Books by Olivier Fillieule

Das Buch enthält im Original zahlreiche Details zur französischen Politik der Vergangenheit und d... more Das Buch enthält im Original zahlreiche Details zur französischen Politik der Vergangenheit und der Gegenwart, zu einzelnen Rechtsvorhaben, die Auslöser von Protesten wurden, zu einzelnen Protestgeschehnissen und zur Organisation der Polizei. Wir haben in Abstimmung mit den Autoren darauf verzichtet, die Vielzahl jener rechtlichen, politischen und administrativen Details wiederzugeben, die für ein deutsches
Publikum nur von geringem Interesse sind. Text wie Fußnoten wurden deswegen gegenüber dem Original stellenweise leicht gekürzt bzw. gestrichen oder abgeändert. Soweit nähere Erklärungen zum Verständnis und der Argumentation des Textes notwendig sind, sind diese entweder in den Text integriert worden und stehen in oder finden sich in neu eingefügten Fußnoten bzw. im Glossar, das vor allem die Akronyme
spezieller polizeilicher Einheiten verzeichnet. Die ursprünglich in den Fußnoten enthaltenen Literaturnachweise sind nun jeweils am Ende des Kapitels zusammengefasst. Sofern es sich bei den Literaturangaben französischer Texte um Übersetzungen aus dem Englischen handelt, sind sie durch die bibliografischen Angaben zum Original ersetzt worden; gelegentlich wurde die angegebene Literatur auch durch deutschsprachige Literatur ergänzt. Weitgehend belassen ist der Umgang mit dem historischen Präsens, der dem Text gelegentlich eine gewisse Atemlosigkeit verleiht. Auch das Futur I – im deutschen Sprachgebrauch weitgehend ausgestorben – haben wir an vielen Stellen belassen. Das generische Maskulinum des Textes haben wir dagegen, soweit sachlich zutreffend, sprachlich diversifiziert.
De Boeck Superieur Ouvertures Politiques, Sciences humaines & sociales, 2022
Si l'on parle souvent de militantisme, on parle beaucoup moins du malheur militant, entendu comme... more Si l'on parle souvent de militantisme, on parle beaucoup moins du malheur militant, entendu comme un état de souffrance généré par l'engagement.
Cette étude, en analysant les ambigüités et les tensions de l'expérience militante, se penche sur la sociologie de l'engagement.

Paris, Le Seuil, 2020
Les affrontements entre la police et les manifestants se sont multipliés en l’espace de quelques ... more Les affrontements entre la police et les manifestants se sont multipliés en l’espace de quelques années. Avec pour bilan un nombre effarant de blessés, mais aussi des décès. Comment en sommes-nous arrivés là ? Après Mai 68, la pacification du maintien de l’ordre avait fait la fierté des gouvernements français successifs. Mais, dans un contexte de tensions sociales accrues, de violences urbaines et de terrorisme, le maintien de l’ordre s'est militarisé et finalement brutalisé. La manifestation de rue se voit de moins en moins reconnue comme une expression légitime de la contestation. La violence de la répression, la simple vue de l’armement des forces de l’ordre exercent désormais, à elles seules, de puissants effets de dissuasion.
Grâce à des enquêtes menées depuis plus de vingt ans, Olivier Fillieule et Fabien Jobard établissent le constat implacable de ces régressions successives et les analysent. Les nouvelles « politiques du désordre » qu’ils décrivent mettent au défi notre démocratie.

Cet ouvrage de référence réunit une centaine de notions et concepts clés de la contestation socia... more Cet ouvrage de référence réunit une centaine de notions et concepts clés de la contestation sociale, dont il présente l'origine et le développement, en s’appuyant sur des exemples très divers.
La contestation sociale obéit à des logiques complexes, que les sciences sociales ont pour tâche d'analyser. Ses formes et son répertoire d’action évoluent constamment, comme le montrent les récents mouvements d’occupation de places ou de «zones à défendre», les mobilisations écologistes ou féministes et les soulèvements populaires à travers le monde.
Cet ouvrage de référence réunit une centaine de notions et concepts clés, dont il présente l’origine et le développement en s’appuyant sur des exemples très divers. Œcuménique dans son choix d’auteurs hors de toute école de pensée, il met à contribution des jeunes chercheurs aussi bien que des spécialistes internationalement reconnus et souligne les apports français à un champ d’étude largement investi par la littérature anglo-saxonne.

free download at: https://www.antipodes.ch/librairie/le-métier-et-la-vocation-de-syndicaliste-1-detail, 2019
Comment fonctionne le monde syndical en Suisse? Qui s'engage dans la carrière syndicale et commen... more Comment fonctionne le monde syndical en Suisse? Qui s'engage dans la carrière syndicale et comment ces personnes vivent-elles leur activité professionnelle, entre vocation militante et exercice d'une profession salariée ?
Se situant au croisement de la sociologie du militantisme, des parcours de vie et des professions, ce livre apporte une contribution majeure à la compréhension des ressorts propres aux engagements professionnalisés dans la carrière syndicale, tout en tenant les exigences d'une perspective de genre.
Après avoir dressé le portrait sociologique des syndicalistes de l'USS et de Travail.Suisse et exploré leurs raisons de s'engager, l'ouvrage étudie les tensions qui caractérisent le travail syndical, via une analyse de la tension entre engagement bénévole et travail
salarié, de la division sexuée du travail et des facteurs permettant de rendre compte du maintien des femmes dans des positions plutôt dominées malgré des politiques volontaristes de promotion des carrières féminines.
