Papers by Marie Baize-Varin
Approaches to the History and Dialectology of Arabic in Honor of Pierre Larcher, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Les Essentiels de Maqalid, 2015
Cet article traite de la spécificité de l’enseignement de l’arabe aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtqui... more Cet article traite de la spécificité de l’enseignement de l’arabe aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, école de formation initiale des officiers de l’Armée de Terre française, et des stratégies d’évaluation mises en œuvre dans ce cadre. Il montre en quoi l’enseignement de l’arabe y est particulièrement révélateur de la pluriglossie de cette langue, dépendant ici des besoins des apprenants. En effet, l’arabe est étudié par deux publics différents. Le premier, composé d’élèves-officiers de l’Ecole Spéciale Militaire (ESM), appelée communément « Saint-Cyr », n’a jamais parlé arabe et doit, à raison de cent cinquante heures de cours réparties sur un an et demi, commenter oralement une image en quinze minutes. Le choix se porte donc naturellement ici sur l’arabe dialectal, au vu de l’aspect oral et généraliste de l’examen, et du nombre limité d’heures de cours ne permettant pas l’acquisition du système graphique et grammatical de l’arabe littéral. Il n’est pas question de sous-entendre ici que l’apprentissage de l’arabe dialectal est plus facile que celui de l’arabe littéral, le premier étant également une véritable langue avec un système grammatical et lexical que l’on peut enseigner et systématiser par des grammaires, des manuels et des dictionnaires. Mais les arabisants que nous sommes n’ignorons pas que l’apprentissage de l’alphabet arabe – alors que l’on peut utiliser la transcription phonétique pour le dialecte –, ainsi que de la lecture prennent du temps et peuvent retarder un passage immédiat à l’oral. Le second public, composé d’élèves-officiers et officiers-élèves de l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) également débutants, bénéficie de deux cent soixante heures de cours délivrés dans le cadre d’une Licence professionnelle, et voit sa formation sanctionnée par un examen oral (commentaire d’une image) et un examen écrit de thème et version. Le temps qui peut être consacré à l’apprentissage du système graphique et grammatical de l’arabe littéral, ainsi que la finalité de l’examen écrit portant sur des textes de presse à tonalité militaire impliquent naturellement l’enseignement de l’arabe littéral. Ce temps permet également de se pencher sur l’apprentissage de la lecture sans voyelles brèves, qui passe par la sensibilisation longue et répétée avec les schèmes grammaticaux de l’arabe. Il est donc clair ici que la pluriglossie de notre enseignement est induite ici, non pas par la réalité de l’usage des variétés d’arabe chez les arabophones et de leur passage de l’un à l’autre au sein d’une même situation de communication, mais par la physionomie des examens finaux requis par la Sous-direction de la Formation et des Ecoles (SDFE) de l’Armée de Terre. Le système d’évaluation de l’Armée de Terre pour la langue arabe ne dépend pas directement du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues puisque, contrairement à l’anglais, l’espagnol, l’italien et l’allemand, l’arabe et le russe dans notre division ne sont pas évalués en fonction de ce dernier. En effet, les autres langues sus citées sont désormais évaluées par le système d’évaluation inspiré des PLS (Profils Linguistiques Standardisés régis par un accord de standardisation de l’OTAN, mais restant néanmoins des examens nationaux), en cohérence avec l’évaluation des quatre compétences langagières définies par le CECRL. Cet accord de standardisation s’appelle le STANAG 6001 (Standardisation Agreement, qui a une cinquantaine d’années, et dont la troisième édition date du 20 février 2009). Le cadre de référence du CECRL permet néanmoins aux pédagogues arabisants que nous sommes d’élaborer des grilles d’évaluation basées sur l’apprentissage par les apprenants des quatre compétences langagières de base. Des exemples de ces grilles seront exposés dans l’article, les épreuves finales de type CML (Certificats Militaires de Langues) pour les élèves-officiers et officiers-élèves arabisants permettant d’évaluer ces quatre compétences.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Middle and Mixed Arabic over Time and across Written and Oral Genres: From Legal Documents to Television and Internet through Literature, 2022
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Comme l’auteur le precise dans la preface (p. 5), cet ouvrage est la deuxieme edition, revue et a... more Comme l’auteur le precise dans la preface (p. 5), cet ouvrage est la deuxieme edition, revue et augmentee, de Le systeme verbal de l’arabe classique, publie en 2003 aux Publications de l’Universite de Provence, dans la collection « Manuels ». Le nom de cette collection souligne d’ailleurs tout l’interet de ce livre qui est, non seulement l’un des ouvrages arabisants actuels les plus exhaustifs sur le systeme verbal de l’arabe classique en diachronie et en synchronie, mais se trouve egalement a l’intersection entre recherche en linguistique arabe et didactique de la langue arabe. L’interet de croiser analyses synchronique et diachronique reside dans le fait que, la langue arabe ayant chronologiquement plusieurs etats et plusieurs registres coexistant au sein d’une meme epoque, il est important de la considerer dans sa globalite, et d’analyser certains faits de langue tels qu’ils sont a un moment donne et tels qu’ils ont pu etre au cours de l’histoire de l’arabe. L’auteur donne p. 5 l...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cette communication traite de l’evolution eventuelle du moyen arabe contemporain a travers un cor... more Cette communication traite de l’evolution eventuelle du moyen arabe contemporain a travers un corpus recent, extrait du site www.aljazeera.net et etudie dans le cadre de ma these de doctorat en linguistique arabe. Il est question ici de la guerre en Irak dans des articles factuels du mois de novembre 2005. L’analyse, devant se faire autour d’un fait linguistique precis, portera ici sur ce qu’on appelle communement les « formes derivees », nommees plus precisement « formes augmentees » pour des raisons qui seront expliquees dans la communication. Ayant constate dans le corpus electronique l’occurrence de certaines formes augmentees qui pourraient etre reliees au dialecte (e. g. les verbes ‘ayyada-hu « soutenir quelqu’un », ou tâwala-hâ « atteindre quelque chose »), je peux me servir de www.aljazeera.net dans le cadre de l’analyse du moyen arabe, ou en tout cas de certaines manifestations particulieres de l’arabe mixte. Ma communication definit d’abord l’objet (formes augmentees, base...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Recherche et pratiques pédagogiques en langues de spécialité - Cahiers de l APLIUT, 2016
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Approaches to the History and Dialectology of Arabic in Honor of Pierre Larcher, 2017
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Les Langues Modernes, 2017
Cet article propose de traiter de la problématique de l’enseignement de certains phonèmes arabe... more Cet article propose de traiter de la problématique de l’enseignement de certains phonèmes arabes à des élèves adultes, francophones et débutants.
