Papers by Jean-Christophe Sanchez
Bulletin de la Société Ramond
Les changements climatiques et notamment le déficit pluviométrique de 2022 ont provoqué un étiage... more Les changements climatiques et notamment le déficit pluviométrique de 2022 ont provoqué un étiage précoce et important de l'Adour. Le niveau du fleuve étant très bas en mi-septembre 2022, il a été possible de voir, sous le tablier du pont actuel, une structure séparant les eaux de l'Adour en deux bras. Il s'agit de la base de la pile centrale de l'ancien pont de pierre construit à la fin du XVIII e siècle et reconstruit au début du XIXe siècle, après la crue de 1827.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Toulouse, une métropole méridionale, 2009
De la fondation de la cite romaine au XXIe siecle, de Tolosa a Toulouse, la ville de la Garonne a... more De la fondation de la cite romaine au XXIe siecle, de Tolosa a Toulouse, la ville de la Garonne a preserve son role de metropole regionale. Le congres de la Federation historique de Midi-Pyrenees, tenu en 2008 a l'universite de Toulouse 2-Le Mirail, a reuni plus de 80 intervenants, dont les communications rassemblees dans les deux volumes de cet ouvrage apportent l'essentiel des recherches.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L’intérêt pour l’astronomie aboutit à son institutionnalisation et à l’établissement durable d’un... more L’intérêt pour l’astronomie aboutit à son institutionnalisation et à l’établissement durable d’un observatoire. Une vie scientifique se développe, des réseaux se tissent et les nouveaux savoirs se diffusent. Mais pratiquer les sciences demande des moyens et du temps. L’astronomie demeure une activité secondaire pour ceux qui la pratiquent. Cependant une politique scientifique autonome provinciale tente de s’émanciper de la tutelle des institutions parisiennes qui normalisent la recherche.Interest in Astronomy eventually led to the founding of an institution and an observatory. Scientific activity developed, networks were established, knowledge spread. However, scientific research requires time and money. Astronomy remained a secondary activity although an independent provincial scientific policy attempted to free itself from the administrative supervision of Parisan institutions which standardised research.El interés por la astronomía tiene como consecuencia su institucionalización y el establecimiento duradero de un observatorio. Una vida científica se desarrolla, se forman redes y los nuevos conocimientos se difunden. Pero practicar las ciencias requiere medios y tiempo. La astronomía sigue viviéndose como una actividad secundaria en aquellos que la practican. Sin embargo, una política científica autónoma provincial intenta independizarse de la tutela de las instituciones parisinas que normalizaban la investigación
Bookmarks Related papers MentionsView impact
No depoimento a seguir, convidamos a conhecer a trajetoria de formacao e de atuacao do professor ... more No depoimento a seguir, convidamos a conhecer a trajetoria de formacao e de atuacao do professor Jean-Christophe Sanchez e seus posicionamentos sobre a formacao de professores de historia, geografia e educacao civica em seu pais. Destacam-se os seguintes temas: papel da formacao de professores; condicoes de trabalho docente na Franca, curriculo de historia, geografia e educacao civica perante a diversidade cultural. Subjacente a isso, brotam concepcoes politicas e utopias de um professor de historia que acredita nos valores republicanos como guias para a assuncao de sua responsabilidade docente. O objetivo desta publicacao e registrar o inicio de intercâmbios entre o Lhiste (Ufrgs), o Espe e a Academie de Toulouse, em janeiro de 2015, que pretendem ampliar as perspectivas sobre o ensino de historia nas praticas e pesquisas dos dois grupos. Afinal, olhar para o mesmo tema a partir de diferentes lugares permite o contraste que anima o espirito critico e tambem o encontro que renova a ...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Questions de santé sur les bords de la Méditerranée, Presses universitaires de Perpignan, 2025, 2015
En 1670, Pierre-Paul Riquet dirige les travaux de construction du canal du Midi et du port de Sèt... more En 1670, Pierre-Paul Riquet dirige les travaux de construction du canal du Midi et du port de Sète sous l’extrême vigilance de Jean-Baptiste Colbert. Ce dernier lui adresse, le 11 janvier, une lettre lui demandant de « faire tirer six bouteilles » des eaux de Balaruc en Languedoc « pour les envoyer par la voye [...] la plus commode et la plus prompte, estant nécessaire qu’elles soyent distillées bientost après qu’elles seront sorties de leur source » et « comme il pourroit y avoir d’autres ea..
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue de Comminges et des Pyrénées centrales, 2010
Le concordat de 1801 pacifie et réglemente les relations entre la République française et l’Eglis... more Le concordat de 1801 pacifie et réglemente les relations entre la République française et l’Eglise catholique. Ainsi se clôt la querelle religieuse qui a contribué aux troubles intérieurs de la période révolutionnaire. En effet, à partir de juillet 1790, la mise en application de la constitution civile du clergé a provoqué une crise profonde à la fois religieuse et politique. Si la constitution civile du clergé a une portée nationale, s’intéresser à une échelle locale ne manque pas d’intérêt, d’autant plus que son application a eu des traductions différentes selon les départements. De façon générale, d’après les travaux de Timothy Tackett, le taux de jureurs est de 52 %. Or les Hautes-Pyrénées se distinguent par un taux beaucoup plus élevé, autour de 77 %. Ce fait pose problème, d’autant plus qu’il est singulier par rapport aux autres départements du Sud-Ouest. S’intéresser à la constitution civile du clergé dans le département des Hautes-Pyrénées permet donc d’affiner les traductions spatiales de son application. Les archives municipales révèlent parfois des sources méconnues, c’est, à Bagnères-de-Bigorre, du cas du fonds réuni par Joseph Laspales . Il naît à Bagnères, le 5 