INSTITUT D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE
RUHENGERI
B.P. 155 RUHENGERI
W : WWW.ines.ac.rw,
E : inesruhengeri@yahoo.fr
MASTER EN ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT : TRAVAUX PRATIQUES
REFLEXION SUR L’ECONOMIE DE
DEVELOPPEMENT
MASTER EN ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT
Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
INGENIEUR DES TRAVAUX STATISTIQUES
ANALYSE ET POLITIQUE ECONOMIQUE
For all propositions and contact
E-mail : dyckoba@yahoo.fr
Tel : +250788842721 ; +250722842721 ; +250738842721 ;+243971321425
INES 2013.
Reflexion sur l’economie de developpement
ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT
TABLES DES MATIERES
Enseignement à Distance ..................................................... Erreur ! Signet non défini.
ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ........................................................................... 2
1. Y a t il des options politiques différentes du développement ? Si oui, lesquelles?
Développez votre réponse .............................................................................................. 6
2. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR LE SYSTEME MONETAIRE DANS L'ECONOMIE
DU DEVELOPPEMENT ? ............................................................................................... 8
2.1. Le système monétaire ........................................................................................... 8
2.2. L’économie du développement............................................................................ 10
2.3. Le rôle du système monétaire en économie du développement ......................... 12
3. QUELS SONT LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LA POLITIQUE MONETAIRE
PUBLIQUE, ET SES MOYENS D'ACTION ? ................................................................ 16
3.1. Aperçue générale ................................................................................................ 16
3.1.1. Les instruments de la politique économique ................................................. 18
3.2. La politique monétaire ......................................................................................... 19
3.2.1 Les objectifs de la politique monétaire : ......................................................... 20
3.2.2. Les moyens ou instruments de la politique monétaire sont : ......................... 22
4. EXPLIQUEZ LES MECANISMES SOCIAUX DU DEVELOPPEMENT ? .................. 24
4.1. Le développement. .............................................................................................. 24
4.2. Le changement social ......................................................................................... 26
5. LES THEORIES ET MODELES DU DEVELOPPEMENT SONT DES EXEMPLES,
MAIS CHAQUE REGION DU GLOBE IMPLIQUE UNE DEMARCHE APPROPRIEE A
UN DEVELOPPEMENT PROPRE. ............................................................................... 29
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5.1 Le développement. ............................................................................................... 30
5.2. Théories et modèles de développement ............................................................. 31
6. LA PERCEPTION DU DEVELOPPEMENT EST DIFFERENTE SELON L'ANALYSE
FRANÇAISE OU ANGLO-SAXONNE. QUELS SONT LES POINTS DE DIVERGENCE
ENTRE CES DEUX TENDANCES, ET QUEL EST VOTRE AVIS PERSONNEL SUR LA
QUESTION? ................................................................................................................. 41
6.1. La perception du développement. ....................................................................... 42
7.
D'APRES
VOUS,
QUELS
SONT
LES
INDICATEURS
QUALITATIFS
ET
QUANTITATIFS DE LA CROISSANCE. ....................................................................... 44
7.1. La croissance économique. ................................................................................. 44
7.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance ....................................................... 46
7.3. Les indicateurs qualitatifs de la croissance ......................................................... 48
8. DEVELOPPEZ LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT ............... 52
DONNEZ EGALEMENT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION .................................. 52
9.
QUEL
EST
LE
ROLE
JOUE
PAR
L'ENTREPRISE
AU
NIVEAU
DU
DEVELOPPEMENT? .................................................................................................... 54
10. L'économie de marché, est fondée sur la liberté des rapports d'offres et de
demandes en matière de production et de consommation, sans intervention des
pouvoirs publics dans le mécanisme ............................................................................. 65
11. EXPLIQUEZ LA DIFFERENCE DE L'APPROCHE ECONOMIQUE ET DE
L'APPROCHE MARKETING DU MARCHE................................................................... 70
12. DEVELOPPEZ LE PROCESSUS MARKETING EN MATIERE DE PRODUCTION,
VENTE ET DISTRIBUTION. ......................................................................................... 75
13. L'économie moderne est fondée, tant dans les pays industrialisés que dans les
PVD, sur une croissance et un développement continu. ............................................... 80
13. 1. La croissance économique. .............................................................................. 81
13.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance ..................................................... 83
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13. 3. Les crises de la croissance. ............................................................................. 85
14. La mondialisation des marchés provoque certaines délocalisations d'industries des
pays industrialisés vers les PVD. .................................................................................. 87
14.1. La délocalisation................................................................................................ 87
14.2. Les causes de la délocalisation ......................................................................... 89
14.3. Conséquence de la délocalisation ..................................................................... 90
14.4. La délocalisation et la position des pouvoirs publics ......................................... 93
15 La politique de logement dans les pays industrialisés et dans les PVD est une cause
de pauvreté, et d'inégalité dans la distribution des revenus. ......................................... 95
15.1. Le logement....................................................................................................... 95
15.2. La politique de logement. .................................................................................. 97
15.3. La politique de logement quel avenir ? ............................................................ 102
16. La production agricole permet d'assurer les besoins primaires de la population, et
constitue une arme contre la famine. Cependant la production agricole connaît de
nombreux obstacles : - dans les pays industrialisés les petits producteurs ne peuvent
survivre sans les aides publiques. Car à défaut ils devraient augmenter leurs prix de
vente ou disparaître. Cette perspective aurait pour conséquence une augmentation
brutale du coût de la vie, ce qui entraînerait une régression sociale. Malgré les aides
publiques, de nombreux producteurs disparaissent chaque année ............................ 106
17. L'économie de marché laisse agir librement la loi de l'offre et de la demande. La
production doit donc se plier à la demande notamment en matière de prix. ............... 111
18.
QUELS
SONT
LES
RAPPORTS
ENTRE
LA
DEMOGRAPHIE
ET
LE
DEVELOPPEMENT? .................................................................................................. 115
18.1. Doit – on s’inquiéter de l’évolution démographique ? ...................................... 115
18.2. La crainte du nombre ...................................................................................... 116
18.3. La politique anti nataliste ................................................................................. 122
18.4. La démographie comme contrainte au développement en Afrique subsaharienne
................................................................................................................................. 122
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18.5. La démographie, développement et l’environnement. ..................................... 124
18.6. Un rapport à controverse ................................................................................ 126
19. Le développement industriel et commercial est fondé sur la réalisation de projets
internes destiné à la croissance de l'entreprise, mais également à la création de
nouvelles entreprises. ................................................................................................. 127
19.1. La naissance de l’industrie dans les PVD. ...................................................... 127
19.2. L’amateurisme industriel ................................................................................. 129
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ 139
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1. Y a-t-il des options politiques différentes du développement ? Si oui, lesquelles ?
Développez votre réponse
La politique de développement consiste en un travail conceptuel de base qui se fait
dans les ministères, en collaboration avec le Parlement ou en dialogue avec le public.
Elle établit les bases d'une coopération au développement efficace et durable.
L’on ne saurait parler de politique de développement sans partir de la conception de la
politique économique, qui se définit, selon le lexique économique, comme étant un
ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoir publics, visant, à l’aide de
divers instruments, à atteindre des objectifs précis, afin d’orienter l’économie dans un
sens souhaitable.
Les pouvoir publique, en optant pour une politique, décident délibérément d’accentuer
leur action sur plusieurs facteurs de développement, dont le commerce extérieur, la
croissance,
la
des
stabilité
prix,
l’emploi…
Et en faisant cette option, ils font également le choix d’une ou plusieurs politiques de
développement. En effet, la politique de développement, qui est alors l’un des
instruments de la politique économique, peut être comprise comme un ensemble
d’actions délibérées adoptées par les pouvoir politiques en vue d’assurer une
croissance économique durable suivie d’une transformation sociale qualitative.
Chaque pays compte tenu des objectifs de développement qu’il s’est assigné, opte pour
une
certaine
politique
de
développement
ou
autre.
En effet, il existe plusieurs politiques de développement. Au nombre de celles-ci,
figurent, de façon non exhaustive, les politiques globales de développement qui
s’apprécient suivant plusieurs critères et des stratégies utilisées.
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Selon les stratégies utilisées, on distingue la politique de développement équilibré, qui
se traduit par des investissements uniformes dans tous les secteurs de développement
et dans toutes les régions d’un pays.
La politique de développement peut aussi être déséquilibrée, ce qui nécessite des
investissements concentrés dans certains pôles de développement, susceptibles d’avoir
des effets d’entrainements sur les autres secteurs et régions.
Quant à la politique de développement extravertie, elle se pose sur une large ouverture
de l’économie nationale aux échanges internationaux. Dans ce cadre, la production est
largement financée par l’extérieur, à travers diverses formes d’aides extérieures.
Au nombre des politiques globales de développement, figurent aussi la politique de
développement endogène, qui repose sur une dynamique intérieure de satisfaction des
besoins locaux, en priorité, et la politique de développement mixte qui intègre, à la fois,
les politiques de développement extravertie et autocentrée. Elle nécessite, par
exemple, la création de zone franches industrielles et / ou la délocalisation
internationale.
Si certains pays préfèrent les politiques globales de développement, d’autres optent
plutôt pour des politiques agricoles aux fins d’asseoir leur développement. Pour
atteindre cet objectif, des mesures stratégiques sont prises pour y parvenir. Il s’agit,
entre autres, de la mécanisation de l’agriculture, de la création et multiplication des
écoles agricoles, la formation des techniciens de terrain…
Par ailleurs, pour mieux profiter de leurs matières premières, certains pays adoptent les
politiques industrielles de développement. Cette politique valorise les exportations.
Elle repose essentiellement sur la spécialisation du pays qui l’adopte dans les biens
industriels d’exportation, à partir de la transformation des matières premières locales ou
importées.
La liste ne saurait être exhaustive car dans les PVD en mal de politique de
développement on peut trouver une ribambelle des politiques qui vont de celle axées
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sur les aides alimentaires, aides financières étrangères et celle de l’intégration
économique…
En ce qui concerne les PVD l’appropriation des politiques de développement est
devenue la base du nouveau consensus international formulé dans la Déclaration de
Paris (2005). Les fondements théoriques de cette approche n’ont guère été explicités,
et il est difficile de considérer que les Documents de Stratégies de Réduction de la
Pauvreté (DSRP) traduisent réellement les options autonomes des gouvernements,
notamment parce que ces documents demeurent généralement inchangés lors des
alternances politiques. Le problème de base est que ces DSRP censés traduire
l’appropriation sont « approuvés » en fin de compte par les Institutions de Bretton
Woods, ce qui les rend juges et parties. Différentes options peuvent être envisagées
pour faire progresser l’appropriation en pratique, tant au niveau institutionnel (une
évaluation par les pairs pourrait aider à résoudre ce dilemme) qu’au niveau du contenu
de l’évaluation de la qualité de l’appropriation.
Note : 8 sur 10
2. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR LE SYSTEME MONETAIRE DANS L'ECONOMIE DU
DEVELOPPEMENT ?
2.1. Le système monétaire
Un système monétaire est ensemble de règles et d'institutions visant à organiser la
monnaie
au
sein
d'un
espace
monétaire
donné.
Traditionnellement, les systèmes monétaires relèvent des États, et sont administrés
dans le cadre de la politique économique intérieure.
Il existe également des systèmes supranationaux, comme la zone euro, zone CFA.
Un système monétaire est organisé autour de deux composantes essentielles : un
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système de monnaie de compte et système de monnaie de paiement ou règlement
autrement dit de transaction.
➢ Un système de monnaie de compte est constitué d’une unité de compte
monnaie, de ses multiple et ses sous multiples. Cette unité de compte monnaie
est l’instrument utilisé dans la comptabilité et pour le marché financier
➢ Un système de monnaie de paiement (ou règlement, de transaction) est un des
éléments de la monnaie de règlement ou de transaction. Elle est composée
d'espèces métalliques et de billets.
Le système monétaire international par définition est l’ensemble de pratiques, règles et
des institutions visant à organiser et surveiller les échanges monétaires et le flux
financiers entre les pays. C’est système de paiements et de taux de change entre les
monnaies nationales permettant les transactions entre les pays et l’ajustement des
soldes des balances des paiements des pays participant aux relations économiques
internationales.
Peut-on imaginer une situation ou aucun moyen de paiement de ferait l’unanimité ? Une
situation ou les biens et les services sont échanges contre biens et services. Dans cette
situation il nécessite une double coïncidence de désirs. Cela aboutirait a une blocage
des échanges
C’est alors a ce niveau qu’est né la monnaie avec ses attributs qui répondent a ses
fonctions mais dont le premier est d’être un instrument d’échange qui fait l’unanimité, la
monnaie.
La monnaie est le stock d’actifs immédiatement disponible pour acheter des biens ou
des services. Pour les économistes la monnaie inclut uniquement les actifs couramment
acceptés par tous en paiement des biens et des services qui sont achetés.
Cet instrument doit avoir des fonctions telles que définies ci-dessous :
Moyen d’échange : la monnaie est alors tout produit acceptable comme moyen
de paiement. L’acceptation générale de la monnaie doit être une connaissance
commune.
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Unité de compte elle un étalon de mesure pour exprimer le prix.
Réserve de valeur : la monnaie est un moyen pour conserver la valeur, c’est-àdire de transférer du pouvoir d’achat du présent au futur.
La monnaie a une fonction de réserve de valeur mais cette fonction est quelquefois
dominée par d’autres actifs financiers, tels que les actions ou les obligations, c’est-àdire par des actifs financiers qui ne peuvent pas servir immédiatement de moyen de
paiement.
Pour définir la monnaie il est vraisemblable que tous les économistes se sont accordés
à résumer sa définition par ses fonctions et ainsi il est clair qu’à partir de ces fonctions
on peut remonter la filaire pour devoir placer le système monétaire dans l’économie du
développement.
2.2. L’économie du développement
L’économie du développement est l’application des techniques modernes de l’analyse
macroéconomique et microéconomique à l’étude des problèmes économiques, sociaux,
environnementaux et institutionnels que rencontrent les pays dits en développement.
Elle s'intéresse aux déterminants de la pauvreté et du sous-développement ainsi qu'aux
politiques à mettre en œuvre pour sortir les pays en développement de leur sousdéveloppement.
L'économie du développement est un ensemble de pratiques publiques et privées
encourageant le développement économique d'un pays ou d'une région, en favorisant
la propension à investir, innover, entreprendre, se former, travailler.
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L'objectif de l’économie du développement est de réunir une masse critique de facteurs
de production pour atteindre une croissance économique suffisante, apportant
notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la zone
concernée.
De fil à l’aiguille, Le développement est une combinaison de changements mentaux et
sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement
son produit réel global (F. PERROUX).
L’objectif du développement est de satisfaire les besoins des individus, de diminuer la
pauvreté et les inégalités, la couverture des coûts de l’homme de F. PERROUX qui
distingue le développement économique et le développement social.
Comprendre le rôle joué par le système monétaire dans l’économie du développement
reviendrait à se poser et répondre aux questions : Pourquoi la monnaie ? Qu’est-ce que
la monnaie ? Pourquoi parler de la monnaie en économie ? Pourquoi la monnaie dans
la mesure où notre objectif en l’économie du développement est de réunir une masse
critique de facteurs de production pour atteindre une croissance économique suffisante,
apportant notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la
zone concernée ?
Pour comptabiliser et analyser les activités des agents économiques en économie on a
regroupé les activités en trois opérations nommément :
a. les opérations sur les biens et les services qui concernent la création, l’échange
et l’utilisation des produits.
b. Les opérations de répartition qui décrivent la circulation de la valeur ajoutée
créée par la production : la distribution des ressources (salaires, profits, intérêts,
traitement…), prélèvement d’impôts et des cotisations, la redistribution et enfin
c. Les opérations financières fondées sur les instruments de payement de
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placement et de financement
Mais où se trouverait la monnaie ? Cette question trouve la réponse à mesure que nous
savons comment les biens et services sont créés ou produits par les agents
économiques.
D’une manière générale, les biens et services crées proviennent de quatre facteurs qui
sont : la nature, la force du travail, la réserve accumulée par le passé (capital) et notre
capacité de les organiser (entreprenariat).
Un de facteur s’appelle réserve de valeur. Ainsi depuis la production de biens et
services la monnaie intervient. Cet instrument va nous permettre de compter la
production. Il va faciliter la répartition et le payement divers dans la mesure où il est
accepté par tous. Cet instrument porte le nom général de la monnaie.
Ce qui veut dire qu’au centre de toutes ces opérations se trouve la monnaie considérée
comme un intermédiaire des échanges, unité de compte, une réserve de valeur. La
monnaie permet à la comptabilité nationale de présenter la richesse d’un pays
considéré sous forme de flux monétaire.
Il est convenable de rappeler ici l’objet de l’économie du développement, mentionné ci
- haut et de la politique économique. La politique économique vise la création des
richesses et la répartition de celle – ci. Peut – on mesurer et faire la répartition de
différentes quantités de biens et services générés dans un processus de production
entre différents agents économiques ? Quelle en serait la mesure ?
D’où l’utilisation d’une marchandise intermédiaire ou l’étalon de mesure pour quantifier
la production et savoir ce qui doit appartenir à chaque agent ayant pris part à la
production de la richesse.
2.3. Le rôle du système monétaire en économie du développement
Il est clair qu’aucune mesure ne peut être faite sans prendre en compte l’étalon de
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mesure pour quantifier les problèmes socio – économiques et environnementaux d’une
part.
Pour ce faire que les institutions tant nationales qu’internationales utilisent l’étalon de
mesure sachant que celui – ci est soumis à une réglementation qui fait de lui un
instrument de payement pour une organisation communautaire donnée.
Nonobstant les critiques acerbes des analystes économistes sur le fait que la richesse
(croissance) est un des éléments du développement, les instituions mesurent le
développement par la quantité de richesse détenue par la population d’une zone
considérée.
Quand bien même le PNUD a introduit l’Indice de Développement humain (IDH) il
certain à ce niveau de s’allier à F. Perroux et de faire cette nette différence entre le
développement économique et le développement social. Mais enfin retenir que le
second a besoin du premier et le tout ensemble font le développement humain.
Voici comment la Banque mondiale classifie les nations du point de vue du
développement économique :
✓ Les pays à faible revenu : PNB/habitant<650$ : pays à croissance économique
lente ou en régression, les besoins primaires ne sont pas couverts ;
✓ Les pays à revenus intermédiaires : Tranche supérieure :PNB/habitant>2 520$
pays à croissance soutenue, activité industrielle forte : Brésil, Corée du sud...
Tranche inférieure : 650<PNB/habitant<2 520 : pays à croissance fragile, vulnérables :
Egypte, Turquie...
✓ Les pays exportateurs de pétrole à revenus élevés : PNB/habitant élevé mais
absence de développement car la répartition est fortement inégalitaire : Libye,
Oman...
S’il sied de considérer l’approche du PNUD avec IDH comprenant : la longévité
(espérance de vie : niveau de santé), l’accès au savoir (taux d’alphabétisation et durée
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moyenne des études) et le niveau de vie (PIB réel/habitant). L’équation revient à la
même solution prêt.
Il ne peut y avoir augmentation des facteurs sociaux sans accumulation de richesse. Ce
qui nous amène non au niveau des agrégats bruts mais plutôt nous fait penser à la
notion de la distribution et a la redistribution de la richesse dans une nation.
D’autre part, la théorie de la neutralité de la monnaie en économie n’ayant plus de
tribune de nos jours toute politique macroéconomique utilise le modèle ISLM (l’équilibre
sur le marché de bien et service et le marché monétaire) pour voir comment l’équilibre
peut être atteint dans une économie donnée.
L’approche de l’économie du développement ne peut ni se soustraire ni se dérober de
la théorie de la monnaie (théorie quantitative de la monnaie avec Irving Fisher MV=PT,
la théorie de la demande de la monnaie, la théorie keynésienne de la préférence pour la
liquidité, Milton Friedman avec la théorie du revenu permanent, Modigliani avec la
théorie du cycle de la vie). Cette panoplie de théories sont à la base des
préoccupations qui pousse Fréderic Michkin1 dans son ouvrage « monnaie, banque et
marchés financiers » de poser la question, nous citons : « pourquoi étudier la
monnaie et la politique monétaire ». La réponse il la donne au premier chapitre à la
page 9. « La monnaie est généralement définie comme incluant tout ce qui est accepté
pour le paiement de bien ou de service, ou pour le remboursement de dettes. La
monnaie est liée aux changements des variables économiques les plus importantes
comme l’inflation, le chômage, les crises ou la croissance. » Fin de citation.
Allons-nous nous interroger sur l’objet de l’économie du développement en soi ou plutôt
du terme développement à l’absence de la monnaie ?
En somme, si nous sommes condamnés comme par obligation de produire, consommer
et échanger pouvons-nous nous passer de la monnaie ? Est – il à ce moment idéal de
1
Fréderic MISHKIN” “ Monnaie, banque et marché financiers”, 9 e ed, Pearson Education France, 2010.
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ne pas s’incliner sur l’ensemble de règles et d'institutions visant à organiser notre
moyen d’échange au sein d'un espace de son utilisation ?
En conclusion il est visible que l’étude de comment résoudre les problèmes de
développement ne peut pas être dissociée de l’étude de comment la monnaie influence
les opérations économiques, quels sont les mécanismes qui la régissent et l’organise.
Nous citons Crowther : « every branch of knowledge has its fundamental discovery,…,
in economics ,…money is the essential invention on which all the rest of economics
invention is based.”
La monnaie joue un rôle important dans les fluctuations économiques, dans les
mouvements de hausse et de baisse du PNB et du chômage. S’il est réel que le taux de
croissance de la quantité de monnaie diminue avant chaque récession, cela pousse à
penser que les variations de la quantité de monnaie peuvent avoir un rôle important
dans les fluctuations économiques.
C’est donc un des problèmes sur lequel les économistes de tout bord et spécifiquement
les monétaristes font coules encre et salive pour apprécier la relation entre d’une part
les variations de la quantité de la monnaie et d’autre part les variations de l’ensemble
de l’activité économique avec le niveau des prix.
Il faut comprendre la monnaie depuis sa création et tous les caillages dans lesquels elle
est impliquée. Ce revient à l’étude du système monétaire qui est une partie des études
qui concerne les voies et moyens menant au développement des pays en voies de
développement.
Note : 8 sur 10
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3. QUELS SONT LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LA POLITIQUE MONETAIRE PUBLIQUE, ET SES
MOYENS D'ACTION ?
3.1. Aperçue générale
La politique économique est l’ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs
publics, et visant à l’aide des divers instruments, à atteindre des objectifs relatifs à la
situation économique d’un pays, la poursuite des objectifs pouvant être recherchée à
plus ou moins long terme.
Le pouvoir public élabore et prend des décisions ayant pour visées ou finalité :
o La solidarité nationale,
o La justice sociale,
o La réduction des injustices,
o L’amélioration de la qualité et du niveau de vie.
Les objectifs de la politique économique sont au nombre de quatre :
o La croissance économique : mesurée par le PIB
o Le plein emploi : évalué par le taux de chômage,
o La stabilité des prix : traduite par l’inflation
o L’équilibre des comptes extérieurs : indiqué par le solde de la balance des
paiements.
Les décisions du pouvoir peuvent viser la conjoncture ou la structure économique ainsi
on parle de :
o La politique conjoncturelle qui vise à maintenir ou à rétablir les grands équilibres
économiques et financiers à court terme (l’équilibre extérieur, sur le marché du
travail, sur les marchés des biens et des services).
Elle correspond à une fonction de stabilisation par des moyens d’action qui agissent à
court terme afin de garantir une croissance compatible avec « le carré magique de
Kaldor » : le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la production
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et l’équilibre extérieur qui sont les quatre objectifs fondamentaux de politique
économique.
Croissance en % du PIB
Chômage de la
population en % de la
population active
Solde extérieur
en % du PIB
Inflation en %
o Les politiques structurelles qui agissent sur les structures économiques et
sociales pour les modifier, les adapter, les orienter, les préparer et les impulser
afin qu’elles suivent l’évolution du changement économique. L’objectif de ces
politiques est de relever le taux de croissance potentielle de l’économie en
recherchant une amélioration à moyen et long terme des performances
macroéconomiques.
Les principales politiques structurelles sont la politique industrielle, la politique agricole,
la politique d’emploi, la politique monétaire, politique fiscale, politique de santé, la
politique de l’environnement, l’aménagement du territoire, le système de protection
sociale etc. Elles sont par nature sectorielles.
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3.1.1. Les instruments de la politique économique
Ce sont les instruments qui permettent d’atteindre les objectifs de politique économique.
Chacun d’eux constituant déjà une sous-catégorie de politique économique.
i.
La politique budgétaire : est constituée des décisions de l’Etat en matière de
dépense et de fiscalité. Elle s’appuie sur l’élaboration du budget de l’Etat.
Le budget de l’Etat est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses annuelles de l’Etat.
Dans la politique budgétaire trois instruments sont principalement utilisés
-
L’Etat peut jouer sur sa fonction d’employeur (modulation du nombre de
fonctionnaires et de l’évolution des salaires) ;
-
L’Etat peut passer des commandes, en particulier dans le domaine des marchés
publics et de marchés captifs (matériel militaire)
-
L’Etat peut agir sur sa fonction de redistribution au moyen d’aide aux entreprises
(subventions d’investissement, prise en charge de cotisations sociales, etc.), à la
consommation (transferts sociaux) et à l’emploi (financement des emplois
jeunes, etc.)
En effet, les instruments d’intervention budgétaire sont soient directs (impact sur la
production et l’emploi par l’entremise de la prise en charge des biens collectifs- santé,
éducation, défense, police, justice, sécurité sociale, infrastructures, etc.) ; c’est l’action
du pouvoir public sur la formation des revenus, les allocations, les modifications de
l’impôt sur le revenu, le modification du salaire minimum ; soient indirects (impact
indirect sur l’activité économique en influençant la demande de consommation et
d’investissement des agents).
La politique économique est toujours soumise à multiples contraintes comme :
l’inflation, le chômage ou la situation concomitante de deux appelée stagflation, le
financement de la protection sociale, la capacité de production, l’arbitrage entre
croissance et équilibre extérieur, la dictature des taux de change…
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ii. la politique monétaire : elle consiste à ajuster la quantité de monnaie en circulation
avec les besoins de l’activité économique. « ni trop, ni trop peu ».
C’est une tâche confiée à l’autorité monétaire représentée par la banque nationale pour
la régulation de la masse monétaire en circulation en agissant sur les taux d’intérêt et
les réserves obligatoires pour influencer le volume des crédits distribués par les
banques.
3.2. La politique monétaire
Lorsque la masse monétaire s’accroît rapidement, des tensions inflationnistes peuvent
apparaître à l’intérieur du pays. S’il y a trop de monnaie, la demande peut être
supérieure à l’offre, ce qui conduit l’ensemble des entreprises à relever leurs prix à
court terme.
Sur le plan extérieur, trop de monnaie à l’intérieur d’une nation provoque une demande
accrue de produits étrangers, donc une offre excessive de monnaie nationale et,
réciproquement, une demande importante de devises. Il en découle inévitablement une
baisse de la parité de la monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères.
La politique monétaire s’inscrit dans le cadre général d’une politique économique
conjoncturelle. Elle utilise des instruments d’action particuliers permettant d’atteindre
notamment la stabilité des prix, par le jeu des taux d’intérêt et de divers outils, tels que
l’open market…
Une politique monétaire consiste à contrôler l’émission de monnaie en circulation dans
l’économie de façon à lutter contre le chômage et/ou contre l’inflation. La masse
monétaire doit d’abord être suffisante pour favoriser l’expansion économique.
La politique monétaire est l’action par laquelle l’autorité monétaire, généralement la
banque centrale, agit sur l’offre de monnaie dans l’objectif de remplir son objectif de
stabilité des prix. Elle tache aussi d’atteindre les autres objectifs de la politique
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économique, qualifiée de triangle keynésien : la croissance, le plein emploi, l’équilibre
extérieur.
