Encyclopédie religieuse de l’Univers végétal. Croyances phytoreligieuses de l’Égypte ancienne (ERUV 2), OrMonsp 11, Montpellier, 2001, p. 171-186, 2001
Résumé
Bien qu'à vocation funéraire. la Formule 682 des Textes des Pyramides évoque une audience... more Résumé
Bien qu'à vocation funéraire. la Formule 682 des Textes des Pyramides évoque une audience au tribunal telle qu'elle se déroulait peut-être à la fin de l'Ancien Empire, et plus précisément le costume du roi, qui y apparaît comme le juge suprême. L'analyse du texte permet de préciser le nom et l'aspect de différentes pièces de ce costume : la pièce d'étoffe sia, l'écharpe protectrice qni, à l'origine en sparterie ou vannerie, et le mantelet chenep, fait de perles découpées dans des tiges de graminée. Ces vêtements, que l'on retrouve ensuite portés par le vizir ou certains prêtres funéraires, étaient peut-être déjà d'anciennes parures, ce qui explique leur utilisation ultérieure dans un domaine strictement rituel.
Summary
Spell 682 of Pyramid Texts although in a funerary context, describes a court hearing as it could have occurred at the end of the Old Kingdoni. The king appears to be dressed as the supreme judge. This text reveals the narre and appearance of the different suit pieces: the sp cloth, the qnj scarf, originally from basketwork, and the small claok made from beads from graminaceae stalks. Later these clothes were worn by the vizir and some funerary priests. They were possibly could explain their later use in a ritual context
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Nadine Guilhou
On connaît un certain nombre de coffrets de bronze portant sur leur couvercle une figurine animale en relief. Mal datés, car souvent hors contexte archéologique, identifiés tantôt comme amulettes, comme sarcophages et / ou comme offrandes votives, ces documents ont fait ces dernières années l’objet d’un regain d’intérêt. Nous nous intéresserons plus particulièrement à ceux qui portent l’effigie d’un, plus rarement plusieurs, lézard(s) ou gecko(s). L’article fera le point sur la question, dans le cadre de la constitution d’une base de données. On s’interrogera sur la présence de tels animaux, la relation que l’on a pu établir avec le dieu Atoum n’étant pas toujours évidente ni univoque.
Mots clé: amulette ; Atoum ; gecko ; lézard ; offrande votive ; reptile ; sarcophage d’animal ; serpent.
Abstract:
A number of bronze boxes are known to have an embossed animal figurine on their lids. Poorly dated, because often out of archaeological context, they have been identified sometimes as amulets, as sarcophagi and / or as a votive offering. These artefacts have been recently the object of renewed interest. We will be particularly interested in those bearing the effigy of one, more rarely several, lizard(s) or gecko(s). The article will provide an update on the issue, as part of the establishment of a database. We shall try to explain the presence of such animals, related by some scholars with the god Atum.
Key words: amulets ; Atum ; gecko ; lizard ; mummycase ; reptile ; snake ; votive offering ; votive sarcophagi.
Review of Bernard Jimenez, L'expédition Lapérouse, une aventure humaine et scientifique autour du monde.
C'est en 1869 que A. Mariette publie son premier volume sur les fouilles d'Abydos, essentiellement consacré au temple de Séthy Ier. S'il est admiratif de la qualité des reliefs, il est profondément déçu par le plan et l'organisation du temple. Les jugeant à l'aune des grands temples ptolémaïques auxquels il s'est intéressé, il les considère comme peu clairs et déplore le caractère répétitif des textes et représentations des chapelles. Sa publication reste pourtant encore aujourd'hui essentielle pour l'étude et la compréhension de ce temple.
Abstract
A. Mariette published his first volume on the excavations of Abydos, mainly devoted to the temple of Seti Ist in 1869. Although he admired the quality of the reliefs, he was deeply disappointed by the plan and organisation of the temple. Judging them by the standard of the great Ptolemaic temples he had studied, he considered them unclear and deplored the repetitive nature of the texts and representations of the chapels. Nevertheless, his publication remains essential for the study and understanding of this temple.
Le gisant JE 95420 = CG 51107 constitue l’un des plus anciens ouchebtis de ce type. Reposant sur un lit funéraire proche d’une table d’embaumement, il porte sur sa poitrine un oiseau-ba qui semble émaner du cadavre et s’en détacher. Cette position évoque les chapitres 99 et 101 des Textes des Sarcophages, décrivant la naissance du ba, issu des humeurs du cadavre. Cette disposition est rapprochée d’ouchetis de la collection Golenischeff et du gisant Berlin VÄGM 117.96, qui illustrent respectivement les chapitres 92 ety 89 du Livre des Morts, répondant à trois moments essentiels de la vie du ba : sa naissance, son départ vers la lumière et son retour auprès du cadavre.
Abstract
The recumbent JE 95420 = CG 51107 is one of the oldest shabtis of this type. Laying on a funerary bed, it carries on its chest a ba-bird that seems to emanate from the corpse and detach itself from it. Such an attitude brings us back to the chapters 99 and 101 from the Coffin Texts, describing the birth of the ba, coming from the corpse’s efflux. This attitude is compared with shabtis from the Golenischeff collection and with the Berlin recumbent shabti VÄGM 117.96, which illustrate respectively chapters 92 and 89 of the Book of the Dead, corresponding to three essential moments in the life of the ba: birth, departure for the light and return to the corpse.
