Groupe Belge Francophone d'Etudes Cartésiennes by DERENNE Jaime
Fin 2012, des professeurs et chercheurs issus de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) ont décidé... more Fin 2012, des professeurs et chercheurs issus de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) ont décidé d’unir leurs efforts et leurs recherches sur la philosophie du 17ème siècle en créant le Groupe Belge Francophone d’Etudes Cartésiennes ASBL. Cette association a pour but de promouvoir les études cartésiennes dans l’éclairage de la théorie des systèmes. Notre but est de fédérer les études philosophiques autour de la pensée de Descartes en prenant pour thèmes directeurs l’exil et la ruse philosophiques. Qu’il s’agisse de Descartes lui-même, d’Arnauld et des jansénistes, de Spinoza, toutes les grandes figures de la philosophie classique ont eu, à l’exemple de Socrate, des difficultés avec l’arbitraire des pouvoirs.
Résolument philosophique, notre entreprise a pour ambition de traquer ce qui chez les penseurs classiques relève tant de la pratique méditative que de la dissimulation politico-religieuse. En prise avec tous les oppresseurs institués, la pensée n’aura eu de cesse d’être confrontée à la barbarie des siècles. En cette période des individualismes communautaristes, l’universalité de la pensée philosophique a pour devoir politique et intellectuel de réaffirmer ses spécificités. Notre Groupe de recherches se voudrait être un espace libre de pensée où les diverses tendances philosophiques auront l’occasion de s’exprimer en toute liberté. Notre démarche n’aura de sens que si elle s’inscrit dans les plus exigeantes rigueurs de la pensée scientifique. La démultiplication des pouvoirs, loin de favoriser la pensée, semble bien y mettre un frein irrécusable. C’est dire que notre but est avant tout une défense et un éloge de la Métaphysique et de la pensée critique dans l’optique irrémissible d’une philosophia perennis sans laquelle nous pensons que la philosophie ne trouvera son salut rédempteur.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La philosophie cartésienne dépasse largement les limites de la philosophie européenne. En tenant ... more La philosophie cartésienne dépasse largement les limites de la philosophie européenne. En tenant compte de la scène scientifique brésilienne, l’objectif de ce colloque est de stimuler le débat sur les interprétations philosophiques du cartésianisme dont l’influence dans la démarche philosophique est aujourd’hui indéniable, y compris au Brésil.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Il convient ainsi de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Brésil afin de comprendre quels sont les « usages » brésiliens de Descartes. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d’accord et de désaccord? La démarche du colloque se propose dès lors d’interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré) appropriation par les philosophes au Brésil.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne de manière générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Brésil, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La pensée de Descartes ainsi que son influence dépasse largement les limites de la philosophie oc... more La pensée de Descartes ainsi que son influence dépasse largement les limites de la philosophie occidentale. Dans une vision plus étendue que la japonologie mais tout en tenant compte de la scène historique et culturelle japonaise, vitrail riche en couleurs et en nuances, l'objectif de ce colloque est de stimuler le débat sur les interprétations philosophiques qui entourent les textes cartésiens fondamentaux dont l'influence dans la démarche philosophique est indéniable, et a fortiori aussi au Japon.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Dès lors, il convient de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Japon. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d'accord et de désaccord?
La démarche du colloque se propose dès lors d'interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré)appropriation par les philosophes qui travaillent au Japon. Soulignons que cette interrogation essentiellement philosophique implique des questionnements métaphysiques, ontologiques tout aussi bien qu'éthiques.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne et occidentale de manière plus générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Japon, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Conference Presentations by DERENNE Jaime
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Si Leibniz considère le principe de raison selon lequel « rien n’est sans raison », le déplacemen... more Si Leibniz considère le principe de raison selon lequel « rien n’est sans raison », le déplacement ou la réinscription de ce principe dans le domaine pratique permet de définir un principe selon lequel « rien n’agit sans raison ». Si l’interprétation du principe de raison a avantagé la signification théorique du principe en le cantonnant dans le domaine strictement théorique, cette étude se propose d’analyser le déploiement du principe de raison selon une perspective directrice différente : celle qui conditionne son enjeu pratique fondamental, c’est-à-dire la félicité.