novembre 1730, et entre dans les ordres. Jacobin, il est membre de la communauté de Prouille, dans l’Aude, où il est prieur. La suppression des réguliers le ramène à Bagnères vers 1792, où il demande très officiellement l’autorisation d’y résider pour y soigner des attaques rhumatismales. Il obtient même les postes d’administrateur de l’hôpital puis d’archiviste municipal, fonction qu’il occupe jusqu’à sa mort, le 18 avril 1808. Réfractaire à la constitution civile et au serment qui l’accompagne, il ne se montre pas pour autant un ardent contre-révolutionnaire. Sous la Terreur, il est déclaré suspect et incarcéré. L’apaisement de la Convention thermidorienne puis du Directoire, lui permet de recouvrir la liberté mais il reste dans les listes des réfractaires. Mais à Bagnères, il jouit d’une certaine tolérance et cela malgré les aléas politiques. Dans sa mission d’archiviste, il rassemble une documentation nombreuse et variée sur la période. Le contenu réuni sur la constitution civile du clergé constitue une ressource qui permet de renouer avec cet épisode conflictuel et de mener une analyse approfondie, notamment pour ce qui est des statistiques et des traductions spatiales. L’étude, ici menée, ne saurait être exhaustive. Tout le département n’a pas pu être analysé avec la même acuité et les fonds, aussi riches soient-ils, n’ont pas permis d’abonder sur certains points. Néanmoins, ce travail, nous l’espérons, apporte des éléments de réponse quant à l’adoption de la constitution civile du clergé en Bigorre, ce qui a contribué en partie à éviter la création d’un front intérieur contre-révolutionnaire. Les Hautes-Pyrénées n’ont pas connu les insurrections fédéralistes et royalistes. En outre, l’analyse du cas bagnérais permet d’appréhender les traductions locales des mesures politiques et de mettre en évidence comment les autorités locales composent avec la question de subordination.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Histoire, médecine et santé, 2012
Au siecle des Lumieres, avec l’essor des observations meteorologiques, sources de pratiques et de... more Au siecle des Lumieres, avec l’essor des observations meteorologiques, sources de pratiques et de connaissances scientifiques, emerge un paradigme meteo/climato-medical empreint d’hippocratisme. Des savants, par retrodiction et empirisme, developpent l’idee que les conditions meteorologiques et climatologiques peuvent avoir des effets nocifs, propices au developpement de maladies ou d’epidemies, ou au contraire avoir des effets salubres. Trois siecles auparavant et jusqu’au milieu du XVIIe siecle, ce n’est pas dans le ciel, mais dans les cieux, que des croyances astrometeorologiques voulaient que les astres, les meteores et les desordres du macrocosme aient une influence sur les microcosmes humains ici-bas.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 2009
Die Astronomie in Sudwestfrankreich im 17. Jahrhundert. ; Die Astronomie wurde im 17. Jh. weitgeh... more Die Astronomie in Sudwestfrankreich im 17. Jahrhundert. ; Die Astronomie wurde im 17. Jh. weitgehend durch die Arbeiten von Galilei und Newton beherrscht und die aktivsten Zentren waren die koniglichen Sternwarten von Paris und Greenwich. Dennoch waren auch Wissenschaftler aus dem franzosischen Sudwesten in das Wirken der Wissenschaft integriert und ihr Ruhm reichte weit uber die sudlichen Provinzen des Konigreichs hinaus. Die Jesuiten Richaud und Paradies und der Bettelmonch Maignan richten die ersten astronomischen Einrichtungen ein. Ihre Arbeiten und Veroffentlichungen, wie diejenigen von Bayle und Borel, zeigen ihr Interesse an der Astronomie und ihre Kenntnisse und Kompetenzen. Wahrend des «Grand Siecle » ist auch Sudfrankreich in die Wissenschaftspolitik Colberts miteingeschlossen. Wissenschaftler der koniglichen Akademie reisten in den Suden, um dort in den Bereichen der Hydrographie und der Geodasie zu arbeiten, denn diese zwei Disziplinen fielen damals in das noch sehr weite Feld der Astronomie.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de la Société Ramond, 2020, 2020
Culminant à 2 115 m, le Tourmalet est un des plus hauts cols routiers des Pyrénées, dépassé de 29... more Culminant à 2 115 m, le Tourmalet est un des plus hauts cols routiers des Pyrénées, dépassé de 294 m par le port d’Envalira (2 409 m) et de 99 m par le col de Portet (2 214 m) qui, depuis 2018, a été bitumé pour permettre l’arrivée de la 17e étape du Tour de France mais qui, à la différence du Tourmalet, est un cul-de-sac pour qui l’emprunte en vélo de route ou en voiture qui ne soit pas tout-terrain . Ce qui est aussi certain c’est que ni l’Envalira et ni le Portet ont une histoire et une légende comparables à celle du col bigourdan devenu aussi depuis plus d’un siècle est un des géant du Tour de France. Le nom même de Tourmalet est devenu celui d’un personnage dans une « comédie en un acte, mêlée de couplets » … Quoi qu’il en soit le Tourmalet est un passage très ancien entre les vallées de Campan et de Barèges. Des chroniques relatent qu’il fut franchi, à la fin du XIe siècle, par la comtesse Béatrix de Bigorre , par les pèlerins allant pour certains au sanctuaire marial d’Héas ou plus loin encore vers Saint-Jacques de Compostelle , par les troupes fidèles à la Couronne de France et luttant contre celles du Prince Noir, par les colporteurs et autres contrebandiers faisant commerce, par les premiers curistes et tous ceux qui voulaient rejoindre en voiture les bains de Barèges car jusqu’en 1730 point de route sûre en amont de Pierrefitte... Les populations valléennes qui pratiquaient l’agro-pastoralisme connaissaient les riches pâturages du Tourmalet donnés, en 1136, par les souverains de Bigorre aux moines cisterciens installés à Cabadur et dont demeure le toponyme La Mongie. Ces pâturages d’altitudes ont été après le départ des cisterciens à l’origine de convoitises entre les communautés de la vallée de Campan pour lesquelles ils été nécessaires dans la pratique de la transhumance pour faire paître leurs troupeaux. Les estives du Tourmalet, ainsi que celles de Caderolles, furent aussi achetées par la ville de Tarbes...
Le Tourmalet est aussi l’antichambre des hautes cimes qui se dressent tout autour, dominées par le pic du Midi de Bigorre, et que les premiers explorateurs des Pyrénées ont découvertes dès le XVIIe siècle avec le botaniste Pitton de Tournefort. Citons aussi parmi tous les savants des Lumières l’abbé Palassou, le baron de Dietrich, Picot de Lapeyrouse sans oublier Ramond de Carbonnières qui l’ont franchi et qui apportent les premiers témoignages naturalistes sur la géologie, la flore et la faune. Représenté explicitement sur les cartes depuis le XVIIe siècle, ce n’est qu’au XIXe que sont réalisées les premières gravures qui montrent ce col dans un paysage de haute montagne, sublimé dans une vision romantique. L’accès au Tourmalet est aménagé en 1675 pour permettre au duc du Maine et à son aréopage de relier Bagnères et Barèges. Deux siècles plus tard, en 1860, par décision impériale, le col est intégré au réseau des routes thermales et devient un site touristique majeur dans les grands circuits touristiques qu’empruntent, dès la fin du XIXe siècle, les premières automobiles sur une route sommairement carrossable. Gravi pour la première fois par les « forçats de la route » en 1910, le Tourmalet fait désormais partie des géants et de la légende du Tour de France, et ses pentes de La Mongie et de Barèges sont devenues aussi un berceau pyrénéen des sports d’hiver.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de la Société Ramond, 2022, p. 159-190, 2022
Durant les deux guerres mondiales, le Pic du Midi de Bigorre, qui est un observatoire scientifiqu... more Durant les deux guerres mondiales, le Pic du Midi de Bigorre, qui est un observatoire scientifique pluridisciplinaire sur un sommet isolé et difficile d’accès des Pyrénées, doit surmonter les difficultés inhérentes à ces deux conflits (mobilisation du personnel titulaire et nécessité de recruter des suppléants, contexte de l’effort de guerre, de la collaboration et de l’occupation…) mais où l’activité scientifique (observations météorologiques et astronomiques principalement) se maintient tout en évoluant (recherche en botanique sur la culture de la pomme de terre). En outre les directeurs Jean Rey et Jules Baillaud, respectivement de 1915 à 1920 et de 1937 à 1947, envisagent un développement des recherches en haute altitude (physique du globe, physique cosmique, prévisions météorologiques à longue échéance…) ainsi que des infrastructures scientifiques (installation d’un réfracto-réflecteur de 60 cm, projets d’un centre de recherche en haute montagne et de grands télescopes menés par la société Messier notamment un télescope de 150 cm sans coupole). S’intéresser à ces projets permet d’appréhender à la fois la tension qui en temps de guerre s’établit entre la volonté du monde scientifique et la conjoncture, l’importance du contexte externe dans le fonctionnement d’un centre scientifique notamment durant la période de Vichy où se met en place une politique scientifique singulière qui présente des opportunités dans le domaine de l’astronomie et de la botanique avec l’Institut Pasteur. En outre le Pic du Midi, qui se trouve à partir de 1942 en zone interdite sous contrôle des forces d’occupation, fut aussi un lieu où la Résistance a pu compter sur l’implication d’une grande partie du personnel et a été un refuge durable pour l’astronome Marcel Gentili di Giuseppe, issu d’une riche famille juive d’origine italienne.
Si au final aucun des deux directeurs n’est parvenu à faire aboutir ces projets, leurs successeurs Camille Dauzère, de 1920 à 1936, puis Jean Rösch, à partir de 1947, les ont néanmoins repris en partie (création de l’institut de physique du globe en 1926, construction des télescopes de 1 m et de 2 m opérationnels en 1963 et 1980).
Le corpus documentaire que nous avons identifié est constitué de sources primaires que sont les documents administratifs, courriers (conservés sur le site de l’OMP à Tarbes) et rapports des directeurs comme les Enquêtes et documents relatifs à l’enseignement supérieur - Rapport sur les observatoires astronomiques de province, les publications scientifiques de l’Observatoire dont le Bulletin de l’Institut et Observatoire de Physique du Globe du Pic du Midi, ou encore les comptes rendus de Société des amis de l’institut et observatoire de physique du globe du Pic du Midi. Ce corpus reste à ce jour peu ou pas étudié selon les problématiques et axes actuels de la recherche historique, tant d’un point de vue culturel, sociologique que politique. S’y intéresser permettrait d’analyser la vie et la production d’un observatoire scientifique en haute montagne dans la singularité des deux guerres mondiales.
Institution de rattachement : chercheur associé à FRAMESPA UMR 5136 Université de Toulouse Jean-Jaurès - CNRS
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue de Comminges et des Pyrénées centrales
Au sein de ce massif et au cœur des Pyrénées centrales se trouvent Les Pyrénées commingeoises, pa... more Au sein de ce massif et au cœur des Pyrénées centrales se trouvent Les Pyrénées commingeoises, parcourues et explorées au Siècle des Lumières par les précurseurs du pyrénéisme, qui sont dominées par les 35 cimes et antécimes de plus de 3 000 m du Luchonnais qui culminent avec le Perdiguère à 3 222 m, dont le sommet est atteint en 1817 par Friedrich Parrot et son guide Pierre Barrau, ainsi que ceux des hautes vallées des Nestes d’Aure et du Louron (du pic de Troumouse à 3 085m jusqu’au pic des Gourgs Blancs à 3 129m) dont les 3 000 m du massif du Batoua et du Batchimale . Des traces anciennes, archéologiques et historiques, permettent d’affirmer que cet espace montagnard, malgré les difficultés du relief et les conditions météorologiques et climatiques liées à ces altitudes, a été à la fois un territoire conquis et exploité par les populations locales ainsi qu’un lieu passage très ancien franchi par des ports qui s’égrènent sur la crête frontière dont notamment le chemin qui relie l’Hospice de France à celui de Vénasque, via le port éponyme à 2 444 m . En outre l’essor du thermalisme et du tourisme dans le Luchonnais attirent des visiteurs qui parcourent les hautes vallées et des sites renommés comme les lacs d’Oô et d’Espingo à l’instar de Ramond de Carbonnières ...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue de Comminges et des Pyrénées centrales
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Société d'astronomie des Pyrénées occidentales, Le Ciel, n° 232, 2020
La Chine et l'Inde sont de nos jours des puissances émergentes majeures où les astronomes dispose... more La Chine et l'Inde sont de nos jours des puissances émergentes majeures où les astronomes disposent d'instruments puissants : en Chine ce sont le Xinglong Observatory-NAOC équipé entre autres de télescopes de 1,26 m et de 2,16 m et du LAMOST (Large Sky Area Multi-Object Fiber Spectroscopic Telescope), le Lijiang Observatory dans le Yunan avec un télescope de 2,4 m, le radiotélescope FAST (antenne de 500 m. de diamètre, le plus grand du monde)… ; les grands observatoires indiens sont le Vainu Bappu Observatory où se trouve un télescope de 2,34 m, ARIES (Aryabhatta Research Institute of Observational Sciences) doté d'un télescope de 3,6 m, MIRO (Mount Abu Infrared Observatory) où un 2,5 m doit être mis en service… Mais l'histoire de ces deux civilisations remonte il y a plus de quatre mille ans et comme pour le Croissant fertile ce fut dans les vallées de 4 grands fleuves d'Asie (Indus, Gange, Yangzi Jiang et Huang He) où elles sont nées et se sont développées il y a plusieurs millénaires...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Société d’astronomie des Pyrénées Occidentales, Le Ciel, n° 231, 2020
Si l’archéoastronomie permet d’appréhender les connaissances préhistoriques en matière d’astronom... more Si l’archéoastronomie permet d’appréhender les connaissances préhistoriques en matière d’astronomie, pour l’historien l’invention de l’écriture, il y a très longtemps au milieu du quatrième millénaire av. J.-C., vers – 3500, marque le point de départ de son domaine de recherche. L’historien et assyrologue Samuel Noah Kramer publiait, en 1956, L’Histoire commence à Sumer où il écrivait que c’est dans le pays de Sumer, situé dans les vallées entre les deux fleuves Euphrate et Tigre, c’est-à-dire la Mésopotamie, qu’il y a quelques 5 000 ans avant nous un brillant foyer de civilisations, Assyrie au Nord et Babylonie au Sud, s’est développé et est aux origines de la notre. C’est à Sumer qu’a été est mis au point le premier système d’écriture pictographique qui est le plus ancien connu et c’est dans ce territoire de l’actuel Irak que des archéologues ont mis au jour des tablettes d’argile sur lesquelles se trouvent les premières traces attestant d’observations de la Lune, du Soleil, des cinq planètes visibles à l’œil nu ainsi que des étoiles ou encore de la Voie Lactée... L’astronomie commence aussi à Sumer !
Le Nil est un autre fleuve dont la vallée fut le berceau d’une brillante civilisation qui vers – 3200 voit l’invention de l’écriture hiéroglyphiques et où notamment le Soleil, divinisé en Râ, occupait une place importante. Comme les Mésopotamiens les Egyptiens ont observé avec attention les astres et les phénomènes célestes remarquables pour y chercher eux aussi des moyens de mesure du temps pour établir leur calendrier.
Toutes ces civilisations de l’Antiquité du Croissant Fertile mêlaient cosmogonie et théogonie, car pour eux le monde céleste des astres et le monde des dieux sont intimement liés. Les astronomes, le plus souvent des prêtres, sont aussi des astrologues et inversement qui cherchent à prédire l’avenir...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de la Société Ramond, 2019
En 1684 décédait Philippe de Montaut-Bénac , maréchal, pair de France, duc de Navailles, que le p... more En 1684 décédait Philippe de Montaut-Bénac , maréchal, pair de France, duc de Navailles, que le père Anselme rattache à une « illustre et ancienne Maison » et qui a joué un rôle important dans l’histoire de la Bigorre, du milieu du XVIe siècle au début du XVIIe siècle. Les Montaut-Bénac, famille originaire et éponyme de la seigneurie de Montaut alors dans le diocèse du Volvestre et actuellement en Haute-Garonne, ont eu une place de premier ordre dans la noblesse bigourdane en étant titulaires, dès le XIVe siècle, de la baronnie de Bénac ainsi que de la vicomté de Lavedan qui fut élevée au rang de duché-pairie . Ils ont en outre occupé, avec constance à partir de 1538, les fonctions de sénéchal et de gouverneur du comté, et dont le dernier fut Philippe de Montaut-Bénac . A ce titre ils sont des acteurs importants dans l’histoire de la province du fait de leurs charges en étant les détenteurs des pouvoirs judiciaire et militaire. Fonction qu’ils exercent par nomination des souverains de Béarn qui sont ceux de la maison d’Albret . En tant que sénéchaux, ils ont autorité sur les judges de la cort de Bigorra, cour de justice « composée des barons et des hauts personnages du pays (…). Elle était fixée à Tarbes ; cependant quelque fois elle se transporta dans les environs . (…) La cour du sénéchal de Bigorre était composée d’un juge mage et de plusieurs conseillers . » Les sénéchaux sont aussi les représentants de l’autorité comtale notamment lors des sessions des Etats de Bigorre et cela dans le contexte conflictuel d’un affrontement entre les partis réformé et catholique. En outre en tant que gouverneurs ils ont une emprise sur les gouverneurs locaux que l’on retrouve à la tête des garnisons cantonnées dans les mestressas villas de Bigorre : Bagnères, Lourdes, Rabastens, Tarbes et Vic.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de la Société Ramond-ISSN 1153-8015, 2018
L'Adour, dans un précédent article, a été suivi depuis ses nombreuses sources qui sourdent dans ... more L'Adour, dans un précédent article, a été suivi depuis ses nombreuses sources qui sourdent dans les massifs du pic du Midi de Bigorre, de l'Arbizon et du Montaigu pour former les Adours du Tourmalet, de Payolle et de Lesponne dont toutes les eaux se rejoignent à Beaudéan pour se diriger vers Bagnères et au-delà vers la plaine de Bigorre. Si l'Adour est moins furieux que le Bastan, les Nestes ou encore les Gaves, nous avons pu voir que ses colères sont terribles comme en juin 1875 et son cours est aussi charmant que capricieux, quand il disparaît dans des trous et chemine sous terre. Cependant l'Adour est la colonne vertébrale qui structure la vallée et la Haute-Bigorre, celle le long et à proximité de laquelle les communautés s'implantent, mais plus encore l'Adour forme un réseau hydrographique complexe que l'Homme a aménagé et qui constitue une ressource essentielle : les eaux que conduisent des rigoles irriguent les prairies d'altitude tout comme les cultures de la vallée, elles répondent aux besoins vitaux des populations et abreuvent les animaux, elles sont aussi une force domptée et/ou détournée par des canaux artificiels pour actionner moulins, foulons ou encore 1 Cet article fait suite à une première partie publiée dans le Bulletin de 2017, p. 225-261.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Ciel-Société d'Astronomie des Pyrénées Occidentales, 2019
En 1576, Tycho Brahe entreprend, sur l’île danoise de Hven, la construction des deux premiers et ... more En 1576, Tycho Brahe entreprend, sur l’île danoise de Hven, la construction des deux premiers et des plus importants observatoires d’Europe : Uraniborg (1576-1580) puis Stjerneborg (1581-1584). Dans ces palais-observatoires il dispose d’instruments d’astrométrie et observe encore à l’œil nu. Galilée n’a pas encore mis au point la lunette astronomique, il faut attendre 1609, et les premiers télescopes, dont le concept apparaît en 1634, ne sont construits qu’en 1672 et 1673 par Laurent Cassegrain, Isaac Newton et Robert Hooke. Mais l’idée d’avoir des sites et des installations pour l’observation des astres et du ciel est aussi ancienne que l’humanité. Dès la préhistoire des temples sont édifiés selon des positions astronomiques remarquables notamment les solstices et les équinoxes. Les grands astronomes de l’Antiquité à la Renaissance avaient aussi des lieux pour observer : Ptolémée scrute le ciel depuis la bibliothèque d’Alexandrie et Nicolas Copernic s’installe dans une tour du rempart de Frombrok... 91 ans après Tycho Brahe, Louis XIV décide de faire édifier un observatoire royal qu’il fait doter de lunettes et de télescopes, qu’il finance en partie et où il nomme Giovanni-Domenico Cassini comme premier directeur. En Europe, l’observatoire royal de Paris est la première institution et la première structure astronomique dans la conception contemporaine du terme, et demeure le plus ancien observatoire toujours en fonctionnement. Dès lors c’est une course pour construire des observatoires de plus en plus grands et puissants, et pour les installer de plus en plus loin et de plus en plus haut, là où sont réunies les conditions idéales pour étudier le cosmos...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Actes du colloque « Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagnes en Europe du XVIIIe au XXIe siècles » - 1 Le patrimoine bâti Université de Pau et des Pays de l’Adour, 13 et 14 juin 2019. (à paraître), 2019
Si jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, Bagnères-de-Bigorre occupe une place de première importance ... more Si jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, Bagnères-de-Bigorre occupe une place de première importance dans le thermalisme pyrénéen, l’essor et l’émergence d’autres sites concurrencent fortement la fréquentation balnéaire de la cité qui proclamait avoir plus de bains et de sources que de lettres dans l’alphabet. Nous souhaitons examiner dans cette communication les aménagements réalisés et projetés pour maintenir Bagnères dans la concurrence régionale et européenne, entre la fin du XVIIIe siècle et la Restauration. Leur conservation actuelle permet de lire une partie de l’histoire du thermalisme contemporain. Dans ce contexte, en 1782, les consuls de la ville s’empressent de soutenir le projet des états de Bigorre d’édifier un bain consacré à « l’Humanité souffrante » et pour « rendre grâce au ciel d’avoir accordé un Dauphin aux vœux de la France » (fig. 1). Cette décision est à l’origine de la construction d’un bâtiment balnéaire de nos jours unique sur la chaîne des Pyrénées. Malgré quelques dégradations externes notamment lors de la Révolution et ses transformations internes successives (actuellement il sert de laboratoire d’analyse des eaux), son état de conservation actuel permet de voir la structure d’origine et d’envisager peut être une protection au titre des monuments historiques. En outre, en 1787, les consuls envisagent aussi un vaste aménagement urbanistique pour doter la ville d’infrastructures (réseau d’allées, places, monument thermal) et confient à l’ingénieur-géographe François Flamichon (1750-1788) la réalisation du plan « d’un Bâtiment et d’une Place, projetés pour l’établissement des bains de la Reine ; et des projets d’embellissement relatifs à la Ville et au dit établissement » (fig. 2). Projet qui n’a pas abouti mais qui est un des témoignages les plus anciens de la volonté d’aménager un espace dédié aux eaux thermales et dont nombre d’éléments préfigurent les aménagements de la première moitié du XIXe siècle. Ceux-ci, sont placés sous le patronage des Bourbons, dont la dynastie (depuis Jeanne d’Albret sans oublier le duc du Maine) est convoquée comme élément de la notoriété et des vertus des eaux thermales de Bagnères : édification de la Fontaine d’Angoulême et réalisation de la promenade agreste des Allées Bourbons à partir de 1802 (fig.3), et construction des thermes Marie-Thérèse (1823-1828), monument thermal dont la première pierre fut posée par la duchesse d’Angoulême et inauguré par la duchesse de Berry (fig. 4).
Ces éléments font du cas bagnérais un exemple remarquable et préfigurateur des aménagements urbanistiques et thermaux des villes thermales pyrénéennes.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Dans le fatal séjour toulousain de Vanini deux nobles d’attache commingeoise ont eu un rôle impor... more Dans le fatal séjour toulousain de Vanini deux nobles d’attache commingeoise ont eu un rôle important : Montaut et Francon. Le premier, écrit Guy Patin, est avec le comte de Cramail à l’origine de l’invitation faite à Vanini « de quitter Paris ville pleine de libertins pour s’en aller à Toulouse ville toute bigote ». Le second, « gentilhomme de bon esprit et de très grand courage » selon François Garasse, fut un témoin capital dans le procès de 1619 et son issue. Si les sources sont peu nombreuses elles permettent néanmoins de cerner ces deux personnages insérés dans des réseaux et alliances de la noblesse en pays pyrénéens.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Revue de Comminges et des Pyrénées
En février 1764, le Conseil d’Etat du roi valide le projet de creusement d’un tunnel au port de l... more En février 1764, le Conseil d’Etat du roi valide le projet de creusement d’un tunnel au port de la Pez que soutient l’intendant Antoine Mégret d’Etigny . Le port de la Pez permet une communication entre les vallées du Louron, en France, et de Gistaín , en Espagne. Ce chantier doit notamment permettre de faire transiter les richesses naturelles de la vallée de Gistain comme le bois et aussi du cobalt, minerai connu et utilisé depuis l’Antiquité comme pigment et que l’on retrouve dans les industries du verre, de la céramique et de la porcelaine . Au XVIIIe siècle, le cobalt intéresse les chimistes et plus encore les industriels qui en consomment de plus en plus dans leurs manufactures. Mais ce minerai est rare et découvrir de nouveaux gisements laisse entrevoir d’importants bénéfices pour celui qui les exploitera.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Jean-Christophe Sanchez
Le Tourmalet est aussi l’antichambre des hautes cimes qui se dressent tout autour, dominées par le pic du Midi de Bigorre, et que les premiers explorateurs des Pyrénées ont découvertes dès le XVIIe siècle avec le botaniste Pitton de Tournefort. Citons aussi parmi tous les savants des Lumières l’abbé Palassou, le baron de Dietrich, Picot de Lapeyrouse sans oublier Ramond de Carbonnières qui l’ont franchi et qui apportent les premiers témoignages naturalistes sur la géologie, la flore et la faune. Représenté explicitement sur les cartes depuis le XVIIe siècle, ce n’est qu’au XIXe que sont réalisées les premières gravures qui montrent ce col dans un paysage de haute montagne, sublimé dans une vision romantique. L’accès au Tourmalet est aménagé en 1675 pour permettre au duc du Maine et à son aréopage de relier Bagnères et Barèges. Deux siècles plus tard, en 1860, par décision impériale, le col est intégré au réseau des routes thermales et devient un site touristique majeur dans les grands circuits touristiques qu’empruntent, dès la fin du XIXe siècle, les premières automobiles sur une route sommairement carrossable. Gravi pour la première fois par les « forçats de la route » en 1910, le Tourmalet fait désormais partie des géants et de la légende du Tour de France, et ses pentes de La Mongie et de Barèges sont devenues aussi un berceau pyrénéen des sports d’hiver.
Si au final aucun des deux directeurs n’est parvenu à faire aboutir ces projets, leurs successeurs Camille Dauzère, de 1920 à 1936, puis Jean Rösch, à partir de 1947, les ont néanmoins repris en partie (création de l’institut de physique du globe en 1926, construction des télescopes de 1 m et de 2 m opérationnels en 1963 et 1980).
Le corpus documentaire que nous avons identifié est constitué de sources primaires que sont les documents administratifs, courriers (conservés sur le site de l’OMP à Tarbes) et rapports des directeurs comme les Enquêtes et documents relatifs à l’enseignement supérieur - Rapport sur les observatoires astronomiques de province, les publications scientifiques de l’Observatoire dont le Bulletin de l’Institut et Observatoire de Physique du Globe du Pic du Midi, ou encore les comptes rendus de Société des amis de l’institut et observatoire de physique du globe du Pic du Midi. Ce corpus reste à ce jour peu ou pas étudié selon les problématiques et axes actuels de la recherche historique, tant d’un point de vue culturel, sociologique que politique. S’y intéresser permettrait d’analyser la vie et la production d’un observatoire scientifique en haute montagne dans la singularité des deux guerres mondiales.
Institution de rattachement : chercheur associé à FRAMESPA UMR 5136 Université de Toulouse Jean-Jaurès - CNRS
Le Nil est un autre fleuve dont la vallée fut le berceau d’une brillante civilisation qui vers – 3200 voit l’invention de l’écriture hiéroglyphiques et où notamment le Soleil, divinisé en Râ, occupait une place importante. Comme les Mésopotamiens les Egyptiens ont observé avec attention les astres et les phénomènes célestes remarquables pour y chercher eux aussi des moyens de mesure du temps pour établir leur calendrier.
Toutes ces civilisations de l’Antiquité du Croissant Fertile mêlaient cosmogonie et théogonie, car pour eux le monde céleste des astres et le monde des dieux sont intimement liés. Les astronomes, le plus souvent des prêtres, sont aussi des astrologues et inversement qui cherchent à prédire l’avenir...
Ces éléments font du cas bagnérais un exemple remarquable et préfigurateur des aménagements urbanistiques et thermaux des villes thermales pyrénéennes.
Le Tourmalet est aussi l’antichambre des hautes cimes qui se dressent tout autour, dominées par le pic du Midi de Bigorre, et que les premiers explorateurs des Pyrénées ont découvertes dès le XVIIe siècle avec le botaniste Pitton de Tournefort. Citons aussi parmi tous les savants des Lumières l’abbé Palassou, le baron de Dietrich, Picot de Lapeyrouse sans oublier Ramond de Carbonnières qui l’ont franchi et qui apportent les premiers témoignages naturalistes sur la géologie, la flore et la faune. Représenté explicitement sur les cartes depuis le XVIIe siècle, ce n’est qu’au XIXe que sont réalisées les premières gravures qui montrent ce col dans un paysage de haute montagne, sublimé dans une vision romantique. L’accès au Tourmalet est aménagé en 1675 pour permettre au duc du Maine et à son aréopage de relier Bagnères et Barèges. Deux siècles plus tard, en 1860, par décision impériale, le col est intégré au réseau des routes thermales et devient un site touristique majeur dans les grands circuits touristiques qu’empruntent, dès la fin du XIXe siècle, les premières automobiles sur une route sommairement carrossable. Gravi pour la première fois par les « forçats de la route » en 1910, le Tourmalet fait désormais partie des géants et de la légende du Tour de France, et ses pentes de La Mongie et de Barèges sont devenues aussi un berceau pyrénéen des sports d’hiver.
Si au final aucun des deux directeurs n’est parvenu à faire aboutir ces projets, leurs successeurs Camille Dauzère, de 1920 à 1936, puis Jean Rösch, à partir de 1947, les ont néanmoins repris en partie (création de l’institut de physique du globe en 1926, construction des télescopes de 1 m et de 2 m opérationnels en 1963 et 1980).
Le corpus documentaire que nous avons identifié est constitué de sources primaires que sont les documents administratifs, courriers (conservés sur le site de l’OMP à Tarbes) et rapports des directeurs comme les Enquêtes et documents relatifs à l’enseignement supérieur - Rapport sur les observatoires astronomiques de province, les publications scientifiques de l’Observatoire dont le Bulletin de l’Institut et Observatoire de Physique du Globe du Pic du Midi, ou encore les comptes rendus de Société des amis de l’institut et observatoire de physique du globe du Pic du Midi. Ce corpus reste à ce jour peu ou pas étudié selon les problématiques et axes actuels de la recherche historique, tant d’un point de vue culturel, sociologique que politique. S’y intéresser permettrait d’analyser la vie et la production d’un observatoire scientifique en haute montagne dans la singularité des deux guerres mondiales.
Institution de rattachement : chercheur associé à FRAMESPA UMR 5136 Université de Toulouse Jean-Jaurès - CNRS
Le Nil est un autre fleuve dont la vallée fut le berceau d’une brillante civilisation qui vers – 3200 voit l’invention de l’écriture hiéroglyphiques et où notamment le Soleil, divinisé en Râ, occupait une place importante. Comme les Mésopotamiens les Egyptiens ont observé avec attention les astres et les phénomènes célestes remarquables pour y chercher eux aussi des moyens de mesure du temps pour établir leur calendrier.
Toutes ces civilisations de l’Antiquité du Croissant Fertile mêlaient cosmogonie et théogonie, car pour eux le monde céleste des astres et le monde des dieux sont intimement liés. Les astronomes, le plus souvent des prêtres, sont aussi des astrologues et inversement qui cherchent à prédire l’avenir...
Ces éléments font du cas bagnérais un exemple remarquable et préfigurateur des aménagements urbanistiques et thermaux des villes thermales pyrénéennes.
Si jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, Bagnères-de-Bigorre occupe une place de première importance dans le thermalisme pyrénéen, l’essor et l’émergence d’autres sites concurrencent fortement la fréquentation balnéaire de la cité qui proclamait avoir plus de bains et de sources que de lettres dans l’alphabet. Nous souhaitons examiner dans cette communication les aménagements réalisés et projetés pour maintenir Bagnères dans la concurrence régionale et européenne, entre la fin du XVIIIe siècle et la Restauration. Leur conservation actuelle permet de lire une partie de l’histoire du thermalisme contemporain. Dans ce contexte, en 1782, les consuls de la ville s’empressent de soutenir le projet des états de Bigorre d’édifier un bain consacré à « l’Humanité souffrante » et pour « rendre grâce au ciel d’avoir accordé un Dauphin aux vœux de la France ». Cette décision est à l’origine de la construction d’un bâtiment balnéaire de nos jours unique sur la chaîne des Pyrénées. Malgré quelques dégradations externes notamment lors de la Révolution et ses transformations internes successives (actuellement il sert de laboratoire d’analyse des eaux), son état de conservation actuel permet de voir la structure d’origine et d’envisager peut être une protection au titre des monuments historiques. En outre, en 1787, les consuls envisagent aussi un vaste aménagement urbanistique pour doter la ville d’infrastructures (réseau d’allées, places, monument thermal) et confient à l’ingénieur-géographe François Flamichon (1750-1788) la réalisation du plan « d’un Bâtiment et d’une Place, projetés pour l’établissement des bains de la Reine ; et des projets d’embellissement relatifs à la Ville et au dit établissement ». Projet qui n’a pas abouti mais qui est un des témoignages les plus anciens de la volonté d’aménager un espace dédié aux eaux thermales et dont nombre d’éléments préfigurent les aménagements de la première moitié du XIXe siècle. Ceux-ci, sont placés sous le patronage des Bourbons, dont la dynastie (depuis Jeanne d’Albret sans oublier le duc du Maine) est convoquée comme élément de la notoriété et des vertus des eaux thermales de Bagnères : édification de la Fontaine d’Angoulême et réalisation de la promenade agreste des Allées Bourbon à partir de 1802, et construction des thermes Marie-Thérèse (1823-1828), monument thermal dont la première pierre fut posée par la duchesse d’Angoulême et inauguré par la duchesse de Berry.
Ces éléments font du cas bagnérais un exemple remarquable et préfigurateur des aménagements urbanistiques et thermaux des villes thermales pyrénéennes.
Les sources sont peu nombreuses mais permettent cependant de cerner ces deux personnages, appartenant aussi à la clientèle du comte de Cramail et impliqués dans la question protestante post 1598, en Bigorre et pays toulousain.
Cette missive s’inscrit dans un contexte de préthermalisme et dans un processus où, pour reprendre la terminologie et les concepts de l’époque, les bains et eaux minérales et médicinales se trouvent sous l’emprise d’institutions politiques et scientifiques et dans une normalisation des expériences, des pratiques et des discours scientifiques . Balaruc se trouve en outre en tension entre le local, pour lequel nous montrerons l’influence montpelliéraine (des élites et des institutions locales et provinciales), et le régnicole à travers la volonté des autorités, au premier rang desquelles la monarchie, de réglementer des pratiques et des usages, et de les contrôler par la nomination d’intendants particuliers. Dans une perspective d’histoire culturelle des sciences, s’intéresser aux eaux de Balaruc permet aussi de renouer, par l’analyse des discours, publications et des expériences scientifiques, au paradigme des XVIIe et XVIIIe siècles, quant aux croyances (préjugés), aux connaissances (acquis notionnels et productions) et aux conceptions (usages et limites des connaissances).
https://www.editions-cairn.fr/occitanie-pyrenees-mediterranee/1934-petite-histoire-de-pierre-paul-riquet-9791070060674.html
Au XVIIe siècle, les séjours du duc du Maine et de Madame de Maintenon font de Bagnères la métropole thermale des Pyrénées où se côtoient aristocrates de toute l’Europe, gens de lettres, artistes et savants de renom.
La force des eaux de l’Adour et les carrières de marbre de la vallée sont aussi à l’origine de la prospérité de la ville devenu, depuis le XIXe siècle, un important centre industriel, ouvert sur toute la Gascogne.
Riche de son histoire, porte de la Haute-Bigorre, Bagnères reste une ville qui séduit toujours par le magnifique panorama que dominent l’Arbizon et le Pic du Midi de Bigorre, grand site pyrénéen, désormais accessible à tous.
Cartographes, botanistes, physiciens, météorologues et astronomes y ont écrit des pages importantes des sciences : étude du rayonnement cosmique et de particules venus du fin fond du cosmos, cartographie de la surface lunaire, observation des comètes, des planètes et des corps qui composent l’univers, découverte d’un nouveau satellite de Saturne, Sentinelle en avant de la chaîne, il a aussi attiré des artistes, des lettrés et des érudits comme Victor Hugo qui le décrit comme le « noeud monstrueux de l’ombre et de l’azur, et son faîte est un toit sans brouillard et sans voile, où ne peut se poser d’autre oiseau que l’étoile. »
Le projet, dû à Pierre-Paul Riquet est titanesque. Ce sont plus de 10 000 ouvriers qui, de 1667 à 1681, creusent les 240 kilomètres du canal, percent la montagne du Malpas, et construisent, entre autres, la centaine d'écluses, de ponts et de bassins.
Depuis plus de trois siècles, de la Garonne à l'étang de Thau, en passant par la Montagne Noire et le Lauragais, un monde original s'est constitué autour du canal, avec les « gens de terre » et les bateliers, les « gens de l'eau ».
Dans les années 1970, l’avenir du canal semblait compromis, il dépendait d’une modernisation complète, quitte à sacrifier des parties de l’ouvrage qui demeuraient tel qu’à l’époque où il s’appelait Canal royal du Languedoc… Heureusement, l’opinion publique se mobilise pour préserver un bien culturel et un paysage qui depuis 1996 est inscrit sur la liste des biens du patrimoine mondial de l’humanité et fait partie des grands sites de Midi-Pyrénées.
La Bigorre, pays de plaine et de montagnes, recèle bien des trésors et abrite certains des sites les plus spectaculaires des Pyrénées, au premier rang desquels Le Pic de Midi et son célèbre observatoire. Textes, photographies et reproduction de documents d’époque présentent la richesse historique et la diversité écologique de ce territoire, et la force de son identité.
Ancienne province autonome rattachée tardivement au royaume de France, pays de Gaston Phébus, de Jeanne d’Albret et d’Henri IV, la Béarn, dominé par la silhouette du Pic du Midi d’Ossau, recèle un riche patrimoine, à la hauteur de son histoire glorieuse et de ses paysages grandioses.
De cet inventaire patrimonial et paysager, chacun a pu voir, au détour d’une page d’un ouvrage, un exemple des lithographies réalisées pour les Voyages pittoresques. Pourtant, jusqu’ici, aucune édition n’avait présenté la totalité de celles-ci rassemblées par aires géographiques continues.
Chaque ouvrage de cette nouvelle édition raisonnée des lithographies des Voyages pittoresques présente une sélection des vues les plus remarquables accompagnées d’une notice développée, et reproduit l’ensemble des lithographies consacrées aux départements étudiés.
Le présent volume réunit les lithographies consacrées aux départements de l’Ariège, de la Haute-Garonne hormis Toulouse et des Hautes-Pyrénées, avec notamment des vues d’Arreau, Foix, Lourdes, Luz-Saint-Sauveur, Mirepoix, Pamiers, Saint-Just de Valcabrère, Saint-Bertrand de Comminges, Saint-Savin, Sarrancolin, Barèges, Gavarnie, La Mongie, Oô ; des cascades du val de Jéret ; du Vignemale et du Tourmalet…
L’étude historique des travaux permet ainsi de renouer avec des épopées, comme celle du palois Richaud parti, en 1685, faire des observations au Siam. Au Siècle des Lumières, des érudits équipent les premiers observatoires, mais ce n’est qu’au XIXe siècle que sont créés les observatoires contemporains, non sans difficultés. L’astronomie demeure encore une aventure. En 1905, des astronomes partent observer l’éclipse de Soleil en Castille, d’autres en Algérie. En 1910, c’est le retour de la comète de Halley et les astronomes l’observent inquiets car, pensait-on, elle menaçait d’empoisonner l’atmosphère.
...
Grand témoin de l'histoire des sciences depuis un siècle, le Pic du Midi a été et demeure un acteur de premier plan dans la quête de nos origines et face aux grandes questions sociétales telle que le changement climatique. Initialement observatoire météorologique la plate forme d'observation du Pic du Midi mêle aujourd'hui recherches astrophysiques, atmosphériques et expérimentations en haute atmosphère.
Depuis sa création, ce haut lieu de l'avancée des connaissances a bénéficié d'un fort soutien du CNRS et d'un ensemble de partenaires engagés. Il est ainsi apparu comme le site idéal pour célébrer les valeurs partagées par toute une communauté.
http://www.obs-mip.fr/actualites/Agenda/80-cnrs-pic
Mais, jusqu’au début du XIXe siècle, elles ne furent pas tranchées et ont été l’objet d’âpres débats ! Pour certains la cime des Pyrénées pourrait être le Canigou ou le pic du Midi de Bigorre dont les altitudes étaient estimées à plus de 3 000 mètres. Serait-ce le Mont Perdu qui se dérobe au fur et à mesure que l’on s’en approche ? Peut-être le Vignemale dont on n’arrive pas accéder au sommet ? Ou est-ce la Maladeta dont les flancs sont recouverts des neiges éternelles ?
Pour le savoir encore faudrait-il pouvoir monter en haut de ces sommets et effectuer des mesures altimétriques avec des baromètres ou par des visées géodésiques comme aux temps des Lumières. Mais comment accéder en haut de ces pics et qui en connaît le chemin ?
C’est dans les pas des premiers ascensionnistes et de leurs guides que nous allons marcher pour gravir les pentes, grimper dans les rochers, traverser les glaciers pour parvenir enfin sur le toit des Pyrénées...
En ces temps lointains les eaux thermales étaient connues et leurs vertus soignaient les premiers curistes qui nous ont laissé des autels votifs de gratitude et de reconnaissance. Ce qui à l’époque était le Vicus Aquensis allait devenir, dès le XVIIe siècle, une des principales villes thermales de France attirant des curistes de renom.
Des premiers témoignages antiques au thermalisme contemporain, l’histoire de Bagnères s’est écrite grâce à ses eaux bienfaisantes…
Savants et géologues des Lumières, précurseurs du pyrénéisme, Dietrich et Palassou nous ont laissé deux écrits remarquables qui nous ouvrent une fenêtre dans le temps à la découverte des richesses minières et des sommets du haut Comminges.
Contemporain des bouleversements de la Révolution, qu’il traverse non sans avoir craint sous la Terreur, et de la période napoléonienne, Lapeyrouse a été un acteur important de la vie politique toulousaine : président du district de Toulouse en 1790, il fut par la suite maire de Toulouse de 1800 à 1806, ville à laquelle il consacra ses dernières années « avec un dévouement digne de son amour pour les sciences ».
C’est dans ce formidable mouvement que naît Copernic et dans lequel il joue un rôle fondamental en révolutionnant l’astronomie devenant le « nouveau Ptolémée » !
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert consacre quelque lignes à l'Adour qui est définie comme une « rivière de France qui prend sa source aux montagnes de Bigorre, et se jette dans la mer par le Boucaut neuf. Il y a en Gascogne deux autres petites rivières de même nom qui se jettent dans la première. » L'Adour est certes un cours d'eau gascon et son nom a pour origine un terme utilisé par les premières populations qui habitaient ces lieux avant la conquête romaine, mais l'Adour c'est un fleuve et même le second par sa longueur qui naît dans les Pyrénées. Avant de se jeter dans le Golfe de Gascogne l'Adour formée des Adours du Tourmalet, de Payolle et de Lesponne a un cours original et pas si tranquille… Parfois l'Adour disparaît et réapparaît comme par mystère, à d'autres moments elle déborde causant de graves dégâts et emportant tout sur son passage, soudainement elle creuse un nouveau lit, plus fréquemment ses eaux irriguent une vallée fertile, actionnent moulins, industries et usines hydroélectriques. Alors partons à la découverte au fil de l'eau de ce fleuve intranquille…
Alors levons les yeux vers le ciel nocturne à la recherche d’une comète et voyons ce qu’il en est…
La Renaissance fut un moment majeur dans l’histoire des sciences et des techniques, et ce fut aussi le cas pour la cosmographie, dite aussi astronomie descriptive, qui est emportée par les révolutions des connaissances astronomiques. Désormais l’imprimerie permet la publication d’ouvrages dans ce domaine et d’Atlas célestes illustrés de gravures remarquables, à l’instar de l’Harmonia Macrocosmica d’Andreas Cellarius (v. 1596-1665), dont un exemplaire se trouvait dans la bibliothèque de l’Observatoire du Pic du Midi.
Amis des Archives-Archives départementales de la Haute-Garonne
http://www.2a31.net/