Les scènes de consécration de l’offrande carnée sont particulièrement fréquentes dans le temple égyptien et ce à toutes les époques. La représentation la plus courante, très stéréotypée, montre la consécration par le roi de quatre animaux appartenant aux domaines de la Vallée et du désert. Elle n’a guère variée au cours du temps, s’enrichissant cependant de légendes et commentaires de plus en plus complexes. Tandis que l’image symbolise en premier lieu la destruction de l’ennemi, assurant ainsi un rôle de protection, le contenu du discours qui l’accompagne est susceptible de nombreuses variations, principalement fonction de l’emplacement de la scène et des rapports qu’elle entretient avec celles qui l’entourent. On s’attachera plus particulièrement à l’analyse de doubles représentations symétriques du temple d’Hathor à Dendara, comportant des variantes iconographiques mineures mais s’accompagnant de discours variables et complémentaires, en examinant plus précisément les scènes de consécration de la paroi nord du vestibule central.
Abstract :
The scenes of consecration of the flesh offering are particularly frequent in the Egyptian temple and this at all times. The most common representation, very stereotyped, shows the consecration by the king of four animals belonging to the domains of the Valley and the desert. It has hardly varied over time, but has been enriched by increasingly complex captions and commentaries. While the image primarly symbolizes the destruction of the enemy, thus ensuring a protective role, the content of the speech accompanying it is susceptible to many variations, mainly depending on the location of the scene and its relationship with those around it. Particular attention will be paid to the analysis of symmetrical double representations of the temple of Hathor in Dendara, with minor iconographic variants but accompanied by variable and complementary discourses, by examining more precisely the consecration scenes of the north wall of the central hall.
Osiris, dieu caché vivant dans les ténèbres et le silence, apparaît cependant à travers différentes figures astrales. Dès les Textes des Pyramides, en tant qu’Orion, il engendre Horus-Sepedty avec Isis-Sothis. Il est également identifié à la planète Vénus. Il est alors représenté comme un héron (bénou ou bâh). Ces différentes identifications renvoient à son combat contre Seth : Osiris-Orion / Seth-Mesekhtyou (notre Grande Ourse) et Osiris-Vénus / Seth-Mercure. D’autre part, Osiris comme héron-bâh est complémentaire de Sothis, annonçant la crue, et comme héron-bénou est la contrepartie nocturne de Rê, selon les chapitres 17 et 100 du Livre des Morts. Étant donné que ce dieu est également susceptible d’incarner la lune décroissante, puis renaissante, on voit qu’il est en relation avec différents corps célestes, aspect lumineux contrastant étrangement avec son caractère de dieu des morts. L’article essaiera de faire le point sur ces multiples apparences et de définir leurs relations.
Abstract:
Osiris is known as a hidden god living in darkness and silence. However he appears as a celestial body, as Orion begetting Horus-Sepedty from Isis-Sothis as early as in the Pyramid Texts. He is also identified with the planet Venus, depicted as a heron, either benu (bnw) or bah (baH). These different identifications refer to his fight against Seth, both through different aspects: Osiris-Orion/Seth-Mesekhtyu (the Great Bear) and Osiris-Venus/Seth-Mercury. Moreover, Osiris-Venus as bah-bird is complementary to Sothis announcing the flood, and as the benu-bird is a nocturnal counterpart of Re, as in Chapter 17 and 100 of the Book of the Dead. Since we know that the god is also likely to embody the waning moon, it is clear that Osiris is associated with different heavenly bodies: constellation, planet, dead sun, and moon. The paper will attempt to clarify these different aspects and to define their relationships.
Leur longue pratique des techniques de momification a familiarisé les Égyptiens avec plusieurs sortes d’insectes susceptibles de s’attaquer au cadavre lors des différentes phases de son traitement, mais aussi aux produits alimentaires faisant partie du mobilier funéraire. Après avoir considéré la façon dont ils les ont désignés, représentés et regroupés, on s’attachera à définir les pratiques rituelles qu’ils ont mises en œuvre pour s’en débarrasser. Il est en effet possible d’en établir certaines, que l’on devine en filigrane à partir de l’arsenal de protection magique développé autour du défunt : élaboration de formules originales dans les recueils funéraires, en particulier dans les Textes des Sarcophages et le Livre des Morts, mise en place de gardiens spécifiques, en particuliers ceux brandissant des lézards, représentations, qui sont autant de transpositions métaphoriques de la réalité à laquelle étaient confrontés les embaumeurs. Ces insectes pouvaient en effet compromettre gravement tout le processus de conservation du corps. C’est dire leur importance et la nécessité de les éliminer. On comprend, inversement, qu’ils aient à leur tour servi métaphoriquement à représenter l’ennemi, en particulier dans le domaine funéraire, comme en témoigne leur alternance avec la tortue sur certains documents. En résumé, l’examen de l’insecte nécrophage montre une fois de plus comment l’observation et la connaissance du milieu sont interprétées et transposées dans la pensée religieuse égyptienne.
Mots clés : insecte nécrophage ; momification ; pratiques rituelles ; protections magiques.
Abstract
Repelling the carnivorous beetle: magical and ritual practices
Their large use of embalming gave to Egyptian priests a knowledge of the infestation by different kinds of insects which could damage the corpse at different stages of the embalming. Arrived in successive waves, they could ruin the process of embalming. So it was absolutely necessary to destruct them. These insects could damage too the comestibles from the burial equipment. We shall first examine the way used to name and draw the carnivorous beetles. Then the different ways used to pull down them. Many magical protections were imagined, as special spells in the Coffin Texts and in the Book of the Dead. In that last funerary book, chapter 36, where the dead applies himself to the insect, is particularly noteworthy. As it was representing the enemy, the carnivorous beetle could be sometimes replaced in the text or on the vignette by the sethian figures of a pig or a tortoise. Furthermore, specific guardians, especially those holding lizards, were installed all around the coffin to protect the dead and to watch over him. These representations, paintings or statues, acted metaphorically as magical protections. Amongst these guardians, the ones holding lizards were particularly threatening for the insects. The fight against the carnivorous beetle shows at once the capacity of observing and the knowledge of the biotope by ancient Egyptian people, and the way to transpose that reality into the religious practices and thought.