3.2.1 Les objectifs de la politique monétaire :
La monnaie pouvant affecter des nombreuses variables économiques importantes, les
hommes politiques du monde entier se préoccupent de la conduite de la politique
monétaire, c'est-à-dire de la gestion de la monnaie et des taux d’intérêt.
La politique monétaire a trois types d’objectifs dont : les objectifs opérationnels, les
objectifs intermédiaires, et les objectifs finaux.
Les indicateurs ou objectifs opérationnels concernent des variables qui
fournissent à la banque centrale des informations sur l’état de l’économie. Par
exemple : un taux de change variable, la progression des salaires nominaux.
L’indicateur compte pour son rôle informationnel et il n’est pas nécessaire qu’il ait
un rôle causal
vis – à – vis de l’objectif final
Une appréciation de la monnaie nationale détériore la compétitivité des secteurs
exposés à la concurrence internationale, alors que sa dépréciation est un facteur
inflationniste. Par conséquent, le lissage du taux de change (l’élimination de ses
trop fortes fluctuations) est considéré comme un objectif important de la politique
monétaire.
Les objectifs intermédiaires :
Le choix des objectifs intermédiaires se justifie par le lien causal avec l’objectif final.
Ces cibles intermédiaires doivent être facilement contrôlables par la banque centrale.
Idéalement, un bon objectif intermédiaire doit remplir trois contraintes : être un bon
indicateur de l’évolution de l’objectif final ; être aisément contrôlé par les autorités
monétaires ; être lisible par tous les acteurs économiques.
En pratique, les objectifs intermédiaires sont de trois sortes. Ils sont ciblés sur les
variables mesurant les quantités de croissance des agrégats monétaires ou des prix.
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(Agrégats monétaire : masse monétaire ou crédit regroupés dans ce que on appelle
autrement objectif quantitatif d’une part et d’autre part, le taux d’intérêt et le taux de
change formant l’objectif de coût). La maîtrise des objectifs intermédiaires conditionne
la réalisation des objectifs finals ou ultimes.
Garantir un système financier stable ou les crises sont évitées est un objectif important
pour la banque centrale parce que les crises financières peuvent affecter la capacité
des marchés des capitaux à transférer des fonds vers les agents à besoin de
financement, ce qui peut causer un fort ralentissement de l’activité économique.
Dans le cadre d’une stratégie d’objectif monétaire quantitatif (money targeting), la
banque centrale cherche a atteindre un objectif de croissance donné pour un agrégat
monétaire donné de M1, M2, ou M3.
La stabilité du taux d’intérêt est souhaitable parce que leurs fluctuations peuvent créer
une incertitude dans l’économie et rendre plus difficile la prise de décision pour le futur.
Elle contribue aussi à renforcer la stabilité des marchés de capitaux.
Les objectifs finals de la politique monétaire sont :
la stabilité des prix et l’ancrage nominal:
•
la stabilité des prix : pour éviter l’inflation qui occasionne l’érosion du
pouvoir d’achat et de la valeur de la monnaie. Non seulement l’inflation est
l’ennemi public numéro un du fait que l’opinion publique affiche une
hostilité farouche a l’inflation mais nombreuses études empiriques
montrent que l’inflation pénalise la croissance et rend difficile la prise des
décisions des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics pour le
futur. L’inflation nuit a la paix sociale. Elle génère des conflits entre
groupes sociaux quand on sait que chacun voudra assurer l’augmentation
de son revenu avec le niveau général des prix.
•
L’ancrage consiste à utiliser une grandeur nominale (le taux d’inflation ou
la masse monétaire) pour arrimer le niveau général des prix de telle
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manière que sa stabilité soit assurée. Cette démarche est adoptée pour
deux raisons : la première est que l’ancrage maintient les anticipations
d’inflation a un niveau bas et la seconde que l’ancrage attenue le
problème de l’incohérence temporelle.
le plein emploi ou la lutte contre le chômage: le chômage affecte le revenu, les
impôts et par tant la demande globale et abouti au frein de la production et
l’investissement tel que le schéma ci – dessous le montre (C/O : schéma selon
J.M. Keynes).
la croissance économique : la production est le soubassement de la richesse
(les investissements publics et privés). C’est un objectif poursuivi par des
politiques dites de l’offre à travers des incitations fiscales à l’investissement et à
l’épargne.
et l’équilibre extérieur : une balance de payement (balance courante) déficitaire
est préjudiciable pour un pays. Il signifie que le pays est redevable au reste du
monde.
3.2.2. Les moyens ou instruments de la politique monétaire sont :
A l’intérieur
❖ le réescompte (Bank Rate Policy): la banque centrale agit
directement sur le prix de la liquidité. La relation entre le taux de
réescompte et taux du marché, par cela influence le volume de
crédits. En d’autres termes, un taux du marché élevé décourage
les emprunts et il en résulte la réduction de crédits bancaires.
❖ open market : achat ou vente de titres de créances par la banque
centrale sur le marché interbancaire. L’achat ou la vente des titres
dans l’open market pourra être suivi par la baisse ou la hausse,
respectivement, du montant total de monnaie en circulation.
L’open market influence la tendance du marché en faisant varier
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le montant total de monnaie en circulation et la capacité de
banques de créer la monnaie (crédits),
❖ L’encadrement du crédit : contrôle progressif du crédit distribué.
❖ Les réserves obligatoires. En variant le taux de réserves
obligatoires, la banque centrale agit sur la liquidité des banques
commerciales et donc affecte la capacité d’octroi de crédit.
❖ La réglementation directe et l’encadrement du crédit afin de
contrôler la progression de la source essentielle de création
monétaire. Cet instrument n’est efficace que si le marché interne
est isolé du reste du monde et que cette source constitue le seul
moyen de financement dans le pays.
❖ Moral suasion : il s’agit de conseil de persuasion donné afin
d’influencer la politique de crédit des banques.
A l’extérieur
❖ La dévaluation : c’est la baisse du taux de change pour réduire un déficit externe
et améliorer la compétitivité – prix des produits nationaux.
❖ La réévaluation : qui consiste en une hausse du taux de change pour atténuer
un excédent externe.
Note : 8 sur 10
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4. EXPLIQUEZ LES MECANISMES SOCIAUX DU DEVELOPPEMENT ?
4.1. Le développement.
Les mécanismes sociaux du développement viennent d’un long processus de
transformation de la société. S’il est subitement arrivé que l’homme, qui est un être
voué au changement perpétuel de découvrir sa satisfaction dans la production, la
consommation et l’épargne pour prévenir le futur, il lui fallait en même temps de
mécanisme pour se mettre à l’abri des dérives par des éléments sociaux auto régulateurs de son existence.
La communauté humaine élabore des lois non pour ce qu’elle a à l’instant mais en
prévision de ce dont elle craint les retombés.
La majorité des analystes économiques avaient confondu l’accumulation de la richesse,
la croissance, et le développement. En cette période le développement fut assimilé à la
croissance ce qui avait fait place à une société fortement inégalitaire.
Les nouvelles approches ont dû rectifier le tir afin d’adopter une approche socialisante
du développement. C’est ainsi que l’on trouve des nouvelles visions du développement
comme celle de François Perroux, celle adoptée par la déclaration du droit au
développement et tant d’autre.
François Perroux définit le développement comme étant « l’ensemble des changements
mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement
et durablement, son produit réel global ».
Le rapport de la Commission Sud (1990) propose la définition suivante : Le
développement est un processus qui permet aux êtres humains de développer leur
personnalité, de prendre confiance en eux-mêmes et de mener une existence digne et
épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la peur du besoin et de
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l'exploitation et qui fait reculer l'oppression politique, économique et sociale. C'est par le
développement que l'indépendance politique acquiert son sens véritable.
Les manifestations du développement sont très nombreuses. Il est difficile de toutes les
citer et les étudier. On peut donc citer quelques unes :
✓ Une amélioration du cadre de vie pouvant être illustrée par la modernisation de
l’habitat.
✓ Une augmentation et une diversification de la consommation illustrant la loi
d’Engel
✓ Une progression de l’espérance de vie sous l’effet de l’urbanisation et de la mise
en place des réseaux d’hygiène et de santé collectifs mais aussi sous l’effet de la
diffusion des progrès de la médecine et de l’amélioration de l’alimentation … .
✓ Une tendance à la tertiarisation résultant à la fois du progrès technique et de
l’évolution de la demande.
✓ Un essor de l’urbanisation
Depuis 1990, on utilise un autre indicateur que le revenu par habitant pour mesurer le
développement. Parce que le revenu par habitant a eu pour mérite d’occulter les
inégalités entre les individus, les classes et les communautés.
L’indicateur composite : l’IDH, l’indicateur de développement humain. C’est un indice
synthétique compris entre 1 et 0 qui permet de mettre en évidence les inégalités de
développement.
Malheureusement, il présente de nombreuses limites Aussi, depuis la fin des années
90, d’autres indicateurs utilisés en complément, eux aussi composites, ont fait leur
apparition. Parmi eux : l’Indicateur de pauvreté humaine pour les PED (IPH 1),
l’Indicateur de pauvreté humaine pour les PDEM (IPH2), l’Indicateur sexospécifique de
développement humain (ISDH), l’Indicateur de participation des femmes (IPF), l’Indice
de Bien- Être Économique (IBEE).
En dépit de ses faiblesses et ses forces, disons que l’IDH est une mesure de lutte
contre les inégalités ayant surgies avec l’avènement de la volonté des humains de
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possession, d’accumulation et d’utilisation de la richesse de leur terroir. La mutation
connue dans l’occident avait amené avec elle un lot de changements dans la
production, dans la consommation mais surtout et plus dans le régime de propriété.
C’est cette mutation qui a donné naissance au régime économique actuelle avec une
société esclave de ses propres désirs et hantises.
4.2. Le changement social
Le Changement social comme la croissance et le développement représente un
ensemble de mutations affectant de nombreux pays et sociétés humaines. Il correspond
en fait, aux mutations des sociétés industrielles et modernes. Or, qu’est-ce que le
changement social ? Comment se manifeste-t-il ? Comment a-t-il été interprété ?
Chacun de 4 sociologues : A. de Tocqueville, K. Marx, M. Weber et E. Durkheim, donne
son interprétation du changement social. Le premier insiste sur la tendance à
l’égalisation des conditions dans les sociétés démocratiques, le second sur les
contradictions du mode de productions capitalistes et la lutte des classes, le troisième
sur le changement du système de valeurs sous l’effet d’une nouvelle éthique religieuse
et le dernier sur le développement de la division du travail sous l’effet de l’augmentation
de la densité de population.
Croissance et développement se sont traduits par de nombreuses mutations affectant la
structure sociale, le système de valeurs, les relations entre les individus. Tel est le cas
de l’industrialisation, aspect incontournable du développement qui est à l’origine de
l’urbanisation, de l’apparition de nouvelles professions et enfin de nouvelles formes de
division du travail. Chacune de ces transformations en génère d’autres qui sont liées
entre elles.
En retour, le changement social favorise le développement et pérennise la croissance
grâce notamment à des valeurs, des comportements propices à la création de richesse.
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4.3. Les mécanismes sociaux du développement.
L’analyse des mécanismes sociaux du développement facilite l’identification des enjeux
globaux et des acteurs qui y sont associés, mais également des enjeux et acteurs du
développement. Dans cette foulée, les gens s’habilitent ensemble à faire des liens
entre différentes problématiques et luttes. Autrement dit, l’analyse des mécanismes
favorise une compréhension globale qui aide à saisir qu’il y a certaines logiques de fond
qui traversent l’ensemble des secteurs d’activité humaine et qu’elles ont des impacts
concrets dans la vie quotidienne. Nous citons : « Dès l’instant ou le pouvoir financiers,
industriels et politiques prennent conscience de la volonté des populations à conquérir
par la force un statut de consommateur la conversion économique s’impose, non par
charité pour les plus démunis, mais par mécanisme économique. ». Fin de citation.
Simplement, une nouvelle compréhension des liens entre des enjeux souvent très
variés, mais aussi les luttes qui leurs sont associées, se dessine progressivement pour
éluder la démarche des enjeux sociaux qui ont milité dans l’installation d’une société
juste et égalitaire. Bref, en permettant de saisir les enjeux globaux l’analyse donne des
poignées concrètes pour agir. Cette compréhension permet également de réaliser qu’en
agissant les populations contribuent aussi à la transformation globale de la société.
Les mécanismes sociaux qui ont accompagné le développement des pays industrialisés
nous amène à des situations différentes.
L’avènement de l’industrialisation est propulsé par l’invention de la machine à vapeur
par James Watt en Angleterre. Il nait avec cette nouvelle invention un nouveau mode
de production. La production à la chaine ou industrielle, cette nouvelle utilité
économique qui verra se dévaster les campagnes pour les sites de production
industrielle entrainant par le même fait la décadence du capitalisme agricole.
La population est devenue dépendante du revenu salarial dans les mines et industries.
La situation sociale des travailleurs pose problème car elle est parmi les causes de
l’effondrement de l’économie pendant la période de 1929. Il s’agit des revendications de
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tout genre : condition de travail, condition salariale, condition de vie, des conditions
sociales du citoyen salarié.
Les revendications qui vont s’amplifier pour donner naissance à la création des
représentativités de deux classes sociales opposées dont la minorité détentrice de la
richesse et la majorité pauvre dans deux groupes sociaux différents pour la protection
de chacun. Il s’agit là de la naissance du syndicalisme, qui milite pour la cause du
travailleur et le patronat, comme le protecteur des intérêts des investisseurs.
C’est avec les syndicats qu’apparait le slogan comme « à travail égal salaire égal ».
Ceci peut remonter aussi très loin dans le temps avec la révolution ouvrière prônée par
Karl Marx et le changement intervenu dans certains économistes comme John Stuart
Mill, qui à son temps fit volte-face contre l’éducation capitaliste reçu de son père
économiste James Stuart Mill.
Le capitalisme industriel avait exacerbé la misère populaire et a conduit à des
organisations de défense de droits des travailleurs et des entrepreneurs à quoi il faut
ajouter la naissance des règles de citoyenneté, d’égalité nées en France avec Voltaire,
J.J. Rousseau et Montesquieu.
L’amélioration des conditions du travailleur pousse le tenant du capital à faire des
concessions vis – à - vis des représentations des travailleurs. Par la même occasion le
patronat soutenu par les institutions publiques trouve la nécessité de maintenir l’activité
productrice.
La situation dans le nouveau monde, USA et Canada est tributaire de celle de l’Europe
à laquelle ils sont liés. Le vent qui souffle sur l’Europe se répercute sur ces pays dans
une sorte de copie conforme avec quelques différences prés.
Il est évident que le nouveau monde, dans une autre situation est obligé de se mettre
au pas selon le modèle de métropoles (Grande Bretagne et France).
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La Russie et le Japon sont des modèles un peu différents car la Russie est tenue a
relevé le défi contre le capitalisme. C’est l’entreprise du citoyen pour le citoyen. Le
système impose une ligne de conduite, qui ne tient pas des revendications sociales et
politiques mais de l’idéologie du parti du peuple.
Le Japon de son côté est une puissance déchue qui revint sur la scène en quête de ses
étoiles après la défaite de la guerre. Les aspirations des peuples Japonais était de
revenir à la gloire d’antan. Le pays du soleil levant fort de son passé glorieux et du
soutien d’un peuple soucieux de son devenir, a ainsi reçu le soutien des ex –
combattants pour relever le défi du développement en mettant en musique la tradition et
la modernité de la science importée des USA au service du développement.
Brièvement dans tous ces pays, la société a su combiner la croissance économique et
le rehaussement du niveau de vie ou du bien – être.
Dans cette perspective, l’analyse des mécanismes sociaux du développement
favorise, entre autres, une participation citoyenne active et mieux articulée autour des
grands enjeux collectifs. Une collectivité où les citoyennes et les citoyens assument une
prise de parole libre et un agir efficace se transforme en une société plus égalitaire,
démocratique et vivante. C’est dire toute l’importance que revêt une telle analyse dans
la perspective des luttes sociales pour un monde plus juste, équitable et respectueux de
la vie au sens large.
Note : 8 sur 10
5. LES THEORIES ET MODELES DU DEVELOPPEMENT SONT DES EXEMPLES, MAIS CHAQUE
REGION DU GLOBE IMPLIQUE UNE DEMARCHE APPROPRIEE A UN DEVELOPPEMENT PROPRE.
DEVELOPPEZ CE THEME EN DONNANT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION
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5.1 Le développement.
Le développement est devenu de nos jours une préoccupation majeure pour toutes les
sociétés qu’elles soient dites développées ou en voie de développement. Les pouvoir
publics sont préoccupés jours après jour du lendemain dès leur citoyens.
Mais le problème se pose différemment au nord et au sud. D’un cote, il se pose le
problème du neuf, du mieux adapté des moyens de production comme ceux de
répartition des richesses ; et de l’autre il y a celui de la satisfaction des besoins dits
primordiaux (se loger, manger à sa faim, se soigner …)
Afin on se pose la question ou est le développement ? Qu’est-ce que le
développement ? Comment peut-il être appréhendé ?
La première difficulté qui se pose pour le développement est que le concept souffre
réellement de manque de définition. Quand bien même on s’accorde à utiliser certains
phonèmes pour l’éclaircir il reste sujet de subjectivité dans son acception.
Exprimé dans une circonstance ou dans une autre, le vocable développement ne
rencontre jamais la même appréciation entre différents interlocuteurs et économistes.
Il est aussi vrai que les concepts qui permettent à définir le mot développement ne sont
pas à mesure de rendre claire la chose.
Depuis plus un demi-siècle d'histoire liée au développement des pays du Sud (19602013), nous sommes passés de la décolonisation, et des espoirs qu'elle suscitait alors,
à une mondialisation néolibérale. Il apparaît utile de reconstituer l’itinéraire de ces 50
ans autour de la notion de développement avant d’analyser la contribution des
mouvements sociaux économiques dans le Sud qui ont mis en œuvre des stratégies de
développement local et soutenu la mise sur pied de processus divers selon les théories
adoptées pour atteindre l’inconnu.
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5.2. Théories et modèles de développement
Dans les ONGD et dans les institutions internationales, deux thèses ont fait leurs
marques dans les années 1960-1970:
1) l'analyse libérale considérait le sous-développement comme un retard. Cette analyse
est associée aux travaux de l'américain Walt W. Rostow (1970). L’analyse de W.W.
Rostow a servi de repoussoir pour les uns, soit les ONGD et certaines agences liées à
l'Organisation des Nations Unies mais de référence pour les autres, soit la coopération
étatique bilatérale ou multilatérale, notamment celle des États-Unis.
On reproche à l’analyse de Rostow le fait d’être linéaire. L’analyse ne prend pas en
compte les réels de la société mondiale et ne fait pas cas de spécificités diverses des
communautés de PVD. Bref, il y a dans cette approche l’absence de l’aspect
environnement mondial. Ce qui est vrai comme disait la critique contre Rostow, nous
citons : « lorsque nos Etats se développaient il n’avait ni la menace de la bombe
atomique ni celle du terrorisme », nous y ajouterons la nouvelle menace des entreprises
multinationales.
2) l'analyse marxiste du sous-développement évoque le phénomène du sousdéveloppement comme un blocage. Cette analyse a servi de référence aux ONGD «
tiers-mondistes » et aux cadres de plusieurs pays du Sud attirés par le modèle des
pays de l'Est et de la Chine et aux cadres de certaines organisations internationales.
Dans le premier cas, l'analyse libérale de Rostow décrit le développement économique
comme un processus composé d'une succession d'étapes devant être suivies plus ou
moins par tous les pays sur la base de l'expérience des pays du Nord. Seul le moment
du décollage diffère
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a) le développement suppose d'abord une remise en question de la société
traditionnelle, de son organisation sociale rigide et de sa production limitée à une simple
économie de subsistance ;
b) le développement exige une préparation pour pouvoir opérer son décollage : une
agriculture capable de dégager des surplus, un État actif pour mener à bien certaines
interventions favorisant l'émergence d'entrepreneurs... ;
c) le décollage du développement passe par l'identification et la promotion de secteurs
moteurs disposant d'un niveau d'investissements qui leur correspondent, secteurs
promus à la condition, que soient levés les obstacles socio-politiques nuisant à leur
pénétration ;
d) une industrialisation de l'agriculture qui permet la libération d'une main-d’œuvre
agricole laquelle, à son tour, peut ainsi être mise à profit pour favoriser une
industrialisation plus diversifiée ;
e) la mise en place d'une économie de consommation de masse : émergence d'un
secteur tertiaire privé et diffusion de biens de consommation durables (appareils
ménagers, automobiles, etc.).
En bref, le développement se concentre et se définit à partir de trois moteurs soit
l'urbanisation, l'industrialisation et l'économie de marché, trois moteurs qui seraient à
l'origine du développement des sociétés du Nord à partir du 19e siècle (1830-1975).
Mais cette manière de voir le développement oublie cependant que ces moteurs ne
sont pas neutres, qu’ils se sont inscrits dans le cadre du capitalisme. Or ce capitalisme
industriel et urbain ne s’est pas construit uniquement sur la base d’échanges
commerciaux et du progrès technique mais bien aussi sur la base de conquêtes armées
des marchés et sur celui de la colonisation de pays du Sud.
Et ajoutons qu’en pratique, ce modèle a vite été mis à mal. D’abord, il n'a pas
fonctionné dans la plupart des pays du Sud.
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En Amérique latine par exemple, les lignes de force du développement ont plutôt été
une urbanisation sans industrialisation.
Les classes politiques dominantes mettant l'État surtout au service de leurs intérêts
immédiats.
Les propriétaires terriens ont bloqué à peu près partout les tentatives de réforme
agraire.
Ici on peut lire la non prise en compte des spécificités locales.
Ensuite, là où il y avait des pôles de croissance ciblés par des investisseurs du Nord,
ils ont plutôt favorisé un mal-développement et un endettement énorme. Bref, la plupart
des pays du Sud ont été engagés dans la spirale de la dette : payer la dette ou les
intérêts de la dette et faire du développement dans les marges.
Enfin, là où un certain développement s'est effectivement réalisé, tels les nouveaux
pays industrialisés (NPI) d'Asie du Sud-Est, il a été largement démontré que ces pays
avaient réussi en combinant une forte intervention de l'État à des choix appropriés
d'insertion dans l'économie mondiale dans le cadre de partenariat avec des
entrepreneurs privés locaux.
Ce qui n’est pas sans risque parce que le faussé entre les richesses et les pauvres
s’est approfondi au fur et a mesure.
Ce qui contredit la théorie avancée à l'effet de miser essentiellement sur le marché.
C’est surtout grâce à l’État que l’industrialisation a décollé au Brésil (des années 30 aux
années 50), en Algérie (des années 60 et 70), ou en Corée du Sud (des années 60 aux
années 80).
Cela ne pas passer sans encombre car il y a des dirigeants qui ont laissé là-dedans
leurs plumes sous le feu croisé des adeptes du droit de l’homme et de protecteurs des
intérêts coloniaux.
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Selon l'analyse marxiste du développement, les pays du Sud sont dans une situation de
blocage issu de l'intervention des pays du Nord dans le Sud au temps de la colonisation
et, par la suite, par une présence technologique et économique déterminante dont les
entreprises multinationales ont été les fers de lance. C’est la guerre de standards sur le
marché qui est annoncée.
L'échange devient inégal entre les nations du Nord et les nations du Sud.
Les principaux éléments du blocage sont :
i) Colonialisme et impérialisme : diagnostic de pillage du tiers-monde, puis d'entretien
de liens de dépendance économique après les indépendances politiques ;
ii) Échange inégal : on assiste à la détérioration des termes de l'échange de services et
de marchandises ;
iii) Crise de l'endettement des États du Sud envers les institutions bancaires du Nord :
la crise draine également vers le Nord les flux financiers car le paiement des intérêts et
des charges de la dette extérieure des pays du Sud remonte vers le Nord ;
iv) Blocage du développement par les nouvelles couches dirigeantes du Sud : les
grands propriétaires terriens, les appareils militaires rentiers ou les bourgeoisies «
compradores », achetées par des intérêts étrangers, s'enrichissent au détriment de leur
société et placent leur argent dans les pays du Nord.
Amin (1970) et Emmanuel (1969) pour l'Afrique, Cardoso et Faletto (1978) pour
l'Amérique latine avancent donc une théorie de la dépendance des pays de la
périphérie, les PVD, à l'égard des pays du centre (Nord), dépendance tout à la fois
commerciale, technologique et financière.
Il est un fait à retenir, dans la mesure où tous les marchés (biens et capitaux,
technologies) sont tenus par le nord. Il est évident que la périphérie ne pouvait qu’être
au service du centre.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Le sous-développement est identifié comme le résultat d'un environnement international
systématiquement défavorable lié à une domination du Nord sur le Sud qui insère dans
l'économie mondiale mais selon une division internationale où le Sud est toujours
perdant.
En réponse a l’analyse précédant le sud voulant changer le fusil d’épaule élabore une
nouvelle approche et voudrait se lancer sur une nouvelle voie : ne compter que sur ses
propres moyens c'est-à-dire miser pour leur développement en termes de
▪ l'accumulation de capital à partir d'un surplus agricole ;
▪ l'utilisation de ce surplus pour l'industrialisation ;
▪ la planification par l'État des activités économiques stratégiques pour coordonner
l'ensemble des secteurs ;
▪ le soutien d'une aide étrangère qui laisse suffisamment de marge de manœuvre
(tabler sur la concurrence entre les deux grands blocs).
La situation d'aujourd'hui donne cependant raison aux «dépendantistes», à tout le
moins en termes de diagnostic de situation. Ils se sont en effet vus confirmer en bonne
partie par des théoriciens hétérodoxes, des économistes tels Perroux, Myrdal et
Hirschman lesquels feront les constats suivants à la fin de ces deux décennies :
✓ les paysans continuent d'être surexploités par une bourgeoisie agro-exportatrice
(grands propriétaires terriens), laquelle, au plan politique, soutient pendant
toutes les années 70 et une partie des années 80 les dictatures militaires pour
empêcher toute réforme agraire. C'est le tout à l'exportation ; mais sur quel
marché et avec quelle régulation ?
✓ là où il y a développement, c'est un mal-développement car il n’encourage, dans
la plupart des cas, que la mono-industrialisation ;
✓ on assiste à l'endettement progressif des États: les investissements de
l'industrialisation nationale (ISI) ne réussissent pas à générer des surplus
suffisants pour payer la dette qui en découle (pour l’achat, par exemple, de biens
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Reflexion sur l’economie de developpement
d’équipement) de même que les coûts des armements en provenance de pays
du Nord ;
✓ on assiste à des migrations massives vers les villes car la plupart des paysans
vivent dans un noyau d'étranglement : la surexploitation au plan économique les
confine à la pauvreté et la répression des dictatures affaiblit considérablement
leurs capacités de mobilisation sociale.
Profitant de la crise du modèle « développementiste » qui avait fait les beaux jours des
années
70, les Programmes d’ajustement structurel (PAS) issus du consensus de Washington
deviennent par la suite, et ce, pendant 20 ans (1980-2000), le fer de lance d’un
développement dit libéral nouvelle manière.
La thérapeutique néolibérale des politiques d'ajustement structurel du FMI et de la
Banque mondiale peu
t se résumer de la façon suivante :
maximiser l'insertion des pays du Sud sur le marché mondial, c’est-à-dire une
ouverture forcée des économies sur l’extérieur ;
privatiser les entreprises de caractère public et libéraliser les prix ;
réduire les dépenses sociales (éducation, santé, habitation, etc.).