Une définition du principe pratique nous amènera à envisager la « raison pratique », mise en place par Leibniz dans sa définition de la félicité, en analysant particulièrement son articulation au sentiment de perfection. En établissant l’analogie conceptuelle entre perfection et félicité : « la félicité est aux hommes ce que la perfection est aux choses » , Leibniz nous invite à concevoir la perfection indissociable de la félicité, et suivant le principe de raison pratique que nous explicitons, nous abordons le statut de cette félicité comme un principe inné de perfection pratique. Si la félicité est un plaisir universel, et que c’est par des principes pratiques innés que nous prenons plaisir, Leibniz ajoute que ce plaisir universel relève de la raison universelle. Nous sommes dès lors prévenus de la nécessité de distinguer le principe inné de perfection pratique qu’est la félicité, et la volonté morale des hommes qui ne trouve pas son origine dans la nature ou dans la raison universelle.
La question de la félicité est indissociable de la perfection précisément parce que cette dernière est une fin qui implique le sujet dans son rapport à lui-même et à autrui : un rapport de plaisir. Le sentiment de perfection serait-il la condition du bonheur commun ? Le sentiment qu’on retrouve dans l’amour nous autorise à le rapporter à un sentiment de perfection du sujet dans le sens où il est en rapport avec son plaisir : « aimer est être porté à prendre du plaisir dans la perfection, bien ou bonheur de l’objet aimé » ; « aimer est trouver du plaisir dans le bien, la perfection et le bonheur d’autrui » . Dans cette perspective, il faudra être vigilant par rapport à la place accordée à autrui car elle semble consolider le point de perspective du principe pratique qu’est la félicité.
Du point de vue de la raison pratique, le sentiment de perfection ne suffit pourtant pas à consolider l’acheminement à la plus grande perfection. Il faut, selon les premiers textes, pour jouir d’une vie heureuse et durable « s’efforcer de suivre exactement dans la practique ce que la droite raison nous a appris en théorie, d’où vient cette habitude, que nous appellons la Vertu » mais il faut au préalable « apprendre ce que la raison ordonne, d’où vient la sagesse » (VI, 3, 668). Il y aurait donc chez Leibniz la conception ou le projet d’une sagesse pratique qui consisterait à apprendre ce que la raison ordonne et à prendre habitude de ce qu’elle ordonne dans le but ultime de la félicité. Le cheminement vers une plus grande perfection pratique est donc un apprentissage, une lecture des « caractères de la nature gravés dans nos âmes » . C’est précisément cette sagesse pratique que nous interrogerons ici.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
El principio de la razón práctica en la filosofía de Leibniz
La investigación siguiente tiene co... more El principio de la razón práctica en la filosofía de Leibniz
La investigación siguiente tiene como objetivo fundamental analizar el principio de la razón práctica en la filosofía de Leibniz concentrándonos particularmente en el desarrollo del concepto de prudencia y en su finalidad: la felicidad.
Este trabajo implica ciertas precisiones. Los estudios recientes sobre la metafísica de Leibniz, que acompañaron la edición progresiva de la obra ((Wilson 1989 ; Fichant 2004 ; Garber 2009), insistieron sobre la evolución conceptual de un pensamiento que se construyó de manera continua siguiendo un proceso permanente de invención . La evolución y las dificultades del concepto de substancia por ejemplo han efectivamente sido estudiadas. Tomando en cuenta este aspecto del pensamiento de Leibniz, tendremos que estar atentos a la eventualidad de una similar evolución de sus conceptos y de sus concepciones fundamentales en el posible desarrollo de una “razón práctica”.
Si la interpretación del principio de razón suficiente ha privilegiado su significación teórica, aislándolo en el campo estrictamente metafísico, el estudio que proponemos se plantea analizar el despliegue de este principio siguiendo una línea directora diferente: aquella que condiciona su aspecto práctico. Si Leibniz considera el principio de razón según el cual “nada existe sin razón”, el desplazamiento o la reinscripción de este principio en el campo practico permite afirmar la racionalización de la deliberación, y consecuentemente, permite definir el principio de razón práctica según el cual “nada acontece sin razón”.