Key words: carnivorous beetle; embalming; magical protections; ritual practices.
Mots clé: arbre nourricier, Nout, parcours solaire, plafonds astronomiques, tombes thébaines.
Abstract: The goddess Nut is depicted in different ways in the Theban tombs of individuals. She is particularly related to water, most often through the icon of the nourishing tree, but also in relation to the pool. Another main component is her cosmic dimension, highlighted by her presence on the ceilings and its role in the solar journey, grasping the sun of her arms at night to offer it rebirth in her womb and bring it back into the world in the morning. The paper provides a synthesis of these different topics.
Key words: astronomical ceilings; nourishing tree; Nut; solar journey; Theban tombs.
Bien que les Textes des Pyramides soient à vocation strictement religieuse et funéraire, différents végétaux y apparaissent. permettant de dresser un tableau, sinon du paysage, du moins d'une utilisation rituelle ou théologique. Dans ce premier volet sont d'abord considérées les céréales, particulièrement présentes. Les différentes étapes de leur culture s'inscrivent en parallèle du devenir funéraire du roi, le produit de la récolte servant ensuite à alimenter l'offrande d'un certain nombre de fêtes. Avec l'étude de la plante hen, c'est un autre biotope, celui du marécage, qui apparaît. Si l'identification de la plante reste mal assurée, son rôle symbolique est bien défini. Sa valeur protectrice permet en effet le renouvellement de la vie. En outre. l'emplacement des formules où elle apparaît peut enrichir la lecture des Textes des Pyramides et la fonction des différentes parties de l'appartement funéraire. Enfin, une métaphore sur la gerbe de lin et les parties coupées du corps d'Osiris nous amènera à nous interroger sur la quasi absence d'une plante dont la culture devait couvrir, dès l'Ancien Empire, une importante superficie, comme en témoignent, d'ailleurs, les représentations contemporaines dans les mastabas.
Summary
The Pyramid Texts are strictly religious and funerary texts but different plants appear there. It is thus possible to portray a landscape as well as ritual or theological uses. We first consider the cereals because of their marked presence. Emmer and corn cultivation paralleled the funerary development of the king, while the harvested crops were used as offerings during certain feasts. The hen plant pertains to the marsh. Although unidentified, its symbolic revival role is clear: The positions of scenes with this plant enhance the texts and the function of different parts of the funerary suite. The metaphorical designation of the flax sheaf as Osiris' limbs questions the almost complete absence of this plant in the texts, despite the fact that it was widely grown in the Old Kingdom.
Edited by Alessia Amenta, Rogério Sousa, and Kathlyn (Kara) M. Cooney
Year: 2021
Publisher: L'ERMA di BRETSCHNEIDER
Series: Egitto Antico, 4
ISBN: 9788891320681
Binding: Paperback
Pages: 576
Certains sarcophages de la Troisième Période intermédiaire présentent des scènes se rapportant aux funérailles et au rituel de l'embaumement. Des représentations du cortège funéraire et des pleureuses figurent à l'extérieur d'un petit nombre de cuves, comme celle du sarcophage d'Aménémopé, BM EA 22941 ou celle du sarcophage anonyme Bruxelles E 5881. Le plus souvent, c'est à l'intérieur de la cuve que l'on rencontre des scènes montrant Anubis procédant à la momification du corps reposant sur le lit funéraire, accompagné des vases canopes. Nous nous demanderons si de telles scènes occupent un emplacement spécifique en fonction de leur contenu. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux scènes de momification figurant à l'intérieur de la cuve du sarcophage de Khonsoumès, Marseille inv. 253, avec une réflexion sur leur emplacement et leur signification.
Abstract
Some coffins of the Third Intermediate Period present depictions recording funeral scenes and embalming ritual. In a few cases representations of the funerary procession with mourners can be found outside (for instance the coffin of Amunemope, BM EA 22941, or the anonymous coffin Bruxelles E 5881). More often are painted inside the case such scenes as Anubis embalming the mummy lying on the funerary bed with canopic jars. We shall ask ourselves if these representations of funerary scenes and rituals are located on particular places according to their content. We shall examine especially the scenes depicted on the case of the coffin of Khonsumes, Marseille inv. 253, which presents an embalming scene inside the case, with some thoughts on their location and significance.
After the new interpretation of the tomb of Nakht by D. Laboury in 1994, we propose a calendrical interpretation according to the choice of the scenes illustrated on the walls of the tomb and to their organization. A similar analysis was made some years ago by Chr. Desroches–Nobelcourt concerning the tomb of Paheri, at ᾽El-Kab. Indeed, the works in the fields seem well–organized, following a methodical arrangement, according to the agrarian calendar. The whole decoration must be read from West to East, as defined previously by D. Laboury. The last scene, on the eastern wall, closes the whole with the New Years’s Day Feast, or maybe the Feast of Nehebkaou. Thus, the scene in front of the Ritual of Opening the Mouth and Eyes on the western wall is appearing as a new beginning. The unfolding of the year enables the deceased to find his own place in the cosmos both through time and through eternity and to virtually live again.
Abstract
Funeral ritual and cult ritual have often been correctly compared. The offering of fabrics, used both in the wrapping of the mummy and in the adornment of the statue, offers a particularly significant example. The paper proposes to study in a diachronic way the use of the Idemi fabric, from its use in the Pyramid Texts and the Coffin Texts to the offering presented to the statue in the temples of the Ptolemaic and Roman period, through the Ritual of the daily worship in Abydos. These various documents bear witness to a constant phraseology over the centuries and in different spaces, an expression of a similarity in the function of the ritual, but also probably of an equivalence of the support: mummy and divine statue as a lasting effigy of those who belong to another space-time.