En associant systématiquement les données biographiques recueillies auprès d'une centaine de syndicalistes et les analyses statistiques de leurs trajectoires, ce livre permet de dresser la carte des parcours professionnels, mais aussi militants et familiaux des hommes et des femmes qui sont la chair palpitante des syndicats en Suisse.
INTRODUCTION
Un dispositif d'enquête mixte
L'espace syndical suisse et la sélection des cas
Féminisation et politiques d'égalité
1. PROPRIETES SOCIALES, SOCIALISATIONS ET RAPPORTS AU POLITIQUE DES SYNDICALISTES
Portrait de groupe
Socialisations à l’engagement
Dimensions du politique
2. DEVENIR SECRÉTAIRE SYNDICAL·E
Les motifs de l’engagement
Sélection des personnes et assignations de rôles
3. LE TRAVAIL SYNDICAL
La nature du travail syndical
L’apprentissage du métier
4. LE TRAVAIL COMME ESPACE DISPUTÉ DE LA RÉALISATION DE SOI
Le travail de la vocation
Arbitrage entre sphères de vie et rapports sociaux de sexe
Economie des coûts et des rétributions
5. LA DIVISION SEXUEE DU TRAVAIL
Le travail administratif : dévalorisé et invisible
Plafond de verre et désintérêt pour les « questions femmes »
Le monde des hommes
6. PARCOURS SYNDICAUX
Carrière syndicales et imbrication des sphères de vie
Portraits de syndicalistes

Activists forever ? Long-Term Impacts of Political Activism in Various Contexts, Cambridge, Cambridge University Press, 2019
Activists Forever examines the personal consequences of activism, a topic that had passed under t... more Activists Forever examines the personal consequences of activism, a topic that had passed under the radar of research, and triggers now a renewed attention among scholars and the broader audience of people interested in social movements. It focusses on the impact of social movements on the life-course of movement participants. While revolution may finally appear as an unreachable goal, the impact of activists on social change remains indisputable. In the workplace, civil society or private relations they experienced new behaviors that spreaded among the population in general.
The volume makes a significant contribution to research on social movement outcomes by achieving three aims: theoretically, by showing the importance of hitherto undervalued topics in the study of social movements outcomes; methodologically, by expanding the scientific boundaries of this research field through an interdisciplinary approach and new methods of analysis; and substantially, by providing new empirical evidence about social movement outcomes worldwide.
Sefsafa publisher and Arab reform inititative, 2018
Sefsafa publisher (avec l'Arab Reform Initiative). Arab edition coordinated by Dina El Khawaga... more Sefsafa publisher (avec l'Arab Reform Initiative). Arab edition coordinated by Dina El Khawaga, translation by Omar El Shafei.

Changer le monde, changer sa vie,, 2018
Cinquante ans après Mai 1968, que sont les militants devenus ? Après avoir jeté toutes leurs forc... more Cinquante ans après Mai 1968, que sont les militants devenus ? Après avoir jeté toutes leurs forces dans la bataille, cru souvent en l’imminence d’une révolution, suspendu longtemps leurs investissements scolaires, professionnels et parfois affectifs pour "faire l’histoire", comment ont-ils vécu l’érosion des espoirs de changement politique ?
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
Ouvrage dirigé par Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet et Isabelle Sommier et réalisé par le collectif Sombrero:
François Alfandari, Lucie Bargel, Sophie Béroud, Charles Berthonneau, Émilie Biland, Marie Charvet, Annie Collovald, Clémentine Comer, Jean-Gabriel Contamin, Olivier Fillieule, Laure Fleury, Hélène Ha, Tristan Haute, Florence Johsua, Bleuwenn Lechaux, Camille Masclet, Lilian Mathieu, Eve Meuret-Campfort, Séverine Misset, Maëlle Moalic-Minnaert, Davide Morselli, Sophie Orange, Julie Pagis, Mathilde Pette, Alice Picard, Lydie Porée, Vincent Porhel, Pierre Rouxel, Lucile Ruault, Isabelle Sommier, Lucia Valdivia, Karel Yon

L'histoire de mai 68 et de la longue décennie de luttes qui en découle est demeurée à ce jour es... more L'histoire de mai 68 et de la longue décennie de luttes qui en découle est demeurée à ce jour essentiellement parisienne, focalisée sur les étudiant.e.s et le gauchisme. En se centrant sur Marseille et les Bouches-du-Rhône, cet ouvrage rompt avec cette vulgate en apportant un regard inédit sur la période. A partir du dépouillement d'archives jusque là classifiées (notamment des Renseignements généraux) ou collectées auprès des nombreuses personnes interviewées, nous exhumons une histoire riche en mobilisations politiques, parfois initiatrices au niveau national.
Entreprise d'histoire sociale, ce livre mobilise trois niveaux d'analyse: le contexte politique, économique et social des Bouches-du-Rhône dans les années 1966-1983; le niveau des collectifs et des luttes portées par les syndicats, les gauches alternatives, les mouvements de défense des immigré.e.s., des féministes, lesbiennes et homosexuels ; le niveau des individus enfin, celui des militant.e.s ordinaires des années 68 dont on verra qu'ils et elles se situent loin des clichés véhiculés par l'histoire officielle narrée depuis Paris par quelques figures médiatiques. Des femmes et des hommes restant très largement engagé.e.s pour un monde plus juste, mais qui ont payé lourdement de leur personne, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, leur engagement.
En plus de livrer une histoire sociale et politique inédite de la région, ce livre est plus largement la réhabilitation d’une époque et d’une génération souvent mises en accusation et instrumentalisées à des fins politiques.