Professeure en collège pendant trois ans auprès d’élèves français issus majoritairement de l’immigration maghrébine et n’ayant donc pas nécessairement – pour les arabophones du moins - de problèmes d’apprentissage des phonèmes arabes, j’ai pris mes fonctions en septembre 2002 aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, école de formation initiale des officiers de l’armée de Terre française. Je me suis trouvée face à un public différent de par son âge et ses origines linguistiques et culturelles, la plupart des élèves qui composent mon public actuel étant Français francophones majoritairement non-issus de l’immigration, et Africains francophones débutants.
Saint-Cyr Coëtquidan est une grande école militaire sous tutelle du Ministère de la Défense, destinée à la formation militaire, académique, et comportementale des élèves-officiers et officiers-élèves. L’enseignement de l’arabe y est particulièrement révélateur de la pluriglossie de cette langue. En effet, l’arabe y est étudié, en premier lieu, par les élèves-officiers de l’ESM, l’École Spéciale Militaire, nommée « Saint-Cyr » en référence à l’agglomération dans laquelle cette école est née avant d’être transplantée en Bretagne par le Général de Gaulle. Cette école forme des élèves ayant le niveau Bac + 2 après une préparation universitaire, ou une préparation en classe préparatoire civile ou militaire aux grandes écoles leur permettant de tenter le concours d’entrée. Ils sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de trois ans, repartie en trois semestres militaires encadrant deux semestres académiques et un semestre à l’étranger. Les arabisants des deux filières RIS (Relations Internationales et Stratégie) et MHO (Management des Hommes et des Organisations) apprennent l’arabe syro-libanais depuis 2003. L’arabe est également étudié par les élèves-officiers de l’EMIA (École Militaire Inter-Armes) dans la filière GRIS (Géopolitique, Relations Internationales et Stratégie). L’EMIA forme en interne des anciens soldats, civils, ou sous-officiers qui sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de deux ans, composée de deux semestres militaires encadrant deux semestres académiques. Ces élèves apprennent l’arabe littéral.
Les élèves arabisants de l’ESM et de l’EMIA sont évalués en fin de parcours par ce qu’on appelle les Examens Militaires de Langue (EML), décomposés en Certificats Militaires de Langue Parlés (CMLP) et Écrits (CMLE) délivrés par le Centre de Formation Interarmées au Renseignement (CFIAR), organisme basé à Strasbourg.
Cet article propose un rapide historique de l’enseignement de l’arabe à Saint-Cyr Coëtquidan entre 2000 et 2013, ainsi qu’un aperçu des choix pédagogiques qui ont présidé à l’enseignement de l’arabe syro-libanais aux ESM et de l’arabe littéral aux EMIA. Il n’abordera ensuite que le cas des élèves de Saint-Cyr. En effet, la faible programmation quantitative d’heures de cours pour ce public, ainsi que le choix de leur enseigner un arabe essentiellement oral, requièrent l’emploi d’un système arabisant de transcription phonétique inspiré de l’Alphabet Phonétique International, le temps de leur apprendre l’alphabet arabe manquant cruellement. Se pose donc la question du rôle de cette transcription, en tant qu’outil pédagogique, dans la confusion constatée année après année chez les ESM entre les principaux phonèmes de l’arabe syro-libanais. Pour étayer cette analyse, je m’inspirerai de la réflexion menée par Larcher et Plancade (1992) . J’aborderai donc la question de la confusion entre transcription phonétique et alphabet latin, constatée chez les élèves et parfois induite par les professeurs, ainsi que par l’orthographe dialectale ou la distribution des lettres commune à plusieurs mots et entretenant la confusion entre ces derniers.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Jerusalem Studies In Arabic and Islam 44, pp. 127-161
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Cet article traite de la spécificité de l’enseignement de l’arabe aux Écoles de Saint-Cyr Coëtqui... more Cet article traite de la spécificité de l’enseignement de l’arabe aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC), école de formation initiale des officiers de l’armée de Terre française. Il montre en quoi l’enseignement de l’arabe y est particulièrement révélateur de la pluriglossie de cette langue, puisque dépendant ici des besoins des apprenants. En effet, l’arabe, en tant que langue de spécialité militaire – si nous abordons d’un point de vue lexical le concept de langue de spécialité - est étudié par deux publics différents. Cependant, étant donné que les élèves-officiers des ESCC sont considérés comme « spécialistes d’autres disciplines » et que la formation qui y est délivrée est dite « intégrée » (militaire, académique et comportementale), nous pouvons voir ici une convergence entre Lansad et langue de spécialité. Encore faut-il déterminer de quel(s) arabe(s)il s’agit.