On doit à l'interprétation de Pline l'assimilation de la syrmaïa, dont les Égyptiens faisaient grand usage, au raifort. Cependant, les légumes de ce type sont rarement attestés, aussi bien par les sources archéo-botaniques que par la documentation archéologique. Cet article propose de faire le point d'une part sur l'origine et la nature de la syrmaïa, d'autre part sur la consommation des légumes racines dans l'Égypte pharaonique.
Summary
We owe to Pliny's interpretation the assimilation of the syrmaia whom Egyptians made a great use, to the horseradish. However, vegetables of this type are rarely attested, as well in archaeo-botanic sources as in archaeologic documentation. From one hand this article offers to take stock of the origin and the nature of the syrmaia, from another hand, consumption of the vegetables roots in pharaonic Egypt.
How Egyptian and Greek live together in the town of Oxyrhynchos, way of life and acculturation phenomena.
Le "Mythe de la Vache céleste" est le titre donné par convention à un récit narratif relatant la rébellion des hommes contre le dieu solaire et la réorganisation du monde qui a suivi. Le récit fait partie du dit Livre de la Vache céleste conservé par plusieurs versions des tombes royales du Nouvel Empire. C 'est un récit étiologique qui, outre sa portée funéraire, explique l'origine de certaines fêtes et légitime l'institution royale.
Abstract
The “Myth of the Heavenly Cow” is the conventional title of an Egyptian mythological narrative that relates how humanity once rebelled against the sun god and how thereupon the sun god reorganized the cosmos. The narrative is embedded in the so-called Book of the Heavenly Cow, which is preserved in several versions dating to the New Kingdom. It is an etiological myth explaining the origins of certain natural phenomena and religious festivals as well as legitimizing the institution of Egyptian kingship.
Plusieurs chapitres des Textes des Sarcophages évoquant les rituels qui se déroulent dans l’ouryt, qui pourrait être le lieu de la première étape de la momification et le lieu dans lequel se déroulent des veillées horaires. Les rituels qui y sont mis en œuvre concernent plus précisément la lutte contre l’insecte nécrophage.
Abstract
Several spells from the Coffin Texts speak about rituals taking place in the ouryt. This place could be the room where the first steps of the mummification ritual and vigils took place. These rituals concern more particularly the protection against necrophagus.
Dans l’Égypte ancienne, la protection contre les insectes nécrophages concerne au premier chef le cadavre. Objet d’une partie des pratiques de momification, elle est complétée par des rituels, comme les veillées horaires et des écrits et représentations magiques, comme le chapitre 36 du Livre des Morts et la présence de génies funéraires brandissant serpents et geckos. Mais elle concerne également les denrées alimentaires déposées auprès du défunt, comme en témoignent des représentations originales dans quelques sarcophages du Moyen Empire
Abstract
Protection against scavenger beetles in Ancient Egypt concerns first the coarpse. It is brought into operation during the momification process and uses rituals, as the nocturnal vigils, and magical writings and representations, as Chapter 36 of the Book of the Dead and funerary deities holding snakes and geckos. Nevertheless, it concerns also the goods laying near the deceased, as shown by some specific representations inside Middle Kingdom coffins.
Bien qu'à vocation funéraire. la Formule 682 des Textes des Pyramides évoque une audience au tribunal telle qu'elle se déroulait peut-être à la fin de l'Ancien Empire, et plus précisément le costume du roi, qui y apparaît comme le juge suprême. L'analyse du texte permet de préciser le nom et l'aspect de différentes pièces de ce costume : la pièce d'étoffe sia, l'écharpe protectrice qni, à l'origine en sparterie ou vannerie, et le mantelet chenep, fait de perles découpées dans des tiges de graminée. Ces vêtements, que l'on retrouve ensuite portés par le vizir ou certains prêtres funéraires, étaient peut-être déjà d'anciennes parures, ce qui explique leur utilisation ultérieure dans un domaine strictement rituel.
Summary
Spell 682 of Pyramid Texts although in a funerary context, describes a court hearing as it could have occurred at the end of the Old Kingdoni. The king appears to be dressed as the supreme judge. This text reveals the narre and appearance of the different suit pieces: the sp cloth, the qnj scarf, originally from basketwork, and the small claok made from beads from graminaceae stalks. Later these clothes were worn by the vizir and some funerary priests. They were possibly could explain their later use in a ritual context
Abstract
En quoi les mentions ou représentations des pharaons d'autrefois dans les temples d'époque ptolémaïque et romaine témoigne-t-elle d'une mémoire historique ? Sinon, pour quelles raisons se référer à un ancêtre prestigieux et comment ce choix s'effectue-t-il ? Dans un deuxième temps, on examinera la place particulière de deux maîtres d'oeuvre célèbres, Imhotep et Amenhotep fils de Hapou.
Abstract
Why do the Ptolemaic and Roman temples remember great pharaohs ancestors? Is this an historical reflection and memory? And what about the presence of two prestigious wise men and architects, Imhotep and Imenhotep son of Hapu?
On connaît un certain nombre de coffrets de bronze portant sur leur couvercle une figurine animale en relief. Mal datés, car souvent hors contexte archéologique, identifiés tantôt comme amulettes, comme sarcophages et / ou comme offrandes votives, ces documents ont fait ces dernières années l’objet d’un regain d’intérêt. Nous nous intéresserons plus particulièrement à ceux qui portent l’effigie d’un, plus rarement plusieurs, lézard(s) ou gecko(s). L’article fera le point sur la question, dans le cadre de la constitution d’une base de données. On s’interrogera sur la présence de tels animaux, la relation que l’on a pu établir avec le dieu Atoum n’étant pas toujours évidente ni univoque.
Mots clé: amulette ; Atoum ; gecko ; lézard ; offrande votive ; reptile ; sarcophage d’animal ; serpent.