Mais les PAS sont aujourd’hui eux-mêmes déconsidérés tant les échecs sociaux ont été
flagrants et que se sont manifestés les signes de l’explosion sociale (des émeutes en
Amérique latine) ou de l’implosion sociale (en Afrique).
Dans nombre de ces sociétés, les États ont tellement été affaiblis et discrédités que
l’idée même d’intérêt général est devenue caduque aux yeux des populations qui ne
s’en remettent qu’à eux-mêmes.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Le développement économique néolibéral qui fondait les PAS n’avait pas pris en
compte l’importante question du cadre institutionnel et politique nécessaire au
développement
Nous écrivions dans notre note publiée en 2006 que l’échec du PAS n’est qu’un résultat
de l’approche généralisante dans les études des institutions internationales.
Aujourd'hui, après l'échec des coopérations étatiques des pays capitalistes du Nord
dans le
Sud, après l'échec du communisme et son effondrement, après l'échec des
mouvements de libération nationale et de leur modèle « développementiste » et après
l’échec des programmes d’ajustement structurel (PAS), que reste-t-il ? Pour les uns, le
désenchantement est total et le développement une notion obsolète. Un mirage qui est
passé comme celui nommé « civilisation » dans les années de triste mémoire.
Ainsi Rist tombe dans le relativisme culturel en ramenant le développement à une
simple croyance occidentale (Rist, 1996) et Latouche tombe dans un scepticisme certes
de bon aloi en considérant que le modèle occidental est une machine à exclure
reposant sur la compétition généralisée (Latouche, 1991).
Mais son scepticisme trop absolu réduit une fois de plus le développement à la
croissance (Latouche, 2003 : 111-131).
Le résultat est désormais connu et confirmé dit (Lévy, 2000) cité par Louis FAVREAU:
le développement est disparu de l’ordre du jour de la communauté internationale et de
la plupart de ses institutions. Il a été remplacé par celui de la lutte contre la pauvreté, et
surtout, contre l’extrême pauvreté. Mais comment quantifie-t-on la pauvreté ?
Est pauvre un africain qui couche dans une maison en paille sur un lopin de terre lui
appartenant ou un américain sous des cartons au pied des tours de hall street center ?
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Reflexion sur l’economie de developpement
En revanche, la nouvelle percée conceptuelle de la fin du XXe siècle est cette exigence
intergénérationnelle introduite par la notion de développement durable
Elle déborde aussi les organisations et mouvements spécialisés dans l’écologie pour
s’emparer de l’ensemble des mouvements sociaux à la faveur du développement du
mouvement altermondialiste, qui parle de l’usage des ressources naturelles selon le
principe de précaution, le travail de la communauté, par la communauté et pour la
communauté tel que l’expriment les organisations de commerce équitable et les ONG
comme « Équiterre » de même que le développement d’un tiers secteur tel qu’il s’en
développe dans les milieux associatifs, coopératifs et même syndicaux sont désormais
à l’ordre du jour.
Mais quand on fait l’examen approfondi la remarque est stupéfiante :
le développement du Nord a eu très précisément pour première assise une
économie de rez-de-chaussée, une économie populaire ;
2) cette économie de rez-de-chaussée s’est, pour partie, transformée en
entreprises privées mais aussi pour partie en entreprises collectives en
développant un sous-ensemble au sein du marché (les coopératives) et un sousensemble au sein de l’État social (les mutuelles).
Ces
regroupements
se
retrouvent
actuellement
dans
les
entreprises
dites
multinationales, et des trusts.
Ce qui a eu deux effets majeurs :
i) La constitution d’une économie qui n’est pas complètement marchandisée, voir
plurielle (avec son économie publique et son économie sociale);
ii) La construction d’un État social régulant un bon nombre de services collectifs ;
La dynamique créée par ces entreprises collectives –à tout le moins dans certains
secteurs comme l’épargne et le crédit, la commercialisation des produits agricoles, les
risques liés à la maladie...- a été historiquement une initiative des classes populaires
pour produire des biens et services répondant à leurs besoins et pour produire
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Reflexion sur l’economie de developpement
autrement en s’associant et en conquérant des marchés qui étaient ou auraient été
occupés par l’économie marchande.
Les conflits sociaux du travail et la montée en puissance du syndicalisme ont été
décisifs pour le développement économique et social des sociétés du Nord ;
La création de nouvelles institutions dans différents secteurs (santé, éducation, services
sociaux, infrastructures routières…) et dans différentes régions de chaque pays
(gouvernements locaux, instances de développement local et régional…) ont formé les
assises sur lesquelles a reposé et repose la construction d’États démocratiques.
En somme, on peut considérer cette marche comme une approche liée aux
particularités de ces milieux ou les populations ont consenti des sacrifices étant donnés
leurs propres aspirations et leurs entendements. Qu’en est-il dans les PVD ?
Les politiques les meilleurs sont celles élaborées par les organisations internationales
et les éminents chercheurs hors les continents et les endroits concernés.
Voilà pourquoi nous sommes adeptes et soutenons la thèse du développement qui
passe simultanément, d’une part, par le soutien au premier développement en
valorisant les dynamismes de l’intérieur de la communauté ou du pays et l’organisation
d’une solidarité internationale dédiée à ce premier développement et, d’autre part, par
la revendication, entre autres, de l’annulation de la dette des PVD et la création de
mécanismes de contrôle internationaux des capitaux. Ceci demeure effectivement un
rêve mais au moins réalisable dans l’effort de revisiter les théories et les modèles du
développement.
Cette approche est celle des économistes hétérodoxes des années 70-80 qui préfèrent
l'introduction capitale dans le débat de la distinction entre croissance, augmentation
continue de la production, et développement qui est l'organisation des produits, revenus
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Reflexion sur l’economie de developpement
et dépenses en fonction de l’amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la
population d'un pays.
Si l'industrialisation est sans aucun doute une nécessité que ni les uns ni les autres ne
contestent aujourd'hui, le développement est autre chose et plus que l'industrialisation
et le marché, car il suppose notamment l'éducation des familles, la formation de la
main-d’œuvre, une intervention forte de l'État dans l'économie, la prise en compte de
l'environnement...
Ce courant hétérodoxe attire l’attention sur trois choses :
❖ les relations économiques entre pays du Nord et pays du Sud sont des relations
Hiérarchisées (Perroux ne parle pas d'exploitation mais de domination du Nord
sur le Sud).
❖ les structures productives trop spécialisées empêchent des liens dynamiques
entre différents secteurs et provoquent de nouvelles formes de dépendance avec
les pays du Nord ;
❖ le libre jeu du marché empêche le développement: les «pôles de croissance»
perturbent les économies locales, créent des effets déstabilisateurs, d'où l'idée
de faire porter les efforts en direction de secteurs à fort effet de diffusion dans le
reste de l'économie à partir d'un État interventionniste qui a une stratégie
d'industrialisation par substitution des importations en misant sur la production du
pays plutôt que sur la consommation de produits importés.
Le développement est donc aujourd'hui plutôt conçu comme une mobilisation
économique, sociale et culturelle de toutes les potentialités d'un pays (ou d'une région,
ou d'une communauté locale) autour d'un certain nombre d'objectifs d’amélioration des
conditions et de la qualité de vie des populations. Et comme toute mobilisation, il y a
des avancées et des reculs, des points forts et des faiblesses, des conflits et des
coopérations insoupçonnées.
Note : 8 sur 10
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6. LA PERCEPTION DU DEVELOPPEMENT EST DIFFERENTE SELON L'ANALYSE FRANÇAISE OU
ANGLO-SAXONNE. QUELS SONT LES POINTS DE DIVERGENCE ENTRE CES DEUX TENDANCES, ET
QUEL EST VOTRE AVIS PERSONNEL SUR LA QUESTION ?
La différence entre le point de vue des anglo – saxons et le français dans la perception
de l’humanité ne relève nullement pas des faits réels mais plutôt des faits historiques,
idéologiques… Les anglo – saxons présentent la première révolution contre une vision
unique du monde, celle des grands empires du vieux continent.
En outre, toutes les théories économiques sont toujours teintées à la couleur des
expériences de l’économiste et des écoles de pensées économiques. On le voit avec
les analyses des libéraux avec Adam Smith, Jean Baptiste Say, Malthus et leurs
prédécesseurs comme Platon et ses disciples. La couleur d’une théorie économique ne
peut être si aisément comparée avec une autre en termes de divergence et
ressemblance. Néanmoins, elles peuvent être comprises chacune dans son contexte
propre de temps et de circonstance.
La discussion reste vive jusqu'à ces jours entre le communisme de Platon et le
communisme d’Aristote auquel certains accordent le début et l’annonce du capitalisme
et d’autre avance la thèse d’un communisme responsable. Qui dit mieux ?
Deux tendances se dégagent et s’affrontent selon l’interprétation donnée aux dire
d’Aristote. La première insiste sur la propriété privée individualisée pour une bonne
gestion du patrimoine (version capitaliste) et la deuxième trouve dans l’énoncée du
penseur une nouvelle voie de la gestion de la chose commune. Chaque individu devant
se sentir responsabiliser en présence du bien commun pour le bien gérer.
Voilà l’esprit dans lequel nous nous hasardons a aborder les duex perceptions du
développement.
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Reflexion sur l’economie de developpement
6.1. La perception du développement.
Selon l’école française, le développement est par définition : « une combinaison des
changements sociaux et mentaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre,
cumulativement et durablement, son produit réel global ».
La vision française du développement permet d’intégrer la notion d’externalités
(positives et négatives).
C’est la vision la plus soutenue de nos jours par les tenants du développement durable,
et de l’économie du bien - être. Il ne faut pas voir le développement en termes d’output
mais aussi en termes de son impact réel sur la communauté humaine présente et
future.
La vision française n’est pas seulement une vision quantitative mais aussi qualitative.
Un autre économiste arguait en disant que : « on ne doit pas juger le développement
d’une nation par la quantité des biens produits mais par la finesse des résidus rejetés
dans la nature. »
Quant à l’école anglo – saxonne on voit le développement en termes de comparaison
entre périodes courtes et longues des équilibres des principales données économiques
nationales. (La croissance, l’équilibre de la balance de paiements, le chômage,
l’équilibre budgétaire).
La version anglo – saxonne fut adoptée par la majorité des pays anciennement connus
sous le vocable de pays sous-développés.
Dans ces pays, l’autorité publique avait misé sur l’augmentation des produits
d’exportation pour pallier au déficit de la balance de paiement. En retour, la misère s’y
installa du fait du développement des pools de production qui offraient que peu du
travail aux milliers d’habitant attirés, comme dans l’ancien temps, par les cites
d’activités (d’extraction minières, production agricole d’exportation, industrie lourde...).
La famine réapparue par le fait que l’accent était mis sur l’agriculture des produits
exportables dont la direction était tenue soit par l’Etat soit par des capitaux étrangers,
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soit
par
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une
minorité
des
citoyens.
En revanche une moindre importance accordée à la culture des produits d’intérêt local
fut à la base de crises alimentaires.
6.2. La divergence entre les deux tendances du développement.
Disons que les deux visions ne se différencieraient que si peu n’eut été les graves
situations de la destruction de l’environnement, et des externalités non prises en charge
dans la vision anglo – saxonne en théorie.
Il faut retenir que les quatre piliers de ce qu’en économie on a appelé le carré magique
de Kaldor auraient permis de parler le même langage dans les deux écoles.
Fort malheureusement, les grandeurs macroéconomiques (agrégats) se sont avérées
non révélateurs de la vérité. Les cas sont légion des pays dits développés ou les
besoins primaires de manger, se loger, se vêtir apparaissent dans des circonstances
inexplicables.
Des SDF aux pieds des tours de Wall Streets center, des personnes sans emploi
nourries par les associations caritatives...
De notre point de vue les deux notions du développement ne se différent que dans la
théorisation car réellement les deux voies forment ce que Mg Laurent Mosengo Pasinya
appelait « la convergence parallèle ». Ou comme disent les juristes qu’il y a la lettre de
la loi et l’esprit de la loi.
Sous l’aspect la lettre, nous pouvons retenir que les quatre critères de l’école anglo –
saxonne étant réalisés donneraient naissance à une société digne d’éloges. Ou il est
supposé les éléments d’un bien – être accomplis pour la nation et son peuple. Mais
alors, avec une inconnue sur son environnement présent et futur.
Il en est de même, la théorie française du développement est parée des bonnes
intentions mais les aboutissants sont en réalité une incertitude de control sur les
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Reflexion sur l’economie de developpement
paramètres d’où la difficulté persistante dans l’appréciation du concept même du
développement.
Un autre dilemme est de savoir comment la richesse est – elle repartie entre les
citoyens pour réaliser le bien- être dans les deux perceptions du développement ?
C’est la situation dont parlent certains analystes de l’économie mondiale, avec des
chiffres comme 30% des personnes se partagent 70% de la richesse au détriment de
70% qui doivent se partager le reste.
La vision française pose d’autre préoccupation, celle de comment évaluer et apprécier
le niveau du développement. C’est une entreprise onéreuse pour les PVD ; la collecte
des données statistiques sur la majorité d’activités économiques et sociales du pays. La
démarche se résumerait en : « donner moi des bonnes mères et je vous donnerai une
bonne nation ». Et la question est : « comment avoir une bonne mère dans l’actuelle
mauvaise nation ? »
Dans les pays industrialisés, pour des causes propagandistes, on trouve des milliers
des laissés pour compte dont l’histoire ne s’occupe pas. Leur histoire se résume
souvent en suicide, meurtre, emprisonnement, maison correctionnelle…
Note : 8 sur 10
7. D'APRES VOUS, QUELS SONT LES INDICATEURS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS DE LA
CROISSANCE.
7.1. La croissance économique.
La discussion sur les limites de mesurabilité des phénomènes et des processus
économiques est concentrée d’une manière artificielle sur la distinction entre l’analyse
qualitative (manque de mesurabilité et quantitativité) et quantitative (la possibilité de
mesurer et de quantifier). Ce type de la discussion est acceptable à condition qu’à la
base des discours de ce type il n’y a pas des compétences soit en économie, soit en
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mathématiques. Ce qui fait que la recherche des nouveaux instruments de description
et de résolution des problèmes économiques réels est encore plus difficile.
La croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues
d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels. F.
Perroux.
Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou
en valeur par des agrégats tels que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du
PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les
ménages par l’augmentation du niveau de vie, suite à l’évolution du rapport entre
l’évolution des prix et l’évolution des revenus.
On notera ici deux précisions essentielles que la croissance est un mouvement à court
ou moyen terme, de rythme variable. Elle est un phénomène réversible, dont la phase
de retournement, appelé crise, peut entraîner un phénomène de destruction de
richesse, ou récession.
La croissance économique est une catégorie économique, qui est définie par
l’accroissement de la valeur annuelle des produits et des services dans un pays.
Comme mesure de la croissance économique (à long terme) on utilise le Produit
Intérieur Brut (PIB). Comme mesure agrégée et exprimée en monnaie, le PIB est
sensible aux changements des prix. C’est pourquoi il faut faire la distinction entre le PIB
réel et nominal.
Dans le premier cas (PIB réel) il s’agit de l’accroissement de la valeur des produits et
des
services
qui
n’est
pas
la
conséquence
des
changements
des
prix
(inflation/déflation).
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Dans la théorie de la croissance économique comme mesure de la croissance
économique on utilise aussi le taux de croissance du PIB. A court terme on admet que
la croissance économique dépend surtout de la demande intérieure et extérieure de
marchandises (produits et services) qui jouent le rôle de biens de consommation ou
d’investissements.
A long terme, la croissance économique dépend surtout de l’offre et de l’efficacité des
facteurs de production. Par la notion de facteurs de production on comprend : la terre,
le capital physique, le travail et depuis quelques années : le capital humain, le capital
social, le capital intellectuel, le capital culturel, le progrès technique (technologique), la
diffusion de la technologie, mais aussi les institutions.
7.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance
De manière traditionnelle la croissance est mesurée par l’évolution du PIB, en monnaie
constante, c’est à dire compte tenu de l’inflation, puis par des agrégats plus sectoriels
(Revenu Net Disponible, FBCF, etc..).
•
Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées (VA) des différentes branches
de l’économie.
•
Taux de croissance du PIB =
PIBt − PIBt +1
, si le taux de croissance est négatif
PIBt +1
l’économie entre en récession.
On distingue :
➢ le taux en croissance à prix courant (prix au temps t) ou taux de croissance en
valeur.
➢ Le taux de croissance à prix constant (prix au temps t-1) ou taux de croissance
en volume
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Par ailleurs, la croissance ne peut profiter à chacun que si le taux de croissance du PIB
est supérieur au taux de croissance de la population. Ainsi pour évaluer l’augmentation
du niveau de vie, on utilise le taux de croissance en volume du PIB par habitant.
Taux d’augmentation du niveau de vie = taux de croissance du PIB par habitant
Toutefois, une hausse de la croissance économique n’entraîne pas forcément une
hausse du revenu moyen par habitant. Pour que ce soit le cas, il faut que la hausse du
PIB soit supérieure à la hausse éventuelle de la population, c’est-à-dire que la hausse
de la croissance ne soit pas la seule résultante d’une utilisation d’une plus grande
quantité de main-d’œuvre mais d’une utilisation plus intensive, plus productive de cette
dernière.
Ce qui fait que la croissance économique reste une notion quantitative qui ne doit pas
être confondue avec le niveau de vie qui elle est une notion plus qualitative.
Le niveau de vie prend en compte l’accès à certains biens ou à certains services (soins,
Internet…).
Même si la liaison n’est pas automatique, de manière générale une hausse de la
croissance doit permettre d’augmenter le revenu moyen des habitants d’une nation
donnée et les autoriser à accroître leur consommation ainsi que leur niveau de vie.
Ces finalités de la croissance sont d’ailleurs assez évidentes au niveau mondial :
généralement, les pays ayant les meilleurs PIB par habitant sont aussi ceux qui ont les
meilleurs niveaux de vie. L’accroissement du PIB par habitant net d’impôts et de
cotisations sociales permet d’augmenter la consommation individuelle et collective ainsi
que l’épargne.
L’augmentation des investissements résulte en partie de l’augmentation de l’épargne.
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En cas de croissance économique la part de biens durables et de services (santé,
éducation, loisirs, etc.) dans la consommation s’accroît proportionnellement aux
revenus.
Selon Keynes, la consommation des ménages est fonction du revenu disponible.
L’approche keynésienne a introduit la notion de la propension moyenne à consommer
(rapport entre la consommation et le revenu) qui mesure la part du revenu destinée à la
consommation.
La loi psychologique fondamentale indique que la consommation augmente lorsque le
revenu augmente, mais dans une proportion moins forte, ce qui se traduit par une
diminution de la propension à consommer qui peut poser des problèmes de débouchés.
Cette loi se vérifie à court terme, mais n'est pas confirmée par les études à long terme.
En cas de récession, il n’y a pas véritablement de symétrie, la consommation se
stabilise au détriment de l’épargne et les ménage repoussent à plus tard un certain
nombre de dépenses, notamment de biens durables) qui ne leur paraissent pas
indispensable. M. BACHIR.
7.3. Les indicateurs qualitatifs de la croissance
D'un point de vue qualitatif, la croissance économique devra permettre une amélioration
des conditions de vie des individus, une plus grande satisfaction des besoins
individuels. C’est nécessairement pour cette raison que l’approche qualitative fait
inclure dans ses indicateurs des facteurs touchant directement au bien être présent et
futur de l’humanité.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Les économistes essayent faire la distinction entre la croissance et le développement
économique, en soulignant que le développement économique est une catégorie
économique plus large que la croissance économique.
Au fond de cette différentiation se trouve la conviction que le développement
économique a certains attributs qualitatifs. Il s’agit des changements des systèmes
juridico-politiques, les changements qualitatifs non mesurables qui ont un impact sur la
croissance économique, mais surtout sur la qualité de la vie dans un certain pays.
Mais cette distinction n’est pas suffisamment stricte. Ce que démontre la vive
discussion sur le choix de la mesure convenable de la croissance économique.
Même si on utilise partout le PIB (PIB par tête – per capita, PIB par travailleur, PIB par
l’unité effective du travail) en termes réels comme mesure de croissance économique,
la discussion sur la construction des nouvelles et meilleures mesures ne s’arrête pas.
Au centre de ce débat se trouvent certains phénomènes liés à la mondialisation : le
fonctionnement des entreprises (corporations) supranationales, les difficultés qui sont
liées à la localisation du lieu de la production des produits et des services.
On souligne qu’à cause de la mondialisation il est difficile de localiser les lieux de
création du PIB.
En plus le PIB ne prend pas en compte la redistribution des revenus, de l’économie
informelle et des effets négatifs de la croissance économique sur l’environnement.
Alors on propose les nouvelles mesures de la croissance économique.
Au nombre desquelles il ya :
La mesure de l’impact de la croissance économique sur l’environnement. Le but
de la construction de cet indicateur est le traitement du bon état d’environnement
au même niveau que les aspects positifs de l’économie du marché.
On discute les problèmes concernant le choix des unités de mesure et le choix des
éléments d’écosystème. D’après J. Boyd, on peut trouver la solution de ces problèmes
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si on prend comme unité de mesure services d’écosystème. Par services d’écosystème
on comprend les aspects de la nature qui sont consommés et qui donnent les profits
pour la société.
L’indice du bien-être durable6 (Index of Sustainable Economic Welfare - ISEW),
dans lequel les dépenses de consommation sont équilibrées par tels facteurs
comme : la distribution des revenus, les coûts de contamination de
l’environnement et autres coûts qui ne sont pas économiquement sentis.
Cet indicateur est une mesure d’ordre économique dans le contexte de la protection de
l’environnement. Sa construction est basée sur la consommation individuelle, pondérée
par l’indice des inégalités sociales.
L’indice d’un progrès authentique Genuine Progress Indicator - GPI, prend en
compte la dimension économique, mais aussi celle sociale. Il est calculé à partir
des données statistiques sur la consommation privée, qui sont utilisées dans les
calculs du PIB. Il prend en compte la redistribution des revenus, la valeur des
travaux domestiques, les coûts de la criminalité et de la contamination de
l’environnement.
Il est composé de deux parties :
La première est la mesure du bien-être courant (les dépenses pour la
consommation, les dépenses gouvernementales, la production qui n’est pas
destinée au marché, le temps libre et les facteurs extérieurs liés au chômage et à
la contamination de l’environnement).
La deuxième est la mesure du développement économique équilibré (les
ressources d’énergie non renouvelables, de la terre destinée à l’agriculture, les
investissements nets en capital physique, les crédits/emprunts de l’étranger, les
dommages durables sur l’environnement et l’écologie comme : la couche
d’ozone, l’effet de serre, la perte des terrains sauvages pour l’agriculture, etc.
Les résultats des calculs montrent que malgré l’augmentation du PIB, la valeur du GPI
ne change pas ou même est en baisse.
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D’une part on critique le PIB qu’il ne prend pas en compte les facteurs très importants
qui sont les moteurs de la croissance économique, d’autre part on constate que les
nouveaux indicateurs ne sont pas suffisants. On discute par exemple les hypothèses
méthodologiques qui concernent l’estimation des coûts de l’épuisement des ressources
non renouvelables et de la dégradation de l’environnement à long terme.
En plus GGDP, ISEW ou GPI exigent des méthodes plus efficaces en ce qui concerne
l’évaluation des valeurs de leurs composantes en unités monétaires. C’est pourquoi le
PIB, le PIB par tete. ou le taux de croissance du PIB restent les mesures de la
croissance économique à l’échelle mondiale. Il faut souligner aussi que pour des
raisons pragmatiques on applique les standards mondiaux concernant la collecte des
données statistiques élaborées, sous forme des règles, par l’Eurostat, l‘OCDE, le FMI,
la BM, et l’ONU.
La théorie économique a un objet central, celui d’étudier la nature et les causes de la
création des richesses. Pour réaliser ce but on utilise deux approches méthodologiques.
La première fait de la théorie de l’équilibre général la métathéorie de l’économie et
conduit à ramener les problèmes des changements à des problèmes d’affectation
intertemporelle des ressources.
La deuxième constate le caractère irréductible de la production des richesses et
applique une méthode d’analyse alternative qui considère important ce qui arrive à
chaque date, au lieu de vouloir considérer tout le processus depuis le début jusqu’à une
fin désignée.
La théorie moderne de la croissance économique ignore qu’il puisse exister des
problèmes de coordination et prend rarement en considération les phénomènes des
changements structurels ou des changements qualitatifs.
Dans l’économie, depuis longtemps il y a la tendance de dissocier l’analyse de la
croissance économique et l’analyse des fluctuations économiques.
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Dans la théorie de la croissance économique on ignore le problème de la coordination
et on postule le plein emploi des ressources et la réalisation des agents rationnels des
agents économiques (les consommateurs, les producteurs, les ménages, les
entreprises, etc.).
Au centre de l’analyse se trouve la description des sentiers d’équilibre, l’énoncement
des propriétés d’existence, d’unicité et de stabilité des états d’équilibre, et à la fin - la
vérification si les états d’équilibre sont optimaux au sens de Pareto.
Note : 8 sur 10
8. DEVELOPPEZ LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT
A- DANS LES PAYS INDUSTRIALISES ?
B- DANS LES PVD ?
DONNEZ EGALEMENT VOTRE AVIS SUR LA QUESTION
Le développement est un concept fort difficile à circoncire. Non seulement la
circonscription du concept pose de problème mais aussi la quantification du
développement. Le développent n’est pas un point à atteindre mais un processus
continu donc non atteint par un Etat ou une nation. Néanmoins une certaine
quantification permet d’ordonner les Etats en des catégories : pays à économies
avancées, à économies intermédiaires et les économies moins avancés.
Nous avons vu comment le système monétaire est sujet aux caprices multiples de son
fonctionnement. Cet aspect de chose tient à ce qu’il n’y a pas un consensus dans
l’utilisation de la monnaie. Tous les outils utilisés jusqu'à présent par les institutions de
Bretton wood n’ont pas permis de résoudre les disparités entre les nations et leurs
outils de payement. Les nations riches ou pauvres se confrontent sur le marché
monétaire ou il semble que la loi du plus fort est le seul recours.
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Une litanie des circonstances cause la baisse de la demande globale et par tant la
baisse de la production globale donc un frein sur la croissance et le développement des
nations dans les nations développées ou les PVD.
Les crises sont mondialisées, les inflations ont un effet de boumerang. Donc nul n’est
épargné par les caprices de l’économie.
Les pays industrialisés souffrent du système libéral qui s’impose et se mondialise.
Les multiples crises sont liées aux crises sur le marché financier et précisément comme
avait prévu Karl Marx les crises du capitalisme.
Dans les PVD la situation est confuse. Elle est expliquée par différents analystes selon
des angles divers. Dans la mesure où l’histoire de l’essor économique de l’Europe nous
renseigne assez peu sur les difficultés actuelles des PVD, il est clair que l’on ne peut se
dispenser d’une approche analytique de leurs problèmes économiques tels qu’ils se
présentent aujourd’hui. La première remarque est qu’après un demi-siècle de
décolonisation, le constat qui s’impose est, à l’exception de quelques pays d’Asie, un
constat d’échec : l’indépendance politique n’a pas amené l’essor économique anticipé.
L’analyse doit donc permettre d’identifier des facteurs de blocages assez généraux pour
qu’ils puissent expliquer la persistance d’un fossé entre les pays dits développés et la
plupart des PVD, quelque diverse que fut leur situation initiale au moment de
l’indépendance.
Le premier facteur consiste à expliquer l’absence ou l’insuffisance de développement
par des raisons climatiques, religieuses, culturelles, etc. On a vu ainsi apparaître toute
une littérature sur l’absence de mentalité d’entreprise, sur le poids des traditions ou
même encore sur le caractère conservateur de telle ou telle religion dans les pays sousdéveloppés.
