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INSTITUT D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE RUHENGERI B.P. 155 RUHENGERI W : WWW.ines.ac.rw, E : inesruhengeri@yahoo.fr MASTER EN ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT : TRAVAUX PRATIQUES REFLEXION SUR L’ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT MASTER EN ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT  Joseph Richard KABASELE DYCKOBA INGENIEUR DES TRAVAUX STATISTIQUES ANALYSE ET POLITIQUE ECONOMIQUE For all propositions and contact E-mail : dyckoba@yahoo.fr Tel : +250788842721 ; +250722842721 ; +250738842721 ;+243971321425 INES 2013. Reflexion sur l’economie de developpement ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT TABLES DES MATIERES Enseignement à Distance ..................................................... Erreur ! Signet non défini. ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ........................................................................... 2 1. Y a t il des options politiques différentes du développement ? Si oui, lesquelles? Développez votre réponse .............................................................................................. 6 2. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR LE SYSTEME MONETAIRE DANS L'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ? ............................................................................................... 8 2.1. Le système monétaire ........................................................................................... 8 2.2. L’économie du développement............................................................................ 10 2.3. Le rôle du système monétaire en économie du développement ......................... 12 3. QUELS SONT LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LA POLITIQUE MONETAIRE PUBLIQUE, ET SES MOYENS D'ACTION ? ................................................................ 16 3.1. Aperçue générale ................................................................................................ 16 3.1.1. Les instruments de la politique économique ................................................. 18 3.2. La politique monétaire ......................................................................................... 19 3.2.1 Les objectifs de la politique monétaire : ......................................................... 20 3.2.2. Les moyens ou instruments de la politique monétaire sont : ......................... 22 4. EXPLIQUEZ LES MECANISMES SOCIAUX DU DEVELOPPEMENT ? .................. 24 4.1. Le développement. .............................................................................................. 24 4.2. Le changement social ......................................................................................... 26 5. LES THEORIES ET MODELES DU DEVELOPPEMENT SONT DES EXEMPLES, MAIS CHAQUE REGION DU GLOBE IMPLIQUE UNE DEMARCHE APPROPRIEE A UN DEVELOPPEMENT PROPRE. ............................................................................... 29 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 2 Page Reflexion sur l’economie de developpement 5.1 Le développement. ............................................................................................... 30 5.2. Théories et modèles de développement ............................................................. 31 6. LA PERCEPTION DU DEVELOPPEMENT EST DIFFERENTE SELON L'ANALYSE FRANÇAISE OU ANGLO-SAXONNE. QUELS SONT LES POINTS DE DIVERGENCE ENTRE CES DEUX TENDANCES, ET QUEL EST VOTRE AVIS PERSONNEL SUR LA QUESTION? ................................................................................................................. 41 6.1. La perception du développement. ....................................................................... 42 7. D'APRES VOUS, QUELS SONT LES INDICATEURS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS DE LA CROISSANCE. ....................................................................... 44 7.1. La croissance économique. ................................................................................. 44 7.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance ....................................................... 46 7.3. Les indicateurs qualitatifs de la croissance ......................................................... 48 8. DEVELOPPEZ LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT ............... 52 DONNEZ EGALEMENT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION .................................. 52 9. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR L'ENTREPRISE AU NIVEAU DU DEVELOPPEMENT? .................................................................................................... 54 10. L'économie de marché, est fondée sur la liberté des rapports d'offres et de demandes en matière de production et de consommation, sans intervention des pouvoirs publics dans le mécanisme ............................................................................. 65 11. EXPLIQUEZ LA DIFFERENCE DE L'APPROCHE ECONOMIQUE ET DE L'APPROCHE MARKETING DU MARCHE................................................................... 70 12. DEVELOPPEZ LE PROCESSUS MARKETING EN MATIERE DE PRODUCTION, VENTE ET DISTRIBUTION. ......................................................................................... 75 13. L'économie moderne est fondée, tant dans les pays industrialisés que dans les PVD, sur une croissance et un développement continu. ............................................... 80 13. 1. La croissance économique. .............................................................................. 81 13.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance ..................................................... 83 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 3 Page Reflexion sur l’economie de developpement 13. 3. Les crises de la croissance. ............................................................................. 85 14. La mondialisation des marchés provoque certaines délocalisations d'industries des pays industrialisés vers les PVD. .................................................................................. 87 14.1. La délocalisation................................................................................................ 87 14.2. Les causes de la délocalisation ......................................................................... 89 14.3. Conséquence de la délocalisation ..................................................................... 90 14.4. La délocalisation et la position des pouvoirs publics ......................................... 93 15 La politique de logement dans les pays industrialisés et dans les PVD est une cause de pauvreté, et d'inégalité dans la distribution des revenus. ......................................... 95 15.1. Le logement....................................................................................................... 95 15.2. La politique de logement. .................................................................................. 97 15.3. La politique de logement quel avenir ? ............................................................ 102 16. La production agricole permet d'assurer les besoins primaires de la population, et constitue une arme contre la famine. Cependant la production agricole connaît de nombreux obstacles : - dans les pays industrialisés les petits producteurs ne peuvent survivre sans les aides publiques. Car à défaut ils devraient augmenter leurs prix de vente ou disparaître. Cette perspective aurait pour conséquence une augmentation brutale du coût de la vie, ce qui entraînerait une régression sociale. Malgré les aides publiques, de nombreux producteurs disparaissent chaque année ............................ 106 17. L'économie de marché laisse agir librement la loi de l'offre et de la demande. La production doit donc se plier à la demande notamment en matière de prix. ............... 111 18. QUELS SONT LES RAPPORTS ENTRE LA DEMOGRAPHIE ET LE DEVELOPPEMENT? .................................................................................................. 115 18.1. Doit – on s’inquiéter de l’évolution démographique ? ...................................... 115 18.2. La crainte du nombre ...................................................................................... 116 18.3. La politique anti nataliste ................................................................................. 122 18.4. La démographie comme contrainte au développement en Afrique subsaharienne ................................................................................................................................. 122 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 4 Page Reflexion sur l’economie de developpement 18.5. La démographie, développement et l’environnement. ..................................... 124 18.6. Un rapport à controverse ................................................................................ 126 19. Le développement industriel et commercial est fondé sur la réalisation de projets internes destiné à la croissance de l'entreprise, mais également à la création de nouvelles entreprises. ................................................................................................. 127 19.1. La naissance de l’industrie dans les PVD. ...................................................... 127 19.2. L’amateurisme industriel ................................................................................. 129 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ 139 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 5 Page Reflexion sur l’economie de developpement 1. Y a-t-il des options politiques différentes du développement ? Si oui, lesquelles ? Développez votre réponse La politique de développement consiste en un travail conceptuel de base qui se fait dans les ministères, en collaboration avec le Parlement ou en dialogue avec le public. Elle établit les bases d'une coopération au développement efficace et durable. L’on ne saurait parler de politique de développement sans partir de la conception de la politique économique, qui se définit, selon le lexique économique, comme étant un ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoir publics, visant, à l’aide de divers instruments, à atteindre des objectifs précis, afin d’orienter l’économie dans un sens souhaitable. Les pouvoir publique, en optant pour une politique, décident délibérément d’accentuer leur action sur plusieurs facteurs de développement, dont le commerce extérieur, la croissance, la des stabilité prix, l’emploi… Et en faisant cette option, ils font également le choix d’une ou plusieurs politiques de développement. En effet, la politique de développement, qui est alors l’un des instruments de la politique économique, peut être comprise comme un ensemble d’actions délibérées adoptées par les pouvoir politiques en vue d’assurer une croissance économique durable suivie d’une transformation sociale qualitative. Chaque pays compte tenu des objectifs de développement qu’il s’est assigné, opte pour une certaine politique de développement ou autre. En effet, il existe plusieurs politiques de développement. Au nombre de celles-ci, figurent, de façon non exhaustive, les politiques globales de développement qui s’apprécient suivant plusieurs critères et des stratégies utilisées. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 6 Page Reflexion sur l’economie de developpement Selon les stratégies utilisées, on distingue la politique de développement équilibré, qui se traduit par des investissements uniformes dans tous les secteurs de développement et dans toutes les régions d’un pays. La politique de développement peut aussi être déséquilibrée, ce qui nécessite des investissements concentrés dans certains pôles de développement, susceptibles d’avoir des effets d’entrainements sur les autres secteurs et régions. Quant à la politique de développement extravertie, elle se pose sur une large ouverture de l’économie nationale aux échanges internationaux. Dans ce cadre, la production est largement financée par l’extérieur, à travers diverses formes d’aides extérieures. Au nombre des politiques globales de développement, figurent aussi la politique de développement endogène, qui repose sur une dynamique intérieure de satisfaction des besoins locaux, en priorité, et la politique de développement mixte qui intègre, à la fois, les politiques de développement extravertie et autocentrée. Elle nécessite, par exemple, la création de zone franches industrielles et / ou la délocalisation internationale. Si certains pays préfèrent les politiques globales de développement, d’autres optent plutôt pour des politiques agricoles aux fins d’asseoir leur développement. Pour atteindre cet objectif, des mesures stratégiques sont prises pour y parvenir. Il s’agit, entre autres, de la mécanisation de l’agriculture, de la création et multiplication des écoles agricoles, la formation des techniciens de terrain… Par ailleurs, pour mieux profiter de leurs matières premières, certains pays adoptent les politiques industrielles de développement. Cette politique valorise les exportations. Elle repose essentiellement sur la spécialisation du pays qui l’adopte dans les biens industriels d’exportation, à partir de la transformation des matières premières locales ou importées. La liste ne saurait être exhaustive car dans les PVD en mal de politique de développement on peut trouver une ribambelle des politiques qui vont de celle axées Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 7 Page Reflexion sur l’economie de developpement sur les aides alimentaires, aides financières étrangères et celle de l’intégration économique… En ce qui concerne les PVD l’appropriation des politiques de développement est devenue la base du nouveau consensus international formulé dans la Déclaration de Paris (2005). Les fondements théoriques de cette approche n’ont guère été explicités, et il est difficile de considérer que les Documents de Stratégies de Réduction de la Pauvreté (DSRP) traduisent réellement les options autonomes des gouvernements, notamment parce que ces documents demeurent généralement inchangés lors des alternances politiques. Le problème de base est que ces DSRP censés traduire l’appropriation sont « approuvés » en fin de compte par les Institutions de Bretton Woods, ce qui les rend juges et parties. Différentes options peuvent être envisagées pour faire progresser l’appropriation en pratique, tant au niveau institutionnel (une évaluation par les pairs pourrait aider à résoudre ce dilemme) qu’au niveau du contenu de l’évaluation de la qualité de l’appropriation. Note : 8 sur 10 2. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR LE SYSTEME MONETAIRE DANS L'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ? 2.1. Le système monétaire Un système monétaire est ensemble de règles et d'institutions visant à organiser la monnaie au sein d'un espace monétaire donné. Traditionnellement, les systèmes monétaires relèvent des États, et sont administrés dans le cadre de la politique économique intérieure. Il existe également des systèmes supranationaux, comme la zone euro, zone CFA. Un système monétaire est organisé autour de deux composantes essentielles : un Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 8 Page Reflexion sur l’economie de developpement système de monnaie de compte et système de monnaie de paiement ou règlement autrement dit de transaction. ➢ Un système de monnaie de compte est constitué d’une unité de compte monnaie, de ses multiple et ses sous multiples. Cette unité de compte monnaie est l’instrument utilisé dans la comptabilité et pour le marché financier ➢ Un système de monnaie de paiement (ou règlement, de transaction) est un des éléments de la monnaie de règlement ou de transaction. Elle est composée d'espèces métalliques et de billets. Le système monétaire international par définition est l’ensemble de pratiques, règles et des institutions visant à organiser et surveiller les échanges monétaires et le flux financiers entre les pays. C’est système de paiements et de taux de change entre les monnaies nationales permettant les transactions entre les pays et l’ajustement des soldes des balances des paiements des pays participant aux relations économiques internationales. Peut-on imaginer une situation ou aucun moyen de paiement de ferait l’unanimité ? Une situation ou les biens et les services sont échanges contre biens et services. Dans cette situation il nécessite une double coïncidence de désirs. Cela aboutirait a une blocage des échanges C’est alors a ce niveau qu’est né la monnaie avec ses attributs qui répondent a ses fonctions mais dont le premier est d’être un instrument d’échange qui fait l’unanimité, la monnaie. La monnaie est le stock d’actifs immédiatement disponible pour acheter des biens ou des services. Pour les économistes la monnaie inclut uniquement les actifs couramment acceptés par tous en paiement des biens et des services qui sont achetés. Cet instrument doit avoir des fonctions telles que définies ci-dessous :  Moyen d’échange : la monnaie est alors tout produit acceptable comme moyen de paiement. L’acceptation générale de la monnaie doit être une connaissance commune. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 9 Page Reflexion sur l’economie de developpement  Unité de compte elle un étalon de mesure pour exprimer le prix.  Réserve de valeur : la monnaie est un moyen pour conserver la valeur, c’est-àdire de transférer du pouvoir d’achat du présent au futur. La monnaie a une fonction de réserve de valeur mais cette fonction est quelquefois dominée par d’autres actifs financiers, tels que les actions ou les obligations, c’est-àdire par des actifs financiers qui ne peuvent pas servir immédiatement de moyen de paiement. Pour définir la monnaie il est vraisemblable que tous les économistes se sont accordés à résumer sa définition par ses fonctions et ainsi il est clair qu’à partir de ces fonctions on peut remonter la filaire pour devoir placer le système monétaire dans l’économie du développement. 2.2. L’économie du développement L’économie du développement est l’application des techniques modernes de l’analyse macroéconomique et microéconomique à l’étude des problèmes économiques, sociaux, environnementaux et institutionnels que rencontrent les pays dits en développement. Elle s'intéresse aux déterminants de la pauvreté et du sous-développement ainsi qu'aux politiques à mettre en œuvre pour sortir les pays en développement de leur sousdéveloppement. L'économie du développement est un ensemble de pratiques publiques et privées encourageant le développement économique d'un pays ou d'une région, en favorisant la propension à investir, innover, entreprendre, se former, travailler. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 10 Page Reflexion sur l’economie de developpement L'objectif de l’économie du développement est de réunir une masse critique de facteurs de production pour atteindre une croissance économique suffisante, apportant notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la zone concernée. De fil à l’aiguille, Le développement est une combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel global (F. PERROUX). L’objectif du développement est de satisfaire les besoins des individus, de diminuer la pauvreté et les inégalités, la couverture des coûts de l’homme de F. PERROUX qui distingue le développement économique et le développement social. Comprendre le rôle joué par le système monétaire dans l’économie du développement reviendrait à se poser et répondre aux questions : Pourquoi la monnaie ? Qu’est-ce que la monnaie ? Pourquoi parler de la monnaie en économie ? Pourquoi la monnaie dans la mesure où notre objectif en l’économie du développement est de réunir une masse critique de facteurs de production pour atteindre une croissance économique suffisante, apportant notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la zone concernée ? Pour comptabiliser et analyser les activités des agents économiques en économie on a regroupé les activités en trois opérations nommément : a. les opérations sur les biens et les services qui concernent la création, l’échange et l’utilisation des produits. b. Les opérations de répartition qui décrivent la circulation de la valeur ajoutée créée par la production : la distribution des ressources (salaires, profits, intérêts, traitement…), prélèvement d’impôts et des cotisations, la redistribution et enfin c. Les opérations financières fondées sur les instruments de payement de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 11 Page Reflexion sur l’economie de developpement placement et de financement Mais où se trouverait la monnaie ? Cette question trouve la réponse à mesure que nous savons comment les biens et services sont créés ou produits par les agents économiques. D’une manière générale, les biens et services crées proviennent de quatre facteurs qui sont : la nature, la force du travail, la réserve accumulée par le passé (capital) et notre capacité de les organiser (entreprenariat). Un de facteur s’appelle réserve de valeur. Ainsi depuis la production de biens et services la monnaie intervient. Cet instrument va nous permettre de compter la production. Il va faciliter la répartition et le payement divers dans la mesure où il est accepté par tous. Cet instrument porte le nom général de la monnaie. Ce qui veut dire qu’au centre de toutes ces opérations se trouve la monnaie considérée comme un intermédiaire des échanges, unité de compte, une réserve de valeur. La monnaie permet à la comptabilité nationale de présenter la richesse d’un pays considéré sous forme de flux monétaire. Il est convenable de rappeler ici l’objet de l’économie du développement, mentionné ci - haut et de la politique économique. La politique économique vise la création des richesses et la répartition de celle – ci. Peut – on mesurer et faire la répartition de différentes quantités de biens et services générés dans un processus de production entre différents agents économiques ? Quelle en serait la mesure ? D’où l’utilisation d’une marchandise intermédiaire ou l’étalon de mesure pour quantifier la production et savoir ce qui doit appartenir à chaque agent ayant pris part à la production de la richesse. 2.3. Le rôle du système monétaire en économie du développement Il est clair qu’aucune mesure ne peut être faite sans prendre en compte l’étalon de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 12 Page Reflexion sur l’economie de developpement mesure pour quantifier les problèmes socio – économiques et environnementaux d’une part. Pour ce faire que les institutions tant nationales qu’internationales utilisent l’étalon de mesure sachant que celui – ci est soumis à une réglementation qui fait de lui un instrument de payement pour une organisation communautaire donnée. Nonobstant les critiques acerbes des analystes économistes sur le fait que la richesse (croissance) est un des éléments du développement, les instituions mesurent le développement par la quantité de richesse détenue par la population d’une zone considérée. Quand bien même le PNUD a introduit l’Indice de Développement humain (IDH) il certain à ce niveau de s’allier à F. Perroux et de faire cette nette différence entre le développement économique et le développement social. Mais enfin retenir que le second a besoin du premier et le tout ensemble font le développement humain. Voici comment la Banque mondiale classifie les nations du point de vue du développement économique : ✓ Les pays à faible revenu : PNB/habitant<650$ : pays à croissance économique lente ou en régression, les besoins primaires ne sont pas couverts ; ✓ Les pays à revenus intermédiaires : Tranche supérieure :PNB/habitant>2 520$ pays à croissance soutenue, activité industrielle forte : Brésil, Corée du sud... Tranche inférieure : 650<PNB/habitant<2 520 : pays à croissance fragile, vulnérables : Egypte, Turquie... ✓ Les pays exportateurs de pétrole à revenus élevés : PNB/habitant élevé mais absence de développement car la répartition est fortement inégalitaire : Libye, Oman... S’il sied de considérer l’approche du PNUD avec IDH comprenant : la longévité (espérance de vie : niveau de santé), l’accès au savoir (taux d’alphabétisation et durée Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 13 Page Reflexion sur l’economie de developpement moyenne des études) et le niveau de vie (PIB réel/habitant). L’équation revient à la même solution prêt. Il ne peut y avoir augmentation des facteurs sociaux sans accumulation de richesse. Ce qui nous amène non au niveau des agrégats bruts mais plutôt nous fait penser à la notion de la distribution et a la redistribution de la richesse dans une nation. D’autre part, la théorie de la neutralité de la monnaie en économie n’ayant plus de tribune de nos jours toute politique macroéconomique utilise le modèle ISLM (l’équilibre sur le marché de bien et service et le marché monétaire) pour voir comment l’équilibre peut être atteint dans une économie donnée. L’approche de l’économie du développement ne peut ni se soustraire ni se dérober de la théorie de la monnaie (théorie quantitative de la monnaie avec Irving Fisher MV=PT, la théorie de la demande de la monnaie, la théorie keynésienne de la préférence pour la liquidité, Milton Friedman avec la théorie du revenu permanent, Modigliani avec la théorie du cycle de la vie). Cette panoplie de théories sont à la base des préoccupations qui pousse Fréderic Michkin1 dans son ouvrage « monnaie, banque et marchés financiers » de poser la question, nous citons : « pourquoi étudier la monnaie et la politique monétaire ». La réponse il la donne au premier chapitre à la page 9. « La monnaie est généralement définie comme incluant tout ce qui est accepté pour le paiement de bien ou de service, ou pour le remboursement de dettes. La monnaie est liée aux changements des variables économiques les plus importantes comme l’inflation, le chômage, les crises ou la croissance. » Fin de citation. Allons-nous nous interroger sur l’objet de l’économie du développement en soi ou plutôt du terme développement à l’absence de la monnaie ? En somme, si nous sommes condamnés comme par obligation de produire, consommer et échanger pouvons-nous nous passer de la monnaie ? Est – il à ce moment idéal de 1 Fréderic MISHKIN” “ Monnaie, banque et marché financiers”, 9 e ed, Pearson Education France, 2010. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 14 Page Reflexion sur l’economie de developpement ne pas s’incliner sur l’ensemble de règles et d'institutions visant à organiser notre moyen d’échange au sein d'un espace de son utilisation ? En conclusion il est visible que l’étude de comment résoudre les problèmes de développement ne peut pas être dissociée de l’étude de comment la monnaie influence les opérations économiques, quels sont les mécanismes qui la régissent et l’organise. Nous citons Crowther : « every branch of knowledge has its fundamental discovery,…, in economics ,…money is the essential invention on which all the rest of economics invention is based.” La monnaie joue un rôle important dans les fluctuations économiques, dans les mouvements de hausse et de baisse du PNB et du chômage. S’il est réel que le taux de croissance de la quantité de monnaie diminue avant chaque récession, cela pousse à penser que les variations de la quantité de monnaie peuvent avoir un rôle important dans les fluctuations économiques. C’est donc un des problèmes sur lequel les économistes de tout bord et spécifiquement les monétaristes font coules encre et salive pour apprécier la relation entre d’une part les variations de la quantité de la monnaie et d’autre part les variations de l’ensemble de l’activité économique avec le niveau des prix. Il faut comprendre la monnaie depuis sa création et tous les caillages dans lesquels elle est impliquée. Ce revient à l’étude du système monétaire qui est une partie des études qui concerne les voies et moyens menant au développement des pays en voies de développement. Note : 8 sur 10 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 15 Page Reflexion sur l’economie de developpement 3. QUELS SONT LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LA POLITIQUE MONETAIRE PUBLIQUE, ET SES MOYENS D'ACTION ? 3.1. Aperçue générale La politique économique est l’ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs publics, et visant à l’aide des divers instruments, à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d’un pays, la poursuite des objectifs pouvant être recherchée à plus ou moins long terme. Le pouvoir public élabore et prend des décisions ayant pour visées ou finalité : o La solidarité nationale, o La justice sociale, o La réduction des injustices, o L’amélioration de la qualité et du niveau de vie. Les objectifs de la politique économique sont au nombre de quatre : o La croissance économique : mesurée par le PIB o Le plein emploi : évalué par le taux de chômage, o La stabilité des prix : traduite par l’inflation o L’équilibre des comptes extérieurs : indiqué par le solde de la balance des paiements. Les décisions du pouvoir peuvent viser la conjoncture ou la structure économique ainsi on parle de : o La politique conjoncturelle qui vise à maintenir ou à rétablir les grands équilibres économiques et financiers à court terme (l’équilibre extérieur, sur le marché du travail, sur les marchés des biens et des services). Elle correspond à une fonction de stabilisation par des moyens d’action qui agissent à court terme afin de garantir une croissance compatible avec « le carré magique de Kaldor » : le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la production Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 16 Page Reflexion sur l’economie de developpement et l’équilibre extérieur qui sont les quatre objectifs fondamentaux de politique économique. Croissance en % du PIB Chômage de la population en % de la population active Solde extérieur en % du PIB Inflation en % o Les politiques structurelles qui agissent sur les structures économiques et sociales pour les modifier, les adapter, les orienter, les préparer et les impulser afin qu’elles suivent l’évolution du changement économique. L’objectif de ces politiques est de relever le taux de croissance potentielle de l’économie en recherchant une amélioration à moyen et long terme des performances macroéconomiques. Les principales politiques structurelles sont la politique industrielle, la politique agricole, la politique d’emploi, la politique monétaire, politique fiscale, politique de santé, la politique de l’environnement, l’aménagement du territoire, le système de protection sociale etc. Elles sont par nature sectorielles. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 17 Page Reflexion sur l’economie de developpement 3.1.1. Les instruments de la politique économique Ce sont les instruments qui permettent d’atteindre les objectifs de politique économique. Chacun d’eux constituant déjà une sous-catégorie de politique économique. i. La politique budgétaire : est constituée des décisions de l’Etat en matière de dépense et de fiscalité. Elle s’appuie sur l’élaboration du budget de l’Etat. Le budget de l’Etat est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses annuelles de l’Etat. Dans la politique budgétaire trois instruments sont principalement utilisés - L’Etat peut jouer sur sa fonction d’employeur (modulation du nombre de fonctionnaires et de l’évolution des salaires) ; - L’Etat peut passer des commandes, en particulier dans le domaine des marchés publics et de marchés captifs (matériel militaire) - L’Etat peut agir sur sa fonction de redistribution au moyen d’aide aux entreprises (subventions d’investissement, prise en charge de cotisations sociales, etc.), à la consommation (transferts sociaux) et à l’emploi (financement des emplois jeunes, etc.) En effet, les instruments d’intervention budgétaire sont soient directs (impact sur la production et l’emploi par l’entremise de la prise en charge des biens collectifs- santé, éducation, défense, police, justice, sécurité sociale, infrastructures, etc.) ; c’est l’action du pouvoir public sur la formation des revenus, les allocations, les modifications de l’impôt sur le revenu, le modification du salaire minimum ; soient indirects (impact indirect sur l’activité économique en influençant la demande de consommation et d’investissement des agents). La politique économique est toujours soumise à multiples contraintes comme : l’inflation, le chômage ou la situation concomitante de deux appelée stagflation, le financement de la protection sociale, la capacité de production, l’arbitrage entre croissance et équilibre extérieur, la dictature des taux de change… Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 18 Page Reflexion sur l’economie de developpement ii. la politique monétaire : elle consiste à ajuster la quantité de monnaie en circulation avec les besoins de l’activité économique. « ni trop, ni trop peu ». C’est une tâche confiée à l’autorité monétaire représentée par la banque nationale pour la régulation de la masse monétaire en circulation en agissant sur les taux d’intérêt et les réserves obligatoires pour influencer le volume des crédits distribués par les banques. 3.2. La politique monétaire Lorsque la masse monétaire s’accroît rapidement, des tensions inflationnistes peuvent apparaître à l’intérieur du pays. S’il y a trop de monnaie, la demande peut être supérieure à l’offre, ce qui conduit l’ensemble des entreprises à relever leurs prix à court terme. Sur le plan extérieur, trop de monnaie à l’intérieur d’une nation provoque une demande accrue de produits étrangers, donc une offre excessive de monnaie nationale et, réciproquement, une demande importante de devises. Il en découle inévitablement une baisse de la parité de la monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères. La politique monétaire s’inscrit dans le cadre général d’une politique économique conjoncturelle. Elle utilise des instruments d’action particuliers permettant d’atteindre notamment la stabilité des prix, par le jeu des taux d’intérêt et de divers outils, tels que l’open market… Une politique monétaire consiste à contrôler l’émission de monnaie en circulation dans l’économie de façon à lutter contre le chômage et/ou contre l’inflation. La masse monétaire doit d’abord être suffisante pour favoriser l’expansion économique. La politique monétaire est l’action par laquelle l’autorité monétaire, généralement la banque centrale, agit sur l’offre de monnaie dans l’objectif de remplir son objectif de stabilité des prix. Elle tache aussi d’atteindre les autres objectifs de la politique Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 19 Page Reflexion sur l’economie de developpement économique, qualifiée de triangle keynésien : la croissance, le plein emploi, l’équilibre extérieur. 3.2.1 Les objectifs de la politique monétaire : La monnaie pouvant affecter des nombreuses variables économiques importantes, les hommes politiques du monde entier se préoccupent de la conduite de la politique monétaire, c'est-à-dire de la gestion de la monnaie et des taux d’intérêt. La politique monétaire a trois types d’objectifs dont : les objectifs opérationnels, les objectifs intermédiaires, et les objectifs finaux. Les indicateurs ou objectifs opérationnels concernent des variables qui fournissent à la banque centrale des informations sur l’état de l’économie. Par exemple : un taux de change variable, la progression des salaires nominaux. L’indicateur compte pour son rôle informationnel et il n’est pas nécessaire qu’il ait un rôle causal vis – à – vis de l’objectif final Une appréciation de la monnaie nationale détériore la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale, alors que sa dépréciation est un facteur inflationniste. Par conséquent, le lissage du taux de change (l’élimination de ses trop fortes fluctuations) est considéré comme un objectif important de la politique monétaire. Les objectifs intermédiaires : Le choix des objectifs intermédiaires se justifie par le lien causal avec l’objectif final. Ces cibles intermédiaires doivent être facilement contrôlables par la banque centrale. Idéalement, un bon objectif intermédiaire doit remplir trois contraintes : être un bon indicateur de l’évolution de l’objectif final ; être aisément contrôlé par les autorités monétaires ; être lisible par tous les acteurs économiques. En pratique, les objectifs intermédiaires sont de trois sortes. Ils sont ciblés sur les variables mesurant les quantités de croissance des agrégats monétaires ou des prix. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 20 Page Reflexion sur l’economie de developpement (Agrégats monétaire : masse monétaire ou crédit regroupés dans ce que on appelle autrement objectif quantitatif d’une part et d’autre part, le taux d’intérêt et le taux de change formant l’objectif de coût). La maîtrise des objectifs intermédiaires conditionne la réalisation des objectifs finals ou ultimes. Garantir un système financier stable ou les crises sont évitées est un objectif important pour la banque centrale parce que les crises financières peuvent affecter la capacité des marchés des capitaux à transférer des fonds vers les agents à besoin de financement, ce qui peut causer un fort ralentissement de l’activité économique. Dans le cadre d’une stratégie d’objectif monétaire quantitatif (money targeting), la banque centrale cherche a atteindre un objectif de croissance donné pour un agrégat monétaire donné de M1, M2, ou M3. La stabilité du taux d’intérêt est souhaitable parce que leurs fluctuations peuvent créer une incertitude dans l’économie et rendre plus difficile la prise de décision pour le futur. Elle contribue aussi à renforcer la stabilité des marchés de capitaux. Les objectifs finals de la politique monétaire sont : la stabilité des prix et l’ancrage nominal: • la stabilité des prix : pour éviter l’inflation qui occasionne l’érosion du pouvoir d’achat et de la valeur de la monnaie. Non seulement l’inflation est l’ennemi public numéro un du fait que l’opinion publique affiche une hostilité farouche a l’inflation mais nombreuses études empiriques montrent que l’inflation pénalise la croissance et rend difficile la prise des décisions des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics pour le futur. L’inflation nuit a la paix sociale. Elle génère des conflits entre groupes sociaux quand on sait que chacun voudra assurer l’augmentation de son revenu avec le niveau général des prix. • L’ancrage consiste à utiliser une grandeur nominale (le taux d’inflation ou la masse monétaire) pour arrimer le niveau général des prix de telle Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 21 Page Reflexion sur l’economie de developpement manière que sa stabilité soit assurée. Cette démarche est adoptée pour deux raisons : la première est que l’ancrage maintient les anticipations d’inflation a un niveau bas et la seconde que l’ancrage attenue le problème de l’incohérence temporelle. le plein emploi ou la lutte contre le chômage: le chômage affecte le revenu, les impôts et par tant la demande globale et abouti au frein de la production et l’investissement tel que le schéma ci – dessous le montre (C/O : schéma selon J.M. Keynes). la croissance économique : la production est le soubassement de la richesse (les investissements publics et privés). C’est un objectif poursuivi par des politiques dites de l’offre à travers des incitations fiscales à l’investissement et à l’épargne. et l’équilibre extérieur : une balance de payement (balance courante) déficitaire est préjudiciable pour un pays. Il signifie que le pays est redevable au reste du monde. 3.2.2. Les moyens ou instruments de la politique monétaire sont : A l’intérieur ❖ le réescompte (Bank Rate Policy): la banque centrale agit directement sur le prix de la liquidité. La relation entre le taux de réescompte et taux du marché, par cela influence le volume de crédits. En d’autres termes, un taux du marché élevé décourage les emprunts et il en résulte la réduction de crédits bancaires. ❖ open market : achat ou vente de titres de créances par la banque centrale sur le marché interbancaire. L’achat ou la vente des titres dans l’open market pourra être suivi par la baisse ou la hausse, respectivement, du montant total de monnaie en circulation. L’open market influence la tendance du marché en faisant varier Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 22 Page Reflexion sur l’economie de developpement le montant total de monnaie en circulation et la capacité de banques de créer la monnaie (crédits), ❖ L’encadrement du crédit : contrôle progressif du crédit distribué. ❖ Les réserves obligatoires. En variant le taux de réserves obligatoires, la banque centrale agit sur la liquidité des banques commerciales et donc affecte la capacité d’octroi de crédit. ❖ La réglementation directe et l’encadrement du crédit afin de contrôler la progression de la source essentielle de création monétaire. Cet instrument n’est efficace que si le marché interne est isolé du reste du monde et que cette source constitue le seul moyen de financement dans le pays. ❖ Moral suasion : il s’agit de conseil de persuasion donné afin d’influencer la politique de crédit des banques. A l’extérieur ❖ La dévaluation : c’est la baisse du taux de change pour réduire un déficit externe et améliorer la compétitivité – prix des produits nationaux. ❖ La réévaluation : qui consiste en une hausse du taux de change pour atténuer un excédent externe. Note : 8 sur 10 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 23 Page Reflexion sur l’economie de developpement 4. EXPLIQUEZ LES MECANISMES SOCIAUX DU DEVELOPPEMENT ? 4.1. Le développement. Les mécanismes sociaux du développement viennent d’un long processus de transformation de la société. S’il est subitement arrivé que l’homme, qui est un être voué au changement perpétuel de découvrir sa satisfaction dans la production, la consommation et l’épargne pour prévenir le futur, il lui fallait en même temps de mécanisme pour se mettre à l’abri des dérives par des éléments sociaux auto régulateurs de son existence. La communauté humaine élabore des lois non pour ce qu’elle a à l’instant mais en prévision de ce dont elle craint les retombés. La majorité des analystes économiques avaient confondu l’accumulation de la richesse, la croissance, et le développement. En cette période le développement fut assimilé à la croissance ce qui avait fait place à une société fortement inégalitaire. Les nouvelles approches ont dû rectifier le tir afin d’adopter une approche socialisante du développement. C’est ainsi que l’on trouve des nouvelles visions du développement comme celle de François Perroux, celle adoptée par la déclaration du droit au développement et tant d’autre. François Perroux définit le développement comme étant « l’ensemble des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ». Le rapport de la Commission Sud (1990) propose la définition suivante : Le développement est un processus qui permet aux êtres humains de développer leur personnalité, de prendre confiance en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la peur du besoin et de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 24 Page Reflexion sur l’economie de developpement l'exploitation et qui fait reculer l'oppression politique, économique et sociale. C'est par le développement que l'indépendance politique acquiert son sens véritable. Les manifestations du développement sont très nombreuses. Il est difficile de toutes les citer et les étudier. On peut donc citer quelques unes : ✓ Une amélioration du cadre de vie pouvant être illustrée par la modernisation de l’habitat. ✓ Une augmentation et une diversification de la consommation illustrant la loi d’Engel ✓ Une progression de l’espérance de vie sous l’effet de l’urbanisation et de la mise en place des réseaux d’hygiène et de santé collectifs mais aussi sous l’effet de la diffusion des progrès de la médecine et de l’amélioration de l’alimentation … . ✓ Une tendance à la tertiarisation résultant à la fois du progrès technique et de l’évolution de la demande. ✓ Un essor de l’urbanisation Depuis 1990, on utilise un autre indicateur que le revenu par habitant pour mesurer le développement. Parce que le revenu par habitant a eu pour mérite d’occulter les inégalités entre les individus, les classes et les communautés. L’indicateur composite : l’IDH, l’indicateur de développement humain. C’est un indice synthétique compris entre 1 et 0 qui permet de mettre en évidence les inégalités de développement. Malheureusement, il présente de nombreuses limites Aussi, depuis la fin des années 90, d’autres indicateurs utilisés en complément, eux aussi composites, ont fait leur apparition. Parmi eux : l’Indicateur de pauvreté humaine pour les PED (IPH 1), l’Indicateur de pauvreté humaine pour les PDEM (IPH2), l’Indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH), l’Indicateur de participation des femmes (IPF), l’Indice de Bien- Être Économique (IBEE). En dépit de ses faiblesses et ses forces, disons que l’IDH est une mesure de lutte contre les inégalités ayant surgies avec l’avènement de la volonté des humains de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 25 Page Reflexion sur l’economie de developpement possession, d’accumulation et d’utilisation de la richesse de leur terroir. La mutation connue dans l’occident avait amené avec elle un lot de changements dans la production, dans la consommation mais surtout et plus dans le régime de propriété. C’est cette mutation qui a donné naissance au régime économique actuelle avec une société esclave de ses propres désirs et hantises. 4.2. Le changement social Le Changement social comme la croissance et le développement représente un ensemble de mutations affectant de nombreux pays et sociétés humaines. Il correspond en fait, aux mutations des sociétés industrielles et modernes. Or, qu’est-ce que le changement social ? Comment se manifeste-t-il ? Comment a-t-il été interprété ? Chacun de 4 sociologues : A. de Tocqueville, K. Marx, M. Weber et E. Durkheim, donne son interprétation du changement social. Le premier insiste sur la tendance à l’égalisation des conditions dans les sociétés démocratiques, le second sur les contradictions du mode de productions capitalistes et la lutte des classes, le troisième sur le changement du système de valeurs sous l’effet d’une nouvelle éthique religieuse et le dernier sur le développement de la division du travail sous l’effet de l’augmentation de la densité de population. Croissance et développement se sont traduits par de nombreuses mutations affectant la structure sociale, le système de valeurs, les relations entre les individus. Tel est le cas de l’industrialisation, aspect incontournable du développement qui est à l’origine de l’urbanisation, de l’apparition de nouvelles professions et enfin de nouvelles formes de division du travail. Chacune de ces transformations en génère d’autres qui sont liées entre elles. En retour, le changement social favorise le développement et pérennise la croissance grâce notamment à des valeurs, des comportements propices à la création de richesse. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 26 Page Reflexion sur l’economie de developpement 4.3. Les mécanismes sociaux du développement. L’analyse des mécanismes sociaux du développement facilite l’identification des enjeux globaux et des acteurs qui y sont associés, mais également des enjeux et acteurs du développement. Dans cette foulée, les gens s’habilitent ensemble à faire des liens entre différentes problématiques et luttes. Autrement dit, l’analyse des mécanismes favorise une compréhension globale qui aide à saisir qu’il y a certaines logiques de fond qui traversent l’ensemble des secteurs d’activité humaine et qu’elles ont des impacts concrets dans la vie quotidienne. Nous citons : « Dès l’instant ou le pouvoir financiers, industriels et politiques prennent conscience de la volonté des populations à conquérir par la force un statut de consommateur la conversion économique s’impose, non par charité pour les plus démunis, mais par mécanisme économique. ». Fin de citation. Simplement, une nouvelle compréhension des liens entre des enjeux souvent très variés, mais aussi les luttes qui leurs sont associées, se dessine progressivement pour éluder la démarche des enjeux sociaux qui ont milité dans l’installation d’une société juste et égalitaire. Bref, en permettant de saisir les enjeux globaux l’analyse donne des poignées concrètes pour agir. Cette compréhension permet également de réaliser qu’en agissant les populations contribuent aussi à la transformation globale de la société. Les mécanismes sociaux qui ont accompagné le développement des pays industrialisés nous amène à des situations différentes. L’avènement de l’industrialisation est propulsé par l’invention de la machine à vapeur par James Watt en Angleterre. Il nait avec cette nouvelle invention un nouveau mode de production. La production à la chaine ou industrielle, cette nouvelle utilité économique qui verra se dévaster les campagnes pour les sites de production industrielle entrainant par le même fait la décadence du capitalisme agricole. La population est devenue dépendante du revenu salarial dans les mines et industries. La situation sociale des travailleurs pose problème car elle est parmi les causes de l’effondrement de l’économie pendant la période de 1929. Il s’agit des revendications de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 27 Page Reflexion sur l’economie de developpement tout genre : condition de travail, condition salariale, condition de vie, des conditions sociales du citoyen salarié. Les revendications qui vont s’amplifier pour donner naissance à la création des représentativités de deux classes sociales opposées dont la minorité détentrice de la richesse et la majorité pauvre dans deux groupes sociaux différents pour la protection de chacun. Il s’agit là de la naissance du syndicalisme, qui milite pour la cause du travailleur et le patronat, comme le protecteur des intérêts des investisseurs. C’est avec les syndicats qu’apparait le slogan comme « à travail égal salaire égal ». Ceci peut remonter aussi très loin dans le temps avec la révolution ouvrière prônée par Karl Marx et le changement intervenu dans certains économistes comme John Stuart Mill, qui à son temps fit volte-face contre l’éducation capitaliste reçu de son père économiste James Stuart Mill. Le capitalisme industriel avait exacerbé la misère populaire et a conduit à des organisations de défense de droits des travailleurs et des entrepreneurs à quoi il faut ajouter la naissance des règles de citoyenneté, d’égalité nées en France avec Voltaire, J.J. Rousseau et Montesquieu. L’amélioration des conditions du travailleur pousse le tenant du capital à faire des concessions vis – à - vis des représentations des travailleurs. Par la même occasion le patronat soutenu par les institutions publiques trouve la nécessité de maintenir l’activité productrice. La situation dans le nouveau monde, USA et Canada est tributaire de celle de l’Europe à laquelle ils sont liés. Le vent qui souffle sur l’Europe se répercute sur ces pays dans une sorte de copie conforme avec quelques différences prés. Il est évident que le nouveau monde, dans une autre situation est obligé de se mettre au pas selon le modèle de métropoles (Grande Bretagne et France). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 28 Page Reflexion sur l’economie de developpement La Russie et le Japon sont des modèles un peu différents car la Russie est tenue a relevé le défi contre le capitalisme. C’est l’entreprise du citoyen pour le citoyen. Le système impose une ligne de conduite, qui ne tient pas des revendications sociales et politiques mais de l’idéologie du parti du peuple. Le Japon de son côté est une puissance déchue qui revint sur la scène en quête de ses étoiles après la défaite de la guerre. Les aspirations des peuples Japonais était de revenir à la gloire d’antan. Le pays du soleil levant fort de son passé glorieux et du soutien d’un peuple soucieux de son devenir, a ainsi reçu le soutien des ex – combattants pour relever le défi du développement en mettant en musique la tradition et la modernité de la science importée des USA au service du développement. Brièvement dans tous ces pays, la société a su combiner la croissance économique et le rehaussement du niveau de vie ou du bien – être. Dans cette perspective, l’analyse des mécanismes sociaux du développement favorise, entre autres, une participation citoyenne active et mieux articulée autour des grands enjeux collectifs. Une collectivité où les citoyennes et les citoyens assument une prise de parole libre et un agir efficace se transforme en une société plus égalitaire, démocratique et vivante. C’est dire toute l’importance que revêt une telle analyse dans la perspective des luttes sociales pour un monde plus juste, équitable et respectueux de la vie au sens large. Note : 8 sur 10 5. LES THEORIES ET MODELES DU DEVELOPPEMENT SONT DES EXEMPLES, MAIS CHAQUE REGION DU GLOBE IMPLIQUE UNE DEMARCHE APPROPRIEE A UN DEVELOPPEMENT PROPRE. DEVELOPPEZ CE THEME EN DONNANT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 29 Page Reflexion sur l’economie de developpement 5.1 Le développement. Le développement est devenu de nos jours une préoccupation majeure pour toutes les sociétés qu’elles soient dites développées ou en voie de développement. Les pouvoir publics sont préoccupés jours après jour du lendemain dès leur citoyens. Mais le problème se pose différemment au nord et au sud. D’un cote, il se pose le problème du neuf, du mieux adapté des moyens de production comme ceux de répartition des richesses ; et de l’autre il y a celui de la satisfaction des besoins dits primordiaux (se loger, manger à sa faim, se soigner …) Afin on se pose la question ou est le développement ? Qu’est-ce que le développement ? Comment peut-il être appréhendé ? La première difficulté qui se pose pour le développement est que le concept souffre réellement de manque de définition. Quand bien même on s’accorde à utiliser certains phonèmes pour l’éclaircir il reste sujet de subjectivité dans son acception. Exprimé dans une circonstance ou dans une autre, le vocable développement ne rencontre jamais la même appréciation entre différents interlocuteurs et économistes. Il est aussi vrai que les concepts qui permettent à définir le mot développement ne sont pas à mesure de rendre claire la chose. Depuis plus un demi-siècle d'histoire liée au développement des pays du Sud (19602013), nous sommes passés de la décolonisation, et des espoirs qu'elle suscitait alors, à une mondialisation néolibérale. Il apparaît utile de reconstituer l’itinéraire de ces 50 ans autour de la notion de développement avant d’analyser la contribution des mouvements sociaux économiques dans le Sud qui ont mis en œuvre des stratégies de développement local et soutenu la mise sur pied de processus divers selon les théories adoptées pour atteindre l’inconnu. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 30 Page Reflexion sur l’economie de developpement 5.2. Théories et modèles de développement Dans les ONGD et dans les institutions internationales, deux thèses ont fait leurs marques dans les années 1960-1970: 1) l'analyse libérale considérait le sous-développement comme un retard. Cette analyse est associée aux travaux de l'américain Walt W. Rostow (1970). L’analyse de W.W. Rostow a servi de repoussoir pour les uns, soit les ONGD et certaines agences liées à l'Organisation des Nations Unies mais de référence pour les autres, soit la coopération étatique bilatérale ou multilatérale, notamment celle des États-Unis. On reproche à l’analyse de Rostow le fait d’être linéaire. L’analyse ne prend pas en compte les réels de la société mondiale et ne fait pas cas de spécificités diverses des communautés de PVD. Bref, il y a dans cette approche l’absence de l’aspect environnement mondial. Ce qui est vrai comme disait la critique contre Rostow, nous citons : « lorsque nos Etats se développaient il n’avait ni la menace de la bombe atomique ni celle du terrorisme », nous y ajouterons la nouvelle menace des entreprises multinationales. 2) l'analyse marxiste du sous-développement évoque le phénomène du sousdéveloppement comme un blocage. Cette analyse a servi de référence aux ONGD « tiers-mondistes » et aux cadres de plusieurs pays du Sud attirés par le modèle des pays de l'Est et de la Chine et aux cadres de certaines organisations internationales. Dans le premier cas, l'analyse libérale de Rostow décrit le développement économique comme un processus composé d'une succession d'étapes devant être suivies plus ou moins par tous les pays sur la base de l'expérience des pays du Nord. Seul le moment du décollage diffère Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 31 Page Reflexion sur l’economie de developpement a) le développement suppose d'abord une remise en question de la société traditionnelle, de son organisation sociale rigide et de sa production limitée à une simple économie de subsistance ; b) le développement exige une préparation pour pouvoir opérer son décollage : une agriculture capable de dégager des surplus, un État actif pour mener à bien certaines interventions favorisant l'émergence d'entrepreneurs... ; c) le décollage du développement passe par l'identification et la promotion de secteurs moteurs disposant d'un niveau d'investissements qui leur correspondent, secteurs promus à la condition, que soient levés les obstacles socio-politiques nuisant à leur pénétration ; d) une industrialisation de l'agriculture qui permet la libération d'une main-d’œuvre agricole laquelle, à son tour, peut ainsi être mise à profit pour favoriser une industrialisation plus diversifiée ; e) la mise en place d'une économie de consommation de masse : émergence d'un secteur tertiaire privé et diffusion de biens de consommation durables (appareils ménagers, automobiles, etc.). En bref, le développement se concentre et se définit à partir de trois moteurs soit l'urbanisation, l'industrialisation et l'économie de marché, trois moteurs qui seraient à l'origine du développement des sociétés du Nord à partir du 19e siècle (1830-1975). Mais cette manière de voir le développement oublie cependant que ces moteurs ne sont pas neutres, qu’ils se sont inscrits dans le cadre du capitalisme. Or ce capitalisme industriel et urbain ne s’est pas construit uniquement sur la base d’échanges commerciaux et du progrès technique mais bien aussi sur la base de conquêtes armées des marchés et sur celui de la colonisation de pays du Sud. Et ajoutons qu’en pratique, ce modèle a vite été mis à mal. D’abord, il n'a pas fonctionné dans la plupart des pays du Sud. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 32 Page Reflexion sur l’economie de developpement En Amérique latine par exemple, les lignes de force du développement ont plutôt été une urbanisation sans industrialisation. Les classes politiques dominantes mettant l'État surtout au service de leurs intérêts immédiats. Les propriétaires terriens ont bloqué à peu près partout les tentatives de réforme agraire. Ici on peut lire la non prise en compte des spécificités locales. Ensuite, là où il y avait des pôles de croissance ciblés par des investisseurs du Nord, ils ont plutôt favorisé un mal-développement et un endettement énorme. Bref, la plupart des pays du Sud ont été engagés dans la spirale de la dette : payer la dette ou les intérêts de la dette et faire du développement dans les marges. Enfin, là où un certain développement s'est effectivement réalisé, tels les nouveaux pays industrialisés (NPI) d'Asie du Sud-Est, il a été largement démontré que ces pays avaient réussi en combinant une forte intervention de l'État à des choix appropriés d'insertion dans l'économie mondiale dans le cadre de partenariat avec des entrepreneurs privés locaux. Ce qui n’est pas sans risque parce que le faussé entre les richesses et les pauvres s’est approfondi au fur et a mesure. Ce qui contredit la théorie avancée à l'effet de miser essentiellement sur le marché. C’est surtout grâce à l’État que l’industrialisation a décollé au Brésil (des années 30 aux années 50), en Algérie (des années 60 et 70), ou en Corée du Sud (des années 60 aux années 80). Cela ne pas passer sans encombre car il y a des dirigeants qui ont laissé là-dedans leurs plumes sous le feu croisé des adeptes du droit de l’homme et de protecteurs des intérêts coloniaux. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 33 Page Reflexion sur l’economie de developpement Selon l'analyse marxiste du développement, les pays du Sud sont dans une situation de blocage issu de l'intervention des pays du Nord dans le Sud au temps de la colonisation et, par la suite, par une présence technologique et économique déterminante dont les entreprises multinationales ont été les fers de lance. C’est la guerre de standards sur le marché qui est annoncée. L'échange devient inégal entre les nations du Nord et les nations du Sud. Les principaux éléments du blocage sont : i) Colonialisme et impérialisme : diagnostic de pillage du tiers-monde, puis d'entretien de liens de dépendance économique après les indépendances politiques ; ii) Échange inégal : on assiste à la détérioration des termes de l'échange de services et de marchandises ; iii) Crise de l'endettement des États du Sud envers les institutions bancaires du Nord : la crise draine également vers le Nord les flux financiers car le paiement des intérêts et des charges de la dette extérieure des pays du Sud remonte vers le Nord ; iv) Blocage du développement par les nouvelles couches dirigeantes du Sud : les grands propriétaires terriens, les appareils militaires rentiers ou les bourgeoisies « compradores », achetées par des intérêts étrangers, s'enrichissent au détriment de leur société et placent leur argent dans les pays du Nord. Amin (1970) et Emmanuel (1969) pour l'Afrique, Cardoso et Faletto (1978) pour l'Amérique latine avancent donc une théorie de la dépendance des pays de la périphérie, les PVD, à l'égard des pays du centre (Nord), dépendance tout à la fois commerciale, technologique et financière. Il est un fait à retenir, dans la mesure où tous les marchés (biens et capitaux, technologies) sont tenus par le nord. Il est évident que la périphérie ne pouvait qu’être au service du centre. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 34 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le sous-développement est identifié comme le résultat d'un environnement international systématiquement défavorable lié à une domination du Nord sur le Sud qui insère dans l'économie mondiale mais selon une division internationale où le Sud est toujours perdant. En réponse a l’analyse précédant le sud voulant changer le fusil d’épaule élabore une nouvelle approche et voudrait se lancer sur une nouvelle voie : ne compter que sur ses propres moyens c'est-à-dire miser pour leur développement en termes de ▪ l'accumulation de capital à partir d'un surplus agricole ; ▪ l'utilisation de ce surplus pour l'industrialisation ; ▪ la planification par l'État des activités économiques stratégiques pour coordonner l'ensemble des secteurs ; ▪ le soutien d'une aide étrangère qui laisse suffisamment de marge de manœuvre (tabler sur la concurrence entre les deux grands blocs). La situation d'aujourd'hui donne cependant raison aux «dépendantistes», à tout le moins en termes de diagnostic de situation. Ils se sont en effet vus confirmer en bonne partie par des théoriciens hétérodoxes, des économistes tels Perroux, Myrdal et Hirschman lesquels feront les constats suivants à la fin de ces deux décennies : ✓ les paysans continuent d'être surexploités par une bourgeoisie agro-exportatrice (grands propriétaires terriens), laquelle, au plan politique, soutient pendant toutes les années 70 et une partie des années 80 les dictatures militaires pour empêcher toute réforme agraire. C'est le tout à l'exportation ; mais sur quel marché et avec quelle régulation ? ✓ là où il y a développement, c'est un mal-développement car il n’encourage, dans la plupart des cas, que la mono-industrialisation ; ✓ on assiste à l'endettement progressif des États: les investissements de l'industrialisation nationale (ISI) ne réussissent pas à générer des surplus suffisants pour payer la dette qui en découle (pour l’achat, par exemple, de biens Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 35 Page Reflexion sur l’economie de developpement d’équipement) de même que les coûts des armements en provenance de pays du Nord ; ✓ on assiste à des migrations massives vers les villes car la plupart des paysans vivent dans un noyau d'étranglement : la surexploitation au plan économique les confine à la pauvreté et la répression des dictatures affaiblit considérablement leurs capacités de mobilisation sociale. Profitant de la crise du modèle « développementiste » qui avait fait les beaux jours des années 70, les Programmes d’ajustement structurel (PAS) issus du consensus de Washington deviennent par la suite, et ce, pendant 20 ans (1980-2000), le fer de lance d’un développement dit libéral nouvelle manière. La thérapeutique néolibérale des politiques d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale peu t se résumer de la façon suivante :  maximiser l'insertion des pays du Sud sur le marché mondial, c’est-à-dire une ouverture forcée des économies sur l’extérieur ;  privatiser les entreprises de caractère public et libéraliser les prix ;  réduire les dépenses sociales (éducation, santé, habitation, etc.).  Mais les PAS sont aujourd’hui eux-mêmes déconsidérés tant les échecs sociaux ont été flagrants et que se sont manifestés les signes de l’explosion sociale (des émeutes en Amérique latine) ou de l’implosion sociale (en Afrique). Dans nombre de ces sociétés, les États ont tellement été affaiblis et discrédités que l’idée même d’intérêt général est devenue caduque aux yeux des populations qui ne s’en remettent qu’à eux-mêmes. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 36 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le développement économique néolibéral qui fondait les PAS n’avait pas pris en compte l’importante question du cadre institutionnel et politique nécessaire au développement Nous écrivions dans notre note publiée en 2006 que l’échec du PAS n’est qu’un résultat de l’approche généralisante dans les études des institutions internationales. Aujourd'hui, après l'échec des coopérations étatiques des pays capitalistes du Nord dans le Sud, après l'échec du communisme et son effondrement, après l'échec des mouvements de libération nationale et de leur modèle « développementiste » et après l’échec des programmes d’ajustement structurel (PAS), que reste-t-il ? Pour les uns, le désenchantement est total et le développement une notion obsolète. Un mirage qui est passé comme celui nommé « civilisation » dans les années de triste mémoire. Ainsi Rist tombe dans le relativisme culturel en ramenant le développement à une simple croyance occidentale (Rist, 1996) et Latouche tombe dans un scepticisme certes de bon aloi en considérant que le modèle occidental est une machine à exclure reposant sur la compétition généralisée (Latouche, 1991). Mais son scepticisme trop absolu réduit une fois de plus le développement à la croissance (Latouche, 2003 : 111-131). Le résultat est désormais connu et confirmé dit (Lévy, 2000) cité par Louis FAVREAU: le développement est disparu de l’ordre du jour de la communauté internationale et de la plupart de ses institutions. Il a été remplacé par celui de la lutte contre la pauvreté, et surtout, contre l’extrême pauvreté. Mais comment quantifie-t-on la pauvreté ? Est pauvre un africain qui couche dans une maison en paille sur un lopin de terre lui appartenant ou un américain sous des cartons au pied des tours de hall street center ? Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 37 Page Reflexion sur l’economie de developpement En revanche, la nouvelle percée conceptuelle de la fin du XXe siècle est cette exigence intergénérationnelle introduite par la notion de développement durable Elle déborde aussi les organisations et mouvements spécialisés dans l’écologie pour s’emparer de l’ensemble des mouvements sociaux à la faveur du développement du mouvement altermondialiste, qui parle de l’usage des ressources naturelles selon le principe de précaution, le travail de la communauté, par la communauté et pour la communauté tel que l’expriment les organisations de commerce équitable et les ONG comme « Équiterre » de même que le développement d’un tiers secteur tel qu’il s’en développe dans les milieux associatifs, coopératifs et même syndicaux sont désormais à l’ordre du jour. Mais quand on fait l’examen approfondi la remarque est stupéfiante : le développement du Nord a eu très précisément pour première assise une économie de rez-de-chaussée, une économie populaire ; 2) cette économie de rez-de-chaussée s’est, pour partie, transformée en entreprises privées mais aussi pour partie en entreprises collectives en développant un sous-ensemble au sein du marché (les coopératives) et un sousensemble au sein de l’État social (les mutuelles). Ces regroupements se retrouvent actuellement dans les entreprises dites multinationales, et des trusts. Ce qui a eu deux effets majeurs : i) La constitution d’une économie qui n’est pas complètement marchandisée, voir plurielle (avec son économie publique et son économie sociale); ii) La construction d’un État social régulant un bon nombre de services collectifs ; La dynamique créée par ces entreprises collectives –à tout le moins dans certains secteurs comme l’épargne et le crédit, la commercialisation des produits agricoles, les risques liés à la maladie...- a été historiquement une initiative des classes populaires pour produire des biens et services répondant à leurs besoins et pour produire Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 38 Page Reflexion sur l’economie de developpement autrement en s’associant et en conquérant des marchés qui étaient ou auraient été occupés par l’économie marchande. Les conflits sociaux du travail et la montée en puissance du syndicalisme ont été décisifs pour le développement économique et social des sociétés du Nord ; La création de nouvelles institutions dans différents secteurs (santé, éducation, services sociaux, infrastructures routières…) et dans différentes régions de chaque pays (gouvernements locaux, instances de développement local et régional…) ont formé les assises sur lesquelles a reposé et repose la construction d’États démocratiques. En somme, on peut considérer cette marche comme une approche liée aux particularités de ces milieux ou les populations ont consenti des sacrifices étant donnés leurs propres aspirations et leurs entendements. Qu’en est-il dans les PVD ? Les politiques les meilleurs sont celles élaborées par les organisations internationales et les éminents chercheurs hors les continents et les endroits concernés. Voilà pourquoi nous sommes adeptes et soutenons la thèse du développement qui passe simultanément, d’une part, par le soutien au premier développement en valorisant les dynamismes de l’intérieur de la communauté ou du pays et l’organisation d’une solidarité internationale dédiée à ce premier développement et, d’autre part, par la revendication, entre autres, de l’annulation de la dette des PVD et la création de mécanismes de contrôle internationaux des capitaux. Ceci demeure effectivement un rêve mais au moins réalisable dans l’effort de revisiter les théories et les modèles du développement. Cette approche est celle des économistes hétérodoxes des années 70-80 qui préfèrent l'introduction capitale dans le débat de la distinction entre croissance, augmentation continue de la production, et développement qui est l'organisation des produits, revenus Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 39 Page Reflexion sur l’economie de developpement et dépenses en fonction de l’amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population d'un pays. Si l'industrialisation est sans aucun doute une nécessité que ni les uns ni les autres ne contestent aujourd'hui, le développement est autre chose et plus que l'industrialisation et le marché, car il suppose notamment l'éducation des familles, la formation de la main-d’œuvre, une intervention forte de l'État dans l'économie, la prise en compte de l'environnement... Ce courant hétérodoxe attire l’attention sur trois choses : ❖ les relations économiques entre pays du Nord et pays du Sud sont des relations Hiérarchisées (Perroux ne parle pas d'exploitation mais de domination du Nord sur le Sud). ❖ les structures productives trop spécialisées empêchent des liens dynamiques entre différents secteurs et provoquent de nouvelles formes de dépendance avec les pays du Nord ; ❖ le libre jeu du marché empêche le développement: les «pôles de croissance» perturbent les économies locales, créent des effets déstabilisateurs, d'où l'idée de faire porter les efforts en direction de secteurs à fort effet de diffusion dans le reste de l'économie à partir d'un État interventionniste qui a une stratégie d'industrialisation par substitution des importations en misant sur la production du pays plutôt que sur la consommation de produits importés. Le développement est donc aujourd'hui plutôt conçu comme une mobilisation économique, sociale et culturelle de toutes les potentialités d'un pays (ou d'une région, ou d'une communauté locale) autour d'un certain nombre d'objectifs d’amélioration des conditions et de la qualité de vie des populations. Et comme toute mobilisation, il y a des avancées et des reculs, des points forts et des faiblesses, des conflits et des coopérations insoupçonnées. Note : 8 sur 10 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 40 Page Reflexion sur l’economie de developpement 6. LA PERCEPTION DU DEVELOPPEMENT EST DIFFERENTE SELON L'ANALYSE FRANÇAISE OU ANGLO-SAXONNE. QUELS SONT LES POINTS DE DIVERGENCE ENTRE CES DEUX TENDANCES, ET QUEL EST VOTRE AVIS PERSONNEL SUR LA QUESTION ? La différence entre le point de vue des anglo – saxons et le français dans la perception de l’humanité ne relève nullement pas des faits réels mais plutôt des faits historiques, idéologiques… Les anglo – saxons présentent la première révolution contre une vision unique du monde, celle des grands empires du vieux continent. En outre, toutes les théories économiques sont toujours teintées à la couleur des expériences de l’économiste et des écoles de pensées économiques. On le voit avec les analyses des libéraux avec Adam Smith, Jean Baptiste Say, Malthus et leurs prédécesseurs comme Platon et ses disciples. La couleur d’une théorie économique ne peut être si aisément comparée avec une autre en termes de divergence et ressemblance. Néanmoins, elles peuvent être comprises chacune dans son contexte propre de temps et de circonstance. La discussion reste vive jusqu'à ces jours entre le communisme de Platon et le communisme d’Aristote auquel certains accordent le début et l’annonce du capitalisme et d’autre avance la thèse d’un communisme responsable. Qui dit mieux ? Deux tendances se dégagent et s’affrontent selon l’interprétation donnée aux dire d’Aristote. La première insiste sur la propriété privée individualisée pour une bonne gestion du patrimoine (version capitaliste) et la deuxième trouve dans l’énoncée du penseur une nouvelle voie de la gestion de la chose commune. Chaque individu devant se sentir responsabiliser en présence du bien commun pour le bien gérer. Voilà l’esprit dans lequel nous nous hasardons a aborder les duex perceptions du développement. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 41 Page Reflexion sur l’economie de developpement 6.1. La perception du développement. Selon l’école française, le développement est par définition : « une combinaison des changements sociaux et mentaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement, son produit réel global ». La vision française du développement permet d’intégrer la notion d’externalités (positives et négatives). C’est la vision la plus soutenue de nos jours par les tenants du développement durable, et de l’économie du bien - être. Il ne faut pas voir le développement en termes d’output mais aussi en termes de son impact réel sur la communauté humaine présente et future. La vision française n’est pas seulement une vision quantitative mais aussi qualitative. Un autre économiste arguait en disant que : « on ne doit pas juger le développement d’une nation par la quantité des biens produits mais par la finesse des résidus rejetés dans la nature. » Quant à l’école anglo – saxonne on voit le développement en termes de comparaison entre périodes courtes et longues des équilibres des principales données économiques nationales. (La croissance, l’équilibre de la balance de paiements, le chômage, l’équilibre budgétaire). La version anglo – saxonne fut adoptée par la majorité des pays anciennement connus sous le vocable de pays sous-développés. Dans ces pays, l’autorité publique avait misé sur l’augmentation des produits d’exportation pour pallier au déficit de la balance de paiement. En retour, la misère s’y installa du fait du développement des pools de production qui offraient que peu du travail aux milliers d’habitant attirés, comme dans l’ancien temps, par les cites d’activités (d’extraction minières, production agricole d’exportation, industrie lourde...). La famine réapparue par le fait que l’accent était mis sur l’agriculture des produits exportables dont la direction était tenue soit par l’Etat soit par des capitaux étrangers, Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 42 Page soit par Reflexion sur l’economie de developpement une minorité des citoyens. En revanche une moindre importance accordée à la culture des produits d’intérêt local fut à la base de crises alimentaires. 6.2. La divergence entre les deux tendances du développement. Disons que les deux visions ne se différencieraient que si peu n’eut été les graves situations de la destruction de l’environnement, et des externalités non prises en charge dans la vision anglo – saxonne en théorie. Il faut retenir que les quatre piliers de ce qu’en économie on a appelé le carré magique de Kaldor auraient permis de parler le même langage dans les deux écoles. Fort malheureusement, les grandeurs macroéconomiques (agrégats) se sont avérées non révélateurs de la vérité. Les cas sont légion des pays dits développés ou les besoins primaires de manger, se loger, se vêtir apparaissent dans des circonstances inexplicables. Des SDF aux pieds des tours de Wall Streets center, des personnes sans emploi nourries par les associations caritatives... De notre point de vue les deux notions du développement ne se différent que dans la théorisation car réellement les deux voies forment ce que Mg Laurent Mosengo Pasinya appelait « la convergence parallèle ». Ou comme disent les juristes qu’il y a la lettre de la loi et l’esprit de la loi. Sous l’aspect la lettre, nous pouvons retenir que les quatre critères de l’école anglo – saxonne étant réalisés donneraient naissance à une société digne d’éloges. Ou il est supposé les éléments d’un bien – être accomplis pour la nation et son peuple. Mais alors, avec une inconnue sur son environnement présent et futur. Il en est de même, la théorie française du développement est parée des bonnes intentions mais les aboutissants sont en réalité une incertitude de control sur les Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 43 Page Reflexion sur l’economie de developpement paramètres d’où la difficulté persistante dans l’appréciation du concept même du développement. Un autre dilemme est de savoir comment la richesse est – elle repartie entre les citoyens pour réaliser le bien- être dans les deux perceptions du développement ? C’est la situation dont parlent certains analystes de l’économie mondiale, avec des chiffres comme 30% des personnes se partagent 70% de la richesse au détriment de 70% qui doivent se partager le reste. La vision française pose d’autre préoccupation, celle de comment évaluer et apprécier le niveau du développement. C’est une entreprise onéreuse pour les PVD ; la collecte des données statistiques sur la majorité d’activités économiques et sociales du pays. La démarche se résumerait en : « donner moi des bonnes mères et je vous donnerai une bonne nation ». Et la question est : « comment avoir une bonne mère dans l’actuelle mauvaise nation ? » Dans les pays industrialisés, pour des causes propagandistes, on trouve des milliers des laissés pour compte dont l’histoire ne s’occupe pas. Leur histoire se résume souvent en suicide, meurtre, emprisonnement, maison correctionnelle… Note : 8 sur 10 7. D'APRES VOUS, QUELS SONT LES INDICATEURS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS DE LA CROISSANCE. 7.1. La croissance économique. La discussion sur les limites de mesurabilité des phénomènes et des processus économiques est concentrée d’une manière artificielle sur la distinction entre l’analyse qualitative (manque de mesurabilité et quantitativité) et quantitative (la possibilité de mesurer et de quantifier). Ce type de la discussion est acceptable à condition qu’à la base des discours de ce type il n’y a pas des compétences soit en économie, soit en Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 44 Page Reflexion sur l’economie de developpement mathématiques. Ce qui fait que la recherche des nouveaux instruments de description et de résolution des problèmes économiques réels est encore plus difficile. La croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels. F. Perroux. Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou en valeur par des agrégats tels que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les ménages par l’augmentation du niveau de vie, suite à l’évolution du rapport entre l’évolution des prix et l’évolution des revenus. On notera ici deux précisions essentielles que la croissance est un mouvement à court ou moyen terme, de rythme variable. Elle est un phénomène réversible, dont la phase de retournement, appelé crise, peut entraîner un phénomène de destruction de richesse, ou récession. La croissance économique est une catégorie économique, qui est définie par l’accroissement de la valeur annuelle des produits et des services dans un pays. Comme mesure de la croissance économique (à long terme) on utilise le Produit Intérieur Brut (PIB). Comme mesure agrégée et exprimée en monnaie, le PIB est sensible aux changements des prix. C’est pourquoi il faut faire la distinction entre le PIB réel et nominal. Dans le premier cas (PIB réel) il s’agit de l’accroissement de la valeur des produits et des services qui n’est pas la conséquence des changements des prix (inflation/déflation). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 45 Page Reflexion sur l’economie de developpement Dans la théorie de la croissance économique comme mesure de la croissance économique on utilise aussi le taux de croissance du PIB. A court terme on admet que la croissance économique dépend surtout de la demande intérieure et extérieure de marchandises (produits et services) qui jouent le rôle de biens de consommation ou d’investissements. A long terme, la croissance économique dépend surtout de l’offre et de l’efficacité des facteurs de production. Par la notion de facteurs de production on comprend : la terre, le capital physique, le travail et depuis quelques années : le capital humain, le capital social, le capital intellectuel, le capital culturel, le progrès technique (technologique), la diffusion de la technologie, mais aussi les institutions. 7.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance De manière traditionnelle la croissance est mesurée par l’évolution du PIB, en monnaie constante, c’est à dire compte tenu de l’inflation, puis par des agrégats plus sectoriels (Revenu Net Disponible, FBCF, etc..). • Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées (VA) des différentes branches de l’économie. • Taux de croissance du PIB = PIBt − PIBt +1 , si le taux de croissance est négatif PIBt +1 l’économie entre en récession. On distingue : ➢ le taux en croissance à prix courant (prix au temps t) ou taux de croissance en valeur. ➢ Le taux de croissance à prix constant (prix au temps t-1) ou taux de croissance en volume Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 46 Page Reflexion sur l’economie de developpement Par ailleurs, la croissance ne peut profiter à chacun que si le taux de croissance du PIB est supérieur au taux de croissance de la population. Ainsi pour évaluer l’augmentation du niveau de vie, on utilise le taux de croissance en volume du PIB par habitant. Taux d’augmentation du niveau de vie = taux de croissance du PIB par habitant Toutefois, une hausse de la croissance économique n’entraîne pas forcément une hausse du revenu moyen par habitant. Pour que ce soit le cas, il faut que la hausse du PIB soit supérieure à la hausse éventuelle de la population, c’est-à-dire que la hausse de la croissance ne soit pas la seule résultante d’une utilisation d’une plus grande quantité de main-d’œuvre mais d’une utilisation plus intensive, plus productive de cette dernière. Ce qui fait que la croissance économique reste une notion quantitative qui ne doit pas être confondue avec le niveau de vie qui elle est une notion plus qualitative. Le niveau de vie prend en compte l’accès à certains biens ou à certains services (soins, Internet…). Même si la liaison n’est pas automatique, de manière générale une hausse de la croissance doit permettre d’augmenter le revenu moyen des habitants d’une nation donnée et les autoriser à accroître leur consommation ainsi que leur niveau de vie. Ces finalités de la croissance sont d’ailleurs assez évidentes au niveau mondial : généralement, les pays ayant les meilleurs PIB par habitant sont aussi ceux qui ont les meilleurs niveaux de vie. L’accroissement du PIB par habitant net d’impôts et de cotisations sociales permet d’augmenter la consommation individuelle et collective ainsi que l’épargne. L’augmentation des investissements résulte en partie de l’augmentation de l’épargne. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 47 Page Reflexion sur l’economie de developpement En cas de croissance économique la part de biens durables et de services (santé, éducation, loisirs, etc.) dans la consommation s’accroît proportionnellement aux revenus. Selon Keynes, la consommation des ménages est fonction du revenu disponible. L’approche keynésienne a introduit la notion de la propension moyenne à consommer (rapport entre la consommation et le revenu) qui mesure la part du revenu destinée à la consommation. La loi psychologique fondamentale indique que la consommation augmente lorsque le revenu augmente, mais dans une proportion moins forte, ce qui se traduit par une diminution de la propension à consommer qui peut poser des problèmes de débouchés. Cette loi se vérifie à court terme, mais n'est pas confirmée par les études à long terme. En cas de récession, il n’y a pas véritablement de symétrie, la consommation se stabilise au détriment de l’épargne et les ménage repoussent à plus tard un certain nombre de dépenses, notamment de biens durables) qui ne leur paraissent pas indispensable. M. BACHIR. 7.3. Les indicateurs qualitatifs de la croissance D'un point de vue qualitatif, la croissance économique devra permettre une amélioration des conditions de vie des individus, une plus grande satisfaction des besoins individuels. C’est nécessairement pour cette raison que l’approche qualitative fait inclure dans ses indicateurs des facteurs touchant directement au bien être présent et futur de l’humanité. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 48 Page Reflexion sur l’economie de developpement Les économistes essayent faire la distinction entre la croissance et le développement économique, en soulignant que le développement économique est une catégorie économique plus large que la croissance économique. Au fond de cette différentiation se trouve la conviction que le développement économique a certains attributs qualitatifs. Il s’agit des changements des systèmes juridico-politiques, les changements qualitatifs non mesurables qui ont un impact sur la croissance économique, mais surtout sur la qualité de la vie dans un certain pays. Mais cette distinction n’est pas suffisamment stricte. Ce que démontre la vive discussion sur le choix de la mesure convenable de la croissance économique. Même si on utilise partout le PIB (PIB par tête – per capita, PIB par travailleur, PIB par l’unité effective du travail) en termes réels comme mesure de croissance économique, la discussion sur la construction des nouvelles et meilleures mesures ne s’arrête pas. Au centre de ce débat se trouvent certains phénomènes liés à la mondialisation : le fonctionnement des entreprises (corporations) supranationales, les difficultés qui sont liées à la localisation du lieu de la production des produits et des services. On souligne qu’à cause de la mondialisation il est difficile de localiser les lieux de création du PIB. En plus le PIB ne prend pas en compte la redistribution des revenus, de l’économie informelle et des effets négatifs de la croissance économique sur l’environnement. Alors on propose les nouvelles mesures de la croissance économique. Au nombre desquelles il ya : La mesure de l’impact de la croissance économique sur l’environnement. Le but de la construction de cet indicateur est le traitement du bon état d’environnement au même niveau que les aspects positifs de l’économie du marché. On discute les problèmes concernant le choix des unités de mesure et le choix des éléments d’écosystème. D’après J. Boyd, on peut trouver la solution de ces problèmes Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 49 Page Reflexion sur l’economie de developpement si on prend comme unité de mesure services d’écosystème. Par services d’écosystème on comprend les aspects de la nature qui sont consommés et qui donnent les profits pour la société. L’indice du bien-être durable6 (Index of Sustainable Economic Welfare - ISEW), dans lequel les dépenses de consommation sont équilibrées par tels facteurs comme : la distribution des revenus, les coûts de contamination de l’environnement et autres coûts qui ne sont pas économiquement sentis. Cet indicateur est une mesure d’ordre économique dans le contexte de la protection de l’environnement. Sa construction est basée sur la consommation individuelle, pondérée par l’indice des inégalités sociales. L’indice d’un progrès authentique Genuine Progress Indicator - GPI, prend en compte la dimension économique, mais aussi celle sociale. Il est calculé à partir des données statistiques sur la consommation privée, qui sont utilisées dans les calculs du PIB. Il prend en compte la redistribution des revenus, la valeur des travaux domestiques, les coûts de la criminalité et de la contamination de l’environnement. Il est composé de deux parties :  La première est la mesure du bien-être courant (les dépenses pour la consommation, les dépenses gouvernementales, la production qui n’est pas destinée au marché, le temps libre et les facteurs extérieurs liés au chômage et à la contamination de l’environnement).  La deuxième est la mesure du développement économique équilibré (les ressources d’énergie non renouvelables, de la terre destinée à l’agriculture, les investissements nets en capital physique, les crédits/emprunts de l’étranger, les dommages durables sur l’environnement et l’écologie comme : la couche d’ozone, l’effet de serre, la perte des terrains sauvages pour l’agriculture, etc. Les résultats des calculs montrent que malgré l’augmentation du PIB, la valeur du GPI ne change pas ou même est en baisse. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 50 Page Reflexion sur l’economie de developpement D’une part on critique le PIB qu’il ne prend pas en compte les facteurs très importants qui sont les moteurs de la croissance économique, d’autre part on constate que les nouveaux indicateurs ne sont pas suffisants. On discute par exemple les hypothèses méthodologiques qui concernent l’estimation des coûts de l’épuisement des ressources non renouvelables et de la dégradation de l’environnement à long terme. En plus GGDP, ISEW ou GPI exigent des méthodes plus efficaces en ce qui concerne l’évaluation des valeurs de leurs composantes en unités monétaires. C’est pourquoi le PIB, le PIB par tete. ou le taux de croissance du PIB restent les mesures de la croissance économique à l’échelle mondiale. Il faut souligner aussi que pour des raisons pragmatiques on applique les standards mondiaux concernant la collecte des données statistiques élaborées, sous forme des règles, par l’Eurostat, l‘OCDE, le FMI, la BM, et l’ONU. La théorie économique a un objet central, celui d’étudier la nature et les causes de la création des richesses. Pour réaliser ce but on utilise deux approches méthodologiques. La première fait de la théorie de l’équilibre général la métathéorie de l’économie et conduit à ramener les problèmes des changements à des problèmes d’affectation intertemporelle des ressources. La deuxième constate le caractère irréductible de la production des richesses et applique une méthode d’analyse alternative qui considère important ce qui arrive à chaque date, au lieu de vouloir considérer tout le processus depuis le début jusqu’à une fin désignée. La théorie moderne de la croissance économique ignore qu’il puisse exister des problèmes de coordination et prend rarement en considération les phénomènes des changements structurels ou des changements qualitatifs. Dans l’économie, depuis longtemps il y a la tendance de dissocier l’analyse de la croissance économique et l’analyse des fluctuations économiques. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 51 Page Reflexion sur l’economie de developpement Dans la théorie de la croissance économique on ignore le problème de la coordination et on postule le plein emploi des ressources et la réalisation des agents rationnels des agents économiques (les consommateurs, les producteurs, les ménages, les entreprises, etc.). Au centre de l’analyse se trouve la description des sentiers d’équilibre, l’énoncement des propriétés d’existence, d’unicité et de stabilité des états d’équilibre, et à la fin - la vérification si les états d’équilibre sont optimaux au sens de Pareto. Note : 8 sur 10 8. DEVELOPPEZ LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT A- DANS LES PAYS INDUSTRIALISES ? B- DANS LES PVD ? DONNEZ EGALEMENT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION Le développement est un concept fort difficile à circoncire. Non seulement la circonscription du concept pose de problème mais aussi la quantification du développement. Le développent n’est pas un point à atteindre mais un processus continu donc non atteint par un Etat ou une nation. Néanmoins une certaine quantification permet d’ordonner les Etats en des catégories : pays à économies avancées, à économies intermédiaires et les économies moins avancés. Nous avons vu comment le système monétaire est sujet aux caprices multiples de son fonctionnement. Cet aspect de chose tient à ce qu’il n’y a pas un consensus dans l’utilisation de la monnaie. Tous les outils utilisés jusqu'à présent par les institutions de Bretton wood n’ont pas permis de résoudre les disparités entre les nations et leurs outils de payement. Les nations riches ou pauvres se confrontent sur le marché monétaire ou il semble que la loi du plus fort est le seul recours. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 52 Page Reflexion sur l’economie de developpement Une litanie des circonstances cause la baisse de la demande globale et par tant la baisse de la production globale donc un frein sur la croissance et le développement des nations dans les nations développées ou les PVD. Les crises sont mondialisées, les inflations ont un effet de boumerang. Donc nul n’est épargné par les caprices de l’économie. Les pays industrialisés souffrent du système libéral qui s’impose et se mondialise. Les multiples crises sont liées aux crises sur le marché financier et précisément comme avait prévu Karl Marx les crises du capitalisme. Dans les PVD la situation est confuse. Elle est expliquée par différents analystes selon des angles divers. Dans la mesure où l’histoire de l’essor économique de l’Europe nous renseigne assez peu sur les difficultés actuelles des PVD, il est clair que l’on ne peut se dispenser d’une approche analytique de leurs problèmes économiques tels qu’ils se présentent aujourd’hui. La première remarque est qu’après un demi-siècle de décolonisation, le constat qui s’impose est, à l’exception de quelques pays d’Asie, un constat d’échec : l’indépendance politique n’a pas amené l’essor économique anticipé. L’analyse doit donc permettre d’identifier des facteurs de blocages assez généraux pour qu’ils puissent expliquer la persistance d’un fossé entre les pays dits développés et la plupart des PVD, quelque diverse que fut leur situation initiale au moment de l’indépendance. Le premier facteur consiste à expliquer l’absence ou l’insuffisance de développement par des raisons climatiques, religieuses, culturelles, etc. On a vu ainsi apparaître toute une littérature sur l’absence de mentalité d’entreprise, sur le poids des traditions ou même encore sur le caractère conservateur de telle ou telle religion dans les pays sousdéveloppés. On peut allonger la réflexion sur un chapelet des obstacles selon les auteurs et les observateurs de la vie économique de l’Afrique. Mais depuis que cela a été épinglé écrit, dessiné, chanté il parait que rien n’a pu évoluer. Donc en bref il faut dire que les principaux obstacles sont : ✓ le manque de leadership : dans la plupart des cas on s’est occupé des effets et non des causes. Il n’y a pas de moteur il n’y a que la populace et les Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 53 Page Reflexion sur l’economie de developpement opportunistes. Le développement est un processus qui doit être raisonné et non un cadeau du ciel. ✓ Le pouvoir et la conception du pouvoir : le pouvoir occidental n’est pas sacré à l’opposé de l’Afrique et les autres PVD. A l’absence du pouvoir « fer de lance » comment peut – on penser a une quelconque évolution ? ✓ L’adaptation et non l’adoption des valeurs nouvelles sans devoir les intégrées dans celles existantes (l’approche asiatique). ✓ La mainmise de l’occident sur tous les domaines de la vie des PVD. Les PVD dans leur majorité sont gérés de l’extérieur. Le néo – colonialisme est plus cruel que le colonialisme. Les intérêts qui étaient savamment gérés par les hommes d’Etats de l’occident sont laissés dans les mains des entreprises multinationales, la face la plus rude du capitalisme sauvage. Enfin il est préférable d’affirmer avec l’historien Malien Tidiane Diakite que : « l’Afrique est malade d’elle-même » cela peut se dire pour les autres PVD parce qu’il faut dire que les obstacles au développement sont légion et ne peuvent pas analyse sous un aspect généralisant. Les cas des obstacles au développement dans les PVD doivent souvent faire une analyse du cas par cas afin d’en dégager une substance compréhensible. Note : 8 sur 10 9. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR L'ENTREPRISE AU NIVEAU DU DEVELOPPEMENT ? A- DANS LES PAYS INDUSTRIALISES ? B- DANS LES PVD ? L’entreprise est une communauté d’intérêt juridiquement constituée. Elle peut être public ou privée, commerciale ou sans but lucratif. L’entreprise commerciale a pour activité principale de produire les biens et services marchands en vue de produire des profits pour les propriétaires ou actionnaires, après versement des impôts destinés à l’Etat. L’entreprise sans but lucratif quant à elle, est un agent économique dont l’activité principale est la production et la distribution des biens et des services non marchands. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 54 Page Reflexion sur l’economie de developpement Comme les autres agents, les entreprises produisent, échangent et consomment des biens qu'en leur absence les individus qui les composent ne produiraient, n'échangeraient et ne consommeraient pas, que ce soit isolément ou à travers de simples relations de marché. Ces trois activités sont effectuées par l'entreprise en tant que telle, qui tient bien dans l'économie le rôle d'un agent élémentaire. Analyser le rôle de l’entreprise dans le processus de développement revient à voir dans toute la théorie économique la place accordée à l’entreprise par les différents penseurs économiques. De notre cours 5 « Les mécanismes politiques et sociaux du développement » nous avons retenu de François Perroux la définition suivante du développement : « le développement est une combinaison des changements sociaux et mentaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre cumulativement et durablement son produit réel global » Le développement d’une nation est quantifié par les indicateurs du développement qui sont des indicateurs et quantitatifs et /ou qualitatifs qui résument l’augmentation de la richesse d’une nation et l’amélioration subit par sa population dans différents domaines de la vie. i. Le rôle de l’entreprise dans le processus économique du développement du point de vue qualitatif. Notre démarche correspond à situer l’entreprise dans le processus du développement sachant que l’entreprise est de prime à bord une unité de production des quantités de biens et de services et que la définition du développement se détache de celle de la croissance nous permet de voir comme François Perroux dans quelle mesure l’entreprise favorise les changements sociaux et mentaux afin d’aboutir à l’accumulation durablement de richesse dans une communauté ou une nation. ii) L’aspect développement social. Les salariés de l’entreprise se développent personnellement et professionnellement. Ils s’intègrent dans le système et participent Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 55 Page Reflexion sur l’economie de developpement au bon fonctionnement de la société (à comprendre ici, Etat, Nation, et non Entreprise). Le salaire qu’ils perçoivent permet de consommer, d’épargner ou encore d’investir. Cela fait tourner l’économie. L’entreprise forme ses salariés et les aide à devenir plus productifs. Cette productivité devient plus rentable pour elle, qui dégage des surplus financiers (ou bénéfices) qui sont réinvestis dans divers domaines (infrastructure, technologie, personnel, formation, dividendes, acquisition, investissements financiers, etc.). De là, elle se développe davantage et le cercle continue (salarié embauché, formé, productif, rentable, et ainsi de suite). L’entreprise est un lieu où se rencontrent ceux que les sociologues appellent des « acteurs sociaux », c'est-à-dire des individus et des groupes plus ou moins institutionnalisés. Les hommes et les femmes impliqués dans l’entreprise sont porteurs de compétences diverses et de savoir-faire mis à la disposition de l’organisation, au sien d’une structure qui les met en relation. Ils sont donc insérés dans un réseau de flux physiques et flux d’information. Assurer la cohérence d’ensemble du système suppose une certaine communauté d’objectifs entre les participants à l’organisation, la mise en place de procédures de coordination, de coopération et de communication. Mais les individus sont aussi porteurs d’aspirations à l’organisation, chacun cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins, comme l’ont montré les travaux de l’école des relations humaines, en particulier ceux de Maslow : accès à un emploi et donc à un revenu, besoin d’appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin d’accomplissement personnel. Cette dimension sociale de l’entreprise renvoie aux réflexions sur la motivation et, de ce fait, rejoint les préoccupations de nature économique. Une réelle implication du personnel est, en effet, la garantie d’un consensus social qui permettra à l’entreprise d’atteindre des performances économiques de haut niveau. Les débats sur la dimension sociale de l’entreprise s’élargissent aujourd’hui à des considérations plus sociétales. Les difficultés croissantes du marché du travail tendent à remettre en cause le rôle de l’entreprise comme lieu privilégié d’insertion dans la société et comme vecteur de développement social. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 56 Page Reflexion sur l’economie de developpement Des exemples récents mettent en évidence l’importance, mais aussi les limites du rôle des entreprises comme acteurs structurants du tissu économique et social. Plus généralement, c’est la place de l’entreprise en tant qu’institution sociale qui est alors en question. Quel rôle joue-t-elle comme instance de régulation au sein de notre société ? L’entreprise est un lieu d’insertion, mais une proportion croissante de personnes n’y a pas accès. D’où l’émergence de nouveaux thèmes de réflexion, notamment autour de l’idée d’une citoyenneté de l’entreprise, traduisant l’idée que celle-ci a des droits et des devoirs envers la société. L'entreprise est constituée de moyens humains, financiers, techniques, informationnels, réunis de manière durable iii) L’aspect développement économique et le rôle de l’entreprise dans le processus du développement économique du point de vue quantitatif. Parce que la mesure du développement nécessite des indicateurs quantitatifs, certaines statistiques sont utilisées pour bien comprendre l’évolution de la richesse. L’indicateur le plus couramment utilisée est le PNB (Produit national brut) auquel on a associé, pour cause de ses faiblesses, des indicateurs comme le taux de chômage, la balance de paiement, … et pour être très précis dans leur appréciation les institutions internationales préfèrent de nos jours l’IDH (Indice de Développement Humain). Le produit national c’est un agrégat qui exprime le mieux la valeur de l’activité économique d’un pays. Il est l’estimation aux prix de vente de la production du pays durant une période considérée, ou en autres termes, tous les outputs finals. Il comprend le coût des facteurs, le montant de l’amortissement du capital technique et les impôts indirects, ainsi on l’appelle produit national brut aux prix du marché (PNB). PNB= PIB +revenu rapatriés par les nationaux résidant à l’étranger – les revenus des étrangers résidants versés dans leurs pays d’origine. Le produit national brut correspond à la production annuelle de richesses (valeur des biens et services créés - valeur des biens et services détruits ou transformés durant le Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 57 Page Reflexion sur l’economie de developpement processus de production) créés par un pays, que cette production se déroule sur le sol national ou à l'étranger. Nous remarquons ci-dessus que le PNB fait intervenir le PIB dans sont calcul et que nous savons que le PIB est une statistique essentielle de la comptabilité nationale Le PIB peut être évalué selon trois optiques : À partir de l’équilibre ressources – emplois (PIB + M = CF + FBCF + X + ∆S), on détermine l’optique de la dépense : PIB = CF + FBCF + X - M + ∆S Avec CF : consommation finale (ménage), FBCF : Formation Brute du Capital Fixe (investissement des entreprises), X : exportations, M : importations, ∆S : variation de stock. L’optique de la production : PIB = ∑VA + TVA + droits de douane – subventions à l’importation. Avec ∑VA : somme de valeurs ajoutées, TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée L’optique des revenus : PIB = Revenus salariaux + EBE + revenus mixtes + impôts liés à la production – subventions. Avec, EBE : Excédent Brut d’exploitation. (Entreprise) L’entreprise (les sociétés et quasi-sociétés non financières) est un agent économique dont la fonction principale est la production des biens et/ou des services marchands en vue de réaliser un bénéfice. Par définition une entreprise est un groupement des moyens de production (capitaux, nature, travail) sous une même autorité, en vue d’assurer une production déterminée, et sa distribution. Les entreprises sont demandeuses du travail et des offreuses des biens et services. Elles font appelle aux autres acteurs pour obtenir les capitaux, les biens d’équipement et le travail (la main d’œuvre). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 58 Page Reflexion sur l’economie de developpement De ce qui précède notre appréciation du rôle de ‘entreprise parait pas moindre du fait que les indicateurs quantitatifs du développement économique tiennent beaucoup a l’existence de l’entreprise comme élément moteur du développement. Disposer de facteurs de production dans une certaine quantité et/ou dans une certaine qualité, c'est une chose. Mais cela ne détermine pas à coup sûr un certain taux de croissance économique. Le progrès technique peut engendrer de la croissance, mais d'où vient-il ce progrès technique ? Il ne tombe pas du ciel. Il y a donc d'autres éléments à prendre en compte, des éléments qui relèvent du comportement, de l'attitude des agents. Qui sont ces acteurs de la vie économique et sociale ? Schumpeter montre le rôle essentiel de l'entrepreneur du point de vue de la croissance économique car c'est lui qui choisit la combinaison productive, c'est lui aussi qui prend les décisions d'investissement ou celles concernant la recherche sur des produits nouveaux. L’innovation est le facteur explicatif de la croissance et du développement économique à long terme. L’entrepreneur schumpétérien est un innovateur, et le profit légitime est la rémunération du risque pris lors de la mise en œuvre du processus d’innovation. A court terme, les conditions de l’activité économique sont fixées (par l’état de la technologie par exemple). Dans le long terme, les conditions de l’activité économique se transforment, les agents se renouvellent, les technologies, l’environnement juridique et les marchés se modifient. En distinguant 5 types d’innovation (produits, marchés, procédés, matières premières et organisation des entreprises), Schumpeter fait des grappes (ou vagues) d’innovations, le moteur de la croissance (et l’origine des crises de mutation, par le remplacement des anciennes activités dominantes, par de nouvelles industries émergentes). Le rôle des entrepreneurs est d’améliorer la combinaison productive, investir, assurer les dépenses, de recherche et développement. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 59 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le pouvoir public agit sur l’économie par la voie de la politique économique soit par la politique structurelle et/ou par la politique conjoncturelle pour établir les équilibres macroéconomiques sans lesquels la nation ne pourra pas accumuler les richesses et un changement positif. Les objectifs de la politique économique sont retenus comme ci-dessous dans ce que l’on a appelé le carré magique de Kaldor. Le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la production et l’équilibre extérieur sont les quatre objectifs fondamentaux de politique économique. Croissance en % du Solde extérieur en % du PIB Chômage de la population en % de la population active Inflation en % Dans la théorie économique on présente cinq agents économiques desquels l’interrelation produit la richesse de la nation. Mais, alors disons comme ci haut que les potentialités ne sont pas une richesse. Il faut mettre en œuvre les potentialités que dispose une nation afin d’en tirer un produit. Ce rôle revient de droit à l’entreprise comme dit ci haut de trouver les meilleures combinaisons des facteurs de production en vue de produire. C’est en produisant qu’une économie peut alors atteindre deux des côtés du carré nomment « la croissance Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 60 Page Reflexion sur l’economie de developpement en % du PIB et le solde extérieur en % de PIB qui garantissent l’équilibre économique d’un pays et partant la croissance. Les meilleures combinaisons des facteurs de production se font dans le processus de choix d’investissement par l’entreprise (par l’entrepreneur). L'investissement joue un double rôle au sein de l’activité économique : - En tant que composante de la demande finale globale, l’investissement est, comme la consommation, une dépense et à ce titre, il peut soutenir l’activité économique indépendamment de l’usage concret auquel il est destiné. - Mais en tant que facteur de production, l’investissement est souvent considéré comme le moteur de la croissance économique dans la mesure où il accroît les capacités productives du pays et améliore sa productivité. La décision d’investissement est le fait du producteur qui décide de transformer des avoirs monétaires en actifs physiques, c'est-à-dire en biens d’équipement. Dans ce carré qui nous sert de point de repère de l’analyse il reste deux côtés dont l’un est expliqué de la manière suivante par J.M. Keynes : l’équilibre de sous-emploi « En critiquant le concept du marché de travail, Keynes soutient que le niveau d’emploi d’équilibre n’est pas déterminé directement par la confrontation entre l’offre et la Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 61 Page Reflexion sur l’economie de developpement demande de travail. Le niveau de l’emploi dépend de la demande de travail par les entreprises, laquelle est déterminée à son tour par le niveau de production, fonction luimême de la demande anticipée de biens et services, appelée par Keynes demande effective. » L’équilibre sur ce marché est tel que l’offre de travail est égale à la demande de travail. La solution de cet équilibre est le niveau d’emploi et le taux de salaire d’équilibre et par la même, le niveau de production d’équilibre. DE Simon Kuznets, nous retenons que la croissance économique est « l'augmentation à long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de biens, cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle demande » (« Modern Economic Growth », American Economic Review, 1973).. Les facteurs de la croissance sont : une augmentation des facteurs de production (capital et travail) ; une meilleure association de ces mêmes facteurs ; Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 62 Page Reflexion sur l’economie de developpement une utilisation plus efficace grâce au progrès technique ; le comportement des acteurs économiques eux-mêmes. S’il faut relativiser la discussion entre la croissance et le développement nous notons que le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale, qui mesure la somme des valeurs ajoutées (VA) créées dans un pays en une année. La VA représente la richesse créée par un agent économique. Elle se calcule en retirant au chiffre d'affaires de l'agent le total des consommations intermédiaires qu'il a utilisées pour produire. Les consommations intermédiaires, quant à elles, représentent la valeur des biens et services détruits ou transformés au cours du processus de production, pour réaliser le produit fini. F. Perroux donne une définition de la notion de développement qui met en évidence les différences avec la notion de croissance. En effet, il assimile le développement aux transformations des structures économiques, démographiques, sociales, culturelles et mentales qui accompagnent la croissance économique et la rendent pérenne en améliorant le sort des populations. Cette définition souligne ainsi : l'aspect structurel de transformations (c'est-à-dire leur progressivité et leur développement sur le long terme) comme la scolarisation, l'urbanisation, l'essor de l'État ; L’aspect qualitatif des changements comme l'évolution des valeurs et des normes de comportement, la féminisation du travail, l'individualisation. Facteur qui entre en jeu dans l’estimation du niveau de développement pour en mesurer les aspects qualitatifs structurels. Le rôle de l'entrepreneur L'entrepreneur au sens de Schumpeter est celui qui introduit les innovations et bouleverse la structure productive soit par un produit nouveau, soit par une méthode ou une organisation productive qui génère des gains de productivité. On peut citer l'exemple de Ford qui en introduisant le convoyeur (tapis roulant) favorise la mise en Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 63 Page Reflexion sur l’economie de developpement place du travail à la chaîne, source de gains de productivité, de production de masse et de baisse des prix. De même, en augmentant le niveau des salaires, il favorise l'expansion du pouvoir d'achat et l'instauration d'une société de consommation de masse, permettant d’écouler la production de masse. Le rôle premier de l’entreprise est donc bien de produire des richesses. Mais comme on a pu le constater son rôle dans la société s’est considérablement développé et est devenu tellement important que de nouveaux rôles sont apparus. En effet, aujourd’hui la société attend de l’entreprise qu’elle offre des emplois, protège l’environnement et participe au développement des pays les plus pauvres. Ainsi, pour être pleinement acceptée par la société, elle doit répondre à l’intérêt général en acceptant une responsabilité sur le plan interne par le respect de son personnel mais aussi au niveau externe par le respect de l’environnement local et social. On peut résumer comme dans le tableau ci-dessous le rôle de l’entreprise dans le processus de développement comme le prevoit les attentes de l’entreprise Hyundai Motor Company. Note : 8 sur 10 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 64 Page Reflexion sur l’economie de developpement 10. L'économie de marché, est fondée sur la liberté des rapports d'offres et de demandes en matière de production et de consommation, sans intervention des pouvoirs publics dans le mécanisme Entre la théorie et la réalité d'un système économique destiné à libérer le développement de toutes contraintes, on constate de sérieux écarts. En effet les pays industrialisés, notamment l'Europe et les Etats Unis interviennent pour protéger certaines industries. D'autre part, pour éviter les flambées de prix sur les produits agricoles, les producteurs reçoivent des subsides publics, ce qui crée une concurrence déloyale vis à vis des PVD. a- L'économie de marché est-elle selon vous un modèle fiable pour assurer le développement des P.V.D ? b- Faudra- t – il adapter les règles aux P.V.D ? Développez ce thème en donnant votre avis personnel L’économie occidentale appelée en d’autres termes l’économie capitaliste s’est forgée à travers le temps depuis l’économie d’autoconsommation passant par le système féodal ; avec des vicissitudes multiples jusqu'à la situation actuelle ou seul le capital a droit sur la place publique. La société a cédé la place à l’individu puis l’individu a complètement disparu au profit du capital. La société est une entreprise comme le dit si bien Virgil Georgehou dans l’œil américain et l’individu est une des pièces dans la grande machine de production et de consommation. La construction occidentale est le produit d’une longue histoire. Fernand Braudel a montré que dès le Moyen Age, on peut distinguer trois étages de la vie économique : • Un étage domestique où les relations n’ont pas un caractère marchand, mais concernent tous les aspects de la vie quotidienne. Cette sphère domestique est caractérisée par l’autoconsommation. L’essentiel de la vie économique était d’abord encastré dans la vie quotidienne (par exemple, les fêtes religieuses rythment le travail collectif). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 65 Page Reflexion sur l’economie de developpement La doctrine sociale de l’Eglise catholique interdit le prêt à intérêt, de nombreuses réglementations et une intense sociabilité encadrent la production au sein du système corporatif, l’Etat intervenait fortement dans le commerce intérieur (“ police des grains ”) comme dans le commerce international (influence des théories mercantilistes). Si donc des relations de marché existaient, on ne peut parler, ni au Moyen Age, ni à l’époque moderne, d’économie de marché au sens où les relations marchandes seraient la forme principale de régulation des activités économiques. • Un étage marchand, qui correspond au marché au sens concret du terme marché, où acheteurs et vendeurs se retrouvent sur la place du village ou du bourg. Ces relations d’échanges marchands mettent en relation les colporteurs, les artisans et la masse des paysans qui vivent pour l’essentiel dans la sphère domestique. En effet, pour que l’économie de marché puisse s’épanouir, il avait fallu que soient démantelées les anciennes contraintes, il avait fallu qu’évoluent les normes et les valeurs, il avait fallu que soit affirmée la prééminence de l’individu sur la communauté. Pour employer le langage de Max Weber « il faut que le désenchantement du monde et la rationalisation fassent leur œuvre ». Or ces évolutions ont pris du temps, elles se sont manifestées par des évolutions historiques complexes : naissance et essor du protestantisme, Révolution anglaise, Indépendance américaine, Révolution française. Progressivement la logique marchande s’impose à partir de la fin du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle. La Révolution Industrielle n’est pas seulement l’ère de la machine à vapeur et de l’essor de l’industrie textile, c’est aussi une période d’essor des échanges marchands. • Un étage capitaliste, caractéristique du commerce lointain, des activités bancaires, qui ne concerne à cette époque qu’une frange limitée de la population. Selon K. Polanyi, le processus de désencastrement, d’autonomisation de la sphère économique par rapport aux autres sphères de la vie sociale, suppose que le travail luimême soit soumis à la logique marchande. C’est, selon l’auteur de La Grande Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 66 Page Reflexion sur l’economie de developpement Transformation, tout l’enjeu de l’abrogation de l’Acte de Speenhamland en 1834. A partir de ce moment, en Grande Bretagne, le travail est une marchandise comme une autre, le travailleur n’est plus protégé par les normes de la société traditionnelle. Comme l’écrivait K. Marx, toutes les relations sociales sont noyées dans l’eau glaciale du calcul égoïste. Dans un autre registre, M. Weber soulignera l’essor du calcul rationnel, la légitimation sociale de la recherche du gain, l’influence croissante d’une éthique de la besogne. L’Europe, présentée volontiers comme le modèle, ne s’est pas faite différemment que ce que sont les Etats du tiers monde à ces jours ou pire encore, et la source de ses difficultés actuelles tient sans doute, pour partie, dans ce que l’homme n’apparaît plus au centre de la construction du vieux continent. Paradoxe pour la région du monde où naquit l’humanisme. Il est dit bien de siècle avant par Pascal que l’honneur et la richesse ne demeurent pas ensemble. L’occident ayant compris cela a fait un choix. L’économie occidentale peut servir de modèle en ce qui concerne l’accumulation des richesses. L’occident est régi par des lois des cartels, des lobbys, des groupes de pression, des patronats, des syndicats, une vraie lutte pour la survie réglemente le vécu quotidien comme l’avait prévu Karl Marx. Cette organisation est un processus de longue date. Ces groupes sont formés par des personnes venues de la bourgeoisie ancienne et la nouvelle. Les groupes sont gérés par des principes forts évolués entre les personnes qui ont été nourris au même mamelon du partage entre les forts et les gagnants. L’Europe dans le processus économique a connu des pires turpitudes qui vont de l’esclavage jusqu’aux sacrifices les plus ignobles. Cette situation a conduit la majorité des européens d’émigrer vers l’Amérique avec l’espoir de vivre. Mais fort malheureusement le modèle européen avait pris une nouvelle face en Amérique. Nul n’ignore des ignominies qui font et ont faits l’histoire des Etats Unis d’Amérique et sa richesse. C’est une nation qui s’est construit non sur la théorie Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 67 Page Reflexion sur l’economie de developpement économique mais à la pointe des canons des revolvers et de fusils. C’est fut et c’est le royaume de la survivance du plus apte. C’est le plus rapide qui gagne. De deux choses l’une, aucun modèle économique n’est bon pour une nation différente, un lieu… Il est clair que les PVD n’arrivent pas à évoluer pour le fait que souvent bien de leurs diplômés d’Harvard, Sorbonne…n’ont jamais combiné l’histoire, la sociologie, et la philosophie dans la gestion des Etats mais ils trouvent d’autres voies comme dit Joelle2 le Morzellec dans « incertitudes africaines » nous citons : « L’Afrique est passée du mode de production villageois au stade industriel, dans les grandes villes, sans relais entre les deux systèmes. La voie du développement suivit par l’occident est loin d’être la bonne dans un monde où tout est régie par des stratégies que les ressortissants de PVD ne peuvent pas être sujets mais imitateurs. L'économie de marché est-elle juste ? La première réponse est que l'économie de marché est le seul système qui ait effectivement démocratisé l'accès à la richesse matérielle. Certes, le progrès technique en a été la cause principale, mais il a effectivement été transformé en accès aux biens et services matériels pour le plus grand nombre. Mais le marché, c’est la libre confrontation des offres et des demandes qui permet l’établissement d’un prix d’équilibre, sans intervention consciente de quiconque. Très rapidement, le marché va être remis en cause pour la question sociale. 2 Joëlle le Morzellec, ancien Recteur Chancelier des Universités, est professeur à l’Université Paris-Sud (XI), et directeur du Centre de Recherche sur l’Europe et le Monde Contemporain (CREMOC). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 68 Page Au XIXe Reflexion sur l’economie de developpement siècle des voix se lèvent de commentateurs divers comme quoi le marché est la conséquence de l’application de la logique marchande à toutes les sphères de la vie économique et sociale. Au marché autorégulateur facteur d’harmonie, on oppose donc l’anarchie du capitalisme et la destruction du lien social (non prise en compte des externalités négatives). L’idée qui s’impose est donc que le marché est myope. Il ne prend pas en compte les phénomènes de long terme, qu’il peut conduire à des situations injustes ou inéquitables (nécessité de procédures de redistribution), qu’il n’assure pas nécessairement l’utilisation optimale des ressources productives. Compte tenu de ces échecs du marché, l’Etat doit intervenir dans le pilotage des économies. Les externalités ne peuvent pas être gérées par le marché. Elles légitiment donc l’intervention de l’État, qui va devoir mettre en œuvre des moyens permettant de limiter et de réparer par l’indemnisation les externalités négatives ou, au contraire, d’encourager et de produire des externalités positives. Les biens publics sont des biens ou services indivisibles ou non excluables : ils profitent à tout le monde, même à ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas payer pour les consommer. Le fonctionnement même du marché ne permet pas la fixation d’un prix car les consommateurs sont incités à ne pas révéler leur intention de payer tel ou tel prix. Certains préfèrent justement profiter de ce service sans y participer personnellement : c’est la métaphore du passager clandestin. Aussi, faute d’une demande exprimée par le marché, aucune offre ne peut exister pour des services comme l’éclairage public ou la défense nationale. Cette limite du marché impose donc une intervention de l’État qui, seul, a les pouvoirs de contrainte suffisants (principalement par les impôts et taxes) pour percevoir les sommes nécessaires au financement (acquisition et fonctionnement) des biens publics. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 69 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’État complète donc le marché en finançant les biens publics, observe dans la réalité économique des structures de marché qui peuvent avoir des effets néfastes pour les différents agents économiques. Il en est ainsi des monopoles (un seul offreur pour une multitude de demandeurs), des oligopoles (quelques offreurs pour une multitude de demandeurs) ou encore de la concurrence monopolistique (produit diversifié avec une multitude d’offreurs et de demandeurs). La voie de sortie ne se trouverait pas dans le modèle occidental mais dans un processus bien raisonné devant combiner le passé (tradition) et modernisme. Toutes les théories économiques élaborées sont des règles générales qui doivent être intégrées dans les situations de temps et de circonstance des lieux comme le fait la Chine et les pays émergeants du Sud – est asiatique. En définitif, il n’y a pas de modèle économique digne d’être adopté à travers le monde, mais il y a des théories qui peuvent servir dans la démarche économique surtout en ce qui concerne la croissance économique. Note : 8 sur 10 11. EXPLIQUEZ LA DIFFERENCE DE L'APPROCHE ECONOMIQUE ET DE L'APPROCHE MARKETING DU MARCHE. Pour un économiste le marché c'est l'endroit où se confronte l'offre et la demande. L’offre consistant en la quantité des biens ou des services que le producteur est disposé de vendre au cours d’une période de temps donné à chaque niveau de prix, et la demande est la quantité des biens ou services que l’acheteur est disposé à acquérir et à payer un certain prix. Sur le marché du riz on rencontre les producteurs du riz et les consommateurs du riz. Les premiers offrant des quantités compte tenu des prix pratiqués. Les seconds dans la Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 70 Page Reflexion sur l’economie de developpement mesure de leurs revenus, leur utilité, et le prix du riz acquièrent des quantités différentes. Pour un homme de marketing le marché consiste à étudier les consommateurs et leurs attentes et identifier comment les satisfaire. Ceci revient à dire que dans l’approche marketing on ne se limitera pas à ce constat d’échange du riz. On devra aller en détail de manière à éclairer les lanternes sur les attentes des consommateurs du riz. Cela peut être en termes de la qualité du riz, de prix, de conditionnement, … Parce que à cause de la qualité, du niveau du prix et du conditionnement… certains acheteurs peuvent chercher un bien de substitution à la place du riz. Nous savons que dans le chef du consommateur traditionnellement en économie certains facteurs sont en même de modifier la demande. Citons, l’effet Giffen, l’effet marque, l’effet d’anticipation, l’ignorance. Avec les actions marketing il y a possibilité de fidéliser les acheteurs actuels et par l’identification de comment satisfaire ces acheteurs, on peut les pousser à augmenter la quantité demandée du riz d’une part et d’autre part acquérir d’autres acheteurs dont les attentes et la satisfaction seront atteintes par les actions menées dans l’étude du marché du riz. En marketing, on réserve le terme marché pour la demande. La taille d’un marché dépend du nombre de personnes qui éprouvent un désir à l’égard de l’objet, les personnes qui ont les ressources nécessaires pour son acquisition et qui ont la volonté d’échanger ces ressources. L’approche marketing se distingue des approches traditionnelles du marché. Dans l’approche traditionnelle la demande se limite au niveau du besoin et non au niveau du désir. Pour parler de la demande du riz il faut que deux conditions soient remplies dont le besoin et la capacité d’acheter. Mais comme dit ci haut en marketing le désir est pris en compte car de ce désir peut naître le besoin et donc la demande du riz. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 71 Page Reflexion sur l’economie de developpement En marketing, on privilégie la demande. On distingue différentes catégories de personnes sur un marché. Chacune de ces catégories exprime une demande particulière : Non-consommateurs absolus, Non-consommateurs, non-consommateur relatif, Marché actuel de l’entreprise, Marché actuel de la concurrence… Outre les acheteurs actuels et potentiels, plusieurs intervenants peuvent, par leurs attitudes ou leurs comportements, faciliter ou empêcher la vente des produits de l’entreprise et influer donc sur ses résultats. Il convient de les identifier et d’essayer par la suite de les influencer. Parmi ces intervenants figurent : ➢ Les leaders d’opinion : personnes qui, par leurs comportements ou leurs opinions, influent sur un groupe d’individus. ➢ Les prescripteurs : personnes qui déterminent pour les consommateurs, de façon impérative, le produit qu’ils doivent acheter. ➢ Les préconisateurs ou conseillers : personnes dont la recommandation peut influencer fortement l’acheteur mais qui ne s’impose pas. ➢ Une entreprise doit analyser son marché principal, les marchés environnants, le marché générique et le marché support. Parce que l’entreprise subit l’influence de ces marchés. L’approche économique parle de marché considérant un produit. Et dans le modèle classique, le marché économique repose sur quatre caractéristiques : atomicité, l’homogénéité, mobilité, transparence. Ces caractéristiques supposent un produit sur lequel l’échange est basé, le riz. Mais l’approche marketing, il y a le riz, les pâtes alimentaires, la pomme de terre, et les autres produits substituables aux riz voire même les produits complémentaires. Prenons l’exemple d’une entreprise qui fabrique des boissons gazeuses. Une augmentation de la concurrence émanant des autres fabricants du même genre de produit peut être à l’origine de difficultés pour l’entreprise (influence du marché principal). Des innovations permettant la vente des jus à des prix beaucoup plus faibles (marché environnant) ou des changements dans le domaine de conditionnement de boissons Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 72 Page Reflexion sur l’economie de developpement rafraichissantes (marché support) peuvent causer des difficultés pour les fabricants de boissons gazeuses. Notre démarche pour différencier les deux approches du marché s’articule autour des définitions de ces deux concepts et nous essayons d’étayer cette différence dans les exemples. 1. L’entreprise de fabrication de la bière, dans un conditionnement d’une bouteille de 72 centilitres, sachant que le produit est accepté par la population peut le mettre à la disposition des consommateurs et les vendre à qui voudra et à qui le pourra. Il y aura sur le marché des consommateurs, donc une constitution d’un marché économique de la bière. Le prix de la bière dépendra de l’offre et la demande de la bière sur ce marché. C’est la vision traditionnelle de la loi de Say : « chaque offre crée sa propre demande » Dans la vision marketing l’entreprise de production de la bière devra penser : - Aux consommateurs acquis du fait de la mise du produit à la disposition du consommateur. - Aux consommateurs potentiels, les non-consommateurs relatifs qui ne consomment pas actuellement le produit mais pourraient le consommer soit par suite d’un changement dans leur état ou situation sociale, soit par suite d’actions développées par les fabricants. - A toutes ces personnes qui demanderaient le produit s’il pouvait y avoir un autre conditionnement (bouteille de moins de 72 centilitres proposés à un autre prix), L’entreprise produira des petites bouteilles pouvant être consommées par les gagnes petits. - Les non-consommateurs relatifs et absolus : la consommation d’alcool est prohibée par les églises protestantes et pentecôtistes ; néanmoins par une bonne approche et Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 73 Page Reflexion sur l’economie de developpement connaissance de cet environnement, certains des adeptes peuvent consommer une certaine quantité d’alcool. Donc il y a dans cette sphère des non consommateurs relatifs et des non – consommateurs absolus. Une nouvelle bière sans alcool est lancée sur le marché. Elle peut être associée à l’univers des bières ou à l’univers des soft-drinks. Une fois la catégorie du produit définie par le producteur, il s’agira de mettre en avant les attributs qui permettront de donner à cette bière un avantage par rapport aux concurrents relevant de la même catégorie. Selon le cas, on utilisera des caractéristiques concernant les qualités du produit (le goût, la couleur), les types d’utilisation (une bière à consommer aux repas) ou encore certains éléments symboliques (une bière conviviale). - L’entourage ou les associations de consommateurs, les prescripteurs, les leaders d’opinions... L’entreprise va donc chercher à rassembler de l’information auprès de ces acteurs. Car plus le produit est vendu plus l’entreprise augmente ses profits. La bière qui était vendue dans les lieux luxueux du centre-ville se retrouvera dans tous les coins donc accessibles à tous les demandeurs par les canaux des distributeurs. 2. La production et la vente de l’eau en bouteille à travers le monde. L’image ci-dessus en dit plus. L’eau est un bien essentiel pour la vie humaine. Lorsque produite elle a un marché car nul ne peut s’en passer. Mais face à la concurrence et diverses contraintes dues à l’environnement de l’entreprise il est nécessaire que l’approche marketing soutienne l’approche économique de manière à perpétuer et perpétrer l’activité de production. On peut bien le dire dans la définition actuelle de l’American Marketing Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 74 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le marketing est une fonction qui a toujours eu pour but de protéger un capital commercial quelconque d’une entreprise, que cette dernière œuvre dans le domaine de la grande consommation, dans celui des services ou en milieu industriel. Le terme usuel qui cohabite avec celui de capital est « territoire ». Il signifie l’importance de protéger son pré carré, ses fonds, ses acquis commerciaux. En résumé on peut apprécier cette différence par le schéma Evolution du marketing aux Etats-Unis Phase Phase de production Phase de vente de marketing ------------------------/---------------------------- /-------------------------------> Fin 19e siècle 1920 1950 Note : 8 sur 10 12. DEVELOPPEZ LE PROCESSUS MARKETING EN MATIERE DE PRODUCTION, VENTE ET DISTRIBUTION. Le marketing, appelé aussi par le néologisme mercatique, est une discipline du management qui cherche à déterminer les offres de biens, de services ou d'idées en fonction des attitudes et de la motivation des consommateurs, du public ou de la société en général, qui favorisent leur commercialisation (ou leur diffusion pour des activités non lucratives). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 75 Page Reflexion sur l’economie de developpement Il comporte un ensemble de méthodes et de moyens dont dispose une organisation pour s'adapter aux publics auxquels elle s'intéresse, leur offrir des satisfactions si possibles répétitives et durables. Il suscite donc par son aspect créatif des innovations sources de croissance d'activité. Le marketing se conçoit comme le premier maillon créatif devant aboutir à des ventes et à la fidélisation d'une clientèle solvable ciblée par la stratégie marketing, afin d'assurer les économies d'échelle indispensables à la survie de l'entreprise face à un environnement changeant. Par la publicité, le marketing peut aussi servir la création d'un portefeuille de nouvelles clientèles sans rechercher automatiquement une marge sur le court terme. Ceci constitue néanmoins un risque qui doit s'adapter à la stratégie globale de l'entreprise. Le marketing a par nature un rôle d'influence et de persuasion des publics pouvant être très variés (consommateurs, entreprises clientes, pouvoirs publics, électeurs). Le marketing s'inscrit dans une organisation et un management qui attend de lui une vente efficace d'offres plus ou moins complexes (dont les services associés) auprès des clients potentiels (plus ou moins responsabilisés). En effet, c'est le client qui devrait pouvoir déterminer le plus souvent l'activité ; les apporteurs de capitaux ne disposant d'outils d'évaluation qu'après résultat des ventes. Ainsi est-il fondamental pour le management de déterminer au plus tôt s'il est utile de vendre une offre par les études de marché, mais aussi pour la pérennité de l'entreprise d'utiliser la comptabilité analytique. L'efficience (les économies d'échelle) est en effet initialement de la responsabilité du marketing. Autrement dit, ce service doit adapter les offres de telle sorte que la marge Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 76 Page Reflexion sur l’economie de developpement générée couvre au moins les frais fixes (du coût de production et du coût de revient) de l'entreprise par le total des ventes. Il est possible et préférable d'estimer le niveau de dépassement d'un coût cible lié aux fonctions attendues par le client par rapport aux coûts fixes. Ces fonctions attendues par le client nécessitent une qualité de service négociée avec la logistique, la gestion des ressources humaines ou le management du système d'information. Pour réaliser l’objectif de la stratégie marketing, le marketing va chercher à jouer inégalement sur toutes les composantes de l'offre (marketing-mix). Pour aller plus loin, le marketing va s'adapter aussi à de nombreuses situations d'où l'émergence de marketing spécifiques. Les nouvelles techniques de communication représentant un nouveau moyen de distribution pour les entreprises, un marketing spécifique peut y être utilisé. L’idée générale qui sous-tend le marketing est donc de répondre aux besoins et aux attentes même inexprimés des consommateurs actuels ou potentiels. Pour cela l’entreprise tout entière doit être orientée marketing. Il existe cinq orientations possibles pour la conception et la mise en œuvre d’une stratégie marketing : l’optique production, l’optique produit, l’optique vente, l’optique marketing et l’optique du marketing sociétal. a) L’optique production affirme que la tâche du management consiste à améliorer la productivité et à réduire les prix. Elle émet l’hypothèse que les consommateurs vont acheter les produits disponibles et bon marché. En conséquence, le management doit se concentrer sur l’amélioration de la productivité et l’efficience de la distribution. Il s’agit là de l’une des orientations les plus anciennes susceptibles de guider les entreprises Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 77 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’Idée selon laquelle les consommateurs achètent les produits disponibles et bon marché, incite l’organisation à se concentrer sur l’amélioration de la productivité et l’efficience de la distribution. Dans ce cas, le service de production apparaît comme le plus important des différents services de l’entreprise. Cette façon de faire sera payante quand la demande sera supérieure à l’offre. Le consommateur a pour préoccupation essentielle de trouver les produits dont il a besoin, la qualité technique faisant la différence quand plusieurs produits sont en concurrence. Cette démarche est celle qu’adoptent les entreprises qui investissent dans la recherche de nouveaux produits spécialisés ou jusque-là inconnus. C’est une situation très osée car dès le départ l’inconnu demeure la réaction du consommateur face au produit. b) L’optique vente : Beaucoup d’entreprises adoptent l’optique vente, qui présuppose que les consommateurs n’achèteront que si l’on a engagé un effort de promotion suffisant. L’optique vente est fréquemment utilisée pour des catégories de produits qui ne séduisent pas d’eux-mêmes les acheteurs, comme une police d’assurance ou un système d’éclairage, ou lorsqu’il existe une forte concurrence faiblement différenciée aux yeux des acheteurs. Dès lors, il faut savoir identifier les prospects et mettre en avant les bénéfices liés au produit. Dans l’optique vente, le but consiste davantage à vendre ce que l’entreprise produit qu’à produire ce que le marché demande. On fait alors le pari que les clients séduits apprécieront ensuite le produit. Les méthodes de vente, si elles sont utilisées seules, peuvent être perçues comme agressives et présentent alors de gros risques : elles se focalisent sur la réalisation de transactions à court terme plutôt que sur l’établissement de relations durables et rentables avec les clients. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 78 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’entreprise adopte une optique vente qui présuppose que le consommateur n’achètera pas de lui-même suffisamment à moins que celle-ci consacre beaucoup d’efforts à stimuler son intérêt pour le produit. Indicateurs pour mesurer la productivité de la promotion des ventes : - % des ventes réalisées en promotion - coût du matériel en PLV en % < du CA - % des coupons retournés - nombre de demandes de renseignements suite à une démonstration Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 79 Page Reflexion sur l’economie de developpement La distribution La distribution comprend les activités qui rendent les produits disponibles et accessibles sur le marché par un merchandising attractif. Il est possible de distinguer différentes formes de distribution : Producteur, Courtier, Grossiste ou centrale d'achat, Semi-grossiste, Détaillant (GMS - Grandes et Moyennes Surfaces, GSS - Grandes Surfaces Spécialisées, Grands Magasins), VPC - Vente Par Correspondance ou Vente à Distance (V.A.D.), Franchise, FDV - Force de vente : les commerciaux qui se déplacent parfois pour aller au contact des clients, Canal : succession verticale d'intermédiaires, la somme des canaux constituant un circuit, Réseau : circuit et individus l'animant Indicateurs les plus judicieux à contrôler : - % des ventes réalisées dans chaque circuit de distribution - % des bénéfices réalisés dans chaque circuit de distribution - Coût total de la distribution exprimé en % du CA - Coût de la distribution physique / coût de la distribution total Note : 8 sur 10 13. L'économie moderne est fondée, tant dans les pays industrialisés que dans les PVD, sur une croissance et un développement continu. Ceci implique une augmentation constante et progressive du pouvoir d'achat On s’aperçoit que cette croissance connaît des pannes de plus en plus longues dans les pays industrialisés, et qu'elle est de plus en plus compromise dans les PVD. Donner votre avis sur ce phénomène. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 80 Page Reflexion sur l’economie de developpement 13. 1. La croissance économique. La croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels. F. Perroux. Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou en valeur par des agrégats tels que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les ménages par l’augmentation du niveau de vie, suite à l’évolution du rapport entre l’évolution des prix et l’évolution des revenus. On notera ici deux précisions essentielles que la croissance est un mouvement à court ou moyen terme, de rythme variable. Elle est un phénomène réversible, dont la phase de retournement, appelé crise, peut entraîner un phénomène de destruction de richesse, ou récession. La croissance économique est une catégorie économique, qui est définie par l’accroissement de la valeur annuelle des produits et des services dans un pays. Comme mesure de la croissance économique (à long terme) on utilise le Produit Intérieur Brut (PIB). Comme mesure agrégée et exprimée en monnaie, le PIB est sensible aux changements des prix. C’est pourquoi il faut faire la distinction entre le PIB réel et nominal. Dans le premier cas (PIB réel) il s’agit de l’accroissement de la valeur des produits et des services qui n’est pas la conséquence des changements des prix (inflation/déflation). Dans la théorie de la croissance économique comme mesure de la croissance économique on utilise aussi le taux de croissance du PIB. A court terme on admet que la croissance économique dépend surtout de la demande intérieure et extérieure de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 81 Page Reflexion sur l’economie de developpement marchandises (produits et services) qui jouent le rôle de biens de consommation ou d’investissements. A long terme, la croissance économique dépend surtout de l’offre et de l’efficacité des facteurs de production. Par la notion de facteurs de production on comprend : la terre, le capital physique, le travail et depuis quelques années : le capital humain, le capital social, le capital intellectuel, le capital culturel, le progrès technique (technologique), la diffusion de la technologie, mais aussi les institutions. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 82 Page Reflexion sur l’economie de developpement 13.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance De manière traditionnelle la croissance est mesurée par l’évolution du PIB, en monnaie constante, c’est à dire compte tenu de l’inflation, puis par des agrégats plus sectoriels (Revenu Net Disponible, FBCF, etc..). • Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées (VA) des différentes branches de l’économie. • Taux de croissance du PIB = PIBt − PIBt +1 , si le taux de croissance est négatif PIBt +1 l’économie entre en récession. On distingue : ➢ le taux en croissance à prix courant (prix au temps t) ou taux de croissance en valeur. ➢ Le taux de croissance à prix constant (prix au temps t-1) ou taux de croissance en volume Par ailleurs, la croissance ne peut profiter à chacun que si le taux de croissance du PIB est supérieur au taux de croissance de la population. Ainsi pour évaluer l’augmentation du niveau de vie, on utilise le taux de croissance en volume du PIB par habitant. Taux d’augmentation du niveau de vie = taux de croissance du PIB par habitant Toutefois, une hausse de la croissance économique n’entraîne pas forcément une hausse du revenu moyen par habitant. Pour que ce soit le cas, il faut que la hausse du PIB soit supérieure à la hausse éventuelle de la population, c’est-à-dire que la hausse de la croissance ne soit pas la seule résultante d’une utilisation d’une plus grande quantité de main-d’œuvre mais d’une utilisation plus intensive, plus productive de cette dernière. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 83 Page Reflexion sur l’economie de developpement Ce qui fait que la croissance économique reste une notion quantitative qui ne doit pas être confondue avec le niveau de vie qui elle est une notion plus qualitative. Le niveau de vie prend en compte l’accès à certains biens ou à certains services (soins, Internet…). Même si la liaison n’est pas automatique, de manière générale une hausse de la croissance doit permettre d’augmenter le revenu moyen des habitants d’une nation donnée et les autoriser à accroître leur consommation ainsi que leur niveau de vie. Ces finalités de la croissance sont d’ailleurs assez évidentes au niveau mondial : généralement, les pays ayant les meilleurs PIB par habitant sont aussi ceux qui ont les meilleurs niveaux de vie. L’accroissement du PIB par habitant net d’impôts et de cotisations sociales permet d’augmenter la consommation individuelle et collective ainsi que l’épargne. L’augmentation des investissements résulte en partie de l’augmentation de l’épargne. En cas de croissance économique la part de biens durables et de services (santé, éducation, loisirs, etc.) dans la consommation s’accroît proportionnellement aux revenus. Selon Keynes, la consommation des ménages est fonction du revenu disponible. L’approche keynésienne a introduit la notion de la propension moyenne à consommer (rapport entre la consommation et le revenu) qui mesure la part du revenu destinée à la consommation. La loi psychologique fondamentale indique que la consommation augmente lorsque le revenu augmente, mais dans une proportion moins forte, ce qui se traduit par une diminution de la propension à consommer qui peut poser des problèmes de débouchés. Cette loi se vérifie à court terme, mais n'est pas confirmée par les études à long terme. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 84 Page Reflexion sur l’economie de developpement En cas de récession, il n’y a pas véritablement de symétrie, la consommation se stabilise au détriment de l’épargne et les ménage repoussent à plus tard un certain nombre de dépenses, notamment de biens durables) qui ne leur paraissent pas indispensable. 13. 3. Les crises de la croissance. DE Simon Kuznets, nous retenons que la croissance économique est « l'augmentation à long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de biens, cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle demande » (« Modern Economic Growth », American Economic Review, 1973). Les facteurs de la croissance sont : une augmentation des facteurs de production (capital et travail) ; une meilleure association de ces mêmes facteurs ; une utilisation plus efficace grâce au progrès technique ; le comportement des acteurs économiques eux-mêmes. Il se peut donc qu’une modification autonome de l’un ou certains de ces facteurs occasionne une panne. Nous parlons ici d’une modification autonome car, comme le spécifie la théorie économique, il n’y a pas de maitrise scientifique dans l’évolution des facteurs économiques, tout est prévision soumise à l’incertitude. Les agents économiques « homoeoconomicus » est reconnu par son caractère rationnel dans ses décisions mais, alors ses décisions sont confrontées aux forces qui sont hors de son contrôle. Nous savons que les crises sont souvent des situations imprévues qui surprennent l’agent économique dans ses processus d’accumulation de richesse. La possibilité offerte à l’agent économique est de pouvoir élaborer les instruments pour éviter l’apparition des crises ou de rendre leur apparition minimale. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 85 Page Reflexion sur l’economie de developpement François Perroux donne une définition de la notion de développement qui met en évidence les différences avec la notion de croissance. En effet, il assimile le développement aux transformations des structures économiques, démographiques, sociales, culturelles et mentales qui accompagnent la croissance économique et la rendent pérenne en améliorant le sort des populations. Cette définition souligne ainsi : l'aspect structurel de transformations (c'est-à-dire leur progressivité et leur développement sur le long terme) comme la scolarisation, l'urbanisation, l'essor de l'État ; L’aspect qualitatif des changements comme l'évolution des valeurs et des normes de comportement, la féminisation du travail, l'individualisation. Facteur qui entre en jeu dans l’estimation du niveau de développement pour en mesurer les aspects qualitatifs structurels. Comme le développement est un phénomène de longue durée, il est possible que le phénomène soit influencé par le facteur temps autrement appelé en statistique « tendance ». Les temps est un facteur avec lequel il faut compter car il a un impact pas moindre sur la réalisation des tous les phénomènes. On parle de saison, de cycle. Il y a des saisons liées aux événements des habitudes des sociétés ou naturels qui peuvent avoir un impact sur la croissance. Il y a aussi des cycles qui sont des faits autonomes dus particulièrement au mouvement de longue durée. (L’expansion et la récession le deux sont séparées par le peak) Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 86 Page Reflexion sur l’economie de developpement Note : 8 sur 10 14. La mondialisation des marchés provoque certaines délocalisations d'industries des pays industrialisés vers les PVD. Toutefois, ces "multinationales » ne visent pas à créer de nouveaux marchés de la consommation, mais surtout à exploiter les marchés de l'emploi pour occuper une main d'œuvre de moins en moins coûteuse et socialement protégée. Au lieu de contribuer à augmenter le pouvoir d'achat local, elles ne visent qu'à vendre leurs productions dans les pays industrialisés. Il s'agit donc d'une politique commerciale à très court terme, d'un manque de confiance dans le moyen ou long terme, ou encore d'un manque de clairvoyance… a Donnez votre avis sur la question b Comment les pouvoirs publics pourraient inciter ces entreprises à modifier leurs stratégies commerciales ? 14.1. La délocalisation Le phénomène des délocalisations s’inscrit dans un contexte complexe de mondialisation et d’idéologie néolibérale. Le phénomène de mondialisation, pour lequel certains auteurs privilégient la terminologie de globalisation, a pris son essor pendant les années 80. Le terme de globalisation suggère l’expansion planétaire d’un marché transnational déréglementé, qui tend à englober sans distinction dans la sphère marchande toutes Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 87 Page Reflexion sur l’economie de developpement les ressources de la planète (eau, forêts, minerai, etc.) et toutes les activités humaines (culture, santé, éducation, etc.) C’est dans ce contexte de globalisation que s’inscrit le phénomène des délocalisations. La délocalisation n’est pas un phénomène nouveau. Entendu au sens large, ce concept transcende l’acception commune de transfert de la production d’une entreprise à l’étranger. Au sens intégral, la délocalisation signifie qu’une organisation transfère sa production d’un établissement vers un autre, que celui-ci appartienne ou non à la même firme et qu’il soit ou non situé à l’étranger. Cela implique donc une transgression des frontières organisationnelles ou géographiques. Entendue ainsi la délocalisation inclut le recours aux différentes formes d’externalisation que sont les sous-traitances domestique, nationale et internationale. Lorsque les dirigeants d’entreprise décident du lieu physique ou organisationnel de production d’un bien ou d’un service, ils envisagent différentes options de localisation de la production. S’ils décident de transférer certaines activités à l’extérieur de leur établissement, ils procèderont à ce qu’on appelle dans le jargon des relations industrielles, de l’externalisation. À l’inverse, le processus de rapatriement et de transfert d’activités vers l’établissement se nomme internalisation. Il arrive effectivement, lorsque l’externalisation d’activités ne s’avère pas rentable, soit en raison des coûts de revient (coûts de production) soit à cause d’insatisfactions liées à la qualité du produit ou du service, que les dirigeants d’entreprise rapatrient des activités précédemment délocalisées ou envoyées à des sous-traitants. Le rapatriement d’activités sera également envisagé après qu’une entreprise ait amélioré l’efficacité de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 88 Page Reflexion sur l’economie de developpement son usine ou encore pour remédier au manque de fournisseurs qualifiés ou à des problèmes avec les termes d’un contrat. Les firmes invoquent également le manque d’économies et une surveillance problématique du contrat pour justifier les décisions de réinternalisation. Il est possible, en agissant de façon préventive sur les causes des délocalisations, d’éviter ces mouvements de va-et-vient de la production. La définition stricte de la délocalisation repose sur cinq conditions principales : La première, repose sur la dimension spatiale du déplacement de certaines unités de production de biens et de services du pays d’origine vers le pays d’implantation. Elle est nécessaire mais pas suffisante. La seconde condition est que les biens e services délocalisés soient réexportés en direction du pays d’origine. La troisième implique la fermeture des usines ou des bureaux qui produisaient auparavant, dans le pays d’origine, les biens et les services délocalisés à l’étranger. La quatrième tient à l’existence d’opportunités de délocalisation alternatives attrayantes. La cinquième constitue une dimension indispensable pour que les différentes modalités de la délocalisation puissent se développer : l’abaissement rapide des couts de transport, l’extension des activités dans les nouvelles technologies d’information et de communication. 