, dès la fin du XIXe siècle, et soutenues par les dirigeants du protectorat et se manifestant physiquement par l’édification d’une cathédrale dédiée à SaintLouis est entreprise dès 1884 au cœur même du site archéologique, au sommet de la colline de Byrsa. - A l’époque contemporaine, Carthage est redevenue le lieu emblématique du pouvoir tunisien et a été marquée par la construction du palais présidentiel dans le cœur du site et sur la colline archéologique dite Borj Jedidi (1958), comprenant l’ensemble des services de la Présidence de la République et lieu des principales déclarations présidentielles en en faisant ainsi le centre de la décision politique. Elle est, aussi, une chic banlieue résidentielle de Tunis et elle héberge depuis les années vingt du siècle dernier une des œuvres de Le Corbusier la villa Baizeau. C’est cette diversité qui fait, principalement, la richesse et l’image multiculturelle de Carthage, « riche de trois mille ans d’histoire » d’où sa valeur universelle exceptionnelle (VUE)4. Actuellement, le site comprend des vestiges se rapportant à la civilisation phénico-punique, romaine, vandale, paléochrétienne et arabe. Les principales composantes connues du site de Carthage sont l’acropole de Byrsa avec la Cathédrale SaintLouis , les ports puniques, le tophet punique, les nécropoles, les quartiers d’habitations puniques (quartiers dit d’Hannibal, dit de Magon, et dit de Bir Massouda) le théâtre et l’odéon romain, l’amphithéâtre, le cirque, le quartier des villas romaines, les basiliques (Basilique Bir Ftouha, Basilique Bir Knissia ,Basilique Majeure , Basilique de Saint Cyprien, basilique de la charité), l’ensemble et le parc des thermes d’Antonin, les citernes de La Malaga et la villa Baizeau. A cela s’ajoutent les terrains ‘non aedificandi’ constituants une réserve archéologique et le musée. Territorialement, trois zones principales se dégagent pour constituer cette ville historique : La zone archéologique de Carthage, la zone 4 http://whc.unesco.org/fr/list/37/ 55 2. ProbLéMatique historique et la zone verte/le foret de Sidi Bou Saïd (Figure 3). La première étant la plus étendue et constitue aussi les limites du bien patrimoine mondial5. En outre, elle peut être subdivisée en cinq sous zones (Figure 4) : 01. La colline de Byrsa : zone du forum antique, qui inclut le musée, « l’acropolium », la place de l’UNESCO et le quartier punique dit d’Hannibal. 02. Le plateau de l’Odéon avec le théâtre et le quartier des villas romaines. Figure 02. Photo aérienne emblématique sur la colline de Byrsa. 03. Le parc à l’emplacement du cirque antique à la Yasmina et de l’amphithéâtre romain. 04. Le parc champêtre ‘arboretum’ sur la cadastrationne rurale antique, à proximité des citernes de la Malga avec le borj Boukhris, le cimetière américain. 05. La frange littorale de Sidi Bou Saïd, Amilcar, Carthage, avec notamment les thermes d’Antonin et les ports puniques. Figure 03. La ville de Carthage composée de deux principaux domaines (le site archéologique de Carthage, le village de Sidi Bou Saïd et le foret). Figure 01. Situation du la ville de Carthage (arcGis). de L’étude : Compte tenu de son importance physique, intellectuelle, morale, culturelle, Carthage a été au centre des préoccupations des autorités tunisiennes et internationales. Elle a toujours occupé une place de choix dans la politique nationale de protection et de mise en valeur du patrimoine archéologique et historique. Cette politique s’est traduite par diverses mesures législatives, institutionnelles, scientifiques et opérationnelles6 pour tirer parti du potentiel que recèle ce patrimoine au triple plan culturel, social et économique. Malheureusement, ces stratégies de gestion, les plans urbains consécutifs et les efforts de conservation n’ont pas réussi à atténuer les problèmes qui menacent notre ville historique, dus, principalement, au développement urbain qui a pris des proportions et qui a rapidement crée des ‘faits accomplis’ qui ont provoqué une sorte de saturation et ensuite a engendré une sorte de cohabitation entre la ville moderne