arabe classique, arabe dialectal, arabe littéraire, arabe littéral, langue de spécialité (LSP), langue militaire, pluriglossie, Saint–Cyr
A Few Pedagogical Implications on the Learning of Arabic as a Pluriglossic Language for Specific Purposes in Military Fields and Military Teaching to Cadets
This article deals with the specificity of Arabic language teaching in Saint - Cyr Military Academy, which trains the Cadets of the French land forces. It aims to show how Arabic language teaching reveals how much the language is pluriglossic. In fact, Cadets need different kinds of teaching in different Arabic varieties of the language. We teach Arabic in our Academy as a specialized military language (if we consider it from a lexical point of view) to two kinds of Cadets. Given that we consider them as specialist of other subjects within an embedded military, academic and behavioural training, we can see here how teaching languages to specialists of other subjects and language for specific purposes (LSP) meet. Before that, we just have to specify which sort of Arabic language we are dealing with.
classical Arabic, colloquial Arabic, literary Arabic, literal written Arabic, language for specific purposes (LSP), military language, pluriglossic environment - Saint–Cyr military Academy.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Approaches to the History and Dialectology or Arabic in Honor of Pierre Larcher, Oct 2016
« Organisation » et « traitement » en arabe moderne de presse ou le point de vue de la linguiste ... more « Organisation » et « traitement » en arabe moderne de presse ou le point de vue de la linguiste sur l’apparente synonymie tanẓīm/munaẓẓama et ʻilāğ/muʻālağa
Cet article traite d’une réflexion sur l’évolution de l’arabe moderne de presse, entamée à travers l’étude de deux corpus d’articles factuels extraits du site www.aljazeera.net et du journal al-Ḥayāt en novembre 2005. Les tendances alors dégagées autour de deux cas d’apparente synonymie trouvés dans ces corpus, se trouvent contestées par la recension et l’analyse de quelques occurrences isolées d’arabe de presse, issues de supports tels que www.aljazeera.net, France 24 en arabe, la page Facebook de la BBC Arabic, et quelques photos téléchargées de Facebook entre 2012 et 2013.
Traitant des formes verbales dérivées dont sont issues les quatre occurrences étudiées ici, l’article définit tout d’abord l’objet (formes dérivées, formes augmentées, bases de dérivation) ainsi que la méthode d’analyse (analyse syntaxico-sémantique) des corpus. C’est à partir de cette base que s’est posée et que ne cesse de se poser la question de la synonymie tanẓīm/munaẓẓama « organisation », et ʻilāğ/muʻālağa « traitement ».
Les tendances auparavant dégagées autour de tanẓīm/munaẓẓama faisaient de tanẓīm une organisation non reconnue à un niveau national ou international, munaẓẓama désignant une organisation reconnue et légale, qu’elle soit combattante ou pacifique, confessionnelle ou laïque, sunnite ou chiite. Ce mot est d’ailleurs couramment utilisé pour désigner une organisation de défense des droits de l’homme (al-munaẓẓamāt al-ḥuqūqiyya, lu dernièrement dans un article du 22 février 2011 sur www.aljazeera.net). Ajouté après la soumission du résumé.
ʻilāğ et muʻālağa ont, quant à eux, une distribution à géométrie variable . Etant entendu que les deux maṣdar-s coexistent en synchronie et qu’il y a donc nécessairement une différence sémantique ou syntaxique entre eux, Neyreneuf et al-Hakkak , ainsi que Badawi, Carter et Gully ont proposé de faire du premier un nom de procès (« traitement ») et du second un infinitif (« fait de traiter »). De même, Larcher , a proposé, les deux étant nominalement utilisés, de faire du premier un « traitement (médical) » et du second le « traitement – au sens figuré - d’un problème ». Or, suite à l’étude d’un corpus médical, dans lequel les deux noms de procès désignaient de manière apparemment indifférenciée « le traitement d’un cancer », il est ressorti que ʻilāğ désignait spécifiquement une thérapie, muʻālağa, désignant pour sa part un traitement médical au sens large.
Les dernières occurrences recensées telles que munaẓẓamāt ʼirhābiyya, tanẓīmāt siyāsiyya, et certains usages constatés de ʻilāğ et muʻālağa, infirmant les tendances auparavant dégagées, l’objet de cet article sera de tenter d’en tracer de nouvelles.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin d’Etudes Orientales 62, May 15, 2014
"Cet article traite de l’évolution éventuelle de l’arabe moderne de presse à travers un corpus ex... more "Cet article traite de l’évolution éventuelle de l’arabe moderne de presse à travers un corpus extrait du site www.aljazeera.net. Il est question ici de la guerre en Irak dans des articles factuels de novembre 2005 de ce média transnational. Mon article, traitant des formes verbales dérivées, définit tout d’abord l’objet (formes dérivées, bases de dérivation) ainsi que la méthode d’analyse (analyse syntaxico-sémantique) du corpus. Suit l’étude de quelques occurrences, lesquelles doivent révéler si elles sont un support privilégié d’évolution et de nouveaux usages de communication par rapport à la norme grammaticale arabe, et à la norme arabisante d’enseignement des formes dérivées. C’est à partir de cette base que s’est posée la question de la synonymie tanẓīm/munaẓẓama. Je mènerai cette étude également en comparaison avec les mêmes formes relevées dans un corpus papier (la guerre en Irak dans des articles factuels de novembre 2005, journal al-Ḥayāt).
This article deals with the possible evolution of contemporary written Arabic of the press through a recent corpus extracted from the website www.aljazeera.net, which describes the war in Iraq from a factual point of view in November 2005. Before comparing the extended verbal forms of this corpus with the same verbal forms found in the same period and dealing with the same theme in the newspaper al-Ḥayāt, it first defines the object (the extended verbal forms, derivation bases) as well as the analysis method of the corpora (synchronic and diachronic analyses). In a third part, it moves on to the study of some extended verbal form, which must reveal that if they represent an evolution in the communication uses in relation to the Arabic standard, and the Arabist standard in teaching the extended forms. These few forms are the base of the question of the synonymy between tanẓīm and munaẓẓama.