Bringing together over forty established and emerging scholars, this landmark volume is the first... more Bringing together over forty established and emerging scholars, this landmark volume is the first to comprehensively examine the evolution and current practice of social movement studies in a specifically European context. While its first half offers comparative approaches to an array of significant issues and movements, its second half assembles focused national studies that include most major European states. Throughout, these contributions are guided by a shared set of historical and social-scientific questions with a particular emphasis on political sociology, thus offering a bold and uncommonly unified survey that will be essential for scholars and students of European social movements.

Cet ouvrage, amené à devenir une référence en sciences sociales, explore le champ spécifique de l... more Cet ouvrage, amené à devenir une référence en sciences sociales, explore le champ spécifique de la sociologie française des mouvements sociaux sur la longue durée.
La sociologie des mouvements sociaux constitue aujourd'hui un champ bien distinct des sciences sociales, à l'intersection de la science politique, de la sociologie et de l'histoire. Les turbulentes années 1960 lui ont servi de tremplin aux États-Unis en replaçant la question du conflit social au cœur de démocraties qui avaient voulu l'oublier et en offrant aux chercheurs de multiples terrains pour l'étudier in vivo. L'intérêt pour la contestation a été plus tardif et moins soutenu en Europe et l'ensemble des analyses, éclaté, reste secondaire par rapport aux écoles américaines.
Aujourd'hui pourtant, la sociologie française des mouvements sociaux possède des traits distinctifs que ce livre propose d'explorer : recours aux instruments de la sociologie critique, méfiance à l'égard des méthodes positivistes au profit de méthodes plus artisanales privilégiant le suivi approfondi de la vie du groupe protestataire et l'interrogation sur les motivations de ses membres, développement des recherches sur des univers autres qu'occidentaux, sur les mouvements dits de " sans " et l'altermondialisme, mais aussi plus récemment sur les conflits du travail et l'action syndicale, permettant ainsi le dialogue avec des disciplines proches comme celles portant sur les groupes d'intérêts ou la construction des problèmes publics.
Cet ouvrage vise ainsi à rendre compte de l'évolution de la sociologie des mouvements sociaux et de l'originalité des travaux français en offrant à la fois un regard critique sur ce champ de recherche et des pistes d'investigation sur ses angles morts comme les logiques de l'engagement individuel ou la place des émotions dans le militantisme.
Le Sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au trave... more Le Sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur.
Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées.
Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.

Ce premier dictionnaire consacré à la sociologie des mouvements sociaux a pour ambition d'offrir ... more Ce premier dictionnaire consacré à la sociologie des mouvements sociaux a pour ambition d'offrir une synthèse pratique et maniable des concepts clés dans ce domaine, aux étudiants, enseignants du secondaire et du supérieur, et aux professionnels.Concepts canoniques ou notions plus récemment développées reflètent la variété des courants et des paradigmes qui se sont succédé ou qui coexistent aujourd'hui. Chacune des soixante-dix-sept notices, rédigées dans une langue claire et accessible, vise un objectif pédagogique, en offrant une présentation générale et historique de la matière traitée, en proposant une analyse synthétique de ses usages et de ses enjeux, le tout dans une perspective internationale et en s'appuyant sur des exemples les plus divers. Des renvois vers d'autres articles du dictionnaire permettent au lecteur de se reporter facilement aux notions connexes et d'élargir ainsi sa connaissance. Une brève bibliographie regroupe à la suite de chaque notice les quelques références jugées fondamentales. La bibliographie générale constitue un outil de référence indispensable.Les auteurs, spécialistes internationalement reconnus ou jeunes chercheurs aux travaux en cours ou récemment achevés, s'inscrivent dans les débats les plus contemporains. Leur diversité garantit au lecteur le point de vue le plus ouvert possible sur ce champ de recherches et de réflexions dont ce dictionnaire dresse un panorama immédiatement accessible

Quel est l’objet de la science politique ? Comment analyser les dimensions individuelles de l’act... more Quel est l’objet de la science politique ? Comment analyser les dimensions individuelles de l’action politique ? Quelle place faire à la manifestation dans la compréhension du système politique ? L’image tient-elle une parole politique ? Autant de questions fondamentales que Pierre Favre n’a cessé de poser à la science politique. Plusieurs de ses textes fondamentaux sont ici à nouveau publiés. L’« atelier du politiste », l’espace d’un ouvrage, est ainsi rouvert, où chacun propose tel protocole d’expérimentation, tel outil d’analyse et de compréhension, telle proposition théorique en vue de faire progresser le savoir sur l’agir et l’intelligence politiques. Selon une démarche trop peu éprouvée en France, ceux qui participent à la construction de la science politique acceptent ici d’interroger leur discipline jusque dans ses frontières, les limites de ses possibilités, proposant ainsi au lecteur de partager l’expérience d’une science s’interrogeant sur elle-même.
Ces diverses pièces échafaudent de nouvelles hypothèses sur des notions constitutives de notre compréhension du monde politique, telles que l’espace public et la participation politique, la manifestation et le maintien de l’ordre, l’iconographie et la représentation du politique… Ouvert, l’atelier l’est également sur des disciplines voisines, telles l’histoire et la sociologie, l’histoire des sciences et l’histoire de l’art, la théorie politique et l’épistémologie. Ce premier volume de la collection « Recherches/Territoires du politique » propose ainsi autant l’état d’un chantier de recherches, qu’une invitation à la recherche.

