Joelle Dussault
- Chaire de recherche du Canada en sociologie des conflits sociaux (CSCS) member
- International Sociology Association (ISA) member
- I have mostly worked on political repression and urban social movements.
- My thesis will analyse grassroots mobilizations by health workers with a feminist approach.
Supervisors: Marcos Ancelovici
- International Sociology Association (ISA) member
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- My thesis will analyse grassroots mobilizations by health workers with a feminist approach.
Supervisors: Marcos Ancelovici
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for a social centre in Canada, this article argues that the strategies inform place-making of local grassroots mobilisations that aimed to develop urban alternatives, and that the meaning attributed to places depends on the individual and collective experience of activists engaging in prefigurative politics. In this sense, place-making derives from the lived collective experience therein and the individual’s treatment of these spaces. The results show that the repetition of the action, as well as its emotional and symbolic intensity, are factors that favour the
contribution of prefigurative practices to the place-making process.
How to capture the complexity of ideas during data collection when access to the field is limited? The current literature on online or digital methods does not address this issue, being more devoted to the description of the technical problems encountered. In order to document the conditions favourable to this type of data collection, 38 health and social services professionals participated in online group interviews, accompanied by individual follow-up. The results of the content analysis show that the synchronous online group interview is a relevant method for capturing the reflective process of a group. The attention paid to the climate of exchange, the reduction of power relations and the individualised follow-up are favourable conditions for an efficient data collection.
la rédaction de tracts et dans la mobilisation, des interminables assemblées générales et des soirées à boire.
Aujourd’hui, nous savons que le militantisme y survit toujours à travers plusieurs initiatives. Nous en sommes témoins.
Mais nous sommes aussi témoins d’un autre phénomène : dans les nouvelles cohortes, la mémoire s’efface. Très peu savent ce qui s’est déroulé, hors des grandes lignes, entre les murs de l’université, ce qui s’y est organisé, débattu, combattu, rit, pleuré, les grandes solidarités qui s’y sont tissées, et les non moins grandes trahisons qui les ont brisées, la
répression sous toutes ses formes et les manières qu’ont trouvées les militant·e·s pour la vaincre ou au moins s’en protéger.
Et nous, que connaissons-nous de celles et ceux qui nous ont précédé·e·s ? Quelques bribes d’histoires, quelques légendes aujourd’hui invérifiables, de grandes lignes lues dans le peu d’ouvrages généraux qui existe sur les luttes étudiantes. Nous proposons ici de retracer certains des moments de militantisme à l'université de Montréal depuis sa fondation.
Mise sur pied dans ce contexte, la Commission populaire sur la répression politique (CPRP) a recueilli près d’une centaine de témoignages lors d’audiences tenues à Gatineau, Montréal, Québec et Sherbrooke. Son analyse englobe l’ensemble des acteurs judiciaires, politiques et médiatiques, du début des années 1990 à aujourd’hui. Elle révèle les effets pernicieux de la répression que subissent les activistes et les mouvements sociaux, mais aussi l’ensemble de la population, que l’on gave d’une opinion prétendument publique hostile à toute forme de contestation.
Les contraintes les plus visibles sont situées à l’extérieur des milieux militants eux-mêmes. Ces dernières s’inscrivent dans des rapports de pouvoir, notamment avec l’État qui s’arroge du monopole de la légitimité politique via sa gestion de la violence. Or, si les théories dominantes de l’étude des mouvements sociaux s’intéressent à ces dynamiques à titre de variables indépendantes, cela n’empêche pas plusieurs chercheur-es d’étudier directement ces forces afin de comprendre plus finement les ressorts qui les influencent. Cet objet d’étude crée certains inconforts : théoriques évidemment mais aussi empathiques puisqu’il devient nécessaire pour le ou la chercheure de se rapprocher d’acteurs et actrices en charge d’appliquer des mesures reproduisant des rapports de domination.
En plus de ces éléments exogènes aux mouvements, différents freins endogènes peuvent limiter l’action collective. Puisque les milieux militants reproduisent malgré eux les rapports de domination présents dans la société, de plus en plus de mobilisations internes aux groupes s’organisent afin de les déconstruire, insistant notamment par leur mise en visibilité. Ainsi, L’analyse des dynamiques interne des groupes d’action collective devient incontournable afin de théoriser adéquatement leurs capacités d’action.
L’atelier présenté vise à documenter les différentes formes de limites à l’action collective, leurs effets possibles et les moyens que prennent les groupes militants pour y faire face. Les limites sont ici prises comme des formes relevant des rapports de domination visant à «prévenir, contrôler ou contraindre l’action collective» (Earl, 2011). La mise en
application des différentes formes de répression et de limitation que subissent les groupes qui se mettent en action sont à la fois faites par des agents répressifs de l’État, des agents privés, des groupes volontairement opposés à certaines mobilisations collectives, mais aussi relevant de la reproduction de rapports de pouvoirs au sein des groupes militants.
https://www.dicopart.fr/repression-2022 Dufour, P, Dussault, J. (2022).