et le site archéologique. Ces problèmes qui sont en particulier liés à la structure physique de cette ville, à savoir le problème de la visite ; la lecture, encore 5 Le site archéologique de Carthage a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1979, lors de la 3e session du comité du patrimoine mondial (décision 03COM XII.46). Le dossier d’inscription indiquait simplement, comme identification du bien, la définition suivante : « Site archéologique de Carthage comprenant principalement : l’acropole de Byrsa, les ports puniques, le tophet punique, les nécropoles, le théâtre, l’amphithéâtre, le cirque, le quartier des villas, les basiliques, les thermes, les citernes, le reste du site archéologique comme réserve archéologique. » Figure 04. Le site archéologique et les principales zones archéologiques qui se manifestent. 56 57 6 Les outils réglementaires et législatifs de la protection du bien : - Le projet Tunis - Carthage (1970-1974). - La campagne internationale de fouilles (1972-1992) sous l’égide de l’Unesco. - L’inscription sur la liste du patrimoine mondial (1979) : le classement national du site (1985). Les outils opérationnels de gestion du bien : le Plan d’Aménagement Urbain de la Commune de Carthage (PAU) approuvé par le décret n°2006-1910 du 10 Juillet 2006. - Le projet du Plan de Protection et de Mise en Valeur du Parc de Carthage Sidi Bou Saïd. déconcertée et confuse, et celui relatif à la faible accessibilité7 de certaines composantes du site : 1- Les visiteurs du site de Carthage ont l’impression d’arriver sur plusieurs monuments et sites individuels et dispersés, qui reste, toujours, ardu d’imaginer un « itinéraire » qui rend hommage, fidèlement, à l’urbanisme de la grande cité. Certaines zones archéologiques forment une sorte de ‘puzzle’ à l’intérieur du tissu urbain de cette ville, ce qui conduit à une visite en rigueur pour certaines zones, tandis que d’autres sont abandonnés à la bonne volonté du visiteur. Cet état est concrétisé au niveau des statistiques de fréquentation (nombre d’entrées) par un trouble produisant des méga-zones archéologiques (018, 029 et 0510) attirant un grand nombre de visiteurs et bizarrement, certains autres sites et monuments, véritables fleurons de ce patrimoine archéologique, mais qui enregistrent des chiffres décevants (zones 03 et 04) et c’est ici, plus qu’ailleurs, qu’il convient d’attirer le visiteur. 2- Toutes les études qui se sont consacré à Carthage 7 Il est très difficile pour le visiteur moyen d’imaginer, à travers les composantes dispersées, la plupart d’eux presque enfouies ou dévalorisées par la présence des constructions privées qu’il est devant les restes de la troisième civilisation importante du monde occidental après la Grèce et Rome. Il est aussi plus difficile pour le visiteur de comprendre et d’apprécier cette civilisation dont la continuité byzantine, islamique, chrétienne est toujours vivante. « L’expérience Carthage » dans son ensemble, n’est pas mise en valeur : les visiteurs de cette ville ont la tendance d’arriver sur des sites individuels, choisis pour former un « itinéraire » qui fait semblant de montrer un volume impressionnant de vestiges d’une grande cité. 8 Zone 01 : La colline de Byrsa : zone du forum antique, qui inclut le musée, « l’acropolium », la place de l’UNESCO et le quartier punique dit d’Hannibal. 9 Zone 02 : Le plateau de l’Odéon avec le théâtre et le quartier des villas romaines. 10 Zone 05 : La frange littorale de Sidi Bou Saïd, Amilcar, Carthage, avec notamment les thermes d’Antonin et les ports puniques. et même le classement sur la liste du patrimoine mondial distinguaient le site archéologique et son environnement immédiat. Carthage était toujours prisonnière des limites physiques du site archéologique bien que son territoire urbain , étroitement attaché et relié au village et foret de Sidi Bou Saïd11 reconnu comme le résultat d’une stratification historique de valeurs et d’attributs culturels et naturels, dépassant les notions de simple « centre historique » pour inclure le contexte urbain plus large