On peut allonger la réflexion sur un chapelet des obstacles selon les auteurs et les
observateurs de la vie économique de l’Afrique. Mais depuis que cela a été épinglé
écrit,
dessiné,
chanté
il
parait
que
rien
n’a
pu
évoluer.
Donc en bref il faut dire que les principaux obstacles sont :
✓ le manque de leadership : dans la plupart des cas on s’est occupé des effets et
non des causes. Il n’y a pas de moteur il n’y a que la populace et les
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opportunistes. Le développement est un processus qui doit être raisonné et non
un cadeau du ciel.
✓ Le pouvoir et la conception du pouvoir : le pouvoir occidental n’est pas sacré à
l’opposé de l’Afrique et les autres PVD. A l’absence du pouvoir « fer de lance »
comment peut – on penser a une quelconque évolution ?
✓ L’adaptation et non l’adoption des valeurs nouvelles sans devoir les intégrées
dans celles existantes (l’approche asiatique).
✓ La mainmise de l’occident sur tous les domaines de la vie des PVD. Les PVD
dans leur majorité sont gérés de l’extérieur. Le néo – colonialisme est plus cruel
que le colonialisme. Les intérêts qui étaient savamment gérés par les hommes
d’Etats de l’occident sont laissés dans les mains des entreprises multinationales,
la face la plus rude du capitalisme sauvage.
Enfin il est préférable d’affirmer avec l’historien Malien Tidiane Diakite que : « l’Afrique
est malade d’elle-même » cela peut se dire pour les autres PVD parce qu’il faut dire que
les obstacles au développement sont légion et ne peuvent pas analyse sous un aspect
généralisant. Les cas des obstacles au développement dans les PVD doivent souvent
faire une analyse du cas par cas afin d’en dégager une substance compréhensible.
Note : 8 sur 10
9. QUEL EST LE ROLE JOUE PAR L'ENTREPRISE AU NIVEAU DU DEVELOPPEMENT ?
A- DANS LES PAYS INDUSTRIALISES ?
B- DANS LES PVD ?
L’entreprise est une communauté d’intérêt juridiquement constituée. Elle peut être
public ou privée, commerciale ou sans but lucratif.
L’entreprise commerciale a pour activité principale de produire les biens et services
marchands en vue de produire des profits pour les propriétaires ou actionnaires, après
versement des impôts destinés à l’Etat.
L’entreprise sans but lucratif quant à elle, est un agent économique dont l’activité
principale est la production et la distribution des biens et des services non marchands.
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Comme les autres agents, les entreprises produisent, échangent et consomment des
biens qu'en leur absence les individus qui les composent ne produiraient,
n'échangeraient et ne consommeraient pas, que ce soit isolément ou à travers de
simples relations de marché. Ces trois activités sont effectuées par l'entreprise en tant
que telle, qui tient bien dans l'économie le rôle d'un agent élémentaire.
Analyser le rôle de l’entreprise dans le processus de développement revient à voir
dans toute la théorie économique la place accordée
à l’entreprise par les différents
penseurs économiques.
De notre cours 5 « Les mécanismes politiques et sociaux du développement » nous
avons retenu de François Perroux la définition suivante du développement : « le
développement est une combinaison des changements sociaux et mentaux d’une
population qui la rendent apte à faire croitre cumulativement et durablement son produit
réel global »
Le développement d’une nation est quantifié par les indicateurs du développement qui
sont des indicateurs et quantitatifs et /ou qualitatifs qui résument l’augmentation de la
richesse d’une nation et l’amélioration subit par sa population dans différents domaines
de la vie.
i. Le rôle de l’entreprise dans le processus économique du
développement du point de vue qualitatif.
Notre démarche correspond à situer l’entreprise dans le processus du développement
sachant que l’entreprise est de prime à bord une unité de production des quantités de
biens et de services et que la définition du développement
se détache de celle de la
croissance nous permet de voir comme François Perroux dans quelle mesure
l’entreprise favorise les changements sociaux et mentaux afin d’aboutir à l’accumulation
durablement de richesse dans une communauté ou une nation.
ii) L’aspect développement social. Les salariés de l’entreprise se développent
personnellement et professionnellement. Ils s’intègrent dans le système et participent
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au bon fonctionnement de la société (à comprendre ici, Etat, Nation, et non Entreprise).
Le salaire qu’ils perçoivent permet de consommer, d’épargner ou encore d’investir. Cela
fait
tourner
l’économie.
L’entreprise forme ses salariés et les aide à devenir plus productifs. Cette productivité
devient plus rentable pour elle, qui dégage des surplus financiers (ou bénéfices) qui
sont réinvestis dans divers domaines (infrastructure, technologie, personnel, formation,
dividendes, acquisition, investissements financiers, etc.). De là, elle se développe
davantage et le cercle continue (salarié embauché, formé, productif, rentable, et ainsi
de
suite).
L’entreprise est un lieu où se rencontrent ceux que les sociologues appellent des «
acteurs sociaux », c'est-à-dire des individus et des groupes plus ou moins
institutionnalisés. Les hommes et les femmes impliqués dans l’entreprise sont porteurs
de compétences diverses et de savoir-faire mis à la disposition de l’organisation, au
sien d’une structure qui les met en relation. Ils sont donc insérés dans un réseau de flux
physiques et flux d’information. Assurer la cohérence d’ensemble du système suppose
une
certaine
communauté
d’objectifs
entre
les
participants à l’organisation, la mise en place de procédures de coordination, de
coopération
et
de
communication.
Mais les individus sont aussi porteurs d’aspirations à l’organisation, chacun cherche à
satisfaire plusieurs catégories de besoins, comme l’ont montré les travaux de l’école
des relations humaines, en particulier ceux de Maslow : accès à un emploi et donc à un
revenu, besoin d’appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin
d’accomplissement
personnel.
Cette dimension sociale de l’entreprise renvoie aux réflexions sur la motivation et, de ce
fait, rejoint les préoccupations de nature économique. Une réelle implication du
personnel est, en effet, la garantie d’un consensus social qui permettra à l’entreprise
d’atteindre
des
performances
économiques
de
haut
niveau.
Les débats sur la dimension sociale de l’entreprise s’élargissent aujourd’hui à des
considérations plus sociétales. Les difficultés croissantes du marché du travail tendent
à remettre en cause le rôle de l’entreprise comme lieu privilégié d’insertion dans la
société et comme vecteur de développement social.
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Des exemples récents mettent en évidence l’importance, mais aussi les limites du rôle
des entreprises comme acteurs structurants du tissu économique et social.
Plus généralement, c’est la place de l’entreprise en tant qu’institution sociale qui est
alors en question. Quel rôle joue-t-elle comme instance de régulation au sein de notre
société
?
L’entreprise est un lieu d’insertion, mais une proportion croissante de personnes n’y a
pas accès. D’où l’émergence de nouveaux thèmes de réflexion, notamment autour de
l’idée d’une citoyenneté de l’entreprise, traduisant l’idée que celle-ci a des droits et des
devoirs
envers
la
société.
L'entreprise est constituée de moyens humains, financiers, techniques, informationnels,
réunis de manière durable
iii) L’aspect développement économique et le rôle de l’entreprise dans le
processus du développement économique du point de vue quantitatif.
Parce que la mesure du développement nécessite des indicateurs quantitatifs, certaines
statistiques sont utilisées pour bien comprendre l’évolution de la richesse.
L’indicateur le plus couramment utilisée est le PNB (Produit national brut) auquel on a
associé, pour cause de ses faiblesses, des indicateurs comme le taux de chômage, la
balance de paiement, … et pour être très précis dans leur appréciation les institutions
internationales préfèrent de nos jours l’IDH (Indice de Développement Humain).
Le produit national c’est un agrégat qui exprime le mieux la valeur de l’activité
économique d’un pays. Il est l’estimation aux prix de vente de la production du pays
durant une période considérée, ou en autres termes, tous les outputs finals.
Il comprend le coût des facteurs, le montant de l’amortissement du capital technique et
les impôts indirects, ainsi on l’appelle produit national brut aux prix du marché (PNB).
PNB= PIB +revenu rapatriés par les nationaux résidant à l’étranger – les revenus des
étrangers résidants versés dans leurs pays d’origine.
Le produit national brut correspond à la production annuelle de richesses (valeur des
biens et services créés - valeur des biens et services détruits ou transformés durant le
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processus de production) créés par un pays, que cette production se déroule sur le sol
national ou à l'étranger.
Nous remarquons ci-dessus que le PNB fait intervenir le PIB dans sont calcul et que
nous savons que le PIB est une statistique essentielle de la comptabilité nationale
Le PIB peut être évalué selon trois optiques :
À partir de l’équilibre ressources – emplois (PIB + M = CF + FBCF + X + ∆S), on
détermine l’optique de la dépense : PIB = CF + FBCF + X - M + ∆S
Avec CF : consommation finale (ménage), FBCF : Formation Brute du Capital Fixe
(investissement des entreprises), X : exportations, M : importations, ∆S : variation de
stock.
L’optique de la production : PIB = ∑VA + TVA + droits de douane – subventions
à l’importation.
Avec ∑VA : somme de valeurs ajoutées, TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée
L’optique des revenus : PIB = Revenus salariaux + EBE + revenus mixtes +
impôts liés à la production – subventions.
Avec, EBE : Excédent Brut d’exploitation. (Entreprise)
L’entreprise (les sociétés et quasi-sociétés non financières) est un agent économique dont la
fonction principale est la production des biens et/ou des services marchands en vue de
réaliser un bénéfice.
Par définition une entreprise est un groupement des moyens de production (capitaux,
nature, travail) sous une même autorité, en vue d’assurer une production déterminée, et
sa distribution.
Les entreprises sont demandeuses du travail et des offreuses des biens et
services.
Elles font appelle aux autres acteurs pour obtenir les capitaux, les biens d’équipement
et le travail (la main d’œuvre).
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De ce qui précède notre appréciation du rôle de ‘entreprise parait pas moindre du fait
que les indicateurs quantitatifs du développement économique tiennent beaucoup a
l’existence de l’entreprise comme élément moteur du développement.
Disposer de facteurs de production dans une certaine quantité et/ou dans une certaine
qualité, c'est une chose. Mais cela ne détermine pas à coup sûr un certain taux de
croissance économique.
Le progrès technique peut engendrer de la croissance, mais d'où vient-il ce progrès
technique ? Il ne tombe pas du ciel. Il y a donc d'autres éléments à prendre en compte,
des éléments qui relèvent du comportement, de l'attitude des agents. Qui sont ces
acteurs de la vie économique et sociale ?
Schumpeter montre le rôle essentiel de l'entrepreneur du point de vue de la croissance
économique car c'est lui qui choisit la combinaison productive, c'est lui aussi qui prend
les décisions d'investissement ou celles concernant la recherche sur des produits
nouveaux.
L’innovation est le facteur explicatif de la croissance et du développement économique
à long terme.
L’entrepreneur schumpétérien est un innovateur, et le profit légitime est la rémunération
du risque pris lors de la mise en œuvre du processus d’innovation.
A court terme, les conditions de l’activité économique sont fixées (par l’état de la
technologie par exemple).
Dans le long terme, les conditions de l’activité économique se transforment, les agents
se renouvellent, les technologies, l’environnement juridique et les marchés se modifient.
En distinguant 5 types d’innovation (produits, marchés, procédés, matières premières et
organisation des entreprises), Schumpeter fait des grappes (ou vagues) d’innovations,
le moteur de la croissance (et l’origine des crises de mutation, par le remplacement des
anciennes activités dominantes, par de nouvelles industries émergentes).
Le rôle des entrepreneurs est d’améliorer la combinaison productive, investir, assurer
les dépenses, de recherche et développement.
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Le pouvoir public agit sur l’économie par la voie de la politique économique soit par la
politique structurelle et/ou par la politique conjoncturelle pour établir les équilibres
macroéconomiques sans lesquels la nation ne pourra pas accumuler les richesses et
un changement positif.
Les objectifs de la politique économique sont retenus comme ci-dessous dans ce que
l’on a appelé le carré magique de Kaldor.
Le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la production et
l’équilibre extérieur sont les quatre objectifs fondamentaux de politique économique.
Croissance en % du
Solde
extérieur en
% du PIB
Chômage de la
population en %
de la population
active
Inflation en %
Dans la théorie économique on présente cinq agents économiques desquels
l’interrelation produit la richesse de la nation. Mais, alors disons comme ci haut que les
potentialités ne sont pas une richesse. Il faut mettre en œuvre les potentialités que
dispose une nation afin d’en tirer un produit.
Ce rôle revient de droit à l’entreprise comme dit ci haut de trouver les meilleures
combinaisons des facteurs de production en vue de produire. C’est en produisant
qu’une économie peut alors atteindre deux des côtés du carré nomment « la croissance
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en % du PIB et le solde extérieur en % de PIB qui garantissent l’équilibre économique
d’un pays et partant la croissance.
Les meilleures combinaisons des facteurs de production se font dans le processus de
choix d’investissement par l’entreprise (par l’entrepreneur).
L'investissement joue un double rôle au sein de l’activité économique :
- En tant que composante de la demande finale globale, l’investissement est, comme la
consommation, une dépense et à ce titre, il peut soutenir l’activité économique
indépendamment de l’usage concret auquel il est destiné.
- Mais en tant que facteur de production, l’investissement est souvent considéré comme
le moteur de la croissance économique dans la mesure où il accroît les capacités
productives du pays et améliore sa productivité.
La décision d’investissement est le fait du producteur qui décide de transformer des
avoirs monétaires en actifs physiques, c'est-à-dire en biens d’équipement.
Dans ce carré qui nous sert de point de repère de l’analyse il reste deux côtés dont
l’un est expliqué de la manière suivante par J.M. Keynes : l’équilibre de sous-emploi
« En critiquant le concept du marché de travail, Keynes soutient que le niveau d’emploi
d’équilibre n’est pas déterminé directement par la confrontation entre l’offre et la
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demande de travail. Le niveau de l’emploi dépend de la demande de travail par les
entreprises, laquelle est déterminée à son tour par le niveau de production, fonction luimême de la demande anticipée de biens et services, appelée par Keynes demande
effective. »
L’équilibre sur ce marché est tel que l’offre de travail est égale à la demande de travail.
La solution de cet équilibre est le niveau d’emploi et le taux de salaire d’équilibre et par
la même, le niveau de production d’équilibre.
DE Simon Kuznets, nous retenons que la croissance économique est « l'augmentation à
long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de biens, cette capacité
croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements
institutionnels et idéologiques qu'elle demande » (« Modern Economic Growth »,
American Economic Review, 1973)..
Les facteurs de la croissance sont :
une augmentation des facteurs de production (capital et travail) ;
une meilleure association de ces mêmes facteurs ;
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une utilisation plus efficace grâce au progrès technique ;
le comportement des acteurs économiques eux-mêmes.
S’il faut relativiser la discussion entre la croissance et le développement nous notons
que le
PIB est un agrégat de la comptabilité nationale, qui mesure la somme des
valeurs ajoutées (VA) créées dans un pays en une année. La VA représente la richesse
créée par un agent économique. Elle se calcule en retirant au chiffre d'affaires de
l'agent le total des consommations intermédiaires qu'il a utilisées pour produire.
Les consommations intermédiaires, quant à elles, représentent la valeur des biens et
services détruits ou transformés au cours du processus de production, pour réaliser le
produit fini.
F. Perroux donne une définition de la notion de développement qui met en évidence les
différences avec la notion de croissance. En effet, il assimile le développement aux
transformations des structures économiques, démographiques, sociales, culturelles et
mentales qui accompagnent la croissance économique et la rendent pérenne en
améliorant le sort des populations.
Cette définition souligne ainsi :
l'aspect structurel de transformations (c'est-à-dire leur progressivité et leur
développement sur le long terme) comme la scolarisation, l'urbanisation, l'essor
de l'État ;
L’aspect qualitatif des changements comme l'évolution des valeurs et des
normes de comportement, la féminisation du travail, l'individualisation. Facteur
qui entre en jeu dans l’estimation du niveau de développement pour en mesurer
les aspects qualitatifs structurels.
Le rôle de l'entrepreneur
L'entrepreneur au sens de Schumpeter est celui qui introduit les innovations et
bouleverse la structure productive soit par un produit nouveau, soit par une méthode ou
une organisation productive qui génère des gains de productivité. On peut citer
l'exemple de Ford qui en introduisant le convoyeur (tapis roulant) favorise la mise en
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place du travail à la chaîne, source de gains de productivité, de production de masse et
de baisse des prix. De même, en augmentant le niveau des salaires, il favorise
l'expansion du pouvoir d'achat et l'instauration d'une société de consommation de
masse,
permettant
d’écouler
la
production
de
masse.
Le rôle premier de l’entreprise est donc bien de produire des richesses. Mais comme on
a pu le constater son rôle dans la société s’est considérablement développé et est
devenu tellement important que de nouveaux rôles sont apparus.
En effet, aujourd’hui la société attend de l’entreprise qu’elle offre des emplois, protège
l’environnement et participe au développement des pays les plus pauvres. Ainsi, pour
être pleinement acceptée par la société, elle doit répondre à l’intérêt général en
acceptant une responsabilité sur le plan interne par le respect de son personnel mais
aussi au niveau externe par le respect de l’environnement local et social.
On peut résumer comme dans le tableau ci-dessous le rôle de l’entreprise dans le
processus de développement comme le prevoit les attentes de l’entreprise Hyundai
Motor Company.
Note : 8 sur 10
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10. L'économie de marché, est fondée sur la liberté des rapports d'offres et de demandes en
matière de production et de consommation, sans intervention des pouvoirs publics dans le
mécanisme
Entre la théorie et la réalité d'un système économique destiné à libérer le
développement de toutes contraintes, on constate de sérieux écarts.
En effet les pays industrialisés, notamment l'Europe et les Etats Unis
interviennent pour protéger certaines industries. D'autre part, pour éviter les
flambées de prix sur les produits agricoles, les producteurs reçoivent des
subsides publics, ce qui crée une concurrence déloyale vis à vis des PVD.
a- L'économie de marché est-elle selon vous un modèle fiable pour assurer le
développement des P.V.D ?
b- Faudra- t – il adapter les règles aux P.V.D ?
Développez ce thème en donnant votre avis personnel
L’économie occidentale appelée en d’autres termes l’économie capitaliste s’est forgée à
travers le temps depuis l’économie d’autoconsommation passant par le système
féodal ; avec des vicissitudes multiples jusqu'à la situation actuelle ou seul le capital a
droit sur la place publique. La société a cédé la place à l’individu puis l’individu a
complètement disparu au profit du capital. La société est une entreprise comme le dit si
bien Virgil Georgehou dans l’œil américain et l’individu est une des pièces dans la
grande machine de production et de consommation.
La construction occidentale est le produit d’une longue histoire. Fernand Braudel a
montré que dès le Moyen Age, on peut distinguer trois étages de la vie économique :
•
Un étage domestique où les relations n’ont pas un caractère marchand, mais
concernent tous les aspects de la vie quotidienne. Cette sphère domestique est
caractérisée par l’autoconsommation. L’essentiel de la vie économique était
d’abord encastré dans la vie quotidienne (par exemple, les fêtes religieuses
rythment le travail collectif).
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La doctrine sociale de l’Eglise catholique interdit le prêt à intérêt, de nombreuses
réglementations et une intense sociabilité encadrent la production au sein du système
corporatif, l’Etat intervenait fortement dans le commerce intérieur (“ police des grains ”)
comme dans le commerce international (influence des théories mercantilistes). Si donc
des relations de marché existaient, on ne peut parler, ni au Moyen Age, ni à l’époque
moderne, d’économie de marché au sens où les relations marchandes seraient la forme
principale de régulation des activités économiques.
•
Un étage marchand, qui correspond au marché au sens concret du terme
marché, où acheteurs et vendeurs se retrouvent sur la place du village ou du
bourg. Ces relations d’échanges marchands mettent en relation les colporteurs,
les artisans et la masse des paysans qui vivent pour l’essentiel dans la sphère
domestique.
En effet, pour que l’économie de marché puisse s’épanouir, il avait fallu que soient
démantelées les anciennes contraintes, il avait fallu qu’évoluent les normes et les
valeurs, il avait fallu que soit affirmée la prééminence de l’individu sur la communauté.
Pour employer le langage de Max Weber « il faut que le désenchantement du monde et
la rationalisation fassent leur œuvre ». Or ces évolutions ont pris du temps, elles se
sont manifestées par des évolutions historiques complexes : naissance et essor du
protestantisme, Révolution anglaise, Indépendance américaine, Révolution française.
Progressivement la logique marchande s’impose à partir de la fin du XVIIIe siècle et au
cours du XIXe siècle. La Révolution Industrielle n’est pas seulement l’ère de la machine
à vapeur et de l’essor de l’industrie textile, c’est aussi une période d’essor des
échanges marchands.
•
Un étage capitaliste, caractéristique du commerce lointain, des activités
bancaires, qui ne concerne à cette époque qu’une frange limitée de la
population.
Selon K. Polanyi, le processus de désencastrement, d’autonomisation de la sphère
économique par rapport aux autres sphères de la vie sociale, suppose que le travail luimême soit soumis à la logique marchande. C’est, selon l’auteur de La Grande
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Reflexion sur l’economie de developpement
Transformation, tout l’enjeu de l’abrogation de l’Acte de Speenhamland en 1834.
A
partir de ce moment, en Grande Bretagne, le travail est une marchandise comme une
autre, le travailleur n’est plus protégé par les normes de la société traditionnelle.
Comme l’écrivait K. Marx, toutes les relations sociales sont noyées dans l’eau glaciale
du calcul égoïste. Dans un autre registre, M. Weber soulignera l’essor du calcul
rationnel, la légitimation sociale de la recherche du gain, l’influence croissante d’une
éthique de la besogne.
L’Europe, présentée volontiers comme le modèle, ne s’est pas faite différemment que
ce que sont les Etats du tiers monde à ces jours ou pire encore, et la source de ses
difficultés actuelles tient sans doute, pour partie, dans ce que l’homme n’apparaît plus
au centre de la construction du vieux continent. Paradoxe pour la région du monde où
naquit l’humanisme. Il est dit bien de siècle avant par Pascal que l’honneur et la
richesse ne demeurent pas ensemble. L’occident ayant compris cela a fait un choix.
L’économie occidentale peut servir de modèle en ce qui concerne l’accumulation des
richesses. L’occident est régi par des lois des cartels, des lobbys, des groupes de
pression, des patronats, des syndicats, une vraie lutte pour la survie réglemente le vécu
quotidien comme l’avait prévu Karl Marx. Cette organisation est un processus de longue
date. Ces groupes sont formés par des personnes venues de la bourgeoisie ancienne
et la nouvelle. Les groupes sont gérés par des principes forts évolués entre les
personnes qui ont été nourris au même mamelon du partage entre les forts et les
gagnants.
L’Europe dans le processus économique a connu des pires turpitudes qui vont de
l’esclavage jusqu’aux sacrifices les plus ignobles. Cette situation a conduit la majorité
des
européens
d’émigrer
vers
l’Amérique
avec
l’espoir
de
vivre.
Mais fort malheureusement le modèle européen avait pris une nouvelle face en
Amérique. Nul n’ignore des ignominies qui font et ont faits l’histoire des Etats Unis
d’Amérique et sa richesse.
C’est une nation qui s’est construit non sur la théorie
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Reflexion sur l’economie de developpement
économique mais à la pointe des canons des revolvers et de fusils. C’est fut et c’est le
royaume de la survivance du plus apte. C’est le plus rapide qui gagne.
De deux choses l’une, aucun modèle économique n’est bon pour une nation différente,
un lieu…
Il est clair que les PVD n’arrivent pas à évoluer pour le fait que souvent bien de leurs
diplômés d’Harvard, Sorbonne…n’ont jamais combiné l’histoire, la sociologie, et la
philosophie dans la gestion des Etats mais ils trouvent d’autres voies comme dit Joelle2
le Morzellec
dans « incertitudes africaines » nous citons : « L’Afrique est passée du
mode de production villageois au stade industriel, dans les grandes villes, sans relais
entre les deux systèmes.
La voie du développement suivit par l’occident est loin d’être la bonne dans un monde
où tout est régie par des stratégies que les ressortissants de PVD ne peuvent pas être
sujets mais imitateurs.
L'économie
de
marché
est-elle
juste
?
La première réponse est que l'économie de marché est le seul système qui ait
effectivement démocratisé l'accès à la richesse matérielle. Certes, le progrès technique
en a été la cause principale, mais il a effectivement été transformé en accès aux biens
et
services
matériels
pour
le
plus
grand
nombre.
Mais le marché, c’est la libre confrontation des offres et des demandes qui permet
l’établissement d’un prix d’équilibre, sans intervention consciente de quiconque.
Très rapidement, le marché va être remis en cause pour la question sociale.
2
Joëlle le Morzellec, ancien Recteur Chancelier des Universités, est professeur à l’Université Paris-Sud (XI), et
directeur du Centre de Recherche sur l’Europe et le Monde Contemporain (CREMOC).
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68
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Au
XIXe
Reflexion sur l’economie de developpement
siècle des voix se lèvent de commentateurs divers comme quoi le marché est
la conséquence de l’application de la logique marchande à toutes les sphères de la vie
économique et sociale.
Au marché autorégulateur facteur d’harmonie, on oppose donc l’anarchie du
capitalisme et la destruction du lien social (non prise en compte des externalités
négatives).
L’idée qui s’impose est donc que le marché est myope. Il ne prend pas en compte les
phénomènes de long terme, qu’il peut conduire à des situations injustes ou inéquitables
(nécessité de procédures de redistribution), qu’il n’assure pas nécessairement
l’utilisation optimale des ressources productives. Compte tenu de ces échecs du
marché, l’Etat doit intervenir dans le pilotage des économies.
Les externalités ne peuvent pas être gérées par le marché. Elles légitiment donc
l’intervention de l’État, qui va devoir mettre en œuvre des moyens permettant de limiter
et de réparer par l’indemnisation les externalités négatives ou, au contraire,
d’encourager et de produire des externalités positives.
Les biens publics sont des biens ou services indivisibles ou non excluables : ils profitent
à tout le monde, même à ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas payer pour les
consommer.
Le fonctionnement même du marché ne permet pas la fixation d’un prix car les
consommateurs sont incités à ne pas révéler leur intention de payer tel ou tel prix.
Certains préfèrent justement profiter de ce service sans y participer personnellement :
c’est la métaphore du passager clandestin. Aussi, faute d’une demande exprimée par le
marché, aucune offre ne peut exister pour des services comme l’éclairage public ou la
défense nationale. Cette limite du marché impose donc une intervention de l’État qui,
seul, a les pouvoirs de contrainte suffisants (principalement par les impôts et taxes)
pour percevoir les sommes nécessaires au financement (acquisition et fonctionnement)
des biens publics.
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’État complète donc le marché en finançant les biens publics, observe dans la réalité
économique des structures de marché qui peuvent avoir des effets néfastes pour les
différents agents économiques. Il en est ainsi des monopoles (un seul offreur pour une
multitude de demandeurs), des oligopoles (quelques offreurs pour une multitude de
demandeurs) ou encore de la concurrence monopolistique (produit diversifié avec une
multitude d’offreurs et de demandeurs).
La voie de sortie ne se trouverait pas dans le modèle occidental mais dans un
processus bien raisonné devant combiner le passé (tradition) et modernisme.
Toutes les théories économiques élaborées sont des règles générales qui doivent être
intégrées dans les situations de temps et de circonstance des lieux comme le fait la
Chine et les pays émergeants du Sud – est asiatique.
En définitif, il n’y a pas de modèle économique digne d’être adopté à travers le monde,
mais il y a des théories qui peuvent servir dans la démarche économique surtout en ce
qui concerne la croissance économique.
