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Fernande Abanda
  • Gatineau, Québec, Canada
La forêt québécoise s'étend sur 761 100 km carrés, soit près de la moitié du territoire, dont la partie nordique consiste en toundra arctique, donc sans couvert forestier. Plus de 90% (761 100 km carrés) de ce territoire appartient au... more
La forêt québécoise s'étend sur 761 100 km carrés, soit près de la moitié du territoire, dont la partie nordique consiste en toundra arctique, donc sans couvert forestier. Plus de 90% (761 100 km carrés) de ce territoire appartient au domaine public, donc se trouve sous l'autorité de l'État québécois, alors qu'un peu moins de 15% sont de tenure privée sous la responsabilité de quelque 135 000 propriétaires pour un couvert de 70 000 km carrés. La forêt québécoise contient donc des ressources très importantes en bois, mais elle est également riche d'une foule de produits forestiers non ligneux. Plantes fruitières et médicinales, sèves d'érable et champignons comestibles donnent une idée de cette richesse. Il faut aussi compter avec la prestation considérable de services écologiques, que de vastes volumes d'eau douce et d'abondants habitats fauniques rendent possible. En effet, ces ressources ont fourni pendant des millénaires les provisions alimentaires et sanitaires ainsi que les abris de divers types et les moyens de déplacement des Premières nations, dont la grande majorité était nomade. Au-delà de l'importance du territoire de distribution de ces ressources, en principe renouvelables, les autorités publiques ont pris conscience depuis relativement peu de temps qu'elles sont limitées, fragiles même, et qu'elles jouent un rôle important sur le plan écologique : capture du carbone qui est source d'effet de serre, biodiversité, conservation de l'eau, assainissement de l'air, etc. (Wunder et Jellesmak-Thorsen 2014). Par ailleurs, la variété des ressources et fonctions de la forêt engendre certains conflits d'usage sur des espaces donnés, de sorte que la gouvernance par rapport tant à l'accès au territoire, à la circulation sur celui-ci et à l'utilisation de ces ressources diversifiées représente un problème de taille (Chiasson, Boucher et Martin, 2005). En effet, entre l'invitation à la contemplation du paysage et l'abattage des arbres, la cueillette des bleuets et la randonnée en quad, la pêche et le transport du bois et bien d'autres types d'activités réelles et potentielles en milieu forestier surgissent des incompatibilités qu'il n'est pas facile de concilier. L'utilisation moderne, ou plus justement industrielle, des ressources de la forêt québécoise s'étend sur deux siècles et s'est concentrée surtout, pour ne pas dire exclusivement, sur l'extraction de la matière ligneuse. Or, pendant une grande partie de cette période, des portions considérables de la forêt publique ont été concédées à des entreprises forestières qui, en plus d'y gérer toutes les opérations reliées à l'extraction du bois et à l'aménagement de la forêt, y contrôlaient l'accès et la
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Malgré la mise en place des mécanismes d'implication des communautés locales dans la gestion des forêts, la territorialisation des dispositifs de participation et la mobilisation des ONG, la question de savoir si les communautés... more
Malgré la mise en place des mécanismes d'implication des communautés locales dans la gestion des forêts, la territorialisation des dispositifs de participation et la mobilisation des ONG, la question de savoir si les communautés autochtones sont de véritables acteurs de la gouvernance forestière dans le bassin du Congo demeure. Entre les thèses qui posent l'instrumentalisation de l'autochtonie comme rente de fond et celles qui critiquent le manque d'approche « Bottom-up » avec l'implication véritable des autochtones dans le débat autour de leurs droits sur les forêts, la construction d'un mode de gouvernance autochtone apparaît comme l'élément clef de la mise en place d'un modèle de gouvernance forestière concertée entre toutes les parties prenantes. À partir de l'exégèse du droit et de l'étude de la littérature sur la question, cet article amorce la réflexion sur les voies d'une gouvernance autochtone au Cameroun. L'analyse institutionnelle et sociologique de l'implication des communautés dans la gestion des forêts au Cameroun démontre combien l'émergence d'une action collective autochtone est importante pour que les communautés Baka et Bagyelli deviennent de véritables acteurs de la gestion des forêts au Cameroun.