ainsi que son environnement géographique et naturel composé, à la fois, par les côtes Nord Est et par une forêt protégée de 300 ha constituant à la fois une réserve archéologique et naturelle .Par cette redéfinition, cette Carthage doit être revue et reconsidérée comme un paysage urbain historique12 que de par sa position qui est de plus en plus stratégique dans la capitale, est au croisement de grands enjeux urbains et économiques , autrement en plein boom : elle est , alors , amenée à devenir un nouveau cœur de la ville, surtout que d’autre part, l’économie touristique, vitale pour l’équilibre du pays, connaît actuellement une stagnation à laquelle les autorités tunisiennes entendre répondre par une diversification et un recours au tourisme culturel. 11 Ce village aux pittoresques demeures blanches écarlates et bleues dominant tout le Golfe de Tunis et qui a attiré depuis le 19e siècle , un très grands nombre d’artistes, musiciens et écrivains, dont Chateaubriand, Gustave Flaubert, Alphonse de Lamartine, André Gide, Colette , Simone de Beauvoir et où le philosophe Michel Foucault rédige « L’Archéologie du savoir ». 12 D’après une définition de l’UNESCO 2011 : « Le paysage urbain historique est le territoire urbain reconnu comme le résultat d’une stratification historique de valeurs et d’attributs culturels et naturels, dépassant les notions de « centre historique » ou d’« ensemble » historique pour inclure le contexte urbain plus large ainsi que son environnement géographique. » Ces problèmes freinent et ralentissent le développement durable de cette ville ; qui constitue un véritable enjeu politique, culturel et social et une condition sine qua non pour la pérennité du site archéologique ; et rendent les efforts de conservation inefficaces d’où notre objectif et souci de suggérer des interventions et de proposer des solutions pour promouvoir une bonne fréquentation de cette ville, de développer l’offre touristique et culturelle dans toute la zone. 3. objectiFs de L’étude : Comme l’intervention dans les zones historiques est une mission critique, car une intervention incorrecte peut entraîner une perte d’authenticité, tandis que le manque d’intervention peut conduire à une ségrégation et une désintégration des zones historiques et comme l’atténuation des problèmes sur-indiqués est censée être la clé du développement durable de cette ville historique. Notre défi, dans cette étude, consiste à déterminer comment, où et comment intervenir pour améliorer l’accessibilité de cette ville, sa lecture, réduire l’isolement de quelques composantes et intégrer d’autres éléments dans le circuit habituel de la visite. Cette étude qui se veut une recherche sur la ville historique de Carthage, aborde le défi de sa revitalisation en identifiant, comprenant et fournissant des solutions aux problèmes qui ont émergé grâce à sa récente croissance urbaine. Alors, elle vise à analyser, identifier, fournir des solutions aux problèmes urbains et 59 58 proposer des interventions physiques minimalistes spécifiques pour améliorer l’accessibilité du site archéologique de Carthage et pour atténuer l’isolement de quelques zones potentiellement à intérêt patrimonial. 4. MéthodoLogie de recherche : a) En premier temps, un travail d’inventaire s’est imposé afin de recenser et de définir avec précaution toutes les zones, les sites archéologiques, les monuments historiques et les zones à intérêt patrimonial. Ce travail de documentation est basé sur une enquête de terrain et une collecte de cartes historiques sur Carthage. systèMe d’inForMation géograPhique Pour Le site archéoLogique de carthage. recenser, inVentorier Les ressources archéoLogiques et PatriMoniaLes : Prendre en compte le fait que ces ressources se présentent sous forme de contextes disparates. En effet, ils peuvent prendre des formes allant du vestige le plus élémentaire jusqu’aux sites qui s’étendent sur plusieurs hectares. 