opinion & media interventions
trends.levif.be, 2024
Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’apprête aujourd’hui, à six semaines des électi... more Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’apprête aujourd’hui, à six semaines des élections et à 4 semaines des examens, de modifier les critères de réussite des étudiants de l’enseignement supérieur avec effet immédiat. C’est lamentable. C’est irresponsable.
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Le Soir, 2024
Le décret sur la formation initiale des enseignants, grand chantier mené depuis 15 ans, commence ... more Le décret sur la formation initiale des enseignants, grand chantier mené depuis 15 ans, commence enfin à produire ses effets : un effondrement brutal des inscriptions dans toutes les formations de futurs enseignants. A l’horizon 2027, la pénurie des enseignants deviendra une crise de société ingérable. En attendant, les chiffres de cet effondrement relèvent du secret d’Etat.
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Le Soir, 2024
Le décret Marcourt est la plus grande catastrophe qui soit arrivée au monde universitaire depuis ... more Le décret Marcourt est la plus grande catastrophe qui soit arrivée au monde universitaire depuis le début de sa démocratisation voici trois quarts de siècles. Notre horizon politique doit être de porter plus loin la réforme Glatigny plutôt que de la supprimer.
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Le Soir, 2024
Choisir son camp en 2024 semble plus facile en Ukraine qu’à Gaza. Le Hamas et le gouvernement Net... more Choisir son camp en 2024 semble plus facile en Ukraine qu’à Gaza. Le Hamas et le gouvernement Netanyahou ont tous les deux parié sur le terrorisme, au mépris de la vie humaine. Pour comprendre le conflit, il faut rendre compte du soutien actif du gouvernement israélien pour l’ennemi qu’il cherche aujourd’hui à détruire en massacrant un peuple entier pris en otage
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Le Soir, 2023
Il y a un siècle, l’Anatolie fut plongée dans une spirale de violence. Toynbee dénonçait la respo... more Il y a un siècle, l’Anatolie fut plongée dans une spirale de violence. Toynbee dénonçait la responsabilité des grandes puissances par leur indignation sélective et leur réticence à faire respecter les frontières. Son analyse éclaire le conflit en cours à Gaza, où la communauté internationale renonce à l’impartialité et met en péril son autorité morale dans tout conflit à venir.
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Le Soir, 2023
Dans deux chroniques précédentes (https://tinyurl.com/4hyj4amn et https://tinyurl.com/49cn7dcw), ... more Dans deux chroniques précédentes (https://tinyurl.com/4hyj4amn et https://tinyurl.com/49cn7dcw), nous avons esquissé les contours de la pédagogie normative et anti-empirique mise en œuvre dans les décrets qui régissent jusque dans les moindres détails l’organisation des études universitaires ainsi que les dégâts que cette méthode aussi autoritaire qu’incompétente cause, bien au-delà du périmètre de nos campus. L’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) ne mesure absolument pas les effets de sa politique sur le terrain, au sens littéral comme figuré du terme, car dix ans après sa création, les chiffres les plus récents qu’elle propose datent toujours de 2012-2013. Mais que disent donc les données quand les acteurs du terrain mesurent l’impact de 20 ans de caporalisme politique en matière d’enseignement en Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) ? Prenons un simple exemple, qui est au cœur de toutes les bonnes volontés de nos responsables politiques – ministres, cabinets et agences technocratico-pédagogiques – : le taux de réussite des étudiants en première année de l’université. L’absence de données chiffrées qui vont au-delà de l’année 2013 et au-delà du rapport inscrits/réussis est étonnante : ni l’ARES ni les services pourtant pléthoriques « d’appui pédagogique » au sein des universités ne s’y sont intéressés. Je dois donc me contenter de mes propres observations de terrain, dans le cadre de mon cours de première année d’histoire contemporaine, suivi par des centaines d’étudiants, des bacheliers en sciences politiques, en sciences humaines et en histoire, mais dont j’ai de bonnes raisons de croire qu’elles ont une certaine représentativité pour d’autres cours de première année. L’inverse serait étonnant. Elles permettent de dresser un état des lieux de l’université en FWB aujourd’hui.