14.2. Les causes de la délocalisation La délocalisation des emplois vers les pays à bas salaires a été favorisée par de nombreux facteurs, dont les plus notables ont été la libéralisation et la déréglementation des marchés. La redéfinition des règles de l’économie mondiale par le biais de la signature de traités de libre-échange ou d’accords bilatéraux et multilatéraux entre les gouvernements a Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 89 Page Reflexion sur l’economie de developpement créé une interdépendance des économies nationales. La création de cet espace économique commun n’est pas due au fonctionnement des marchés économiques. Elle est plutôt le fruit d’une volonté politique de certains individus et gouvernements soucieux de satisfaire les intérêts des investisseurs et des firmes multinationales au détriment des citoyennes et citoyens et des travailleuses et travailleurs. C’est la protection du capital. C’est comme nous l’avons dit « c’est la démocratie censitaire des lobbys. » La quête excessive de rentabilité incite les dirigeants d’entreprise à réduire les coûts de production, ce qui a favorisé la création d’une véritable industrie mondiale de la soustraitance. Les entreprises se livrent entre elles à une compétition féroce pour obtenir des investissements et séduire les consommateurs. À plus grande échelle, ce sont les pays, les villes et les régions qui se font concurrence en vue d’obtenir des investissements étrangers, une lutte parfois lourde de conséquences sur la viabilité économique de certaines régions mono- industrielles. Enfin, les moyens technologiques de coordination de la production, la réduction des coûts de transport, amorcée il y a une cinquantaine d’années et la présence d’un bassin important de main-d’œuvre qualifiée à salaires réduits dans les pays émergents (l’Asie) ont fortement facilité les mouvements de production à l’échelle planétaire. 14.3. Conséquence de la délocalisation Au niveau des individus : L’augmentation du bassin de main-d’œuvre qualifiée et meilleur marché à l’étranger conjuguée à la possibilité de délocaliser des emplois dans le secteur des services ont eu pour effet de déprécier les salaires réels des travailleuses et travailleurs qualifiés dans les pays qui délocalisent, donc baisse de pouvoir d’achat. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 90 Page Reflexion sur l’economie de developpement Parallèlement à cela, on a assisté à la détérioration des termes de l’échange sur les marchés internationaux. En économie, on parle de détérioration des termes de l’échange d’un pays ou d’une économie lorsque le prix des exportations d’un bien baisse, alors que celui des importations demeure identique ou augmente. Le pays en question doit alors exporter davantage de biens pour pouvoir en importer autant qu’avant, ce qui pousse à continuellement revoir les coûts de production à la baisse. Par ailleurs, l’arrivée de produits à faibles coûts sur marchés a permis aux consommateurs d’accroître leur pouvoir d’achat à court terme, mais elle a eu pour conséquence à moyen terme de niveler vers le bas la valeur des produits sur le marché. Pour rester compétitifs et réussir à écouler leur marchandise, les producteurs locaux ont donc été contraints d’ajuster leurs prix à ceux des produits provenant des économies émergentes. Cela a coûté un prix considérable aux travailleuses et aux travailleurs : le recours à la sous- traitance, à la délocalisation et à la diminution des salaires et des conditions de travail des employés et employées. Au niveau des pouvoirs publics : Les pertes de recettes fiscales encourues par les délocalisations constituent un autre impact important de ces stratégies patronales. Lorsque des firmes multinationales transfèrent leurs sociétés mères ou leurs sièges sociaux dans d’autres pays, par le fait même, une partie des bénéfices est transférée et taxée dans d’autres pays. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 91 Page Reflexion sur l’economie de developpement La dépréciation des salaires occasionnée par le chantage de délocalisation se traduit également par des réductions des revenus d’impôt au pays. Au niveau de l’environnement : De nombreuses firmes multinationales délocalisent certaines de leurs activités vers des zones où les normes environnementales sont plus souples pour contourner les législations plus contraignantes de leur pays, ce qui a de graves répercussions sur l’environnement. Du côté des pays d’accueil : En raison de la concurrence féroce qui se joue entre les pays pour l’obtention d’investissements étrangers et nationaux, les États sont contraints de fournir aux entreprises un environnement fiscal des plus compétitifs et des moins contraignants. Ce financement de crédits d’impôt et de cadeaux fiscaux aux multinationales se fait au détriment de l’investissement dans les missions sociales comme la santé et l’éducation. Les délocalisations se traduisent également par un certain affaiblissement de la capacité novatrice des entreprises locales. Bien que les pays industrialisés conservent encore une certaine avance technologique sur les économies en croissance, ces dernières rattrapent rapidement leur retard à mesure que sont délocalisés les budgets liés à la recherche dans l’industrie. Au niveau des organisations sociales : La possibilité de délocaliser la production a également de nombreuses répercussions sur le pouvoir d’action des syndicats et sur les relations du travail. Les personnes salariées et les syndicats sont évidemment préoccupés par la précarité et l’insécurité d’emploi engendrées par l’externalisation d’activités. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 92 Page Reflexion sur l’economie de developpement Les syndicats assistent à l’effritement de leur pouvoir de négociation. La perte de membres et la réduction de leur marge de négociation sont des facteurs qui concourent à affaiblir les organisations syndicales. Les gouvernements n’y trouvent pas non plus leur compte puisque les délocalisations sont synonymes de pertes d’appuis pour les politiciens. (Qui finance les propagandes politique et pour quelle raison ?) 14.4. La délocalisation et la position des pouvoirs publics Partant de la définition de la mondialisation, nous citons : « la mondialisation désigne une vague de libéralisation des échanges, des investissements et des flux de capitaux ainsi que l’importance croissante de tous ces flux et de la concurrence internationale dans l’économie mondiale. Elle traduit surtout une intensification des échanges économiques entre les principaux pôles de croissance. Ces évolutions ont des retombées et des effets d’entrainement dans plusieurs PVD. Elles sont inséparables de grandes innovations technologiques, qui ont pour conséquence de rétrécir l’espace international en créant des interactions toujours plus denses entre les sociétés. La mobilisation implique aussi un essor des échanges socioculturels entre les différentes de la planète, la prolifération d’ONG, de réseaux et d’associations de toutes sortes qui s’organisent sur une base transnationale. La mondialisation implique aussi est généralement associée aux conséquences néfastes de l’industrialisation, dont les risques technologiques et les pollutions transfrontalières portent atteinte au climat de la planète et menacent la sécurité des peuples. Quatre résultats se dégagent de l’analyse que l’on peut faire à la suite de la mondialisation qui a entrainé la délocalisation : Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 93 Page Reflexion sur l’economie de developpement - L’ouverture est un jeu à somme globale positive, mais pas indolore. Ce que l’on perd d’un côté devra être récupéré d’une autre manière. - Le groupe des perdants ne se confond pas nécessairement avec celui de travailleurs. Les travailleurs qualifiés vont gagner plus que les moins qualifiés. Rien ne se perd rien ne se crée. - L’existence de perdants ne justifie pas l’abandon de l’ouverture internationale. La bonne politique des gouvernements avisés consisterait à coupler la libéralisation des échanges, pour tirer parti du gain lié à l’échange, avec une politique interne de compensation entre les perdants et les gagnants dans la mesure où se dégage un consensus. Sinon il se produit à la fin la fuite des gagnants vers des paradis comme le Français devenu Russe pour éviter la fiscalité en France. La roue est lancée, ce qui importe ce que les pouvoirs publics ne doivent pas continuer à s’accrocher aux intérêts égoïstes tels que montrer ci haut mais doivent s’atteler à préparer une réorganisation du domaine économique, social, culturel … qui devra gérer les retombées de la mondialisation. Ils doivent penser à comment réaliser une nouvelle répartition des gains pour tous les citoyens du grand village qu’est le nouveau monde. En ce qui nous concerne, les arguments avancés contre la délocalisation et la mondialisation de laquelle elle découle relève d’une crainte du changement. La délocalisation présentée comme une politique commerciale à court terme cette théorie ne tient pas debout car comme l’exemple le montre que le transfert de la technologie, la qualification, la spécialisation, l’amélioration du niveau de vie, l’amélioration du niveau de formation, la compétition équitable … ne peuvent se faire qu’avec la délocalisation. A long terme, les ex salariés mal rémunérés engendreront une communauté des travailleurs qualifiés dignes de devenir des consommateurs des produits des entreprises délocalisées et en même temps ils pourront devenir citoyens à part entière de cette nouvelle communauté. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 94 Page Reflexion sur l’economie de developpement A notre point de vue, la délocalisation pourra offrir une chance égale à long terme à tous les citoyens. Note : 8 sur 10 15. La politique de logement dans les pays industrialisés et dans les PVD est une cause de pauvreté, et d'inégalité dans la distribution des revenus. Lorsqu’on mesure le pouvoir d'achat des populations, dans la plupart des villes du monde, celui-ci se réduit de plus en plus après paiement des charges fixes. La part salariale réservée au loyer d'habitation est de plus en plus importante par rapport aux frais de subsistance. Les revenus salariaux grossissent le capital immobilier mais contribuent de moins en moins à la croissance commerciale. Développez ce thème en donnant votre avis personnel 15.1. Le logement Dans la théorie économique il y a des facteurs essentiels qui accompagnent le développement au nombre desquels on cite l’urbanisation, l’industrialisation, … L’urbanisation sous attend une agglomération des humains qui constitue à la fois le facteur travail et le marché de consommation. La naissance de l’industrie en Angleterre et partout dans le monde et même la théorie liée à l’industrialisation l’enseigne. L’industrie doit absorber la main – œuvre agricole afin de changer le processus de production et soutenir la croissance économique. L’histoire de la crise économique d’entre les deux guerres ne cesse de nous instruire à ce propos. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 95 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le modèle économique de la croissance dit Keynésien n’était qu’un soutient majeur au manquement constaté à cette période de l’histoire du monde. Ce fut dans un sens un effort pour soutenir l’économie effondrée d’une part et d’autre part, une manière de parer au malaise social. Il est démontré durant cette période l’aspect du traitement des capitalistes véreux, comptant plus sur leurs capitaux a favorisé la récession économique. Les dortoirs offerts aux travailleurs et leur loyer n’est pas un fait nouveau. Certains travailleurs étaient au service des employeurs à qui ils devaient tous, loyer, repas… et ces employés étaient fort démunis à la fin qu’ils ne pouvaient pas constituer un marché de consommation. Pourrons-nous dire que l’histoire ne fait que de se répéter ? Cette situation est la même aujourd’hui dans les anciennes économies et dans les économies émergentes. Les détenteurs des capitaux industriels se retrouvent être les mêmes dans l’immobilier dans beaucoup des pays ! Cette situation persiste t elle a cause de l’ignorance ou faut de politique spécifique ? Nous disons non pour l’une et l’autre assertion. Voici ce que dit Jacques LECAILLON3(1998) sur la France dans l’introduction de l’ouvrage de P. DARREAU et C. PONDAVEN, nous citons : le taux de croissance de production, le taux d’inflation, le taux de chômage ou le solde du commerce extérieur sont aussi des indicateurs des performances globales d’une économie. Ce sont aussi des facteurs déterminants du malaise social ou du moral des français. De nombreuses études statistiques ont montré que la popularité des gouvernants et leurs chances de réélection en dépendent étroitement, d’où la tentation des gouvernements d’agir sur le prix, les revenus ou l’emploi à l’approche des échéances politiques les plus importantes 3 Philippe DARREAU et Claude PONDAVEN: « Problèmes économiques et sociaux contemporains », ed. cujas, France, 1998. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 96 Page Reflexion sur l’economie de developpement (élections législatives ou présidentielles) pour se concilier les faveurs de l’opinion publique » fin de citation. Les indicateurs économiques tels qu’écrits par les analystes économiques permettent dans tous les pays les fraudes sociales indescriptibles. Il s’agit de promesse de faire valoir et passer outre après les échéances politiques. C’est le cas de l’ANC du Président Mandela en Afrique du Sud. L’ANC connaissant le vrai problème de la population Sud-africaine, le parti cher au prix Nobel de la paix a fait des promesses non sur les indicateurs économiques inconnus des électeurs, PIB… mais sur une politique de logement. Notre constat est qu’après plus de 20 ans de l’avènement de l’ANC au pouvoir le logement demeure une casse-tête en Afrique du sud. Il bon de se demander à la fin s’il y a réellement dans les politiques publiques une formulation réelle de la politique de logement ? 15.2. La politique de logement. « La politique du logement est un enjeu essentiel d’un développement urbain organisé au bénéfice de la collectivité, au même titre, notamment, que la politique de l’emploi. Les conditions de logement, si elles sont bonnes, sont un des éléments principaux qui contribuent, pour chacun, à l’intégration sociale, à la capacité à participer activement au développement de la collectivité et à favoriser les démarches citoyennes, à la réussite des politiques d’éducation pour les enfants, à la capacité à lutter contre les problèmes physiques et psychiques, à l’épanouissement personnel, etc. L’absence de logement, l’occupation d’un logement inadapté ou insalubre, quelle qu’en soit la cause (situation sociale ou capacités financières personnelles, état général du bâti, manque de logements disponibles, etc.) sont les premiers facteurs qui peuvent conduire vers la grande exclusion. Mais lorsque la difficulté à se loger dans des conditions décentes se Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 97 Page Reflexion sur l’economie de developpement généralise à une grande partie de la population, elle devient aussi source de fragmentation du corps social, de dualisation et partant de violence.4 » Ce n’est pas avec les montagnes que celui qui apprend doit bâtir. Fin de citation. Nous illustrons l’ampleur de la problématique du logement dans les centres urbains dans toutes les nations industrialisées ou PVD par cette citation tirée de la publication du Gouvernement région de Bruxelles la capitale de la Belgique. Nous ne nous targuerons pas de faire mieux quand les expériences sur la politique de logement sont minimes dans les PVD. Certains PVD ayant tentés dans cette voie d’y ont récolté que de déboire non pas du fait d’une mauvaise élaboration des politiques mais souvent pour d’autres obstacles (corruption, malversation, détournement…) d’une part et d’autre part les Etats qui ont essayés de relever les défis se sont vu confronter aux problèmes plus délicats que ceux qu’ils avaient essayés de résoudre. Il s’agit ici des politiques de logement conduite à vue d’œil sans prévision ni étude préalable de la société dans laquelle le logement était destiné. Ce manque d’approche rationnelle ne peut pas et n’a pas permis à résoudre le problème de logement. On trouve dans le cas de Kinshasa des logements destinés aux étudiants occupés par des familles nombreuses sujets à l’insalubrité due au manque de service d’accompagnement comme les égouts, l’évacuation des immondices… Un logement décent pour tous est un objectif que se sont assignés tous les Etats modernes et est d’ailleurs reconnu comme un droit constitutionnel dans un nombre croissant de pays. Gouvernement de la région de Bruxelles – capitale : « deuxième partie, les politiques du logement : du côté de l’offre ou de la demande ? », 2002, p.2. 4 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 98 Page Reflexion sur l’economie de developpement On a également observé depuis 1998, comme dans la plupart des pays de l’OCDE, une hausse continue des loyers et des prix d’acquisition. Les loyers ayant augmenté plus vite que les revenus dans les agglomérations citadines, une part importante de la population se voit aujourd’hui réduite soit à consacrer une part de plus en plus importante de son budget aux frais de logement, soit à vivre dans un logement insalubre ou inadapté. Il en a résulté une liste d’attente sans cesse grandissante de candidats-locataire pour un logement social à laquelle le secteur public n’a pu répondre. La construction de logements sociaux est dans une situation proche de l’inertie dans la majorité des pays, surtout dans les PVD, suite à des problèmes de financement. Qui doit financer le logement ? Nul n’a oublié la cause de la crise financière mondiale récente qui a débuté aux USA. Ne peut – on pas, par conséquent, parler d’une réelle crise du logement, en ce sens que les besoins réels de logement d’une grande partie de la population ne sont pas satisfaits ? L’urbanisation est l’une des conditions du développement donc cette condition doit être intégrée dans les politiques de développement. Il serait inconscient et inconséquent de traiter le problème de logement en dehors du problème général du développement. En remontant très loin dans l’histoire de l’industrialisation de l’occident nous retrouvons les cités des travailleurs (en Afrique du Sud on a vu les townships, les bantoustans où se confinent les travailleurs de couleurs, en R. D. Congo les camps des travailleurs selon leurs catégories professionnelles…) L’implantation d’une nouvelle unité de production donnait naissance à une construction de logement pouvant accueillir l’ensemble du personnel impliqué dans les travaux. Cette logique a été répercutée dans les ex – colonies venant des métropoles. Ce faisant, le problème de logement se posait avec moins d’ampleur. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 99 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’abandon de cette philosophie a vu naitre, en Europe et/ou dans les autres pays, les bidonvilles ou dortoir des travailleurs nationaux et émigrés surtout autour des installations urbaines planifiées. L’histoire de Mombai devenu Bombai en Inde est éloquent. La question à la quelque il faut trouver de réponse adéquate est : « quelle est la politique publique dans la gestion des ressources humaines ? ». Dans plusieurs ouvrages des analyses des économistes adeptes de l’économie du marché, il est très rare de trouver la discussion sur la gestion de ressources humaines en tant qu’êtres humains et non en tant que facteur de production. Il ressort de cela que l’homme dans l’économie du marché a été relégué au dernier plan. Il a été considéré comme toute autre ressource ou facteur de production mais sans valeur réelle. Sinon le business plan des investisseurs seraient accompagnés de politique de logement. Cet état de fait a été décrié par Marx quand il disait : le chômage est une arme du capitaliste. Tant que le pouvoir public élaborera des politiques pour protéger le capital rien ne peut résoudre le dilemme de logement dans les pays industrialisés moins encore dans les PVD. Le modèle de développement inspiré par l’économie « monophone » du marché ne peut donner de réponse au problème de logement dans les PVD s’il n’est pas inspiré par la tête pensante de l’occident. Si l’Europe a connu et connait jusqu'à ces jours le problème de logement et de l’immobilier, selon notre avis, cette situation ne relèverait non pas de l’insuffisance des moyens financiers (financement public) mais de la logique du marché et de la concurrence capitalistique. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 100 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le secteur de logement est un secteur économiquement très rentable en tout point de vue « quand le bâtiment marche l’économie est en bonne santé dit on ». Le secteur est rentable pour l’économie en son entièreté en termes d’octroi d’emploi et des taxes. Donc il est laissé à la volonté des investisseurs privés afin d’affluer les caisses de l’Etat. Notre analyse peut paraitre pousser à l’extrême, néanmoins, elle a sa substance. Il est cas de le dire, les Etats comme la Lybie où le logement planifié par le pouvoir public a existé en son temps on n’a pas connu de problème de logement ni pour les nationaux ni pour les étrangers vivants dans le pays. La Lybie de Kadhafi n’a pas connu tel problème. L’approche belge propose une ligne de conduite permettant à court et long terme de répondre au problème de logement dans la région de la capitale. Nous estimons que cette démarche menée, sous certaines conditions de temps, du lieu et de circonstance peut être une voie Parmi les priorités établies, on retrouve la volonté d’améliorer significativement la qualité du parc de logements locatif à vocation sociale, par une vaste opération de rénovation et de construction. Cet investissement nécessitera la prise en compte des besoins locaux de la population et devra favoriser la mixité et la cohésion sociale, par la construction de logements de petites tailles, dispersés sur l’ensemble des communes et à l’architecture de qualité. La mise en œuvre des objectifs du Plan Régional de Développement en matière de logements s’est traduite par la réalisation d’un Plan pour l’Avenir du Logement à Bruxelles, Si l’intention première de cet effort en matière d’investissements publics est de répondre tant que faire se peut et le plus rapidement possible aux besoins des plus démunis, en leur permettant de se loger dans des habitations de qualité à un prix abordable, l’ambition consistait également à entraîner un effet régulateur sur le marché résidentiel privé. A cette fin, nous avons développé deux modèles économétriques, l’un pour le marché des appartements, l’autre pour les maisons unifamiliales, dont le but est d’expliquer l’activité de construction et le niveau des prix immobiliers entre 1972 et 2004. En partant des Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 101 Page Reflexion sur l’economie de developpement élasticités estimées à partir de ces modèles, nous simulerons l’impact d’un accroissement exogène de l’offre de logements publics sur les prix immobiliers et l’investissement résidentiel privé en Région bruxelloise sur le court mais également sur le long terme. Nous ne saurons commenter l’issu de cette démarche pour n’avoir pas pu accéder aux données et aux résultats sur le logement à Bruxelles depuis que cette politique a été adoptée par les autorités. Néanmoins, notre contribution en tant qu’analyste économiste nous permet d’affirmer que comme dans toutes les tentatives des modèles économiques, une approche précise de prévision incluant en son sein les variables contrôlables, dans le processus croissance, l’industrialisation et/ou le développement, accompagnée par une politique concomitante est une des voies dans la réponse à donner. 15.3. La politique de logement quel avenir ? Faisant table rase des fait liés à la volonté politique des dirigeants politiques et des capitaux qui dirigent le monde, il est possible de résoudre le problème du logement comme le montre l’étude faites en Afrique du sud. Etude à laquelle nous empruntons quelques lignes ci-après : L’habitat bon marché, surtout compte tenu de la subvention gouvernementale, offrant des conditions de confort et de service minimal, la sécurité foncière et la propriété sont extrêmement souhaitables pour la population urbaine défavorisée en Afrique du Sud ; malgré la faiblesse des réalisations, il convient de saluer la réorientation de la politique du logement et les efforts du nouveau gouvernement. On pourra cependant s’étonner de l’absence de programmes de logement locatif. ll faut cependant avoir à l’esprit qu’il ne suffit pas de loger des gens (notamment en suivant une politique, il faut savoir aussi comment et dans quel environnement les loger. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 102 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le programme de logement locatif, selon notre entendement, devra répondre à une réglementation en ce qui concerne : le prix, l’entretien, le minimum de services et de sécurité… standardisation. En outre, les Acteurs du Logement d’Insertion ont toujours eu la conviction que l’accès à un logement autonome est l’objectif principal d’une politique publique du logement. Pour cela, il faut produire et mobiliser des logements à coût abordable et adapté dans le parc privé et le parc public. De plus, lorsqu’il est possible de mobiliser du logement privé à vocation sociale, un programme comme celui de l’intermédiation locative favorise le logement temporaire au détriment du logement pérenne de droit commun. Les Acteurs du Logement d’Insertion proposent, pour les personnes en difficulté qui n’accèdent pas immédiatement à un logement autonome, une offre de logements d’insertion. Basé sur un diagnostic de la situation et des besoins des personnes, peut être proposé un logement adapté qui réponde, à un moment donné, à la trajectoire résidentielle de la personne et qui s’articule avec d’autres réponses que sont l’hébergement et le logement social. Ce logement peut être temporaire ou pérenne. Les pensions de famille sont une des réponses en matière de logement adapté pour des personnes « vulnérables ». L’accès à un logement d’insertion doit être couplé avec un accompagnement modulable ; d’une intensité différente dans le temps en fonction des besoins et qui utilise les services de droit commun et les ressources sur le territoire. Cet accompagnement doit être financé. Il faut assurer une clarification concernant l’articulation des dispositifs et des financements de l’accompagnement des ménages au niveau national et local (Etat, Département), notamment concernant les coûts liés à la gestion locative adaptée. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 103 Page Reflexion sur l’economie de developpement La politique du logement ne doit pas faire table rase des pratiques antérieures. En effet, les territoires ont une histoire. Des habitudes de travail entre les opérateurs se sont développées, des partenariats se sont formalisés, un travail en réseau s’est mis en place, qui ont permis de fabriquer de véritables réponses concernant l’accès et le maintien dans le logement. Les Acteurs du Logement d’Insertion pensent que pour être efficace la politique de l’hébergement et du logement doit être pilotée de manière cohérente : - en articulant les différentes politiques publiques au niveau national, (immigration, santé, justice), autrement dit en assurant un pilotage interministériel qui doit trouver sa traduction sur les territoires - en articulant la politique de l’Etat et des collectivités locales, pour que les spécificités territoriales soient prises en compte et que la solidarité et l’équité soient assurées au niveau national. La participation des collectivités territoriales concernant la politique du logement étant variable selon les territoires. A terme, les conditions de mise en œuvre du droit au logement et de la politique du logement devront se structurer aux échelons territoriaux des politiques locales de l’habitat. - en renforçant le rôle des acteurs associatifs sans les n’instrumentaliser ni les mettre en concurrence et en leur donnant des moyens financiers suffisants pour remplir leurs missions. Le logement n’est pas un bien comme un autre, c’est un droit fondamental. Il mérite d’être débattu sérieusement. La vraie question est-elle d’abord celle de l’insuffisance de l’offre ? S’il est possible de trouver des solutions pour d’autres facteurs liés à l’économie il en est de même pour le logement. Par l’insertion de la politique du logement dans la politique générale du développement par des mécanismes comme l’habitat pour Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 104 Page Reflexion sur l’economie de developpement travailleur, l’habitat locatif réglementé, le plan général d’urbanisation des milieux urbains... Note : 8 sur 10 Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 105 Page Reflexion sur l’economie de developpement 16. La production agricole permet d'assurer les besoins primaires de la population, et constitue une arme contre la famine. Cependant la production agricole connaît de nombreux obstacles : dans les pays industrialisés les petits producteurs ne peuvent survivre sans les aides publiques. Car à défaut ils devraient augmenter leurs prix de vente ou disparaître. Cette perspective aurait pour conséquence une augmentation brutale du coût de la vie, ce qui entraînerait une régression sociale. Malgré les aides publiques, de nombreux producteurs disparaissent chaque année - dans les PVD, l'agriculture rencontre également des problèmes… Quel sont ces problèmes ? Développez la question. Les problèmes de la production l’agricole des PVD dans la majeure partie de cas se résument principalement en termes d’effets naturels, le manque des politiques agricole cohérentes et aussi de la dépendance aux financements extérieurs L’agriculture des PVD est d’abord exposée aux états de la nature. Dans les pays tropicaux la production est subdivisée en deux saisons : une première saison nommée A de laquelle on espère une quantité élevée des produits et une saison B de laquelle la quantité produite est fonction des aléas climatique. Ces deux vacations de l’agriculture sont à classer en dehors de la répartition de saisons naturelles (saison de pluie et saison sèche). Dans plusieurs nations, en dépit des efforts amorcés dans le domaine agricole, il manque cruellement une cohérence et une coordination entre les différents niveaux des institutions impliquées dans la politique agricole. Ce manque de coordination peut dans certaines situations être un facteur de baisse de production pour certains produits. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 106 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le producteur agricole recevant le crédit, l’engrais, l’assurance du prix sur le marché tardivement et sachant qu’il est tributaire des effets de la nature se confrontera à une baisse de production. Les problèmes identifiés qui freinent la production agricole sont de nature différente : i. plusieurs défaillances de marché : (marchés incomplets). Les défaillances de marché s’affichent comme un problème complexe dans l’agriculture des PVD. Il s’agit des marchés de prix, de marché financier, de marché des intrants … Dans l’agriculture le choix d’une production est dicté tout d’abord par le prix du marché. Le prix pratiqué sur le marché permet au producteur d’espérer un revenu à la fin de la saison. Mais cette information fait défaut dans les PVD. (Absence des statistiques du marché). Sur le marché financier, du fait du manque de statistique sur le marché de production et de prix, les institutions financières soit sélectionnent les clients intuitivement, soit hésitent à financer certains producteurs. Rien ne facilite l’étude des projets agricoles du fait qu’aucun indicateur n’est connu de financier ni sur la valeur de production, ni sur le prix, ni plus encore sur l’espérance d’une production capable de rembourser le crédit octroyé. Et enfin sur le marché des intrants, il s’affiche une cacophonie dans la qualité et la quantité. (Les producteurs de la pomme de terre au Rwanda avaient constaté que la baisse de leur production était due à la qualité des engrais fournis par les différents fournisseurs dont le pouvoir public). ii. faible accès aux engrais ou aux équipements agricoles : quand bien même dans une large majorité, les producteurs agricoles de certains pays n’utilisent pas ou peu les fertilisants chimiques et que les équipements agricoles sont rudimentaires (houe, hache, pelle, bêche, machette…), il se fait que leur prix et leur absence dans leur proximité peut entrainer la baisse de la production. Dans la province de l’Equateur en R.D.Congo où l’engrais n’est pas d’usage du fait d’une nature de sol suffisamment riche et que l’agriculture depuis le temps Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 107 Page Reflexion sur l’economie de developpement colonial utilise l’équipement rudimentaire, celui-ci même fait défaut. Les paysans doivent organiser des voyages pour se procurer ces petits matériels à des distances des quelques dizaines de kilomètres à pied et sur des pistes iii. faible maîtrise de l’eau : les saisons naturelles déterminent grandement les périodes de production et de non activité agricole. Soumise aux caprices de la nature, l’agriculture des PVD a deux saisons culturales et en même temps elle est tributaire de la pluviométrie. Dans quelques nations et dans quelques exploitations agricoles, mais à faible échelle, l’eau de bonnes saisons sert à soutenir les mauvaises pluviométries. La conservation de l’eau et l’irrigation avec les barrages permet de maintenir la quantité produite par saison. Le cas des certaines exploitations au Rwanda. Néanmoins, on retiendra que les techniques de conservation de l’eau, l’arrosage, l’irrigation ne sont pas des pratiques fréquentes et courantes dans les PVD. Ces pratiques peuvent être handicapées par le manque de formation et d’information ou aussi par le manque des moyens technologiques et financiers. iv. absence de sécurité foncière : la propriété foncière est l’une des garanties exigées par les institutions financières v. crédit inaccessible : souvent la problématique de l’inaccessibilité au crédit est un dilemme entre les gouvernements, les institutions bancaires et les agriculteurs. Certains crédits agricoles sont garantis par le pouvoir public mais les institutions bancaires préfèrent la sécurité par l’étude approfondie de projets rentables. Et l’analyse de la rentabilité de bien de projets bancables dans l’agriculture ne peut se réaliser sans référence statistique sans information réelle sur le temps et la période et sur les échéances de financement. Il y a aussi en même temps l’absence dans les PVD des institutions financières spécialisées dans le financement agricole. Les marchés du crédit rural, comme ceux de l’assurance, sont aussi des marchés incomplets. En effet, dans les pays en développement, l’accès des Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 108 Page Reflexion sur l’economie de developpement paysans au crédit, lorsque celui – ci existe, est généralement très limité. Dans certains cas, le crédit est disponible mais est obtenu à des taux usuraires. Ces taux d’intérêt élevés peuvent être le reflet d’une probabilité élevée de défaut de paiement (ce qui est souvent le cas). Cependant, l’information imparfaite sur les risques du crédit des différents individus (sélection adverse) et sur leurs actions et comportements (risque moral) pose de sérieuses difficultés quant aux possibilités d’arriver à des résultats efficaces. C’est pourquoi, les politiques de crédit au profit des paysans doivent prendre en compte ces problèmes de sélection adverse et de risque moral. vi. biens publics insuffisants : en dépit des efforts réalisés en amont pour permettre la production, il n’y a toujours pas de garantie que les mêmes efforts seront fournis en aval. Il est connu qu’une politique agricole est multisectorielle. Mais par manque de cohérence, les biens publics devant accompagner la production feront grandement défaut. (Marché, route, transport, infrastructure sanitaire, collecte de produit et stockage…) Ceci justifie souvent l’intervention des pouvoirs publics pour financer les projets d’irrigation. Dans bien des cas, une fois que le barrage est construit, le coût marginal de l’usage de l’eau irriguée, est très bas alors que le coût du monitoring de l’usage de l’eau est relativement élevé. vii. semences de mauvaise qualité : l’absence des recherches spécifiques sur les semences (adaptabilité, condition d’utilisation…) expose souvent les productions à des situations déplorables. Tout changement de semence est une exposition à l’inconnu, à l’incertitude. viii. mauvaise maîtrise des itinéraires techniques par manque de formation. L’intensification de la production va de pair avec la modernisation des exploitations et la structuration des filières. Mettre tous les moyens de production à disposition des exploitations n’est en effet pas suffisant si celles-ci n’y ont pas réellement accès ou ne peuvent les valoriser Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 109 Page Reflexion sur l’economie de developpement correctement pour diverses raisons : manque de financement, manque de formation, insécurité foncière, faible accès au marché, etc. Les politiques agricoles doivent donc aussi mettre en place parallèlement des instruments qui permettent d’agir de manière structurelle sur les exploitations et les filières, afin de créer les conditions favorables à leur développement. Compte tenu de la complexité des problèmes du secteur agricole dans les PVD, de la pluralité des acteurs et de la nécessité de tenir compte d’un contexte international globalisant, l’élaboration des politiques agricoles doit désormais s’adosser sur une large concertation de tous les acteurs et leur implication dans tout le processus. L’intervention publique doit être justifiée par la carence du marché à délivrer des résultats efficaces ou par des considérations d’équité. Une condition sine qua non Le principal facteur pour une bonne politique agricole dans le PVD, en dépit de tout ce que l’on peut dire sur sa situation actuelle, demeure sans nul doute l’outil statistique. Il n’y a pas une politique économique sans planification et il n’y a pas de planification sans statistiques. Les multiples échecs des politiques agricoles des PVD ne sont pas surtout dus seulement au manque de cohérence des mesures et d’actions mais plutôt à cause d’élaboration de politique agricole sans repères statistiques sur les différents instruments et mesures à mettre en œuvre à tous les niveaux dans la chaine de valeur de l’agriculture : le marché, le crédit agricole, la quantité de produit, les étendues cultivées et autres. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 110 Page Reflexion sur l’economie de developpement 17. L'économie de marché laisse agir librement la loi de l'offre et de la demande. La production doit donc se plier à la demande notamment en matière de prix. La puissance de consommation impose donc sa volonté à la production, qui doit produire à des prix de plus en plus bas. Cette logique est néfaste aux PVD qui écoulent leurs productions agricoles à des conditions de moins en moins rentables. Quels seraient d'après vous les moyens de lutter contre cette tendance ? 17.1. L’économie du marché L’économie de marchés (le capitalisme) : ici l’autorité publique est mise à l’écart. Elle ne doit pas intervenir directement ou indirectement sur les affaires économiques de la nation. C’est l’idée soutenue dans la loi de l’offre et la demande d’Adam Smith par laquelle tout devait se régulariser de soi sur le marché. Les individus poursuivant leurs propres intérêts seraient conduits comme par une main invisible à agir dans les sens des intérêts de l’ensemble de la société. Cette idée est contestée par d’autres économistes qui trouvent que l’intérêt personnel ou la poursuite de l’intérêt personnel n’aboutit toujours pas à l’intérêt communautaire. Cela peut se justifier par la constatation de l’antagonisme entre le profit et le salaire. Le système capitalisme a fortement évolué depuis son apparition au cours du 17 è siècle. A l’origine, essentiellement commercial le capitalisme a fonctionné dans le cadre d’une réglementation étatique très stricte. « L’époque du capitalisme commercial et réglementaire » du mercantilisme. Le nouveau système est caractérisé par l’initiative individuelle et la liberté du marché : la libre concurrence sur le marché. Ce capitalisme classique correspond à une structure économique décentralisée ou l’équilibre de la production et de la consommation est réalisé sur un marché concurrentiel qui met en présence un grand nombre de producteur et des Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 111 Page Reflexion sur l’economie de developpement consommateurs. L’Etat n’intervenant que pour fixer les règles du jeu et en contrôler le respect. Les faiblesses inhérentes aux systèmes précités ont donné naissance à une nouvelle voie. Depuis Keynes, on sait que la rationalité des comportements individuels (ou micro-économique) ne garantit pas forcément qu’au plan collectifs (ou macroéconomique) la somme de ces comportements sera conforme à l’intérêt général. Les hypothèses fondamentales de la théorie libérale, si elles sont cohérentes, ne sont pas réalistes. Ainsi, l’information des agents économiques est loin d’être parfaite. Les signaux émis par les prix sont souvent brouillés quand ils ne sont pas tout simplement inutilisables parce que peu fiables : c’est le cas pour les décisions qui engagent l’avenir telles que les investissements. On parle à cet égard de « myopie » du marché. Enfin, l’économie de marché ne permet pas d’atteindre obligatoirement une situation optimale au sens de Pareto. Les impératifs économiques du marché sont parfois incompatibles avec l’intérêt général et le progrès social. Le marché ne s’autorégule pas obligatoirement. Par sa politique économique, l’Etat peut favoriser et entretenir sa croissance. Il oriente les décisions des agents privés. Ces différentes voies suivies sont ce qu’en économie on a baptisé les politiques économiques Le modèle classique défend l’idée selon laquelle le marché est le meilleur régulateur de l’activité économique, et que l’intervention de l’Etat crée des distorsions qui éloignent l’économie de l’optimum. Selon Weber, cité par Stéphane Ménia dans « quels sont les facteurs de la croissance ? », les individus agissent en cherchant à mettre en permanence en adéquation les objectifs qu'ils se sont fixés et les moyens à utiliser pour y parvenir. Les valeurs d'efficacité et de calcul prévalent, l'action devient rationnelle en finalité, parce que l'individu prévoit la définition et la confrontation des fins, moyens et Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 112 Page Reflexion sur l’economie de developpement conséquences de ses choix. Ce processus de rationalisation des activités sociales, caractéristique des sociétés modernes, se développe dans toutes les sphères sociales, politiques, économiques, juridiques, scientifiques, religieuses et artistiques. Les activités deviennent de plus en plus spécialisées, et chaque sphère s'autonomise par rapport aux autres sphères de la vie sociale. Cela va permettre le développement d'un esprit particulier appliqué à l'économie, « l'esprit du capitalisme ». Dans l'entreprise capitaliste, les rapports entre salariés et entrepreneurs deviennent formels et impersonnels, la fonction prime sur l'être, et chacun est ainsi amené à agir de façon rationnelle en finalité. Le profit est poursuivi non pour ce qu'il permet à court terme, dans une exagération ostentatoire de consommation immédiate, mais pour les possibilités ultérieures d'accumulation du capital qu'il favorise, en tant que facteur de réussite. Face à ces préceptes nouveaux, une organisation de type bureaucratique va se mettre en place dans tous les secteurs de la vie, en particulier dans la sphère économique. La rationalisation qui s'ensuit renforce la productivité du travail à travers la mise en place d'innovations organisationnelles du travail et d'une plus forte intensité capitalistique, source de richesses supplémentaires. La croissance s'en trouve renforcée. Le sens de la relation croissance-système politique est ambigu. Si l’on considère souvent que les libertés politiques et économiques plus garanties sont plus propices à la croissance, l’étude doit être néanmoins affinée. L'expérience a montré que de nombreux pays avaient adopté les institutions propices à la croissance en les adaptant à leur culture propre. Cette adaptation peut cependant se faire plus ou moins facilement et on peut se demander dans quelle mesure certaines cultures sont des obstacles à la croissance. La croissance récente de nombreux pays en développement de cultures très différentes conduit à douter l’idée par laquelle l’économie du marché est l’environnement propice pour le développement. L’idée que certaines institutions sont plus favorables à la croissance que d'autres Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 113 Page Reflexion sur l’economie de developpement conduit à s'interroger sur la façon dont ces institutions apparaissent et se diffusent dans diverses sociétés. Ainsi Max Weber a montré que l'apparition du capitalisme dans les pays protestants pouvait s'expliquer par le fait que la culture et la religion protestante avaient été propices à l'apparition d'un "éthos" favorable au développement de ces institutions. La grande inconnue pour lutter contre la tendance des fluctuations du marché se résume dans le choix politique. Il est toujours question de savoir si les gouvernements peuvent et doivent intervenir pour pallier aux insuffisances du marché ou pas et quelle sont les meilleures façons d’y parvenir ? Cette question divise les économistes depuis la Grande dépression des années 1930. Deux courants de pensée s’opposent sur les différents points, l’un plus libéral, l’autre davantage interventionniste. Le courant premier est représenté par les monétaristes, la nouvelle école classique ou les théoriciens de l’offre soutient que les marchés fonctionnent mieux s’ils sont laissés à eux-mêmes. Le second courant de pensée, d’inspiration keynésienne maintient que l’action gouvernementale peut améliorer d’une manière significative le fonctionnement du marché. Ces divergences se reflètent à propos des trois grands types d’intervention publique : la politique de stabilisation destinées à rétablir les équilibres macroéconomiques ; la politiques d’affectation des ressources en vue de corriger les imperfections des marchés ; la politiques de redistribution au service de la solidarité et de la cohésion sociale. Ainsi il appartient aux décideurs dans les PVD de devoir, non de nager à contrecourant, adapter des politiques qui mettre en concordance l’environnement de l’économie de marché et les aspirations profonde des populations. La Chine ayant été confrontée durant les années 1990 à l’abondance du riz sur le marché international s’était résolue, afin de soutenir le prix du riz intérieur, de transformer son riz en pâte à papier. C’est d’exemple d’une économie de solution pacifique à la place d’une économie des confrontations. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 114 Page Reflexion sur l’economie de developpement La raison principale des échecs des politiques de développement tient probablement au fait que la plupart des choix de développement n’ont pas résulté d‘analyses objectives des conditions du changement sociétal et de l’évolution naturelle dans’ les pays du Tiers monde, mais d’orientations idéologiques inspirées de l’expérience historique occidentale et de son modèle de développement. Comme ce modèle était essentiellement basé sur la croissance économique donc la recherche sans fin d’accumulation de richesse, le progrès technologique et la quantification, c’est tout naturellement cette même tendance qui a été transposée au reste de l’univers, sans autre considération d’adéquation aux contextes spécifiques. Note : 8 sur 10 18. QUELS SONT LES RAPPORTS ENTRE LA DEMOGRAPHIE ET LE DEVELOPPEMENT ? 18.1. Doit – on s’inquiéter de l’évolution démographique ? Le pasteur anglais Thomas Robert Malthus expose en 1798 son « principe de population ». La croissance de la population s’effectue selon lui par une progression géométrique (la courbe des effectifs de la population a une allure exponentielle), alors que les ressources disponibles augmentent suivant une progression arithmétique (la courbe des subsistances est une droite croissante). La production est exogène et s’impose à la population, dont le niveau de vie est destiné à diminuer, puisqu’elle augmente plus vite que les ressources disponibles. Malthus en allant de la loi du rendement décroissant a imposé au monde scientifique un modèle de pensée basée sur « quand on met plus des travailleurs plus qu’il en faut sur un terrain le rendement tend à baisser. Théorie juste et approuvée en microéconomie, mais qu’il fallait justifier sur le plan macroéconomique. Malthus avait – il raison de s’inquiéter sur le niveau macroéconomique ? Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 115 Page Reflexion sur l’economie de developpement La problématique de la relation entre la démographie et le développement qui avait déjà été esquissée par Malthus et remise à la mode par les agences internationales, le. FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population) en tête, qui considèrent que la première priorité était de relever le défi démographique pour compenser l’écart entre les taux de croissance de la population et de l’économie et résorber le conflit grandissant entre les effectifs humains et les ressources nécessaires pour les faire vivre. 18.2. La crainte du nombre La suite historique des analyses des liaisons théoriques et empiriques entre dynamiques démographique et économique est souvent organisée en deux groupes de pensée majeurs. Ces deux groupes assez homogènes s’opposent quant à la qualification qu’ils font des effets économiques de la croissance démographique rapide. Le premier des deux, bien qu’historiquement précédé par le groupe des analyses de la transition démographique est généralement appelé orthodoxe, alors que le second est qualifié, par contraste de « révisionniste ». L’orthodoxie s’organise autour de quelques éléments théoriques fondamentaux. La théorie démo-économique malthusienne et ses prolongements contemporains situent, a priori, la relation entre population et richesse dans un univers fini, dans lequel la progression de la population est positivement liée au niveau de vie et se heurte à la contrainte des ressources qu’elle contribue elle-même à exacerber. Si le modèle malthusien et ses prolongements directs se concentraient sur la relation entre la population et les ressources naturelles et alimentaires, sous l’hypothèse de rendements marginaux décroissants de la progression démographique, les modèles néo-malthusiens, intégrant les apports de la théorie macro-économique des années cinquante, replacèrent la relation dans le cadre d’un système dans lequel la croissance Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 116 Page Reflexion sur l’economie de developpement de la population exerce une pression négative directe sur l’accumulation, considérée alors comme le seul facteur de la progression des niveaux de vie. En 1958, la liaison dynamique entre croissance démographique et accumulation de capital est décrite par les analyses pionnières de Coale et Hoover. Ils identifient, sur une double base théorique et empirique, une série d’effets démographiques négatifs sur les conditions de l’accumulation. L’effet de diversion détourne l’investissement d’emplois directement productifs vers des emplois non directement arithmétiquement de la productifs dynamique ; l’effet d’un de rapport dilution du capital macroéconomique résulte dont le dénominateur est la taille croissante de la population ; et l’effet de dépendance relie négativement la capacité d’épargne d’un ménage ou de l’économie avec la part des inactifs par rapport à la population active. Simultanément, et sous l’influence des modèles de développement dualistes, certaines analyses insistaient alternativement sur les capacités d’absorption d’une force de travail qui suit le rythme de l’accroissement démographique et sur les risques de paupérisation de masse liés au développement du cercle vicieux élargi entre la croissance rapide de la population, la pression sur l’accumulation et le chômage et le sous-emploi. Enfin, les ratios de dépendance importants impliqués par la forte croissance démographique conduisaient à l’augmentation du besoin en investissements démographiques, non directement productifs, et limitant corrélativement le capital disponible pour les investissements directement productifs. Certains modèles21 décrivirent sur ces bases une trappe d’équilibre de bas niveau dans laquelle la croissance démographique engluait la croissance du revenu par tête. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 117 Page Reflexion sur l’economie de developpement Toutefois, et à cette époque (autour de 1960), la base des connaissances empiriques était trop limitée. Comme nous l’avons déjà souligné, l’application de l’expérience européenne de la transition démographique aux pays en développement était alors ressentie comme non pertinente. De plus, la discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur des modèles consacrés à d’autres usages, essentiellement des modèles de croissance économique. Le débat visait donc à établir si la nouvelle répartition par âge des populations rajeunies, associée à la forte fécondité, diminuerait les investissements et les quantités de capital nécessaires pour augmenter la production ou pour permettre d’assurer un niveau de vie moyen croissant ou constant à une population croissante. L’important support politique en faveur des mesures de réduction des naissances était donc paradoxalement fondé sur des preuves scientifiques finalement évanescentes. Ces interventions de politique démographique étaient toutefois justifiées par les prétendus bénéfices aux niveaux individuels et collectifs qu’elles permettraient. Il est possible d’identifier, avec Kelley, une suite de références théoriques dont la succession a pu participer à la constitution du corpus des théories orthodoxes en un ensemble homogène. Dès 1953, un rapport des Nations unies assez nuancé et aux champs d’investigation très étendus, bien que peu quantitatifs, remarquait que la croissance et la taille de la population pouvaient exercer des impacts positifs (à travers des effets d’échelle et d’organisation), des impacts négatifs (à travers les rendements décroissants), et des effets plus incertains (à travers la technologie et le progrès social). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 118 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le jugement général, bien que balancé, tendait toutefois vers le pessimisme. Ce rapport fut révisé en 1973 et le jugement global devint encore un peu plus pessimiste, sous l’effet notamment de l’emphase portée sur les impacts de court terme de la croissance démographique. L’intervention de Kuznets dans ce rapport venait pourtant nuancer la tonalité orthodoxe dominante, puisque ce dernier remarquait, de façon très pertinente, qu’aucune corrélation statistique entre les taux de croissance du produit par tête et ceux de la population n’apparaissait sur des échantillons transversaux ou sur des séries temporelles. Ces résultats devaient ensuite être confirmés pour ce qui concerne les périodes antérieures à 1980. Une synthèse des résultats et des apports de cette perspective orthodoxe fut effectuée dans un rapport sur la population et le développement commandité en 1971 par la U.S. National Academy of Sciences. Insistant surtout sur les effets de court terme de la croissance démographique, la majorité des études parvenaient partiellement à justifier les tonalités largement pessimistes des conclusions du rapport, arrivant à la conclusion que la croissance démographique rapide imposait une barrière sérieuse, voire insurmontable, au développement socioéconomique. Les auteurs de cette conclusion résumèrent ainsi leurs résultats de façon très efficace Le point essentiel sur lequel tous s’entendent est que les conséquences de la croissance démographique sur le développement ne peuvent être isolées de façon agrégée et monolithique, sans prendre en compte les liaisons multiples qui caractérisent le système démo-économique, dans toutes ses temporalités. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 119 Page Reflexion sur l’economie de developpement Au plus, la forte croissance démographique est un facteur, parmi d’autres, qui peut, selon les circonstances, jouer soit négativement, dans le court terme, soit positivement dans le moyen et long terme, sur la croissance du niveau de vie. Les conclusions orthodoxes doivent donc être relativisées, nuancées et contextualisées. La nouvelle recherche ne s’orienta vers cette démarche empirico-inductive qu’à partir des années quatre-vingt, principalement en divisant le champ des relations démoéconomiques en quelques domaines d’interaction séparés les uns des autres et étudiés de façon indépendante, ceteris paribus. C’est ce que McNicoll44 appelle les «topical studies», que l’on peut traduire par études thématiques partielles. Cette méthodologie sera très liée au renouvellement de la conception des conséquences économiques de la croissance démographique vers des positions plus neutralistes et relativistes, généralement qualifiée de révisionnistes. Cette perspective hétérodoxe se caractérise plus par sa méthode que par ses résultats. Hétérodoxie et relativisme («revisionism») Des changements dans les évolutions empiriques directement observables contribuèrent largement à l’épanouissement de la perspective révisionniste alternative. La conjonction du maintien des taux élevés de croissance économique enregistrés pendant les années 1970 par la plupart des pays en développement, et d’un fléchissement apparent de la fécondité dans ces mêmes pays, eut pour conséquence de décrédibiliser la perspective orthodoxe. Le second rapport de la National Academy of Sciences édité en 1986 semble alors, dès l’introduction, rejeter globalement les résultats pessimistes qui fondaient la conclusion de la version précédente : «Il est clair que malgré la croissance démographique rapide, Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 120 Page Reflexion sur l’economie de developpement les pays en développement ont atteint des niveaux sans précédent de revenu par tête, d’alphabétisation, et d’espérance de vie sur les 25 dernières années». Disait le rapport. Ainsi, la perspective orthodoxe fut attaquée dès la fin des années soixante, sous le double effet de l’absence durable de corrélation significativement négative entre croissances démographique et économique, et de la remise en cause théorique et empirique de ses principaux résultats. Mais elle ne vit cependant s’édifier, face à elle, un paradigme alternatif cohérent et robuste qu’à partir des années quatre-vingt. Paul Demeny appela alors révisionnisme cette perspective renouvelée, par opposition à l’orthodoxie que pouvait constituer le corpus néo-classique et néomalthusien des effets négatifs de court terme. La définition du révisionnisme est nécessairement critique puisque ce mouvement d’analyse se construit sur les échecs et les apories du système orthodoxe. Le problème est en substance de vérifier si la croissance démographique a réellement (révisionnisme extrême) des effets négatifs sur la croissance économique, ou de mesurer et relativiser la portée réelle de ces effets (révisionnisme modéré) au cas où ils existeraient réellement. Le point essentiel de ces nouveaux résultats est moins la direction de l’éventuel impact (positif ou négatif) de la croissance démographique sur les performances économiques, que l’adoption d’une perspective méthodologique originale. Les politiques de ralentissement de la croissance démographique, sans confronter simultanément tous les autres facteurs fondamentaux de tels problèmes peuvent conduire à des résultats très décevants. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 121 Page Reflexion sur l’economie de developpement 18.3. La politique anti nataliste Dans le contexte politique de la guerre froide, l’expansion démographique rapide de nombreux pays nouvellement indépendants, était perçue comme un obstacle à la modernisation économique et un facteur de déstabilisation politique interne (menace communiste), puis mondiale (menace sur les niveaux de vie). La concurrence du modèle de développement et de croissance socialiste et l’attrait véritable du système politique soviétique empêchant toute recommandation de type développementaliste, les démographes américains se concentrèrent presqu’intégralement sur la solution démographique, cherchant à en démontrer l’urgence et la nécessité. Les financements importants affectés aux USA à la recherche démographique, pourvu que les conclusions des travaux aillent dans le sens des intérêts américains pour les politiques de contrôle démographique, amenèrent celle-ci à se soumettre à la finalité antinataliste. L’emprise des travaux anti populationnistes, soutenue par la persistance apparente des fortes croissances démographiques tendant à en justifier les conclusions, se diffuse alors également hors du champ purement universitaire. 18.4. La démographie comme contrainte au développement en Afrique subsaharienne Différents travaux économétriques ont montré qu’il n’existait pas de relation statistique solide entre la croissance démographique et la croissance économique. Une étude récente de Ndulu (2006) met cependant en évidence que l’écart entre le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne et celui des autres pays en développement entre 1960 et 2004, qui équivaut à 1,12 % de taux de croissance annuel du PIB par tête en moins, s’explique en partie par des facteurs démographiques, ceux-ci représentant une part égale à 0,86 % de taux de croissance annuel en moins, soit les ¾ de l’écart global. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 122 Page Reflexion sur l’economie de developpement Mais d’autres facteurs interviennent également, comme les différences entre les taux de scolarisation, le caractère plus ou moins inégalitaire de la distribution des revenus, ainsi que des facteurs liés aux institutions et à l’orientation de l’activité économique. En Afrique subsaharienne, la croissance démographique a joué un rôle négatif sur l’économie, par l’augmentation des taux de dépendance des années 1960 jusqu’au début des années 1990 (de 85 à plus de 90 personnes à charge pour 100 personnes actives) ainsi que par leur maintien à un niveau élevé ensuite, ce qui a conduit à une croissance plus faible du revenu par tête que du revenu par actif. Pendant plusieurs décennies, les thèses sur les conditions d’une croissance économique liée au déclin de la fécondité ont prévalu et elles continuent à faire école et à inspirer beaucoup d’interventions dans le Tiers monde. Néanmoins, plus récemment, en réexaminant l’ensemble de la question, des auteurs ont été amenés à conclure que la croissance démographique présentait à la fois des effets bénéfiques et défavorables et que l’issue restait relativement incertaine concernant son impact net sur le développement Une autre thèse intéressante, quoique complètement atypique, est probablement celle défendue par Jean-Claude Chesnais qui s’indigne de ce que la question démographique soit régulièrement réduite(( à une vulgaire course entre deux taux : le taux de croissance de la population et le taux de croissance de l’économie, le risque étant la menace de mort, par fécondité incontrôlée )) Pour cet auteur, cette vision est erronée parce qu’a elle ignore la vraie nature de la croissance démographique, qui tire son origine d’un abaissement de la mortalité )), et non d’une diminution de la fécondité qui n’intervient ultérieurement qu’en processus de régulation ; de surcroît, l’examen des relations profondes entre les évolutions démographiques et la croissance économique démontre que (( l’accroissement démographique est un symptôme de progrès économique et donc, par certains aspects, un moteur de développement. L’intérêt de cette approche, pour dérangeante ou offensante qu’elle puisse paraître à certains esprits malthusiens, est surtout de reposer la question du dualisme populationIr Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 123 Page Reflexion sur l’economie de developpement développement dans le contexte de la transition démographique, celle-ci n’étant ellemême qu’une dimension d‘un processus de transformations sociétales qui touche tous, les aspects de la vie collective au cours de la phase de modernisation. Les comportements démographiques changent parce que, dans le même temps, les modes d‘organisations sociétales se modifient, tout comme les modes de production et les modes de pensée. Autrement dit, l’accélération démographique est un passage obligé qui révèle que des mutations importantes sont en cours, modifiant sensiblement les conditions de vie des individus. Son origine est dans la victoire sur la mort et dénoncer la poussée démographique, c’est aussi, sans le vouloir, s’insurger contre cette victoire. 