60 déLiMiter et Positionner ces ressources PatriMoniaLes par rapport aux données historiques, archéologiques et naturelles, aux anciens réseaux de l’infrastructure et par rapport au Paysage urbain actueL et diachronique. juxtaPoser les informations scientifiques et archéologiques (issues des anciens rapports de fouilles, la compagne internationale, les sondages archéologiques effectués et en cours). 61 b) Une deuxième phase a été consacré au traitement de données et à unifier les différents formats de ces cartes afin d’établir une base de données géographique conséquente qui forme en quelque sorte la cartographie du patrimoine de notre territoire : un SIG13 (tableau ci-dessus), ceci nous a permis de : - Localiser l’ensemble des éléments patrimoniaux dans la zone de l’étude relative au site archéologique de Carthage et le village de Sidi Bou Said sur une base de données géographiques et de gérer leur aspect descriptif via cette base qui optimise l’exploitation des données. - Produire des Cartes thématiques exploitables pour l’analyse et la visualisation à grande échelle ou à une échelle d’ordre parcellaire. - Installer un système d’intégration des données d’inventaires comportant une gestion fichier classique et une gestion par interface cartographique. c) Analyse de la structure topologique urbaine de notre zone d’étude par la syntaxe spatiale. 13 Le SIG est un système de gestion de base de données géo localisées qu’on pourra saisir les données relatives au site, les stocker, les extraire (notamment sur des critères géographiques) pour enfin les interroger, les analyser, les représenter, les cartographier. Il représente la synthèse des progrès réalisés dans le traitement numérique de l’information géographique puisqu’il permette de replacer dans un cadre cohérent les données géo référencées acquises par différentes méthodes géomatiques, de les analyser et de les cartographier. » D’après P. Bordin. SIG - concepts, outils, et données pp23. Hermes, 2002, et données. 5. disPositiF de L’anaLyse : a) La syntaxe spatiale : Notre dispositif de l’analyse est la théorie de syntaxe spatiale qui est un ensemble de techniques pour la représentation, la quantification, l’interprétation de la configuration spatiale des constructions pour démontrer la logique sociale de l’espace et pour la mesure des propriétés configuratives d’une grille urbaine à travers les caractéristiques méthodologiques de la théorie des graphes (Hillier et Hanson, 1984)14. L’idée de la syntaxe spatiale est basée sur la topologie urbaine et est liée aux idées de Lynch. Elle est à l’origine conçue par Bill Hillier, Julienne Hanson et ses collègues au Bartlett, University College de Londres à la fin des années 1970. La syntaxe spatiale est l’application de la géométrie discrète aux systèmes architecturaux et urbains. L’élément le plus fort dans la géométrie discrète serait la ligne. Les lignes ont les deux propriétés clefs, celles d’être très simples et très globales. La syntaxe spatiale tente de découvrir comment la ville est considérée en tant que champ de visibilité totale. Avec des graphiques de visibilité, l’analyse syntactique permet de donner des directions dans des systèmes spatiaux. La carte axiale, qui sera élaborée sur fond de carte représentant le système spatial formé par les espaces publics accessibles (rue, place etc.), 14 Hillier B & Hanson J, 1984, The social logic of space, Cambridge university press, UK. se construit à partir du nombre minimal de lignes droites les plus longues. Une fois établie, la carte axiale permet de modéliser et d’analyser les configurations urbaines des villes. de l’espace. Chaque analyse comprend une représentation des composants spatiaux, une représentation de ceux-ci par un graphique et enfin l’interprétation de ce dernier. L’analyse de l’espace urbain est basée sur le concept de ligne axiale qui est une ligne de visibilité maximale qui relie les espaces et qui s’arrête dès que la direction change. Plus la ligne axiale traverse un grand nombre d’espaces, moins il y a de changements de direction et la distance topologique diminue rendant le système accessible et peu profond ; l’inverse produit un système complexe et profond. La carte axiale ainsi obtenue