Abstract:
A number of bronze boxes are known to have an embossed animal figurine on their lids. Poorly dated, because often out of archaeological context, they have been identified sometimes as amulets, as sarcophagi and / or as a votive offering. These artefacts have been recently the object of renewed interest. We will be particularly interested in those bearing the effigy of one, more rarely several, lizard(s) or gecko(s). The article will provide an update on the issue, as part of the establishment of a database. We shall try to explain the presence of such animals, related by some scholars with the god Atum.
Key words: amulets ; Atum ; gecko ; lizard ; mummycase ; reptile ; snake ; votive offering ; votive sarcophagi.
Review of Bernard Jimenez, L'expédition Lapérouse, une aventure humaine et scientifique autour du monde.
C'est en 1869 que A. Mariette publie son premier volume sur les fouilles d'Abydos, essentiellement consacré au temple de Séthy Ier. S'il est admiratif de la qualité des reliefs, il est profondément déçu par le plan et l'organisation du temple. Les jugeant à l'aune des grands temples ptolémaïques auxquels il s'est intéressé, il les considère comme peu clairs et déplore le caractère répétitif des textes et représentations des chapelles. Sa publication reste pourtant encore aujourd'hui essentielle pour l'étude et la compréhension de ce temple.
Abstract
A. Mariette published his first volume on the excavations of Abydos, mainly devoted to the temple of Seti Ist in 1869. Although he admired the quality of the reliefs, he was deeply disappointed by the plan and organisation of the temple. Judging them by the standard of the great Ptolemaic temples he had studied, he considered them unclear and deplored the repetitive nature of the texts and representations of the chapels. Nevertheless, his publication remains essential for the study and understanding of this temple.
Le gisant JE 95420 = CG 51107 constitue l’un des plus anciens ouchebtis de ce type. Reposant sur un lit funéraire proche d’une table d’embaumement, il porte sur sa poitrine un oiseau-ba qui semble émaner du cadavre et s’en détacher. Cette position évoque les chapitres 99 et 101 des Textes des Sarcophages, décrivant la naissance du ba, issu des humeurs du cadavre. Cette disposition est rapprochée d’ouchetis de la collection Golenischeff et du gisant Berlin VÄGM 117.96, qui illustrent respectivement les chapitres 92 ety 89 du Livre des Morts, répondant à trois moments essentiels de la vie du ba : sa naissance, son départ vers la lumière et son retour auprès du cadavre.
Abstract
The recumbent JE 95420 = CG 51107 is one of the oldest shabtis of this type. Laying on a funerary bed, it carries on its chest a ba-bird that seems to emanate from the corpse and detach itself from it. Such an attitude brings us back to the chapters 99 and 101 from the Coffin Texts, describing the birth of the ba, coming from the corpse’s efflux. This attitude is compared with shabtis from the Golenischeff collection and with the Berlin recumbent shabti VÄGM 117.96, which illustrate respectively chapters 92 and 89 of the Book of the Dead, corresponding to three essential moments in the life of the ba: birth, departure for the light and return to the corpse.
Les scènes de consécration de l’offrande carnée sont particulièrement fréquentes dans le temple égyptien et ce à toutes les époques. La représentation la plus courante, très stéréotypée, montre la consécration par le roi de quatre animaux appartenant aux domaines de la Vallée et du désert. Elle n’a guère variée au cours du temps, s’enrichissant cependant de légendes et commentaires de plus en plus complexes. Tandis que l’image symbolise en premier lieu la destruction de l’ennemi, assurant ainsi un rôle de protection, le contenu du discours qui l’accompagne est susceptible de nombreuses variations, principalement fonction de l’emplacement de la scène et des rapports qu’elle entretient avec celles qui l’entourent. On s’attachera plus particulièrement à l’analyse de doubles représentations symétriques du temple d’Hathor à Dendara, comportant des variantes iconographiques mineures mais s’accompagnant de discours variables et complémentaires, en examinant plus précisément les scènes de consécration de la paroi nord du vestibule central.
Abstract :
The scenes of consecration of the flesh offering are particularly frequent in the Egyptian temple and this at all times. The most common representation, very stereotyped, shows the consecration by the king of four animals belonging to the domains of the Valley and the desert. It has hardly varied over time, but has been enriched by increasingly complex captions and commentaries. While the image primarly symbolizes the destruction of the enemy, thus ensuring a protective role, the content of the speech accompanying it is susceptible to many variations, mainly depending on the location of the scene and its relationship with those around it. Particular attention will be paid to the analysis of symmetrical double representations of the temple of Hathor in Dendara, with minor iconographic variants but accompanied by variable and complementary discourses, by examining more precisely the consecration scenes of the north wall of the central hall.
Osiris, dieu caché vivant dans les ténèbres et le silence, apparaît cependant à travers différentes figures astrales. Dès les Textes des Pyramides, en tant qu’Orion, il engendre Horus-Sepedty avec Isis-Sothis. Il est également identifié à la planète Vénus. Il est alors représenté comme un héron (bénou ou bâh). Ces différentes identifications renvoient à son combat contre Seth : Osiris-Orion / Seth-Mesekhtyou (notre Grande Ourse) et Osiris-Vénus / Seth-Mercure. D’autre part, Osiris comme héron-bâh est complémentaire de Sothis, annonçant la crue, et comme héron-bénou est la contrepartie nocturne de Rê, selon les chapitres 17 et 100 du Livre des Morts. Étant donné que ce dieu est également susceptible d’incarner la lune décroissante, puis renaissante, on voit qu’il est en relation avec différents corps célestes, aspect lumineux contrastant étrangement avec son caractère de dieu des morts. L’article essaiera de faire le point sur ces multiples apparences et de définir leurs relations.