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Le Soir
Pendant des siècles, les études universitaires formaient une parenthèse à l’abri des contraintes ... more Pendant des siècles, les études universitaires formaient une parenthèse à l’abri des contraintes de la société ordinaire, avec ses rites d’entrée et de sortie, entre l’enfance et la vie adulte, entre le monde de l’école et le monde du travail. L’université, comme la caserne et l’asile, était une institution totale. La vie d’étudiant était spartiate, mais elle était aussi un espace d’expérimentation.Ce monde a disparu. Le démantèlement de l’expérience universitaire participe activement, mais avec un effet de retardement, au démantèlement de notre modèle d’État Providence. La main d’œuvre étudiante – plus de 500.000 travailleurs en Belgique – est devenue un bassin de recrutement indispensable à l’économie dans les secteurs de l’Horeca et de la grande distribution, précarisant encore plus les chercheurs d’emploi peu qualifiés avec qui ils entrent en concurrence.
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Le Soir, 2023
La chronique de cette semaine est la première d’une série de trois, qui dressent un état des lieu... more La chronique de cette semaine est la première d’une série de trois, qui dressent un état des lieux de l’université en Belgique francophone aujourd’hui. Le premier épisode s’intéresse à l’ingérence croissante des autorités politiques dans l’organisation des études. Le second prend la mesure des dégâts causés par 20 années de réformes imposées par le haut, pour les nouvelles générations d’étudiants, sur les campus et bien au-delà. Le troisième se concentre sur l’exemple concret d’un objectif au cœur de toutes les sollicitudes politiques, le taux de réussite en première année d’université, et explore la différence entre une pédagogie normative imposée par les décrets et agences ministérielles et une pédagogie empirique, inspirée par des expériences menées sur le terrain.
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Le Soir
La chronique de cette semaine est la première d’une série de trois, qui dressent un état des lieu... more La chronique de cette semaine est la première d’une série de trois, qui dressent un état des lieux de l’université en Belgique francophone aujourd’hui. Le premier épisode s’intéresse à l’ingérence croissante des autorités politiques dans l’organisation des études. Le second prend la mesure des dégâts causés par 20 années de réformes imposées par le haut, pour les nouvelles générations d’étudiants, sur les campus et bien au-delà. Le troisième se concentre sur l’exemple concret d’un objectif au cœur de toutes les sollicitudes politiques, le taux de réussite en première année d’université, et explore la différence entre une pédagogie normative imposée par les décrets et agences ministérielles et une pédagogie empirique, inspirée par des expériences menées sur le terrain.
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La Libre Belgique, 13/3/2022, 2022
Les élargissements n’ont jamais été populaires. Elles coûtent cher et ouvrent grand la porte à l’... more Les élargissements n’ont jamais été populaires. Elles coûtent cher et ouvrent grand la porte à l’immigration. Aujourd’hui c’est des millions d’Ukrainiens qui cherchent refuge en Europe. Nous sommes dans une guerre qui aura un coût économique et humain incalculable. Le peuple ukrainien fait aujourd’hui preuve d’héroïsme. Il paye en partie le prix des lâchetés européennes depuis au moins 2004 et des opportunités gâchées depuis 1991.
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La Libre Belgique , 2021
Publié le 15-02-21 à 17h49-Mis à jour le 15-02-21 à 17h50 Non, les épreuves n'étaient pas plus fa... more Publié le 15-02-21 à 17h49-Mis à jour le 15-02-21 à 17h50 Non, les épreuves n'étaient pas plus faciles cette année, au contraire. Elles ont par contre été source d'inventivité et de solutions... à des problèmes systémiques datant du décret Marcourt. Un texte de Pieter Lagrou, Professeur d'histoire contemporaine à Université Libre de Bruxelles Les résultats sont tombés et ils surprennent. En janvier 2018, 36% des étudiants qui © Belga 95 Ce que l'université peut apprendre de la crise sanitaire-La Libre https://www.lalibre.be/debats/opinions/ce-que-l-universite-peut-apprendr... 1 sur 9 16/03/2021, 16:09
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La Libre Belgique, 2023
Le nouveau calendrier scolaire oblige les universités à repenser le leur. Saisissons l’opportunit... more Le nouveau calendrier scolaire oblige les universités à repenser le leur. Saisissons l’opportunité pour mener une réforme, rendons aux universités un espace pour mener des expériences innovantes et réduire le taux d’échec de leurs étudiants.