représente une succession de lignes axiales et est reliée au mouvement naturel des personnes résidentes et étrangères ; elle permet de modéliser, de prédire le mouvement, la localisation des activités diverses15. L’analyse dans le Depthmap© examine le chemin le plus court entre un nœud et une série d’autres nœuds dans un système. Le chemin le plus court peut être défini de plusieurs façons : b) Outils de modélisation : Depthmap©16 est le principal outil de modélisation utilisé par la syntaxe spatiale. Il est utilisé pour exécuter l’analyse de la visibilité des systèmes architecturaux et urbains. Il fournit une gamme d’analyses de configuration. Ces analyses examinent les rapports entre les composants 15 D’après CHIARADIA, A. et al., (2003), Concentration et ségrégation, dynamiques et inscriptions territoriales. Configuration spatiale et mixité sociale urbaine. 16 Le Depthmap a été développé à partir de deux pensées. La première remonte aux recherches de Benedikt, (1979) avec l’utilisation de l’analyse isovist, la seconde est le fruit de la syntaxe spatiale développée par Hillier et Hanson, (1984). En s’inspirant de l’idée de Benedikt, la syntaxe spatiale a fourni une mesure qui définit les isovists d’intégration dans un environnement (Turner et Penn, 1999). Ce concept a été défini comme l’analyse du graphique de visibilité (VGA) (visibiliy graph analysis) (Turner et Al, 2001). - Angulaire : Le chemin le plus court est celui qui réduit au minimum l’angle entre une personne et sa destination. - Le segment : le chemin le plus court est celui qui emploie un minimum de nombre de rues pour arriver à la destination voulue. - Topologique : le chemin le plus court est celui qui emploie le moins de tournants (virages). - Métrique : le chemin le plus court est celui qui est physiquement le plus court. c) Les mesures syntaxiques phares : Il existe cinq mesures syntaxiques principales qui peuvent être calculées. Ils sont utilisés dans des représentations quantitatives des aménagements urbains : * La profondeur traduit l’aspect relationnel entre les espaces. Un espace est considéré profond s’il faut passer par d’autres espaces pour y accéder. Un pas de profondeur signifie une relation 62 63 d’accessibilité directe entre deux espaces. « Autant, la profondeur est une propriété puissante qui montre l’existence ou non d’un contrôle social fort »17. *La connectivité qui mesure le nombre de voisins immédiats qui sont directement connectés à un espace. Il s’agit d’une mesure locale statique. ©. Une fois, les propriétés syntaxiques calculées, Depthmap attribue un spectre de couleur allant du bleu (valeurs faibles) au rouge (valeurs élevées), permettant ainsi de distinguer les lignes axiales les plus intégrées, des plus ségrégées. *L’intégration est une mesure globale statique. Elle décrit la profondeur moyenne d’un espace à tous les autres espaces du système. Les espaces d’un système peuvent être classés parmi les plus intégrés aux plus ségrégés selon cette mesure. *La valeur de contrôle est une mesure locale dynamique. Elle consiste la mesure dans laquelle un espace contrôle l’accès à ses voisins immédiats en tenant compte du nombre de connexions alternatives que chacun de ces voisins possède. Figure 07. Analyse axiale : Carte du choix. Figure 5. Le plan de la ville (ArcGis- autocad). *Le choix global est une mesure globale dynamique du « flux » à travers un espace. Un espace a une forte valeur de choix lorsque plusieurs des chemins les plus courts, reliant tous les espaces à tous les espaces d’un système, le traversent. 6. anaLyse Figure 09. Tableau des valeurs syntaxiques moyennes. Figure 08. Analyse axiale : Carte d’intégration. axiaLe de La disPosition urbaine de La ViLLe historique de carthage : La carte axiale de la ville a été générée automatiquement par le logiciel Depthmap 17 D’après MAZOUZ, S et al., (1999) The Derivation and Re-Use of Vernacular Urban Space concepts, Architectural Science Review, Vol. 42, Number 1, March. Figure 06. Analyse axiale : Carte de la connectivité. Selon la théorie de la syntaxe spatiale, les relations signifient que plus la valeur d’intégration est grande, plus la ligne axiale est intégrée. Selon la profondeur utilisée, la valeur d’intégration correspond à Intégration locale et Intégration globale. Pour chaque ligne axiale, l’Intégration Locale considère les zones immédiates et non immédiates jusqu’à quelques pas/niveaux (normalement à trois niveaux), ce qui correspond à la profondeur locale. 