Veremos que el concepto de prudencia es fundamental en la deliberación de orden práctico de tal manera que el aspecto prudencial del principio de razón práctica aparece como el terreno privilegiado en el cuál se desarrolla la cientificidad del proyecto leibniziano de la felicidad. Pensamos que el proyecto de “ciencia de la prudencia”, como podríamos definirlo, debe tomar en cuenta las diferentes etapas por las cuales se ha construido como también los mecanismos racionales integrados para justificar la suministración de deliberaciones prácticas. Son precisamente estas etapas y estos mecanismos racionales que proponemos analizar en esta investigación.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Comment justifier la recommandation nishidienne de revenir à la méthode cartésienne du doute en ... more Comment justifier la recommandation nishidienne de revenir à la méthode cartésienne du doute en tant que problème et méthode philosophique, pour rendre compte ce qu’il considère comme être le principe premier de la philosophie : « le problème de la véritable réalité » , tout en sachant que la « logique nishidienne », comme l'ont très bien montré les commentateurs, est une logique qui dépasse les principes mêmes de la philosophie moderne occidentale ?
Nous allons dans un premier temps exposer (1) la problématique cartésienne du doute selon Nishida, et les raison qui le poussent à s’intéresser à cette méthode. Nous analyserons ensuite la (2) critique qu'il effectue du sum cartésien que Nishida comprend comme un objet de la représentation. Cette analyse nous amènera, dans un troisième temps à nous interroger sur la notion cartésienne de substance. Nous montrerons ensuite que la substance cartésienne présente, malgré l’interprétation qu’en fait Nishida, une certaine compatibilité avec la notion nishidienne d’éveil à soi. Enfin, nous tenterons de (5) situer philosophiquement le lignage cartésien de Nishida dans l’intention de comprendre, c'est l'objectif de notre exposé, quelle est l’orientation cartésienne de la pensée de Nishida.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Par la présente étude nous souhaitons montrer la manière dont Descartes aussi bien qu’Antoine Arn... more Par la présente étude nous souhaitons montrer la manière dont Descartes aussi bien qu’Antoine Arnauld entreprend une critique de la liberté d’indifférence. Notre objectif étant de montrer qu’au niveau de la Quatrième Méditation, même si Descartes insiste sur le fait qu’il ne traite pas de morale, il ne peut toutefois pas l’éviter. L’ayant donc traité, il convient de comprendre comment et avec quels outils. Antoine Arnauld (1612-1694) dit le « Grand Arnauld » par ses contemporains fut l’un des grands objecteurs de Descartes mais il fut surtout le seul qui poussa Descartes à ajouter à son texte un avertissement concernant précisément un problème moral, problème à partir duquel se construit sa critique de la liberté d’indifférence mais aussi à partir duquel se construit une conception de la liberté qui convenait parfaitement aussi bien à Arnauld qu’à Descartes.
Nous allons donc essayer de dégager la manière dont le philosophe et le théologien comprennent la liberté. Pour ce faire, nous serons amenés à définir leurs conceptions de détermination ; à démanteler la façon dont ils conçoivent l’origine de l’erreur ; à montrer comment se profile la réparation de l’erreur aussi bien chez l’un que chez l’autre. Nous serons alors en mesure de comprendre comment Descartes, par l’établissement de sa méthode philosophique, et comment Arnauld, par l’établissement de sa méthode théologique, et dans une perspective fondamentalement morale, réussissent à déculpabiliser Dieu de l’erreur et du mal en ramenant l’erreur et le mal à l’homme. Ce faisant, nous verrons comment ils rendent à l’homme la responsabilité de sa liberté ainsi que les conséquences de celle-ci. Ce parallélisme méthodologique ainsi établi devrait nous permettre de comprendre que le problème philosophique de l’erreur présente une structure analogue au problème théologique du péché, et par conséquent, nous pouvons dire que, dans une certaine mesure, la structure philosophique de la liberté est analogue à la structure théologique de la liberté. Nous allons en effet être amenés à concevoir, aussi bien d’un point de vue philosophique que d’un point de vue théologique, que nous sommes libres de faire le bien ou le mal, mais que, la liberté de faire le bien est supérieure à la liberté de faire le mal puisqu’elle est déterminée par le poids de la raison.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Papers by DERENNE Jaime
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Chemins philosophiques. Recherches autour du visible et l'invisible., 2018
Introduction à un volume collectif publié dans le cadre de recherches doctorales
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le sermon « contra paganos » est, semble-t-il, prononcé par Augustin lors des calendes de janvier... more Le sermon « contra paganos » est, semble-t-il, prononcé par Augustin lors des calendes de janvier 404 , un jour où les païens se livrent à des activités considérées sacrilèges pour tout bon chrétien. Si Augustin s’adresse aux chrétiens avec comme objectif premier d’instruire leur conduite à l’égard des païens, c’est non seulement pour empêcher ses ouailles de se mêler à l’exaltation païenne, mais aussi pour présenter les raisons pour lesquelles ils ne doivent pas le faire. Autrement dit, Augustin profite de ce jour pour montrer que toute activité païenne est en contradiction avec ce que l’Église enseigne. Il distingue en effet ce que font les païens de ce que devraient faire les véritables chrétiens. L’insistance de l’orateur sur la conduite à adopter laisse à penser que certains chrétiens ne respectaient pas le véritable enseignement de l’Église, et ce faisant, ils offraient aux païens de quoi critiquer le christianisme. Comme nous le verrons, le souci principal d’Augustin sera de clarifier, en se livrant à une exégèse admirable des Écritures, ce qu’est le véritable christianisme et de présenter ses fondements. Pour ce faire, l’orateur s’oblige d’une part à démonter les socles de la religion romaine, mais non seulement, car il s’agira aussi de démonter les fondements des églises déviantes pour les opposer avec ceux de la véritable Église, celle qu’il nomme « Église universelle ».