تتناول هذه المقالة احتمالات التطور في اللغة العربية الحديثة للصحافة من خلال مدونة مأخوذة من الموقع www.aljazeera.net ويتعلق الأمر بالحرب في العراق وذلك عبر تلك الوسيلة الإعلامية التي تذيع لمختلف الدول وفي مقالات تصف ما حدث في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة. إني أود في مقالتي التي تتناول مسألة الاشتقاق والأوزان المزيدة أن أحدد لكم أولا موضوعها وهو تلك الأوزان وأصول اشتقاقها وثانيا تحليلي التركيبي المعنوي للمدونة. ويلي هذا التقديم تحليل بعض شواهد قد تكون منطلقا رئيسيا لبعض تطورات لغوية ولبعض عادات جديدة للتواصل اعتبارا لقواعد النحو العربي ولقواعد المستعربين في تعليم الأوزان المزيدة. ومن ذلك المنطلق تُطرح مسألة الترادف بين مصطلحي "تنظيم" و"منظَّمة" وفي هذه الدراسة سأقارن أوزان تلك المدونة الإلكترونية بالأوزان المزيدة المماثلة المأخوذة من جريدة الحياة المطبوعة التي تتناول أيضا أحداث الحرب وأعمال العنف في العراق في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة.
"
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Didactiques 3, Jan 2013
تتناول هذه المقالة احتمالات التطور في اللغة العربية الحديثة للصحافة من خلال مدونة مأخوذة من الموق... more تتناول هذه المقالة احتمالات التطور في اللغة العربية الحديثة للصحافة من خلال مدونة مأخوذة من الموقع www.aljazeera.net ويتعلق الأمر بالحرب في العراق وذلك عبر تلك الوسيلة الإعلامية التي تذيع لمختلف الدول وفي مقالات تصف ما حدث في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة 2005. إني أود في مقالتي التي تتناول مسألة الاشتقاق وأوزان الأفعال المزيدة أن أحدد لكم أولا موضوعها وهو تلك الأوزان وأصول اشتقاقها وثانيا تحليلي التركيبي المعنوي المبني لها على مبدأ المعاصرة ومبدأ التعاقب الزمني. ويلي هذا التقديم تحليل بعض شواهد قد تكون منطلقا رئيسيا لبعض تطورات لغوية ولبعض عادات جديدة للتواصل اعتبارا لقواعد النحو العربي ولقواعد المستعربين في تعليم الأوزان المزيدة. وفي هذه الدراسة سأقارن أوزان تلك المدونة الإلكترونية بالأوزان المزيدة المماثلة المأخوذة من جريدة الحياة المطبوعة التي تتناول أيضا أحداث الحرب وأعمال العنف في العراق في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة 2005.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Synergies monde arabe 7 : essais de Linguistique Arabe, Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT), Nov 2010
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Arabica 58/5, Brill, pp. 404-429, Aug 2011
This article deals with contemporary Arabic through a corpus extracted from the website www.aljaz... more This article deals with contemporary Arabic through a corpus extracted from the website www.aljazeera.net. Before comparing the extended verbal forms of this corpus with the same verbal forms found in the newspaper al-Ḥayāt, it first defines the object as well as the analysis method of the corpora. In a third part, it moves on to the study of the extended verbal forms, like this: (1) the analysis of few significant instances, (2) the statistical report of this few values for the forms of each corpus. The whole of these instances reveals that, if there are some evolutions in the functioning of the forms in relation to the Arabist standard, the Internet corpus does not present any single one in comparison to the paper corpus.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Thesis Chapters by Marie Baize-Varin
Annex 2 of my Thesis Dissertation
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Annex 1 of my Thesis Dissertation
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Part Two of my Thesis Dissertation
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Part one of my Thesis Dissertation
Bookmarks Related papers MentionsView impact
This doctoral thesis deals with the possible evolution of contemporary Arabic through a recent co... more This doctoral thesis deals with the possible evolution of contemporary Arabic through a recent corpus extracted from the website www.aljazeera.net. Before comparing the extended verbal forms of this corpus with the same verbal forms found in the same period and dealing with the same theme in the newspaper al-Hayat,, it first defines the object (the extended verbal forms, derivation bases) as well as the analysis method of the corpora (statistic study, synchronic and diachronic analyses). In a third part, it moves on to the study of each extended verbal form, according to the same pattern: (1) for Arab and Arabic grammarians, with a general introduction to this form and its known values, as well as its deverbative or denominative origin, (2) in the corpora, with the statistical report of the forms of each corpus, classified by value, and a syntactic-semantic analysis of each instance. The whole of these instances reveals that, if there are some evolutions in the functioning of the forms in relation to the Arabist standard, the Internet corpus does not present any single one in comparison to the paper corpus.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Marie Baize-Varin
Professeure en collège pendant trois ans auprès d’élèves français issus majoritairement de l’immigration maghrébine et n’ayant donc pas nécessairement – pour les arabophones du moins - de problèmes d’apprentissage des phonèmes arabes, j’ai pris mes fonctions en septembre 2002 aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, école de formation initiale des officiers de l’armée de Terre française. Je me suis trouvée face à un public différent de par son âge et ses origines linguistiques et culturelles, la plupart des élèves qui composent mon public actuel étant Français francophones majoritairement non-issus de l’immigration, et Africains francophones débutants.