65 64 Dans le réseau des routes urbaines correspondant, l’Intégration Locale et l’Intégration Globale reflètent les différences sur l’accessibilité des routes à différentes échelles spatiales. En utilisant la représentation graphique de l’intégration, l’analyse de syntaxe spatiale pourrait fournir une carte de description configurable d’un modèle spatial urbain et de la connectivité relative à travers l’espace. Cette recherche appliquera donc ces paramètres d’Intégration pour analyser le modèle d’accessibilité du réseau urbain et routier. Subséquemment, notre analyse de la carte axiale relative à la disposition de notre ville révèle ce qui suit : «petites zones» périphériques apparaissent colorées en indigo, avec des valeurs d’intégration relativement faibles ; Ce qui suggère que ces derniers sont en ségrégation par rapport au reste du système. Nous pensons que c’est intentionnel pour rendre le mouvement des visiteurs dans la ville relativement difficile pour préserver l’intimité des quartiers résidentiels. Deuxièmement : La figure 06. Identifie des axes longs, bien connectés et stratégiquement importants qui constituent à peu près la structure pénétrante de notre système composé de deux domaines celui de Carthage et de Sidi Bou Said et qui en assurent aussi les accès principaux de la ville. Le choix est assez important au niveau de ces deux axes mais trop faible dans tout le reste. Premièrement : Notre ville a une accessibilité générale relativement importante, avec une importante valeur d’intégration moyenne de 0,96 ; bien supérieur à la moyenne de 0,66 mesuré pour 18 villes arabes par B.Hillier18. La carte axiale, montre un système routier intégré de couleur rouge au centre, le boulevard principal (l’avenue Habib Bourguiba) et la rue qui lui est perpendiculaire (l’avenue Didon) ont les valeurs d’intégration les plus fortes, suivis de la totalité des rues qui sont directement ou indirectement liés à eux, formant une sorte de réseau supercentral. Ce résultat est tout à fait logique compte tenu du fait que la structure de la grille a une grande perméabilité. Cependant, quelques Le noyau d’intégration de la ville (lignes plus foncées de la figure 8.) est compact et bien réparti. Le noyau comprenait la zone 0119, 0220 et 0521 et les deux axes principaux qui structurent la circulation au sein de notre système ; l’avenue Didon (qui assure l’accès directe aux monuments tels que le théâtre romain, le quartier des villas romaines, le monument à colonnes, l’odéon, les thermes dites de dar Chamia.. ) et le boulevard Habib Bourguiba ; et c’est autour de ce dernier que la plupart des activités vitales de la ville sont regroupées (les espaces polyfonctionnelles 18 Hillier, B. A Theory of the City as Object : Or, How Spatial Laws Mediate the Social Construction of Urban Space. Proceedings of the 3rd International Space Syntax Symposium, Atlanta, 2001. 21 La frange littorale de Sidi Bou Saïd, Amilcar, Carthage, avec notamment les thermes d’Antonin et les ports puniques. 19 La colline de Byrsa : zone du forum antique, qui inclut le musée, «l’acropolium”, la place de l’UNESCO et le quartier punique dit d’Hannibal. 20 Le plateau de l’Odéon avec le théâtre et le quartier des villas romaines. 