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La Libre Belgique, 19/05/2022, 2022
Le système belge est probablement unique au monde dans sa dissociation radicale de trois facettes... more Le système belge est probablement unique au monde dans sa dissociation radicale de trois facettes de l’apprentissage : suivre des cours, étudier et passer des évaluations.
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RTBF La Une, 25/2/2022, 2022
Edition spéciale sur l'Ukraine 25/02/2022: "Ce qui se passe bouleverse l'ordre international" (Pi... more Edition spéciale sur l'Ukraine 25/02/2022: "Ce qui se passe bouleverse l'ordre international" (Pieter Lagrou, historien à l'ULB)
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De Standaard, 2021
INTERVIEW PIETER LAGROU 'De manier waarop het monument daar staat, is onaanvaardbaar' Volgens de ... more INTERVIEW PIETER LAGROU 'De manier waarop het monument daar staat, is onaanvaardbaar' Volgens de Amerikaanse schrijver Lev Golinkin is een beeld in Zedelgem een 'onverdedigbare poging om nazicollaborateurs wit te wassen'. Historicus Pieter Lagrou (ULB): 'Ik vrees dat er nog zulke accidenten zullen gebeuren.' Stijn Cools woensdag 7 juli 2021 om 3.25 uur 'De manier waarop het monument daar staat, is onaanvaardbaa...-De St...
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De Standaard, 2021
https://www.standaard.be/cnt/dmf20210708_97730290
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De Standaard, 2021
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Déclic. La Première Info. Arnaud Ruyssen, 2022
L’invasion russe en Ukraine a brusquement réveillé les craintes d’une guerre nucléaire. Dans les ... more L’invasion russe en Ukraine a brusquement réveillé les craintes d’une guerre nucléaire. Dans les pharmacies, les demandes de capsules d’Iode se multiplient, depuis février dernier et les dernières menaces, lancées par Vladimir Poutine, sont encore venues accentuer cette peur d’une escalade atomique. Mais le risque de guerre nucléaire est-il réel? La Russie pourrait-elle vraiment recourir à l’arme atomique sur le sol Ukrainien? Cet épisode prend le temps d’évaluer toutes les hypothèses en compagnie d’Isabelle Mandraud (journaliste au Monde et spécialiste de la Russie), de Yannick Quéau (directeur du GRIP), de Joseph Henrotin (Redacteur en chef de la revue Défense et Securité Internationale) et de Pieter Lagrou (professeur d’Histoire à l’ULB).
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Faut-il rééditer Mein Kampf? Opinions d'Annette Wieviorka et Pieter Lagrou La Libre Belgique, 2 o... more Faut-il rééditer Mein Kampf? Opinions d'Annette Wieviorka et Pieter Lagrou La Libre Belgique, 2 octobre 2018, débats/ripostes
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26 gennaio 2023 – Sala dei Giganti
Il 1989, come simbolo della fine della guerra fredda, non ha solo posto fine al sistema politico internazionale nato dopo il secondo conflitto mondiale, ma ha innescato anche un cambiamento radicale delle coordinate della memoria pubblica in tutta Europa.
A partire dall’inizio degli anni Novanta come principale paradigma memoriale si è affermato in Europa il ricordo della Shoah. “Sterminio di europei compiuto da altri europei” (come lo ha definito lo storico Tony Judt), la Shoah è diventata mito fondante negativo della memoria del vecchio continente. Considerato il “crimine per eccellenza”, la Shoah è infatti assurta a “narrazione unificante” e “paradigma della memoria occidentale” in un’Europa scossa di nuovo, con le guerre jugoslave, da crimini atroci contro i civili e dal rinnovarsi di manifestazioni di odio antisemita, di xenofobia e di razzismo. Anche le istituzioni dell’Unione europea hanno riconosciuto nella Shoah il perno della memoria dei popoli europei facendone strumento di sacralizzazione dei valori costitutivi della democrazia: il pluralismo, la tolleranza, i diritti umani”. Nel 2005 il Parlamento europeo ha riconosciuto il 27 gennaio come giorno della memoria della Shoah per tutti i paesi membri dell’Unione.