Saint-Cyr Coëtquidan est une grande école militaire sous tutelle du Ministère de la Défense, destinée à la formation militaire, académique, et comportementale des élèves-officiers et officiers-élèves. L’enseignement de l’arabe y est particulièrement révélateur de la pluriglossie de cette langue. En effet, l’arabe y est étudié, en premier lieu, par les élèves-officiers de l’ESM, l’École Spéciale Militaire, nommée « Saint-Cyr » en référence à l’agglomération dans laquelle cette école est née avant d’être transplantée en Bretagne par le Général de Gaulle. Cette école forme des élèves ayant le niveau Bac + 2 après une préparation universitaire, ou une préparation en classe préparatoire civile ou militaire aux grandes écoles leur permettant de tenter le concours d’entrée. Ils sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de trois ans, repartie en trois semestres militaires encadrant deux semestres académiques et un semestre à l’étranger. Les arabisants des deux filières RIS (Relations Internationales et Stratégie) et MHO (Management des Hommes et des Organisations) apprennent l’arabe syro-libanais depuis 2003. L’arabe est également étudié par les élèves-officiers de l’EMIA (École Militaire Inter-Armes) dans la filière GRIS (Géopolitique, Relations Internationales et Stratégie). L’EMIA forme en interne des anciens soldats, civils, ou sous-officiers qui sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de deux ans, composée de deux semestres militaires encadrant deux semestres académiques. Ces élèves apprennent l’arabe littéral.
Les élèves arabisants de l’ESM et de l’EMIA sont évalués en fin de parcours par ce qu’on appelle les Examens Militaires de Langue (EML), décomposés en Certificats Militaires de Langue Parlés (CMLP) et Écrits (CMLE) délivrés par le Centre de Formation Interarmées au Renseignement (CFIAR), organisme basé à Strasbourg.
Cet article propose un rapide historique de l’enseignement de l’arabe à Saint-Cyr Coëtquidan entre 2000 et 2013, ainsi qu’un aperçu des choix pédagogiques qui ont présidé à l’enseignement de l’arabe syro-libanais aux ESM et de l’arabe littéral aux EMIA. Il n’abordera ensuite que le cas des élèves de Saint-Cyr. En effet, la faible programmation quantitative d’heures de cours pour ce public, ainsi que le choix de leur enseigner un arabe essentiellement oral, requièrent l’emploi d’un système arabisant de transcription phonétique inspiré de l’Alphabet Phonétique International, le temps de leur apprendre l’alphabet arabe manquant cruellement. Se pose donc la question du rôle de cette transcription, en tant qu’outil pédagogique, dans la confusion constatée année après année chez les ESM entre les principaux phonèmes de l’arabe syro-libanais. Pour étayer cette analyse, je m’inspirerai de la réflexion menée par Larcher et Plancade (1992) . J’aborderai donc la question de la confusion entre transcription phonétique et alphabet latin, constatée chez les élèves et parfois induite par les professeurs, ainsi que par l’orthographe dialectale ou la distribution des lettres commune à plusieurs mots et entretenant la confusion entre ces derniers.
arabe classique, arabe dialectal, arabe littéraire, arabe littéral, langue de spécialité (LSP), langue militaire, pluriglossie, Saint–Cyr
A Few Pedagogical Implications on the Learning of Arabic as a Pluriglossic Language for Specific Purposes in Military Fields and Military Teaching to Cadets
This article deals with the specificity of Arabic language teaching in Saint - Cyr Military Academy, which trains the Cadets of the French land forces. It aims to show how Arabic language teaching reveals how much the language is pluriglossic. In fact, Cadets need different kinds of teaching in different Arabic varieties of the language. We teach Arabic in our Academy as a specialized military language (if we consider it from a lexical point of view) to two kinds of Cadets. Given that we consider them as specialist of other subjects within an embedded military, academic and behavioural training, we can see here how teaching languages to specialists of other subjects and language for specific purposes (LSP) meet. Before that, we just have to specify which sort of Arabic language we are dealing with.
classical Arabic, colloquial Arabic, literary Arabic, literal written Arabic, language for specific purposes (LSP), military language, pluriglossic environment - Saint–Cyr military Academy.
Cet article traite d’une réflexion sur l’évolution de l’arabe moderne de presse, entamée à travers l’étude de deux corpus d’articles factuels extraits du site www.aljazeera.net et du journal al-Ḥayāt en novembre 2005. Les tendances alors dégagées autour de deux cas d’apparente synonymie trouvés dans ces corpus, se trouvent contestées par la recension et l’analyse de quelques occurrences isolées d’arabe de presse, issues de supports tels que www.aljazeera.net, France 24 en arabe, la page Facebook de la BBC Arabic, et quelques photos téléchargées de Facebook entre 2012 et 2013.
Traitant des formes verbales dérivées dont sont issues les quatre occurrences étudiées ici, l’article définit tout d’abord l’objet (formes dérivées, formes augmentées, bases de dérivation) ainsi que la méthode d’analyse (analyse syntaxico-sémantique) des corpus. C’est à partir de cette base que s’est posée et que ne cesse de se poser la question de la synonymie tanẓīm/munaẓẓama « organisation », et ʻilāğ/muʻālağa « traitement ».
Les tendances auparavant dégagées autour de tanẓīm/munaẓẓama faisaient de tanẓīm une organisation non reconnue à un niveau national ou international, munaẓẓama désignant une organisation reconnue et légale, qu’elle soit combattante ou pacifique, confessionnelle ou laïque, sunnite ou chiite. Ce mot est d’ailleurs couramment utilisé pour désigner une organisation de défense des droits de l’homme (al-munaẓẓamāt al-ḥuqūqiyya, lu dernièrement dans un article du 22 février 2011 sur www.aljazeera.net). Ajouté après la soumission du résumé.
ʻilāğ et muʻālağa ont, quant à eux, une distribution à géométrie variable . Etant entendu que les deux maṣdar-s coexistent en synchronie et qu’il y a donc nécessairement une différence sémantique ou syntaxique entre eux, Neyreneuf et al-Hakkak , ainsi que Badawi, Carter et Gully ont proposé de faire du premier un nom de procès (« traitement ») et du second un infinitif (« fait de traiter »). De même, Larcher , a proposé, les deux étant nominalement utilisés, de faire du premier un « traitement (médical) » et du second le « traitement – au sens figuré - d’un problème ». Or, suite à l’étude d’un corpus médical, dans lequel les deux noms de procès désignaient de manière apparemment indifférenciée « le traitement d’un cancer », il est ressorti que ʻilāğ désignait spécifiquement une thérapie, muʻālağa, désignant pour sa part un traitement médical au sens large.