Reposant sur les théories classiques des mouvements sociaux et de leur interaction avec l’État, s... more Reposant sur les théories classiques des mouvements sociaux et de leur interaction avec l’État, sa police et les médias, cet ouvrage propose une analyse comparative de la transformation des relations entre police et manifestants, et plus largement celle de la gestion des mouvements sociaux et du maintien de l’ordre par les États. Les auteurs observent, malgré une relative euphémisation de la violence dans les relations entre policiers et manifestants, de fortes différences selon les situations. En démocratie même, la tendance à la pacification des conflits n’est pas linéaire, compte tenu du contexte international lié au terrorisme et au fondamentalisme musulman. L’ouvrage s’appuie sur des exemples concrets en Europe, aux États-Unis, en Afrique, au Moyen-Orient et utilise des données très diverses : observation, participation aux conflits, dépouillement d’archives policières, suivi de la législation, entretiens.

Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plup... more Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ? Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les " groupes d'affinités ", mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs. Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif - mouvements des " sans ", coordinations et dissidences syndicales - ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le " local " s'articule étroitement avec le " global ".

L'un des traits permanents des organisations politiques, qu'elles soient partisanes, syndicales o... more L'un des traits permanents des organisations politiques, qu'elles soient partisanes, syndicales ou associatives, est bien le turn over et par conséquent la défection. A ce constat s'en ajoute un autre : la littérature sur le militantisme politique s'est essentiellement posé la question du recrutement et de l'enrôlement de nouveaux militants, mais elle demeure peu prolixe sur le maintien des engagements et, ce qui revient au même, le désengagement. Dans cet ouvrage qui rassemble parmi les meilleurs spécialistes contemporains du militantisme politique, ce sont les processus qui conduisent les individus à se désengager qui sont au centre de l'analyse, contribuant ainsi à poser d'une manière renouvelée la question du militantisme comme activité sociale spécifique, avec ses phases de recrutement et ses moments de déprise. Derrière la grande variété des groupements étudiés, du Parti communiste aux mouvements de lutte contre le sida, en passant par les centrales syndicales et le mouvement féministe américain, c'est bien une série de mécanismes propres à la sortie de rôle qui, dévoilés ici, offrent, sinon un modèle général du désengagement, du moins des pistes pour comprendre les logiques individuelles et collectives de la défection et un moyen nouveau de compréhension du destin des mouvements sociaux comme des générations militantes.
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Books by Olivier Fillieule
Publikum nur von geringem Interesse sind. Text wie Fußnoten wurden deswegen gegenüber dem Original stellenweise leicht gekürzt bzw. gestrichen oder abgeändert. Soweit nähere Erklärungen zum Verständnis und der Argumentation des Textes notwendig sind, sind diese entweder in den Text integriert worden und stehen in oder finden sich in neu eingefügten Fußnoten bzw. im Glossar, das vor allem die Akronyme
spezieller polizeilicher Einheiten verzeichnet. Die ursprünglich in den Fußnoten enthaltenen Literaturnachweise sind nun jeweils am Ende des Kapitels zusammengefasst. Sofern es sich bei den Literaturangaben französischer Texte um Übersetzungen aus dem Englischen handelt, sind sie durch die bibliografischen Angaben zum Original ersetzt worden; gelegentlich wurde die angegebene Literatur auch durch deutschsprachige Literatur ergänzt. Weitgehend belassen ist der Umgang mit dem historischen Präsens, der dem Text gelegentlich eine gewisse Atemlosigkeit verleiht. Auch das Futur I – im deutschen Sprachgebrauch weitgehend ausgestorben – haben wir an vielen Stellen belassen. Das generische Maskulinum des Textes haben wir dagegen, soweit sachlich zutreffend, sprachlich diversifiziert.
Cette étude, en analysant les ambigüités et les tensions de l'expérience militante, se penche sur la sociologie de l'engagement.
Grâce à des enquêtes menées depuis plus de vingt ans, Olivier Fillieule et Fabien Jobard établissent le constat implacable de ces régressions successives et les analysent. Les nouvelles « politiques du désordre » qu’ils décrivent mettent au défi notre démocratie.
La contestation sociale obéit à des logiques complexes, que les sciences sociales ont pour tâche d'analyser. Ses formes et son répertoire d’action évoluent constamment, comme le montrent les récents mouvements d’occupation de places ou de «zones à défendre», les mobilisations écologistes ou féministes et les soulèvements populaires à travers le monde.
Cet ouvrage de référence réunit une centaine de notions et concepts clés, dont il présente l’origine et le développement en s’appuyant sur des exemples très divers. Œcuménique dans son choix d’auteurs hors de toute école de pensée, il met à contribution des jeunes chercheurs aussi bien que des spécialistes internationalement reconnus et souligne les apports français à un champ d’étude largement investi par la littérature anglo-saxonne.
Se situant au croisement de la sociologie du militantisme, des parcours de vie et des professions, ce livre apporte une contribution majeure à la compréhension des ressorts propres aux engagements professionnalisés dans la carrière syndicale, tout en tenant les exigences d'une perspective de genre.
Après avoir dressé le portrait sociologique des syndicalistes de l'USS et de Travail.Suisse et exploré leurs raisons de s'engager, l'ouvrage étudie les tensions qui caractérisent le travail syndical, via une analyse de la tension entre engagement bénévole et travail
salarié, de la division sexuée du travail et des facteurs permettant de rendre compte du maintien des femmes dans des positions plutôt dominées malgré des politiques volontaristes de promotion des carrières féminines.
En associant systématiquement les données biographiques recueillies auprès d'une centaine de syndicalistes et les analyses statistiques de leurs trajectoires, ce livre permet de dresser la carte des parcours professionnels, mais aussi militants et familiaux des hommes et des femmes qui sont la chair palpitante des syndicats en Suisse.
INTRODUCTION
Un dispositif d'enquête mixte
L'espace syndical suisse et la sélection des cas
Féminisation et politiques d'égalité
1. PROPRIETES SOCIALES, SOCIALISATIONS ET RAPPORTS AU POLITIQUE DES SYNDICALISTES
Portrait de groupe
Socialisations à l’engagement
Dimensions du politique
2. DEVENIR SECRÉTAIRE SYNDICAL·E
Les motifs de l’engagement
Sélection des personnes et assignations de rôles
3. LE TRAVAIL SYNDICAL
La nature du travail syndical
L’apprentissage du métier
4. LE TRAVAIL COMME ESPACE DISPUTÉ DE LA RÉALISATION DE SOI
Le travail de la vocation
Arbitrage entre sphères de vie et rapports sociaux de sexe
Economie des coûts et des rétributions
5. LA DIVISION SEXUEE DU TRAVAIL
Le travail administratif : dévalorisé et invisible
Plafond de verre et désintérêt pour les « questions femmes »
Le monde des hommes
6. PARCOURS SYNDICAUX
Carrière syndicales et imbrication des sphères de vie
Portraits de syndicalistes
The volume makes a significant contribution to research on social movement outcomes by achieving three aims: theoretically, by showing the importance of hitherto undervalued topics in the study of social movements outcomes; methodologically, by expanding the scientific boundaries of this research field through an interdisciplinary approach and new methods of analysis; and substantially, by providing new empirical evidence about social movement outcomes worldwide.
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
Ouvrage dirigé par Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet et Isabelle Sommier et réalisé par le collectif Sombrero:
François Alfandari, Lucie Bargel, Sophie Béroud, Charles Berthonneau, Émilie Biland, Marie Charvet, Annie Collovald, Clémentine Comer, Jean-Gabriel Contamin, Olivier Fillieule, Laure Fleury, Hélène Ha, Tristan Haute, Florence Johsua, Bleuwenn Lechaux, Camille Masclet, Lilian Mathieu, Eve Meuret-Campfort, Séverine Misset, Maëlle Moalic-Minnaert, Davide Morselli, Sophie Orange, Julie Pagis, Mathilde Pette, Alice Picard, Lydie Porée, Vincent Porhel, Pierre Rouxel, Lucile Ruault, Isabelle Sommier, Lucia Valdivia, Karel Yon
Entreprise d'histoire sociale, ce livre mobilise trois niveaux d'analyse: le contexte politique, économique et social des Bouches-du-Rhône dans les années 1966-1983; le niveau des collectifs et des luttes portées par les syndicats, les gauches alternatives, les mouvements de défense des immigré.e.s., des féministes, lesbiennes et homosexuels ; le niveau des individus enfin, celui des militant.e.s ordinaires des années 68 dont on verra qu'ils et elles se situent loin des clichés véhiculés par l'histoire officielle narrée depuis Paris par quelques figures médiatiques. Des femmes et des hommes restant très largement engagé.e.s pour un monde plus juste, mais qui ont payé lourdement de leur personne, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, leur engagement.
En plus de livrer une histoire sociale et politique inédite de la région, ce livre est plus largement la réhabilitation d’une époque et d’une génération souvent mises en accusation et instrumentalisées à des fins politiques.
La sociologie des mouvements sociaux constitue aujourd'hui un champ bien distinct des sciences sociales, à l'intersection de la science politique, de la sociologie et de l'histoire. Les turbulentes années 1960 lui ont servi de tremplin aux États-Unis en replaçant la question du conflit social au cœur de démocraties qui avaient voulu l'oublier et en offrant aux chercheurs de multiples terrains pour l'étudier in vivo. L'intérêt pour la contestation a été plus tardif et moins soutenu en Europe et l'ensemble des analyses, éclaté, reste secondaire par rapport aux écoles américaines.
Aujourd'hui pourtant, la sociologie française des mouvements sociaux possède des traits distinctifs que ce livre propose d'explorer : recours aux instruments de la sociologie critique, méfiance à l'égard des méthodes positivistes au profit de méthodes plus artisanales privilégiant le suivi approfondi de la vie du groupe protestataire et l'interrogation sur les motivations de ses membres, développement des recherches sur des univers autres qu'occidentaux, sur les mouvements dits de " sans " et l'altermondialisme, mais aussi plus récemment sur les conflits du travail et l'action syndicale, permettant ainsi le dialogue avec des disciplines proches comme celles portant sur les groupes d'intérêts ou la construction des problèmes publics.
Cet ouvrage vise ainsi à rendre compte de l'évolution de la sociologie des mouvements sociaux et de l'originalité des travaux français en offrant à la fois un regard critique sur ce champ de recherche et des pistes d'investigation sur ses angles morts comme les logiques de l'engagement individuel ou la place des émotions dans le militantisme.
Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées.
Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
Ces diverses pièces échafaudent de nouvelles hypothèses sur des notions constitutives de notre compréhension du monde politique, telles que l’espace public et la participation politique, la manifestation et le maintien de l’ordre, l’iconographie et la représentation du politique… Ouvert, l’atelier l’est également sur des disciplines voisines, telles l’histoire et la sociologie, l’histoire des sciences et l’histoire de l’art, la théorie politique et l’épistémologie. Ce premier volume de la collection « Recherches/Territoires du politique » propose ainsi autant l’état d’un chantier de recherches, qu’une invitation à la recherche.
Publikum nur von geringem Interesse sind. Text wie Fußnoten wurden deswegen gegenüber dem Original stellenweise leicht gekürzt bzw. gestrichen oder abgeändert. Soweit nähere Erklärungen zum Verständnis und der Argumentation des Textes notwendig sind, sind diese entweder in den Text integriert worden und stehen in oder finden sich in neu eingefügten Fußnoten bzw. im Glossar, das vor allem die Akronyme
spezieller polizeilicher Einheiten verzeichnet. Die ursprünglich in den Fußnoten enthaltenen Literaturnachweise sind nun jeweils am Ende des Kapitels zusammengefasst. Sofern es sich bei den Literaturangaben französischer Texte um Übersetzungen aus dem Englischen handelt, sind sie durch die bibliografischen Angaben zum Original ersetzt worden; gelegentlich wurde die angegebene Literatur auch durch deutschsprachige Literatur ergänzt. Weitgehend belassen ist der Umgang mit dem historischen Präsens, der dem Text gelegentlich eine gewisse Atemlosigkeit verleiht. Auch das Futur I – im deutschen Sprachgebrauch weitgehend ausgestorben – haben wir an vielen Stellen belassen. Das generische Maskulinum des Textes haben wir dagegen, soweit sachlich zutreffend, sprachlich diversifiziert.
Cette étude, en analysant les ambigüités et les tensions de l'expérience militante, se penche sur la sociologie de l'engagement.
Grâce à des enquêtes menées depuis plus de vingt ans, Olivier Fillieule et Fabien Jobard établissent le constat implacable de ces régressions successives et les analysent. Les nouvelles « politiques du désordre » qu’ils décrivent mettent au défi notre démocratie.
La contestation sociale obéit à des logiques complexes, que les sciences sociales ont pour tâche d'analyser. Ses formes et son répertoire d’action évoluent constamment, comme le montrent les récents mouvements d’occupation de places ou de «zones à défendre», les mobilisations écologistes ou féministes et les soulèvements populaires à travers le monde.
Cet ouvrage de référence réunit une centaine de notions et concepts clés, dont il présente l’origine et le développement en s’appuyant sur des exemples très divers. Œcuménique dans son choix d’auteurs hors de toute école de pensée, il met à contribution des jeunes chercheurs aussi bien que des spécialistes internationalement reconnus et souligne les apports français à un champ d’étude largement investi par la littérature anglo-saxonne.
Se situant au croisement de la sociologie du militantisme, des parcours de vie et des professions, ce livre apporte une contribution majeure à la compréhension des ressorts propres aux engagements professionnalisés dans la carrière syndicale, tout en tenant les exigences d'une perspective de genre.
Après avoir dressé le portrait sociologique des syndicalistes de l'USS et de Travail.Suisse et exploré leurs raisons de s'engager, l'ouvrage étudie les tensions qui caractérisent le travail syndical, via une analyse de la tension entre engagement bénévole et travail
salarié, de la division sexuée du travail et des facteurs permettant de rendre compte du maintien des femmes dans des positions plutôt dominées malgré des politiques volontaristes de promotion des carrières féminines.
En associant systématiquement les données biographiques recueillies auprès d'une centaine de syndicalistes et les analyses statistiques de leurs trajectoires, ce livre permet de dresser la carte des parcours professionnels, mais aussi militants et familiaux des hommes et des femmes qui sont la chair palpitante des syndicats en Suisse.
INTRODUCTION
Un dispositif d'enquête mixte
L'espace syndical suisse et la sélection des cas
Féminisation et politiques d'égalité
1. PROPRIETES SOCIALES, SOCIALISATIONS ET RAPPORTS AU POLITIQUE DES SYNDICALISTES
Portrait de groupe
Socialisations à l’engagement
Dimensions du politique
2. DEVENIR SECRÉTAIRE SYNDICAL·E
Les motifs de l’engagement
Sélection des personnes et assignations de rôles
3. LE TRAVAIL SYNDICAL
La nature du travail syndical
L’apprentissage du métier
4. LE TRAVAIL COMME ESPACE DISPUTÉ DE LA RÉALISATION DE SOI
Le travail de la vocation
Arbitrage entre sphères de vie et rapports sociaux de sexe
Economie des coûts et des rétributions
5. LA DIVISION SEXUEE DU TRAVAIL
Le travail administratif : dévalorisé et invisible
Plafond de verre et désintérêt pour les « questions femmes »
Le monde des hommes
6. PARCOURS SYNDICAUX
Carrière syndicales et imbrication des sphères de vie
Portraits de syndicalistes
The volume makes a significant contribution to research on social movement outcomes by achieving three aims: theoretically, by showing the importance of hitherto undervalued topics in the study of social movements outcomes; methodologically, by expanding the scientific boundaries of this research field through an interdisciplinary approach and new methods of analysis; and substantially, by providing new empirical evidence about social movement outcomes worldwide.
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
Ouvrage dirigé par Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet et Isabelle Sommier et réalisé par le collectif Sombrero:
François Alfandari, Lucie Bargel, Sophie Béroud, Charles Berthonneau, Émilie Biland, Marie Charvet, Annie Collovald, Clémentine Comer, Jean-Gabriel Contamin, Olivier Fillieule, Laure Fleury, Hélène Ha, Tristan Haute, Florence Johsua, Bleuwenn Lechaux, Camille Masclet, Lilian Mathieu, Eve Meuret-Campfort, Séverine Misset, Maëlle Moalic-Minnaert, Davide Morselli, Sophie Orange, Julie Pagis, Mathilde Pette, Alice Picard, Lydie Porée, Vincent Porhel, Pierre Rouxel, Lucile Ruault, Isabelle Sommier, Lucia Valdivia, Karel Yon
Entreprise d'histoire sociale, ce livre mobilise trois niveaux d'analyse: le contexte politique, économique et social des Bouches-du-Rhône dans les années 1966-1983; le niveau des collectifs et des luttes portées par les syndicats, les gauches alternatives, les mouvements de défense des immigré.e.s., des féministes, lesbiennes et homosexuels ; le niveau des individus enfin, celui des militant.e.s ordinaires des années 68 dont on verra qu'ils et elles se situent loin des clichés véhiculés par l'histoire officielle narrée depuis Paris par quelques figures médiatiques. Des femmes et des hommes restant très largement engagé.e.s pour un monde plus juste, mais qui ont payé lourdement de leur personne, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, leur engagement.
En plus de livrer une histoire sociale et politique inédite de la région, ce livre est plus largement la réhabilitation d’une époque et d’une génération souvent mises en accusation et instrumentalisées à des fins politiques.
La sociologie des mouvements sociaux constitue aujourd'hui un champ bien distinct des sciences sociales, à l'intersection de la science politique, de la sociologie et de l'histoire. Les turbulentes années 1960 lui ont servi de tremplin aux États-Unis en replaçant la question du conflit social au cœur de démocraties qui avaient voulu l'oublier et en offrant aux chercheurs de multiples terrains pour l'étudier in vivo. L'intérêt pour la contestation a été plus tardif et moins soutenu en Europe et l'ensemble des analyses, éclaté, reste secondaire par rapport aux écoles américaines.
Aujourd'hui pourtant, la sociologie française des mouvements sociaux possède des traits distinctifs que ce livre propose d'explorer : recours aux instruments de la sociologie critique, méfiance à l'égard des méthodes positivistes au profit de méthodes plus artisanales privilégiant le suivi approfondi de la vie du groupe protestataire et l'interrogation sur les motivations de ses membres, développement des recherches sur des univers autres qu'occidentaux, sur les mouvements dits de " sans " et l'altermondialisme, mais aussi plus récemment sur les conflits du travail et l'action syndicale, permettant ainsi le dialogue avec des disciplines proches comme celles portant sur les groupes d'intérêts ou la construction des problèmes publics.
Cet ouvrage vise ainsi à rendre compte de l'évolution de la sociologie des mouvements sociaux et de l'originalité des travaux français en offrant à la fois un regard critique sur ce champ de recherche et des pistes d'investigation sur ses angles morts comme les logiques de l'engagement individuel ou la place des émotions dans le militantisme.
Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées.
Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
Ces diverses pièces échafaudent de nouvelles hypothèses sur des notions constitutives de notre compréhension du monde politique, telles que l’espace public et la participation politique, la manifestation et le maintien de l’ordre, l’iconographie et la représentation du politique… Ouvert, l’atelier l’est également sur des disciplines voisines, telles l’histoire et la sociologie, l’histoire des sciences et l’histoire de l’art, la théorie politique et l’épistémologie. Ce premier volume de la collection « Recherches/Territoires du politique » propose ainsi autant l’état d’un chantier de recherches, qu’une invitation à la recherche.
laisser la Nouvelle Revue du Travail indifférente. Que peuvent en dire les sociologues ?
À partir de quel rapport entretenu avec ce mouvement et ses participants ? Comment
étudier « à chaud » un tel mouvement ? Quelle est la place du travail dans sa
dynamique ? Cette controverse réunit une sociologue du travail (Sylvie Monchatre) un
sociologue des mouvements sociaux (Olivier Fillieule) et un historien des idées
politiques (Samuel Hayat). Elle a été composée à partir d’un premier échange
enregistré, intervenu le premier novembre 2019, entre Sylvie Monchatre et Samuel
Hayat, et animé par Paul Bouffartigue au nom de la NRT. Olivier Fillieule, y a ensuite
réagi au travers d’une contribution écrite, comportant des références bibliographiques.
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard -de Paris aux régions, des têtes d'affiches aux militants ordinaires, de la crise de mai aux "années 68" (1966-1983)-, autant qu'à la richesse du matériau recueilli : un dépouillement d'archives inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie menés à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe.
Cette mosaïque d’histoires de vie constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements et de leurs convictions, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social en fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d’antan, les militants font-ils figure d’apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu’il existe une génération 68 ou n’est-ce qu’un mythe recouvrant d’un voile épais une hétérogénéité plus grande qu’on ne l’imaginait ?
Based on a multidimensional scaling analysis of a protest events database, the paper aims at describing how a space of contention did structure in the wake of 1968 in Marseille, and evolved subsequently till the beginning of the 1980’. To do that, we have recourse to a systematic reading and coding of administrative archives (intelligence services reports, police reports on demonstrations and social conflicts) that has been conducted in the framework of a collective research project financed by the National Agency for research (http://www.unil.ch/files/live//sites/iepi/files/shared/crapul/SOMBRERO_WEBPAGE.pdf), projet SOMBRERO. Analysis allows us to show how contentious politics as well as alliances between protest groups evolved over time at the local level, depending among other factors on changing claims. We present the structure and the temporal development of the relations between the groups organizing the demonstrations. We also show how some characteristics of the movements (e.g., kind of claims, violence) are associated with the structure and its evolution. Finally, we offer a discussion on advantages and limitations of the data and the analysis we used to build structural and temporalized spaces of contention.
homosexuality by a sample of Swiss HIV-positive gay and bisexual men. Given that these two aspects of social
identity are often linked to stigmatization and rejection, three main questions were investigated:
1. For both aspects, for whom is the disclosure meant and in what order are disclosures made?
2. On what kind of social structures (family, affective, professional, etc.) does the management of
homosexuality and serology depend?
3. How does one manage these two aspects of social identity, according to his own social characteristics ?
Data
- Collected from a more general study on associational dynamics and commitment in the fight against HIV/AIDS in Switzerland.