Note : 8 sur 10
11. EXPLIQUEZ LA DIFFERENCE DE L'APPROCHE ECONOMIQUE ET DE L'APPROCHE MARKETING
DU MARCHE.
Pour un économiste le marché c'est l'endroit où se confronte l'offre et la demande.
L’offre consistant en la quantité des biens ou des services que le producteur est
disposé de vendre au cours d’une période de temps donné à chaque niveau de prix, et
la demande est la quantité des biens ou services que l’acheteur est disposé à acquérir
et à payer un certain prix.
Sur le marché du riz on rencontre les producteurs du riz et les consommateurs du riz.
Les premiers offrant des quantités compte tenu des prix pratiqués. Les seconds dans la
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Reflexion sur l’economie de developpement
mesure de leurs revenus, leur utilité, et le prix du riz acquièrent des quantités
différentes.
Pour un homme de marketing le marché consiste à étudier les consommateurs et leurs
attentes et identifier comment les satisfaire.
Ceci revient à dire que dans l’approche marketing on ne se limitera pas à ce constat
d’échange du riz. On devra aller en détail de manière à éclairer les lanternes sur les
attentes
des
consommateurs
du
riz.
Cela peut être en termes de la qualité du riz, de prix, de conditionnement, … Parce que
à cause de la qualité, du niveau du prix et du conditionnement… certains acheteurs
peuvent chercher un bien de substitution à la place du riz.
Nous savons que dans le chef du consommateur traditionnellement en économie
certains facteurs
sont en
même de modifier la demande. Citons, l’effet Giffen, l’effet
marque, l’effet d’anticipation, l’ignorance.
Avec les actions marketing il y a possibilité de fidéliser les acheteurs actuels et par
l’identification de comment satisfaire ces acheteurs, on peut les pousser à augmenter la
quantité demandée du riz d’une part et d’autre part acquérir d’autres acheteurs dont les
attentes et la satisfaction seront atteintes par les actions menées dans l’étude du
marché du riz.
En marketing, on réserve le terme marché pour la demande. La taille d’un marché
dépend du nombre de personnes qui éprouvent un désir à l’égard de l’objet, les
personnes qui ont les ressources nécessaires pour son acquisition et qui ont la volonté
d’échanger ces ressources.
L’approche marketing se distingue des approches traditionnelles du marché.
Dans l’approche traditionnelle la demande se limite au niveau du besoin et non au
niveau du désir. Pour parler de la demande du riz il faut que deux conditions soient
remplies dont le besoin et la capacité d’acheter.
Mais comme dit ci haut en marketing le désir est pris en compte car de ce désir peut
naître le besoin et donc la demande du riz.
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Reflexion sur l’economie de developpement
En marketing, on privilégie la demande. On distingue différentes catégories de
personnes sur un marché. Chacune de ces catégories exprime une demande
particulière : Non-consommateurs absolus, Non-consommateurs, non-consommateur
relatif,
Marché
actuel
de
l’entreprise,
Marché
actuel
de
la
concurrence…
Outre les acheteurs actuels et potentiels, plusieurs intervenants peuvent, par leurs
attitudes ou leurs comportements, faciliter ou empêcher la vente des produits de
l’entreprise et influer donc sur ses résultats. Il convient de les identifier et d’essayer par
la suite de les influencer. Parmi ces intervenants figurent :
➢ Les leaders d’opinion : personnes qui, par leurs comportements ou leurs
opinions, influent sur un groupe d’individus.
➢ Les prescripteurs : personnes qui déterminent pour les consommateurs, de façon
impérative, le produit qu’ils doivent acheter.
➢ Les préconisateurs ou conseillers : personnes dont la recommandation peut
influencer fortement l’acheteur mais qui ne s’impose pas.
➢ Une entreprise doit analyser son marché principal, les marchés environnants, le
marché générique et le marché support. Parce que l’entreprise subit l’influence
de ces marchés.
L’approche économique parle de marché considérant un produit. Et dans le modèle
classique, le marché économique repose sur quatre caractéristiques : atomicité,
l’homogénéité, mobilité, transparence. Ces caractéristiques supposent un produit sur
lequel l’échange est basé, le riz. Mais l’approche marketing, il y a le riz, les pâtes
alimentaires, la pomme de terre, et les autres produits substituables aux riz voire même
les produits complémentaires.
Prenons l’exemple d’une entreprise qui fabrique des boissons gazeuses. Une
augmentation de la concurrence émanant des autres fabricants du même genre de
produit peut être à l’origine de difficultés pour l’entreprise (influence du marché
principal).
Des innovations permettant la vente des jus à des prix beaucoup plus faibles (marché
environnant) ou des changements dans le domaine de conditionnement de boissons
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Reflexion sur l’economie de developpement
rafraichissantes (marché support) peuvent causer des difficultés pour les fabricants de
boissons gazeuses.
Notre démarche pour différencier les deux approches du marché s’articule autour des
définitions de ces deux concepts et nous essayons d’étayer cette différence dans les
exemples.
1. L’entreprise de fabrication de la bière, dans un conditionnement d’une bouteille
de 72 centilitres, sachant que le produit est accepté par la population peut le
mettre à la disposition des consommateurs et les vendre à qui voudra et à qui le
pourra. Il y aura sur le marché des consommateurs, donc une constitution d’un
marché économique de la bière. Le prix de la bière dépendra de l’offre et la
demande de la bière sur ce marché.
C’est la vision traditionnelle de la loi de Say : « chaque offre crée sa propre demande »
Dans la vision marketing l’entreprise de production de la bière devra penser :
-
Aux consommateurs acquis du fait de la mise du produit à la disposition du
consommateur.
-
Aux consommateurs potentiels, les non-consommateurs relatifs qui ne
consomment pas actuellement le produit mais pourraient le consommer soit par
suite d’un changement dans leur état ou situation sociale, soit par suite d’actions
développées par les fabricants.
-
A toutes ces personnes qui demanderaient le produit s’il pouvait y avoir un autre
conditionnement (bouteille de moins de 72 centilitres proposés à un autre prix),
L’entreprise produira des petites bouteilles pouvant être consommées par les gagnes
petits.
-
Les non-consommateurs relatifs et absolus : la consommation d’alcool est prohibée
par les églises protestantes et pentecôtistes ; néanmoins par une bonne approche et
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Reflexion sur l’economie de developpement
connaissance de cet environnement, certains des adeptes peuvent consommer une
certaine quantité d’alcool. Donc il y a dans cette sphère des non consommateurs
relatifs et des non – consommateurs absolus.
Une nouvelle bière sans alcool est lancée sur le marché. Elle peut être associée à
l’univers des bières ou à l’univers des soft-drinks. Une fois la catégorie du produit
définie par le producteur, il s’agira de mettre en avant les attributs qui permettront de
donner à cette bière un avantage par rapport aux concurrents relevant de la même
catégorie. Selon le cas, on utilisera des caractéristiques concernant les qualités du
produit (le goût, la couleur), les types d’utilisation (une bière à consommer aux repas)
ou encore certains éléments symboliques (une bière conviviale).
-
L’entourage ou les associations de consommateurs, les prescripteurs, les leaders
d’opinions... L’entreprise va donc chercher à rassembler de l’information auprès de
ces acteurs. Car plus le produit est vendu plus l’entreprise augmente ses profits.
La bière qui était vendue dans les lieux luxueux du centre-ville se retrouvera dans tous
les coins donc accessibles à tous les demandeurs par les canaux des distributeurs.
2. La production et la vente de l’eau en bouteille à travers le monde.
L’image ci-dessus en dit plus. L’eau est un bien essentiel pour la vie humaine. Lorsque
produite elle a un marché car nul ne peut s’en passer. Mais face à la concurrence et
diverses contraintes dues à l’environnement de l’entreprise il est nécessaire que
l’approche marketing soutienne l’approche économique de manière à perpétuer et
perpétrer l’activité de production.
On peut bien le dire dans la définition actuelle de l’American Marketing
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Le marketing est une fonction qui a toujours eu pour but de protéger un capital
commercial quelconque d’une entreprise, que cette dernière œuvre dans le domaine de
la grande consommation, dans celui des services ou en milieu industriel. Le terme usuel
qui cohabite avec celui de capital est « territoire ». Il signifie l’importance de protéger
son pré carré, ses fonds, ses acquis commerciaux.
En résumé on peut apprécier cette différence par le schéma
Evolution du marketing aux Etats-Unis
Phase
Phase
de production
Phase
de vente
de marketing
------------------------/---------------------------- /------------------------------->
Fin 19e siècle
1920
1950
Note : 8 sur 10
12. DEVELOPPEZ LE PROCESSUS MARKETING EN MATIERE DE PRODUCTION, VENTE ET
DISTRIBUTION.
Le marketing, appelé aussi par le néologisme mercatique, est une discipline du
management qui cherche à déterminer les offres de biens, de services ou d'idées en
fonction des attitudes et de la motivation des consommateurs, du public ou de la société
en général, qui favorisent leur commercialisation (ou leur diffusion pour des activités
non lucratives).
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Reflexion sur l’economie de developpement
Il comporte un ensemble de méthodes et de moyens dont dispose une organisation
pour s'adapter aux publics auxquels elle s'intéresse, leur offrir des satisfactions si
possibles répétitives et durables.
Il suscite donc par son aspect créatif des innovations sources de croissance d'activité.
Le marketing se conçoit comme le premier maillon créatif devant aboutir à des ventes et
à la fidélisation d'une clientèle solvable ciblée par la stratégie marketing, afin d'assurer
les économies d'échelle indispensables à la survie de l'entreprise face à un
environnement changeant.
Par la publicité, le marketing peut aussi servir la création d'un portefeuille de nouvelles
clientèles sans rechercher automatiquement une marge sur le court terme. Ceci
constitue néanmoins un risque qui doit s'adapter à la stratégie globale de l'entreprise.
Le marketing a par nature un rôle d'influence et de persuasion des publics pouvant être
très variés (consommateurs, entreprises clientes, pouvoirs publics, électeurs).
Le marketing s'inscrit dans une organisation et un management qui attend de lui une
vente efficace d'offres plus ou moins complexes (dont les services associés) auprès des
clients potentiels (plus ou moins responsabilisés).
En effet, c'est le client qui devrait pouvoir déterminer le plus souvent l'activité ; les
apporteurs de capitaux ne disposant d'outils d'évaluation qu'après résultat des ventes.
Ainsi est-il fondamental pour le management de déterminer au plus tôt s'il est utile de
vendre une offre par les études de marché, mais aussi pour la pérennité de l'entreprise
d'utiliser la comptabilité analytique.
L'efficience (les économies d'échelle) est en effet initialement de la responsabilité du
marketing. Autrement dit, ce service doit adapter les offres de telle sorte que la marge
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générée couvre au moins les frais fixes (du coût de production et du coût de revient) de
l'entreprise par le total des ventes.
Il est possible et préférable d'estimer le niveau de dépassement d'un coût cible lié aux
fonctions attendues par le client par rapport aux coûts fixes.
Ces fonctions attendues par le client nécessitent une qualité de service négociée avec
la logistique, la gestion des ressources humaines ou le management du système
d'information.
Pour réaliser l’objectif de la stratégie marketing, le marketing va chercher à jouer
inégalement sur toutes les composantes de l'offre (marketing-mix). Pour aller plus loin,
le marketing va s'adapter aussi à de nombreuses situations d'où l'émergence de
marketing spécifiques. Les nouvelles techniques de communication représentant un
nouveau moyen de distribution pour les entreprises, un marketing spécifique peut y être
utilisé.
L’idée générale qui sous-tend le marketing est donc de répondre aux besoins et aux
attentes même inexprimés des consommateurs actuels ou potentiels.
Pour cela l’entreprise tout entière doit être orientée marketing.
Il existe cinq orientations possibles pour la conception et la mise en œuvre d’une
stratégie marketing : l’optique production, l’optique produit, l’optique vente, l’optique
marketing et l’optique du marketing sociétal.
a)
L’optique production affirme que la tâche du management consiste à améliorer
la productivité et à réduire les prix. Elle émet l’hypothèse que les consommateurs
vont acheter les produits disponibles et bon marché. En conséquence, le
management doit se concentrer sur l’amélioration de la productivité et l’efficience
de
la
distribution.
Il s’agit là de l’une des orientations les plus anciennes susceptibles de guider les
entreprises
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’Idée selon laquelle les consommateurs achètent les produits disponibles et bon
marché, incite l’organisation à se concentrer sur l’amélioration de la productivité et
l’efficience de la distribution. Dans ce cas, le service de production apparaît comme le
plus important des différents services de l’entreprise.
Cette façon de faire sera payante quand la demande sera supérieure à l’offre.
Le consommateur a pour préoccupation essentielle de trouver les produits dont il a
besoin, la qualité technique faisant la différence quand plusieurs produits sont en
concurrence.
Cette démarche est celle qu’adoptent les entreprises qui investissent dans la recherche
de nouveaux produits spécialisés ou jusque-là inconnus. C’est une situation très osée
car dès le départ l’inconnu demeure la réaction du consommateur face au produit.
b)
L’optique vente : Beaucoup d’entreprises adoptent l’optique vente, qui
présuppose que les consommateurs n’achèteront que si l’on a engagé un effort
de promotion suffisant. L’optique vente est fréquemment utilisée pour des
catégories de produits qui ne séduisent pas d’eux-mêmes les acheteurs, comme
une police d’assurance ou un système d’éclairage, ou lorsqu’il existe une forte
concurrence faiblement différenciée aux yeux des acheteurs. Dès lors, il faut
savoir identifier les prospects et mettre en avant les bénéfices liés au produit.
Dans l’optique vente, le but consiste davantage à vendre ce que l’entreprise
produit qu’à produire ce que le marché demande. On fait alors le pari que les
clients séduits apprécieront ensuite le produit. Les méthodes de vente, si elles
sont utilisées seules, peuvent être perçues comme agressives et présentent
alors de gros risques : elles se focalisent sur la réalisation de transactions à court
terme plutôt que sur l’établissement de relations durables et rentables avec les
clients.
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’entreprise adopte une optique vente qui présuppose que le consommateur n’achètera
pas de lui-même suffisamment à moins que celle-ci consacre beaucoup d’efforts à
stimuler son intérêt pour le produit.
Indicateurs pour mesurer la productivité de la promotion des ventes :
-
% des ventes réalisées en promotion
-
coût du matériel en PLV en % < du CA
-
% des coupons retournés
-
nombre de demandes de renseignements suite à une démonstration
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Reflexion sur l’economie de developpement
La distribution
La distribution comprend les activités qui rendent les produits disponibles et accessibles
sur le marché par un merchandising attractif.
Il est possible de distinguer différentes formes de distribution : Producteur, Courtier,
Grossiste ou centrale d'achat, Semi-grossiste, Détaillant (GMS - Grandes et Moyennes
Surfaces, GSS - Grandes Surfaces Spécialisées, Grands Magasins), VPC - Vente Par
Correspondance ou Vente à Distance (V.A.D.), Franchise, FDV - Force de vente : les
commerciaux qui se déplacent parfois pour aller au contact des clients, Canal :
succession verticale d'intermédiaires, la somme des canaux constituant un circuit,
Réseau : circuit et individus l'animant
Indicateurs les plus judicieux à contrôler :
-
% des ventes réalisées dans chaque circuit de distribution
-
% des bénéfices réalisés dans chaque circuit de distribution
-
Coût total de la distribution exprimé en % du CA
-
Coût de la distribution physique / coût de la distribution total
Note : 8 sur 10
13. L'économie moderne est fondée, tant dans les pays industrialisés que dans les PVD, sur une
croissance et un développement continu.
Ceci implique une augmentation constante et progressive du pouvoir d'achat
On s’aperçoit que cette croissance connaît des pannes de plus en plus longues
dans les pays industrialisés, et qu'elle est de plus en plus compromise dans les
PVD.
Donner votre avis sur ce phénomène.
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Reflexion sur l’economie de developpement
13. 1. La croissance économique.
La croissance est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues
d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels. F.
Perroux.
Cette augmentation est un phénomène quantitatif, qui peut être mesurée en volume ou
en valeur par des agrégats tels que l’augmentation du PIB (produit intérieur brut) ou du
PNB (produit national brut). Cette croissance quantitative se traduit notamment pour les
ménages par l’augmentation du niveau de vie, suite à l’évolution du rapport entre
l’évolution des prix et l’évolution des revenus.
On notera ici deux précisions essentielles que la croissance est un mouvement à court
ou moyen terme, de rythme variable. Elle est un phénomène réversible, dont la phase
de retournement, appelé crise, peut entraîner un phénomène de destruction de
richesse, ou récession.
La croissance économique est une catégorie économique, qui est définie par
l’accroissement de la valeur annuelle des produits et des services dans un pays.
Comme mesure de la croissance économique (à long terme) on utilise le Produit
Intérieur Brut (PIB). Comme mesure agrégée et exprimée en monnaie, le PIB est
sensible aux changements des prix. C’est pourquoi il faut faire la distinction entre le PIB
réel et nominal.
Dans le premier cas (PIB réel) il s’agit de l’accroissement de la valeur des produits et
des
services
qui
n’est
pas
la
conséquence
des
changements
des
prix
(inflation/déflation).
Dans la théorie de la croissance économique comme mesure de la croissance
économique on utilise aussi le taux de croissance du PIB. A court terme on admet que
la croissance économique dépend surtout de la demande intérieure et extérieure de
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marchandises (produits et services) qui jouent le rôle de biens de consommation ou
d’investissements.
A long terme, la croissance économique dépend surtout de l’offre et de l’efficacité des
facteurs de production.
Par la notion de facteurs de production on comprend : la terre, le capital physique, le
travail et depuis quelques années : le capital humain, le capital social, le capital
intellectuel, le capital culturel, le progrès technique (technologique), la diffusion de la
technologie, mais aussi les institutions.
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13.2. Les indicateurs quantitatifs de la croissance
De manière traditionnelle la croissance est mesurée par l’évolution du PIB, en monnaie
constante, c’est à dire compte tenu de l’inflation, puis par des agrégats plus sectoriels
(Revenu Net Disponible, FBCF, etc..).
•
Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées (VA) des différentes branches
de l’économie.
•
Taux de croissance du PIB =
PIBt − PIBt +1
, si le taux de croissance est négatif
PIBt +1
l’économie entre en récession.
On distingue :
➢ le taux en croissance à prix courant (prix au temps t) ou taux de croissance en
valeur.
➢ Le taux de croissance à prix constant (prix au temps t-1) ou taux de croissance
en volume
Par ailleurs, la croissance ne peut profiter à chacun que si le taux de croissance du PIB
est supérieur au taux de croissance de la population. Ainsi pour évaluer l’augmentation
du niveau de vie, on utilise le taux de croissance en volume du PIB par habitant.
Taux d’augmentation du niveau de vie = taux de croissance du PIB par habitant
Toutefois, une hausse de la croissance économique n’entraîne pas forcément une
hausse du revenu moyen par habitant. Pour que ce soit le cas, il faut que la hausse du
PIB soit supérieure à la hausse éventuelle de la population, c’est-à-dire que la hausse
de la croissance ne soit pas la seule résultante d’une utilisation d’une plus grande
quantité de main-d’œuvre mais d’une utilisation plus intensive, plus productive de cette
dernière.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Ce qui fait que la croissance économique reste une notion quantitative qui ne doit pas
être confondue avec le niveau de vie qui elle est une notion plus qualitative.
Le niveau de vie prend en compte l’accès à certains biens ou à certains services (soins,
Internet…).
Même si la liaison n’est pas automatique, de manière générale une hausse de la
croissance doit permettre d’augmenter le revenu moyen des habitants d’une nation
donnée et les autoriser à accroître leur consommation ainsi que leur niveau de vie.
Ces finalités de la croissance sont d’ailleurs assez évidentes au niveau mondial :
généralement, les pays ayant les meilleurs PIB par habitant sont aussi ceux qui ont les
meilleurs niveaux de vie. L’accroissement du PIB par habitant net d’impôts et de
cotisations sociales permet d’augmenter la consommation individuelle et collective ainsi
que l’épargne.
L’augmentation des investissements résulte en partie de l’augmentation de l’épargne.
En cas de croissance économique la part de biens durables et de services (santé,
éducation, loisirs, etc.) dans la consommation s’accroît proportionnellement aux
revenus.
Selon Keynes, la consommation des ménages est fonction du revenu disponible.
L’approche keynésienne a introduit la notion de la propension moyenne à consommer
(rapport entre la consommation et le revenu) qui mesure la part du revenu destinée à la
consommation.
La loi psychologique fondamentale indique que la consommation augmente lorsque le
revenu augmente, mais dans une proportion moins forte, ce qui se traduit par une
diminution de la propension à consommer qui peut poser des problèmes de débouchés.
Cette loi se vérifie à court terme, mais n'est pas confirmée par les études à long terme.
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Reflexion sur l’economie de developpement
En cas de récession, il n’y a pas véritablement de symétrie, la consommation se
stabilise au détriment de l’épargne et les ménage repoussent à plus tard un certain
nombre de dépenses, notamment de biens durables) qui ne leur paraissent pas
indispensable.
13. 3. Les crises de la croissance.
DE Simon Kuznets, nous retenons que la croissance économique est « l'augmentation à
long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de biens, cette capacité
croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements
institutionnels et idéologiques qu'elle demande » (« Modern Economic Growth »,
American Economic Review, 1973).
Les facteurs de la croissance sont :
une augmentation des facteurs de production (capital et travail) ;
une meilleure association de ces mêmes facteurs ;
une utilisation plus efficace grâce au progrès technique ;
le comportement des acteurs économiques eux-mêmes.
Il se peut donc qu’une modification autonome de l’un ou certains de ces facteurs
occasionne une panne. Nous parlons ici d’une modification autonome car, comme le
spécifie la théorie économique, il n’y a pas de maitrise scientifique dans l’évolution des
facteurs économiques, tout est prévision soumise à l’incertitude.
Les agents économiques « homoeoconomicus » est reconnu par son caractère
rationnel dans ses décisions mais, alors ses décisions sont confrontées aux forces qui
sont hors de son contrôle. Nous savons que les crises sont souvent des situations
imprévues qui surprennent l’agent économique dans ses processus d’accumulation de
richesse. La possibilité offerte à l’agent économique est de pouvoir élaborer les
instruments pour éviter l’apparition des crises ou de rendre leur apparition minimale.
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Reflexion sur l’economie de developpement
François Perroux donne une définition de la notion de développement qui met en
évidence les différences avec la notion de croissance. En effet, il assimile le
développement aux transformations des structures économiques, démographiques,
sociales, culturelles et mentales qui accompagnent la croissance économique et la
rendent pérenne en améliorant le sort des populations.
Cette définition souligne ainsi :
l'aspect structurel de transformations (c'est-à-dire leur progressivité et leur
développement sur le long terme) comme la scolarisation, l'urbanisation, l'essor
de l'État ;
L’aspect qualitatif des changements comme l'évolution des valeurs et des
normes de comportement, la féminisation du travail, l'individualisation. Facteur
qui entre en jeu dans l’estimation du niveau de développement pour en mesurer
les aspects qualitatifs structurels.
Comme le développement est un phénomène de longue durée, il est possible que le
phénomène soit influencé par le facteur temps autrement appelé en statistique
« tendance ». Les temps est un facteur avec lequel il faut compter car il a un impact pas
moindre sur la réalisation des tous les phénomènes. On parle de saison, de cycle. Il y a
des saisons liées aux événements des habitudes des sociétés ou naturels qui peuvent
avoir un impact sur la croissance.
Il y a aussi des cycles qui sont des faits autonomes dus particulièrement au mouvement
de longue durée. (L’expansion et la récession le deux sont séparées par le peak)
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Reflexion sur l’economie de developpement
Note : 8 sur 10
14. La mondialisation des marchés provoque certaines délocalisations d'industries des pays
industrialisés vers les PVD.
Toutefois, ces "multinationales » ne visent pas à créer de nouveaux marchés de
la consommation, mais surtout à exploiter les marchés de l'emploi pour occuper
une main d'œuvre de moins en moins coûteuse et socialement protégée.
Au lieu de contribuer à augmenter le pouvoir d'achat local, elles ne visent qu'à
vendre leurs productions dans les pays industrialisés.
Il s'agit donc d'une politique commerciale à très court terme, d'un manque de
confiance dans le moyen ou long terme, ou encore d'un manque de
clairvoyance…
a Donnez votre avis sur la question
b Comment les pouvoirs publics pourraient inciter ces entreprises à modifier
leurs stratégies commerciales ?
14.1. La délocalisation
Le phénomène des délocalisations s’inscrit dans un contexte complexe de
mondialisation et d’idéologie néolibérale.
Le phénomène de mondialisation, pour lequel certains auteurs privilégient la
terminologie de globalisation, a pris son essor pendant les années 80.
Le terme de globalisation suggère l’expansion planétaire d’un marché transnational
déréglementé, qui tend à englober sans distinction dans la sphère marchande toutes
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les ressources de la planète (eau, forêts, minerai, etc.) et toutes les activités humaines
(culture, santé, éducation, etc.)
C’est dans ce contexte de globalisation que s’inscrit le phénomène des délocalisations.
La délocalisation n’est pas un phénomène nouveau. Entendu au sens large, ce concept
transcende l’acception commune de transfert de la production d’une entreprise à
l’étranger.
Au sens intégral, la délocalisation signifie qu’une organisation transfère sa production
d’un établissement vers un autre, que celui-ci appartienne ou non à la même firme et
qu’il soit ou non situé à l’étranger.
Cela
implique
donc
une
transgression
des
frontières
organisationnelles
ou
géographiques.
Entendue ainsi la délocalisation inclut le recours aux différentes formes d’externalisation
que sont les sous-traitances domestique, nationale et internationale.
Lorsque les dirigeants d’entreprise décident du lieu physique ou organisationnel de
production d’un bien ou d’un service, ils envisagent différentes options de localisation
de la production. S’ils décident de transférer certaines activités à l’extérieur de leur
établissement, ils procèderont à ce qu’on appelle dans le jargon des relations
industrielles, de l’externalisation. À l’inverse, le processus de rapatriement et de
transfert d’activités vers l’établissement se nomme internalisation.
Il arrive effectivement, lorsque l’externalisation d’activités ne s’avère pas rentable, soit
en raison des coûts de revient (coûts de production) soit à cause d’insatisfactions liées
à la qualité du produit ou du service, que les dirigeants d’entreprise rapatrient des
activités précédemment délocalisées ou envoyées à des sous-traitants. Le rapatriement
d’activités sera également envisagé après qu’une entreprise ait amélioré l’efficacité de
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son usine ou encore pour remédier au manque de fournisseurs qualifiés ou à des
problèmes avec les termes d’un contrat.
Les firmes invoquent également le manque d’économies et une surveillance
problématique du contrat pour justifier les décisions de réinternalisation. Il est possible,
en agissant de façon préventive sur les causes des délocalisations, d’éviter ces
mouvements de va-et-vient de la production.
La définition stricte de la délocalisation repose sur cinq conditions principales :
La première, repose sur la dimension spatiale du déplacement de certaines
unités de production de biens et de services du pays d’origine vers le pays
d’implantation. Elle est nécessaire mais pas suffisante.
La seconde condition est que les biens e services délocalisés soient réexportés
en direction du pays d’origine.
La troisième implique la fermeture des usines ou des bureaux qui produisaient
auparavant, dans le pays d’origine, les biens et les services délocalisés à
l’étranger.
La quatrième tient à l’existence d’opportunités de délocalisation alternatives
attrayantes.
La cinquième constitue une dimension indispensable pour que les différentes
modalités de la délocalisation puissent se développer : l’abaissement rapide des
couts de transport, l’extension des activités dans les nouvelles technologies
d’information et de communication.
14.2. Les causes de la délocalisation
La délocalisation des emplois vers les pays à bas salaires a été favorisée par de
nombreux facteurs, dont les plus notables ont été la libéralisation et la déréglementation
des marchés.