66 (les commerces), les activités culturelles (le cinémadar, les salons culturels) l’entrée principale du palais présidentiel et des services du palais, la mairie de Carthage et le lycée secondaire dit Présidence) mais c’est cet axe aussi qui structure, à première vue, l’accès directe à certains nombres de monuments et sites archéologiques de la ville (le musée paléochrétien ,le quartier d’habitation punique de Bir Masouda et le quartier de Ibn Chabbat) et l’accès indirecte aux autres monuments et sites (comme les thermes d’Antonin , le ports puniques …) ce boulevard structure et organise la circulation des flux aussi véhiculaires que piétonnes tout en juxtaposant la ligne de chemin de fer TGM, chaque station TGM évacue sur le boulevard principal. Troisièmement : Les quartiers résidentiels de Carthage sont situés dans des endroits moins accessibles, entre des petites rues secondaires. La configuration de la rue dans de telles zones représente un motif spatial différent, un motif caractérisé par des segments courts et tordus avec des valeurs d’intégration faibles. On peut remarquer que les valeurs d’intégration diminuent considérablement dès que l’on s’écarte du noyau d’intégration, ce qui permet de garder les étrangers loin des zones résidentielles. Ces quartiers en général deviennent de plus en plus isolés en raison des changements susmentionnés et de quelques empiétements sur des espaces publics qui bloquent certaines rues. Cela peut être remarqué dans la décoloration des couleurs de ces zones. Quatrièmement : la ville semble disposer d’une logique spatiale qui accroît l’accessibilité de axes principaux et les relit à son entourage immédiat, notamment au village de Sidi Bou Said, afin d’attirer et de maintenir des activités urbaines importantes, tout en gardant des quartiers résidentiels à des valeurs d’intégration faibles pour décourager les étrangers et protester contre leur vie privée. Malheureusement, cette forte centralité du système, mise en accent par la carte axiale et renforcée par un noyau d’intégration, a engendré un équilibre subtil mais a été perturbée par une faiblesse au niveau des limites , une ségrégation des zones périphériques, laissant des éléments patrimoniaux de la ville en ségrégation spatiale et fonctionnelle (des valeurs du choix, de l’intégration et de la connectivité faibles) .Cette tendance a affecté négativement la vitalité de la ville et a provoqué l’isolement des quartiers résidentiels, un aspect relativement réfléchi et logique, mais surtout l’isolement excessif et accidentel et la ségrégation de quelques zones archéologiques et monuments historiques se trouvant sur la périphérie et dispersés entre les constructions, à savoir : - La zone 03 relative au parc à l’emplacement du cirque antique à la Yasmina et de l’amphithéâtre romain. - La zone 04 relative au parc champêtre ‘arboretum’ sur la cadastrationne rurale antique, à proximité des citernes de la Malga avec le borj 67 Boukhris, le cimetière américain. intégrer les rues sur la périphérie est simple et faisable : - Le quartier d’habitations puniques dit de Magon et le palais de Beyt el Hikma en face. - Raccorder les rues qui se rapprochent sans se croiser actuellement (R. Tile live et R. Pline) et (R. Amphithéâtre et R. République). Ceci permettra d’accroitre la valeur d’intégration sur les limites des deux axes de (480 à 580 pour le premier couple de rue) et (320 à 520 pour le deuxième) et rend plus accessibles les sites tels que le quartier Magon et le palais Beyt el Hekma (figure 11.). - Le tophet punique. - Les ports puniques ; ce monument grandiose qui malgré sa majestueuse posture reste dissimulé et inaccessible pour les visiteurs. 7. déVeLoPPeMent d’aLternatiVes : Figure 10. Carte segment de l’intégration : situation existante. Comme l’imbrication de la ville et du parc constitue une donnée irréversible et trop perceptible au niveau de la périphérie (les monuments et zones archéologiques dispersés dans le tissu urbain résidentiel) et puisque toute proposition d’anéantissement de la composante urbaine, audacieuse qu’elle soit, restera trop utopique ; il convient alors de gérer cet amalgame afin d’en limiter l’impact mais de proposer des solutions pour développer l’offre touristique et culturelle surtout par l’intégration de ces zones dans le circuit de visite. Un certain nombre d’alternatives qui impliquent des interventions minimales peuvent être suggérées afin d’améliorer l’accessibilité et la connectivité de la périphérie avec le reste de la ville. La