Abstract:
Osiris is known as a hidden god living in darkness and silence. However he appears as a celestial body, as Orion begetting Horus-Sepedty from Isis-Sothis as early as in the Pyramid Texts. He is also identified with the planet Venus, depicted as a heron, either benu (bnw) or bah (baH). These different identifications refer to his fight against Seth, both through different aspects: Osiris-Orion/Seth-Mesekhtyu (the Great Bear) and Osiris-Venus/Seth-Mercury. Moreover, Osiris-Venus as bah-bird is complementary to Sothis announcing the flood, and as the benu-bird is a nocturnal counterpart of Re, as in Chapter 17 and 100 of the Book of the Dead. Since we know that the god is also likely to embody the waning moon, it is clear that Osiris is associated with different heavenly bodies: constellation, planet, dead sun, and moon. The paper will attempt to clarify these different aspects and to define their relationships.
Leur longue pratique des techniques de momification a familiarisé les Égyptiens avec plusieurs sortes d’insectes susceptibles de s’attaquer au cadavre lors des différentes phases de son traitement, mais aussi aux produits alimentaires faisant partie du mobilier funéraire. Après avoir considéré la façon dont ils les ont désignés, représentés et regroupés, on s’attachera à définir les pratiques rituelles qu’ils ont mises en œuvre pour s’en débarrasser. Il est en effet possible d’en établir certaines, que l’on devine en filigrane à partir de l’arsenal de protection magique développé autour du défunt : élaboration de formules originales dans les recueils funéraires, en particulier dans les Textes des Sarcophages et le Livre des Morts, mise en place de gardiens spécifiques, en particuliers ceux brandissant des lézards, représentations, qui sont autant de transpositions métaphoriques de la réalité à laquelle étaient confrontés les embaumeurs. Ces insectes pouvaient en effet compromettre gravement tout le processus de conservation du corps. C’est dire leur importance et la nécessité de les éliminer. On comprend, inversement, qu’ils aient à leur tour servi métaphoriquement à représenter l’ennemi, en particulier dans le domaine funéraire, comme en témoigne leur alternance avec la tortue sur certains documents. En résumé, l’examen de l’insecte nécrophage montre une fois de plus comment l’observation et la connaissance du milieu sont interprétées et transposées dans la pensée religieuse égyptienne.
Mots clés : insecte nécrophage ; momification ; pratiques rituelles ; protections magiques.
Abstract
Repelling the carnivorous beetle: magical and ritual practices
Their large use of embalming gave to Egyptian priests a knowledge of the infestation by different kinds of insects which could damage the corpse at different stages of the embalming. Arrived in successive waves, they could ruin the process of embalming. So it was absolutely necessary to destruct them. These insects could damage too the comestibles from the burial equipment. We shall first examine the way used to name and draw the carnivorous beetles. Then the different ways used to pull down them. Many magical protections were imagined, as special spells in the Coffin Texts and in the Book of the Dead. In that last funerary book, chapter 36, where the dead applies himself to the insect, is particularly noteworthy. As it was representing the enemy, the carnivorous beetle could be sometimes replaced in the text or on the vignette by the sethian figures of a pig or a tortoise. Furthermore, specific guardians, especially those holding lizards, were installed all around the coffin to protect the dead and to watch over him. These representations, paintings or statues, acted metaphorically as magical protections. Amongst these guardians, the ones holding lizards were particularly threatening for the insects. The fight against the carnivorous beetle shows at once the capacity of observing and the knowledge of the biotope by ancient Egyptian people, and the way to transpose that reality into the religious practices and thought.
Key words: carnivorous beetle; embalming; magical protections; ritual practices.
Mots clé: arbre nourricier, Nout, parcours solaire, plafonds astronomiques, tombes thébaines.
Abstract: The goddess Nut is depicted in different ways in the Theban tombs of individuals. She is particularly related to water, most often through the icon of the nourishing tree, but also in relation to the pool. Another main component is her cosmic dimension, highlighted by her presence on the ceilings and its role in the solar journey, grasping the sun of her arms at night to offer it rebirth in her womb and bring it back into the world in the morning. The paper provides a synthesis of these different topics.
Key words: astronomical ceilings; nourishing tree; Nut; solar journey; Theban tombs.
Bien que les Textes des Pyramides soient à vocation strictement religieuse et funéraire, différents végétaux y apparaissent. permettant de dresser un tableau, sinon du paysage, du moins d'une utilisation rituelle ou théologique. Dans ce premier volet sont d'abord considérées les céréales, particulièrement présentes. Les différentes étapes de leur culture s'inscrivent en parallèle du devenir funéraire du roi, le produit de la récolte servant ensuite à alimenter l'offrande d'un certain nombre de fêtes. Avec l'étude de la plante hen, c'est un autre biotope, celui du marécage, qui apparaît. Si l'identification de la plante reste mal assurée, son rôle symbolique est bien défini. Sa valeur protectrice permet en effet le renouvellement de la vie. En outre. l'emplacement des formules où elle apparaît peut enrichir la lecture des Textes des Pyramides et la fonction des différentes parties de l'appartement funéraire. Enfin, une métaphore sur la gerbe de lin et les parties coupées du corps d'Osiris nous amènera à nous interroger sur la quasi absence d'une plante dont la culture devait couvrir, dès l'Ancien Empire, une importante superficie, comme en témoignent, d'ailleurs, les représentations contemporaines dans les mastabas.
Summary
The Pyramid Texts are strictly religious and funerary texts but different plants appear there. It is thus possible to portray a landscape as well as ritual or theological uses. We first consider the cereals because of their marked presence. Emmer and corn cultivation paralleled the funerary development of the king, while the harvested crops were used as offerings during certain feasts. The hen plant pertains to the marsh. Although unidentified, its symbolic revival role is clear: The positions of scenes with this plant enhance the texts and the function of different parts of the funerary suite. The metaphorical designation of the flax sheaf as Osiris' limbs questions the almost complete absence of this plant in the texts, despite the fact that it was widely grown in the Old Kingdom.