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La forte dépendance énergétique du Cameroun vis-à-vis des énergies non renouvelables, comme le gaz ou le pétrole, a eu pour effet de rendre particulièrement vulnérable son système de production économique, sans compter la pression... more
La forte dépendance énergétique du Cameroun vis-à-vis des énergies non renouvelables, comme le gaz ou le pétrole, a eu pour effet de rendre particulièrement vulnérable son système de production économique, sans compter la pression insoutenable que les variations des prix de ces produits exercent sur les finances publiques de l'État. En consacrant les énergies renouvelables dans la loi sur l'électricité, les pouvoirs publics camerounais ont mis en place une politique visant à rechercher des solutions alternatives à ses problèmes d'approvisionnement en énergie, en favorisant, dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables au moyen de la diversification des sources de production. Cette démarche est d'autant plus fondée que le Cameroun est doté d'un potentiel non négligeable en ce qui concerne les différentes sources d'énergies renouvelables : solaire, biomasse. Toutefois, une telle stratégie de promotion et de développement de ces énergies non fossiles suppose, au préalable, la mise en place d'un cadre juridique approprié, suffisamment incitatif pour permettre la production en quantité suffisante, le stockage, le transport ainsi que la commercialisation de ces produits sur toute l'étendue du territoire national. Ainsi, la présente étude se propose d'analyser le droit Camerounais relatif à l'énergie et au bâtiment et envisage de proposer des voies d'une réglementation de l'utilisation de l'énergie solaire dans les bâtiments.
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Cet article porte sur les conflits de représentations de la forêt et leur institutionnalisation dans les processus internationaux relatifs à leur préservation à l’instar de la patrimonialisation mondiale de la nature. En se posant la... more
Cet article porte sur les conflits de représentations de la forêt et leur institutionnalisation dans les processus internationaux relatifs à leur préservation à l’instar de la patrimonialisation mondiale de la nature. En se posant la question : quelle place accorde t-on à la pluralité de sens de la forêt dans la politique de protection de la nature et plus particulièrement dans la mise en patrimoine des forêts dans les pays où les communautés dépendent encore d’elle ? Notre objectif sera de mettre à jour l’écart qui subsiste entre la représentation de la forêt par les communautés des zones forestières, et celle mise en exergue dans le processus de patrimonialisation mondiale des espaces naturels. De cette analyse bibliographique, l’on retient que, la pluralité des enjeux autour de la forêt, et surtout la diversité de ses représentations sont autant d’éléments qui rendent problématique l’option de la patrimonialisation des forêts pour le compte de l’humanité dans les territoires où les populations en sont encore étroitement dépendantes.
La mangue sauvage, le rotin ou encore le gnetum (communément appelé Okok, Eru), sont des ressources forestières exploitées au Cameroun et dans la plupart des pays d’Afrique centrale. Ils sont récoltés, pour subvenir à des besoins vitaux... more
La mangue sauvage, le rotin ou encore le gnetum (communément appelé Okok, Eru), sont des ressources forestières exploitées au Cameroun et dans la plupart des pays d’Afrique centrale. Ils sont récoltés, pour subvenir à des besoins vitaux variés, dans les forêts près desquelles vivent des populations qui en sont fortement dépendantes. Le régime juridique des forêts camerounaises prévoit des dispositions qui encadrent l’exploitation des produits forestiers non ligneux. Il s’agit dans cet article d’apprécier l’influence de cet encadrement juridique sur le développement des localités près desquelles ces ressources sont prélevées. L’analyse permet d’affirmer que le cadre juridique de l’exploitation des produits forestiers non ligneux présente des mesures favorables à un développement durable des localités riveraines des forêts exploitées. Toutefois, si l’on considère le postulat du développement durable qui exige la prise en compte des aspects économiques, sociologiques et écologiques, on fait face à des incomplétudes qui amenuisent leur effectivité. D’où la nécessité de renforcer la législation en matière d’exploitation des produits
forestiers non ligneux.
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Cette étude se propose d’apprécier la relation entre citoyenneté et vulnérabilité par l’entremise de l’étude du cas du citoyen handicapé moteur et des politiques d’aménagement de l’espace public immobilier dans la ville de Yaoundé au... more
Cette étude se propose d’apprécier la relation entre citoyenneté et vulnérabilité par l’entremise de l’étude
du cas du citoyen handicapé moteur et des politiques d’aménagement de l’espace public immobilier dans
la ville de Yaoundé au Cameroun. L’étude du cadre légal et réglementaire ainsi que, l’analyse des
pratiques indiquent à suffisance le paradoxe qui subsiste : sur le plan formel, l’accessibilité et la mobilité
du citoyen handicapé sont garantis par la loi qui consacre l’exercice des droits civiques et l’égalité de
tous les citoyens. Tandis que, sur le plan matériel, des obstacles importants limitent le droit d’aller et
venir, et partant celui de participation à la vie publique de cette catégorie de citoyens vulnérables. Le
déséquilibre entre les aspirations égalitaires et humanitaires de la société, et la réalité multiforme de la
marginalisation voire de l’exclusion sur le terrain, légitime alors le constat de la fragmentation de la
citoyenneté au détriment du plus faible.
Prunus Africana (P.A.) is an essence of mountainous areas whose bark is sought after in the international market for the treatment of benign prostate hypertrophy. This product is found particularly in the surroundings of Mount Cameroon,... more
Prunus Africana (P.A.) is an essence of mountainous areas whose bark is sought after in the international market for the treatment of benign prostate hypertrophy. This product is found particularly in the surroundings of Mount Cameroon, where women's groups play a crucial role in the marketing channel of some Non Timber Forest Products (NTFP). However, this specie's exploitation is strictly framed by the standards of the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Flora and Fauna, making it an extremely vulnerable resource that is threatened by the effects of climate change. This contribution has as purpose to question the implication of rural women of the Mount Cameroon region in the value chain of PA, a Non Timber Forest Product that is a resource of important value in the forestry product trade; also, to appreciate the relationship between the resource profitability and inequity in access.
La confrontation entre la décentralisation de la gestion des forêts comme politique publique à la gestion durable soulève un ensemble de questions. L’une d’elle concerne l’influence de cette décentralisation sur le développement... more
La confrontation entre la décentralisation de la gestion des forêts  comme politique publique à la gestion durable soulève un ensemble de questions. L’une d’elle concerne l’influence de cette décentralisation  sur le développement économique et la protection de l’environnement forestier. Différentes analyses portant sur la décentralisation posent unanimement qu’elle a pour fondement majeur de donner le pouvoir à la base, et de permettre l’éclosion du développement local.  Au Cameroun, elle constitue l’axe fondamental de la lutte contre la pauvreté.  De plus, l’utilisation  de nos ressources naturelles pour l’expansion économique, tout comme le droit a un environnement sain sont clairement consacrés.  Par conséquent, la décentralisation de la gestion des forêts devient garante de ses objectifs constitutionnellement consacrées. Ces considérations réveillent un questionnement qui s’attache à une interrogation principale : l’encadrement de la décentralisation de la gestion des forêts au Cameroun peut il permettre une gestion forestière durable? Autrement dit, les compétences octroyées sous le prisme de la décentralisation peuvent-elles permettre d’atteindre l’objectif de gestion durable, qui implique développement local et protection de l’environnement?
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En octobre 2014, à sa quarante et unième session, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) d’entreprendre une étude sur le thème de... more
En octobre 2014, à sa quarante et unième session, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé au Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) d’entreprendre une étude sur le thème de la gestion durable des forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition, en vue d’éclairer les débats du Comité à sa quarante-quatrième session plénière (octobre 2017). La question porte essentiellement sur les contributions multiples des forêts et des arbres aux quatre dimensions de la sécurité alimentaire et de la nutrition1, et sur la façon d’optimiser ces contributions à diverses échelles spatiales et temporelles face à l’accroissement de demandes concurrentes exercées sur les terres, les forêts et les arbres (notamment le bois, les aliments, l’énergie et les services écosystémiques) et face au changement climatique.
Le présent rapport, qui repose sur des données factuelles, offre une analyse complète des contributions des forêts et des arbres à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Le Chapitre premier examine les liens entre les forêts et la sécurité alimentaire et la nutrition et propose, aux fins du présent rapport, un cadre conceptuel et un classement des forêts par type, fondé sur des critères de gestion. Le chapitre 2 fournit une analyse approfondie des canaux par lesquels les forêts et les arbres contribuent à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Le chapitre 3 examine l’état des forêts dans le monde et recense les défis et les possibilités en matière de gestion forestière, sous l’angle de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Le Chapitre 4 est axé sur les solutions et examine la manière d’optimiser les contributions des forêts et des arbres à la sécurité alimentaire et à la nutrition d’une manière durable.
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