La redéfinition des règles de l’économie mondiale par le biais de la signature de traités
de libre-échange ou d’accords bilatéraux et multilatéraux entre les gouvernements a
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créé une interdépendance des économies nationales. La création de cet espace
économique commun n’est pas due au fonctionnement des marchés économiques.
Elle est plutôt le fruit d’une volonté politique de certains individus et gouvernements
soucieux de satisfaire les intérêts des investisseurs et des firmes multinationales au
détriment des citoyennes et citoyens et des travailleuses et travailleurs.
C’est la protection du capital. C’est comme nous l’avons dit « c’est la démocratie
censitaire des lobbys. »
La quête excessive de rentabilité incite les dirigeants d’entreprise à réduire les coûts de
production, ce qui a favorisé la création d’une véritable industrie mondiale de la soustraitance.
Les entreprises se livrent entre elles à une compétition féroce pour obtenir des
investissements et séduire les consommateurs.
À plus grande échelle, ce sont les pays, les villes et les régions qui se font concurrence
en vue d’obtenir des investissements étrangers, une lutte parfois lourde de
conséquences sur la viabilité économique de certaines régions mono- industrielles.
Enfin, les moyens technologiques de coordination de la production, la réduction des
coûts de transport, amorcée il y a une cinquantaine d’années et la présence d’un bassin
important de main-d’œuvre qualifiée à salaires réduits dans les pays émergents (l’Asie)
ont fortement facilité les mouvements de production à l’échelle planétaire.
14.3. Conséquence de la délocalisation
Au niveau des individus : L’augmentation du bassin de main-d’œuvre qualifiée et
meilleur marché à l’étranger conjuguée à la possibilité de délocaliser des emplois dans
le secteur des services ont eu pour effet de déprécier les salaires réels des
travailleuses et travailleurs qualifiés dans les pays qui délocalisent, donc baisse de
pouvoir d’achat.
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Parallèlement à cela, on a assisté à la détérioration des termes de l’échange sur les
marchés internationaux.
En économie, on parle de détérioration des termes de l’échange d’un pays ou d’une
économie lorsque le prix des exportations d’un bien baisse, alors que celui des
importations demeure identique ou augmente.
Le pays en question doit alors exporter davantage de biens pour pouvoir en importer
autant qu’avant, ce qui pousse à continuellement revoir les coûts de production à la
baisse.
Par ailleurs, l’arrivée de produits à faibles coûts sur marchés a permis aux
consommateurs d’accroître leur pouvoir d’achat à court terme, mais elle a eu pour
conséquence à moyen terme de niveler vers le bas la valeur des produits sur le
marché.
Pour rester compétitifs et réussir à écouler leur marchandise, les producteurs locaux ont
donc été contraints d’ajuster leurs prix à ceux des produits provenant des économies
émergentes.
Cela a coûté un prix considérable aux travailleuses et aux travailleurs : le recours à la
sous- traitance, à la délocalisation et à la diminution des salaires et des conditions de
travail des employés et employées.
Au niveau des pouvoirs publics : Les pertes de recettes fiscales encourues par les
délocalisations constituent un autre impact important de ces stratégies patronales.
Lorsque des firmes multinationales transfèrent leurs sociétés mères ou leurs sièges
sociaux dans d’autres pays, par le fait même, une partie des bénéfices est transférée et
taxée dans d’autres pays.
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La dépréciation des salaires occasionnée par le chantage de délocalisation se traduit
également par des réductions des revenus d’impôt au pays.
Au niveau de l’environnement : De nombreuses firmes multinationales délocalisent
certaines de leurs activités vers des zones où les normes environnementales sont plus
souples pour contourner les législations plus contraignantes de leur pays, ce qui a de
graves répercussions sur l’environnement.
Du côté des pays d’accueil : En raison de la concurrence féroce qui se joue entre les
pays pour l’obtention d’investissements étrangers et nationaux, les États sont contraints
de fournir aux entreprises un environnement fiscal des plus compétitifs et des moins
contraignants.
Ce financement de crédits d’impôt et de cadeaux fiscaux aux multinationales se fait au
détriment de l’investissement dans les missions sociales comme la santé et l’éducation.
Les délocalisations se traduisent également par un certain affaiblissement de la
capacité novatrice des entreprises locales.
Bien que les pays industrialisés conservent encore une certaine avance technologique
sur les économies en croissance, ces dernières rattrapent rapidement leur retard à
mesure que sont délocalisés les budgets liés à la recherche dans l’industrie.
Au niveau des organisations sociales : La possibilité de délocaliser la production a
également de nombreuses répercussions sur le pouvoir d’action des syndicats et sur
les relations du travail.
Les personnes salariées et les syndicats sont évidemment préoccupés par la précarité
et l’insécurité d’emploi engendrées par l’externalisation d’activités.
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Les syndicats assistent à l’effritement de leur pouvoir de négociation. La perte de
membres et la réduction de leur marge de négociation sont des facteurs qui concourent
à affaiblir les organisations syndicales.
Les gouvernements n’y trouvent pas non plus leur compte puisque les délocalisations
sont synonymes de pertes d’appuis pour les politiciens. (Qui finance les propagandes
politique et pour quelle raison ?)
14.4. La délocalisation et la position des pouvoirs publics
Partant de la définition de la mondialisation, nous citons : « la mondialisation désigne
une vague de libéralisation des échanges, des investissements et des flux de capitaux
ainsi que l’importance croissante de tous ces flux et de la concurrence internationale
dans l’économie mondiale.
Elle traduit surtout une intensification des échanges économiques entre les principaux
pôles de croissance. Ces évolutions ont des retombées et des effets d’entrainement
dans plusieurs PVD.
Elles sont inséparables de grandes innovations technologiques, qui ont pour
conséquence de rétrécir l’espace international en créant des interactions toujours plus
denses entre les sociétés.
La mobilisation implique aussi un essor des échanges socioculturels entre les
différentes de la planète, la prolifération d’ONG, de réseaux et d’associations de toutes
sortes qui s’organisent sur une base transnationale.
La mondialisation implique aussi est généralement associée aux conséquences
néfastes de l’industrialisation, dont les risques technologiques et les pollutions
transfrontalières portent atteinte au climat de la planète et menacent la sécurité des
peuples.
Quatre résultats se dégagent de l’analyse que l’on peut faire à la suite de la
mondialisation qui a entrainé la délocalisation :
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-
L’ouverture est un jeu à somme globale positive, mais pas indolore. Ce que l’on
perd d’un côté devra être récupéré d’une autre manière.
-
Le groupe des perdants ne se confond pas nécessairement avec celui de
travailleurs. Les travailleurs qualifiés vont gagner plus que les moins qualifiés.
Rien ne se perd rien ne se crée.
-
L’existence de perdants ne justifie pas l’abandon de l’ouverture internationale.
La bonne politique des gouvernements avisés consisterait à coupler la libéralisation des
échanges, pour tirer parti du gain lié à l’échange, avec une politique interne de
compensation entre les perdants et les gagnants dans la mesure où se dégage un
consensus. Sinon il se produit à la fin la fuite des gagnants vers des paradis comme le
Français devenu Russe pour éviter la fiscalité en France.
La roue est lancée, ce qui importe ce que les pouvoirs publics ne doivent pas continuer
à s’accrocher aux intérêts égoïstes tels que montrer ci haut mais doivent s’atteler à
préparer une réorganisation du domaine économique, social, culturel … qui devra gérer
les retombées de la mondialisation. Ils doivent penser à comment réaliser une nouvelle
répartition des gains pour tous les citoyens du grand village qu’est le nouveau monde.
En ce qui nous concerne, les arguments avancés contre la délocalisation et la
mondialisation de laquelle elle découle relève d’une crainte du changement.
La délocalisation présentée comme une politique commerciale à court terme cette
théorie ne tient pas debout car comme l’exemple le montre que le transfert de la
technologie, la qualification, la spécialisation, l’amélioration du niveau de vie,
l’amélioration du niveau de formation, la compétition équitable … ne peuvent se faire
qu’avec la délocalisation.
A long terme, les ex salariés mal rémunérés engendreront une communauté des
travailleurs qualifiés dignes de devenir des consommateurs des produits des
entreprises délocalisées et en même temps ils pourront devenir citoyens à part entière
de cette nouvelle communauté.
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A notre point de vue, la délocalisation pourra offrir une chance égale à long terme à
tous les citoyens.
Note : 8 sur 10
15. La politique de logement dans les pays industrialisés et dans les PVD est une cause de
pauvreté, et d'inégalité dans la distribution des revenus.
Lorsqu’on mesure le pouvoir d'achat des populations, dans la plupart des villes
du monde, celui-ci se réduit de plus en plus après paiement des charges fixes.
La part salariale réservée au loyer d'habitation est de plus en plus importante par
rapport aux frais de subsistance.
Les revenus salariaux grossissent le capital immobilier mais contribuent de
moins en moins à la croissance commerciale.
Développez ce thème en donnant votre avis personnel
15.1. Le logement
Dans la théorie économique il y a des facteurs essentiels qui accompagnent le
développement au nombre desquels on cite l’urbanisation, l’industrialisation, …
L’urbanisation sous attend une agglomération des humains qui constitue à la fois le
facteur travail et le marché de consommation.
La naissance de l’industrie en Angleterre et partout dans le monde et même la théorie
liée à l’industrialisation l’enseigne. L’industrie doit absorber la main – œuvre agricole
afin de changer le processus de production et soutenir la croissance économique.
L’histoire de la crise économique d’entre les deux guerres ne cesse de nous instruire à
ce propos.
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Le modèle économique de la croissance dit Keynésien n’était qu’un soutient majeur au
manquement constaté à cette période de l’histoire du monde. Ce fut dans un sens un
effort pour soutenir l’économie effondrée d’une part et d’autre part, une manière de
parer au malaise social.
Il est démontré durant cette période l’aspect du traitement des capitalistes véreux,
comptant plus sur leurs capitaux a favorisé la récession économique.
Les dortoirs offerts aux travailleurs et leur loyer n’est pas un fait nouveau. Certains
travailleurs étaient au service des employeurs à qui ils devaient tous, loyer, repas… et
ces employés étaient fort démunis à la fin qu’ils ne pouvaient pas constituer un marché
de consommation.
Pourrons-nous dire que l’histoire ne fait que de se répéter ? Cette situation est la même
aujourd’hui dans les anciennes économies et dans les économies émergentes.
Les détenteurs des capitaux industriels se retrouvent être les mêmes dans l’immobilier
dans beaucoup des pays !
Cette situation persiste t elle a cause de l’ignorance ou faut de politique spécifique ?
Nous disons non pour l’une et l’autre assertion.
Voici ce que dit Jacques LECAILLON3(1998) sur la France dans l’introduction de
l’ouvrage de P. DARREAU et C. PONDAVEN, nous citons : le taux de croissance de
production, le taux d’inflation, le taux de chômage ou le solde du commerce extérieur
sont aussi des indicateurs des performances globales d’une économie. Ce sont aussi
des facteurs déterminants du malaise social ou du moral des français. De nombreuses
études statistiques ont montré que la popularité des gouvernants et leurs chances de
réélection en dépendent étroitement, d’où la tentation des gouvernements d’agir sur le
prix, les revenus ou l’emploi à l’approche des échéances politiques les plus importantes
3
Philippe DARREAU et Claude PONDAVEN: « Problèmes économiques et sociaux contemporains », ed. cujas,
France, 1998.
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(élections législatives ou présidentielles) pour se concilier les faveurs de l’opinion
publique » fin de citation.
Les indicateurs économiques tels qu’écrits par les analystes économiques permettent
dans tous les pays les fraudes sociales indescriptibles. Il s’agit de promesse de faire
valoir et passer outre après les échéances politiques.
C’est le cas de l’ANC du Président Mandela en Afrique du Sud. L’ANC connaissant le
vrai problème de la population Sud-africaine, le parti cher au prix Nobel de la paix a fait
des promesses non sur les indicateurs économiques inconnus des électeurs, PIB…
mais sur une politique de logement.
Notre constat est qu’après plus de 20 ans de l’avènement de l’ANC au pouvoir le
logement demeure une casse-tête en Afrique du sud. Il bon de se demander à la fin s’il
y a réellement dans les politiques publiques une formulation réelle de la politique de
logement ?
15.2. La politique de logement.
« La politique du logement est un enjeu essentiel d’un développement urbain organisé
au bénéfice de la collectivité, au même titre, notamment, que la politique de l’emploi.
Les conditions de logement, si elles sont bonnes, sont un des éléments principaux qui
contribuent, pour chacun, à l’intégration sociale, à la capacité à participer activement au
développement de la collectivité et à favoriser les démarches citoyennes, à la réussite
des politiques d’éducation pour les enfants, à la capacité à lutter contre les problèmes
physiques et psychiques, à l’épanouissement personnel, etc. L’absence de logement,
l’occupation d’un logement inadapté ou insalubre, quelle qu’en soit la cause (situation
sociale ou capacités financières personnelles, état général du bâti, manque de
logements disponibles, etc.) sont les premiers facteurs qui peuvent conduire vers la
grande exclusion. Mais lorsque la difficulté à se loger dans des conditions décentes se
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généralise à une grande partie de la population, elle devient aussi source de
fragmentation du corps social, de dualisation et partant de violence.4 »
Ce n’est pas avec les montagnes que celui qui apprend doit bâtir. Fin de citation.
Nous illustrons l’ampleur de la problématique du logement dans les centres urbains
dans toutes les nations industrialisées ou PVD par cette citation tirée de la publication
du Gouvernement région de Bruxelles la capitale de la Belgique.
Nous ne nous targuerons pas de faire mieux quand les expériences sur la politique de
logement sont minimes dans les PVD.
Certains PVD ayant tentés dans cette voie d’y ont récolté que de déboire non pas du
fait d’une mauvaise élaboration des politiques mais souvent pour d’autres obstacles
(corruption, malversation, détournement…) d’une part et d’autre part les Etats qui ont
essayés de relever les défis se sont vu confronter aux problèmes plus délicats que ceux
qu’ils avaient essayés de résoudre.
Il s’agit ici des politiques de logement conduite à vue d’œil sans prévision ni étude
préalable de la société dans laquelle le logement était destiné.
Ce manque d’approche rationnelle ne peut pas et n’a pas permis à résoudre le
problème de logement.
On trouve dans le cas de Kinshasa des logements destinés aux étudiants occupés par
des familles nombreuses sujets à l’insalubrité due au manque de service
d’accompagnement comme les égouts, l’évacuation des immondices…
Un logement décent pour tous est un objectif que se sont assignés tous les Etats
modernes et est d’ailleurs reconnu comme un droit constitutionnel dans un nombre
croissant de pays.
Gouvernement de la région de Bruxelles – capitale : « deuxième partie, les politiques du logement : du côté de
l’offre ou de la demande ? », 2002, p.2.
4
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On a également observé depuis 1998, comme dans la plupart des pays de l’OCDE, une
hausse continue des loyers et des prix d’acquisition.
Les loyers ayant augmenté plus vite que les revenus dans les agglomérations citadines,
une part importante de la population se voit aujourd’hui réduite soit à consacrer une part
de plus en plus importante de son budget aux frais de logement, soit à vivre dans un
logement insalubre ou inadapté.
Il en a résulté une liste d’attente sans cesse grandissante de candidats-locataire pour
un logement social à laquelle le secteur public n’a pu répondre.
La construction de logements sociaux est dans une situation proche de l’inertie dans la
majorité des pays, surtout dans les PVD, suite à des problèmes de financement.
Qui doit financer le logement ? Nul n’a oublié la cause de la crise financière mondiale
récente qui a débuté aux USA.
Ne peut – on pas, par conséquent, parler d’une réelle crise du logement, en ce sens
que les besoins réels de logement d’une grande partie de la population ne sont pas
satisfaits ?
L’urbanisation est l’une des conditions du développement donc cette condition doit être
intégrée dans les politiques de développement.
Il serait inconscient et inconséquent de traiter le problème de logement en dehors du
problème général du développement.
En remontant très loin dans l’histoire de l’industrialisation de l’occident nous retrouvons
les cités des travailleurs (en Afrique du Sud on a vu les townships, les bantoustans où
se confinent les travailleurs de couleurs, en R. D. Congo les camps des travailleurs
selon leurs catégories professionnelles…)
L’implantation d’une nouvelle unité de production donnait naissance à une construction
de logement pouvant accueillir l’ensemble du personnel impliqué dans les travaux.
Cette logique a été répercutée dans les ex – colonies venant des métropoles.
Ce faisant, le problème de logement se posait avec moins d’ampleur.
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’abandon de cette philosophie a vu naitre, en Europe et/ou dans les autres pays, les
bidonvilles ou dortoir des travailleurs nationaux et émigrés surtout autour des
installations urbaines planifiées. L’histoire de Mombai devenu Bombai en Inde est
éloquent.
La question à la quelque il faut trouver de réponse adéquate est : « quelle est la
politique publique dans la gestion des ressources humaines ? ».
Dans plusieurs ouvrages des analyses des économistes adeptes de l’économie du
marché, il est très rare de trouver la discussion sur la gestion de ressources humaines
en tant qu’êtres humains et non en tant que facteur de production.
Il ressort de cela que l’homme dans l’économie du marché a été relégué au dernier
plan.
Il a été considéré comme toute autre ressource ou facteur de production mais sans
valeur réelle. Sinon le business plan des investisseurs seraient accompagnés de
politique de logement.
Cet état de fait a été décrié par Marx quand il disait : le chômage est une arme du
capitaliste.
Tant que le pouvoir public élaborera des politiques pour protéger le capital rien ne peut
résoudre le dilemme de logement dans les pays industrialisés moins encore dans les
PVD.
Le modèle de développement inspiré par l’économie « monophone » du marché ne
peut donner de réponse au problème de logement dans les PVD s’il n’est pas inspiré
par la tête pensante de l’occident.
Si l’Europe a connu et connait jusqu'à ces jours le problème de logement et de
l’immobilier, selon notre avis, cette situation ne relèverait non pas de l’insuffisance des
moyens financiers (financement public) mais de la logique du marché et de la
concurrence capitalistique.
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Le secteur de logement est un secteur économiquement très rentable en tout point de
vue « quand le bâtiment marche l’économie est en bonne santé dit on ». Le secteur est
rentable pour l’économie en son entièreté en termes d’octroi d’emploi et des taxes.
Donc il est laissé à la volonté des investisseurs privés afin d’affluer les caisses de l’Etat.
Notre analyse peut paraitre pousser à l’extrême, néanmoins, elle a sa substance.
Il est cas de le dire, les Etats comme la Lybie où le logement planifié par le pouvoir
public a existé en son temps on n’a pas connu de problème de logement ni pour les
nationaux ni pour les étrangers vivants dans le pays.
La Lybie de Kadhafi n’a pas connu tel problème.
L’approche belge propose une ligne de conduite permettant à court et long terme de
répondre au problème de logement dans la région de la capitale. Nous estimons que
cette démarche menée, sous certaines conditions de temps, du lieu et de circonstance
peut être une voie
Parmi les priorités établies, on retrouve la volonté d’améliorer significativement la
qualité du parc de logements locatif à vocation sociale, par une vaste opération de
rénovation et de construction. Cet investissement nécessitera la prise en compte des
besoins locaux de la population et devra favoriser la mixité et la cohésion sociale, par la
construction de logements de petites tailles, dispersés sur l’ensemble des communes et
à l’architecture de qualité. La mise en œuvre des objectifs du Plan Régional de
Développement en matière de logements s’est traduite par la réalisation d’un Plan pour
l’Avenir du Logement à Bruxelles, Si l’intention première de cet effort en matière
d’investissements publics est de répondre tant que faire se peut et le plus rapidement
possible aux besoins des plus démunis, en leur permettant de se loger dans des
habitations de qualité à un prix abordable, l’ambition consistait également à entraîner un
effet régulateur sur le marché résidentiel privé.
A cette fin, nous avons
développé deux modèles économétriques, l’un pour le marché des appartements,
l’autre pour les maisons unifamiliales, dont le but est d’expliquer l’activité de
construction et le niveau des prix immobiliers entre 1972 et 2004. En partant des
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élasticités estimées à partir de ces modèles, nous simulerons l’impact d’un
accroissement exogène de l’offre de logements publics sur les prix immobiliers et
l’investissement résidentiel privé en Région bruxelloise sur le court mais également sur
le long terme.
Nous ne saurons commenter l’issu de cette démarche pour n’avoir pas pu accéder aux
données et aux résultats sur le logement à Bruxelles depuis que cette politique a été
adoptée par les autorités.
Néanmoins, notre contribution en tant qu’analyste économiste nous permet d’affirmer
que comme dans toutes les tentatives des modèles économiques, une approche
précise de prévision incluant en son sein les variables contrôlables, dans le processus
croissance, l’industrialisation et/ou le développement, accompagnée par une politique
concomitante est une des voies dans la réponse à donner.
15.3. La politique de logement quel avenir ?
Faisant table rase des fait liés à la volonté politique des dirigeants politiques et des
capitaux qui dirigent le monde, il est possible de résoudre le problème du logement
comme le montre l’étude faites en Afrique du sud. Etude à laquelle nous empruntons
quelques lignes ci-après :
L’habitat bon marché, surtout compte tenu de la subvention gouvernementale, offrant
des conditions de confort et de service minimal, la sécurité foncière et la propriété sont
extrêmement souhaitables pour la population urbaine défavorisée en Afrique du Sud ;
malgré la faiblesse des réalisations, il convient de saluer la réorientation de la politique
du logement et les efforts du nouveau gouvernement.
On pourra cependant s’étonner de l’absence de programmes de logement locatif.
ll faut cependant avoir à l’esprit qu’il ne suffit pas de loger des gens (notamment en
suivant une politique, il faut savoir aussi comment et dans quel environnement les loger.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Le programme de logement locatif, selon notre entendement, devra répondre à une
réglementation en ce qui concerne : le prix, l’entretien, le minimum de services et de
sécurité… standardisation.
En outre, les Acteurs du Logement d’Insertion ont toujours eu la conviction que l’accès
à un logement autonome est l’objectif principal d’une politique publique du logement.
Pour cela, il faut produire et mobiliser des logements à coût abordable et adapté dans le
parc privé et le parc public.
De plus, lorsqu’il est possible de mobiliser du logement privé à vocation sociale, un
programme comme celui de l’intermédiation locative favorise le logement temporaire au
détriment du logement pérenne de droit commun.
Les Acteurs du Logement d’Insertion proposent, pour les personnes en difficulté qui
n’accèdent pas immédiatement à un logement autonome, une offre de logements
d’insertion.
Basé sur un diagnostic de la situation et des besoins des personnes, peut être proposé
un logement adapté qui réponde, à un moment donné, à la trajectoire résidentielle de la
personne et qui s’articule avec d’autres réponses que sont l’hébergement et le
logement social. Ce logement peut être temporaire ou pérenne.
Les pensions de famille sont une des réponses en matière de logement adapté pour
des personnes « vulnérables ».
L’accès à un logement d’insertion doit être couplé avec un accompagnement
modulable ; d’une intensité différente dans le temps en fonction des besoins et qui
utilise les services de droit commun et les ressources sur le territoire. Cet
accompagnement doit être financé. Il faut assurer une clarification concernant
l’articulation des dispositifs et des financements de l’accompagnement des ménages au
niveau national et local (Etat, Département), notamment concernant les coûts liés à la
gestion locative adaptée.
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Reflexion sur l’economie de developpement
La politique du logement ne doit pas faire table rase des pratiques antérieures. En effet,
les territoires ont une histoire. Des habitudes de travail entre les opérateurs se sont
développées, des partenariats se sont formalisés, un travail en réseau s’est mis en
place, qui ont permis de fabriquer de véritables réponses concernant l’accès et le
maintien dans le logement.
Les Acteurs du Logement d’Insertion pensent que pour être efficace la politique de
l’hébergement et du logement doit être pilotée de manière cohérente :
- en articulant les différentes politiques publiques au niveau national, (immigration,
santé, justice), autrement dit en assurant un pilotage interministériel qui doit trouver sa
traduction sur les territoires
- en articulant la politique de l’Etat et des collectivités locales, pour que les spécificités
territoriales soient prises en compte et que la solidarité et l’équité soient assurées au
niveau national.
La participation des collectivités territoriales concernant la politique du logement étant
variable selon les territoires.
A terme, les conditions de mise en œuvre du droit au logement et de la politique du
logement devront se structurer aux échelons territoriaux des politiques locales de
l’habitat.
- en renforçant le rôle des acteurs associatifs sans les n’instrumentaliser ni les mettre
en concurrence et en leur donnant des moyens financiers suffisants pour remplir leurs
missions.
Le logement n’est pas un bien comme un autre, c’est un droit fondamental. Il mérite
d’être débattu sérieusement.
La vraie question est-elle d’abord celle de l’insuffisance de l’offre ?
S’il est possible de trouver des solutions pour d’autres facteurs liés à l’économie il en
est de même pour le logement. Par l’insertion de la politique du logement dans la
politique générale du développement par des mécanismes comme l’habitat pour
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travailleur, l’habitat locatif réglementé, le plan général d’urbanisation des milieux
urbains...
Note : 8 sur 10
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16. La production agricole permet d'assurer les besoins primaires de la population, et constitue
une arme contre la famine. Cependant la production agricole connaît de nombreux obstacles : dans les pays industrialisés les petits producteurs ne peuvent survivre sans les aides publiques.
Car à défaut ils devraient augmenter leurs prix de vente ou disparaître. Cette perspective aurait
pour conséquence une augmentation brutale du coût de la vie, ce qui entraînerait une
régression sociale. Malgré les aides publiques, de nombreux producteurs disparaissent chaque
année
- dans les PVD, l'agriculture rencontre également des problèmes…
Quel sont ces problèmes ? Développez la question.
Les problèmes de la production l’agricole des PVD dans la majeure partie de cas se
résument principalement en termes d’effets naturels, le manque des politiques agricole
cohérentes et aussi de la dépendance aux financements extérieurs
L’agriculture des PVD est d’abord exposée aux états de la nature. Dans les pays
tropicaux la production est subdivisée en deux saisons : une première saison nommée
A de laquelle on espère une quantité élevée des produits et une saison B de laquelle la
quantité produite est fonction des aléas climatique. Ces deux vacations de l’agriculture
sont à classer en dehors de la répartition de saisons naturelles (saison de pluie et
saison sèche).
Dans plusieurs nations, en dépit des efforts amorcés dans le domaine agricole, il
manque cruellement une cohérence et une coordination entre les différents niveaux des
institutions impliquées dans la politique agricole.
Ce manque de coordination peut dans certaines situations être un facteur de baisse de
production pour certains produits.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Le producteur agricole recevant le crédit, l’engrais, l’assurance du prix sur le marché
tardivement et sachant qu’il est tributaire des effets de la nature se confrontera à une
baisse de production.
Les problèmes identifiés qui freinent la production agricole sont de nature différente :
i.
plusieurs défaillances de marché : (marchés incomplets). Les défaillances de
marché s’affichent comme un problème complexe dans l’agriculture des PVD.
Il s’agit des marchés de prix, de marché financier, de marché des intrants …
Dans l’agriculture le choix d’une production est dicté tout d’abord par le prix du
marché. Le prix pratiqué sur le marché permet au producteur d’espérer un
revenu à la fin de la saison. Mais cette information fait défaut dans les PVD.
(Absence des statistiques du marché). Sur le marché financier, du fait du
manque de statistique sur le marché de production et de prix, les institutions
financières soit sélectionnent les clients intuitivement, soit hésitent à financer
certains producteurs. Rien ne facilite l’étude des projets agricoles du fait
qu’aucun indicateur n’est connu de financier ni sur la valeur de production, ni
sur le prix, ni plus encore sur l’espérance d’une production capable de
rembourser le crédit octroyé. Et enfin sur le marché des intrants, il s’affiche une
cacophonie dans la qualité et la quantité. (Les producteurs de la pomme de
terre au Rwanda avaient constaté que la baisse de leur production était due à
la qualité des engrais fournis par les différents fournisseurs dont le pouvoir
public).
ii.
faible accès aux engrais ou aux équipements agricoles : quand bien même dans
une large majorité, les producteurs agricoles de certains pays n’utilisent pas ou
peu les fertilisants chimiques et que les équipements agricoles sont
rudimentaires (houe, hache, pelle, bêche, machette…), il se fait que leur prix et
leur absence dans leur proximité peut entrainer la baisse de la production.
Dans la province de l’Equateur en R.D.Congo où l’engrais n’est pas d’usage du
fait d’une nature de sol suffisamment riche et que l’agriculture depuis le temps
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Reflexion sur l’economie de developpement
colonial utilise l’équipement rudimentaire, celui-ci même fait défaut. Les
paysans doivent organiser des voyages pour se procurer ces petits matériels à
des distances des quelques dizaines de kilomètres à pied et sur des pistes
iii.
faible maîtrise de l’eau : les saisons naturelles déterminent grandement les
périodes de production et de non activité agricole. Soumise aux caprices de la
nature, l’agriculture des PVD a deux saisons culturales et en même temps elle
est tributaire de la pluviométrie.
Dans quelques nations et dans quelques
exploitations agricoles, mais à faible échelle, l’eau de bonnes saisons sert à
soutenir les mauvaises pluviométries. La conservation de l’eau et l’irrigation
avec les barrages permet de maintenir la quantité produite par saison. Le cas
des certaines exploitations au Rwanda. Néanmoins, on retiendra que les
techniques de conservation de l’eau, l’arrosage, l’irrigation ne sont pas des
pratiques fréquentes et courantes dans les PVD. Ces pratiques peuvent être
handicapées par le manque de formation et d’information ou aussi par le
manque des moyens technologiques et financiers.
iv.
absence de sécurité foncière : la propriété foncière est l’une des garanties
exigées par les institutions financières
v.
crédit inaccessible : souvent la problématique de l’inaccessibilité au crédit est un
dilemme entre les gouvernements, les institutions bancaires et les agriculteurs.
Certains crédits agricoles sont garantis par le pouvoir public mais les
institutions bancaires préfèrent la sécurité par l’étude approfondie de projets
rentables. Et l’analyse de la rentabilité de bien de projets bancables dans
l’agriculture ne peut se réaliser sans référence statistique sans information
réelle sur le temps et la période et sur les échéances de financement. Il y a
aussi en même temps l’absence dans les PVD des institutions financières
spécialisées dans le financement agricole.
Les marchés du crédit rural, comme ceux de l’assurance, sont aussi des
marchés incomplets. En effet, dans les pays en développement, l’accès des
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paysans au crédit, lorsque celui – ci existe, est généralement très limité. Dans
certains cas, le crédit est disponible mais est obtenu à des taux usuraires. Ces
taux d’intérêt élevés peuvent être le reflet d’une probabilité élevée de défaut de
paiement (ce qui est souvent le cas). Cependant, l’information imparfaite sur les
risques du crédit des différents individus (sélection adverse) et sur leurs actions
et comportements (risque moral) pose de sérieuses difficultés quant aux
possibilités d’arriver à des résultats efficaces. C’est pourquoi, les politiques de
crédit au profit des paysans doivent prendre en compte ces problèmes de
sélection adverse et de risque moral.
vi.
biens publics insuffisants : en dépit des efforts réalisés en amont pour permettre
la production, il n’y a toujours pas de garantie que les mêmes efforts seront
fournis en aval. Il est connu qu’une politique agricole est multisectorielle. Mais
par manque de cohérence, les biens publics devant accompagner la production
feront grandement défaut. (Marché, route, transport, infrastructure sanitaire,
collecte de produit et stockage…)
Ceci justifie souvent l’intervention des pouvoirs publics pour financer les projets
d’irrigation. Dans bien des cas, une fois que le barrage est construit, le coût
marginal de l’usage de l’eau irriguée, est très bas alors que le coût du monitoring
de l’usage de l’eau est relativement élevé.
vii.
semences de mauvaise qualité : l’absence des recherches spécifiques sur les
semences
(adaptabilité,
condition
d’utilisation…)
expose
souvent
les
productions à des situations déplorables. Tout changement de semence est
une exposition à l’inconnu, à l’incertitude.
viii.
mauvaise maîtrise des itinéraires techniques par manque de formation.
L’intensification de la production va de pair avec la modernisation des exploitations et la
structuration des filières.
Mettre tous les moyens de production à disposition des exploitations n’est en effet pas
suffisant si celles-ci n’y ont pas réellement accès ou ne peuvent les valoriser
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Reflexion sur l’economie de developpement
correctement pour diverses raisons : manque de financement, manque de formation,
insécurité foncière, faible accès au marché, etc.
Les politiques agricoles doivent donc aussi mettre en place parallèlement des
instruments qui permettent d’agir de manière structurelle sur les exploitations et les
filières, afin de créer les conditions favorables à leur développement.
Compte tenu de la complexité des problèmes du secteur agricole dans les PVD, de la
pluralité des acteurs et de la nécessité de tenir compte d’un contexte international
globalisant, l’élaboration des politiques agricoles doit désormais s’adosser sur une large
concertation de tous les acteurs et leur implication dans tout le processus.
L’intervention publique doit être justifiée par la carence du marché à délivrer des
résultats efficaces ou par des considérations d’équité. Une condition sine qua non
Le principal facteur pour une bonne politique agricole dans le PVD, en dépit de tout ce
que l’on peut dire sur sa situation actuelle, demeure sans nul doute l’outil statistique. Il
n’y a pas une politique économique sans planification et il n’y a pas de planification
sans statistiques.
Les multiples échecs des politiques agricoles des PVD ne sont pas surtout dus
seulement au manque de cohérence des mesures et d’actions mais plutôt à cause
d’élaboration de politique agricole sans repères statistiques sur les différents
instruments et mesures à mettre en œuvre à tous les niveaux dans la chaine de valeur
de l’agriculture : le marché, le crédit agricole, la quantité de produit, les étendues
cultivées et autres.
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Reflexion sur l’economie de developpement
17. L'économie de marché laisse agir librement la loi de l'offre et de la demande.
La production doit donc se plier à la demande notamment en matière de prix.
La puissance de consommation impose donc sa volonté à la production, qui doit
produire à des prix de plus en plus bas.
Cette logique est néfaste aux PVD qui écoulent leurs productions agricoles à des
conditions de moins en moins rentables.
Quels seraient d'après vous les moyens de lutter contre cette tendance ?
17.1. L’économie du marché
L’économie de marchés (le capitalisme) : ici l’autorité publique est mise à l’écart. Elle ne
doit pas intervenir directement ou indirectement sur les affaires économiques de la
nation. C’est l’idée soutenue dans la loi de l’offre et la demande d’Adam Smith par
laquelle tout devait se régulariser de soi sur le marché.
Les individus poursuivant leurs propres intérêts seraient conduits comme par une main
invisible à agir dans les sens des intérêts de l’ensemble de la société.
Cette idée est contestée par d’autres économistes qui trouvent que l’intérêt personnel
ou la poursuite de l’intérêt personnel n’aboutit toujours pas à l’intérêt communautaire.
Cela peut se justifier par la constatation de l’antagonisme entre le profit et le salaire.
Le système capitalisme a fortement évolué depuis son apparition au cours du 17 è
siècle. A l’origine, essentiellement commercial le capitalisme a fonctionné dans le cadre
d’une réglementation étatique très stricte. « L’époque du capitalisme commercial et
réglementaire » du mercantilisme.
Le nouveau système est caractérisé par l’initiative individuelle et la liberté du marché :
la libre concurrence sur le marché.
Ce capitalisme classique correspond à une structure économique décentralisée ou
l’équilibre de la production et de la consommation est réalisé sur un marché
concurrentiel qui met en présence un grand nombre de producteur et des
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Reflexion sur l’economie de developpement
consommateurs. L’Etat n’intervenant que pour fixer les règles du jeu et en contrôler le
respect.
Les faiblesses inhérentes aux systèmes précités ont donné naissance à une nouvelle
voie.
Depuis Keynes, on sait que la rationalité des comportements individuels (ou
micro-économique) ne garantit pas forcément qu’au plan collectifs (ou macroéconomique) la somme de ces comportements sera conforme à l’intérêt général. Les
hypothèses fondamentales de la théorie libérale, si elles sont cohérentes, ne sont pas
réalistes.
Ainsi, l’information des agents économiques est loin d’être parfaite. Les signaux
émis par les prix sont souvent brouillés quand ils ne sont pas tout simplement
inutilisables parce que peu fiables : c’est le cas pour les décisions qui engagent l’avenir
telles que les investissements. On parle à cet égard de « myopie » du marché.
Enfin, l’économie de marché ne permet pas d’atteindre obligatoirement une
situation optimale au sens de Pareto. Les impératifs économiques du marché sont
parfois incompatibles avec l’intérêt général et le progrès social. Le marché ne
s’autorégule pas obligatoirement. Par sa politique économique, l’Etat peut favoriser et
entretenir sa croissance. Il oriente les décisions des agents privés.
Ces différentes voies suivies sont ce qu’en économie on a baptisé les politiques
économiques
Le modèle classique défend l’idée selon laquelle le marché est le meilleur régulateur de
l’activité économique, et que l’intervention de l’Etat crée des distorsions qui éloignent
l’économie de l’optimum.
Selon Weber, cité par Stéphane Ménia dans « quels sont les facteurs de la
croissance ? », les individus agissent en cherchant à mettre en permanence en
adéquation les objectifs qu'ils se sont fixés et les moyens à utiliser pour y parvenir.
Les valeurs d'efficacité et de calcul prévalent, l'action devient rationnelle en finalité,
parce que l'individu prévoit la définition et la confrontation des fins, moyens et
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Reflexion sur l’economie de developpement
conséquences
de
ses
choix.
Ce processus de rationalisation des activités sociales, caractéristique des sociétés
modernes, se développe dans toutes les sphères sociales, politiques, économiques,
juridiques, scientifiques, religieuses et artistiques. Les activités deviennent de plus en
plus spécialisées, et chaque sphère s'autonomise par rapport aux autres sphères de la
vie sociale. Cela va permettre le développement d'un esprit particulier appliqué à
l'économie, « l'esprit du capitalisme ».
Dans l'entreprise capitaliste, les rapports entre salariés et entrepreneurs deviennent
formels et impersonnels, la fonction prime sur l'être, et chacun est ainsi amené à agir de
façon
rationnelle
en
finalité.
Le profit est poursuivi non pour ce qu'il permet à court terme, dans une exagération
ostentatoire de consommation immédiate, mais pour les possibilités ultérieures
d'accumulation
du
capital
qu'il
favorise,
en
tant
que
facteur
de
réussite.
Face à ces préceptes nouveaux, une organisation de type bureaucratique va se mettre
en place dans tous les secteurs de la vie, en particulier dans la sphère économique. La
rationalisation qui s'ensuit renforce la productivité du travail à travers la mise en place
d'innovations organisationnelles du travail et d'une plus forte intensité capitalistique,
source de richesses supplémentaires. La croissance s'en trouve renforcée.
Le sens de la relation croissance-système politique est ambigu. Si l’on considère
souvent que les libertés politiques et économiques plus garanties sont plus propices à
la croissance, l’étude doit être néanmoins affinée.
L'expérience a montré que de nombreux pays avaient adopté les institutions propices à
la croissance en les adaptant à leur culture propre. Cette adaptation peut cependant se
faire plus ou moins facilement et on peut se demander dans quelle mesure certaines
cultures sont des obstacles à la croissance.
La croissance récente de nombreux pays en développement de cultures très différentes
conduit à douter l’idée par laquelle l’économie du marché est l’environnement propice
pour
le
développement.
L’idée que certaines institutions sont plus favorables à la croissance que d'autres
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conduit à s'interroger sur la façon dont ces institutions apparaissent et se diffusent dans
diverses sociétés. Ainsi Max Weber a montré que l'apparition du capitalisme dans les
pays protestants pouvait s'expliquer par le fait que la culture et la religion protestante
avaient été propices à l'apparition d'un "éthos" favorable au développement de ces
institutions.
La grande inconnue pour lutter contre la tendance des fluctuations du marché se
résume dans le choix politique. Il est toujours question de savoir si les gouvernements
peuvent et doivent intervenir pour pallier aux insuffisances du marché ou pas et quelle
sont les meilleures façons d’y parvenir ? Cette question divise les économistes depuis
la Grande dépression des années 1930.
Deux courants de pensée s’opposent sur les différents points, l’un plus libéral, l’autre
davantage interventionniste. Le courant premier est représenté par les monétaristes, la
nouvelle école classique ou les théoriciens de l’offre soutient que les marchés
fonctionnent mieux s’ils sont laissés à eux-mêmes. Le second courant de pensée,
d’inspiration keynésienne maintient que l’action gouvernementale peut améliorer d’une
manière significative le fonctionnement du marché.
Ces divergences se reflètent à propos des trois grands types d’intervention publique : la
politique de stabilisation destinées à rétablir les équilibres macroéconomiques ; la
politiques d’affectation des ressources en vue de corriger les imperfections des
marchés ; la politiques de redistribution au service de la solidarité et de la cohésion
sociale.
Ainsi il appartient aux décideurs dans les PVD de devoir, non de nager à contrecourant,
adapter des politiques qui mettre en concordance l’environnement de l’économie de
marché et les aspirations profonde des populations.
La Chine ayant été confrontée durant les années 1990 à l’abondance du riz sur le
marché international s’était résolue, afin de soutenir le prix du riz intérieur, de
transformer son riz en pâte à papier. C’est d’exemple d’une économie de solution
pacifique à la place d’une économie des confrontations.
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La raison principale des échecs des politiques de développement tient probablement au
fait que la plupart des choix de développement n’ont pas résulté d‘analyses objectives
des conditions du changement sociétal et de l’évolution naturelle dans’ les pays du
Tiers monde, mais d’orientations idéologiques inspirées de l’expérience historique
occidentale et de son modèle de développement.
Comme ce modèle était essentiellement basé sur la croissance économique donc la
recherche sans fin d’accumulation de richesse, le progrès technologique et la
quantification, c’est tout naturellement cette même tendance qui a été transposée au
reste de l’univers, sans autre considération d’adéquation aux contextes spécifiques.
Note : 8 sur 10
18. QUELS SONT LES RAPPORTS ENTRE LA DEMOGRAPHIE ET LE DEVELOPPEMENT ?
18.1. Doit – on s’inquiéter de l’évolution démographique ?
Le pasteur anglais Thomas Robert Malthus expose en 1798 son « principe de
population ». La croissance de la population s’effectue selon lui par une progression
géométrique (la courbe des effectifs de la population a une allure exponentielle), alors
que les ressources disponibles augmentent suivant une progression arithmétique (la
courbe des subsistances est une droite croissante). La production est exogène et
s’impose à la population, dont le niveau de vie est destiné à diminuer, puisqu’elle
augmente plus vite que les ressources disponibles.
Malthus en allant de la loi du rendement décroissant a imposé au monde scientifique un
modèle de pensée basée sur « quand on met plus des travailleurs plus qu’il en faut sur
un terrain le rendement tend à baisser. Théorie juste et approuvée en microéconomie,
mais qu’il fallait justifier sur le plan macroéconomique.
Malthus avait – il raison de s’inquiéter sur le niveau macroéconomique ?
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La problématique de la relation entre la démographie et le développement qui avait déjà
été esquissée par Malthus et remise à la mode par les agences internationales, le.
FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population) en tête, qui considèrent que la
première priorité était de relever le défi démographique pour compenser l’écart entre les
taux de croissance de la population et de l’économie et résorber le conflit grandissant
entre les effectifs humains et les ressources nécessaires pour les faire vivre.
18.2. La crainte du nombre
La suite historique des analyses des liaisons théoriques et empiriques entre
dynamiques démographique et économique est souvent organisée en deux groupes de
pensée majeurs.
Ces deux groupes assez homogènes s’opposent quant à la qualification qu’ils font des
effets économiques de la croissance démographique rapide.
Le premier des deux, bien qu’historiquement précédé par le groupe des analyses de la
transition démographique est généralement appelé orthodoxe, alors que le second est
qualifié, par contraste de « révisionniste ».
L’orthodoxie s’organise autour de quelques éléments théoriques fondamentaux. La
théorie démo-économique malthusienne et ses prolongements contemporains situent, a
priori, la relation entre population et richesse dans un univers fini, dans lequel la
progression de la population est positivement liée au niveau de vie et se heurte à la
contrainte des ressources qu’elle contribue elle-même à exacerber.
Si le modèle malthusien et ses prolongements directs se concentraient sur la relation
entre la population et les ressources naturelles et alimentaires, sous l’hypothèse de
rendements marginaux décroissants de la progression démographique, les modèles
néo-malthusiens, intégrant les apports de la théorie macro-économique des années
cinquante, replacèrent la relation dans le cadre d’un système dans lequel la croissance
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de la population exerce une pression négative directe sur l’accumulation, considérée
alors comme le seul facteur de la progression des niveaux de vie.
En 1958, la liaison dynamique entre croissance démographique et accumulation de
capital est décrite par les analyses pionnières de Coale et Hoover. Ils identifient, sur
une double base théorique et empirique, une série d’effets démographiques négatifs sur
les conditions de l’accumulation.
L’effet de diversion détourne l’investissement d’emplois directement productifs vers des
emplois
non
directement
arithmétiquement
de
la
productifs
dynamique
;
l’effet
d’un
de
rapport
dilution
du
capital
macroéconomique
résulte
dont
le
dénominateur est la taille croissante de la population ; et l’effet de dépendance relie
négativement la capacité d’épargne d’un ménage ou de l’économie avec la part des
inactifs par rapport à la population active.
Simultanément, et sous l’influence des modèles de développement dualistes, certaines
analyses insistaient alternativement sur les capacités d’absorption d’une force de travail
qui suit le rythme de l’accroissement démographique et sur les risques de paupérisation
de masse liés au développement du cercle vicieux élargi entre la croissance rapide de
la population, la pression sur l’accumulation et le chômage et le sous-emploi.
Enfin, les ratios de dépendance importants impliqués par la forte croissance
démographique
conduisaient
à
l’augmentation
du
besoin
en
investissements
démographiques, non directement productifs, et limitant corrélativement le capital
disponible pour les investissements directement productifs.
Certains modèles21 décrivirent sur ces bases une trappe d’équilibre de bas niveau
dans laquelle la croissance démographique engluait la croissance du revenu par tête.
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Toutefois, et à cette époque (autour de 1960), la base des connaissances empiriques
était trop limitée.
Comme nous l’avons déjà souligné, l’application de l’expérience européenne de la
transition démographique aux pays en développement était alors ressentie comme non
pertinente.
De plus, la discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur des
modèles consacrés à d’autres usages, essentiellement des modèles de croissance
économique.
Le débat visait donc à établir si la nouvelle répartition par âge des populations
rajeunies, associée à la forte fécondité, diminuerait les investissements et les quantités
de capital nécessaires pour augmenter la production ou pour permettre d’assurer un
niveau de vie moyen croissant ou constant à une population croissante.
L’important support politique en faveur des mesures de réduction des naissances était
donc paradoxalement fondé sur des preuves scientifiques finalement évanescentes.
Ces interventions de politique démographique étaient toutefois justifiées par les
prétendus bénéfices aux niveaux individuels et collectifs qu’elles permettraient.
Il est possible d’identifier, avec Kelley, une suite de références théoriques dont la
succession a pu participer à la constitution du corpus des théories orthodoxes en un
ensemble homogène.
Dès 1953, un rapport des Nations unies assez nuancé et aux champs d’investigation
très étendus, bien que peu quantitatifs, remarquait que la croissance et la taille de la
population pouvaient exercer des impacts positifs (à travers des effets d’échelle et
d’organisation), des impacts négatifs (à travers les rendements décroissants), et des
effets plus incertains (à travers la technologie et le progrès social).
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Le jugement général, bien que balancé, tendait toutefois vers le pessimisme. Ce rapport
fut révisé en 1973 et le jugement global devint encore un peu plus pessimiste, sous
l’effet notamment de l’emphase portée sur les impacts de court terme de la croissance
démographique.
L’intervention de Kuznets dans ce rapport venait pourtant nuancer la tonalité orthodoxe
dominante, puisque ce dernier remarquait, de façon très pertinente, qu’aucune
corrélation statistique entre les taux de croissance du produit par tête et ceux de la
population n’apparaissait sur des échantillons transversaux ou sur des séries
temporelles.
Ces résultats devaient ensuite être confirmés pour ce qui concerne les périodes
antérieures à 1980.
Une synthèse des résultats et des apports de cette perspective orthodoxe fut effectuée
dans un rapport sur la population et le développement commandité en 1971 par la U.S.
National Academy of Sciences. Insistant surtout sur les effets de court terme de la
croissance démographique, la majorité des études parvenaient partiellement à justifier
les tonalités largement pessimistes des conclusions du rapport, arrivant à la conclusion
que la croissance démographique rapide imposait une barrière sérieuse, voire
insurmontable, au développement socioéconomique.
Les auteurs de cette conclusion résumèrent ainsi leurs résultats de façon très efficace
Le point essentiel sur lequel tous s’entendent est que les conséquences de la
croissance démographique sur le développement ne peuvent être isolées de façon
agrégée et monolithique, sans prendre en compte les liaisons multiples qui
caractérisent le système démo-économique, dans toutes ses temporalités.
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Au plus, la forte croissance démographique est un facteur, parmi d’autres, qui peut,
selon les circonstances, jouer soit négativement, dans le court terme, soit positivement
dans le moyen et long terme, sur la croissance du niveau de vie.
Les
conclusions
orthodoxes
doivent
donc
être
relativisées,
nuancées
et
contextualisées.
La nouvelle recherche ne s’orienta vers cette démarche empirico-inductive qu’à partir
des années quatre-vingt, principalement en divisant le champ des relations démoéconomiques en quelques domaines d’interaction séparés les uns des autres et étudiés
de façon indépendante, ceteris paribus.
C’est ce que McNicoll44 appelle les «topical studies», que l’on peut traduire par études
thématiques partielles.
Cette méthodologie sera très liée au renouvellement de la conception des
conséquences économiques de la croissance démographique vers des positions plus
neutralistes et relativistes, généralement qualifiée de révisionnistes. Cette perspective
hétérodoxe se caractérise plus par sa méthode que par ses résultats.
Hétérodoxie et relativisme («revisionism»)
Des
changements
dans
les
évolutions
empiriques
directement
observables
contribuèrent largement à l’épanouissement de la perspective révisionniste alternative.
La conjonction du maintien des taux élevés de croissance économique enregistrés
pendant les années 1970 par la plupart des pays en développement, et d’un
fléchissement apparent de la fécondité dans ces mêmes pays, eut pour conséquence
de décrédibiliser la perspective orthodoxe.
Le second rapport de la National Academy of Sciences édité en 1986 semble alors, dès
l’introduction, rejeter globalement les résultats pessimistes qui fondaient la conclusion
de la version précédente : «Il est clair que malgré la croissance démographique rapide,
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Reflexion sur l’economie de developpement
les pays en développement ont atteint des niveaux sans précédent de revenu par tête,
d’alphabétisation, et d’espérance de vie sur les 25 dernières années». Disait le rapport.
Ainsi, la perspective orthodoxe fut attaquée dès la fin des années soixante, sous le
double effet de l’absence durable de corrélation significativement négative entre
croissances démographique et économique, et de la remise en cause théorique et
empirique de ses principaux résultats. Mais elle ne vit cependant s’édifier, face à elle,
un paradigme alternatif cohérent et robuste qu’à partir des années quatre-vingt.
Paul Demeny appela alors révisionnisme cette perspective renouvelée, par opposition à
l’orthodoxie que pouvait constituer le corpus néo-classique et néomalthusien des effets
négatifs de court terme.
La définition du révisionnisme est nécessairement critique puisque ce mouvement
d’analyse se construit sur les échecs et les apories du système orthodoxe.
Le problème est en substance de vérifier si la croissance démographique a réellement
(révisionnisme extrême) des effets négatifs sur la croissance économique, ou de
mesurer et relativiser la portée réelle de ces effets (révisionnisme modéré) au cas où ils
existeraient réellement.
Le point essentiel de ces nouveaux résultats est moins la direction de l’éventuel impact
(positif ou négatif) de la croissance démographique sur les performances économiques,
que l’adoption d’une perspective méthodologique originale.
Les politiques de ralentissement de la croissance démographique, sans confronter
simultanément tous les autres facteurs fondamentaux de tels problèmes peuvent
conduire à des résultats très décevants.
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18.3. La politique anti nataliste
Dans le contexte politique de la guerre froide, l’expansion démographique rapide de
nombreux pays nouvellement indépendants, était perçue comme un obstacle à la
modernisation économique et un facteur de déstabilisation politique interne (menace
communiste), puis mondiale (menace sur les niveaux de vie). La concurrence du
modèle de développement et de croissance socialiste et l’attrait véritable du système
politique soviétique empêchant toute recommandation de type développementaliste, les
démographes américains se concentrèrent presqu’intégralement sur la solution
démographique, cherchant à en démontrer l’urgence et la nécessité.
Les financements importants affectés aux USA à la recherche démographique, pourvu
que les conclusions des travaux aillent dans le sens des intérêts américains pour les
politiques de contrôle démographique, amenèrent celle-ci à se soumettre à la finalité
antinataliste.
L’emprise des travaux anti populationnistes, soutenue par la persistance apparente des
fortes croissances démographiques tendant à en justifier les conclusions, se diffuse
alors également hors du champ purement universitaire.
18.4. La démographie comme contrainte au développement en Afrique
subsaharienne
Différents travaux économétriques ont montré qu’il n’existait pas de relation statistique
solide entre la croissance démographique et la croissance économique.
Une étude récente de Ndulu (2006) met cependant en évidence que l’écart entre le taux
de croissance de l’Afrique subsaharienne et celui des autres pays en développement
entre 1960 et 2004, qui équivaut à 1,12 % de taux de croissance annuel du PIB par tête
en moins, s’explique en partie par des facteurs démographiques, ceux-ci représentant
une part égale à 0,86 % de taux de croissance annuel en moins, soit les ¾ de l’écart
global.
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Reflexion sur l’economie de developpement
Mais d’autres facteurs interviennent également, comme les différences entre les taux
de scolarisation, le caractère plus ou moins inégalitaire de la distribution des revenus,
ainsi que des facteurs liés aux institutions et à l’orientation de l’activité économique.
En Afrique subsaharienne, la croissance démographique a joué un rôle négatif sur
l’économie, par l’augmentation des taux de dépendance des années 1960 jusqu’au
début des années 1990 (de 85 à plus de 90 personnes à charge pour 100 personnes
actives) ainsi que par leur maintien à un niveau élevé ensuite, ce qui a conduit à une
croissance plus faible du revenu par tête que du revenu par actif.
Pendant plusieurs décennies, les thèses sur les conditions d’une croissance
économique liée au déclin de la fécondité ont prévalu et elles continuent à faire école et
à inspirer beaucoup d’interventions dans le Tiers monde. Néanmoins, plus récemment,
en réexaminant l’ensemble de la question, des auteurs ont été amenés à conclure que
la croissance démographique présentait à la fois des effets bénéfiques et défavorables
et que l’issue restait relativement incertaine concernant son impact net sur le
développement Une autre thèse intéressante, quoique complètement atypique, est
probablement celle défendue par Jean-Claude Chesnais qui s’indigne de ce que la
question démographique soit régulièrement réduite(( à une vulgaire course entre deux
taux : le taux de croissance de la population et le taux de croissance de l’économie, le
risque étant la menace de mort, par fécondité incontrôlée ))
Pour cet auteur, cette vision est erronée parce qu’a elle ignore la vraie nature de la
croissance démographique, qui tire son origine d’un abaissement de la mortalité )), et
non d’une diminution de la fécondité qui n’intervient ultérieurement qu’en processus de
régulation ; de surcroît, l’examen des relations profondes entre les évolutions
démographiques et la croissance économique démontre que (( l’accroissement
démographique est un symptôme de progrès économique et donc, par certains aspects,
un moteur de développement.
L’intérêt de cette approche, pour dérangeante ou offensante qu’elle puisse paraître à
certains esprits malthusiens, est surtout de reposer la question du dualisme populationIr Joseph Richard KABASELE DYCKOBA. Tutorial Assistant, INES/R. 2012 - 2013.
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Reflexion sur l’economie de developpement
développement dans le contexte de la transition démographique, celle-ci n’étant ellemême qu’une dimension d‘un processus de transformations sociétales qui touche tous,
les aspects de la vie collective au cours de la phase de modernisation.
Les comportements démographiques changent parce que, dans le même temps, les
modes d‘organisations sociétales se modifient, tout comme les modes de production et
les modes de pensée.
Autrement dit, l’accélération démographique est un passage obligé qui révèle que des
mutations importantes sont en cours, modifiant sensiblement les conditions de vie des
individus.
Son origine est dans la victoire sur la mort et dénoncer la poussée démographique,
c’est aussi, sans le vouloir, s’insurger contre cette victoire.
18.5. La démographie, développement et l’environnement.
Par ses activités, l’homme soumet la nature à des contraintes qui se traduisent par une
ponction de plais en plus lourde sur les ressources naturelles essentielles à toute vie :
l’eau, l’air et la terre. Dans les pays en développement, un ralentissement de la
croissance et une répartition plus équilibrée de la population permettraient d’atténuer
les pressions économiques qui s’exercent sur les terres agricoles, les sources
d’énergie, les bassins versants et les forêts, qui présentent une importance capitale :
alors les pouvoirs publics, le secteur privé et la communauté internationale
disposeraient du temps nécessaire pour formuler des stratégies propres à garantir un
développement soutenable.
Naturellement une telle philosophie, qui semble frappée du sceau du bon sens et du
réalisme, apparaît en même temps aussi inquiétante que simpliste. Inquiétante parce
qu’elle constitue une reconnaissance d’ignorance quant aux processus à l’œuvre dans
l’évolution des principales variables et un aveu d’impuissance quant aux actions à
entreprendre. Car ses concepteurs estiment que c’est en réduisant la croissance
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démographique à l’instant t qu’il est possible d’augmenter les ressources nécessaires et
résoudre le problème de l’instant t+1.
L’objectif latent (gagner du temps) signifie seulement qu’on escompte qu’en reculant
certaines échéances, on aura le temps de trouver des solutions satisfaisantes à des
problèmes qui en sont actuellement dépourvus.
Simpliste, parce que le raisonnement est de type mécaniste et consiste à poser comme
une évidence qu’en réduisant la croissance démographique par des interventions de
planification familiale, on réduira de façon quasi automatique les ponctions que l’homme
exerce sur les ressources naturelles et les pressions qu’il fait subir à l’écosystème.
Face à l’intransigeance des malthusiens stricts et de certains écologistes, c est une
hypothèse qui peut paraître raisonnable et qui semble, de plus, adoptée par une
majorité de scientifiques modérés : la croissance démographique ne serait pas en soi la
cause directe du sous-développement ou de la détérioration de l’environnement, mais
seulement un facteur indirect accentuant certains problèmes ou inhibant les
changements positifs et le progrès économique et social.
il n’est pas évident que, depuis le {( principe de population de Malthus, des progrès
décisifs aient été acquis sur le plan scientifique concernant les relations entre
population, développement et environnement, même si les autorités du FNUAP
n’hésitent pas à affirmer avec assurance que , nous citons, « (nous en savons
davantage sur la population et les interactions entre la population, les ressources et
l’environnement que toutes les générations qui nous ont précédés >> et que (( nous
disposons de la base pour l’action )) »
La vérité est probablement moins triomphante, puisque nous ne savons toujours pas si
la relation entre croissance démographique et croissance économique est positive ou
négative (voire inexistante).
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Après le démenti cinglant apporté au pessimisme malthusien dans les pays
industrialisés par la concomitance durable entre les progrès économique et la révolution
démographique, il a fallu revoir les positions dans le Tiers monde où manifestement la
croissance des populations ne provoquait pas le décollage économique.
18.6. Un rapport à controverse
La population n’est pas simplement une variable exogène du développement, mais elle
est au cœur du processus, à la fois moyen et finalité, et il n’y aura pas d’intégration
véritable de la population au développement sans une valorisation de toutes les
ressources humaines et sans une réappropriation par l’homme de son avenir et une
maîtrise de son progrès à travers ses propres choix et ses propres décisions. Cette idée
cruciale semble avoir beaucoup progressé au cours des dernières années, notamment
depuis la reconnaissance des difficultés sociales provoquées par les politiques
d’ajustement et de la nécessité affirmée par le PNUD (Programme des Nations unies
pour le développement) dans son rapport de 1990 d‘intégrer une nouvelle dimension de
développement humain.
On peut se féliciter de cette nouvelle orientation des institutions internationales et de
cette réhabilitation d’une vérité essentielle, à savoir que les femmes et les hommes
doivent être au centre de tout développement, tout en ayant peut-être aussi quelques
autres raisons de s’inquiéter.
L’affirmation qu’un seul indicateur économique, comme le PNB, ne peut à lui seul
traduire la complexité d’un processus comme le développement, est incontestablement
une bonne résolution.
I1 est en effet évident que le développement humain n’est que partiellement associé au
développement économique et que la puissance, qu’elle soit économique, militaire,
technologique ou scientifique, n’est pas automatiquement un bon indicateur du bonheur
des peuples ou de la qualité de vie des citoyens.
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Que le revenu ne soit plus considéré comme la seule mesure adéquate du
développement et que le bien-être individuel redevienne une préoccupation des
agences internationales et des gouvernements face au seul étalon de l’argent ne sont
en somme que les preuves du retour à un réalisme que les premiers auteurs à s’être
préoccupés de la mesure statistique du développement avaient au moins su respecter
en insistant sur l’importance des préoccupations sociales et individuelles.
Elargir les possibilités de l’homme et assurer la formation des capacités personnelles,
lui permettant d’exploiter au mieux ses talents et ses ressources, voilà un défi
autrement plus mobilisateur que de simplement accroître les richesses matérielles.
Note : 8 sur 10
19. Le développement industriel et commercial est fondé sur la réalisation de projets internes
destiné à la croissance de l'entreprise, mais également à la création de nouvelles entreprises.
Toutefois au niveau de l'économie régionale, ou nationale il s'avère que la
création de nouvelles entreprises entraîne également la fermeture d'entreprises
existantes.
Expliquez ce phénomène
Comment concevez-vous au niveau des PVD une politique cohérente de
développement industriel.
19.1. La naissance de l’industrie dans les PVD.
L’industrie a une histoire longue et de longue durée en occident ou est apparu la
production à la chaine soutenue par les inventions technologique, la machine à vapeur,
l’électricité, la robotisation…
Le déplacement des investisseurs à la recherche des nouvelles ressources à travers le
monde est un élément clef dans la transmission de la technologie. L’industrie qui voit
jour dans les PVD à travers le monde est une copie de l’industrie occidentale
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Reflexion sur l’economie de developpement
« délocalisée » pendant la période coloniale. C’est une industrie à la recherche de
ressources en matière primaire agricole ou minérale.
Cette industrie est pilotée des mains de maitres par les spécialistes occidentaux
détenteurs de la technologie et ils sont secondés par les autochtones ayant pour tâche
de servir de manœuvres.
L’industrie est un élément étranger à cette population qui n’en ni le savoir ni l’évolution.
C’est un miracle. En quelque sorte l’industrie est installée dans le PVD mais n’est pas
une partie de ses attributs. C’est un élément qui reste étrange et étranger et hors du
système socio – culturel.
Le fait est vrai dans la mesure ou dans beaucoup de PVD, chaque fois qu’une unité de
production était fermée ou déplaçait ses installations, les autres installations attenantes
à l’unité de production (habitations pour travailleurs, office, cours aménagés et autres
commodités étaient au même moment relégué à l’abandon. La population du lieu ne
pouvait ni les occuper ni les entretenir.
Pour que naisse l’industrie il faut que naisse d’abord la culture de l’industrie. Fort
malheureusement l’industrie est née avant la culture de l’industrie.
Au lendemain des indépendances, dans les années 1960, la stratégie de
l’industrialisation était au centre de la planification économique des États africains. Son
objectif premier était de garantir l’autonomie économique nationale par la création d’une
capacité industrielle de substitution aux importations (ISI) et de transformation pour
l’exportation hors du continent des produits agricoles et miniers.
Cette stratégie a progressivement montré ses limites à partir des années 1970,
conduisant à sa profonde remise en cause dans les années 1980.
Exportation des produits dont les prix sont fixés sur les marchés de Londres, de Paris et
d’Amsterdam.
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La décennie 1960 a été caractérisée par une intervention permanente de l’État dans le
processus d’industrialisation. Trois thèmes prévalaient alors (Jacquemot et Raffinot
1993) :
❖ Les retards et les handicaps étaient tels que l’on ne pouvait s’engager dans la
voie de l’industrialisation qu’au prix d’un effort, à la fois conscient, massif et dirigé
;
❖ La
mise
en
œuvre
de
grands
projets
technologiques,
vecteurs
de
l’indépendance, était prioritaire ;
❖ La concentration autour de quelques pôles de croissance géographiques et
sectoriels, vecteurs de la croissance en économie ouverte, constituait un choix
de souveraineté nationale.
Les instruments de choix politique étaient la nationalisation des unités stratégiques, la
planification globale et sectorielle et l’organisation du système bancaire au service de
l’industrie.
Cette démarche qui a été décriée par les économistes n’était qu’une volonté politique
de l’affirmation de la souveraineté nationale des nouveaux Etats indépendants ; mais il
n’y avait pas à vrai dire une efficace organisation de l’industrialisation.
19.2. L’amateurisme industriel
Face à l’anémie de l’investissement privé et devant la nécessité de mobiliser les
gisements de production et d’économiser les devises autour de quelques pôles de
croissance en amont, les industries de base : sidérurgie, cimenterie, électricité, chimie ;
en aval, les industries de valorisation des produits du cru pour l’exportation et le marché
local), l’extension du secteur public est alors apparue comme l’axe essentiel de la
politique économique.
Dès le début de la décennie 1970, on a dénoncé les gros investissements inadaptés et
les « cathédrales dans les déserts », « les éléphants blancs ». L’espoir placé dans la
grande industrie comme dans les pôles industriels a été déçu. Qu’il s’agisse
d’ensembles sidérurgiques et chimiques ou de complexes mécaniques, ces réalisations
n’ont pas réussi à faire la preuve de leur capacité d’impulsion de la croissance.
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’inefficacité de l’industrie africaine semble augmenter avec l’intensité des qualifications
qu’exige la mise en place des installations.
En même temps, il a été démontré qu’il ne suffit pas de remplacer les biens importés
par des produits fabriqués localement pour garantir l’indépendance économique et
l’efficacité technique.
En effet, les industries de substitution sont restées fortement tributaires des
importations d’intrants, de pièces détachées et d’équipements et cette situation a
perduré (Steel et Evans 1984). Les liens avec l’économie locale sont restés limités aux
matières premières, alors que les pièces détachées et les biens intermédiaires, les
services techniques et de conseil, comme les technologies ont continué d’être
largement importés. Lorsque les cours des produits de base ont chuté, que les rentes
ont été amenuisées et que les coûts de l’énergie ont augmenté, la vulnérabilité de la
stratégie s’est avérée cruelle.
Le modèle de l’ISI trouve son fondement à partir de l’interrogation suivante : pourquoi,
dans un premier temps, ne pas privilégier les activités industrielles au plan local pour
lesquelles, ainsi qu’en témoignent les importations, une demande intérieure existe ?
Pour mettre en œuvre ces activités. Y avait – il à
proprement dit une demande
intérieure ? La demande intérieure peut-elle exister à l’absence du pouvoir d’achat
érodé par la nationalisation et le départ des investisseurs étrangers coloniaux ?
19.2 Les obstacles à l’industrialisation dans les PVD.
Si la situation d’ouverture et de fermeture des entreprises industrielles et commerciales
perdure dans les PVD, la compréhension du fait doit être cherchée du côté même de
l’histoire et des intervenants dans le processus de création, d’organisation, de
maintien… de ces institutions dont la philosophie est presque étrangère aux PVD.
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a) Les obstacles socio – culturels
A l’accession des PVD à la souveraineté internationale, cela va sans dire, il avait fallu
recourir à la main d’œuvre étrangère pour assurer la pérennité de l’industrie coloniale.
Et lors de la nationalisation des principaux pools économiques, les dirigeants ont
commis l’irréparable faute de mettre à la tête des industries des cadres non préparés à
la gestion de ces institutions de production.
Le problème des cadres celui du manque d'entrepreneurs.
Nous parlons beaucoup d'industrialisation. Nous savons fort bien que si nous voulons
arriver à une croissance plus rapide, une transformation de ces économies précaires et
essentiellement agricoles est nécessaire, il faut s'orienter vers l'industrialisation. Mais
les difficultés sont énormes non seulement par suite de la faiblesse de l'épargne et du
rendement agricole mais aussi du fait d'un manque de cadres et des entrepreneurs,
Quelle que soit la structure adoptée par une nation, qu'elle soit libérale ou étatique, que
l'on envisage une industrie privée ou nationalisée, il faudra des entrepreneurs, c'est-àdire des hommes susceptibles de diriger cette industrie.
Prenant l’exemple de l’ex Zaïre : les entreprises ont été confiées aux membres du
parlement national (Clientélisme politique) sans aucune notion de gestion d’entreprise.
Aujourd’hui, la problématique de l’industrialisation africaine se pose dans un contexte
très différent, celui de l’internationalisation et de la mondialisation des économies, des
mutations technologiques rapides et des politiques de désengagement de l’État de
l’activité économique et appelle en conséquence à une redéfinition que l’on pourrait
formuler en ces termes : comment renforcer la compétitivité des entreprises africaines
dans un monde où la concurrence internationale est exacerbée ?
Au moins quatre facteurs de dysfonctionnement ont été mis en avant pour expliquer
l’impasse des politiques industrielles en Afrique (Hugon 1999) : les choix de politique
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économique,
les
Reflexion sur l’economie de developpement
problèmes
organisationnels
et
de
gestion,
les
facteurs
macroéconomiques, l’environnement international.
b) Les obstacles économiques et financiers
L’industrie africaine est le plus souvent mal localisée, surdimensionnée, mal maîtrisée
du point de vue de la technologie.
Les protections effectives élevées des industries (+50 pour cent), les taux d’intérêt réels
longtemps négatifs, la surévaluation des taux de change, les politiques régionales sont
autant de signes d’une industrialisation volontariste et conçue hors des critères de
rentabilité, d’efficacité et de compétitivité.
La rationalité sociopolitique l’a remporté sur les critères financiers et économiques.
La mauvaise localisation économique s’explique par des critères d’équilibrage
régional. Le surdimensionnement et la sous-capitalisation sont liés aux modalités de
financement et aux rentes prélevées par les décideurs politiques. Les duplications de
projets industriels au sein des unions régionales résultent des surenchères des États.
Les exemples sont légion. En R.D. Congo ont a applaudit l’installation de la sidérurgie
de Maluku placée dans la ville de Kinshasa avec pour mission de produire l’acier à
partir des gisements de minerais de fer, situés à des milliers de kilomètres de l’industrie,
et de mitrailles non évaluées en termes de quantité. La sidérurgie avait pour ambition
finale la production des véhicules automobile dont la technologie devait être importée.
Quelle était le marché auquel cette production était – elle destinée ? Qui devait piloter
cette production ? D’où proviendrait le financement ? Ce chapelet des questions ont vu
s’éteindre l’ambitieux projet amorcé tambour et trompette sonnants.
Les problèmes organisationnels et de gestion
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Reflexion sur l’economie de developpement
L’appropriation des gains l’emporte sur la création de la valeur ; il y a généralement
surinvestissement et mal investissement, manque de fonds propres des entreprises et
surendettement. Les compétences sont mal utilisées et il n’y a pas toujours des
relations entre le salaire et la productivité.
L’évaluation des systèmes de soutien à l’industrie a mis en évidence une complexité et
un désordre des mécanismes de subvention et de production : interventions
contradictoires ou instables, protection négative de branches, effets pervers des
protections en escalier sur la production nationale d’intrants, absence de coordination
dans l’organisation d’une filière. On a parlé des industries budgétivores.
Les critiques ont permis de mettre en évidence le fait que les objectifs affirmés dans les
plans de développement (l’intégration nationale ou régionale, notamment) avaient laissé
la place à d’autres objectifs moins explicites, mais puissants.
L’incohérence des politiques industrielles et commerciales ne résulte donc pas
seulement des difficultés instrumentales, mais aussi de la multiplicité des objectifs qui
leur étaient assignés, des objectifs conjoncturels, circonstanciels, catégoriels,
politiques, sociaux.
Parmi les facteurs d’ordre macroéconomique, le plus important se situe dans
l’étroitesse des marchés nationaux, Cette étroitesse a été un facteur essentiel d’échec
des politiques d’ISI en Afrique. Elle constitue aujourd’hui encore dans le continent un
des obstacles principaux à la mise en route de tout projet industriel ambitieux.
Il y a une forte volonté de créer les industries mais il se révèle une absence manifeste à
soutenir le pouvoir d’achat des citoyens d’où inadéquation entre production et marché.
La dimension d’un marché intérieur dépend de la demande (c’est-à-dire des seuls
besoins solvables) et est donc étroitement liée au volume du PIB.
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Le montant absolu du PIB étant particulièrement faible dans les pays africains, ces
derniers constituent, sauf rares exceptions, des marchés insuffisants pour rentabiliser
une activité industrielle.
Il faut ajouter que dans certains pays africains, des mesures administratives, officielles
ou officieuses (péages illicites) et le mauvais état des infrastructures contribuent encore
à la segmentation des marchés intérieurs.
En RDC, les pagnes fabriqués par une industrie textile localisé dans le nord ne peuvent
pas atteindre l’ouest et le centre du pays faute d’infrastructure.
Vouloir créer dans ces conditions une industrie orientée vers le seul marché intérieur
apparaît comme suicidaire, à tout le moins comme un pari très risqué et qui a peu de
chances d’être gagné.
Mais il y a plus. Il ne suffit pas que le marché intérieur puisse quantitativement absorber
la production de l’industrie nouvelle pour que la mise en route de celle-ci devienne
économiquement justifiée. Encore faut-il que l’investissement en cause soit rentable
pour le pays et le soit plus que toute affectation concurrente des ressources nationales.
Si ce n’est pas le cas, il y a gaspillage des ressources. Ainsi, les exemples de mauvais
investissements industriels sont, hélas monnaie courante dans les PVD.
c) Les obstacles politiques
Pouvoirs Publics d’une part à financer la recherche fondamentale et appliquée, et d’
autre part à subventionner la recherche développement des entreprises nationales
permettant ainsi à ces dernières d’avoir des coûts unitaires de production inférieurs aux
entreprises
étrangères
concurrentes
et
d’être
compétitives sur
les
marchés
internationaux.
L’économie industrielle, en tant que méthode d’analyse, donne d’utiles indications sur
les problèmes d’organisation du secteur. Elle prend pour point de départ la firme, son
organisation interne, ses objectifs, ses contraintes d’offre et de demande, pour voir
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comment elle peut saisir les opportunités de la croissance. Ensuite, elle positionne l’État
qui représente l’intérêt de la collectivité et qui peut intervenir en soutien, en régulateur
ou en censeur.
L’intérêt général exige de la part des entreprises certaines performances et la plus
grande efficacité au niveau de la production, de la technologie, de l’emploi et de
l’allocation des ressources nationales.
Si cet idéal d’efficacité n’est pas atteint, c’est parce qu’il y a des distorsions qu’il faut
localiser et supprimer au niveau des comportements et des structures.
L’intégration régionale
Pour être efficace, une intégration économique exige, selon M. Norro (1998), une
certaine dose d’intégration politique, ce qui signifie : arbitrage obligatoire entre les
intérêts nationaux et communautaires au profit de l’intérêt de la communauté et
impulsion d’un centre de décision supranational.
Tant que chaque décision importante requiert l’accord unanime et irrévocable de tous
les États participants, l’échec est pratiquement inévitable. En d’autres termes, la mise
en place d’organismes supranationaux et, en corollaire, la disparition du mythe d’une
souveraineté nationale sans limites constituent des préalables à une véritable
intégration économique régionale Elle doit impérativement aboutir à une répartition
globalement équilibrée des avantages entre États participants. Elle ne pourra
néanmoins réussir que si le développement industriel se fait à des coûts compétitifs et
ne peut donc être tenu pour un moyen d’échapper aux contraintes du marché mondial
Il y a tous à dire et à redire sur les quelques politiques de formation des grands
ensembles économiques en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
d) Les obstacles internationaux
Aujourd’hui, le secteur industriel africain est plus démuni que jamais. Il est même en
déclin depuis quelques années comme en témoigne le constat établi en juillet 2004 par
l’ONUDI.
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Dans son Rapport sur l’état et les perspectives de l’industrialisation en Afrique, l’ONUDI
(2004) dresse le bilan des vingt années écoulées (1980-2000). La mesure de la valeur
ajoutée des industries, prenant en compte le degré de transformation des matières
premières locales ou importées, est à ce sujet très éclairant : entre 1980 et 2000, la
part de l’Afrique subsaharienne a diminué, passant de 1 pour cent du total mondial à
0,8 pour cent. Sur la même période, les autres régions du monde ont augmenté leur
part plus ou moins fortement : de 1,5 pour cent à 2,4 pour cent pour l’Afrique du Nord,
de 0,8 à 1,8 pour cent pour l’Asie du Sud et, surtout, de 4,1 pour cent à 13, 9 pour cent
pour l’Asie de l’Est.
L’environnement international devenu plus instable est en quelque sorte caractérisé par
la montée en puissance de nouveaux concurrents, asiatiques pour la plupart et par la
financiarisation des relations.
En ce sens, les politiques de baisse de la protection et la contrebande ont souvent
conduit à un déclassement des appareils industriels. Les ajustements de change n’ont
pas eu, compte tenu de la forte composante en facteurs de production payés en
devises, les effets attendus de la compétitivité extérieure.
On note par exemple qu’en dépit de la dévaluation de janvier 1994, les pays africains
de la zone franc n’ont pas retrouvé leur compétitivité extérieure.
La part du commerce extérieur de l’ensemble du continent dans le commerce mondial
quant à elle est passée de 20 pour cent dans les années 1960 à moins de 2 pour cent
actuellement, traduisant de ce fait le caractère moribond et régressif de l’industrie
africaine et la très faible compétitivité internationale de ses entreprises.
La dépendance à l'égard de l'extérieur
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La dépendance, cela signifie que les pays en voie de développement sont, sur le plan
économique, excessivement dépendants de centres de décisions qui se trouvent en
dehors de leurs propres pays. Ils sont dépendants de phénomènes qui leur échappent.
Les PVD manquent des ressources financières propres et sont tributaires des
financements extérieurs qui les voit s’empêtrer dans un circuit d’endettement sans fin a
cause de l’insuffisance de l’épargne interne.
Les nouvelles technologies débouchent sur des combinaisons productives radicalement
neuves et sont sources de gains de productivité. Elles réclament une qualification
accrue de la main-d’œuvre.
Les principaux changements technologiques de ces dernières décennies concernent
les domaines les plus variés, par exemple les nouveaux matériaux, les énergies
nouvelles, les technologies de l’information (informatique, robotique, bureautique,
télécommunications), les sciences de la vie et les biotechnologies, l’agro-industrie, la
valorisation des océans et celle de l’espace. Ces nouvelles technologies présentent
toutes des caractères communs :
elles comportent une forte dose de recherche-développement;
elles intègrent des processus de programmation, de modélisation et de contrôle
;
elles associent le langage de l’informatique dans la collecte et le traitement des
informations ;
elles mettent en œuvre des mécanismes de communications qui permettent de
transférer l’information plus vite et plus loin.
Au cœur de la question de l’appropriation technologique, figure la notion de
Potentiel Scientifique et Technique National (PSTN) (Jacquemot et Raffinot 1993). Il se
définit par ses composantes : nombre et équipements des centres de recherche,
qualification des chercheurs, aptitude des entreprises locales à mettre en œuvre les
nouvelles technologies.
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Un PSTN est qualifié de complet ou d’autonome s’il intègre quatre activités : la
recherche fondamentale et appliquée, la recherche-développement, la production et la
commercialisation.
Les pays africains, exception faite de l’Afrique du sud, ont jusqu’à présent au mieux un
PSTN « imitateur », c’est-à-dire une capacité partielle de recherche fondamentale et
appliquée, de recherche- développement, de production et de commercialisation et le
plus souvent, un PSTN « utilisateur » qui développe seulement l’activité de
commercialisation des innovations technologiques.
L’enjeu pour ces pays est de passer d’un PSTN utilisateur à un PSTN autonome.
Ceci n’est possible que grâce à la mise en place par les Pouvoirs Publics d’une
politique industrielle stratégique, à la lumière de la nouvelle théorie du protectionnisme
due à J. Brander et B. Spencer (1983)
Certes, le monde réel n’est pas celui de la théorie et l’accès au marché mondial est
parsemé d’obstacles qui tiennent à la structure de la production industrielle, à
l’organisation des marchés, aux groupes de pression que constituent les actuels
producteurs des pays importateurs (associations professionnelles, syndicats, etc.).
L’exemple des nouveaux pays industrialisés montre toutefois que ces obstacles ne sont
pas insurmontables.
En outre, cet accès au marché mondial permet à l’industrie nouvelle d’atteindre, dès le
départ, une dimension conforme au seuil de rentabilité.
Si, comme nous l’avons vu, la faiblesse de la demande intérieure constitue un des
principaux facteurs qui freine la mise en route d’activités industrielles nouvelles,
l’ouverture sur le marché mondial apparaît comme un moyen d’échapper à cette
contrainte.
Il apparaît donc urgent et nécessaire dans un contexte de concurrence internationale
tous azimuts, de mondialisation des économies, de définir une nouvelle approche de
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l’industrialisation que l’on peut qualifier de moderne, cette approche constituant une
rupture avec le modèle traditionnel de l’ISI.
En tirant les leçons des expériences malheureuses d’industrialisation, les pays africains
doivent opter pour une réorientation « moderne » de leur industrialisation consistant à
renforcer la compétitivité de leurs entreprises dans un contexte de mondialisation des
économies, de concurrence internationale accrue. Les efforts pourraient porter à la fois
sur l’offre et sur la demande de leurs produits manufacturés.
Mais ces efforts devront tenir compte des contraintes liées aux marchés de ces
produits.
Il est très pratique de commencer par l’installation rationnelle de l’esprit d’entreprenariat
et sa culture pour afin générer une capacité des personnes dignes d’affronter
l’environnement économique mondialisé et d’en tirer l’expérience qui soutiendra la
pérennité des entreprises.
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Vincent RIBIER : « processus d’élaboration et mise en œuvre des politiques
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2007, pp. 79-90
Dr Lassina KONATE: « Cours d’économie du développement »
-
Note : 18 sur 20
-
NOTE TOTALE : 162 + 8 = 170 SUR 200
-
EXCELLENT TRAVAIL MONSIEUR DYCKOBA ! BONNE CHANCE POUR
LA SUITE FINALE.
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