Edited by Alessia Amenta, Rogério Sousa, and Kathlyn (Kara) M. Cooney
Year: 2021
Publisher: L'ERMA di BRETSCHNEIDER
Series: Egitto Antico, 4
ISBN: 9788891320681
Binding: Paperback
Pages: 576
Certains sarcophages de la Troisième Période intermédiaire présentent des scènes se rapportant aux funérailles et au rituel de l'embaumement. Des représentations du cortège funéraire et des pleureuses figurent à l'extérieur d'un petit nombre de cuves, comme celle du sarcophage d'Aménémopé, BM EA 22941 ou celle du sarcophage anonyme Bruxelles E 5881. Le plus souvent, c'est à l'intérieur de la cuve que l'on rencontre des scènes montrant Anubis procédant à la momification du corps reposant sur le lit funéraire, accompagné des vases canopes. Nous nous demanderons si de telles scènes occupent un emplacement spécifique en fonction de leur contenu. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux scènes de momification figurant à l'intérieur de la cuve du sarcophage de Khonsoumès, Marseille inv. 253, avec une réflexion sur leur emplacement et leur signification.
Abstract
Some coffins of the Third Intermediate Period present depictions recording funeral scenes and embalming ritual. In a few cases representations of the funerary procession with mourners can be found outside (for instance the coffin of Amunemope, BM EA 22941, or the anonymous coffin Bruxelles E 5881). More often are painted inside the case such scenes as Anubis embalming the mummy lying on the funerary bed with canopic jars. We shall ask ourselves if these representations of funerary scenes and rituals are located on particular places according to their content. We shall examine especially the scenes depicted on the case of the coffin of Khonsumes, Marseille inv. 253, which presents an embalming scene inside the case, with some thoughts on their location and significance.
After the new interpretation of the tomb of Nakht by D. Laboury in 1994, we propose a calendrical interpretation according to the choice of the scenes illustrated on the walls of the tomb and to their organization. A similar analysis was made some years ago by Chr. Desroches–Nobelcourt concerning the tomb of Paheri, at ᾽El-Kab. Indeed, the works in the fields seem well–organized, following a methodical arrangement, according to the agrarian calendar. The whole decoration must be read from West to East, as defined previously by D. Laboury. The last scene, on the eastern wall, closes the whole with the New Years’s Day Feast, or maybe the Feast of Nehebkaou. Thus, the scene in front of the Ritual of Opening the Mouth and Eyes on the western wall is appearing as a new beginning. The unfolding of the year enables the deceased to find his own place in the cosmos both through time and through eternity and to virtually live again.
Abstract
Funeral ritual and cult ritual have often been correctly compared. The offering of fabrics, used both in the wrapping of the mummy and in the adornment of the statue, offers a particularly significant example. The paper proposes to study in a diachronic way the use of the Idemi fabric, from its use in the Pyramid Texts and the Coffin Texts to the offering presented to the statue in the temples of the Ptolemaic and Roman period, through the Ritual of the daily worship in Abydos. These various documents bear witness to a constant phraseology over the centuries and in different spaces, an expression of a similarity in the function of the ritual, but also probably of an equivalence of the support: mummy and divine statue as a lasting effigy of those who belong to another space-time.
On doit à l'interprétation de Pline l'assimilation de la syrmaïa, dont les Égyptiens faisaient grand usage, au raifort. Cependant, les légumes de ce type sont rarement attestés, aussi bien par les sources archéo-botaniques que par la documentation archéologique. Cet article propose de faire le point d'une part sur l'origine et la nature de la syrmaïa, d'autre part sur la consommation des légumes racines dans l'Égypte pharaonique.
Summary
We owe to Pliny's interpretation the assimilation of the syrmaia whom Egyptians made a great use, to the horseradish. However, vegetables of this type are rarely attested, as well in archaeo-botanic sources as in archaeologic documentation. From one hand this article offers to take stock of the origin and the nature of the syrmaia, from another hand, consumption of the vegetables roots in pharaonic Egypt.
How Egyptian and Greek live together in the town of Oxyrhynchos, way of life and acculturation phenomena.
Le "Mythe de la Vache céleste" est le titre donné par convention à un récit narratif relatant la rébellion des hommes contre le dieu solaire et la réorganisation du monde qui a suivi. Le récit fait partie du dit Livre de la Vache céleste conservé par plusieurs versions des tombes royales du Nouvel Empire. C 'est un récit étiologique qui, outre sa portée funéraire, explique l'origine de certaines fêtes et légitime l'institution royale.
Abstract
The “Myth of the Heavenly Cow” is the conventional title of an Egyptian mythological narrative that relates how humanity once rebelled against the sun god and how thereupon the sun god reorganized the cosmos. The narrative is embedded in the so-called Book of the Heavenly Cow, which is preserved in several versions dating to the New Kingdom. It is an etiological myth explaining the origins of certain natural phenomena and religious festivals as well as legitimizing the institution of Egyptian kingship.
Plusieurs chapitres des Textes des Sarcophages évoquant les rituels qui se déroulent dans l’ouryt, qui pourrait être le lieu de la première étape de la momification et le lieu dans lequel se déroulent des veillées horaires. Les rituels qui y sont mis en œuvre concernent plus précisément la lutte contre l’insecte nécrophage.
Abstract
Several spells from the Coffin Texts speak about rituals taking place in the ouryt. This place could be the room where the first steps of the mummification ritual and vigils took place. These rituals concern more particularly the protection against necrophagus.
Dans l’Égypte ancienne, la protection contre les insectes nécrophages concerne au premier chef le cadavre. Objet d’une partie des pratiques de momification, elle est complétée par des rituels, comme les veillées horaires et des écrits et représentations magiques, comme le chapitre 36 du Livre des Morts et la présence de génies funéraires brandissant serpents et geckos. Mais elle concerne également les denrées alimentaires déposées auprès du défunt, comme en témoignent des représentations originales dans quelques sarcophages du Moyen Empire
Abstract
Protection against scavenger beetles in Ancient Egypt concerns first the coarpse. It is brought into operation during the momification process and uses rituals, as the nocturnal vigils, and magical writings and representations, as Chapter 36 of the Book of the Dead and funerary deities holding snakes and geckos. Nevertheless, it concerns also the goods laying near the deceased, as shown by some specific representations inside Middle Kingdom coffins.
Bien qu'à vocation funéraire. la Formule 682 des Textes des Pyramides évoque une audience au tribunal telle qu'elle se déroulait peut-être à la fin de l'Ancien Empire, et plus précisément le costume du roi, qui y apparaît comme le juge suprême. L'analyse du texte permet de préciser le nom et l'aspect de différentes pièces de ce costume : la pièce d'étoffe sia, l'écharpe protectrice qni, à l'origine en sparterie ou vannerie, et le mantelet chenep, fait de perles découpées dans des tiges de graminée. Ces vêtements, que l'on retrouve ensuite portés par le vizir ou certains prêtres funéraires, étaient peut-être déjà d'anciennes parures, ce qui explique leur utilisation ultérieure dans un domaine strictement rituel.
Summary
Spell 682 of Pyramid Texts although in a funerary context, describes a court hearing as it could have occurred at the end of the Old Kingdoni. The king appears to be dressed as the supreme judge. This text reveals the narre and appearance of the different suit pieces: the sp cloth, the qnj scarf, originally from basketwork, and the small claok made from beads from graminaceae stalks. Later these clothes were worn by the vizir and some funerary priests. They were possibly could explain their later use in a ritual context
Abstract
En quoi les mentions ou représentations des pharaons d'autrefois dans les temples d'époque ptolémaïque et romaine témoigne-t-elle d'une mémoire historique ? Sinon, pour quelles raisons se référer à un ancêtre prestigieux et comment ce choix s'effectue-t-il ? Dans un deuxième temps, on examinera la place particulière de deux maîtres d'oeuvre célèbres, Imhotep et Amenhotep fils de Hapou.
Abstract
Why do the Ptolemaic and Roman temples remember great pharaohs ancestors? Is this an historical reflection and memory? And what about the presence of two prestigious wise men and architects, Imhotep and Imenhotep son of Hapu?
« Ma présence au monde a commencé à Dendara, lorsque ma mère Nout m'a donné naissance, la quatrième et avant-dernière de la fratrie. Elle n'aura pas de fin. Vous pensez peut-être que c'est une évidence, pour un dieu ? Je veux dire, elle ne changera pas. Car certains dieux peuvent mourir et continuer sous une autre forme de vie. C'est le cas d'Osiris, mon époux, dont l'existence a profondément marqué la mienne, tant notre vie commune a connu des péripéties et puisqu'il est le père de mon enfant. À travers lui, et grâce aussi à ma profonde connaissance des formules magiques d'ici-bas et de l'au-delà, j'ai assuré la permanence : mon nom ne signifie-t-il pas « le Trône » ? Vous comprendrez alors pourquoi on a continué à me vénérer dans tout le monde romain et ce que me doit l'image de la Vierge Marie assise, son enfant sur les genoux, le présentant ou l'allaitant. J'ai levé pour vous un coin du voile. J'espère que cela vous aidera à faire un pas sur le chemin de la connaissance. »
Livre grand public, sous forme d'autobiographie, selon le principe de la collection.
Après une revue des différentes cosmogonies, l’ouvrage aborde la présence des dieux sur terre, avec les cycles mythiques de Rê et d’Osiris, puis la personne du roi dans son rapport avec le divin. Une synthèse sur la conception égyptienne de la personne sert de préalable à une étude des différents recueils funéraires, depuis les Textes des pyramides jusqu’aux recueils funéraires qui se développent dans les tombes royales du Nouvel Empire. L’ouvrage est complété par l’analyse de nombreuses illustrations, dues au photographe Farid Atiya, dans l’esprit de venir en aide aux visiteurs des tombes royales, dont l’iconographie est souvent hermétique pour le non spécialiste
Abstract
The book describes first the different cosmogonies before speaking about the presence of the gods on earth, with the mythical cycles of Ra and Osiris. At last the person of the king in his relationship with the divine is examined. A synthesis on the Egyptian conception of the person serves as a prerequisite for a study of the various funerary books, from Pyramid Texts to the funerary books isncribed in the royal tombs of the New Kingdom. The work is completed by the analysis of numerous illustrations, due to the photographer Farid Atiya, with the aim to help visitors to the royal tombs, whose iconography is often hermetic for the non-specialist.
The book is available in English translation with the title: The Legacy of Egyptian Mythology: Cosmogony and Netherworld.
Elle concerne le sarcophage de Iouefenkhonsou, sarcophage à fond jaune de la XXIe dynastie, don d'Ibrahim Pacha.
La première partie, sous la direction de Nadine Guilhou, concerne l'étude du sarcophage, avec traduction et commentaire des textes et analyse de son iconographie. La seconde, rédigée par Annie Perraud, concerne celle de la momie, à partir d'examens médicaux et d'analyses des matériaux, et du propriétaire du sarcophage. Elle est complétée par une étude d'odontologie d'Henri Domenech.
the book Archaeopress Egyptology 17 (= Nut Astrophoros - Liber Amicorum).