Les dernières occurrences recensées telles que munaẓẓamāt ʼirhābiyya, tanẓīmāt siyāsiyya, et certains usages constatés de ʻilāğ et muʻālağa, infirmant les tendances auparavant dégagées, l’objet de cet article sera de tenter d’en tracer de nouvelles.
This article deals with the possible evolution of contemporary written Arabic of the press through a recent corpus extracted from the website www.aljazeera.net, which describes the war in Iraq from a factual point of view in November 2005. Before comparing the extended verbal forms of this corpus with the same verbal forms found in the same period and dealing with the same theme in the newspaper al-Ḥayāt, it first defines the object (the extended verbal forms, derivation bases) as well as the analysis method of the corpora (synchronic and diachronic analyses). In a third part, it moves on to the study of some extended verbal form, which must reveal that if they represent an evolution in the communication uses in relation to the Arabic standard, and the Arabist standard in teaching the extended forms. These few forms are the base of the question of the synonymy between tanẓīm and munaẓẓama.
تتناول هذه المقالة احتمالات التطور في اللغة العربية الحديثة للصحافة من خلال مدونة مأخوذة من الموقع www.aljazeera.net ويتعلق الأمر بالحرب في العراق وذلك عبر تلك الوسيلة الإعلامية التي تذيع لمختلف الدول وفي مقالات تصف ما حدث في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة. إني أود في مقالتي التي تتناول مسألة الاشتقاق والأوزان المزيدة أن أحدد لكم أولا موضوعها وهو تلك الأوزان وأصول اشتقاقها وثانيا تحليلي التركيبي المعنوي للمدونة. ويلي هذا التقديم تحليل بعض شواهد قد تكون منطلقا رئيسيا لبعض تطورات لغوية ولبعض عادات جديدة للتواصل اعتبارا لقواعد النحو العربي ولقواعد المستعربين في تعليم الأوزان المزيدة. ومن ذلك المنطلق تُطرح مسألة الترادف بين مصطلحي "تنظيم" و"منظَّمة" وفي هذه الدراسة سأقارن أوزان تلك المدونة الإلكترونية بالأوزان المزيدة المماثلة المأخوذة من جريدة الحياة المطبوعة التي تتناول أيضا أحداث الحرب وأعمال العنف في العراق في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة.
"
Thesis Chapters by Marie Baize-Varin
Professeure en collège pendant trois ans auprès d’élèves français issus majoritairement de l’immigration maghrébine et n’ayant donc pas nécessairement – pour les arabophones du moins - de problèmes d’apprentissage des phonèmes arabes, j’ai pris mes fonctions en septembre 2002 aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, école de formation initiale des officiers de l’armée de Terre française. Je me suis trouvée face à un public différent de par son âge et ses origines linguistiques et culturelles, la plupart des élèves qui composent mon public actuel étant Français francophones majoritairement non-issus de l’immigration, et Africains francophones débutants.
Saint-Cyr Coëtquidan est une grande école militaire sous tutelle du Ministère de la Défense, destinée à la formation militaire, académique, et comportementale des élèves-officiers et officiers-élèves. L’enseignement de l’arabe y est particulièrement révélateur de la pluriglossie de cette langue. En effet, l’arabe y est étudié, en premier lieu, par les élèves-officiers de l’ESM, l’École Spéciale Militaire, nommée « Saint-Cyr » en référence à l’agglomération dans laquelle cette école est née avant d’être transplantée en Bretagne par le Général de Gaulle. Cette école forme des élèves ayant le niveau Bac + 2 après une préparation universitaire, ou une préparation en classe préparatoire civile ou militaire aux grandes écoles leur permettant de tenter le concours d’entrée. Ils sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de trois ans, repartie en trois semestres militaires encadrant deux semestres académiques et un semestre à l’étranger. Les arabisants des deux filières RIS (Relations Internationales et Stratégie) et MHO (Management des Hommes et des Organisations) apprennent l’arabe syro-libanais depuis 2003. L’arabe est également étudié par les élèves-officiers de l’EMIA (École Militaire Inter-Armes) dans la filière GRIS (Géopolitique, Relations Internationales et Stratégie). L’EMIA forme en interne des anciens soldats, civils, ou sous-officiers qui sortent Sous-lieutenants (officiers-élèves) à l’issue d’une formation intégrée militaire, académique et comportementale de deux ans, composée de deux semestres militaires encadrant deux semestres académiques. Ces élèves apprennent l’arabe littéral.
Les élèves arabisants de l’ESM et de l’EMIA sont évalués en fin de parcours par ce qu’on appelle les Examens Militaires de Langue (EML), décomposés en Certificats Militaires de Langue Parlés (CMLP) et Écrits (CMLE) délivrés par le Centre de Formation Interarmées au Renseignement (CFIAR), organisme basé à Strasbourg.