Accanto alla Shoah si è fatto progressivamente avanti negli anni un secondo paradigma memoriale basato sull’antitotalitarismo, promosso in particolare dai paesi dell’Europa centrale e orientale vissuti per oltre 40 anni sotto regimi comunisti strettamente controllati dall’Unione sovietica. Sulla base dell’esperienza repressiva vissuta sulla propria pelle, essi hanno promosso una memoria che equipara i crimini del comunismo ai crimini del nazismo e rivendica eguale dignità alle vittime dei due “totalitarismi gemelli”. Anche questo secondo pilastro memoriale è stato condiviso dall’Unione europea, dopo l’allargamento ai nuovi membri dell’Europa centro-orientale, come dimostra ad esempio la decisone del Parlamento europeo nel 2008 di istituire la giornata del 23 agosto - in ricordo del 23 agosto 1939 giorno del Patto Ribbentrop-Molotov – come giorno della memoria delle vittime dello stalinismo e del nazismo.
I due pilastri memoriali della nuova Europa, la Shoah e l’antitotalitarismo, non sembrano però essersi integrati appieno l’uno con l’altro. Hanno piuttosto generato forti tensioni e conflitti di memoria. Persiste infatti una sorta di “competizione” fra “vittime del lager” e “vittime del Gulag”, un attrito fra il principio dell’”unicità della Shoah” e l’idea dell’eguale livello criminale di nazismo e comunismo.
Si è oltretutto manifestato un intenso uso politico della memoria dell’antitotaliarismo che, in nome dell’anticomunismo, ha finito per riabilitare retrospettivamente figure di spicco del collaborazionismo europeo filonazista, intriso di antisemitismo, del periodo della seconda guerra mondiale - come ad es. Ante Pavelic, il mareciallo Antonescu, Josef Tiso, il maresciallo Horthy, considerati oggi da importanti forze politiche come degli eroi nazionali.
Si sta dunque profilando una nuova geografia memoriale in Europa che tende a far riferimento a due opposti poli: da un lato una memoria cosmopolita incentrata sul ricordo della Shoah, sulla difesa dei diritti umani universali come base di una società aperta e multietnica, dall’altro lato una memoria che declina la pur giusta condanna dei crimini dei totalitarismi nelle forme di un nuovo nazionalismo, spesso esasperate, che esaltano in primo luogo le tradizioni e le glorie della nazione.
Questi temi saranno al centro della lectio magistralis (Una nuova geografia memoriale europea? La Shoah e il conflitto mondiale dal Baltico ai Balcani) tenuta dal Prof. Pieter Lagrou dell’Universitè Libre de Bruxelles, in programma giovedì 26 gennaio 2023 presso la Sala dei Giganti, a Palazzo Liviano (ore 10), organizzata dal Centro di Ateneo per la storia della Resistenza e dell’età contemporanea (Casrec). Modera l’incontro il Prof. Filippo Focardi, Direttore del Casrec. Alla lectio seguiranno alcune melodie ebraiche ad opera del Rabbino Adolfo Locci e dei Maestri dell’Ensamble Shirè Miqdash (I canti del Tempio)
The centennial commemorations of the Great War have seen various attempts at national reappropriation of the legacy of the Great War, by the Flemish governement and the UK government, for instance, but also in Eastern and Central Europe. What lessons does the Great War hold for contemporary Europe? The European Union traces its genealogy back to 1945, but there are many reasons to displace the cursor back to 1919 to reformulate a more ambitious agenda, both in geographical and political terms.
Intervenants : Pieter Lagrou, Université libre de Bruxelles
et Anne Simonin, CNRS
Modération : Marta Craveri, FMSH
Les deux intervenants vont interroger les vifs débats suscités par la résolution signée le 19 septembre 2019 par le Parlement européen sur l’« Importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe » : à quoi aspire le politique quand il cherche à orienter l’écriture de l’histoire de l’Europe et en faire une mémoire partagée ?