18.5. La démographie, développement et l’environnement. Par ses activités, l’homme soumet la nature à des contraintes qui se traduisent par une ponction de plais en plus lourde sur les ressources naturelles essentielles à toute vie : l’eau, l’air et la terre. Dans les pays en développement, un ralentissement de la croissance et une répartition plus équilibrée de la population permettraient d’atténuer les pressions économiques qui s’exercent sur les terres agricoles, les sources d’énergie, les bassins versants et les forêts, qui présentent une importance capitale : alors les pouvoirs publics, le secteur privé et la communauté internationale disposeraient du temps nécessaire pour formuler des stratégies propres à garantir un développement soutenable. Naturellement une telle philosophie, qui semble frappée du sceau du bon sens et du réalisme, apparaît en même temps aussi inquiétante que simpliste. Inquiétante parce qu’elle constitue une reconnaissance d’ignorance quant aux processus à l’œuvre dans l’évolution des principales variables et un aveu d’impuissance quant aux actions à entreprendre. Car ses concepteurs estiment que c’est en réduisant la croissance Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 124 Page Reflexion sur l’economie de developpement démographique à l’instant t qu’il est possible d’augmenter les ressources nécessaires et résoudre le problème de l’instant t+1. L’objectif latent (gagner du temps) signifie seulement qu’on escompte qu’en reculant certaines échéances, on aura le temps de trouver des solutions satisfaisantes à des problèmes qui en sont actuellement dépourvus. Simpliste, parce que le raisonnement est de type mécaniste et consiste à poser comme une évidence qu’en réduisant la croissance démographique par des interventions de planification familiale, on réduira de façon quasi automatique les ponctions que l’homme exerce sur les ressources naturelles et les pressions qu’il fait subir à l’écosystème. Face à l’intransigeance des malthusiens stricts et de certains écologistes, c est une hypothèse qui peut paraître raisonnable et qui semble, de plus, adoptée par une majorité de scientifiques modérés : la croissance démographique ne serait pas en soi la cause directe du sous-développement ou de la détérioration de l’environnement, mais seulement un facteur indirect accentuant certains problèmes ou inhibant les changements positifs et le progrès économique et social. il n’est pas évident que, depuis le {( principe de population de Malthus, des progrès décisifs aient été acquis sur le plan scientifique concernant les relations entre population, développement et environnement, même si les autorités du FNUAP n’hésitent pas à affirmer avec assurance que , nous citons, « (nous en savons davantage sur la population et les interactions entre la population, les ressources et l’environnement que toutes les générations qui nous ont précédés >> et que (( nous disposons de la base pour l’action )) » La vérité est probablement moins triomphante, puisque nous ne savons toujours pas si la relation entre croissance démographique et croissance économique est positive ou négative (voire inexistante). Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 125 Page Reflexion sur l’economie de developpement Après le démenti cinglant apporté au pessimisme malthusien dans les pays industrialisés par la concomitance durable entre les progrès économique et la révolution démographique, il a fallu revoir les positions dans le Tiers monde où manifestement la croissance des populations ne provoquait pas le décollage économique. 18.6. Un rapport à controverse La population n’est pas simplement une variable exogène du développement, mais elle est au cœur du processus, à la fois moyen et finalité, et il n’y aura pas d’intégration véritable de la population au développement sans une valorisation de toutes les ressources humaines et sans une réappropriation par l’homme de son avenir et une maîtrise de son progrès à travers ses propres choix et ses propres décisions. Cette idée cruciale semble avoir beaucoup progressé au cours des dernières années, notamment depuis la reconnaissance des difficultés sociales provoquées par les politiques d’ajustement et de la nécessité affirmée par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) dans son rapport de 1990 d‘intégrer une nouvelle dimension de développement humain. On peut se féliciter de cette nouvelle orientation des institutions internationales et de cette réhabilitation d’une vérité essentielle, à savoir que les femmes et les hommes doivent être au centre de tout développement, tout en ayant peut-être aussi quelques autres raisons de s’inquiéter. L’affirmation qu’un seul indicateur économique, comme le PNB, ne peut à lui seul traduire la complexité d’un processus comme le développement, est incontestablement une bonne résolution. I1 est en effet évident que le développement humain n’est que partiellement associé au développement économique et que la puissance, qu’elle soit économique, militaire, technologique ou scientifique, n’est pas automatiquement un bon indicateur du bonheur des peuples ou de la qualité de vie des citoyens. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 126 Page Reflexion sur l’economie de developpement Que le revenu ne soit plus considéré comme la seule mesure adéquate du développement et que le bien-être individuel redevienne une préoccupation des agences internationales et des gouvernements face au seul étalon de l’argent ne sont en somme que les preuves du retour à un réalisme que les premiers auteurs à s’être préoccupés de la mesure statistique du développement avaient au moins su respecter en insistant sur l’importance des préoccupations sociales et individuelles. Elargir les possibilités de l’homme et assurer la formation des capacités personnelles, lui permettant d’exploiter au mieux ses talents et ses ressources, voilà un défi autrement plus mobilisateur que de simplement accroître les richesses matérielles. Note : 8 sur 10 19. Le développement industriel et commercial est fondé sur la réalisation de projets internes destiné à la croissance de l'entreprise, mais également à la création de nouvelles entreprises. Toutefois au niveau de l'économie régionale, ou nationale il s'avère que la création de nouvelles entreprises entraîne également la fermeture d'entreprises existantes. Expliquez ce phénomène Comment concevez-vous au niveau des PVD une politique cohérente de développement industriel. 19.1. La naissance de l’industrie dans les PVD. L’industrie a une histoire longue et de longue durée en occident ou est apparu la production à la chaine soutenue par les inventions technologique, la machine à vapeur, l’électricité, la robotisation… Le déplacement des investisseurs à la recherche des nouvelles ressources à travers le monde est un élément clef dans la transmission de la technologie. L’industrie qui voit jour dans les PVD à travers le monde est une copie de l’industrie occidentale Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 127 Page Reflexion sur l’economie de developpement « délocalisée » pendant la période coloniale. C’est une industrie à la recherche de ressources en matière primaire agricole ou minérale. Cette industrie est pilotée des mains de maitres par les spécialistes occidentaux détenteurs de la technologie et ils sont secondés par les autochtones ayant pour tâche de servir de manœuvres. L’industrie est un élément étranger à cette population qui n’en ni le savoir ni l’évolution. C’est un miracle. En quelque sorte l’industrie est installée dans le PVD mais n’est pas une partie de ses attributs. C’est un élément qui reste étrange et étranger et hors du système socio – culturel. Le fait est vrai dans la mesure ou dans beaucoup de PVD, chaque fois qu’une unité de production était fermée ou déplaçait ses installations, les autres installations attenantes à l’unité de production (habitations pour travailleurs, office, cours aménagés et autres commodités étaient au même moment relégué à l’abandon. La population du lieu ne pouvait ni les occuper ni les entretenir. Pour que naisse l’industrie il faut que naisse d’abord la culture de l’industrie. Fort malheureusement l’industrie est née avant la culture de l’industrie. Au lendemain des indépendances, dans les années 1960, la stratégie de l’industrialisation était au centre de la planification économique des États africains. Son objectif premier était de garantir l’autonomie économique nationale par la création d’une capacité industrielle de substitution aux importations (ISI) et de transformation pour l’exportation hors du continent des produits agricoles et miniers. Cette stratégie a progressivement montré ses limites à partir des années 1970, conduisant à sa profonde remise en cause dans les années 1980. Exportation des produits dont les prix sont fixés sur les marchés de Londres, de Paris et d’Amsterdam. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 128 Page Reflexion sur l’economie de developpement La décennie 1960 a été caractérisée par une intervention permanente de l’État dans le processus d’industrialisation. Trois thèmes prévalaient alors (Jacquemot et Raffinot 1993) : ❖ Les retards et les handicaps étaient tels que l’on ne pouvait s’engager dans la voie de l’industrialisation qu’au prix d’un effort, à la fois conscient, massif et dirigé ; ❖ La mise en œuvre de grands projets technologiques, vecteurs de l’indépendance, était prioritaire ; ❖ La concentration autour de quelques pôles de croissance géographiques et sectoriels, vecteurs de la croissance en économie ouverte, constituait un choix de souveraineté nationale. Les instruments de choix politique étaient la nationalisation des unités stratégiques, la planification globale et sectorielle et l’organisation du système bancaire au service de l’industrie. Cette démarche qui a été décriée par les économistes n’était qu’une volonté politique de l’affirmation de la souveraineté nationale des nouveaux Etats indépendants ; mais il n’y avait pas à vrai dire une efficace organisation de l’industrialisation. 19.2. L’amateurisme industriel Face à l’anémie de l’investissement privé et devant la nécessité de mobiliser les gisements de production et d’économiser les devises autour de quelques pôles de croissance en amont, les industries de base : sidérurgie, cimenterie, électricité, chimie ; en aval, les industries de valorisation des produits du cru pour l’exportation et le marché local), l’extension du secteur public est alors apparue comme l’axe essentiel de la politique économique. Dès le début de la décennie 1970, on a dénoncé les gros investissements inadaptés et les « cathédrales dans les déserts », « les éléphants blancs ». L’espoir placé dans la grande industrie comme dans les pôles industriels a été déçu. Qu’il s’agisse d’ensembles sidérurgiques et chimiques ou de complexes mécaniques, ces réalisations n’ont pas réussi à faire la preuve de leur capacité d’impulsion de la croissance. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 129 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’inefficacité de l’industrie africaine semble augmenter avec l’intensité des qualifications qu’exige la mise en place des installations. En même temps, il a été démontré qu’il ne suffit pas de remplacer les biens importés par des produits fabriqués localement pour garantir l’indépendance économique et l’efficacité technique. En effet, les industries de substitution sont restées fortement tributaires des importations d’intrants, de pièces détachées et d’équipements et cette situation a perduré (Steel et Evans 1984). Les liens avec l’économie locale sont restés limités aux matières premières, alors que les pièces détachées et les biens intermédiaires, les services techniques et de conseil, comme les technologies ont continué d’être largement importés. Lorsque les cours des produits de base ont chuté, que les rentes ont été amenuisées et que les coûts de l’énergie ont augmenté, la vulnérabilité de la stratégie s’est avérée cruelle. Le modèle de l’ISI trouve son fondement à partir de l’interrogation suivante : pourquoi, dans un premier temps, ne pas privilégier les activités industrielles au plan local pour lesquelles, ainsi qu’en témoignent les importations, une demande intérieure existe ? Pour mettre en œuvre ces activités. Y avait – il à proprement dit une demande intérieure ? La demande intérieure peut-elle exister à l’absence du pouvoir d’achat érodé par la nationalisation et le départ des investisseurs étrangers coloniaux ? 19.2 Les obstacles à l’industrialisation dans les PVD. Si la situation d’ouverture et de fermeture des entreprises industrielles et commerciales perdure dans les PVD, la compréhension du fait doit être cherchée du côté même de l’histoire et des intervenants dans le processus de création, d’organisation, de maintien… de ces institutions dont la philosophie est presque étrangère aux PVD. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 130 Page Reflexion sur l’economie de developpement a) Les obstacles socio – culturels A l’accession des PVD à la souveraineté internationale, cela va sans dire, il avait fallu recourir à la main d’œuvre étrangère pour assurer la pérennité de l’industrie coloniale. Et lors de la nationalisation des principaux pools économiques, les dirigeants ont commis l’irréparable faute de mettre à la tête des industries des cadres non préparés à la gestion de ces institutions de production. Le problème des cadres celui du manque d'entrepreneurs. Nous parlons beaucoup d'industrialisation. Nous savons fort bien que si nous voulons arriver à une croissance plus rapide, une transformation de ces économies précaires et essentiellement agricoles est nécessaire, il faut s'orienter vers l'industrialisation. Mais les difficultés sont énormes non seulement par suite de la faiblesse de l'épargne et du rendement agricole mais aussi du fait d'un manque de cadres et des entrepreneurs, Quelle que soit la structure adoptée par une nation, qu'elle soit libérale ou étatique, que l'on envisage une industrie privée ou nationalisée, il faudra des entrepreneurs, c'est-àdire des hommes susceptibles de diriger cette industrie. Prenant l’exemple de l’ex Zaïre : les entreprises ont été confiées aux membres du parlement national (Clientélisme politique) sans aucune notion de gestion d’entreprise. Aujourd’hui, la problématique de l’industrialisation africaine se pose dans un contexte très différent, celui de l’internationalisation et de la mondialisation des économies, des mutations technologiques rapides et des politiques de désengagement de l’État de l’activité économique et appelle en conséquence à une redéfinition que l’on pourrait formuler en ces termes : comment renforcer la compétitivité des entreprises africaines dans un monde où la concurrence internationale est exacerbée ? Au moins quatre facteurs de dysfonctionnement ont été mis en avant pour expliquer l’impasse des politiques industrielles en Afrique (Hugon 1999) : les choix de politique Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 131 Page économique, les Reflexion sur l’economie de developpement problèmes organisationnels et de gestion, les facteurs macroéconomiques, l’environnement international. b) Les obstacles économiques et financiers L’industrie africaine est le plus souvent mal localisée, surdimensionnée, mal maîtrisée du point de vue de la technologie. Les protections effectives élevées des industries (+50 pour cent), les taux d’intérêt réels longtemps négatifs, la surévaluation des taux de change, les politiques régionales sont autant de signes d’une industrialisation volontariste et conçue hors des critères de rentabilité, d’efficacité et de compétitivité. La rationalité sociopolitique l’a remporté sur les critères financiers et économiques. La mauvaise localisation économique s’explique par des critères d’équilibrage régional. Le surdimensionnement et la sous-capitalisation sont liés aux modalités de financement et aux rentes prélevées par les décideurs politiques. Les duplications de projets industriels au sein des unions régionales résultent des surenchères des États. Les exemples sont légion. En R.D. Congo ont a applaudit l’installation de la sidérurgie de Maluku placée dans la ville de Kinshasa avec pour mission de produire l’acier à partir des gisements de minerais de fer, situés à des milliers de kilomètres de l’industrie, et de mitrailles non évaluées en termes de quantité. La sidérurgie avait pour ambition finale la production des véhicules automobile dont la technologie devait être importée. Quelle était le marché auquel cette production était – elle destinée ? Qui devait piloter cette production ? D’où proviendrait le financement ? Ce chapelet des questions ont vu s’éteindre l’ambitieux projet amorcé tambour et trompette sonnants. Les problèmes organisationnels et de gestion Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 132 Page Reflexion sur l’economie de developpement L’appropriation des gains l’emporte sur la création de la valeur ; il y a généralement surinvestissement et mal investissement, manque de fonds propres des entreprises et surendettement. Les compétences sont mal utilisées et il n’y a pas toujours des relations entre le salaire et la productivité. L’évaluation des systèmes de soutien à l’industrie a mis en évidence une complexité et un désordre des mécanismes de subvention et de production : interventions contradictoires ou instables, protection négative de branches, effets pervers des protections en escalier sur la production nationale d’intrants, absence de coordination dans l’organisation d’une filière. On a parlé des industries budgétivores. Les critiques ont permis de mettre en évidence le fait que les objectifs affirmés dans les plans de développement (l’intégration nationale ou régionale, notamment) avaient laissé la place à d’autres objectifs moins explicites, mais puissants. L’incohérence des politiques industrielles et commerciales ne résulte donc pas seulement des difficultés instrumentales, mais aussi de la multiplicité des objectifs qui leur étaient assignés, des objectifs conjoncturels, circonstanciels, catégoriels, politiques, sociaux. Parmi les facteurs d’ordre macroéconomique, le plus important se situe dans l’étroitesse des marchés nationaux, Cette étroitesse a été un facteur essentiel d’échec des politiques d’ISI en Afrique. Elle constitue aujourd’hui encore dans le continent un des obstacles principaux à la mise en route de tout projet industriel ambitieux. Il y a une forte volonté de créer les industries mais il se révèle une absence manifeste à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens d’où inadéquation entre production et marché. La dimension d’un marché intérieur dépend de la demande (c’est-à-dire des seuls besoins solvables) et est donc étroitement liée au volume du PIB. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 133 Page Reflexion sur l’economie de developpement Le montant absolu du PIB étant particulièrement faible dans les pays africains, ces derniers constituent, sauf rares exceptions, des marchés insuffisants pour rentabiliser une activité industrielle. Il faut ajouter que dans certains pays africains, des mesures administratives, officielles ou officieuses (péages illicites) et le mauvais état des infrastructures contribuent encore à la segmentation des marchés intérieurs. En RDC, les pagnes fabriqués par une industrie textile localisé dans le nord ne peuvent pas atteindre l’ouest et le centre du pays faute d’infrastructure. Vouloir créer dans ces conditions une industrie orientée vers le seul marché intérieur apparaît comme suicidaire, à tout le moins comme un pari très risqué et qui a peu de chances d’être gagné. Mais il y a plus. Il ne suffit pas que le marché intérieur puisse quantitativement absorber la production de l’industrie nouvelle pour que la mise en route de celle-ci devienne économiquement justifiée. Encore faut-il que l’investissement en cause soit rentable pour le pays et le soit plus que toute affectation concurrente des ressources nationales. Si ce n’est pas le cas, il y a gaspillage des ressources. Ainsi, les exemples de mauvais investissements industriels sont, hélas monnaie courante dans les PVD. c) Les obstacles politiques Pouvoirs Publics d’une part à financer la recherche fondamentale et appliquée, et d’ autre part à subventionner la recherche développement des entreprises nationales permettant ainsi à ces dernières d’avoir des coûts unitaires de production inférieurs aux entreprises étrangères concurrentes et d’être compétitives sur les marchés internationaux. L’économie industrielle, en tant que méthode d’analyse, donne d’utiles indications sur les problèmes d’organisation du secteur. Elle prend pour point de départ la firme, son organisation interne, ses objectifs, ses contraintes d’offre et de demande, pour voir Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 134 Page Reflexion sur l’economie de developpement comment elle peut saisir les opportunités de la croissance. Ensuite, elle positionne l’État qui représente l’intérêt de la collectivité et qui peut intervenir en soutien, en régulateur ou en censeur. L’intérêt général exige de la part des entreprises certaines performances et la plus grande efficacité au niveau de la production, de la technologie, de l’emploi et de l’allocation des ressources nationales. Si cet idéal d’efficacité n’est pas atteint, c’est parce qu’il y a des distorsions qu’il faut localiser et supprimer au niveau des comportements et des structures. L’intégration régionale Pour être efficace, une intégration économique exige, selon M. Norro (1998), une certaine dose d’intégration politique, ce qui signifie : arbitrage obligatoire entre les intérêts nationaux et communautaires au profit de l’intérêt de la communauté et impulsion d’un centre de décision supranational. Tant que chaque décision importante requiert l’accord unanime et irrévocable de tous les États participants, l’échec est pratiquement inévitable. En d’autres termes, la mise en place d’organismes supranationaux et, en corollaire, la disparition du mythe d’une souveraineté nationale sans limites constituent des préalables à une véritable intégration économique régionale Elle doit impérativement aboutir à une répartition globalement équilibrée des avantages entre États participants. Elle ne pourra néanmoins réussir que si le développement industriel se fait à des coûts compétitifs et ne peut donc être tenu pour un moyen d’échapper aux contraintes du marché mondial Il y a tous à dire et à redire sur les quelques politiques de formation des grands ensembles économiques en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. d) Les obstacles internationaux Aujourd’hui, le secteur industriel africain est plus démuni que jamais. Il est même en déclin depuis quelques années comme en témoigne le constat établi en juillet 2004 par l’ONUDI. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 135 Page Reflexion sur l’economie de developpement Dans son Rapport sur l’état et les perspectives de l’industrialisation en Afrique, l’ONUDI (2004) dresse le bilan des vingt années écoulées (1980-2000). La mesure de la valeur ajoutée des industries, prenant en compte le degré de transformation des matières premières locales ou importées, est à ce sujet très éclairant : entre 1980 et 2000, la part de l’Afrique subsaharienne a diminué, passant de 1 pour cent du total mondial à 0,8 pour cent. Sur la même période, les autres régions du monde ont augmenté leur part plus ou moins fortement : de 1,5 pour cent à 2,4 pour cent pour l’Afrique du Nord, de 0,8 à 1,8 pour cent pour l’Asie du Sud et, surtout, de 4,1 pour cent à 13, 9 pour cent pour l’Asie de l’Est. L’environnement international devenu plus instable est en quelque sorte caractérisé par la montée en puissance de nouveaux concurrents, asiatiques pour la plupart et par la financiarisation des relations. En ce sens, les politiques de baisse de la protection et la contrebande ont souvent conduit à un déclassement des appareils industriels. Les ajustements de change n’ont pas eu, compte tenu de la forte composante en facteurs de production payés en devises, les effets attendus de la compétitivité extérieure. On note par exemple qu’en dépit de la dévaluation de janvier 1994, les pays africains de la zone franc n’ont pas retrouvé leur compétitivité extérieure. La part du commerce extérieur de l’ensemble du continent dans le commerce mondial quant à elle est passée de 20 pour cent dans les années 1960 à moins de 2 pour cent actuellement, traduisant de ce fait le caractère moribond et régressif de l’industrie africaine et la très faible compétitivité internationale de ses entreprises. La dépendance à l'égard de l'extérieur Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 136 Page Reflexion sur l’economie de developpement La dépendance, cela signifie que les pays en voie de développement sont, sur le plan économique, excessivement dépendants de centres de décisions qui se trouvent en dehors de leurs propres pays. Ils sont dépendants de phénomènes qui leur échappent. Les PVD manquent des ressources financières propres et sont tributaires des financements extérieurs qui les voit s’empêtrer dans un circuit d’endettement sans fin a cause de l’insuffisance de l’épargne interne. Les nouvelles technologies débouchent sur des combinaisons productives radicalement neuves et sont sources de gains de productivité. Elles réclament une qualification accrue de la main-d’œuvre. Les principaux changements technologiques de ces dernières décennies concernent les domaines les plus variés, par exemple les nouveaux matériaux, les énergies nouvelles, les technologies de l’information (informatique, robotique, bureautique, télécommunications), les sciences de la vie et les biotechnologies, l’agro-industrie, la valorisation des océans et celle de l’espace. Ces nouvelles technologies présentent toutes des caractères communs : elles comportent une forte dose de recherche-développement; elles intègrent des processus de programmation, de modélisation et de contrôle ; elles associent le langage de l’informatique dans la collecte et le traitement des informations ; elles mettent en œuvre des mécanismes de communications qui permettent de transférer l’information plus vite et plus loin. Au cœur de la question de l’appropriation technologique, figure la notion de Potentiel Scientifique et Technique National (PSTN) (Jacquemot et Raffinot 1993). Il se définit par ses composantes : nombre et équipements des centres de recherche, qualification des chercheurs, aptitude des entreprises locales à mettre en œuvre les nouvelles technologies. Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 137 Page Reflexion sur l’economie de developpement Un PSTN est qualifié de complet ou d’autonome s’il intègre quatre activités : la recherche fondamentale et appliquée, la recherche-développement, la production et la commercialisation. Les pays africains, exception faite de l’Afrique du sud, ont jusqu’à présent au mieux un PSTN « imitateur », c’est-à-dire une capacité partielle de recherche fondamentale et appliquée, de recherche- développement, de production et de commercialisation et le plus souvent, un PSTN « utilisateur » qui développe seulement l’activité de commercialisation des innovations technologiques. L’enjeu pour ces pays est de passer d’un PSTN utilisateur à un PSTN autonome. Ceci n’est possible que grâce à la mise en place par les Pouvoirs Publics d’une politique industrielle stratégique, à la lumière de la nouvelle théorie du protectionnisme due à J. Brander et B. Spencer (1983) Certes, le monde réel n’est pas celui de la théorie et l’accès au marché mondial est parsemé d’obstacles qui tiennent à la structure de la production industrielle, à l’organisation des marchés, aux groupes de pression que constituent les actuels producteurs des pays importateurs (associations professionnelles, syndicats, etc.). L’exemple des nouveaux pays industrialisés montre toutefois que ces obstacles ne sont pas insurmontables. En outre, cet accès au marché mondial permet à l’industrie nouvelle d’atteindre, dès le départ, une dimension conforme au seuil de rentabilité. Si, comme nous l’avons vu, la faiblesse de la demande intérieure constitue un des principaux facteurs qui freine la mise en route d’activités industrielles nouvelles, l’ouverture sur le marché mondial apparaît comme un moyen d’échapper à cette contrainte. Il apparaît donc urgent et nécessaire dans un contexte de concurrence internationale tous azimuts, de mondialisation des économies, de définir une nouvelle approche de Ir Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013. E – mail : dyckoba@yahoo.fr 138 Page Reflexion sur l’economie de developpement l’industrialisation que l’on peut qualifier de moderne, cette approche constituant une rupture avec le modèle traditionnel de l’ISI. En tirant les leçons des expériences malheureuses d’industrialisation, les pays africains doivent opter pour une réorientation « moderne » de leur industrialisation consistant à renforcer la compétitivité de leurs entreprises dans un contexte de mondialisation des économies, de concurrence internationale accrue. Les efforts pourraient porter à la fois sur l’offre et sur la demande de leurs produits manufacturés. Mais ces efforts devront tenir compte des contraintes liées aux marchés de ces produits. Il est très pratique de commencer par l’installation rationnelle de l’esprit d’entreprenariat et sa culture pour afin générer une capacité des personnes dignes d’affronter l’environnement économique mondialisé et d’en tirer l’expérience qui soutiendra la pérennité des entreprises. BIBLIOGRAPHIE - Gregory N.MANKIW, Mark P, TAYLOR : « Principes de l’économie », ed. de boek, Paris, 2010. - Frederic MISHKIN : « Monnaie, banque et marché financiers », ed, 9e, Paris, 2010. - K.C. 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E – mail : dyckoba@yahoo.fr 139 Page Reflexion sur l’economie de developpement - Moises IKONICOFF: « Des obstacles à l'industrialisation du Tiers-Monde » le développement. paris ciheam, 1972. p. 52 -59, Options Méditerranéennes; n. 11 Février 1972 - Gary ARMSTRONG, Philip KOTLER: “Principes de marketing”, 10e éd Pearson Education France, 2010. - Benjamin LERNOULD : « Marketing Fondamental », Université/organisation : IUP Sciences de Gestion. Copyright © 2002 Benjamin Lernoud - Robert GUESNERIE : « L’économie de marché », Dominos Flammarion, 1996. - Roger D. 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