Cet article propose un rapide historique de l’enseignement de l’arabe à Saint-Cyr Coëtquidan entre 2000 et 2013, ainsi qu’un aperçu des choix pédagogiques qui ont présidé à l’enseignement de l’arabe syro-libanais aux ESM et de l’arabe littéral aux EMIA. Il n’abordera ensuite que le cas des élèves de Saint-Cyr. En effet, la faible programmation quantitative d’heures de cours pour ce public, ainsi que le choix de leur enseigner un arabe essentiellement oral, requièrent l’emploi d’un système arabisant de transcription phonétique inspiré de l’Alphabet Phonétique International, le temps de leur apprendre l’alphabet arabe manquant cruellement. Se pose donc la question du rôle de cette transcription, en tant qu’outil pédagogique, dans la confusion constatée année après année chez les ESM entre les principaux phonèmes de l’arabe syro-libanais. Pour étayer cette analyse, je m’inspirerai de la réflexion menée par Larcher et Plancade (1992) . J’aborderai donc la question de la confusion entre transcription phonétique et alphabet latin, constatée chez les élèves et parfois induite par les professeurs, ainsi que par l’orthographe dialectale ou la distribution des lettres commune à plusieurs mots et entretenant la confusion entre ces derniers.
arabe classique, arabe dialectal, arabe littéraire, arabe littéral, langue de spécialité (LSP), langue militaire, pluriglossie, Saint–Cyr
A Few Pedagogical Implications on the Learning of Arabic as a Pluriglossic Language for Specific Purposes in Military Fields and Military Teaching to Cadets
This article deals with the specificity of Arabic language teaching in Saint - Cyr Military Academy, which trains the Cadets of the French land forces. It aims to show how Arabic language teaching reveals how much the language is pluriglossic. In fact, Cadets need different kinds of teaching in different Arabic varieties of the language. We teach Arabic in our Academy as a specialized military language (if we consider it from a lexical point of view) to two kinds of Cadets. Given that we consider them as specialist of other subjects within an embedded military, academic and behavioural training, we can see here how teaching languages to specialists of other subjects and language for specific purposes (LSP) meet. Before that, we just have to specify which sort of Arabic language we are dealing with.
classical Arabic, colloquial Arabic, literary Arabic, literal written Arabic, language for specific purposes (LSP), military language, pluriglossic environment - Saint–Cyr military Academy.
Cet article traite d’une réflexion sur l’évolution de l’arabe moderne de presse, entamée à travers l’étude de deux corpus d’articles factuels extraits du site www.aljazeera.net et du journal al-Ḥayāt en novembre 2005. Les tendances alors dégagées autour de deux cas d’apparente synonymie trouvés dans ces corpus, se trouvent contestées par la recension et l’analyse de quelques occurrences isolées d’arabe de presse, issues de supports tels que www.aljazeera.net, France 24 en arabe, la page Facebook de la BBC Arabic, et quelques photos téléchargées de Facebook entre 2012 et 2013.
Traitant des formes verbales dérivées dont sont issues les quatre occurrences étudiées ici, l’article définit tout d’abord l’objet (formes dérivées, formes augmentées, bases de dérivation) ainsi que la méthode d’analyse (analyse syntaxico-sémantique) des corpus. C’est à partir de cette base que s’est posée et que ne cesse de se poser la question de la synonymie tanẓīm/munaẓẓama « organisation », et ʻilāğ/muʻālağa « traitement ».
Les tendances auparavant dégagées autour de tanẓīm/munaẓẓama faisaient de tanẓīm une organisation non reconnue à un niveau national ou international, munaẓẓama désignant une organisation reconnue et légale, qu’elle soit combattante ou pacifique, confessionnelle ou laïque, sunnite ou chiite. Ce mot est d’ailleurs couramment utilisé pour désigner une organisation de défense des droits de l’homme (al-munaẓẓamāt al-ḥuqūqiyya, lu dernièrement dans un article du 22 février 2011 sur www.aljazeera.net). Ajouté après la soumission du résumé.
ʻilāğ et muʻālağa ont, quant à eux, une distribution à géométrie variable . Etant entendu que les deux maṣdar-s coexistent en synchronie et qu’il y a donc nécessairement une différence sémantique ou syntaxique entre eux, Neyreneuf et al-Hakkak , ainsi que Badawi, Carter et Gully ont proposé de faire du premier un nom de procès (« traitement ») et du second un infinitif (« fait de traiter »). De même, Larcher , a proposé, les deux étant nominalement utilisés, de faire du premier un « traitement (médical) » et du second le « traitement – au sens figuré - d’un problème ». Or, suite à l’étude d’un corpus médical, dans lequel les deux noms de procès désignaient de manière apparemment indifférenciée « le traitement d’un cancer », il est ressorti que ʻilāğ désignait spécifiquement une thérapie, muʻālağa, désignant pour sa part un traitement médical au sens large.
Les dernières occurrences recensées telles que munaẓẓamāt ʼirhābiyya, tanẓīmāt siyāsiyya, et certains usages constatés de ʻilāğ et muʻālağa, infirmant les tendances auparavant dégagées, l’objet de cet article sera de tenter d’en tracer de nouvelles.
This article deals with the possible evolution of contemporary written Arabic of the press through a recent corpus extracted from the website www.aljazeera.net, which describes the war in Iraq from a factual point of view in November 2005. Before comparing the extended verbal forms of this corpus with the same verbal forms found in the same period and dealing with the same theme in the newspaper al-Ḥayāt, it first defines the object (the extended verbal forms, derivation bases) as well as the analysis method of the corpora (synchronic and diachronic analyses). In a third part, it moves on to the study of some extended verbal form, which must reveal that if they represent an evolution in the communication uses in relation to the Arabic standard, and the Arabist standard in teaching the extended forms. These few forms are the base of the question of the synonymy between tanẓīm and munaẓẓama.
