Articles / Papers by Adrien Jouan
Cahiers de Recherche Sociologique, 2016
(English below) À partir d’une enquête réalisée à Montréal dans un groupe militant pour le droit ... more (English below) À partir d’une enquête réalisée à Montréal dans un groupe militant pour le droit à l’éducation pour les enfants sans-papiers, on discutera de la place de l’enquêteur en terrain militant et des problèmes, classiques en ethnographie et décisifs dans l’étude des mobilisations, qui se nouent autour de son double statut d’observateur et de participant. On commencera par décrire certaines contraintes qui ont configuré l’enquête comme une participation-observante à découvert, comme la politique d’enquête des enquêtés qui confronte l’enquêteur à un impératif participatif. Ensuite, on défendra l’idée que l’implication de l’enquêteur, qui s’éloigne d’une « épistémologie de la non-perturbation », ouvre des voies d’investigation intéressantes ; on abordera en même temps la question des limites de sa participation. Enfin, on formulera des propositions de solutions à deux dilemmes rencontrés au fil de cette enquête in situ : le respect des règles des comités d’éthique et « l’enclicage » de l’enquêteur.
//
In this work based on the study of a group fighting for the right to education for the undocumented children in Montreal, the place of the investigator on an activist field and the problems induced by his double status of observer and participant, classic in ethnography and decisive in social movements study, will be discussed. First, constraints resulting in an open participative observation type of investigation will be described, in particular the investigation policy of the investigated, demanding the investigator participation. Then, we will show how the investigator leaving the non-perturbation epistemology accesses otherwise hidden data. In parallel, we will discuss the question of the investigator’s investment limits. Finally, we will propose solutions to two dilemmas encountered along this in situ study: the respect of the ethics committees’ rules, and the phenomenon of the investigator getting « caught up in a clique ».
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Politix, 2017
La comparaison des sociétés est une activité ordinaire, dont la pratique s’observe bien au-delà d... more La comparaison des sociétés est une activité ordinaire, dont la pratique s’observe bien au-delà de ses usages savants. À partir de l’étude ethnographique d’une mobilisation pour le droit à l’éducation des enfants sans-papiers au Québec, cet article se penche sur des usages militants de la comparaison. Il montre en particulier le rôle crucial que celle-ci a joué dans la construction du problème public de la scolarisation des enfants sans-papiers au Québec. Qu’il s’agisse de sensibiliser des publics, de définir les problèmes, de les donner à voir, d’échafauder des plans d’action ou de monter des argumentaires convaincants, la référence aux expériences étrangères (françaises, américaines et ontariennes notamment) est centrale. Ses usages se heurtent cependant à des enjeux de comparabilité qui ne sont pas sans faire penser à ceux rencontrés par les chercheurs en sciences sociales. Le « comparatisme militant » se trouve ainsi au cœur de processus de diffusion et de circulation des causes et des problèmes publics d’un espace social et national à un autre.
- - -
"Looking abroad to make problems at home visible. Activist uses of comparison in advocating for undocumented children’s right to education in Quebec."
The comparison of societies is an ordinary activity, a practice that can be observed far beyond its scholarly uses. Based on an ethnographic study of advocating for the right to education of undocumented children in Quebec, this article studies how and why activists compare societies. This study shows the crucial role played by comparison in constructing the public issue of the schooling of undocumented children in Quebec. Whether it is to raise public awareness, to define and highlight the problem, to put together action plans, or to develop convincing arguments, the reference to foreign experiences (in particular French, American, and Ontarian ones) is key. However, activists who compare societies encounter similar issues to those that social science researchers come across. Comparison as a political activity is therefore at the heart of processes of diffusion and circulation of social problems from one social and national space to another.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Critique internationale, 2019
Lien vers l'article: https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2019-3-page-81.htm
[... more Lien vers l'article: https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2019-3-page-81.htm
[English Follow] Si l’étude des mobilisations autour de la cause des migrants constitue en France et aux États-Unis un domaine de recherche bien développé, il en va tout autrement au Canada, où ces luttes – pourtant bien présentes et observables – n’ont que rarement retenu l’attention des sociologues. Sur la base de données tirées d’une enquête ethnographique de plusieurs années au sein d’un collectif militant de Montréal, je retrace l’histoire de ce que les activistes canadiens nomment le mouvement pour la justice migrante : tout d’abord, son émergence et son ancrage dans l’altermondialisme canadien (2000-2002) ; ensuite, l’épisode crucial de la lutte des sans-statuts algériens (2002-2003) ; enfin, les grandes lignes de l’évolution du mouvement, d’abord centré sur un objectif de régularisation des immigrants sans statut (2004-2007), puis de plus en plus tourné vers des formes de résistance inspirées des mouvements de villes sanctuaires (2010- 2018).
The Movement for Migrant Justice: A Montreal History
While the study of mobilizations on behalf of migrants is a well-developed research field in France and the United States, the situation is quite different for Canada, where these struggles – albeit very much present and observable – have received little attention from sociologists. On the basis of data drawn from a multi-year ethnographic study within a Montreal activist collective, I sketch the history of what Canadian activists call the Movement for Migrant Justice. I begin by examining its emergence and roots in the Canadian anti-globalizationist movement (2000-2002). I then turn to consider the crucial episode of undocumented Algerians (2002-2003). I conclude by laying out the main lines of the movement’s evolution. Initially focused on the objective of regularizing undocumented immigrants (2004- 2007), the movement increasingly turned towards forms of resistance inspired by sanctuary city movements (2010-2018).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Chapitres/Chapters by Adrien Jouan
Sainsaulieu Ivan, Barozet Emmanuelle, Cortesero Régis et David Mélo (Eds.), Où est passée la justice sociale ? De l’égalité aux tâtonnements, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2019, p. 207-218., 2019
https://books.openedition.org/septentrion/87423?lang=fr
(Résumé de l'ouvrage). Où est passée la ... more https://books.openedition.org/septentrion/87423?lang=fr
(Résumé de l'ouvrage). Où est passée la justice sociale ? Face à l’accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l’ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d’égalité. En partant des acteurs ordinaires, des mouvements sociaux, des contextes concrets, il dessine le kaléidoscope des tâtonnements et réinventions en cours autour de ces enjeux. Il permet ainsi d’interroger les fondements quotidiens de la démocratie sociale et politique de notre temps.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Recension / Review by Adrien Jouan
La vie des idées , 2014
À propos de : Walter J. Nicholls, The DREAMers : How the Undocumented Youth Movement Transformed ... more À propos de : Walter J. Nicholls, The DREAMers : How the Undocumented Youth Movement Transformed the Immigrant Rights Debate, Stanford University Press.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Expertise / Consultant by Adrien Jouan
La Revue des conditions de travail, 2017
Cet article contribue à une réflexion critique sur le télétravail à partir de l'étude d'un cas « ... more Cet article contribue à une réflexion critique sur le télétravail à partir de l'étude d'un cas « radical » de passage coercitif en télétravail permanent au sein d'une entreprise de taille intermédiaire implantée en France. Rédigé à la suite d'une mission de consultance CHSCT/CSE, l'article expose l'expérience vécue des salarié-e-s de cette entreprise entre le moment de l'annonce de la restructuration de l'entreprise, qui consiste en une fermeture simultanée de plusieurs sites, et celui de la mise en œuvre du projet de passage en télétravail. L'analyse montre que le télétravail ne se résume pas au projet vertueux dont il est régulièrement fait état, et pose finalement la question politique de son encadrement juridique.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Position papers/media interviews by Adrien Jouan
Relations, 2014
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Radio Canada International , 2019
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
[Absurdité algorithmique d'Academia] by Adrien Jouan
Critique internationale
Lien vers l'article: https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2019-3-page-81.... more Lien vers l'article: https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2019-3-page-81.htm [English Follow] Si l’étude des mobilisations autour de la cause des migrants constitue en France et aux États-Unis un domaine de recherche bien développé, il en va tout autrement au Canada, où ces luttes – pourtant bien présentes et observables – n’ont que rarement retenu l’attention des sociologues. Sur la base de données tirées d’une enquête ethnographique de plusieurs années au sein d’un collectif militant de Montréal, je retrace l’histoire de ce que les activistes canadiens nomment le mouvement pour la justice migrante : tout d’abord, son émergence et son ancrage dans l’altermondialisme canadien (2000-2002) ; ensuite, l’épisode crucial de la lutte des sans-statuts algériens (2002-2003) ; enfin, les grandes lignes de l’évolution du mouvement, d’abord centré sur un objectif de régularisation des immigrants sans statut (2004-2007), puis de plus en plus tourné vers des formes de résistance inspirées des mouvements de villes sanctuaires (2010- 2018). The Movement for Migrant Justice: A Montreal History While the study of mobilizations on behalf of migrants is a well-developed research field in France and the United States, the situation is quite different for Canada, where these struggles – albeit very much present and observable – have received little attention from sociologists. On the basis of data drawn from a multi-year ethnographic study within a Montreal activist collective, I sketch the history of what Canadian activists call the Movement for Migrant Justice. I begin by examining its emergence and roots in the Canadian anti-globalizationist movement (2000-2002). I then turn to consider the crucial episode of undocumented Algerians (2002-2003). I conclude by laying out the main lines of the movement’s evolution. Initially focused on the objective of regularizing undocumented immigrants (2004- 2007), the movement increasingly turned towards forms of resistance inspired by sanctuary city movements (2010-2018).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
III- L’engagement ethnographique et les questions éthiques
À partir d’une enquête réalisée à Montréal dans un groupe militant pour le droit à l’éducation po... more À partir d’une enquête réalisée à Montréal dans un groupe militant pour le droit à l’éducation pour les enfants sans-papiers, on discutera de la place de l’enquêteur en terrain militant et des problèmes, classiques en ethnographie et décisifs dans l’étude des mobilisations, qui se nouent autour de son double statut d’observateur et de participant. On commencera par décrire certaines contraintes qui ont configuré l’enquête comme une participation-observante à découvert, comme la politique d’enquête des enquêtés qui confronte l’enquêteur à un impératif participatif. Ensuite, on défendra l’idée que l’implication de l’enquêteur, qui s’éloigne d’une « épistémologie de la non-perturbation », ouvre des voies d’investigation intéressantes ; on abordera en même temps la question des limites de sa participation. Enfin, on formulera des propositions de solutions à deux dilemmes rencontrés au fil de cette enquête in situ : le respect des règles des comités d’éthique et « l’enclicage » de l’enqu...
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Articles / Papers by Adrien Jouan
//
In this work based on the study of a group fighting for the right to education for the undocumented children in Montreal, the place of the investigator on an activist field and the problems induced by his double status of observer and participant, classic in ethnography and decisive in social movements study, will be discussed. First, constraints resulting in an open participative observation type of investigation will be described, in particular the investigation policy of the investigated, demanding the investigator participation. Then, we will show how the investigator leaving the non-perturbation epistemology accesses otherwise hidden data. In parallel, we will discuss the question of the investigator’s investment limits. Finally, we will propose solutions to two dilemmas encountered along this in situ study: the respect of the ethics committees’ rules, and the phenomenon of the investigator getting « caught up in a clique ».
- - -
"Looking abroad to make problems at home visible. Activist uses of comparison in advocating for undocumented children’s right to education in Quebec."
The comparison of societies is an ordinary activity, a practice that can be observed far beyond its scholarly uses. Based on an ethnographic study of advocating for the right to education of undocumented children in Quebec, this article studies how and why activists compare societies. This study shows the crucial role played by comparison in constructing the public issue of the schooling of undocumented children in Quebec. Whether it is to raise public awareness, to define and highlight the problem, to put together action plans, or to develop convincing arguments, the reference to foreign experiences (in particular French, American, and Ontarian ones) is key. However, activists who compare societies encounter similar issues to those that social science researchers come across. Comparison as a political activity is therefore at the heart of processes of diffusion and circulation of social problems from one social and national space to another.
[English Follow] Si l’étude des mobilisations autour de la cause des migrants constitue en France et aux États-Unis un domaine de recherche bien développé, il en va tout autrement au Canada, où ces luttes – pourtant bien présentes et observables – n’ont que rarement retenu l’attention des sociologues. Sur la base de données tirées d’une enquête ethnographique de plusieurs années au sein d’un collectif militant de Montréal, je retrace l’histoire de ce que les activistes canadiens nomment le mouvement pour la justice migrante : tout d’abord, son émergence et son ancrage dans l’altermondialisme canadien (2000-2002) ; ensuite, l’épisode crucial de la lutte des sans-statuts algériens (2002-2003) ; enfin, les grandes lignes de l’évolution du mouvement, d’abord centré sur un objectif de régularisation des immigrants sans statut (2004-2007), puis de plus en plus tourné vers des formes de résistance inspirées des mouvements de villes sanctuaires (2010- 2018).
The Movement for Migrant Justice: A Montreal History
While the study of mobilizations on behalf of migrants is a well-developed research field in France and the United States, the situation is quite different for Canada, where these struggles – albeit very much present and observable – have received little attention from sociologists. On the basis of data drawn from a multi-year ethnographic study within a Montreal activist collective, I sketch the history of what Canadian activists call the Movement for Migrant Justice. I begin by examining its emergence and roots in the Canadian anti-globalizationist movement (2000-2002). I then turn to consider the crucial episode of undocumented Algerians (2002-2003). I conclude by laying out the main lines of the movement’s evolution. Initially focused on the objective of regularizing undocumented immigrants (2004- 2007), the movement increasingly turned towards forms of resistance inspired by sanctuary city movements (2010-2018).
Chapitres/Chapters by Adrien Jouan
(Résumé de l'ouvrage). Où est passée la justice sociale ? Face à l’accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l’ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d’égalité. En partant des acteurs ordinaires, des mouvements sociaux, des contextes concrets, il dessine le kaléidoscope des tâtonnements et réinventions en cours autour de ces enjeux. Il permet ainsi d’interroger les fondements quotidiens de la démocratie sociale et politique de notre temps.
Recension / Review by Adrien Jouan
Expertise / Consultant by Adrien Jouan
Position papers/media interviews by Adrien Jouan
[Absurdité algorithmique d'Academia] by Adrien Jouan
//
In this work based on the study of a group fighting for the right to education for the undocumented children in Montreal, the place of the investigator on an activist field and the problems induced by his double status of observer and participant, classic in ethnography and decisive in social movements study, will be discussed. First, constraints resulting in an open participative observation type of investigation will be described, in particular the investigation policy of the investigated, demanding the investigator participation. Then, we will show how the investigator leaving the non-perturbation epistemology accesses otherwise hidden data. In parallel, we will discuss the question of the investigator’s investment limits. Finally, we will propose solutions to two dilemmas encountered along this in situ study: the respect of the ethics committees’ rules, and the phenomenon of the investigator getting « caught up in a clique ».
- - -
"Looking abroad to make problems at home visible. Activist uses of comparison in advocating for undocumented children’s right to education in Quebec."
The comparison of societies is an ordinary activity, a practice that can be observed far beyond its scholarly uses. Based on an ethnographic study of advocating for the right to education of undocumented children in Quebec, this article studies how and why activists compare societies. This study shows the crucial role played by comparison in constructing the public issue of the schooling of undocumented children in Quebec. Whether it is to raise public awareness, to define and highlight the problem, to put together action plans, or to develop convincing arguments, the reference to foreign experiences (in particular French, American, and Ontarian ones) is key. However, activists who compare societies encounter similar issues to those that social science researchers come across. Comparison as a political activity is therefore at the heart of processes of diffusion and circulation of social problems from one social and national space to another.
[English Follow] Si l’étude des mobilisations autour de la cause des migrants constitue en France et aux États-Unis un domaine de recherche bien développé, il en va tout autrement au Canada, où ces luttes – pourtant bien présentes et observables – n’ont que rarement retenu l’attention des sociologues. Sur la base de données tirées d’une enquête ethnographique de plusieurs années au sein d’un collectif militant de Montréal, je retrace l’histoire de ce que les activistes canadiens nomment le mouvement pour la justice migrante : tout d’abord, son émergence et son ancrage dans l’altermondialisme canadien (2000-2002) ; ensuite, l’épisode crucial de la lutte des sans-statuts algériens (2002-2003) ; enfin, les grandes lignes de l’évolution du mouvement, d’abord centré sur un objectif de régularisation des immigrants sans statut (2004-2007), puis de plus en plus tourné vers des formes de résistance inspirées des mouvements de villes sanctuaires (2010- 2018).
The Movement for Migrant Justice: A Montreal History
While the study of mobilizations on behalf of migrants is a well-developed research field in France and the United States, the situation is quite different for Canada, where these struggles – albeit very much present and observable – have received little attention from sociologists. On the basis of data drawn from a multi-year ethnographic study within a Montreal activist collective, I sketch the history of what Canadian activists call the Movement for Migrant Justice. I begin by examining its emergence and roots in the Canadian anti-globalizationist movement (2000-2002). I then turn to consider the crucial episode of undocumented Algerians (2002-2003). I conclude by laying out the main lines of the movement’s evolution. Initially focused on the objective of regularizing undocumented immigrants (2004- 2007), the movement increasingly turned towards forms of resistance inspired by sanctuary city movements (2010-2018).
(Résumé de l'ouvrage). Où est passée la justice sociale ? Face à l’accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l’ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d’égalité. En partant des acteurs ordinaires, des mouvements sociaux, des contextes concrets, il dessine le kaléidoscope des tâtonnements et réinventions en cours autour de ces enjeux. Il permet ainsi d’interroger les fondements quotidiens de la démocratie sociale et politique de notre temps.