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Books by DERENNE Jaime
Un volume de recherche doctorale interdisciplinaire sur la tension structurante unissant le visib... more Un volume de recherche doctorale interdisciplinaire sur la tension structurante unissant le visible et l'invisible
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Pour montrer le principe fondateur de la théorie des idées chez Antoine Arnauld, cet ouvrage conv... more Pour montrer le principe fondateur de la théorie des idées chez Antoine Arnauld, cet ouvrage convoque l’abstraction d’esprit. Il montre comment, en suivant ce principe mis en place dans La Logique et appliqué dans le Des vraies et des fausses idées, Arnauld reprend et prolonge le projet cartésien.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Fortune de la philosophie cartésienne au Japon, 2017
Cet ouvrage propose un aperçu des recherches cartésiennes au Japon depuis l’époque d’Edo jusqu’à ... more Cet ouvrage propose un aperçu des recherches cartésiennes au Japon depuis l’époque d’Edo jusqu’à aujourd’hui. Il examine en outre la manière d’articuler la philosophie de Descartes, selon la modalité d’un in-sein philosophique, avec une pensée radicalement différente.
This work offers an overview of Cartesian research done in Japan from the Edo period to today. It also examines how to articulate Descartes’ philosophy - according to a philosophical In-Sein - with thought that is radically different.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L’ouvrage qu’on va lire se veut être une fondation transcendantale des logiques développementales... more L’ouvrage qu’on va lire se veut être une fondation transcendantale des logiques développementales (essentiellement celle de Leśniewski). Une telle démarche n’a jamais été tentée. Pour ce faire, il a fallu remonter aux sources immanentes de la Critique de la Raison Pure et de son architectonique. L’auteur a ainsi produit une apparence ontologique correspondant à l’ontologie du logicien polonais. Pour saisir la portée des définitions de la vérité et de l’objet, Marc Peeters convoque quatre concepts : la discrépance, le simulacre, la reprise et l’historicité transcendantale. Ces concepts et les principes qui les régissent servent à repenser la logique chez Kant et à poser la question renouvelée, historique et logique, de la métaphysique.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
CALL FOR PAPERS by DERENNE Jaime
La philosophie cartésienne dépasse largement les limites de la philosophie européenne. En tenant ... more La philosophie cartésienne dépasse largement les limites de la philosophie européenne. En tenant compte de la scène scientifique brésilienne, l'objectif de ce colloque est de stimuler le débat sur les interprétations philosophiques du cartésianisme dont l'influence dans la démarche philosophique est aujourd'hui indéniable, y compris au Brésil. Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Il convient ainsi de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Brésil afin de comprendre quels sont les « usages » brésiliens de Descartes. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d'accord et de désaccord? La démarche du colloque se propose dès lors d'interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré) appropriation par les philosophes au Brésil. Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne de manière générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Brésil, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C'est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Groupe Belge Francophone d'Etudes Cartésiennes by DERENNE Jaime
Résolument philosophique, notre entreprise a pour ambition de traquer ce qui chez les penseurs classiques relève tant de la pratique méditative que de la dissimulation politico-religieuse. En prise avec tous les oppresseurs institués, la pensée n’aura eu de cesse d’être confrontée à la barbarie des siècles. En cette période des individualismes communautaristes, l’universalité de la pensée philosophique a pour devoir politique et intellectuel de réaffirmer ses spécificités. Notre Groupe de recherches se voudrait être un espace libre de pensée où les diverses tendances philosophiques auront l’occasion de s’exprimer en toute liberté. Notre démarche n’aura de sens que si elle s’inscrit dans les plus exigeantes rigueurs de la pensée scientifique. La démultiplication des pouvoirs, loin de favoriser la pensée, semble bien y mettre un frein irrécusable. C’est dire que notre but est avant tout une défense et un éloge de la Métaphysique et de la pensée critique dans l’optique irrémissible d’une philosophia perennis sans laquelle nous pensons que la philosophie ne trouvera son salut rédempteur.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Il convient ainsi de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Brésil afin de comprendre quels sont les « usages » brésiliens de Descartes. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d’accord et de désaccord? La démarche du colloque se propose dès lors d’interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré) appropriation par les philosophes au Brésil.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne de manière générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Brésil, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Dès lors, il convient de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Japon. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d'accord et de désaccord?