تتناول هذه المقالة احتمالات التطور في اللغة العربية الحديثة للصحافة من خلال مدونة مأخوذة من الموقع www.aljazeera.net ويتعلق الأمر بالحرب في العراق وذلك عبر تلك الوسيلة الإعلامية التي تذيع لمختلف الدول وفي مقالات تصف ما حدث في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة. إني أود في مقالتي التي تتناول مسألة الاشتقاق والأوزان المزيدة أن أحدد لكم أولا موضوعها وهو تلك الأوزان وأصول اشتقاقها وثانيا تحليلي التركيبي المعنوي للمدونة. ويلي هذا التقديم تحليل بعض شواهد قد تكون منطلقا رئيسيا لبعض تطورات لغوية ولبعض عادات جديدة للتواصل اعتبارا لقواعد النحو العربي ولقواعد المستعربين في تعليم الأوزان المزيدة. ومن ذلك المنطلق تُطرح مسألة الترادف بين مصطلحي "تنظيم" و"منظَّمة" وفي هذه الدراسة سأقارن أوزان تلك المدونة الإلكترونية بالأوزان المزيدة المماثلة المأخوذة من جريدة الحياة المطبوعة التي تتناول أيضا أحداث الحرب وأعمال العنف في العراق في شهر نوفمبر/تشرين الثاني سنة ألفين وخمسة.
"
Le premier, composé d’élèves-officiers de l’Ecole Spéciale Militaire (ESM), appelée communément « Saint-Cyr », n’a jamais parlé arabe et doit, à raison de cent cinquante heures de cours réparties sur un an et demi, commenter oralement une image en quinze minutes. Le choix se porte donc naturellement ici sur l’arabe dialectal, au vu de l’aspect oral et généraliste de l’examen, et du nombre limité d’heures de cours ne permettant pas l’acquisition du système graphique et grammatical de l’arabe littéral. Il n’est pas question de sous-entendre ici que l’apprentissage de l’arabe dialectal est plus facile que celui de l’arabe littéral, le premier étant également une véritable langue avec un système grammatical et lexical que l’on peut enseigner et systématiser par des grammaires, des manuels et des dictionnaires. Mais les arabisants que nous sommes n’ignorons pas que l’apprentissage de l’alphabet arabe – alors que l’on peut utiliser la transcription phonétique pour le dialecte –, ainsi que de la lecture prennent du temps et peuvent retarder un passage immédiat à l’oral.
Le second public, composé d’élèves-officiers et officiers-élèves de l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) également débutants, bénéficie de deux cent soixante heures de cours délivrés dans le cadre d’une Licence professionnelle, et voit sa formation sanctionnée par un examen oral (commentaire d’une image) et un examen écrit de thème et version. Le temps qui peut être consacré à l’apprentissage du système graphique et grammatical de l’arabe littéral, ainsi que la finalité de l’examen écrit portant sur des textes de presse à tonalité militaire impliquent naturellement l’enseignement de l’arabe littéral. Ce temps permet également de se pencher sur l’apprentissage de la lecture sans voyelles brèves, qui passe par la sensibilisation longue et répétée avec les schèmes grammaticaux de l’arabe.
Il est donc clair ici que la pluriglossie de notre enseignement est induite ici, non pas par la réalité de l’usage des variétés d’arabe chez les arabophones et de leur passage de l’un à l’autre au sein d’une même situation de communication, mais par la physionomie des examens finaux requis par la Sous-direction de la Formation et des Ecoles (SDFE) de l’Armée de Terre.
Le système d’évaluation de l’Armée de Terre pour la langue arabe ne dépend pas directement du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues puisque, contrairement à l’anglais, l’espagnol, l’italien et l’allemand, l’arabe et le russe dans notre division ne sont pas évalués en fonction de ce dernier. En effet, les autres langues sus citées sont désormais évaluées par le système d’évaluation inspiré des PLS (Profils Linguistiques Standardisés régis par un accord de standardisation de l’OTAN, mais restant néanmoins des examens nationaux), en cohérence avec l’évaluation des quatre compétences langagières définies par le CECRL. Cet accord de standardisation s’appelle le STANAG 6001 (Standardisation Agreement, qui a une cinquantaine d’années, et dont la troisième édition date du 20 février 2009). Le cadre de référence du CECRL permet néanmoins aux pédagogues arabisants que nous sommes d’élaborer des grilles d’évaluation basées sur l’apprentissage par les apprenants des quatre compétences langagières de base. Des exemples de ces grilles seront exposés dans l’article, les épreuves finales de type CML (Certificats Militaires de Langues) pour les élèves-officiers et officiers-élèves arabisants permettant d’évaluer ces quatre compétences.
D’une part, il sera fait un rappel de l’objet (formes augmentées, bases de dérivation, question de la racine et du schème) et, d’autre part, une présentation de la méthode d’analyse (étude statistique, analyse syntaxico-sémantique synchronique et diachronique) des corpus. Suit l’étude de quelques occurrences significatives, dont des cas de prétendues synonymies de formes augmentées prises en exemple dans mes cours, ainsi que les modalités didactiques de leur enseignement.
L’analyse de ces formes en sémantique relationnelle, ainsi que le recours aux grammairiens arabes anciens, permettent de reconstituer de véritables relations de dérivation et de les enseigner telles qu’elles apparaissent dans l’usage moderne de l’arabe littéral de presse, avec tout ce que comporte cette variété d’arabe en termes d’évolutions sémantiques et syntaxiques.
« Matériaux pour l'établissement de grammaires descriptives du fuṣḥā écrit contemporain : Entre norme(s) et pratiques au cours des 50 dernières années » / "Materials for the Establishment of Contemporary Written Fuṣḥā Descriptive Grammars: Between Rule(s) and Practices over the Past 50 Years"
Organising Committee:
Francesco Binaghi and Manuel Sartori (coordinators), Marie Baize-Varin, Manuela E.B. Giolfo, Alain Girod, Catherine Pinon
Scientific Committee:
Michael Carter, Joseph Dichy, Antonella Ghersetti, Pierre Larcher, Janet Watson
Place:
Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (MMSH)
5 rue du Château de l'Horloge – Jas de Bouffan
13094 Aix-en-Provence
Date:
4-5 June 2015
Funding Partners:
Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), UMR 7310, AMU/CNRS
Aix-Marseille Université (AMU)
Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH), USR 3125
Institut d'Études Politiques (IEP), Sciences Po Aix-en-Provence
Centre de Recherche des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC)