Collection du Centre d'études médiévales de Nice, 2008
... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-6... more ... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-68). Quant à l'association de la fragrantia à la présence divine – du christ en l'occur rence –, elle est avancée par grégoire dans un ultérieur récit de sainte mort (cf. Dial., iv, 17, 2, cit., p. 68-70). ...
Salvian of Marseilles, who lived in the 5 century, is best known for his De Gubernatione Dei. In ... more Salvian of Marseilles, who lived in the 5 century, is best known for his De Gubernatione Dei. In it, he paints a bleak picture of Roman society at a time when Germanic peoples were migrating and settling in the western Roman provinces. Salvian dwells at length in this work on the contrast between rich and poor, and thus also on the proper use of material goods, either in relation to God or to others. This subject was still more central in an earlier work of his, Ad Ecclesiam, in which he explicitly based his argument on the first Christian community in Jerusalem as described in the Acts of the Apostles. The thesis here is that despite their differences, Ad Ecclesiam and De Gubernatione Dei were aspects of the same train of thought, even though the works were likely addressed to different audiences.
Un des thèmes récurrents du discours hagiographique médiéval est celui de l’« odeur de sainteté »... more Un des thèmes récurrents du discours hagiographique médiéval est celui de l’« odeur de sainteté », mais l’historien ne doit pas se laisser arrêter par le caractère apparemment stéréotypé de ses multiples occurrences. Or un cas d’une véritable « fabrication » de fragrances célestes est rapporté par Richer de Senones (XIIIe siècle). L’étude de son récit—composé dans un contexte de polémiques entre ordres monastiques anciens et ordres mendiants—permet d’éclairer la portée et les enjeux que pouvait manifester la bonne odeur des saints—ou prétendus saints.
Mises en scène et mémoires de la consécration de l’église dans l’Occident médiéval, 2008
... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-6... more ... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-68). Quant à l'association de la fragrantia à la présence divine – du christ en l'occur rence –, elle est avancée par grégoire dans un ultérieur récit de sainte mort (cf. Dial., iv, 17, 2, cit., p. 68-70). ...
Collection du Centre d'études médiévales de Nice, 2008
... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-6... more ... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-68). Quant à l'association de la fragrantia à la présence divine – du christ en l'occur rence –, elle est avancée par grégoire dans un ultérieur récit de sainte mort (cf. Dial., iv, 17, 2, cit., p. 68-70). ...
Salvian of Marseilles, who lived in the 5 century, is best known for his De Gubernatione Dei. In ... more Salvian of Marseilles, who lived in the 5 century, is best known for his De Gubernatione Dei. In it, he paints a bleak picture of Roman society at a time when Germanic peoples were migrating and settling in the western Roman provinces. Salvian dwells at length in this work on the contrast between rich and poor, and thus also on the proper use of material goods, either in relation to God or to others. This subject was still more central in an earlier work of his, Ad Ecclesiam, in which he explicitly based his argument on the first Christian community in Jerusalem as described in the Acts of the Apostles. The thesis here is that despite their differences, Ad Ecclesiam and De Gubernatione Dei were aspects of the same train of thought, even though the works were likely addressed to different audiences.
Un des thèmes récurrents du discours hagiographique médiéval est celui de l’« odeur de sainteté »... more Un des thèmes récurrents du discours hagiographique médiéval est celui de l’« odeur de sainteté », mais l’historien ne doit pas se laisser arrêter par le caractère apparemment stéréotypé de ses multiples occurrences. Or un cas d’une véritable « fabrication » de fragrances célestes est rapporté par Richer de Senones (XIIIe siècle). L’étude de son récit—composé dans un contexte de polémiques entre ordres monastiques anciens et ordres mendiants—permet d’éclairer la portée et les enjeux que pouvait manifester la bonne odeur des saints—ou prétendus saints.
Mises en scène et mémoires de la consécration de l’église dans l’Occident médiéval, 2008
... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-6... more ... 55. cf. J. BURTON RUSSELL, A History of Heaven. ... Dial., iv, 16, 1-7, cit., vol. 3, p. 62-68). Quant à l'association de la fragrantia à la présence divine – du christ en l'occur rence –, elle est avancée par grégoire dans un ultérieur récit de sainte mort (cf. Dial., iv, 17, 2, cit., p. 68-70). ...
Que peut-on vraiment lire dans les récits médiévaux relatant les émanations et les perceptions de... more Que peut-on vraiment lire dans les récits médiévaux relatant les émanations et les perceptions des ‘odeurs de sainteté’? Cette expression elle-même fut-elle jamais pleinement signifiante, non pas sublimée en une métaphore toute spirituelle, mais au contraire bien charnelle, et donc partie intégrante d’une culture?
Prenant pour point de départ les récits d’exhalaisons extraordinaires, cet ouvrage s’attache à reconstruire l’importance et la signification qu’ont pu revêtir odeurs et odorat en Europe occidentale, dans la culture et la pensée religieuses, voire même dans l’expérience des hommes et des femmes du haut Moyen Âge, période formatrice s’il en fut. S’appuyant sur un dépouillement systématique des récits hagiographiques, Martin Roch revalorise ces sources, souvent décriées, tout en les confrontant méticuleusement aux textes bibliques et patristiques, aux documents liturgiques, et même aux données archéologiques disponibles.
En déplaçant le point de vue de l’odeur miraculeuse à sa perception et aux récits qui en sont faits, l’auteur se tient fermement sur le terrain de l’histoire, de ses sources et de ses méthodes, sans se priver pour autant de dialoguer avec les autres sciences humaines, ou encore la médecine, ou la psychologie. Il démontre ainsi que, par delà les formules littéraires, les approches superficiellement rationalistes ou les effets de mode, les odeurs extraordinaires peuvent être reconnues comme un authentique objet d’histoire. Ce faisant, il parvient à mettre en évidence une réalité autrement plus riche et complexe que ce que l’on pouvait soupçonner.
L’Histoire suit fréquemment des parcours sinueux, qui apparaissent parfois comme des retours en a... more L’Histoire suit fréquemment des parcours sinueux, qui apparaissent parfois comme des retours en arrière. Mais l’on constate ce paradoxe que les échecs et les crises peuvent donner lieu à de nouveaux départs. Prenant son départ avec l’installation de peuples barbares à l’intérieur de l’Empire romain, cet essai historique met en lumière les profondes transformations, notamment culturelles et religieuses, que subit l’Occident entre le Ve et le IXe siècle (notre haut Moyen Âge). Dans cette période historique troublée et mal connue, j'ai cherché à saisir quelles ressources les hommes et les femmes ont pu mobiliser pour dégager du sens dans les événements qu’ils vivaient, mais aussi ce qui y a été porteur d’avenir. Soulignant la portée dans la vie sociale et culturelle des doctrines et des pratiques chrétiennes, l'ouvrage met ainsi en évidence la paradoxale fécondité des « siècles obscurs » : les « invasions barbares » n’ont pas entraîné la destruction de l’Occident mais ont suscité l’émergence de nouvelles entités politiques, de nouvelles synthèses sociales et culturelles ; les Barbares, irlandais et anglo-saxons en particulier, sont devenus à leur tour les évangélisateurs du Continent ; les ascètes et les moines, adeptes de la 'fuga mundi', ont rapidement joué un rôle important dans l’économie et la société, et se sont transformés en véhicules d’une culture nouvelle; et si, au IXe siècle, le projet politique carolingien s’effritera, il laissera pour héritage la « chrétienté médiévale».
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Prenant pour point de départ les récits d’exhalaisons extraordinaires, cet ouvrage s’attache à reconstruire l’importance et la signification qu’ont pu revêtir odeurs et odorat en Europe occidentale, dans la culture et la pensée religieuses, voire même dans l’expérience des hommes et des femmes du haut Moyen Âge, période formatrice s’il en fut. S’appuyant sur un dépouillement systématique des récits hagiographiques, Martin Roch revalorise ces sources, souvent décriées, tout en les confrontant méticuleusement aux textes bibliques et patristiques, aux documents liturgiques, et même aux données archéologiques disponibles.
En déplaçant le point de vue de l’odeur miraculeuse à sa perception et aux récits qui en sont faits, l’auteur se tient fermement sur le terrain de l’histoire, de ses sources et de ses méthodes, sans se priver pour autant de dialoguer avec les autres sciences humaines, ou encore la médecine, ou la psychologie. Il démontre ainsi que, par delà les formules littéraires, les approches superficiellement rationalistes ou les effets de mode, les odeurs extraordinaires peuvent être reconnues comme un authentique objet d’histoire. Ce faisant, il parvient à mettre en évidence une réalité autrement plus riche et complexe que ce que l’on pouvait soupçonner.
Prenant son départ avec l’installation de peuples barbares à l’intérieur de l’Empire romain, cet essai historique met en lumière les profondes transformations, notamment culturelles et religieuses, que subit l’Occident entre le Ve et le IXe siècle (notre haut Moyen Âge). Dans cette période historique troublée et mal connue, j'ai cherché à saisir quelles ressources les hommes et les femmes ont pu mobiliser pour dégager du sens dans les événements qu’ils vivaient, mais aussi ce qui y a été porteur d’avenir.
Soulignant la portée dans la vie sociale et culturelle des doctrines et des pratiques chrétiennes, l'ouvrage met ainsi en évidence la paradoxale fécondité des « siècles obscurs » : les « invasions barbares » n’ont pas entraîné la destruction de l’Occident mais ont suscité l’émergence de nouvelles entités politiques, de nouvelles synthèses sociales et culturelles ; les Barbares, irlandais et anglo-saxons en particulier, sont devenus à leur tour les évangélisateurs du Continent ; les ascètes et les moines, adeptes de la 'fuga mundi', ont rapidement joué un rôle important dans l’économie et la société, et se sont transformés en véhicules d’une culture nouvelle; et si, au IXe siècle, le projet politique carolingien s’effritera, il laissera pour héritage la « chrétienté médiévale».