Self-administered questionnaires sent in summer 2005 to volunteers and ex-volunteers of eight local groups of the Swiss Aids
Federation and seven gay associations.
- Of the 846 questionnaires sent back (20.2%), 62 were completed by HIV-positive gay men.
- Questions were asked about:
· their socio-sexual orientation
· their serological status
· to whom both disclosures were made and when (month / year).
- Activism in associations may provide emotional involvement and affective support for coping with HIV+ status1
→ results may differ from more general studies on HIV-positive gay men.
Pauline Delage s’intéresse aux échanges militants entre les États-Unis et la France à travers l’histoire de la lutte contre le viol dans ces deux pays. Lucile Ruault propose une ethnographie historique de la diffusion des pratiques de self-help (prise en main autonome de leur santé par les femmes) entre les États-Unis et la France. Phillip M. Ayoub et David Paternotte, quant à eux, analysent le cas de la branche européenne de l’International Lesbian and Gay Association (ILGA) et la manière dont elle a interagi avec les institutions et les valeurs défendues par l’Union européenne pour promouvoir la cause LGBT. Sur le terrain africain, Lucille Gallardo regarde la dimension transnationale des actions de plaidoyer du réseau francoafricain Africagay contre le sida. À partir du cas du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes adopté à Maputo en 2003 et interdisant les mutilations génitales féminines, Lison Guignard montre le rôle d’un réseau de plaidoyer transnational dans la diffusion de cette nouvelle norme juridique en Afrique. Enfin, Aymon Kreil analyse la construction de la notion de « harcèlement sexuel » dans le débat public égyptien.
par les cuisines et suggestions d’accompagnement », SociologieS [En ligne], La recherche en actes, Ethnographie du genre, mis en ligne le 26 mai 2015, consulté le 26 mai 2015. URL : http:// sociologies.revues.org/5071
First, we explore the process of unveiling of the oppression of women and homosexuals in the party and the effects it had at a meso level on the party organization (creation of the National Commission homosexuality - CNH, in 1977), on strategic choices, and even more subtly on inner conflicts and power relations. To do this we use several types of data: a systematic analysis of the party press (Rouge, 1977-1983);, and above all systematic analysis of personal archives of two founding members of the CNH. These unpublished archives, that were recently opened to us, contain handwritten notes of meetings of the CNH, exchanges of letters, original typescripts.
Second, we explore at a life-course micro level, how the activists involved in the struggle for feminist and homosexual agenda within the party did experience alienation in LCR, hence their subsequent life course. To do this we have recourse to in-depth interviews with activists who have been involved in the CNH, but also in feminist groups, gay liberation groups (Groupes de Libération Homosexuelle), gay umbrella organizations (CUHAR, FLAG) and underground press (Masques).
https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_170AB8B2BB19
https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_A59E45712CA5
Après un bref rappel des styles successifs de police identifiés par la recherche (section 1), nous décrivons en nous appuyant sur une recherche comparée sur les systèmes de maintien de l’ordre en Europe comment aujourd’hui la préparation des services d’ordre, leur mise en œuvre sur le terrain aussi bien que l’évaluation post-action sont de plus en plus largement soumises à un nouveau modèle reposant sur une stratégie dite de désescalade (section 2).
Les travaux se sont organisés autour de trois thèmes : l’analyse des dynamiques de la violence au sein des manifestations, le cadre juridique des manifestations, les outils du maintien de l’ordre.
Après un retour historique sur la construction de la doctrine du maintien de l’ordre et le processus de modération de la force publique, les chercheurs font le constat que, si les manifestations constituent en France une « forme particulière d’expression constitutive de la démocratie qui ne saurait être interdite ou réprimée que sous des conditions bien particulières », elles n’ont pourtant fait que tardivement l’objet d’un cadre législatif, lequel a été appelé à évoluer avec le contexte lié au terrorisme et l’évolution des dynamiques protestataires.
Réalisée moins d’un an après les manifestations des gilets jaunes, l’étude détaille la chaine de commandement et l’organisation des forces de l’ordre. Les chercheurs soulignent en particulier les difficultés créées par le recours aux forces locales de sécurité « habituées aux interpellations individuelles » et insuffisamment formées aux situations de maintien de l’ordre « visant la mise à distance des foules ». Les chercheurs constatent une « inadéquation se traduisant souvent par la mise en danger des manifestants ».
Revenant aussi sur l’enjeu du traitement médiatique des manifestations, stratégique pour les manifestants comme, de plus en plus, pour les forces de l’ordre, l’étude fait état d’une « dangereuse tentation du face à face » et s’attarde sur la « judiciarisation du maintien de l’ordre », véritable « rupture de paradigme » aux multiples effets.
L’étude évoque enfin le modèle belge de la gestion négociée de l’espace public, exemple le plus abouti de police de la facilitation qui a fait le choix de privilégier l’accompagnement des manifestations sur le contrôle des foules.
Au titre de sa mission de promotion de l’égalité et de l’accès aux droits, le Défenseur des droits conduit des activités d’études et de recherche afin de nourrir la réflexion et le débat public dans ses domaines de compétence.
Dans ce cadre, la présente étude apporte un éclairage particulièrement utile sur plusieurs recommandations portées par le Défenseur des droits depuis plusieurs années, notamment la nécessité de recentrer le maintien de l’ordre sur sa mission de prévention et d’accompagnement des manifestations, de développer le dialogue et la concertation, condition d’un rapprochement dans les relations police population et de renforcer la formation initiale et continue des forces chargées de l’ordre public.