Répression. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
Référence suggérée : Dussault, Joëlle (2023). Les effets des stratégies de contrôle sur la défense collective des droits au Québec. Montréal : Observatoire des profilages.
for a social centre in Canada, this article argues that the strategies inform place-making of local grassroots mobilisations that aimed to develop urban alternatives, and that the meaning attributed to places depends on the individual and collective experience of activists engaging in prefigurative politics. In this sense, place-making derives from the lived collective experience therein and the individual’s treatment of these spaces. The results show that the repetition of the action, as well as its emotional and symbolic intensity, are factors that favour the
contribution of prefigurative practices to the place-making process.
How to capture the complexity of ideas during data collection when access to the field is limited? The current literature on online or digital methods does not address this issue, being more devoted to the description of the technical problems encountered. In order to document the conditions favourable to this type of data collection, 38 health and social services professionals participated in online group interviews, accompanied by individual follow-up. The results of the content analysis show that the synchronous online group interview is a relevant method for capturing the reflective process of a group. The attention paid to the climate of exchange, the reduction of power relations and the individualised follow-up are favourable conditions for an efficient data collection.
la rédaction de tracts et dans la mobilisation, des interminables assemblées générales et des soirées à boire.
Aujourd’hui, nous savons que le militantisme y survit toujours à travers plusieurs initiatives. Nous en sommes témoins.
Mais nous sommes aussi témoins d’un autre phénomène : dans les nouvelles cohortes, la mémoire s’efface. Très peu savent ce qui s’est déroulé, hors des grandes lignes, entre les murs de l’université, ce qui s’y est organisé, débattu, combattu, rit, pleuré, les grandes solidarités qui s’y sont tissées, et les non moins grandes trahisons qui les ont brisées, la
répression sous toutes ses formes et les manières qu’ont trouvées les militant·e·s pour la vaincre ou au moins s’en protéger.
Et nous, que connaissons-nous de celles et ceux qui nous ont précédé·e·s ? Quelques bribes d’histoires, quelques légendes aujourd’hui invérifiables, de grandes lignes lues dans le peu d’ouvrages généraux qui existe sur les luttes étudiantes. Nous proposons ici de retracer certains des moments de militantisme à l'université de Montréal depuis sa fondation.
Mise sur pied dans ce contexte, la Commission populaire sur la répression politique (CPRP) a recueilli près d’une centaine de témoignages lors d’audiences tenues à Gatineau, Montréal, Québec et Sherbrooke. Son analyse englobe l’ensemble des acteurs judiciaires, politiques et médiatiques, du début des années 1990 à aujourd’hui. Elle révèle les effets pernicieux de la répression que subissent les activistes et les mouvements sociaux, mais aussi l’ensemble de la population, que l’on gave d’une opinion prétendument publique hostile à toute forme de contestation.
Les contraintes les plus visibles sont situées à l’extérieur des milieux militants eux-mêmes. Ces dernières s’inscrivent dans des rapports de pouvoir, notamment avec l’État qui s’arroge du monopole de la légitimité politique via sa gestion de la violence. Or, si les théories dominantes de l’étude des mouvements sociaux s’intéressent à ces dynamiques à titre de variables indépendantes, cela n’empêche pas plusieurs chercheur-es d’étudier directement ces forces afin de comprendre plus finement les ressorts qui les influencent. Cet objet d’étude crée certains inconforts : théoriques évidemment mais aussi empathiques puisqu’il devient nécessaire pour le ou la chercheure de se rapprocher d’acteurs et actrices en charge d’appliquer des mesures reproduisant des rapports de domination.
En plus de ces éléments exogènes aux mouvements, différents freins endogènes peuvent limiter l’action collective. Puisque les milieux militants reproduisent malgré eux les rapports de domination présents dans la société, de plus en plus de mobilisations internes aux groupes s’organisent afin de les déconstruire, insistant notamment par leur mise en visibilité. Ainsi, L’analyse des dynamiques interne des groupes d’action collective devient incontournable afin de théoriser adéquatement leurs capacités d’action.
L’atelier présenté vise à documenter les différentes formes de limites à l’action collective, leurs effets possibles et les moyens que prennent les groupes militants pour y faire face. Les limites sont ici prises comme des formes relevant des rapports de domination visant à «prévenir, contrôler ou contraindre l’action collective» (Earl, 2011). La mise en
application des différentes formes de répression et de limitation que subissent les groupes qui se mettent en action sont à la fois faites par des agents répressifs de l’État, des agents privés, des groupes volontairement opposés à certaines mobilisations collectives, mais aussi relevant de la reproduction de rapports de pouvoirs au sein des groupes militants.
https://www.dicopart.fr/repression-2022 Dufour, P, Dussault, J. (2022).
Répression. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
Référence suggérée : Dussault, Joëlle (2023). Les effets des stratégies de contrôle sur la défense collective des droits au Québec. Montréal : Observatoire des profilages.