La démarche du colloque se propose dès lors d'interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré)appropriation par les philosophes qui travaillent au Japon. Soulignons que cette interrogation essentiellement philosophique implique des questionnements métaphysiques, ontologiques tout aussi bien qu'éthiques.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne et occidentale de manière plus générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Japon, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Conference Presentations by DERENNE Jaime
Une définition du principe pratique nous amènera à envisager la « raison pratique », mise en place par Leibniz dans sa définition de la félicité, en analysant particulièrement son articulation au sentiment de perfection. En établissant l’analogie conceptuelle entre perfection et félicité : « la félicité est aux hommes ce que la perfection est aux choses » , Leibniz nous invite à concevoir la perfection indissociable de la félicité, et suivant le principe de raison pratique que nous explicitons, nous abordons le statut de cette félicité comme un principe inné de perfection pratique. Si la félicité est un plaisir universel, et que c’est par des principes pratiques innés que nous prenons plaisir, Leibniz ajoute que ce plaisir universel relève de la raison universelle. Nous sommes dès lors prévenus de la nécessité de distinguer le principe inné de perfection pratique qu’est la félicité, et la volonté morale des hommes qui ne trouve pas son origine dans la nature ou dans la raison universelle.
La question de la félicité est indissociable de la perfection précisément parce que cette dernière est une fin qui implique le sujet dans son rapport à lui-même et à autrui : un rapport de plaisir. Le sentiment de perfection serait-il la condition du bonheur commun ? Le sentiment qu’on retrouve dans l’amour nous autorise à le rapporter à un sentiment de perfection du sujet dans le sens où il est en rapport avec son plaisir : « aimer est être porté à prendre du plaisir dans la perfection, bien ou bonheur de l’objet aimé » ; « aimer est trouver du plaisir dans le bien, la perfection et le bonheur d’autrui » . Dans cette perspective, il faudra être vigilant par rapport à la place accordée à autrui car elle semble consolider le point de perspective du principe pratique qu’est la félicité.
Du point de vue de la raison pratique, le sentiment de perfection ne suffit pourtant pas à consolider l’acheminement à la plus grande perfection. Il faut, selon les premiers textes, pour jouir d’une vie heureuse et durable « s’efforcer de suivre exactement dans la practique ce que la droite raison nous a appris en théorie, d’où vient cette habitude, que nous appellons la Vertu » mais il faut au préalable « apprendre ce que la raison ordonne, d’où vient la sagesse » (VI, 3, 668). Il y aurait donc chez Leibniz la conception ou le projet d’une sagesse pratique qui consisterait à apprendre ce que la raison ordonne et à prendre habitude de ce qu’elle ordonne dans le but ultime de la félicité. Le cheminement vers une plus grande perfection pratique est donc un apprentissage, une lecture des « caractères de la nature gravés dans nos âmes » . C’est précisément cette sagesse pratique que nous interrogerons ici.
La investigación siguiente tiene como objetivo fundamental analizar el principio de la razón práctica en la filosofía de Leibniz concentrándonos particularmente en el desarrollo del concepto de prudencia y en su finalidad: la felicidad.
Este trabajo implica ciertas precisiones. Los estudios recientes sobre la metafísica de Leibniz, que acompañaron la edición progresiva de la obra ((Wilson 1989 ; Fichant 2004 ; Garber 2009), insistieron sobre la evolución conceptual de un pensamiento que se construyó de manera continua siguiendo un proceso permanente de invención . La evolución y las dificultades del concepto de substancia por ejemplo han efectivamente sido estudiadas. Tomando en cuenta este aspecto del pensamiento de Leibniz, tendremos que estar atentos a la eventualidad de una similar evolución de sus conceptos y de sus concepciones fundamentales en el posible desarrollo de una “razón práctica”.