Cette volonté de produire un grand récit européen renseigne-t-elle sur une nouvelle compréhension des traumatismes passés ? Sur la prise de conscience de la culture comme facteur prioritaire dans la construction de l’avenir commun ? Ou, plus sûrement, sur l’intranquillité du présent de l’Europe face à des valeurs qu’il convient de réaffirmer (les droits de l’homme, la démocratie) quand on les voit aujourd’hui voler en éclats — inquiétude que l’écriture du texte en propositions fragmentées, se répétant et se heurtant parfois l’une l’autre, transmet au moins autant que ce qui est dit. En effet, de la Pologne à la Grèce, en passant par l’Italie, la Hongrie et la Grande-Bretagne,
non seulement des militants identitaires, mais des politiques gouvernementales déploient les ressorts puissants de la mobilisation, d’arguments et symboles historiques contre
un ordre démocratique européen perçu comme hégémonique, libéral et cosmopolite. Les initiatives tentant de valoriser un passé européen partagé souffrent d’un déficit d’efficacité manifeste. À travers ces mobilisations émergent de nouveaux récits qu’il serait dangereux d’ignorer et dont beaucoup témoignent de constructions intellectuelles sophistiquées. La nouvelle Europe illibérale qui émerge fait de l’histoire, mais aussi des conditions de travail des historiens, un champ de bataille de prédilection.
Historian Pieter Lagrou takes us back in time to examine the roots of ethnic cleansing in the great project of nation-building that swept through Europe in the 19th and 20th centuries, which set Northern, Central and Eastern Europe on a different path. With cultural diversity under attack today both in Europe and the United States, Lagrou explains that confessional and linguistic heterogeneity was once in the very DNA of Europe’s cities.
The inter-allied special tribunal to judge the Kaiser as foreseen in the Versailles Treaty never materialized. Germany, Turkey and even neutral countries like The Netherlands refused to extradite suspects.
Trials held in Leipzig and Istanbul were largely perceived as making a mockery of justice and the trials in absentia held out of spite in France and Belgium were considered illegitimate by the nations of the defendants and ultimately frustrating by the nations of the victims. The accumulated effect of these failures was the triumph of a culture of impunity, with dramatic consequences during the second World War.
This blighting and widely shared assessment does call for a reassessment. The various attempts to bring war criminals to justice were the result of grassroots initiatives to gather evidence, record testimony and invent ways to challenge standing practice that national states and national armies had the exclusive and sovereign right to bring their own soldiers to trial.
The sheer size of popular involvement in initiatives to collect evidence on crimes in anticipation of legal process turned it, in all belligerent societies, into a weapon of mass documentation.
Neither can these attempts be reduced to the judicial version of nationalist propaganda campaigns denouncing the enemy. Part of the public opinion, of the political leaders and of the judicial profession in Germany and Turkey were sincerely committed to reign in the culture of impunity in which their national armies and their political allies acted and to distance themselves of some of the most heinous crimes committed in their name.
Investigating judges and political leaders in countries that had been exposed to these crimes framed some of their cases in such a way as to seize on what they perceived as overtures on the side of the judiciary of their former enemies and establish a dialogue of shared norms of what constituted humanity, atrocity, war crimes and due legal process.
The attempts were ultimately unsuccessful but they did constitute a crucial and massive attempt to defeat impunity and, in a way, to End All Wars of unlimited recourse to violence.
Onverwerkt verleden. Collaboratie en repressie in België 1942-1952, verschenen in 1991, heeft het denken over de nasleep van de oorlogsjaren diepgaand en blijvend beïnvloed.
75 jaar na de bevrijding van het land is de honger naar inzicht in wat toen gebeurde niet gestild. Bejubelde televisiereeksen over de collaboratie met de Duitse bezetter, het verzet en de Holocaust tonen dat. Daarom krijgt Onverwerkt verleden via deze heruitgave een tweede leven.
Ondertussen is het onderzoek over wat het boek dertig jaar geleden in beeld bracht in een stroomversnelling gekomen. Daarover gaat Omzien in verwondering, een bundeling van vier nieuwe hoofdstukken en een epiloog. Dit 'boek in het boek' brengt verhalen die in 1991 niet of nauwelijks te vertellen waren. Blinde vlekken worden ingevuld. Mythes sneuvelen.
Onverwerkt verleden en zijn update moeten een onmisbare wake-upcall zijn voor elk van ons. Zij laten zien hoe rechtspraak in tijden van chaos kan ontsporen. Hoe partijpolitieke exploitatie van onrust, onzekerheid en verwarring crisis na crisis kan uitlokken. Hoe chronische onderschatting daarvan vele jaren later een land nog altijd ziek kan maken.
Hoe, bijgevolg, het succes en het falen van gisteren gemaakte keuzes lessen opleveren voor vandaag en morgen.