carte de segment de la situation existante, générée aussi par le logiciel Depthmap ©. (Figure 10.) indique que la coupure au niveau Figure 11. Carte segment de l’intégration : proposition de l’auteur. des axes (le premier constitué par les rues Tite Live et Pline) et (le deuxième constitué par la rue de l’amphithéâtre et de la république) provoque une dégradation de la valeur de l’intégration au niveau des deux limites périphériques des rues. Ce que nous proposons comme solution pour - L’augmentation de la largeur de la rue de l’indépendance améliorera considérablement l’accessibilité aux ports puniques et au Tophet (de 320 à 515). Actuellement, les visiteurs sont contraints à utiliser les bus touristiques, leurs propres moyens de déplacement, le TGM le cas échéant mais nous estimons que des interventions de communication de masse et de signalisation appropriées pourront conduire les touristes à préférer l’emploi du TGM et à l’intégrer dans le système de mobilité d’accès à toutes les zones archéologiques et la promenade à pied de la station de descente (5 stations de Carthage) aux sites les plus proches. Alors et si nous postulons que le mouvement piétonnier dépend des champs de vision offerts par les espaces libres entre les bâtiments et que les raccourcis sont une pratique courante, une modélisation de l’accessibilité spatiale basée sur le réseau de mouvements piétons potentiels permet une cartographie plus étroite du monde réel et sur les lumières de cette modélisation, nous pourrons proposer une approche itérative par la mise en œuvre d’un système d’information générale sur les trains TGM et dans les cinq stations de Carthage concLusion : Les ressources archéologiques et patrimoniales de notre site sont fragiles et irremplaçables. Elles représentent un héritage emblématique qui nous est parvenu et qui a survécu au passage du temps. Cependant, l’expansion urbaine qui est en train de se développer actuellement, met en péril ces ressources vieilles de 3000 ans et la mémoire qu’elle véhicule. Plusieurs actions ont déjà été entreprises par les divers départements gouvernementaux afin de protéger cet héritage commun, toutefois beaucoup reste à faire. A l’heure actuelle, l’importance culturelle du site de Carthage n’est pas très visible. Si elle est reconnue en tant que telle en tant que « patrimoine », elle ne parvient pas à générer, ni le développement du tourisme, ni le développement local, régional et national, de même que la recherche scientifique. Notre approche qui a débuté avec un projet SIG de la ville historique de Carthage, pour être prolongé avec une analyse syntaxique qui se voit un diagnostic du plan d’accessibilité actuel de la ville, a été finalisée par des propositions d’interventions minimalistes dont nous estimons des couts pondérés et réfléchis. Elle s’insère dans le cadre d’une étude de gestion proposant une vision quasi-globale en prenant pour point de départ la valeur universelle exceptionnelle de 68 69 notre site et qui pose la question des réserves patrimoniales dans leur relation avec le tourisme mais aussi les questions suivantes : pour qui, pourquoi faire, en fonction de quels objectifs, que montrer et comment ? Qui va visiter Carthage ? Quels types de visiteurs ? Notre approche considère le tourisme comme un allié de la préservation du patrimoine et associe à part égale le développement (infrastructures, services…) et la protection du patrimoine, parce que la ressource doit être protégée pas seulement pour les habitants de la ville mais pour l’humanité entière et sur le long terme si la notion, compte tenu de la signification de notion de durabilité pour qu’elle ne soit pas un vain mot. bibLiograPhie : - BORDIN, B. (2002), SIG - concepts, outils et données pp23. Hermes. - HILLIER, B. et al. 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(2013) Fabrique de la ville en Algérie et pérennisation d’un modèle : le cas 70 71 HyperUrbain Patrizia Laudati, KhaLdoun zreiK & Marc Veyrat http://hyperurbain.org Design éditorial : rudy rigoudy www.rudyrigoudy.com i+D/signe : Marc Veyrat