Si la interpretación del principio de razón suficiente ha privilegiado su significación teórica, aislándolo en el campo estrictamente metafísico, el estudio que proponemos se plantea analizar el despliegue de este principio siguiendo una línea directora diferente: aquella que condiciona su aspecto práctico. Si Leibniz considera el principio de razón según el cual “nada existe sin razón”, el desplazamiento o la reinscripción de este principio en el campo practico permite afirmar la racionalización de la deliberación, y consecuentemente, permite definir el principio de razón práctica según el cual “nada acontece sin razón”.
Veremos que el concepto de prudencia es fundamental en la deliberación de orden práctico de tal manera que el aspecto prudencial del principio de razón práctica aparece como el terreno privilegiado en el cuál se desarrolla la cientificidad del proyecto leibniziano de la felicidad. Pensamos que el proyecto de “ciencia de la prudencia”, como podríamos definirlo, debe tomar en cuenta las diferentes etapas por las cuales se ha construido como también los mecanismos racionales integrados para justificar la suministración de deliberaciones prácticas. Son precisamente estas etapas y estos mecanismos racionales que proponemos analizar en esta investigación.
Nous allons dans un premier temps exposer (1) la problématique cartésienne du doute selon Nishida, et les raison qui le poussent à s’intéresser à cette méthode. Nous analyserons ensuite la (2) critique qu'il effectue du sum cartésien que Nishida comprend comme un objet de la représentation. Cette analyse nous amènera, dans un troisième temps à nous interroger sur la notion cartésienne de substance. Nous montrerons ensuite que la substance cartésienne présente, malgré l’interprétation qu’en fait Nishida, une certaine compatibilité avec la notion nishidienne d’éveil à soi. Enfin, nous tenterons de (5) situer philosophiquement le lignage cartésien de Nishida dans l’intention de comprendre, c'est l'objectif de notre exposé, quelle est l’orientation cartésienne de la pensée de Nishida.
Nous allons donc essayer de dégager la manière dont le philosophe et le théologien comprennent la liberté. Pour ce faire, nous serons amenés à définir leurs conceptions de détermination ; à démanteler la façon dont ils conçoivent l’origine de l’erreur ; à montrer comment se profile la réparation de l’erreur aussi bien chez l’un que chez l’autre. Nous serons alors en mesure de comprendre comment Descartes, par l’établissement de sa méthode philosophique, et comment Arnauld, par l’établissement de sa méthode théologique, et dans une perspective fondamentalement morale, réussissent à déculpabiliser Dieu de l’erreur et du mal en ramenant l’erreur et le mal à l’homme. Ce faisant, nous verrons comment ils rendent à l’homme la responsabilité de sa liberté ainsi que les conséquences de celle-ci. Ce parallélisme méthodologique ainsi établi devrait nous permettre de comprendre que le problème philosophique de l’erreur présente une structure analogue au problème théologique du péché, et par conséquent, nous pouvons dire que, dans une certaine mesure, la structure philosophique de la liberté est analogue à la structure théologique de la liberté. Nous allons en effet être amenés à concevoir, aussi bien d’un point de vue philosophique que d’un point de vue théologique, que nous sommes libres de faire le bien ou le mal, mais que, la liberté de faire le bien est supérieure à la liberté de faire le mal puisqu’elle est déterminée par le poids de la raison.
Papers by DERENNE Jaime
Books by DERENNE Jaime
This work offers an overview of Cartesian research done in Japan from the Edo period to today. It also examines how to articulate Descartes’ philosophy - according to a philosophical In-Sein - with thought that is radically different.
CALL FOR PAPERS by DERENNE Jaime
Résolument philosophique, notre entreprise a pour ambition de traquer ce qui chez les penseurs classiques relève tant de la pratique méditative que de la dissimulation politico-religieuse. En prise avec tous les oppresseurs institués, la pensée n’aura eu de cesse d’être confrontée à la barbarie des siècles. En cette période des individualismes communautaristes, l’universalité de la pensée philosophique a pour devoir politique et intellectuel de réaffirmer ses spécificités. Notre Groupe de recherches se voudrait être un espace libre de pensée où les diverses tendances philosophiques auront l’occasion de s’exprimer en toute liberté. Notre démarche n’aura de sens que si elle s’inscrit dans les plus exigeantes rigueurs de la pensée scientifique. La démultiplication des pouvoirs, loin de favoriser la pensée, semble bien y mettre un frein irrécusable. C’est dire que notre but est avant tout une défense et un éloge de la Métaphysique et de la pensée critique dans l’optique irrémissible d’une philosophia perennis sans laquelle nous pensons que la philosophie ne trouvera son salut rédempteur.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Il convient ainsi de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Brésil afin de comprendre quels sont les « usages » brésiliens de Descartes. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d’accord et de désaccord? La démarche du colloque se propose dès lors d’interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré) appropriation par les philosophes au Brésil.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne de manière générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Brésil, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Une attention toute particulière sera portée aux notions de méthode, de métaphysique et de principes cartésiens. Ces notions fondamentales et leurs interprétations influencent profondément la pensée philosophique occidentale. Dès lors, il convient de savoir dans quelle mesure cette influence est présente dans le développement philosophique au Japon. Quels sont donc les croisements, parallèles, points d'accord et de désaccord?
La démarche du colloque se propose dès lors d'interroger et de questionner les éléments cartésiens qui donnent ou qui ne donnent pas lieu à une (ré)appropriation par les philosophes qui travaillent au Japon. Soulignons que cette interrogation essentiellement philosophique implique des questionnements métaphysiques, ontologiques tout aussi bien qu'éthiques.
Cette investigation présente une conséquence inéluctable sur notre conception de la philosophie cartésienne et occidentale de manière plus générale. Ce colloque invite à se réinterroger, à partir de la réception de la philosophie cartésienne au Japon, sur le statut de l'interprétation cartésienne en Occident. C’est en conséquence ce regard philosophique croisé qui nous intéresse et que nous souhaitons aborder.
Une définition du principe pratique nous amènera à envisager la « raison pratique », mise en place par Leibniz dans sa définition de la félicité, en analysant particulièrement son articulation au sentiment de perfection. En établissant l’analogie conceptuelle entre perfection et félicité : « la félicité est aux hommes ce que la perfection est aux choses » , Leibniz nous invite à concevoir la perfection indissociable de la félicité, et suivant le principe de raison pratique que nous explicitons, nous abordons le statut de cette félicité comme un principe inné de perfection pratique. Si la félicité est un plaisir universel, et que c’est par des principes pratiques innés que nous prenons plaisir, Leibniz ajoute que ce plaisir universel relève de la raison universelle. Nous sommes dès lors prévenus de la nécessité de distinguer le principe inné de perfection pratique qu’est la félicité, et la volonté morale des hommes qui ne trouve pas son origine dans la nature ou dans la raison universelle.
La question de la félicité est indissociable de la perfection précisément parce que cette dernière est une fin qui implique le sujet dans son rapport à lui-même et à autrui : un rapport de plaisir. Le sentiment de perfection serait-il la condition du bonheur commun ? Le sentiment qu’on retrouve dans l’amour nous autorise à le rapporter à un sentiment de perfection du sujet dans le sens où il est en rapport avec son plaisir : « aimer est être porté à prendre du plaisir dans la perfection, bien ou bonheur de l’objet aimé » ; « aimer est trouver du plaisir dans le bien, la perfection et le bonheur d’autrui » . Dans cette perspective, il faudra être vigilant par rapport à la place accordée à autrui car elle semble consolider le point de perspective du principe pratique qu’est la félicité.
Du point de vue de la raison pratique, le sentiment de perfection ne suffit pourtant pas à consolider l’acheminement à la plus grande perfection. Il faut, selon les premiers textes, pour jouir d’une vie heureuse et durable « s’efforcer de suivre exactement dans la practique ce que la droite raison nous a appris en théorie, d’où vient cette habitude, que nous appellons la Vertu » mais il faut au préalable « apprendre ce que la raison ordonne, d’où vient la sagesse » (VI, 3, 668). Il y aurait donc chez Leibniz la conception ou le projet d’une sagesse pratique qui consisterait à apprendre ce que la raison ordonne et à prendre habitude de ce qu’elle ordonne dans le but ultime de la félicité. Le cheminement vers une plus grande perfection pratique est donc un apprentissage, une lecture des « caractères de la nature gravés dans nos âmes » . C’est précisément cette sagesse pratique que nous interrogerons ici.
La investigación siguiente tiene como objetivo fundamental analizar el principio de la razón práctica en la filosofía de Leibniz concentrándonos particularmente en el desarrollo del concepto de prudencia y en su finalidad: la felicidad.
Este trabajo implica ciertas precisiones. Los estudios recientes sobre la metafísica de Leibniz, que acompañaron la edición progresiva de la obra ((Wilson 1989 ; Fichant 2004 ; Garber 2009), insistieron sobre la evolución conceptual de un pensamiento que se construyó de manera continua siguiendo un proceso permanente de invención . La evolución y las dificultades del concepto de substancia por ejemplo han efectivamente sido estudiadas. Tomando en cuenta este aspecto del pensamiento de Leibniz, tendremos que estar atentos a la eventualidad de una similar evolución de sus conceptos y de sus concepciones fundamentales en el posible desarrollo de una “razón práctica”.
Si la interpretación del principio de razón suficiente ha privilegiado su significación teórica, aislándolo en el campo estrictamente metafísico, el estudio que proponemos se plantea analizar el despliegue de este principio siguiendo una línea directora diferente: aquella que condiciona su aspecto práctico. Si Leibniz considera el principio de razón según el cual “nada existe sin razón”, el desplazamiento o la reinscripción de este principio en el campo practico permite afirmar la racionalización de la deliberación, y consecuentemente, permite definir el principio de razón práctica según el cual “nada acontece sin razón”.
Veremos que el concepto de prudencia es fundamental en la deliberación de orden práctico de tal manera que el aspecto prudencial del principio de razón práctica aparece como el terreno privilegiado en el cuál se desarrolla la cientificidad del proyecto leibniziano de la felicidad. Pensamos que el proyecto de “ciencia de la prudencia”, como podríamos definirlo, debe tomar en cuenta las diferentes etapas por las cuales se ha construido como también los mecanismos racionales integrados para justificar la suministración de deliberaciones prácticas. Son precisamente estas etapas y estos mecanismos racionales que proponemos analizar en esta investigación.
Nous allons dans un premier temps exposer (1) la problématique cartésienne du doute selon Nishida, et les raison qui le poussent à s’intéresser à cette méthode. Nous analyserons ensuite la (2) critique qu'il effectue du sum cartésien que Nishida comprend comme un objet de la représentation. Cette analyse nous amènera, dans un troisième temps à nous interroger sur la notion cartésienne de substance. Nous montrerons ensuite que la substance cartésienne présente, malgré l’interprétation qu’en fait Nishida, une certaine compatibilité avec la notion nishidienne d’éveil à soi. Enfin, nous tenterons de (5) situer philosophiquement le lignage cartésien de Nishida dans l’intention de comprendre, c'est l'objectif de notre exposé, quelle est l’orientation cartésienne de la pensée de Nishida.
Nous allons donc essayer de dégager la manière dont le philosophe et le théologien comprennent la liberté. Pour ce faire, nous serons amenés à définir leurs conceptions de détermination ; à démanteler la façon dont ils conçoivent l’origine de l’erreur ; à montrer comment se profile la réparation de l’erreur aussi bien chez l’un que chez l’autre. Nous serons alors en mesure de comprendre comment Descartes, par l’établissement de sa méthode philosophique, et comment Arnauld, par l’établissement de sa méthode théologique, et dans une perspective fondamentalement morale, réussissent à déculpabiliser Dieu de l’erreur et du mal en ramenant l’erreur et le mal à l’homme. Ce faisant, nous verrons comment ils rendent à l’homme la responsabilité de sa liberté ainsi que les conséquences de celle-ci. Ce parallélisme méthodologique ainsi établi devrait nous permettre de comprendre que le problème philosophique de l’erreur présente une structure analogue au problème théologique du péché, et par conséquent, nous pouvons dire que, dans une certaine mesure, la structure philosophique de la liberté est analogue à la structure théologique de la liberté. Nous allons en effet être amenés à concevoir, aussi bien d’un point de vue philosophique que d’un point de vue théologique, que nous sommes libres de faire le bien ou le mal, mais que, la liberté de faire le bien est supérieure à la liberté de faire le mal puisqu’elle est déterminée par le poids de la raison.
This work offers an overview of Cartesian research done in Japan from the Edo period to today. It also examines how to articulate Descartes’ philosophy - according to a philosophical In-Sein - with thought that is radically different.